Carnet de voyage

Laos

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Dernière étape postée il y a 1886 jours
Par GnR
Paysages spectaculaires, premiere rencontre avec le Mekong, sortie en scooter de plusieurs jours, ... suivez nous dans nos nouvelles aventures au Laos!
Décembre 2017
4 semaines
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Publié le 17 janvier 2018

Grand moment, nous quittons enfin la Thailande pour nous rendre au Laos!

Et comme on a du temps devant nous (visa d’un mois) on décide de faire ça en beauté, et de nous rendre à Luang prabang par bateau. Il s’agira donc de 2 jours de “croisière” sur le mythique fleuve Mékong, qui donneront le ton pour le reste de notre séjour au Laos: lenteur de vivre et paysages époustouflants.

Mais avant ça, il faut déjà se rendre à la frontière! Un peu à la dernière minute (bon ok, carrément à la dernière minute) on a trouvé une compagnie qui faisait un forfais tout compris: pick up à l’hotel, mini van jusqu’à la ville frontière de Huay Xai, tuktuk jusqu’au port côté laotien et 2 jours de “slow boat”. Après réflexion je pense que c’est vraiment faisable de faire tout ça sans passer par une compagnie - qui prend quand même une commission non négligeable.

A part la présence d’une Anglaise vraiment débile:

  • “Non mais il fallait nous donner une liste des choses à avoir sur nous pour passer la frontière! Comment je pouvais savoir qu’il fallait mon passeport et $35?!”
  • (Dans ma tête): ba comme tout le monde, en te renseignant sur internet patate!
  • “Non parce que je suis institutrice hein, alors les listes ça me connait. Je donne des listes tout le temps à mes élèves et comme ça pas de problèmes, ils savent ce qu’ils doivent apporter
  • (Dans ma barbe): Sauf que toi tu es une adulte et si tu as encore besoin qu’on te prenne par la main pour passer une frontière tu ferais mieux de rester chez toi

Donc à part elle (qui a bien fait honte aux Anglais et profs présents), le passage de la frontière s’est passé sans problème et sans corruption (magique!). Pouf pouf, tampon de sortie, tampon d’entrée, donnez photos et dollars et le tour est joué. La compagnie qui nous transportait jusqu’au port a bien essayé de nous faire acheter de la nourriture (Ah c’est votre soeur qui tient le magasin, comme c’est surprenant) et de réserver une chambre d’hotel pour la nuit suivante (à des prix exhorbitants), mais nous avons résisté et sommes finalement arrivés au bateau.

Il est 10h50, départ prévu à 11h et tous les sièges à l’avant sont pris. Or nous avions bien lu sur internet qu’il fallait à tout prix éviter les sièges du fond qui se trouvent près des moteurs et donc dans un bruit infernal pour 6h. Richard court acheter quelques provisions pour le voyage (“Oh tient, des bières... Et tu as pensé à prendre de l’eau? Non? Ah ba bravo!”) et saute dans le bateau alors qu’il est en train de manoeuvrer. Au final d’être les derniers nous aura servi puisqu’ils ferment la cale avec tous les sacs et installent de nouveaux sièges (de voiture ou bus - super drôle) à l’avant. Parfait! Non seulement on évite les sièges en bois super inconfortables mais également le bruit assourdissant (j’ai parlé à des gens qui s’étaient retrouvés au fond et qui m’ont dit ne pas avoir réussi à parler ou écouter de la musique pendant tout le temps du voyage...).

On embarque! Mais je ne suis pas sûre qu’il y ait assez de gilets de sauvetage... 

Une fois bien installés dans notre fauteuil de bus, on commence à parler avec nos voisins et à sympathiser. Richard fait tourner ses bières, je reçois du chocolat et des fruits et l’ambiance est détendue. Forcément la guitare ne met pas longtemps à être sortie de sa house et à passer de main en main. Richard en profite pour montrer l’application GarageBand et à faire mumuse avec les différentes options. Les gens se mettent à chanter, à rire, des passagers des rangées arrières commencent même à affluer pour assister au “concert”. Pendant ce temps j’en profite pour mettre à jour notre journal de voyage, lire un peu et admirer les méandres du Mékong dans lesquels se reflètent les nuages changeants.

On arrive aux alentours de 17h dans le premier village étape pour la nuit: Pakbeng. A peine sortie du bateau que nous voici entourés par une nuée de rabatteurs, tous cherchant à nous faire aller dans leur hotel. Il n’y avait vraiment pas de quoi s’inquiéter quand aux nombres de places dispo et ceux qui ont réservé une chambre à la frontière se rendent compte qu’ils ont payé le double... On prend un peu le premier venu, n’ayant qu’une nuit à passer. Ca nous coûte £8 - agréable surprise après les £12 habituels en Thailande - et la chambre est propre et bien aménagée.

Ayant en tête que le départ au deuxième jour serait aux mêmes heures que le premier, nous n’avions pas mis d’alarme. Heureusement pour nous je n’arrivais plus à dormir et je me suis levée vers 8h. Une pile de sac s’amoncelait en bas des escaliers et après une courte conversation avec leurs propriétaires je me suis rendue compte que le bateau partait à 9h30 et non 11h! Vite, vite, je cours réveiller Richard, on fait les sacs, on avale nos petits déjeuners et on descend à la jetée. Cette fois ci nous sommes répartis en deux bateaux plus petits et on s’arrange pour prendre des sièges à l’avant, en retrouvant pas mal des personnes de la veille.

Pas de bières pour ce trajet (j’avais moyennement apprécié un Richard bourré la veille), mais des sièges qu’on tourne pour les mettre face à la rivière. Les pieds en éventail, les montagnes bordant le fleuve à admirer, on est bien. Jusqu’à ce qu’on se dise qu’il fait un peu frisquet. Pas de souci, on met des chaussettes. Et puis il se met à faire froid, avec un vent qui décoiffe. Cette fois ci on se débrouille pour trouver nos sacs et en prendre toutes nos affaires chaudes qu’on empile les unes sur les autres. On fini le trajet en se les geleant vraiment et nos Kway sont la dernière épaisseur qu’on peut enfiler. Donc note à nous-mêmes (et aux futurs voyageurs): il peut faire vraiment froid au Laos, surtout dans les montagnes.

Pendant le voyage on fait quelques pauses pour embarquer de nouveaux voyageurs (des locaux) et décharger/charger des marchandises. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé à passer des caisses d’oeufs et des planches de toles ondulées d’un bord à l’autre du bateau. On avait même des poules vivantes mais une a paniqué/décidé d’être libre et a sauté par dessus bord! Nadja, notre nouvelle amie Suisse, a bien essayé de demander à la propriétaire - une petite vieille aux allures chétives - combien coutait une poule pour l’indémniser, mais les chiffres ne s’écrivent pas de la même manière en laotien et en alphabet latin. Nadja a donc fait une petite “quête” auprès d’une dizaine de passagers et a remis à la vieille dame ce qu’elle pensait couvrir le coût. Belle action de solidarité.

Ce voyage aura été une étape clé pour commencer notre périple au Laos. Les paysages sont magnifiques, ça donne le temps de réfléchir, lire, faire une transition douce entre deux pays et ça nous aura permis de rencontrer des personnes avec qui nous partageront beaucoup de choses par la suite:

  • Eleonor et Harry, un jeune couple d’Anglais (18 ans!) en voyage d’un an avant d’intégrer la fac. Malgré leur jeune âge (mon dieu c’est comme si je passais du temps avec des amis de mon frère!) ils sont très matures et intéressants. Sur un budjet bien plus serré que le notre, j’admire leur façon de voyager.
  • Nadja et sa maman, deux Suisses très sympas (et très suisses dans leur conception de la propreté^^)


Infos Utiles:

  • Prix du pack Chiang Rai-Luang Prabang par bateau sur 2 jours: 1550Baht/p (£36)
  • Visa d’un mois pour le Laos: passeport Anglais = $35; passeport Français = $30
  • Arrivez suffisamment en avance pour le slow boat, et choisissez des sièges le plus loin possible de l’arrière où se trouve le moteur ultra bruyant
  • Seulement un slow boat au départ de Huay Xay par jour. Départ à 11h
  • Tuktuk depuis le “nouveau” port et le centre de Luang Prabang = 10 000 K (il faut négocier fort, sinon si vous acheter votre ticket à “l’office” c’est 20 000k)
  • Le Laos est un pays où il peut faire très froid! Pensez à de bonnes polaires
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Publié le 26 janvier 2018

After we had endured the 2 days trip, on the boat, to Luang Prabang, we had booked a room at a hotel that, on paper, looked good. So we arrived, only to be told that we had to wait as our room wasn't ready (Even though it was early evening at this point). Well, OK, we had only booked an hour earlier, so perhaps waiting a little while wasn't too bad. An hour later and we were told that there was a problem with the bathroom and so they couldn't let us have the room. I told the receptionist, (who spoke very broken English) that perhaps we could have the room, to utilise the bed, but use the shared bathroom instead... This was when her reasons for us having to wait around started to backfire on her. It turned out that there was never a room for us, and so all the waiting around was because they were trying to locate a room elsewhere in town, for us to stay. We had chosen the hotel initially because of the location, and also price, so we weren't about to be shipped off to somewhere further away. After some haggling on the price, we eventually had a dorm room, which we were going to be sharing with Nadja and her mother whom we had met on the boat. This was to be the start of a beautiful 3 day dormitory room relationship….

Fine Cars, and Delicious Breads

That evening we all agreed that perhaps we could find something a little nicer for the money and so we ventured out onto the streets of Luang Prabang to find dinner and also somewhere else to stay. We eventually came across a newly opened hostel, where breakfast was included and the view from the restaurant was amazing. The manager even blocked a 5 beds dorm just for the 4 of us. This would be our new home for the coming days - and where I would spend the next 2 days being sick... (of course it had to happen when we were sharing a room...).

In this time of me being bed-bound, Gaelle managed to visit the Luang Prabang Royal Palace, which is now a museum and the Traditional Arts & Ethnology Centre. The Royal Palace was quite small and furnished, as it was historically, in a sixties style. The main reception room was the largest room in the palace and off of it were smaller private bedrooms. Gaelle had finished the palace within an hour. Earlier in the morning Gaelle took the time to visit the TEAC, which was small, but packed with information. It was similar to the hill tribe museum in Chiang Mai, but with better displays and more in-depth explanations.

That evening, I was feeling better and so, we went to watch the movie, Beguilded, in the cafe “L’’etranger”. To enter and watch the movie there was no charge, but you had to order at least a drink. We ended up ordering bruschettas and a banana smoothie. Yummy!


Cheese, Bread and Mother Nature 

We were told that it was worth our time to visit the Mekong for sunset, so with this we thought that we would treat ourselves a little. Now, the bread in Laos is quite easily comparable to a French made baguette or loaf, more so than any bread you find in England. So with such a choice of bread and that availability of some cheddar cheese, we sat, as far away as possible from the Chinese tourists, and enjoyed Mother Nature at her best.

Luang Prabang, in itself, was a pleasant place to be with the old colonial structures scattered along the main road, along with the Mekong casually running through providing locals with fish and transport links. The river was definitely in better shape than the roads around the town. The use of tarmac was very scattered, as we came to find out. Pot holes EVERYWHERE!

