Philippines

Pays aux 7 000 îles, nous avons hâte de découvrir sa richesse terrestre et sous marine.
Du 23 avril au 19 juin 2019
58 jours
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On vous raconte dans ce premier article, nos premiers pas aux Philippines qui n'ont pas été de tout repos!

Ce 23 avril, après notre vol de nuit depuis le Vietnam, nous arrivons à la capitale des Philippines, Manille. A part notre rapatriement en février, c'est notre premier avion depuis notre départ et nous sommes plutôt contents d'avoir pu limiter ce moyen de transport pas très écologique ni économique. Nous avons plusieurs missions à accomplir avant de quitter l'aéroport.

Number 1 : En tant que français, nous avons droit à 30 jours de visa gratuit. Mais nous avons envie de reprendre notre rythme de 2 mois par pays, tranquilou. Et puis sachant que les Philippines comptent plus de 7 000 îles, nous avons un tas de choses plutôt intéressantes à découvrir. On en profite donc pour étendre nos visas à l'aéroport. On s'aperçoit au bout de quelques minutes de discussions avec les douaniers, qu'en fait ils ont un peu la flemme de travailler. On les pousse un peu et nous réussissons à obtenir notre extension.

Number 2 : nous avions changé notre monnaie vietnamienne en dollars avant de partir. Il faut donc qu'on trouve un bureau de change ou des personnes avec qui échanger ces dollars. Au final, Glenn trouve une banque avec un change acceptable. On obtient donc des pesos pour nos premiers pas.

Number 3 : pour les Philippines, on devra se munir d'un forfait téléphone avec internet, car les connexions Wi-Fi sont vraiment très mauvaises (ça s'annonce très compliqué pour tenir le blog à jour!). Nous avons entendu dire que les forfaits étaient moins chers à l'aéroport qu'en ville. On consulte les 2 leaders nationaux. Pas conquis, on prend le risque de regarder à tête reposée plus tard au risque de payer plus cher.

Number 4 : Après l'épreuve du visa, des changes de monnaies et des forfaits, nous attend l'épreuve des transports pour arriver jusqu'à chez Edmin, notre couchsurfeur. Il nous faudra bien 2 heures entre un bus, une traversée de marché local, zig zag entre jeepney (on vous en parlera plus tard) et vendeurs en tous genres et un train pour arriver chez lui.

Vous vous en doutez on arrive donc à destination fatigués par notre pseudo nuit (aéroport, avion) et cette dure mise en route.

Mais c'est à quoi ressemblent nos premières journées dans un pays!

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Le lendemain on part à la découverte du vieux quartier de Manille. Mais avant ça, faisons un petit point sur les Philippines. Le pays aux 7 000 îles, a subi plusieurs occupations et guerres (espagnoles, britanniques, américaines, japonaises). La ville nous permet de bien constater ses différentes occupations surtout celles des espagnols et des américains. On découvre une architecture de la période coloniale espagnole avec une véritable ambiance latino. Les gens n'ont pas le faciès asiatique qu'on a pu côtoyer depuis l'ex-Indochine. On découvre un mélange espagnole/asiatique, qui est surprenant. On a parfois l'impression de croiser des descendant des Incas! La langue est aussi bien différente. Il est courant de mélanger le philippin (talago) qui ressemble à l'espagnol avec l'anglais. Par exemple, on arrive à comprendre les chiffres dans les conversations (dits en anglais) ou des mots ayant la même phonétique que l'espagnol (jours de la semaine, mois,...). "Excusez-moi" se dit "Sori" (Sorry en anglais) ou "iskyus" (excuse en anglais)!

Le nombre de fast food et snacks de rue bas les records aussi.

Manille est la capitale des Philippines. Le grand Manille compte 16,3 millions d'habitants. Il représente à lui seul le nombre d'habitants au Cambodge. On vous laisse donc imaginer l'effervescence dans la ville.

On s'arrête quelques minutes dans une des cathédrales de Manille, reconstruite après la seconde guerre mondiale avec une belle finesse.

Ne vous inquiétez pour notre cathédrale Notre Dame, celle-ci a bien été reconstruite et avec de supers vitraux ;)

On décide de visiter le fort de Manille pour essayer d'en apprendre un peu plus sur l'histoire de la ville et du pays.

Après 1h de lecture, on ne peut que constater que l'ancien fort est dédié à Rizal, homme d'influence dans les années 1886. C'est un intellectuel qui a joué un rôle important pendant l'émancipation des Philippines durant la colonisation espagnole. Sa présence ne plaisait guère au gouvernement, il a donc été exécuté le 30 décembre 1896.

Bon pour l'histoire nationale, on en reparlera plus tard.

Cette journée nous permet aussi de découvrir le fonctionnement des philippins. Ici on se déplace en Jeepney. Ce sont des anciennes jeep récupérées lors de la seconde guerre mondiale qui ont été remodelées et allongées pour en faire de véritable transport en commun et Glenn est vraiment comme un fou de voir des Jeep de partout. Elles sont toutes faites à la main. Pas facile de comprendre le fonctionnement. On comprend juste qu'elles ont chacune une direction bien précise et qu'on descend quand on veut en tapant au plafond. Pour payer, on fait passer l'argent de main en main jusqu'au chauffeur qui renvoie la monnaie!

Il y a aussi un deuxième moyen de transport immanquable, ce sont les tricycles. Ce sont en faites des taxis mais sur une moto ou plutôt un genre de side-car. Ils font aussi office de transport de marchandise. Glenn encore en admiration et en train d'imaginer comment en fabriquer un pour l'amérique du sud...

Il est commun d'y voir un philippin y faire sa SIESTA!