Every dry season local people living on the small island in the middle of the Mekong, build two bamboo bridges connecting with main land. It’s a very scenic view, especially in the misty morning. We don’t know what happened for the second one, but I wouldn’t advice trying to cross there 😉

Local Trades and scenic views 

When I was finally back on my feet we decided to take a couple of bikes and cycle towards one of the main waterfalls 20km outside of town (Kuang Si) - the typical tourist waterfall. Having started to ride out of town, we quickly realised two things:

  • Luang Prabang surroundings are very hilly!
  • My bike had a problem and was skipping the gears every time I was cycling up a hill, standing up or sat down... but we were too far away from the shop to turn back, so we had to change our plan slightly.

Instead of going to Kuang Si like all the other tourists, we decided to go to a waterfall that was slightly closer and a distance that I could manage with my bike, which at this point was driving me insane.

The waterfall that we finally arrived at was a big loop where you could walk around a 2km circuit. It was, however, over grown and not well kept at all. Which surprised us, especially as we had paid to enter. It appeared that our money wasn't going to the up-keep of this natural area. In fairness, when we arrived we found a deserted restaurant, but we though that perhaps it just wasn't the season, but as we went around the circuit, it seemed as though everything had been neglected. Still we made the most of it and enjoyed our little outing.

The Natural Way of Life 
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Publié le 29 janvier 2018

Luang Prabang est une ville qui conquert facilement ses visiteurs. Comme nous vous le disions dans l’article précédent, les couchers de soleil sont magnifiques, la nourriture française tient le haut du pavé et on peut faire de belles balades. Très bien, mais où est la culture dans tout ça?? Voici donc notre deuxième article consacré à cette ville où nous sommes restés 6 bons jours et où nous n’avons pas fait que nous la couler douce sur les rives du Mékong.

La cérémonie des offrandes

Le Laos est un pays bouddhiste très pratiquant. Les moines y sont vénérés et les temples sont remplis de jeunes novices et n’ouvrent leurs portes aux touristes que rarement. Pour admirer les splendeurs de l’intérieur des temples il faut être dans la rue très tôt le matin ou en fin de journée, vers 18h, lorsque les moines chantent/psalmodient. Une des expériences fard quand on est à Luang Prabang est d’assister à la cérémonie des offrandes, aux premières lueurs du jour. Dans la religion bouddhiste les moines doivent vivre de la charité et pour se faire, déambulent dans les rues avec leur bat (sorte de grand bol) pour recevoir le riz gluant et autres denrées devant les alimenter pour la journée entière (enfin jusqu’à midi, parce qu’après c’est jeûne). On avait beau avoir lu les commentaries sur internet qui mettaient en garde contre la déception, on n’a pas pu empêcher le dégout et l’énervement monter en nous quand nous sommes arrivés sur la rue principale à 5h30 du matin. Parce que voyez-vous, la mairie a eu beau mettre des panneaux de partout dans la ville, demandant aux touristes de bien vouloir respecter des règles simples telles que:

  • Ne pas utiliser de flash
  • Ne pas se mettre sur le chemin des moines et ne pas les toucher
  • Ne participer aux offrandes que si cela revet du sens pour nous

Et bien vous pouvez être sûr que chaque jour des cars entiers de touristes Chinois débarqueront et s’appliqueront à fouler au pied chaque règle une à une. Les voici tous qui veulent mettre des bonbons et autres sucreries infames dans les bats des moines, tout en rigolant et parlant fort. Et s’ils ne sont pas assis sur leur petit tabouret plastique, dans le coin touriste de la rue, c’est qu’ils sont debouts, à quelques cm des visages des moines, flash crépitant toutes les secondes (“Ba oui quoi, il fait sombre à 6h du matin, faut bien que j’ai une photo potable à montrer à mes collègues de boulot!”). Honnêtement ça donne envie de prendre une canne en bois et de frapper tous ces abrutis dans le dos en leur faisant bouffer le règlement de bonne conduite qu’ils n’ont visiblement pas pris le temps de lire.

Heureusement Richard est plus pacifiste que moi et on se dirige (“non mais juste un petit coup, pour leur montrer l’exemple!”) vers une rue parallèle beaucoup plus calme. Parce que malgré ce spectacle affligeant, en partie alimenté par quelques Laotiens qui font de l’argent dessus, cette cérémonie a un sens profond et ce n’est pas pour rien que les habitants de la ville se lèvent chaque jour à l’aube, pour accomplir leur devoir vis-à-vis des moines. Ils sont agenouillés sur des nattes ou assis sur de petits tabourets en bois qu’ils calent sous leur bras une fois la procession des moines passée. Et ici pas de bonbons à la noix, mais un petit pannier tressé contenant une grosse quantité de riz gluant (qui n’est pas du tout gluant sur les doigts, seulement collant entre les grains donc très facile à prendre en boulettes). Quand les moines arrivent les fidèles prennent rapidement de petites boulettes qu’ils mettent dans les bats successifs.

Chose surprenante, les moines n’établissent pas vraiment un contact visuel ni ne bénissent les donateurs. Peut être parce qu’ils sont trop nombreux et que ça prendrait trop de temps, ou bien sont-ils blasés de ce qui vient de se passer avec les touristes 20 minutes plus tôt?...

Cérémonie des offrandes au petit jour 

Ce rituel est vraiment très beau (et surprenant pour quelqu’un venant de France où la foi ne ferait plus se lever autant de monde chaque jour), mais est clairement gâché par l’attitude irrespectueuse de beaucoup de touristes. Si vous venez à Luang Prabang, levez vous très tôt un matin mais évitez la rue principale (sous peine d’avoir des pulsions meurtrières comme moi...).


Préparer une surprise musicale pour Noel:

Bon je sais que vous nous lisez fin janvier, mais en vrai tous ces évènements se sont passés fin Novembre et nous commencions à penser à Noël. Non pas que cela allait être quelque chose d’important à fêter là où nous serions, mais nous avions envie de participer à l’esprit de fête pour ceux restés au pays. Nous nous sommes donc attelés à la tâche - très drôle et prenante - d’écrire une chanson en prenant de nombreux airs appris avec notre chorale en Angleterre.

Cette activité tombait à pic puisque j’avais attrapé une saleté juste après Richard et que je ne me sentais pas d’aller crapahuter dans les montagnes environnantes. Une journée entière à se prélasser sur la terrasse (super rétro et poussiéreuse) de notre guest house, en essayant de combiner nos talents pour inventer quelque chose de bien. Petits énervements garantis:

“Non Richard, je ne veux pas le mot “caca” dans la chanson! Je sais que ça rime avec “bouddha”, mais je pense vraiment qu’on peut trouver mieux”

“Mais enfin Gaelle, compte! Tu vois bien que tu essayes de caser une phrase de 5 temps là où il n’en existe que 3! Ca ne cale pas, c’est tout”


Soirée conte :

Nous avions entendu parler de cette représentation dans le lonely planet, du coup on s’en méfiait un peu (ironique non?). Après avoir lu de très nombreux commentaires élogieux sur internet, nous avons décidé d’aller juger par nous même. Quelle excellente idée!

Il s’agit d’une représentation d’une heure dans un cadre très intimiste (une 30aine de places) où le conteur nous raconte en anglais certaines des fables fondatrices de Luang Prabang. Son compagnon de scène, un vieux monsieur légèrement bossu, l’accompagne au Khaen, instrument à vent traditionnel, ressemblant dans la forme à la flute de paon. Je ne pourrais pas vous raconter les histoires, je ne m’en souviens déjà plus, mais nous en sommes ressortis enchantés et avec l’impression de connaitre un peu mieux cette ville.

Big Brother Mouse:

Laissez moi vous présenter notre gros coup de coeur : “Big Brother Mouse” (grand frère souris).

Le Laos est un pays où personne ne lis. Enfin, où personne ne lisait. Grâce au travail visionnaire et créatif de trois personnes, les choses sont en train de changer; très lentement, mais la transition est amorcée. C’est l’association de Khamla, jeune laotien brillant dans ses études, Sasha, éditeur américain et Siphone, enseignant laotien qui a vu émerger cette idée géniale: si les enfants ne vont pas aux livres, les livres viendront à eux.

Le problème majeur dans le manque d’intérêt pour la lecture au Laos venait du fait qu’il n’existait tout simplement pas de livres pour enfants. La lecture était uniquement vue comme une aptitude a acquérir -au même titre que le calcul- mais en aucun cas une activité ludique, récréative, inspirante. Pour nous, venant d’Occident, il est difficile de concevoir ce désert culturel. Combien d’heures ai-je pu passer avec Kit, lui lisant histoires sur histoires à la bibliothèque? Combien de livres devais-je rapporter chaque semaine pour alimenter l’appétit insatiable d’Harriet? Si je n’ai pas deux livres sous la main en permanence, je commence à paniquer et vous pouvez être sûr d’en trouver un dans mon sac à main.

En 2004 les 3 amis se sont donc mis à leurs crayons et ont commencé à écrire leurs propres histoires pour enfants, certaines reprenant des contes traditionnels comme “Le chat qui méditait”. Croyez le ou non, cela leur pris des années pour obtenir l’autorisation de publication de la part du gouvernement provincial de Luang Prabang. Voyez, une telle autorisation n’avait jamais été demandée -et donc jamais accordée! Les rares livres publiés au Laos l’étaient tous à Vientiane, la capitale.

Une fois cette autorisation en poche, les fondateurs n’ont pas chômé. Ils ont organisé des concours d’art dans des lycées pour trouver les futurs illustrateurs et ont formé de nouveaux auteurs jeunesse. En plus de leur centre dans Luang Prabang, ils ont voulu que ces livres soient accessibles dans la campagne environnante. Les “book party” étaient nées. Voyageant de villages en villages avec des caisses de livres (financées par des dons et en partie par les communautés elles-mêmes quand elles en ont les moyens), une équipe fait des lectures animés pour montrer aux élèves comment une histoire peut être drôle et intéressante. Les livres sont ensuite laissés dans la classe et les élèves peuvent les empreinter. Ils se chargent également de la formation des enseignants, qui ont eux-même grandi sans livres et ne sont pas toujours à même de comprendre l’intérêt du projet et de la mise en circulation de livres jeunesse.

Chose fantastique, lorsque nous nous sommes déplacés dans le reste du pays, nous avons continué de voir ces livres! Dans des supermarchés, sur des étales, ... Et pas seulement des livres pour enfants, mais aussi pour ados. Chaque fois que je retournais le livre pour lire les infos en quatrième de couverture, je pouvais être sure de trouver la fameuse petite souris. Incroyable travail réalisé en 13 ans!

Big Sister Mouse - une journée de volontariat pour faire un peu d’anglais 

Fort de ces succès, Big Brother Mouse s’est un peu diversifié avec:

  • Des ateliers de conversation en anglais
  • Une école (“Big Sister Mouse”) mettant en avant un enseignement moderne (similaire à ce qu’on trouve en France).

Les ateliers de conversation sont une idée ingénieuse, qui permet de mettre à profit les très nombreux touristes présents dans LP. Tous les jours à 9h et 17h, les personnes parlant anglais (pas obligé d’être bilangue hein!) et désireuses de donner un peu de leur temps, peuvent venir s’asseoir pour 1h ou 2 et discuter en anglais avec tous les jeunes Laotiens avides de s’améliorer. Que vous ayez un fort accent (non je ne pointe pas les Français...) n’est pas un problème car cela les entraine et les habitue à comprendre et communiquer avec des personnes d’origines différentes.

Pour notre part nous n’avons pas pu nous y rendre (maladie oblige), mais nous avons décidé de donner tout une journée en nous rendant dans l’école Big Sister Mouse. Le concept est clairement innovant et intègre des concepts de pédagogie modernes très intéressants (en règle général le système éducatif au Laos est lamentable...). Les volontaires (d’une journée ou plus) passent de groupes en groupes, en commençant par les plus grands et en finissant chez les maternelles. Le système n’est pas parfait, il n’y a pas de logique et de continuité dans les enseignements. Les volontaires prennent des livres, des cartes, des jeux et doivent improviser pendant 25min avec chaque groupe. Du coup les enfants vont invariablement refaire les mêmes choses (nombres, couleurs, formes) sans progresser. Mais le matériel à disposition est bon et les bonnes volontés sont présentes. Avec un peu d’organisation et de canalisation de toute cette energie de très belles choses peuvent sortir de ce projet.

Pour être juste avec BBM, leur idée initiale était d’ouvrir uniquement un lycée et d’y enseigner l’anglais et l’informatique. Mais le gouvernement n’a accepté qu’à condition qu’ils ouvrent un cycle complet de la maternelle au lycée... comment drainer l’attention et l’énergie d’une équipe...

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Publié le 9 février 2018

After a week in Luang Prabang, exploring a lot and being sick a little, we decided it was time to make a move. Laos is the first country we are discovering by reading traveller’s blogs, finding our “all in one” Lonely Planet a little too light for it. All these blogs were suggesting to go to the North and to stay as long as possible. As we were still at the beginning of our stay here, it was fitting in with our plan perfectly. First stop: Nong Khiaw.

On paper, getting there seemed easy: 3 buses per day, leaving the North bus station at 9.30am, 11am and 2pm, for a 3 hour trip. Wanting to play it safe, we decided to go for the 11am, and having read that the buses sometimes leave slightly early, we were at the station for 10.30am only to discover that it had left at 10am, as there were enough people... So note for later, in Laos, a schedule means nothing: a bus leaves when it’s full. Good point for us, a lot of people were coming, and the 2pm bus actually started the journey at 12.30. No idea how the people coming in the afternoon were going to manage, but it wasn’t our problem any more.

Knowing the very bad reputation of the Laotian roads, I had anticipated this and gone to the “pharmacy” at the bus station. The lady at the counter didn’t speak a word of French or English, but just by pointing at the mini van she understood and gave me some motion sickness tablets. I was ready! Well, ready to sleep and feel drugged for the next 3h... Side effects welcome! In the meantime Richard managed to read, play on his phone and compose a drum beat in the tablet. “A windy road? Don’t know what you mean...”

Main road crossing Nong Khiaw 

We finally decided to be a bit more “adventurous” and to stop booking our rooms in advance. I could say the reason behind was the cost, the hotels compensating booking.com fees by putting their prices up, but the true reason was our couple sake. Richard was driving me insane by spending every day a good hour choosing the perfect place (“this one was well located but I didn’t like the wallpaper...” or “this one has a pool but this one has breakfast included...”). So bags on the backs, guitar in a hand and off we went, exploring this little village and finding a nice spot. The river shapes the place and it’s not hard to find a nice little bungalow facing its slow flows. Not completely in our budget though so we went for a correct but not fancy room, with no other pretence that to be clean and cheap.

In our article about the slow boat going to Luang Prabang we told you that we had met some key people for our trip. It’s now time to introduce to you, Eleonor and Harry. They are the only young, “taking a gap year before starting uni”, people that we’ve met. They are from Devon (England) and come from a quite hippie and “close to the nature” background; which makes them easy going and enthusiastic about every new thing. When we arrived in Nong Khiaw they had been there for few days already and invited us to join them for dinner. That was the beginning of a full week spent with us, sharing food, sweat and good laughs.

Rice cake and sticky rice being cooked 

We were told by the owner of the restaurant, where we actually ate quite a few meals whilst in Nong Khiaw, that the village had 2 beautiful view points, and they were well worth doing for sunrise or sunset. Feeling particularly brave, we chose to do both in ONE day. Meeting point was arranged at 4am in the middle of the bridge and we all hurred up to bed and try to get some rest.

I’m not going to lie, it was hard! The waking up, the trek and the disappointment. Yes because when you are stupid like us and do the view point number 1 for sunrise, you actually end up... in the clouds... Which wouldn’t have been the case for the number 2 as it’s high enough to be above the white blanket. For the whole time of the climb we were checking the dark sky and hoping really hard it would clear up or crack slightly. It didn’t happen and instead we enjoyed the slow motion of the above going from black to grey - discovering at the same time that the big, BIG, black shape behind us wasn’t a cloud but a mountain ^^

First view point - too early to see anything 

1h nap, a good late lunch in our tummies and some legs massaged with arnica oil later, we were back on our feet! Being in Laos, we were reminded of the danger of unexploded ordinances, dropped by the US during the secret war (see next article about Vientiane), so the vital rule is: “dont’ get off the path!”.

The trail was steep but clear of rocks or plants so relatively easy compare to the first one. We left at 4pm to be sure to be at the top for the sunset and we made it in good time. This view point is generally called “the 360” and Oh my! The view you get from there! You can see mountains after mountains, you can follow the soft curves of the river and when the sun starts getting low and lighting the sky with beautiful orange and pink, you really feel blessed. Obviously you need to have some kind of light to then walk back down. As we are organised travellers we all had a head torch but the people we met at the top had been less prepared and had to manage with their phone torch ^^.

After this rather tough day, we decided to treat ourselves and to go to a local herbal steam bath. You are given a sarong (long piece of fabric) to wrap yourself with, and in you go. It’s a quite simple and rustic place, wooden walls, charcoal outside boiling the water tank mixed with medicinal herbs and oils. When you start feeling too hot, you just go outside, in the cold night air, drink a cup of ginger tea, and repeat the proces as many times as you want. It didn’t save us from having some aches the following morning but it clearly helped us to relax!

360° view point at sunset 

When the place is stunning and the weather right, you can never be board of being outside. That’s why we decided to explore the surroundings but this time on 2 canoes! We didn’t have a precise plan, just paddle as far as we could and make it on time to see the sunset from our starting point. As we were going upstream the task wasn’t as easy as we would have imagined and we needed to take regular breaks. Well, especially Eleonor as Harry wasn’t the most consistent person and after paddling like crazy for 2 minutes, he then had to stop and lay down 😀. The sun was hard on our skin and the regular splashes of water were more than welcome. We even drank the river water thanks to our amazing filter bottle! If you forget about the brownish colour you are pouring in, the freshness is a delight.

After a short lunch, with the sandwiches we had bought before leaving, we left the main river to engage in a much smaller and cleaner tributary river. The water was green and not brown anymore and the trees were making a nice canopy above our heads - which had been impossible on the 100m wide main river. Unfortunately, after a couple of minutes we realised that we couldn’t go any further. It’s the dry season and the water level was quite low, making it too shallow, even for canoes, to go too far upstream.

A day paddling on the river Ou 

The way back was so much more relaxing! We could almost stop paddling and let the current take us home. We were very tempted to stop at the floating bar and have some well deserved fresh drinks but we were worried to miss our sunset, so we carried on. I think we did well, as you can see on the pictures below... It was a tough job to stay still under the bridge, Harry being in charge of holding a nail stuck in the pillar and Eleonor and Richard holding our 2 boats ‘tight’ together. Me? I was too busy taking pictures!

Sunset under the bridge of Nong Khiaw 

Useful info:

  • Don’t forget a head torch if you do the 360° view point for the sunset. It takes 1h20 to climb so don’t start any later than 4pm
  • Entrance fee for both hikes: 20 000/p (£2)
  • Herbal steambath, on the main street near the 360 starting point: 25 000/p (£2,5)
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Publié le 12 février 2018

J’avais bien envie de commencer cet article par “Mong Ngoy a été THE coup de coeur du Laos”, mais en fait le pays entier nous a fait tomber sous son charme et je risquerais de dire ça pour tous les autres endroits (Vientiane mis à part...).

Nous trouvions que la petite bourgade de Nong Kiaw (voir article précédent) avait déjà beaucoup de charme, nous permettant d’allier détente et activités sportives très sympas. Mais en arrivant à Mong Ngoy, il nous a fallu admettre qu’on était dans une autre catégorie d’authenticité.

Après 1h de bateau (serrés comme des sardines) en remontant la rivière Ou - la même que celle sur laquelle nous avions fait du kayak la veille - nous débarquons sur le petit embarcadère. On gravit la 30aine de marche qui mènent à la partie surelevée du village et là, bonheur de voyageur à l’état pur! Le village n’est en fait qu’une longue route de terre battue avec un temple à une extrémité et une montagne à l’autre. Je n’ose pas trop imaginer l’état de cette “route” pendant la saison des pluies, mais comme on est en période sèche, le tableau n’est que trop beau. Pour rendre le tout encore plus attrayant, le village regorge de petits restaurants et guest houses, parfaits pour satisfaire les voyageurs venus s’échouer ici (qui sont - étonnamment - assez nombreux) sans pour autant détruire l’aspect isolé de l’endroit.

A Mong Ngoy quand on pense avoir trouvé LE restautant de rêve, on se rend compte qu’il en existe un autre 30m plus loin et qu’il faut absolument l’essayer. Je crois qu’un de nos plus gros problèmes pendants ces 4 jours a été de décider où aller nous restaurer ^^.

Unique rue de Mong Ngoy 

Pour £8 la nuit dans un bungalow très confortable faisant face à la rivière, on ne se pose pas trop de questions! La vue ne pouvant bien sûr pas être apprécier sans hamac... On lit, on joue de la guitare, on tergiverse pendant 10min sur quel restaurant choisir, on se fait un thé à la menthe improvisé avec les feuilles de menthe récupérées de notre plat, ... Bref, on n’en fait pas des tonnes et c’est génial. On trouve même le temps de finir d’enregistrer notre chanson de Noel pour la chorale qu’on fait écouter (et approuver) par nos amis Anglais, Eleonor et Harry.

On est aussi bien contents d’avoir emportés quelques vêtements chauds car dès que le soleil se couche, les températures chutent brutalement et il faut s’emmitoufler:

“Alors le leggins, le pantalon, le tee-shirt, le petit pull, le gros pull, les chaussettes, les grosses chaussettes, ... Ca y’est, je suis prête!! Au fait, on a choisi quel restau?”

En se promenant dans le village un après midi j’ai remarqué une petite boutique très mignonne vendant de l’artisanat local, des livres que les touristes laissent et au milieu de tout ça, un métier à tisser! Après renseignements j’ai convenu de revenir le lendemain après-midi pour prendre un cours de tissage. C’est une famille qui vit et travaille là et la maman, qui transorte son dernier né en écharpe, est la tisseuse mais ne parle pas un mot d’anglais. Pas grave, à force de gestes, de sourires (et d’appel à la rescousse en direction du mari qui lui parle assez bien anglais), on fini par se comprendre. Elle avait déjà commencé quelques centimètres du tissu en violet et me montra comme créer des bandes jaunes au milieu. Après ça, j’étais lancée! Mes pieds alternaient correctement les pédales pour soulever les trames, je faisais filer ma guenille entre les fils et après quelques ratés où je tirais trop fort sur mon fils bleu, je fini par prendre le coup de main.