On met aussi les pieds dans les transports en commun de Manille. Et la on découvre que ce n'est pas chose facile. Le train est plus que plein aux heures de pointes. Il faut faire la queue pour rentrer dans les stations de métro et il ne faut pas craindre de ne plus avoir 5 cm d'espace vide. Par contre d'une manière générale, les philippins sont très disciplinés pour faire la queue et c'est vraiment appréciable!


On fini notre journée à vouloir découvrir le quartier chinois. Ils nous avait manqué ? Euh, pas vraiment.

En cherchant le quartier chinois, on découvre les arrières ruelles de Manille et plus exactement les bidonvilles. Les constructions s'empilent les unes sur les autres, sans perte du moindre mètre carré. Les pseudos maisons sont faites à partir du moindre matériaux que peuvent trouver les habitants. Ils vivent de peu de choses, les enfants traînent les rues.

A certains endroits, on ne se sent pas vraiment en sécurité, autant dire qu'on ne passerait pas ici en pleine nuit. Pour nous c'est vraiment une première et cet espèce de monde parallèle est une sacrée expérience. Notre couchsurfeur nous a bien mis en garde et les nombreux policiers et chefs de sécurité armés de leurs fusils à pompe, confirment bien les propos d'Edmin. Surveillance 100% de nos affaires et de nous même. On arrivera tout de même à trouver un pseudo bout de quartier chinois. On y acheta une ceinture pour Steph, suite de la dengue lol. Et réparation de lunettes de soleil, suite à une sieste sur les lunettes. Oups !

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Notre troisième jour à Manille sera réservé pour notre mise en route aux Philippines. Quelques odeurs nous réveillent, Edmin, nous a préparé un bon petit déjeuné, pain espagnol, fromage et œufs. La journée ne peut pas mieux commencer. On déclare qu'il obtient la médaille d'or des meilleurs couchsurfeurs. Il nous a accueilli comme des amis, nous étions chouchoutés, nous avons passé du bon temps ensemble. En bref, c'était une chouette expérience !!

Après cette bonne mise en route, on part s’acheter une carte Sim avec Edmin. Depuis le début du voyage, nous avons opté de ne pas avoir internet sur nos téléphones sur lesquels on passe déjà beaucoup de temps mais aux Philippines le réseau WiFi est tellement compliqué, qu'on décide de faire une exception.

Ensuite nous avons la mission de trouver une banque qui ne fait pas de frais. On vous explique, aux Philippines les banques locales prennent énormément de frais. Sur 2 mois, si on ne fait pas un minimum attention, on pourrait se retrouver avec plus de 50 € de frais bancaires. Après plusieurs heures de recherches sur internet, Glenn s'embarque dans les transports pour aller retirer à la fameuse banque proposant aucun frais. Youpi, on a visé juste, et encore merci à Facebook et aux nombreux blog de voyages.

Steph part à la recherche d'un maillot de bain. Pas chose si simple à faire. Ici la mode c'est plutôt comment cacher le plus sont corps ! Steph n'a pas vraiment envie de suivre la mode pour le coup. Au final, elle trouve son bonheur pour 5 € ;)

On arrive tout de même à trouvé 1h pour se détendre à la piscine situé au 41ème étage. (On a appris SEULEMENT hier soir, qu'une piscine faisait partie de la résidence)

La nuit se passera entre manille et Banaue durant 10h de bus. Suite aux prochain épisode qui risque d'être plus panoramique...

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Ce 24 avril 2019, nous profitons une fois de plus d'un bus de nuit pour parcourir en 10h les 350 km jusqu'à Banaue. Le bus de nuit nous fait économiser une chambre d'hôtel et en même temps une journée de voyage. Mais c'est de la fatigue qui s'ajoute car la nuit n'est pas facile. C'était particulièrement le cas dans celui-ci ou même Glenn qui en général dort un peu n'importe où et n'importe comment a eu du mal à dormir.

En arrivant à notre destination on trouve une chambre près du centre (un « clapier » à 2 lits sans fenêtres qui sent un peu le moisi). D'ailleurs on va vite se rendre compte qu’ici il y a des pannes de courant souvent, pas de prises dans les chambres et les chargements des téléphones à la réception sont parfois payants. On ne parle pas du wifi qui demande beaucoup de patience jusqu'à tard le soir pour charger quelques photos sur le blog. Bienvenue aux Philippines !

On pensait s’affaler sur nos lits mais nous arrivons le premier jour du festival des villages locaux. A peine arrivés on voit donc passer des gens en pagnes, avec des plumes et des tambours. On file à la place centrale pour voir défiler les différents villages en tenues traditionnelles et on assiste aux danses et autres rites de plantation de riz, sacrifice de (faux) cochons et de (vraies) poules! Ça commence fort!!

Après une petite sieste on retourne dans le gymnase pour y voir quelques jeux organisés entre les villages comme un genre de lutte, des bras de fers, des jeux entre enfants... les gens rigolent et on est vraiment à l'événement familial que tout le monde attendait. On assiste aussi à du tir à la lance. C'est super de voir quelque chose comme cela sans que ça ne soit "joué" pour les touristes.

Le soir nous y retournons pour l'élection de Mr et Miss de la province. Les concours de beauté sont très réputés aux Philippines. Après une bonne demi-heure dans le noir c'est l'euphorie quand la lumière revient ! Jury, tenues de soirée c'est le grand show. Les miss et Mr défilent dans des belles tenues puis dans des tenues qu'ils ont faites eux même avec des matériaux de récupération. Ça rend super bien les cd ou les balais dans un défilé de mode ! Ensuite vient le moment où chaque candidat doit faire un petit numéro de ses talents. En retiendra la première qui a lâché sa belle robe pour un kimono et qui commence à péter des planches en bois en criant ou l'autre qui s'est faite une moustache et fait un sketch de théâtre en mode commando militaire ! Il est tard et on rentre se coucher avant la fin car on ne vous l'a pas encore dit mais on est là pour aller randonner!