5h plus tard et le dos endoloris, je me retrouvais l’heureuse propriétaire d’un tissu d’un petit mètre de long, aux jolis reflets violets/bleus et aux bandes rouges/or. Grande fierté!

Je pense que j’étais leur première cliente et tous les gens du village s’arrêtaient pour regarder la blanche en train de travailler (en même temps quand ils voient des touristes, ces derniers ne font en général pas grand chose et sûrement pas un travail manuel). Je crois que dans l’ensemble ils trouvaient que je faisais du bon boulot 😀

Leçon de tissage 

Trekking au village Huay Boy:

Nous avions entendu parler de la possibilité de faire une randonnée à la journée pour atteindre 3 villages environnants, avec l’option de rester pour la nuit dans un “homestay”. Cela signifie dormir et manger avec la famille qui vous acceuille en échange d’une petite rétribution financière. On trouvait le concept très intéressant et après en avoir parlé à nos amis, on a donc décidé de partir à 4 pour cette petite aventure. Enfin, 4 et demi puisque Richard a insisté pour prendre sa guitare. Maintenant il ressemble vraiment au “Travelling British Musician” de son blog!

Après un petit déjeuner gargantuesque dans un des restaurant de la rue qui fait un buffet à volonté, nous nous mettons lentement en route (on a les ventres bien lourds...). La campagne est charmante et malgré les champs de riz complètement secs (la récolte s’est faite il y a quelques semaines déjà), les couleurs sont très belles.

Après une grosse heure de marche en plein soleil on arrive sur un petit cours d’eau auprès duquel on décide de faire un petit pause. Ce n’est pas assez profond pour nager, mais assez pour se rafraichir les jambes. Et puis bon, tant qu’on est là, on pourrait peut être en profiter pour manger nos sandwiches? On s’amuse à observer les locaux passer d’une rive à l’autre sur leurs scooters. Aucune idée de comment ils s’y prennent pendant la saison des pluies, mais pour le moment la rivière est assez basse pour les laisser traverser.

Après cet interlude sympathique, il est l’heure de se remettre en route. Après une autre heure de marche on atteint le premier village et il faut quitter la route pour passer à travers champs et rivière (plus haute celle ci). Les villages sont bien raccordés à l’éléctricité depuis peu, mais alors bonjour les conditions de sécurité... Les fils sont posés sur des bamboos fendus à leur extrémité et la plupart ne sont même pas à 1m80 du sol. Notre ami Harry qui fait un bon 2m5 doit passer courber entre les poteaux. C’est drôle mais on imagine assez dangereux aussi...

Ca y est, nous voici arrivés à Huay Boy! On voulait du rustique et authentique, on est servi! Les poules, cochons, chiens sont rois dans les ruelles; les habitations sont de simples maisons de bambou sur pilotis et il n’y a pas l’eau courante dans les maisons, seulement 3 pompes dans le village. Avant de partir nous nous demandion comment notre hébergement allait se passer. Devions nous frapper à la porte des maisons et demander le gîte? Sûrement tous les villageois n’avaient pas envie de loger des étrangers? En fait rien de tout ça, un homestay est une habitation déclarée comme telle et on trouve donc un panneau à l’entrée du village nous guidant jusqu’à “chez Somsanouk”. Le confort est rudimentaire: un matelas à même le sol, des cloisons disjointes (et ne montant pas jusqu’au plafond) pour séparer les “chambres” du reste de l’habitation, des toilettes au fond du jardin et si vous voulez prendre une douche, et bien direction la rivière! Enfin pour une nuit, et avec des amis, c’est drôle et une vraie découverte.

photo credit : Harry

Somsanouk, la matriarche et responsable de la maison, parle un peu anglais et nous propose des boissons tout en nous désignant les chaises de la terrasse. Il nous a fallu plusieurs minutes de conversation pour comprendre que lorsqu’elle disait “Mother cook”, “Mother cut wood”, “Mother make fire”, elle faisait en fait référence à elle-même! Après avoir regardé la pile immense de photos d’identité laissées par les précédents visiteurs (et joué au jeu “devine sa nationalité” - bon sang, les Français ont vraiment des têtes de Français!), Mother s’agite et nous pointe en direction d’une charette/tracteur : “You go”.

On abandonne tout sur la table, on attrape nos appareils photo et on monte dans la charette avec -on suppose- le mari de Mother. Où va-t’on? Aucune idée! Mais pour être sûr qu’on ne s’ennuie pas Mother nous remet entre les mains notre bouteille de bière. Pas l’idée du siècle puisque le trajet est super chaotique et qu’elle manque de se renverser à chaque tournant. Trois gamins nous emboitent le pas, armés de leurs pneus et batons (jeu simple et épuisant consistant à faire rouler le pneu le plus longtemps possible en le frappant avec le baton) et nous les aidons à grimper à bord quand nous commençons à prendre de la vitesse. Bon vitesse relative, Harry étant déscendu pour prendre des photos et arrivant sans problème à rester à notre hauteur...

Après 15min on découvre enfin le but de cette expédition: un tas de bois déjà découpé, attendant d’être chargé et rapporté au village. Hop, on retrousse nos manches et on fait la chaine avec les enfants pour qu’ils empilent les rondins dans la charette. Une petite compétition apparait entre l’équipe d’Eleonor et la mienne (les garçons prenant des photos derrière^^). Voilà, bois chargé, on rentre tranquillement au village et on refait l’opération inverse à côté de la maison.

Quand nous étions arrivés à alentours de 16h, Mother nous avait déjà demandé ce que nous voulions manger. N’ayant pas faim à ce moment là nous n’avions rien commandé mais nous avons compris note erreur plus tard. N’ayant qu’une ampoule pour toute la maison, cuisiner une fois qu’il fait nuit, soit dès 18h, devient compliqué. Noter pauvre hôte a donc dû cuisiner à la lampe frontale 4 plats copieux (malheureusement pas très bons...). S’il y a bien une chose qu’on ne vous recommande pas c’est la cuisine de Mother! Le lendemain matin nous avons eu droit à des “pancakes” ressemblant à des Yorkshire Puddings pas cuits. C’était indigestes et immangeable après 3 fourchettes. Coincidence ou pas, Harry et Eleonor sont tous les deux tombés malades le lendemain...

Nous avons relativement bien dormis au regard des conditions. Réveillés à 6h par les coqs, mais ça on commence à y être habitués, le village s’active tôt et se couche tôt. Comme les matins sont froids, Mother allume un bon feu (grâce au bois qu’on a rapporté 😀 ) et on emmerge gentiment en se réchauffant. Quand le soleil commence à percer le brouillard on fait nos sacs et après avoir remercié chaleureusement notre hôte, on reprend la route.

Mong Ngoy qui nous paraissait si rural nous apparait maintenant sous un jour nouveau. On a l’impression d’avoir traversé des époques et pas seulement des rizières. Ces gens vivent vraiment loin de tout et dans un confort qui nous semble, pour nous Occidentaux, difficile à supporter sur le long terme. De quoi vivent-ils? Comment gagnent-ils l’argent nécessaire pour acheter les produits qu’ils ne fabriquent pas? Cette unique nuit dans un village était une expérience très instructrice, mais ne nous laisse qu’à la surface des choses et il faudrait bien plus de temps et de communication pour vraiment comprendre le fonctionnement d’une telle communauté.

Infos Utiles:

  • Bateau Nong Kiaw-Mong Ngoy = 25k/p (£2,5), 1h de trajet, départ 9h30 ou 12h
  • Excellents restaurants dans Mong Ngoy: The Veranda, Meem (indien)
  • Bungalow avec vue sur la rivière: Vita Guesthouse —> £8/nuit
  • Cours de tissage = £10 pour 5h et vous emporter votre ouvrage avec vous
  • Homestay : £1 la nuit + nourriture (qui peut s’avérer chère, surtout au regard de la qualité^^)
7
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Previously, we left Mong Ngoy and spent a day in Luang Prabang which allowed us to arrange a bus and recover from our journey back from the North before setting off on another, even longer, journey South.

This was to be our first experience of what is called a "night bus", and to be honest, it wasn't anywhere near as as bad as some of the stories that we had heard from other travellers and the internet. As you can see in the picture below, we were designated a bed (for two people) and that was our bed for the night. Luckily for us, travelling as a couple, we had a bed to share where we knew the other person, but others weren't so fortunate. The gentlemen on the other side of the aisle was sharing with a lady that he'd only just met 5 minutes before getting on the bus - talk about a close encounter. The beds were smaller than a normal double bed and plus as we were on the top bunk, sleeping was sometimes interrupted by almost falling off into the dark abyss below. Thankfully, it didn't happen!

King of Bus - That's right, there is only one King of Bus... 

Having arrived in the capital at 8:30am, we were greeted, more like harassed, by touts as soon as we stepped off of the bus. It is something that we have noticed in Laos, and we really have the feeling of being almost attacked (verbally) by these people every time we travel within the country - it's not pleasant, but still, we deal with it and anyway some give up easier than others. Having not spent anytime booking a hotel, we used Booking.com to find somewhere cheap and then arrive at the hotel and strike the bargain. This, we have found, is the best way in Laos as we then avoid paying any commission to booking.com through booking directly with the hotel. Our hotel of choice was called the Avalon Hotel, where we were given a 3 bed dormitory, paying 50k per bed. We were told that we could ensure no one else would 'join us' for an extra 20k, but we decided against that idea and try our luck. The hotel also made us wait until 1pm to check-in, so we spent the first morning in Vientiane relaxing after our tiring bus journey - could have been worse.

After checking in, taking a shower etc, we took to the streets to find a MAG Centre. The MAG Centre in question was supposed to be open, however due to someone being on holiday it wasn't and so we walked a good distance for nothing, but still we used the time on the way back to go via some of Vientiane's more familiar sights such as the Putuxai (similar to the Arc de Triomphe) before heading to the banks of the Mekong where we spent our first evening being entertained by local singers (some probably quite famous in Laos), raising awareness of HIV and Aids and Tuberculosis. On the way back to the hotel we took a route that lead us through the night market. As you can imagine, you could buy anything, as long as it wasn't genuine - handbags, watches, speakers. You name it, they had it!

The following morning we met Harry and Eleonor again, rented some city bikes and set off to go and explore a little more. We visited the COPE Centre, which is a charitable organisation that works with victims of landmines, who have become disabled through having lost one of more of their limbs. Laos was one of the most bombed areas during the American Vietnam War, and the Laos and Cambodia were bombed to disrupt trade and arms routes into and out of Vietnam. Today there are still unexploded ordinances, and specialist teams such as MAG work to identify and clear contaminated areas. Over the last decade the price of scrap metal has risen, which has given local people in rural areas more reason to go and search and dig for metal that they can sell, however this is putting their lives in great danger due to the amount of unexploded bombs still buried. We heard of a case whereby a group young children, thought that they were being helpful by collecting scrap metal, unexpectedly came across a 'bombie' (which has a radius of 3 football pitches), and without realising what it was dropped it back to the floor causing it to explode. The result was that the child standing furthest away from it was hit by the shrapnel emitted and later died in his parents arms after being taken to two local hospitals in search of medical assistance and a blood transfusion.