En arrivant on nous a proposé 2 jours de trek avec un guide que nous voulions partager avec Jean Maurice et Elianore un couple en vacances connu à ce moment-là. Tarif correct, programme sympa, aller on se lance ! Notre premier guide depuis notre départ ! On demande à partir à 7h plutôt que 9h car il fait quand même chaud. Tout est ok.

Sauf que le lendemain, on sent comme un truc bizarre, 7h et personne. On retourne au bureau et on fini par trouver quelqu’un. Mais grosse erreur de débutants on a payé, on a pas de reçu ou de papier et on a oublié le nom du guide ! Ils ne semblent pas très rassurés et nous non plus. Et là on nous demande "il est comment votre guide ?" Lol "ben petit, casquette à l'envers et bronzé" comme tout le monde ici. Bref 9h le guide se pointe mais complètement bourré... euh... comment dire...

On embarque dans des mini sidecar (tricycle) et au premier point de vue un mec se pointe et nous dit « Je suis votre guide on change car l'autre est toujours bourré ».

On respire un grand coup, on oublie qu'on part au final en dernier en pleine chaleur et on profite du paysage.

Le paysage c'est celui-là:

Belle claque, on a embarqué pour 2 jours dans les rizières Banaue cultivées depuis des siècles. Cela ferait plus de 2000 ans. Elles sont classées à l'Unesco et ce n'est pas volé.

Durant cette journée on va parcourir une vingtaine de kilomètres sur les petits chemins à flanc de montagnes et dans les rizières. Trop magnifique ! Enfin on peut marcher en nature, être au calme, écouter la nature, poser notre regard très loin et puis se dépenser physiquement. Même si on est actifs et qu'on marche beaucoup ça fait longtemps qu’on n’a pas fait de bonnes montées, descentes et du coup c'est bien de suer un peu aussi !

Voici quelques photos :

Le soir on dort dans un petit village on est à peine 20 touristes et les guides. On mange bien, on discute avec les autres voyageurs et c'est vraiment cool. Les gamins du quartier viennent en tenues traditionnelles pour nous faire un petit spectacle de danse, de chants et surtout de chants en français (aux champs Élysée, la souris verte, les pouces en avant…). C'est trop chou. Ils nous invitent à danser aussi avec eux. On est un peu mal à l'aise par moment car il est tard et notre réflexion occidentale est toujours là "ls sont pas au lit ? Ils n'ont pas école demain ? C'est pas un peu du tourisme d'enfants ? " Bon à la fin on leur distribue une bonne grosse ration de biscuits et chocolats et on apprendra ensuite que ces chansons sont aussi utilisées à l'école pour apprendre un peu le français (il y a beaucoup de touristes français aux Philippines).


Saviez-vous comment poussait un ananas? Il faut 12 à 15 mois de maturation. Il y a très peu de racines et il faut une température entre 18° et 24° avec beaucoup d'humidité.




Le matin suivant nous voilà frais et dispos ! Le premier jour n'était qu'un échauffement, aussi bien pour les jambes que pour les yeux. Départ 8h et ça monte et ça descend bien cette fois. On enchaîne les escaliers mais c'est toujours aussi joli. Arrivés au dessus du village de Batad, wouaaahhhh c'est dingue !!

On est vraiment éblouis et en plus avec ces rizières vertes pétantes et le soleil on prend notre revanche sur notre escapade dans les rizières chinoises. Rappelez-vous en novembre on marchait sous la pluie dans des rizières labourées en ne voyant rien à 5 m.

En Chine en novembre dernier 

La récompense suivante c'est une cascade. Mais il faut encore descendre 1h à pic pour y arriver. Pas simple avec un soleil de plomb mais une fois là-bas, la baignade fraîche nous fait tout oublier. Sauf le fait de remonter ! Encore 1h30 de montée et on a faim !! C'est à 14h30 qu'on mange enfin un délicieux poulet en sauce curry avec une vue qui n'a pas de prix. Ensuite retour à l'hôtel en tricycle, douche, manger, gros dodo (on a déjà rêvé toute la journée !).

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Après les rizières de Banaue, on se retrouve à Sagada à moins de 100 kilomètres. Il nous faut prendre un mini van pendant 2h30. La route est assez serpentée, mais on apprécie regarder les paysages par la fenêtre. Bon pour Steph, c’est un peu plus compliqué d’en profiter.

On pose nos sacs pour 3 jours dans une petite maison, assez sympathique et surtout au calme et avec une cuisine!

Après quelques heures à errer dans la ville on se rend compte que ce n'est pas le petit village du nord des Philippines qu'on s'était imaginé. Sagada est très touristique, la moindre sortie doit se faire accompagnée de guide et les restaurants sont hors de prix. On ne se laisse pas abattre, du moins on accepte leur moyen de fonctionner.

Du coup, notre cuisine a toute son importance, on va donc apprécier de se cuisiner des plats et surtout manger autre chose que du riz. Vive les pâtes!

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Le lendemain on part donc à l'aventure. Nan, nan le mot n'est pas de trop. On fait une sortie de 3h pour relier 2 grottes. Cela ressemble plus à de la spéléologie sauf qu'on a juste une lampe. Nous sommes accompagnés de notre guide, qui pour le coup est indispensable. Impossible de s'y retrouver par nous-même. Les chemins qu’il nous indique nous ne semblent même pas praticables mais il nous démontre le contraire. L'ambiance des lieux est assez particulière et l'avancée dans la grotte à l'aide d'une simple lampe de pétrole rend les sensations encore plus fortes.

À plusieurs reprises on sera surpris des chemins à emprunter. On sera aussi surpris par la grandeur de certaines salles de la grotte.

Notre demandons à notre guide, comment il a fait pour apprendre les moindres recoins de cette grotte. Il nous explique que c’était son terrain de jeu durant son enfance et que le chef des lieux lui en a expliqué les moindres accès.

On finit par la partie un peu plus touristique. La salle de la cave est surnommée : porn cave. Pour faire court, on y trouve des formations rocheuses à connotations sexuelles un peu partout. Ou comment l'esprit humain détourne ses fantasmes.

On retrouve la lumière naturelle en étant assez rêveurs de l’expérience que nous venons de vivre.

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Le lendemain on enchaîne avec une petite marche pour accéder à une cascade d'eau. Encore une fois, on nous explique qu'il est nécessaire d'avoir un guide. Pour diminuer les frais de guide, nous voilà à l'assaut du moindre touriste qui pointe son nez. Au bout de 5 min un couple accepte volontiers notre proposition.

La guide s’assure qu’on ait assez d’eau et de quoi se protéger le corps. Steph a oublié son bandeau, du coup en 2 minutes, elle se transforme en véritable asiatique avec son parapluie. Ici, il est plus commun de croiser des filles sous leur parapluie pour se protéger du soleil que d’être en bikini en bord de plage.

Une fois arrivés à la cascade, on est plutôt agacés par ces histoires de guide qui sont tout simplement absurdes. Ce n'est qu'une histoire de fric. Mais bon elle nous aura tout de même apporté quelques informations intéressantes. On savoure tout de même notre baignade et on remonte sans notre guide.

On fini notre journée par la visite d’une colline réputée pour certains rites funéraires bien propre au nord de l’île de Luçon.

Encore une fois, nous sommes accompagnés par un guide mais là, nous acceptons volontiers, car nous voulons mieux comprendre tout cela.

Dans la région de Sagada, la communauté aux croyances animistes possède certaines traditions bien différentes des nôtres. Le décès d’un membre familial est un rite très particulier.

Pour commencer, le futur défunt prépare le passage de la vie à la mort. Il va ainsi choisir et confectionner lui-même et parfois avec sa famille son cercueil. Il prend le temps de choisir le bon arbre et ensuite le travailler comme il le souhaite.

Il va aussi choisir le lieu dans lequel il souhaite reposer. Et c’est cette partie-là, qui nous a d’abord interpellé. A Sagada, on trouve certains flancs de collines, recouverts de cercueils suspendus dans le vide. Ce lieu de paix et de recueil est bien différent des cimetières de chez nous. C’est tout simplement lié aux croyances locales et aux rites des ethnies animistes.

Ils font le choix de reposer sur les flancs de collines pour rester en connexion avec la nature, être plus proche du paradis et libérer l'âme. Niveau pratique, le fait d’être suspendu dans le vide, cela empêche certains animaux de venir les manger.

Le jour du décès, le défunt reste chez lui durant 3 jours sur une chaise dans la pièce principale. Ainsi chaque membre de sa famille, ses amis et les villageois peuvent se recueillir à leur convenance.

Au 4ème jour, le défunt est amené sur le lieu qu’il a choisi. Une procession est organisée et un membre de la famille (choisi ou plutôt imposé par les conventions de la communauté) doit porter le corps du défunt sur sa tête jusqu’à son cercueil. A noter que si des liquides s'échappent du défunt et coulent sur le porteur c'est une bénédiction... Un peu glauque comme visite!

Le cercueil est ensuite disposé sur le flanc de la montagne, avec la chaise sur laquelle il est resté assis durant les 3 jours suivant sa mort.

On fini donc cette journée avec beaucoup d’interrogations et de réflexions sur les croyances et religions de chacun.


Vous appréciez donc voici quelques curiosités :

On vous retrouve pour notre volontariat au sud de Manille.

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Les Philippines marquent aussi le retour du visa de 2 mois. Ça signifie entre autres que nous pouvons prendre un peu de temps pour faire un peu de bénévolat. Après des recherches sur notre site nous avons envoyé plusieurs demandes et ayant peu de réponses nous avons fait notre choix parmi 2 propositions.Nous allons donc rejoindre Gil, un spécialiste de la culture biologique et écologique aux Philippines. Son profile nous indique une ferme bio avec poulets et cochons au sud de Manille, sur les bord du lac du volcan Taal. Après une longue nuit de bus jusqu'à Manille, 2 bus, 2 jeepney, 1 tricycle nous arrivons enfin au bout d'un chemin chaotique en pleine nature.Gil nous accueille chez lui et prend le temps de discuter avec nous pour savoir nos attentes et comment organiser notre séjour. On s'aperçoit vite que la ferme est abandonnée depuis plusieurs années. On ne voit que des ruines et la végétation qui a repris le dessus. La ferme va être mise en vente et plus rien n'y est vraiment fait. On fait tout de même la connaissance des ouvriers et de la famille. Gil nous informe aussi qu'un de ses fils vit a l'intérieur paralysé après avoir pris une balle dans le dos à une soirée qui a mal tournée... Ah oui??? Bref on fait un tour du terrain, on essaie d'imaginer à quoi cela pouvait ressembler, on découvre la douche wc qui semble avoir survécu à un bombardement puis nous rejoignons notre chambre dans le bâtiment des ouvriers. Pas de lumière, des placards habités par les vers à bois, une barrière d'escalier en décomposition... mais la vue est très nature.

Première erreur de débutant, on se pointe à la douche à la nuit tombée. Il faut donc parcourir la végétation de nuit, puis chasser les crapauds et gros lézards avant de vite se savonner. Le lendemain nous allons sur une partie de la ferme qu'il veut garder pour faire une micro ferme avec jardin, maison en terre, bassin de poissons... tout est aussi abandonné, les murs de terre ont été faits avant le toit et la pluie a bien abîmé une partie... On se lance donc dans la fabrication de briques de terre pour fournir la matière première des murs.