Bombies, prosthetic limbs and US Airforce bombing missions 

Bombing missions were carried out frequently, roughly one bombing every 8 minutes for 9 years. This has left over 30% of the total bombs unexploded. SO stories like the one I mentioned above are still happening. With all the hope in the world, and with the current strategy to clear all of the contaminated areas, everything should be cleared by 2021. And you'll be pleased to know that the majority of the money for this effort is coming from America, as after all it is their wrongdoing in the first place that has caused such aftershock effects.

We aren't in Paris are we? 

To get back to the less hard hitting sights of Vientiane, we cycled back to the Putuxai and also the Golden Stupa. We weren't that impressed by the Golden Stupa, especially as you had to pay 10k each to see what you could see from the outside, minus of course the foundation, however the tempe next to the stupa was nice, and it was free too! Coming back towards the Mekong we visited, properly this time, the Putuxai and ventured up to the top for an impressive 360 of the city. Before leaving Harry and Eleonor we took them the night market, where a number of locals were impressed by Harry's height, but he was less than happy that they were staring. However in the crowds of people it did make him nice and easy to spot.


Useful Info:

  • COPE Centre is free to enter, but donations are welcomed
  • Golden Stupa best admired from the outside
  • Putuxai is well worth a visit costing only 3k Kip
  • City bikes cost 10k Kip per day
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Publié le 22 février 2018

En préparant notre séjour au Laos, nous nous sommes longuement interrogés sur le parcours à emprunter, et dans quel sens visiter les deux pays restants au programme: le Vietnam et le Cambodge. En effet si vous regarder une carte de cette région, le Laos partage ses frontières avec ces 2 pays (plus la Thaïlande, la Chine et le Myanmar). On a donc longuement hésité à rester seulement au Nord du Laos, supposé être la plus belle partie du pays, et traverser directement au Nord du Vietnam - là aussi supposé être la meilleure partie - pour ensuite redescendre sur un mois et traverser la frontière Cambodgienne. Grace aux deux blogs de voyage que nous suivons, nous n'avons pas opté pour cette option, mais décidé de faire le Laos dans toute sa longueur et d'attaquer par le Cambodge. Et comme nous avons bien fait! Sans cela, nous aurions louper une part essentielle de ce voyage, à savoir une boucle à scooter de plus de 380km, étalés sur 4 jours.

Bienvenue dans la Thakhek Loop!

Bornes à la française le long de la route 

Cette boucle, maintenant lieu de tourisme à deux roues très réputé - et donc très fréquenté - était il y a quelques années seulement, un challenge pour motards aguerris. Des voyageurs-exploreurs, en quête de lieux vierges, se lançaient sur les routes non goudronnées du Laos central, s'enfonçant toujours plus loin et faisant ensuite part de leurs découvertes dans un log book conservé au Travel Lodge de Thakhek. Le gouvernement a pris conscience de l'intérêt touristique et économique que cela pouvait représenter et a investi dans certaines routes et la mise en place de panneaux signalant les lieux clés: grottes, lacs, rivières souterraines, ... On est donc loin des baroudeurs seuls sur leur motocross, se frayant un passage entre les lianes et tombant nez à nez avec un lac de montagne aux couleurs émeraudes. Mais on a gagné en sécurité et en temps. Chaque jour se sont une quarantaine de "loopers" qui s'élancent depuis Thakhek et se croisent et recroisent tout au long de la route. Cependant, les lieux à explorer sont si nombreux et la route si longue qu'on n'a pas l'impression de se marcher dessus.

Nous avions embarqué dans le bus de 10h partant de Vientiane, comptant arriver aux alentours de 15h, ce qui nous laissait amplement de temps pour 1/trouver un hébergement 2/louer un scooter 3/préparer notre itinéraire pour les 4 prochains jours.

Malheureusement, le bus local (et non un mini van pour touristes) s'arrêtait toutes les 15min pour prendre de nouveaux passagers et au lieu des 5h annoncées, en a mis 7h30... Et si vous vous demandez comment un bus peut se remplir en permanence pendant un si long trajet, c'est que vous n'avez jamais vu la technique du "on rajoute des tabourets en plastique dans la rangée du milieu". Voyage assez folklorique, avec des petites dames laotiennes mortes de rire pendant bien 10min après que Richard ait (assez inélégamment il faut l'avouer), gober une banane entière d'un seul trait. Leur grand jeu après cet épisode a été de faire répéter des phrases/mots laotien à Richard, qui n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait bien ânonner, mais se prêtait de bon coeur à l'amusement général.

7h30 plus tard, déposés dans une gare routière à 6km du centre ville, la nuit tombant et le sac à dos de Richard sentant le poisson ("Je crois que la boite en polystyrène négligemment posée sur mon sac contenait du poisson frais... Et je crois qu'elle a fui..."), on est donc complètement à la bourre et crevés pour remplir nos 3 étapes hotel/scooter/planification. On échoue dans une auberge très moyenne mais avec un lit décent et on se met en quête du centre ville et d'un magasin de location de scooter. Alors que Richard avait refusé de prendre un tuktuk et que mes épaules étaient en compote à cause du sac, la tension commençait à monter et lorsque le mec de la location nous a annoncé ne plus avoir de scooters pour le lendemain, j'ai bien cru que la coupe était pleine! Heureusement, la chance nous a souri, et un couple était en train de rentrer de leur boucle. Nous nous sommes précipités sur eux et après leur avoir assuré qu'on n'allait pas les dévaliser (Richard peut être un peu flippant quand il veut quelque chose^^), on a réussi à négocier leur scooter pour le lendemain matin. Hourra!

Carte de la boucle - source: Blog BloupTrotters 

On regarde rapidement quelles sont nos options pour le premier jour, on détermine vaguement nos étapes et on file se coucher. Il est déjà minuit, et on commence la journée du lendemain très tôt. En effet, suite à plusieurs accidents mortels sur la boucle - notamment dus à des conducteurs de camion complètement dingues qui n'en ont rien à faire d'un pauvre deux roues sur leur chemin - la préfecture avait ordonné la fermeture des locations de scooters. Mais comme nous sommes dans un pays ultra corrompus, tout le monde s'en fout tant qu'un peu d'argent est échangé. Cependant, il faut voir à ne pas se faire arrêter par les contrôles de police, placés aux abords de Thakhek et commençant dès 7h. Le propriétaire des scooters, pour ne pas avoir d'histoire, veut donc que tout le monde soit parti avant 6h30.

Bon ça c'était la jolie version du loueur... Qui en soit ne manquait pas de poser question: si la préfecture a imposé une fermeture, pourquoi ne vient-elle tout simplement pas vérifier que le magasin est fermé? Si les flics nous arrêtent, surement ce n'est pas notre problème, mais celui du loueur? Pourquoi imposer une fermeture au lieu d'un renforcement du contrôle du permis international? La moitié des "loopers" n'ont pas un tel permis et en théorie ne devraient pas avoir le droit de louer un scooter. On n'aura jamais le fin mot de l'histoire, mais après avoir croisé nos théories avec d'autres "loopers", on en est arrivé à la conclusion que c'était tout simplement plus profitable pour le business. Si on part à 7h du matin, les contracts étant de 24h, on ne voudra sûrement pas s'embêter à rendre le scooter à 7h du matin le jour suivant, donc on le rapportera la veille au soir pour ne pas payer un jour de plus. Le loueur retrouve donc tous ses scooters le soir et peut les louer aux nouveaux loopers se préparant pour le lendemain (comme nous).

Enfin, à part un réveil vraiment très matinal, ce n'était pas plus mal d'être sur la route si tôt: on a bel et bien évité les barrages de police et la lumière était superbe. Première étape, un lac de montagne avec une passerelle très bancale. On a bien eu envie de prendre le pont avec le scooter, mais on s'est dit que c'était un peu étroit ^^.

On commence déjà à retrouver des personnes croisées la veille ou le matin même; on échange des sourires, des conseils, l'ambiance est super sympa. La plupart sont Français, mais je ne cède pas et parle anglais avec tout le monde. Cela me vaudra un magnifique "Mais tu parles très bien français, où as-tu appris?" alors que je m'égarais en français avec une Québécoise. Ou encore "Non mais tu ne peux pas être Française, tu as un accent anglais quand tu parles!". Ca y est, j'ai basculé^^

Petit pause déjeuner où on arrive à commander végétarien. Ce sera omelette et riz collant, qu'on forme en petites boulettes et qu'on enroule avec un morceau d'omelette. Excellent. Le tout en observant des vaches se promener lentement sur la route au milieu des camions traçant à toute vitesse. C'est ça le Laos.

Le temps n'est pas fantastique, plutôt gris et un peu frisquet. Loin des récits de voyageurs qui disaient mourir de chaud après 9h du matin et avoir besoin de se baigner dans chaque lac. Pour nous se sera seulement pause photo et trempette des pieds. Mais en s'arrêtant à une cascade, nous en avons tout de même profiter pour assister à une partie de boule (oui oui, les Laotiens ont complètement adopté ce jeu et en on fait leur sport national. Aux dires de nos amis Marseillais rencontrés en route, mieux vaut ne pas faire les fiers et la ramener car ils ont un sacré niveau!). En grimpant le chemin menant à la "piscine" nous avons même pu voir un éléphant! Bon, quand on s'est rendu compte qu'il avait une chaine au pied et était utilisé pour des travaux de force comme déplacer des rochers ou troncs d'arbres, on a tout de suite trouvé ça moins mignon...

Nous arrivons vers 16h30 à notre guest house, charmant petit assemblage de bungalows, avec un grand feu de bois allumé dès qu'il commence à faire nuit et une excellente nourriture servie. C'est un peu triste à dire, mais comme à chaque fois les Français restent entre eux et les autres nationalités se réunissent et parlent en anglais. Bien sûr il existe quelques exceptions, comme nos nouveaux amis Kim et Dan, Français de nationalité, mais vivant en Asie depuis 6 ans et parlant parfaitement anglais. Notre petit groupe se compose donc d'une Sud Africaine, d'une Québécoise, d'un Portugais, de deux Anglais et 3 Français. Pas mal non? Bien sûr on parle de la boucle et de ce qu'on a prévu pour le lendemain, mais rapidement les conversations deviennent plus naturelles et on parle de nos différences culturelles, de l'Apartheid, des faux médicaments, de la lutte contre le SIDA, du ras le bol des noodles, du manque de pêches et abricots, ... On commence des amitiés au coin du feu et on va se coucher en se disant qu'on vit vraiment une vie de rêve.

Jour 2

Après une tentative ratée pour voir le lever de soleil (c'était couvert et je me suis rendue compte plus tard que je ne faisais pas face à la bonne direction... voila voila), je me console devant un pancake géant, arrosé de chocolat et de Nutella semi fondu. Comment mettre une Français de bonne humeur! Nous avions un peu peur que le temps soit couvert comme la veille et nous gâche la vue sur un des lieux les plus mythiques de la boucle: la foret inondée. Et bien non, les nuages ont bien voulu mettre les voiles et le soleil a pointé son nez au bon moment. Il fait carrément froid sur le scooter mais avec notre polaire et nos k-way, on tient le choc. Cette foret inondée est un phénomène très récent dû à la rupture d'un barrage. C'est sublime! Enchanteur ou à vous filer la chair de poule, tout dépend de la lumière. Avec le soleil, les arbres se reflètent et créés une incroyable illusion d'optique où ciel et eau se confondent. On penserait presque à sauter à pieds joints pour se retrouver la tête dans les nuages. Mais s'il fait gris comme hier, c'est plutôt à un film d'horreur que l'on pense, les arbres squelettiques ressemblant à des doigts décharnés. On préfère la première version^^

Ce que le gouvernement se garde bien de dire c'est combien de locaux se sont trouvés affectés (voire tués?) par cet accident. La surface inondée est vraiment énorme, ce qui a poussé les habitants à s'adapter et à circuler en barque plutôt qu'en moto et à se mettre à la pêche plutôt qu'à l'élevage de bovins.