En fin d'après midi on est aussi réquisitionnés pour nettoyer et emballer des légumes achetés dans une ferme et qui seront revendus au marché le samedi matin. Nous faisons aussi une cueillette de plantes, fleurs de bananes, fruits, feuilles,... tout autour de la ferme. Glenn récolte son premier régime de bananes. Saviez-vous qu'un bananier ne donne des fruits qu'une fois? Du coup le plus simple est de le couper à ras... On passera notre samedi à faire des briques et profiter un peu d'Internet pour diverses recherches.

Comme vous l'avez compris si on est restés c'est parce que Gil avait un autre projet qui pouvait être sympa. Dès son retour du marché on va laver nos mains pleines de boue et on embarque direction le bord du lac pour rejoindre son bateau. Après 30 min de navigation on arrive sur une île du lac où il est en train d'aménager une plage. On ne sait rien de l'endroit, juste qu'il n'y a pas internet. En arrivant c'est assez joli. Il y a déjà un bâtiment pour les wc et une maison en terre. Il nous montre une plateforme en bois avec un toit de feuilles et nous dit " vous dormirez la!" La Steph commence un peu à se décomposer... 1 semaine à dormir par terre dehors c'est chaud quand même... Bref on rencontre les ouvriers et on dîne ensemble.

Le lendemain, Gil nous fait faire le tour de la plage. C'est alors qu'on confirme notre impression, cet homme est un rêveur compulsif! Sur 300 m² de plage il imagine tout un tas de maisons de terre, une éco communauté, un lieu d'accueil pour artistes, un jacuzzi par cabane, des animaux, un jardin... sauf qu'il n'arrive pas à se concentrer sur une tâche plus d'une heure. On lui propose de s'atteler au développement de la cuisine.

Le lendemain il repart de l'île et c'est ce qui sonne le coup de sifflet pour les 3 ouvriers. Désormais ils ne feront absolument plus rien à part la vaisselle et le repas. L'eau pour la douche et les wc ne sera pas réparée et d'ailleurs le premier jour sans le boss et bien on les voit revenir de l'autre île tous bourrés car ils essaient de nous parler. Durant les 3 jours suivants on va tâcher de faire abstraction de leur musique de machine à laver du matin à la nuit en travaillant sur la cuisine.

D'abord on fait un premier mur en briques de terre. Alors que tout est fait à l'arrache notre rigueur d'européens nous fait travailler minutieusement et on est contents du résultat. Ensuite on décide de faire un meuble en bambou pour accueillir les brûleurs à gaz et enfin une petite étagère. Il nous aura bien fallu ce temps car avec quasiment aucun outils c'était assez long. On fera aussi des briques pour un 2 ème mur et un bricolage de gouttière pour éviter que la pluie qui passe tous les jours ne détruise notre travail.

On profite quand même d'une mâtiné pour partir sur l'île d'en face en bateau afin de monter au sommet du volcan Taal. En fait il y a un lac, sur ce lac une île avec le volcan et dans le volcan encore un lac. C'est bien sympa de marcher un peu et de voir quelques sorties de fumées avec une forte odeur de souffre.


On s'était donné 2 semaines de volontariat pour se poser un peu, prendre nos marques et changer d'air. Sauf que les conditions de vie sont vraiment spartiates. On se baigne dans le lac en guise de douche, la vaisselle est aussi faite au milieu des algues. Ce qui nous gêne c'est qu'on a aucun échange avec les ouvriers qui s'en foutent complètement et du coup on n'apprend rien. Leur musique nous empêche malheureusement de profiter du calme de l'endroit.

C'est quand même marrant de dormir quasiment dehors sous une moustiquaire, vivre avec la lumière du soleil, regarder les crapauds sortir autour du lit à la nuit tombée et manger du poisson pêché dans le lac

Au bout d'une semaine, on les remercie et on prend une dernière fois le bateau pour rejoindre la civilisation pour de nouvelles aventures...

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Pour rejoindre le prochain point de chute, c'est plus de 24h de transport qui nous attendent. On commence à savoir qu'aux Philippines c'est toujours une aventure. D'autant que notre premier objectif est un bureau de vente de tickets de ferry situé dans un port de Manille.

On est donc en route pour la capitale à 60 km. Après un Jeepney, un tricycle, un bus, beaucoup de marche, un autre Jeepney et tous les aléas que ça implique c'est donc un peu fatigués que nous arrivons à 1.5km de l'objectif. On prend encore un tricycle car la chaleur est lourde et les sacs et la pollution n'aident pas. Même après de grosses négociations on finit par s'énerver sur le chauffeur qui veut nous arnaquer. Décidément les tricycles sont vraiment à éviter...


Bref nous voilà au port. Une fois de plus le contraste est impressionnant. On est à 2 pas du quartier touristique et on est en pleine misère. L'eau est noire, les enfants nagent dans les déchets à moitiés nu, les épiceries ressemblent à des parloirs de prison, l'air semble sortir d'un échappement. Certaines familles vivent même sur des bateaux ayant à moitié coulés. Plus on s'enfonce sur le quai plus on se retrouve au milieu de grues à la mécanique énorme et dégoulinante de graisse. Les chauffeurs dorment sous leurs engins. Enfin nous arrivons dans un hangar ou les fameux tickets sont à vendre. Ça et là, des moteurs de fenwick ouverts et cette odeur d'huile qui rappelle à Glenn les centres d’usinage ou les vieux garages.


Mais pourquoi un tel endroit ?

Figurez-vous qu'il existe un ferry que l'on peut réserver sur internet pour plus de 42€. La plupart des vacanciers choisirons cette option ou feront 1h d'avion. Sauf qu'on a trouvé un cargo utilisé par les locaux avec des couchettes sur le pont pour 17€. Évidemment que pour économiser 50€ on s'est lancé dans cette quête.

Après un rapide casse-croûte on monte à bord à 14h, 2h avant le départ et une fois dans notre lit couchette on observe l'agitation du port et du chargement du bateau. Nous ne sommes que 5 touristes sur plus de 200 couchettes.

TUUUUT tuuuut, 16h c'est parti pour une balade en mer jusqu’au lendemain 9h30. La fin de journée est sympa, le large, la mer, quelques îles... mais pas de repas comme annoncé... mince on se contentera de biscuits.

On s'allonge comme on peut car on ne rentre déjà pas entier dans la couchette et on a encore nos sacs sur lesquels il faut toujours garder un œil. D'ailleurs en général quand c'est comme ça on dort en emmêlant nos jambes dans nos petits sacs à dos ou il y a passeport, argent, pc, ... bien fatigués on dormira jusqu'à ce que l'on se réveille en pleine nuit en voyant l'eau qui ruisselle sous notre lit. Il pleut en mer, on descend des bâches comme on peut et on surélève nos sacs.

Au petit matin on a droit au petit déjeuner de luxe. Riz blanc, oeuf dur, saucisse 4 fois plus chimique que des knackis. Mais ça fait du bien!! Et on est arrivés sur l'île de Coron!

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Premiers pas, premier tricycle. On a 2 km à faire, un local nous annonce que le prix est de 20 pesos mais vu qu'on a soi-disant des gros sacs les chauffeurs nous annoncent 100 ou 150 pesos. Ok, laissons tomber, on parle de 2€ mais être pris pour des pigeons ça nous énerve donc même s'il pleut on va se faire les 2km à pieds avec nos 40kg de bagages et on en profite pour faire du porte à porte d'hôtels.

Au final on trouve une chambre plus que mini car une fois nos sacs posés il n'y a plus de place pour marcher autour du lit.

Le plus : plein centre et un coin commun au calme vue sur la mer avec du wifi le matin.

Le bonus : pas de fenêtre donc le concert reggae live du bar d’à côté tous les soirs!

On ne sait pas trop ce qu'on va faire à Coron c'est notre première île et en arrivant on découvre un petit centre bruyant, sale et sans plage...

Les 2 premiers jours sont donc du repos, du repérage, du linge à laver...

Le programme se précise un peu. On veut faire une journée en bateau à la découverte de coins paradisiaques. L’île serait quand même dans le top 10 des plus belles du monde…

Ça vaut le coup de vous expliquer rapidement comment on a fait. On est très frustrés de galérer avec le wifi aux Philippines car on en dépend énormément pour préparer toutes nos journées. La puissance d'Internet c'est quoi? C'est que sur un des groupes de voyageurs sur Facebook, 3 françaises postent qu'elles vont organiser un bateau privé le lendemain. Glenn et un autre inconnu répondent au message. 5 min plus tard, alors que nous allions aller parler à un couple dans notre hôtel pour savoir s'ils voulaient faire du bateau, le mec se lève et vient nous demander si c'est bien nous Glenn et Steph (c'était lui qui avait répondu aussi au message). On fait connaissance, on part en ville essayer de négocier un bateau et on finit par rejoindre les 3 filles de Facebook dans un bar. Voilà notre équipage de 7 pour notre tour privé au même prix d'un bateau de 15 ou 20 personnes !

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Le lendemain c'est donc à 6h du matin que l'on se rejoint pour essayer de devancer les autres touristes. On passe au marché choisir 2 gros poissons, du riz et des fruits pour le déjeuner et on embarque sur notre banka en direction des 6 lieux aux noms qui sentent le soleil : jardin de corail, les lagons jumeaux, l’épave squelette, plages et lacs cachés...

Durant toute la journée nous allons donc enchaîner tranquillement des lieux insolites et différents. D'abord un lac entre les falaises, l'eau est claire, la roche est en dentelle sous l'eau, la vue sur la mer vraiment cool.

Plus loin, on saute à l'eau avec nos masques. Nos fameux masques de 800g chacun que nous portons depuis 7 mois ! Efforts récompensés, le jardin de corail est assez impressionnant. On y voit des genres de fleurs enroulées d'au moins 1m de diamètre, des buissons de piquants bleus violets, des poissons aux couleurs superbes et au milieu de tout ça, Steph qui semble avoir complètement vaincu sa phobie des poissons !!! C'est génial !

Plus tard on s'arrête sur une plage de sable blanc. L'équipage nous a cuisiné nos poissons et c'est un festin que l'on déguste face à la mer.

C'est reparti en direction de l'épave squelette. C'est en fait la proue d'un bateau qui est visible juste avec un masque et un tuba. Le bateau a coulé dans les années 1960 après avoir essayé de s'abriter d'un typhon. Rapide à voir mais sympa quand même.

On va ensuite aux 2 lagons. On rejoint le premier en nageant puis il faut monter entre 2 roches ou passer dans un tunnel sous l'eau pour rejoindre le 2ème. Super sympa et on regarde la montagne partout autour.

Après cette magnifique journée, ça y est on peut dire qu'on est aux Philippines car c'est comme ça qu'on imaginait notre aventure ici !!

Résumé en vidéos: (pour profitez pleinement de la vidéo, choisissez la meilleure qualité "1080 HD" dans les "paramètres" en bas à droite du rectangle de la vidéos)

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On avait aussi lu que Coron était connue pour les épaves. Une dizaine de bateaux japonais ont été bombardés et coulés en 1944 par un raid aérien américain. Quand on parle de seconde guerre mondiale Glenn est tout de suite tout excité mais quand en plus on y ajoute de la plongé il ne tient plus en place. Le hic c'est que ces épaves sont aux alentours de 30m de profondeur et qu'il ne peut descendre qu'à 20m avec son diplôme actuel. C'est donc le moment de se lancer et de passer le niveau 2 de plongée. C’est un des rares sites au monde où autant d’épaves sont regroupées et accessibles dans des eaux si peu profondes. Ça serait donc dommage de ne pas en profiter.