Foret inondée aux alentours de Thalang 


Alors qu'on redescend dans une vallée et que les températures redeviennent acceptables, on voit de drôles de bâches recouvertes d'une étrange matière marron/blanche. On a bien essayé de s'arrêter pour demander à une dame ce que c'était, mais impossible de se comprendre. Ca ressemble à du bois coupé en morceaux et laissé en décomposition... Vraiment étrange.

(Si vous lisez notre article à venir sur le plateau des Bolovan, vous aurez l'explication - vous pensez bien qu'on ne pouvait pas partir sans comprendre!)


Notre premier vrai arrêt de la journée est un petit lac aux superbes couleurs bleues/vertes appelé “Cool Springs” (les sources froides) qui vaut apparemment le détour. Grace à notre habitude de suivre maps.me, on arrête de suivre les panneaux sur la route et on prend un petit chemin caillouteux qui se transforme assez rapidement en piste puis en... digue entre des rizières asséchées et déjà récoltées. Je ne sais pas comment il est possible que cette voie ait été classée comme chemin praticable par le GPS, mais on ne va pas se plaindre, c’était éblouissant. Des paysages très arides entre le blanc du chemin, le jaune brulé des champs, la lumière brute du soleil de 11h, ...Et les montagnes au loin qui nous encerclent. Après 10 bonnes minutes de tape cul intense, on débarque dans un hameau et on retrouve la “vraie” route menant aux cool springs.

Route alternative menant aux cool springs (merci maps.me) 

Difficile de rendre en photo la beauté des lieux. Le lac n’est pas très large et on n’a pas vraiment de recul pour prendre une photo. C’est d’ailleurs pour ça que ce petit joyau a longtemps été préservé et emprunté seulement par les loopers aguéris qui suivaient les conseils d’anciens. Maintenant il faut payer l’entrée (quelques euros) et des infrastructures sont en train d’être construites aux alentours. En arrivant assez tôt pour éviter les autres loopers mais surtout les locaux venant picniquer avec bières et chaine stéréo, on arrive tout de même à être paisible et à profiter de la sérénité des lieux. L’eau est vraiment fraiche et il faut nager pour ne pas geler, mais quelle vue incroyable! L’eau est si pure qu’on peut voir le fond à plus de 7m de pronfondeur.

Cool Springs et libellule trouvant Richard a son gout 

Comme nous avons fini relativement tôt notre premier stop et notre déjeuner, nous décidons de revenir un peu sur nos pas et d’aller visiter la dragon cave. Sans l’avoir vraiment fait expres nous sommes à contre courant de la plupart des loopers et nous retrouvons donc tous seuls dans la grotte. Incroyable! Nous n’avions jamais été dans une grotte sans guide, groupe ou au moins avec des chemins clairement établis pour nous empêcher d’aller toucher les pierres. Ici rien de tout ça. On a l’endroit pour nous tous seuls et on se croirait sur la lune. On s’amuse à explorer et grimper le plus loin possible: on se sentirait presque comme les premiers spéléologues ayant découverts l’endroit! (Bon, les lumières roses et bleues mises à part^^).

Dragon Cave 

Maintenant il est temps d’entamer notre dernier morceau de route pour la journée, et il s’annonce costaud! Il ne faut jamais se fier aux distances dans ce pays! Nos seulement il peut s’agir d’une route de montagne, mais en plus l’état du tarmac sera tellement lamentable qu’il vous faudra avancer à la vitesse d’une tortue. C’est comme ça que nous avons failli nous faire surprendre par la nuit, pensant que les derniers 40km se feraient facilement en 40min. Ca nous a pris 1h30...

Etat des routes au Laos... 

Mes fesses sont tellement irritées à cause du frottement entre la selle et mon leggins que je finis en amazon, comme les locaux. Il me faut quelques minutes d’adaptation et les premiers virages sont un peu flippants, mais on s’y fait assez vite et pour la première fois depuis deux jours, je n’ai pas l’impression que mes jambes vont mourir nécrosées. Encore une fois, les paysages sont incroyables, surtout entre Nahin et Konglor, notre village étape pour la nuit. On voit des enfants rentrer de l’école en vélo, d’autres jouer au football, d’autres au “foot-volley” (volley ball avec les pieds et non les mains, très impressionnant!). La route est défoncée, alternant 100m de tarmac pour 300 de nid de poule. Ca secoue comme un prunier, mais on sait que la fin est proche alors on prend le temps pour démonter et prendre quelques photos.

Dernière section de route avant d’atteindre notre auberge à Konglor 

Ces deux premières journées ont largement dépassé nos attentes et nous nous couchons conquis, les yeux plein de vastes plaines, de vaches, de nids de poule, de lacs et de grottes. Et nous savons que ce qui nous attend sera du même niveau.


Infos Utiles:

  • Pas besoin d’être un vrai motard pour faire la boucle, un scooter automatique (Zoomer X, Honda, dans notre cas) fait très bien l’affaire
  • Location chez Wang-Wang: 80 000 kips/jour (£8)
  • Prévoir des vêtements chauds pour les passages de montagne
  • Prévoir des affaires de baignade (pour les locaux, se baigner en maillot de bain revient à faire du naturisme, donc prendre un long tee-shirt+jupe/short)
  • Guesthouse à Thalang: Phousy Guesthouse, 70 000kips/nuit (£7)
  • Guesthouse à Konglor: Chanta GH, 56 000 kips/nuit (£5,5)
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Publié le 4 mars 2018

After a good nights sleep and a rather tasty breakfast, we were ready and excited about exploring Konglor Cave - a true highlight within our trip to Laos. After parking our motorbike at the designated area, and then paying a small entrance fee to enter the park, we casually strolled down to the boat station to arrange our transport.

Of course he knows where he's going.... 

We paid 120,000 Kip, in total, for our boat and boatman. His English was just about comprehensible, and he didn't speak that much in the first place, so a lot of signs and hand gestures were made to cover the lack of conversation.

We were taken down to the mouth of the cave where an array of small boats were moored, all with their outboard motors, and propellors above the water line. Further beyond the boats it was just pitch black, but with the continuous sound of rushing water.

As we left in the boat, the light behind us faded, and our eyes adjusted to the darkness. Our boatman had a very powerful head torch, which he used to trace the cave walls and the water looking for his next point of reference. He was incredibly skilled, knowing exactly at each point that he had to turn, avoiding then the rocks below the water, bringing us to the first point where we'd disembark our vessel.

The stalagmites, and stalactites were tastefully lit up, showing off millions of years of growth. It's hard to think about the sheer length of time that s formation like the ones we saw had been developing. The lights were provided by a French organisation, who were involved with the conservation of this huge space.

We walked back down to the boat, and continued our journey. 5 minutes or so, just before the end of our outward trip, we were told we must get out of the boat so that the boatman could pull it up a narrow and shallow rapid. As we got out, we realised just how cold the water really was, but at the same time, it was rather refreshing. After that, and before we knew it, we were back in the sunlight and heat of the day, slowly making our way to Ban Natan, where we spent 20 minutes relaxing and having a browse amongst the silk work.

Into the darkness 

Our trip back was just as amazing, and again we got out at the rapids, this time just letting to boat float down them, after which we jumped back in and continued our return journey. Gaelle was sure that our boatman was getting particularly close to the rocks to impress us and give us an even more thrilling ride.

As you can see from the picture above, on the right, there is a huge difference in water levels from dry season to wet season. In the wet season the cave becomes completely impassable, and the entrance isn't even visible. This is probably why it took explorers such a long time to discover it existed.

We took lunch at a restaurant just outside the park, where we met a nice French family who were just about to go to the cave, and we told them they were in for a real treat. We then took the road back up to the main town 40km north of us. It wasn't a simple trip though.

Our bike had decided it was going to develop a problem and would cut out every time we slowed down. This meant that actually we took a lot of speed driving back on the dirt track road and we crossed the bridges, that we had taken the day before, probably almost double the speed just so that the bike didn't grind to a halt. My mechanical opinion on the bike was that it was something electrical, rather than mechanical. So when we arrived at our hotel for that night, we managed to call the rental office and tell them that we had a problem. They then told us that we should have stayed at the hotel they recommended and not the one that we were at, and that they would call their man at the other hotel (who was supposedly the mechanic) so that he could come and get us and fix the bike. After an 30minutes of waiting, I decided I would go to him. Upon arrival at the other hotel, I stumbled across Adam and company, who were just checking in. After a conversation about the issues with the bike, I told him that there was a view point where we had planned to go to watch the sunset, but couldn't because of the bike. He and the rest of the group liked the sound of the sunset idea, and so went off to capture the view. Adam, bless him, even stopped to pick up Gaelle, as she, out of the two of us, was the one dying to see the sun do it's thing.

That evening we enjoyed a nice feast of food, at Adam's hotel before returning back to the hotel on a bike that was now fixed. Spark plug issues! It was cheap to repair, and we had been told that we would be reimbursed by the rental company on our return.

Sunset at the Limestone Viewpoint 

The following morning, Adam, Gaelle and I had decided that we were going to climb Nam Sanam waterfall, which on the map looked quite easy, however in practice much of the route wasn't clearly posted and so a couple of times we got sort of lost, and had to turn back. The last section of the climb was literally rock hopping. We were on all fours scrambling across rocks, and at one point Gaelle got herself a little stuck, but with our support she was rescued. It was a hot day and so the water was ever more inviting.

Who said rock climbing? 

Our journey back to Thakkek was around 140km, and we left just after lunch. Initially, before leaving Thakkek, we had been told that we should double back on ourselves, and not to do the full loop because the main road (Route 13) was dangerous, but it would mean that we take and extra day to do the loop. We took the advice onboard, mulled it over and then chose to ignore it. We had taken that stretch of road upon arriving in Thakkek and it really felt as though it was more hype than truth.

Shadows, Bikes on roofs, and cheap food! 

We finished the 140km journey just in time for another sunset, back in Thakkek, where what we were actually looking at was Thailand, with the river providing the natural boarder. And actually, the road for our return was a great road. It was nice a straight, and although there was some traffic (lorries and buses), most of the time we were fast enough to overtake and keep ahead of them. Our little Honda ZoomerX did us proud, and quite happily stuck at around 100kph, meaning that we did that stretch of road in no time at all.

After the sunset, we met with others that had done the loop and all descended upon this little 'alfresco' dinner, where everything was 10,000 Kip. That was a cheap, filling dinner!


Useful Info:

  • Hotel XokXayKham - 60K per night, for a double room with bathroom
  • Always carry a bottle of fuel with you, just incase you get caught short between fuel stations.
  • It can be quite cold, especially at altitude and at night, so take warm clothes.
  • The boat for Konglor seats a maximum of 3. Prices are 110K (1 person), 120K (2 people), 130K (3 people). Tips for the boatman will be greatly received.
  • Just and FYI - Some of the smaller main roads are very badly kept. Always expect to come round a corner and find a lorry, or two, on your side of the road. In other words, be careful!
  • Route 13 isn't as bad as people say..... just drive fast!
17
déc
17
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Nous voici de retour, et parce que nous sommes des grands fadas, on se remet déjà en selle!