Le premier jour, 2 plongées sur des récifs permettent de retrouver les bons réflexes, et puis d’autres compétences sont ajoutées à la formation notamment l’orientation et l’utilisation d’une montre spéciale. Pour l’entrainement à la profondeur, Glenn se rend avec un bateau au niveau d’une paroi verticale qui tombe dans l’eau. Sauf que sous l’eau elle continue à pic sur 30 m de profondeur. C’est assez fou de descendre aussi vite une montagne sous l’eau ! On aura ensuite une grosse demi-heure pour remonter tranquillement en regardant les poissons et les coraux.

Le 2 ème jour c’est le moment de passer aux épaves. Au programme : descendre sur 3 bateaux de plus de 100 m de long qui gisent ici depuis 75 ans. L’un est simplement posé au sol alors que les 2 autres sont couchés sur le côté.

Quand on plonge sur ce genre d’endroits en général on descend directement le long d’une corde afin de nous guider. L’instructeur nous a fait un rapide briefing du chemin que nous allions emprunter autour et dedans les bateaux.

Masque sur les yeux, détendeur en bouche, pchhhhhhhhhhht on vide le gilet puis c’est le silence et la descente. Au bout d’à peine une minute, l’énorme cargo apparaît ! C’est vraiment incroyable ! Détailler les 3 plongées seraient un peu long mais le fait de rentrer dans les bateaux, de se faufiler dans le noir à la lampe de poche, d’arriver devant la salle des machines ou dans les soutes où on trouve encore des sacs de ciment et du grillage ça donne vraiment l’impression d’être sur une autre planète …

Quelques minutes de vidéos pour vous donner un aperçu : (pour profitez pleinement de la vidéo, choisissez la meilleure qualité "1080 HD" dans les réglages en bas à droite du rectangle de la vidéos)

C’est donc les yeux plein d’étoiles que Glenn reviendra sur la terre ferme avec des souvenirs plein la tête de cette incroyable expérience.

Saviez vous :

Une épave appartient au pays du bateau même si elle se trouve dans un autre pays. C’est ensuite au pays du bateau de décider si l’épave est ouverte à la plongée. Dans ce cas, l’épave doit être préparée et sécurisée. Par exemple les japonais ont ici nettoyé le carburant qui pouvait rester mais aussi les restants des nombreux hommes d’équipage qui ont coulé avec les bateaux. Les munitions et autres bombes ont aussi été enlevées.

Par exemple, Pearl Harbor est considéré comme cimetière militaire et il n’est pas possible de plonger dans les épaves des bateaux.

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Il est temps de prendre à nouveau un ferry vers l'île de Palawan

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On quitte Coron avec des images plein la tête pour se rendre à El Nido. Nous sommes sûrs que vous avez déjà vu au moins une photo sur les réseaux sociaux ou internet de ces fameux lagons à l’eau turquoise et au sable blanc. Et comme nous, vous avez hâte de découvrir la suite. On vous laisse contempler cette première photo ! Alors ça donne envie?!!!

Photo made by Steph et Glenn.  

Ok c'est super beau, mais on est tout de même assez sur la réserve car El Nido est assez touristique et on en a entendu beaucoup de mal. On n'a pas vraiment envie d'être des groupes de 20 personnes multipliés par 10 bateaux pour admirer les lagons et plages.

La première mission a été de trouver un hôtel dans notre budget car les prix à El nido s’envolent. La chance est avec nous car nous logeons dans un dortoir pour 7 personnes mais au final nous sommes que tous les deux. On savoure aussi le fait que notre hôtel se trouve éloigné du centre et du coup au calme. Ça fait tellement du bien après l’excitation permanente de Coron.

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Le lendemain, on ne perd pas une minute pour partir en scooter découvrir les environs. A Coron nous n’avions pas la chance d’avoir des plages autour de nous mais ici en 40 minutes de scooter nous sommes seuls sur les plages au sable blanc.

Mais la plage se fait désirer, après à peine 10 kilomètres, notre pneu est crevé. On s’arrête en bord de route et un mec nous fait la réparation pour à peine 2 euros. Réparation qui d'ailleurs est assez différente de chez nous. La personne a récupéré un bout de pneu pour s'en servir de rustine et a fait chauffer de l’alcool ou essence dans un écrin pour faire fondre le bout de pneu et qu'il adhère à la chambre à air. Pas besoin de colle, c'est la vulcanisation. Ça tiendra encore quelques temps

On reprend la route et on se laisse guider par la campagne environnante. Très agréable de regarder la vie quotidienne des philippins. Les dames reviennent de la rivière les bassines pleines de linge propre, les enfants crient au bord des routes "Hello" avec de grands sourires et chacun va à ses occupations.

Après plusieurs kilomètres, on s'arrête sur le chemin essayant de trouver une crique tranquille. On y découvre plutôt un village de pécheurs. On y découvre aussi la pollution de l'homme. Aux Philippines comme en Asie du sud-est, nous faisons face à de gros problèmes de gestions des déchets et de ce fait la destruction de l'environnement qui nous entoure. Par moment, on trouve de véritable déchetteries à ciel ouvert. Par exemple la plage qui se trouve au village de pécheurs est envahie de déchets, on se demande même s'ils n'enterrent pas les déchets sur la plage.

Un exemple parmi tant d'autres, ici tout se vend à l’unité. Mais la portion individuelle n'a pas de sens. Le café est en sachet individuel, le cacao aussi. Les chips peuvent être emballées dans des petits sachets pour à peine 10 biscuits. Les aliments d'épicerie sont sur-emballés.

Les Philippines serait le 3 ème pays du monde à rejeter le plus de plastique en mer. Mais a côté de ça, ils boivent tous de l'eau dans des énormes bonbonnes de 5 litres consignées ce qui limite l'utilisation des bouteilles plastique. Assez paradoxal?