Comme notre visa touche bientôt à sa fin et que nous voulons nous reposer quelques jours aux 4000 îles, nous faisons le choix de ne pas faire de pause et de directement enchaîner avec la deuxième boucle très connue du Sud du Laos: le plateau des Bolaven. Une nuit dans un bus couchette (le plus confortable qu'on ait eu jusqu'ici - si on oublie la clim réglée sur -5), on débarque vers 7h au terminal de Paksé et à 7h30 on fait le pied de grue devant l'agence de location de scooter car ils sont souvent dévalisés si on en crois internet. Un petit bonheur culinaire nous permet de nous réveiller en douceur: un restaurant indien-malai qui sert du thé comme on l'aime depuis notre voyage en Malaisie et des rotis délicieux. Ca ne se décrit pas, ça ne s'explique pas, il faut juste que vous veniez en Malaisie pour comprendre!

Le plateau des Bolaven est célèbre pour ses plantations de café et ses cascades. C'est d'ailleurs tout ce que nous verrons pendant 3 jours. On avait également été prévenu qu'après Thakkek, Bolaven allait sûrement nous paraître un peu fade, mais on veut quand même essayer.

petit marchand de fruits au bord de la route où on peut faire le plein de bananes pour les petits creux inopinés 

Le loueur de scooters, un certain Yves, Belge de naissance et qui parle anglais avec un fort accent français, nous fournit un plan de la région et nous donne tous les bons conseils qu'il a accumulé au fil des années. Tel hôtel est une arnaque, telle cascade doit être vue après midi pour que le soleil tombe dessus, telle plantation coûte 2€ et le type parle super bien anglais, ... vous voyez le genre. L'inconvénient, c'est que tous les loopers qui passent par son agence (et ils sont nombreux), se retrouvent tous aux mêmes coins ... On perd un peu l'aspect "conseil d'ami que personne ne te révélera jamais".

Ce qu'on aura retenu de son briefing, mené tambours battants et montre en main, c'est qu'il peut faire très froid sur le plateau et que les scooters se font régulièrement voler, donc ne jamais les laisser sans surveillance (d'où les parkings "aménagés" et la petite pièce donnée au "gardien"). Très bien, on met nos vestes polaires dans le panier, le cadenas à portée de main, et on décolle! Première arrêt: plantation de Mr Vieng.

Plantation de café de Mr Vieng (avec la tête mal réveillée de Richard) 

Lorsqu'on arrive, une visite a déjà commencé depuis quelques minutes alors nous nous joignons discrètement au groupe. Mr Vieng nous montre les graines de café à différents stade de séchage, les outils utilisés pour les séparer de leur enveloppe, puis nous entraîne dans son verger. On observe la différence entre les feuilles et les graines de différentes variétés, on apprend qu'il faut toujours planter des arbres fruitiers au milieu des plants de café pour les protéger des rayons directs du soleil et que cela prend 5 ans avant d'obtenir une première récolte et qu'il faut couper les arbres tous les 10-20 ans sinon ils deviennent trop grands et ne produisent plus assez. Les planteurs comme Mr Vieng alternent leurs occupations en fonction des saisons. De novembre à avril, ils s'occupent du café et du manioc, de mai à juin des cacahuètes et d’août à septembre du riz. Il n'y a donc jamais une saison morte. On a aussi appris qu'on pouvait boire en thé ou fumer les fleurs de café (qui dégagent une odeur délicieuse!).

Le clou de la visite a été lorsque Mr Vieng nous a montré des feuilles infestées de fourmis rouges (non toxiques) et qu'il nous a offert d'en déguster après les avoir légèrement écrasées dans le creux de la feuille. Et oui, même moi, végétarienne depuis 10 ans, j'ai essayé! Passé la répulsion naturelle, c'est plutôt pas mal. C'est acidulé comme un citron et Mr Vieng nous explique qu'on peut les préparer pour en faire une sorte de sauce salade. Miam!

Avant de repartir, il nous demande si nous nous rendons à Tad Lo. Nous lui confirmons que nous allons y passer la nuit et c'est ainsi que nous nous retrouvons à faire de la livraison de café pour une guest house, économisant ainsi 2h de trajet à chacun. On aurait bien voulu vous en envoyer (d'autant que Richard a confirmé qu'il était excellent), mais la poste laotienne n'est vraiment pas fiable...

Les racines de manioc récoltées et mises en piles immenses 

Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais dans le première article sur la boucle de Thakkek, je vous avais parlé d'une étrange substance blanc/marron mise à sécher sur des bâches devant des maisons. A l'époque nous n'avions pas réussi à comprendre de quoi il s'agissait. Nous avons enfin la réponse! Il s'agit de racines de manioc (aussi connu sous le nom de tapioca ou cassave) et nous sommes en pleine récolte. Nous doublons sans cesse des tracteurs remplis à raz-bord qui vont ensuite décharger leur cargaison dans une sorte de lieu de tri. Les tubercules sont ensuite découpées en rondelles pour être mises à sécher au soleil, prenant ainsi plus de valeur (pourquoi? aucune idée...). La production est ensuite vendue et expédiée en Thaïlande où elle sera transformée. Vous savez les petites boules appelées "perle du Japon" qu'on trouve parfois en dessert au restau chinois, et ba c'est ça!

Guest House incroyable, proposant de la ratatouille, du pastis et un arbre de Noel fait en bouteilles de bières

On arrive à Tad Lo, délivre en main propre les 4 sacs de café, et on se met à la recherche d'une bonne guest house. Yves en avait conseillé 3-4 et nous tombons littéralement sous le charme de Palamei. Le cadre familial, la bouteille de pastis et la carte présentant de nombreux plats français y sont pour beaucoup. Rendez-vous compte, ils pouvaient préparer de la purée et de la ratatouille! Comme nous sommes le 16 décembre, Noel approche et pas seulement en Europe. Les jeunes hommes de la famille sont en pleine confection d'un arbre de Noel à base de branches de bambou entaillées, autour desquelles ils essayent pendant une bonne heure de faire tenir une structure de bouteilles de bières. Tout s'effondre alors qu'ils en sont presque au sommet. tant pis, ils ne s'énervent pas et recommencent.

Je crois qu'on ne vous a jamais parlé de la devise non officielle du Laos: PDR = Please Don't Rush (surtout ne pas se dépêcher). Ce qui en vrai veut dire People's Democratic Republic (oui oui, c'est bien communiste tout ça). On peut s'en agacer, de cette désinvolture presque insultante, mais on peut aussi voir ça comme la grande résistance des Laotiens face au changement de leurs modes de vie malgré le tourisme croissant.

On nous attribue une belle grande chambre aux murs de planches de bois légèrement disjointes ("au fait chéri, tu laisseras la porte ouverte, je crois que j'ai vu une souris passer derrière le lit et je ne voudrais qu'elle reste enfermée") et on nous présente la salle de bain commune avec ... ses toilettes à la turque. Mon attitude zen en prend un coup, mais on va faire avec.

Avant de nous lancer dans l'exploration des alentours et des fameuses cascades, le propriétaire nous annonce qu'ils organisent un grand dîner familial et qu'on peut venir aider en cuisine vers 18h si ça nous chante. Rendez-vous est donc pris et nous partons pour les cascades. Très belles malgré le temps grisouille et on se fait bien asperger. La vue au soleil le lendemain sera encore plus spectaculaire!

Le moment bonheur de cette journée, et dont nous nous souviendrons longtemps, est le repas pris tous ensemble. Tous les clients de la Guest House s'installent autour d'une grande table, les plats sont mis en commun au centre et c'est un vrai festin. Pour une fois nous ne sommes pas qu'avec des jeunes au profil similaire au notre, mais avec un famille belge, deux "vieux" installés à Bangkok depuis 20 ans, un couple d'agriculteurs fromagers Français, en vacances pour 2 semaines, 2 instits anglaises, ... Ca fuse en français et en anglais de partout, ça rit, ça passe les plats, ça s'amuse. Nous avons rarement passé un aussi bon moment et on se sent presque en famille, tous réunis autour de cette grande table, avec le faux sapin dans l'angle. Voilà, c'est décidé, nous venons d'avoir notre repas de Noel un peu en avance cette année! Richard termine avec un verre de Lao-Lao devant lui, offert par un de nos retraités un peu éméché et il semblerait que ce soit ignoble ^^ Mélange d'alcool de riz, de citron et de miel. Ca sonne bien mais vous auriez dû voir les grimaces de Richard!

Village de Tad Lo et sa puissante rivière, même en saison sèche 

Cette première journée sur le plateau de Bolaven s'est révélée très agréable mais nous sommes heureux de trouver notre lit et de récupérer de la nuit précédente dans le bus (et des 480km en scooter^^). Je crois que nos fesses ne sentent plus grand chose maintenant. La route n'est pas très belle, contrairement à Thakkek, mais avec du temps on pourrait s'arrêter tous les 50km et voir une nouvelle cascade ou autre point d'intérêt. .


Infos Utiles:

  • Location de scooters fiables et bons conseils garantis: Miss Noy. 55 000 kips/jour (6 euros)
  • point de départ de la boucle du plateau des Bolaven: Paksé
  • On peut faire une simple excursion à la journée, 2, 3 ou 4 jours de scooter. Tout dépend du nombre d'arrêts et si on veut faire la grande ou la petit boucle
  • Visite de la plantation de Mr Vieng: 15 000/personnes (1,5 euros)
  • Guest House dans Tad Lo: Palamei (cuisine incroyable et le papa parle très bien anglais)
  • Il faut penser à prendre des vêtements bien chauds, il fait vite très frais
18
déc
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déc
Publié le 7 mars 2018

We were awake and ready for breakfast, gagging to get back on the road and continue our exploration. After a filling breakfast it was time. As we were unlocking our bike and retrieving it from the locked compound, to our surprise, we discovered that we had a puncture on our rear tyre. In all of our experiences with riding, we hadn't yet had to change, or repair a puncture.

Fear Not! As we were in a tiny little village, we managed to push the bike to local mechanic, who was kind enough to put some air back into our tyre, and charge us only 1000Kip. (Peanuts). We were off. A quick debate, in my head, with myself, told me that we should stop and actually check the tyre and inner tube as we had some serious KM's to do today. We decided to stop at the next 'big' town' and to have everything checked. Whilst we stood watching our bike being dismantled we were approached by a gentlemen, who we could only assume was the village drunk. He knew only a couple of phrases in English, and these alone weren't enough to have a complete conversation. The local kids thought that scene of foreigner and town drunk was hilarious and they didn't hold back with getting involved. Who knew what was being said, we just smiled and laughed with them.

Who said puncture? 

25,000Kip later = a new inner tube, we were back up and running. Our first stop of the day was to Mr Hook's village. A description, that we had been given the day before, of Mr Hook, led us to think that we were going into a village that didn't really communicate with the outside world. What we weren't able to imagine was how true this actually was, and how cut off this village actually was from an everyday normal reality - the one that we all live in.

As we arrived a little late, due to our mishap with the tyre, we joined the group as they were making their was from the coffee to the other areas of the tour. (Coffee is a big business here, and so anyone who has any sort of land will most probably grow and sell coffee). Mr Hook was full of interesting facts, and it seemed as though there were many plants and natural objects that were full of use to him and his village. Mr Hook had a famous saying, which went something like "In my village....." and this is how he started almost all of his sentences. It was quite comical towards the end of the tour. As we made our way around, Mr Hook showed us his natural dart skills, how to blow bubbles using tree sap as well as also talking about the local custom for certain events. Some of these stories shocked us. For example, a woman will give birth in the cemetery, just to ensure that if she dies whilst in labour she can be buried quickly. Another story we were told was about how families were outcast into the forest because one of the family members had died in an accident. This therefore meant that 'bad spirits' were with this family and so they had to leave the village and move into the forest. They would live there for a minimum of 5 years. We saw their house in the village, which was deserted, there was no life there at all. The whole village seemed to be very disconnected from the outside world, the residents were still under the belief that the earth was flat, and you could see that their way of life was so engrained in them, that nothing was ever going to change. We were told a story, just before leaving, whereby it was said that every New Year (a year would be measured in harvests; coffee harvest, fruit harvest etc, totalling 8 all together), the villagers would take a dog to be given up to the spirits. Each and every villager would take their turn in kicking this dog, until the dog was dead. This would ensure that the villagers were ridding themselves of any bad spirits. After the dog had died, a cow would be slaughtered, with this sacrifice bringing about good luck for all within the village. Both Gaelle and I were horrified by what we had just heard. It really was an unexpected tale, one that we both wish we hadn't heard.

Life in a "VERY" rural village 

With the shock of what we had just heard, we were glad to back on the bike and venturing out further on our loop. We had decided that we were going to take the extended loop, thus seeing more waterfalls, and some amazing landscapes. We had a stretch of over 100km to reach our intended waterfalls, and it was a very close call whereby we almost ran out of fuel. Refill before turning off of the main road, which we did, but perhaps our bike was consuming a little more fuel than expected. Still though, we made it.

The waterfalls were all very different. There we 7 or 8 waterfalls which we could visit, however as we had only the afternoon, we decided that we would only do 4. We were glad that we decided only to visit 4 waterfalls, as what we weren't told was that each waterfall was going to involve a hike just to get there. It was tough! Gaelle found it so tough in fact that she decided that she really would like a mud bath, to cure her skin from the salty sweat produced from our climbing. If only this was the case..... We arrived at a waterfall, however it didn't look like much of a 'fall'. With this, Gaelle took herself off up stream, climbing over the rocks to get a better look to see if the actual waterfall was around the corner. It turned out that it wasn't. Not settling for the fact that we had found the waterfall (we thought it looked more like a set of rapids, but still), we decided that it might be a little further downstream, where we could see some water merging with the river that we were stood next to. It was at this point where Gaelle decided that she was going to take her time to cool off and relax with her mud bath. After taking a giant leap across some water, her foot slipped, she fell and all of the time I was holding her hand. Maybe I pulled her across with a little too much force? Still, she managed to bring me down to, but in doing so, I was stepping into the muddy puddle and covering her even more so in mud. We both creased with laughter! Fortunately there was a river near by.... and so she enjoyed a 'shower' just as the sun was setting behind the cliff face.

The River? Waterfall? Rapids? And a very MUDDY Gaelle 

After making it back to the bike, we were still very conscious of the fact that we had to find somewhere to stay, and also a petrol station, being 20km away from the nearest town. Plus, it was getting dark.... We managed to ride to a petrol station, fill up, and travel a little further down the road to find a place to rest our heads for the night.

We were in a small village, one that wasn't used to tourists and so finding a vegetarian dinner was tough! I think I will always remember that evening, purely for the fact that we felt like celebrities at the restaurant where we eventually decided to stop. Gaelle played it safe and decided to have noodle soup, and I chose to have chicken with rice and egg. It wasn't the nicest food in the world, and I'm sure, probably not 100% cooked. I chose not to eat the chicken. It was here though that we were the talk of the restaurant, especially as the owner called her daughter or sister or someone, just to show them that there was a "falang" in for dinner tonight.

After a cold night (temperatures between 5c - 10c), we set off early so that we could make it back to Pakse. We took the early morning ride to see all of the local children walking to school, but it was still so cold!

We enjoyed a nice, but quite expensive, breakfast at the next main town and we took the opportunity to sit and warm ourselves before heading back on the bike.

As I said earlier, this part of Laos is famous for coffee. So before leaving the town completely we decided that a trip into a coffee plantation would be good. We chose to visit one of the smaller plantations where we witnessed the local workers and their methods of harvesting the coffee beans.

Arabica or Robusta? 

Arriving back in Pakse, we went and found a hotel, and took some rest. Later that afternoon we heard voices, those that recognised. With this, Gaelle went out of the room and saw that it was friends of ours whom we had met in Nong Khiaw. For sunset we went across the river and climbed up 120+ steps to reach the golden buddha. I was approached by a handful of locals who thought I was some sort of celebrity, namely Justin Bieber. A few photographs later and I was again left alone. Later that evening we bumped into more friends who we had met on the Thakhek Loop and so all of us went for dinner at an Indian restaurant where we had taken breakfast on the day that we arrived originally in Pakse.

Parle vous français? 
20
déc
20
déc

Après un mois d'activités physiques, de scooters et de petites nuits dans des bus couchettes, on décide de finir en levant le pied. Pour ça, rien de tel que les 4000 îles!

Il nous a fallu un petit moment avant de comprendre de quoi tous les voyageurs parlaient quand ils évoquaient ces fameuses îles. On a beau ne pas être des as de la géographie, il nous semblait bien que le Laos n'avait aucune façade maritime... En fait, il s'agit d'une portion du Mékong, à la frontière lao-cambodgienne, qui est si large (14km en saison des pluies), que les innombrables îlots émergeant donnent l'impression d'îles. On ne voit tout simplement pas l'horizon. Certains ne sont pas plus gros que la taille du buisson qu'ils abritent mais d'autres sont assez vastes pour contenir des habitations. 3 îles sont ainsi peuplées avec plus ou moins d’accommodations touristiques. Une fois n'est pas coutume, nous n'avons pas envie d'aller sur la plus reculée et sauvage, mais décidons de rejoindre celle des "backpackeurs" ou on peut trouver de nombreux bars, hotels, restaurant. On a envie de se détendre mais on a aussi envie de voir du monde. 1 semaine sur un deux roues sans autre compagnie que les vaches et les cochons, ça pèse un peu^^

source: Pinterest 

On enchaîne deux bus assez tôt le matin et on arrive au port de Nakasang où on saute dans une petit "pirogue" qui nous emmène en 15min sur l'île de Don Det. C'est à ce moment là que je réalise enfin:

  • "Chéri, t'as pris ma veste dans le bus?"
  • "Ba elle est dans ton sac non?"
  • "Non je l'avais mise dans le compartiment du haut, derrière ta guitare..."
  • "Et m****..."

Tout ça, c'est la faute de mes tablettes contre le mal des transports! Elles m'assomment tellement que Richard est obligé de s'occuper de tout quand on sort du bus et moi je reste là, sur le côté comme un zombie, à attendre qu'il me prenne par la main et me guide quelque part. C'est décidé, plus de tablettes pour des trajets de moins de 3h! (en vrai je suis super triste pour ma veste, elle était chaude, ajustée ET élégante - et puis elle était assortie à celle de mon chéri. Bouhou).

Pas sûr qu'il y en ait vraiment 4000, même en comptant celles de 30cm² 
Premier coucher de soleil depuis notre balcon, on se sent bien 

Comme il y a beaucoup trop de choix et que je suis bien trop groggy, on prend un peu la première guest house qu'oncroise notre route. Elle fait face au soleil couchant, a des hamacs pour chaque chambre et une grande terrasse ombragée. Vendue!

J'ai un peu déchanté quand, pleine d'ardeur après 8 jours de scooters, je vais pour faire une lessive et je me rend compte que l'eau qui sort des tuyaux est... marron. Je vais me plaindre à la proprio, je lui montre et lui explique que je veux faire une lessive de BLANC, donc hors de question de faire tremper le linge dans cette eau caca. Elle m'explique très nonchalamment que l'eau est puisée dans le Mékong et que le produit qu'elle a mis dans la cuve pour faire décanter les particules en suspensions n'a pas dû encore faire effet.

Je commence vraiment à me dire que l'endroit est nul et qu'il faut qu'on trouve quelque chose de mieux. Richard part en exploration mais revient avec une mauvaise nouvelle: toute l'île s'alimente avec l'eau de la rivière, donc on aura surement le même problème partout... En attendant, la proprio (qui a fini par comprendre que je ne rigolais pas et que son attitude "jm'en foutiste" commençait vraiment à me courir sur le haricot) m'a apporté deux grandes bassines et un cristal. Impossible de vous dire de quoi il s'agissait, mais après quelques minutes dans l'eau marron, les particules ont commencé à tomber dans le fond de la bassine. Je n'avais donc plus qu'à transférer avec une "casserole" l'eau propre dans l'autre bassine. Mon dieu la perte de temps! S'ils doivent faire ça à chaque lessive on n'est pas sorti! Après 1 bonne heure, mon linge est enfin sur les lignes en train de sécher. Pfou, je m'étale dans un hammac avec un livre, et qu'on ne me dérange pas!

Vivre au rythme tranquille du Mékong 

Ces 3 jours passés à Don Det se ressemblent tous: on dors, on lit, on fait de la musique, on se régale des magnifiques coucher de soleil que notre balcon a à nous offrir, ... Richard sympathise avec nos voisins de chambre (un couple de Français) qui ont aussi apporté leur guitare et s'installe sur une autre terrasse pour chanter et jouer ensemble. Ils sont de Tours et ont l'habitude de jouer dans la rue, alors ils répètent. Richard leur demande s'il peut se joindre à eux, et les voilà tous les trois à échanger des astuces et chansons. De mon côté je commence à regarder le guide du Cambodge. On doit passer la frontière dans deux jours et nous ne savons pas du tout par où commencer!

Pour notre dernier soir Kim et Dan, nos amis rencontrés pendant la boucle de Thakkek, nous rejoignent et nous offrent une tournée de pastis. Ils sont à fond dans le clicher des Marseillais mais c'est drôle. On part tous en ville pour chercher à manger et un petit bar dont nous on parlait nos voisins. Apparemment on peut y jouer de la musique et un piano électrique serait même caché dans un coin! Richard ne peut pas résister! On trouve enfin l'endroit et le piano, mais alors, dans quel état! Tant pis, c'est toujours ça de pris. Un bon curry, des bières Lao et des coussins sur le sol: on ne peut que passer une bonne soirée.

impossible de choisir, elles sont toutes les deux trop belles 

Et voilà, c'est comme ça que nous terminons notre séjour au Laos. Ce pays nous aura vraiment enchanter du début à la fin et on ne peut que le recommander. Maintenant, en route pour les temples d'Angkor!


Infos Utiles:

  • trajet Paksé/Don Det = 65 000 Kip (£6,5), prend environ 3h
  • On ne vous recommande pas vraiment notre guest House (Mr B), par contre c'est clairement un bon choix de se mettre sur la côte Est de l'île pour assister aux couchers de soleil
  • Bon plan (dont on nous a parlé mais dont on a pas profité): piscine de l’hôtel Blue Lagoon pour 10 000kips (£1), on peut y rester toute la journée