C'est dur en tant qu'Européen bien informés de vivre cela au quotidien. Plusieurs fois, nous sommes énervés face à ces situations mais nous pouvons aussi comprendre les difficultés du pays à faire face à la situation. Des aides extérieurs pourraient peut être aider à réagir et agir ! Mais quand on creuse un peu, on apprend aussi que l'occident, en particulier l'Europe, envoie énormément de déchets directement en Asie. L'année dernière, la Chine à annoncé qu'elle ne serait plus la poubelle de l'Europe (elle accueillait près de 80% des déchets de nos pays). Aujourd'hui on fait donc face à une crise de déchets et nous sommes nous aussi aux premières places pour agir depuis notre beau pays. On seveut souvent donneur de leçon mais on comprend au final que notre tri en France reste un petit geste pour cacher le reste. Mais un petit geste c'est mieux que rien donc pensez-y au quotidien!

Maisons traditionnelles. 

1 heure plus tard, nous voila à Duli beach, les pieds dans le sable ! Comme Glenn aime bien le dire : "On est mieux la qu'en prison !" ou encore mieux "On est mieux la qu'au boulot" selon Steph.

On enfile les masques pour découvrir les fonds sous-marins. Nous nous baladons entre les rochers à environ 300 mètres du bord et autant dire qu’on prend plaisir à voir encore plein de poissons. On essaie aussi de les reconnaître.

On part pour une nouvelle plage, Nacpane. A peine arrivés déjà les fesses dans l’eau. On ne voit plus le temps passer et on se laisse bercer par les vagues.


On finit notre journée à savourer le coucher de soleil à la plage Las Cabanas. On est pas sûrs d’assister à un beau coucher de soleil, les orages, la pluie sont passés ici il y a peu de temps. Mais contre toute attente, nous assistons à un magnifique coucher de soleil. Les nuages et les couleurs se mélangent, c’est juste incroyable !

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Deuxième jour à El Nido et deuxième mission. Trouver un tour en bateau avec un départ tôt et pas trop de monde sur le bateau. On craque pour un tour alliant plages, petits lagons et snorkelings. Nous avons longtemps réfléchi avant de se lancer en journée bateau à El nido. En effet, nous avions peur qu’il y ait beaucoup trop de touristes. Mais on peut vous confirmer qu’on a fait le bon choix.

Aujourd’hui on se prend de nouveau une fracture de la rétine avec tous ces beaux paysages. L’eau bleue turquoise est toujours au rendez-vous, ainsi que le sable blanc.

Sur le bateau nous sommes avec des Philippins contents de passer la journée à nos côtés. On enchaîne les snorkelings avec plaisir. On ne s'en lasse pas. D'ailleurs nous sommes toujours les retardataires pour remonter sur le bateau. Voici une vidéo ci-dessous de notre journée.

Quelques coraux.  

On dit au revoir aux paysages de rochers karstiques. En effet, on sait qu'en quittant El Nido, nous ne retrouverons pas les mêmes paysages aux Philippines. Ces rochers sont le résultat de mouvement de plaques tectoniques, bien spécifique dans cette région. D'ailleurs ces paysages ressemblent beaucoup à ceux de Yangshuo en Chine et Cat Ba au Vietnam. La ressemblance s'explique! Ils sont sur la même plaque tectonique, ils ont donc subis les mêmes mouvements.

On n'avait pas oublié, voici les curiosités d'El Nido :

A bientôt 😀

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Place maintenant à notre dernière escale sur cette immense île de Palawan. Nous posons nos sacs dans le petit village de Port Barton. De ce que nous en savons c'est souvent le coup de cœur des voyageurs. Pas grand-chose à faire mais c'est pour cela que c'est appréciable.

Notre 1 er hôtel réservé en ligne est plutôt confortable avec fenêtres et wifi ! Ça commence bien !

Oui enfin le wifi fonctionne sauf quand tout d'un coup, le prix des billets d'avions que nous devons prendre pour la fin de semaine s'affiche moitié prix. Sans internet pas le choix on se met à courir vers le centre à la recherche d'un bar avec un wifi. Malgré nos efforts c'est trop tard... en quelques minutes plus de places.

C'est comme cela que nous avons commencé notre première balade jusqu’à la plage située à moins de 5 minutes. Du coup on se balade dans les rues en terre on s'arrête au Gacayan, petit restaurant bondé qui deviendra notre QG gastronomique. C'est simple : ce n’est pas cher, c'est bon et les portions sont vraiment grosses ce qui fera le bonheur de nos estomacs. Pour couronner le tout, le litre de bière est à 1,70€ et les glaces en dessert à 0.50€. Ça fait plaisir de partager des bières à l'apéro!

Notre hôtel est sympa mais nous on voulait se trouver une chambre avec vue sur la mer ou au moins un coin terrasse sympa. Après manger on part donc à l'assaut de tous les hôtels de la plage. Le bilan: d'une ce n'est pas vraiment dans notre budget et en plus pour le prix ce n'est pas forcément super... juste avant d'arrêter on passe dans une petite rue près de la plage et Steph s’enfile derrière un portail. Et là miracle, on tombe sur la chambre la plus neuve et spacieuse depuis notre arrivée aux Philippines. Le 2 ème miracle c'est qu'en 5 min on la négocie pour 9€. Bingo ! Demain on change d'hôtel.

Si on s'est donné un peu de mal c'est parce qu'on a prévu de passer plusieurs jours ici. Ça fait un moment que l'on enchaîne les journées bien remplies, les transports et les hôtels très basiques. On a envie de se poser un peu et puis on a aussi pas mal de choses à faire vu qu’on n’a pas accès à internet, comme le blog, trier nos photos, faire nos montages vidéos, regarder le budget, préparer le mois suivant de voyage aux Philippines. Sans compter les anniversaires et fêtes des parents qui arrivent...

Du coup on va prendre le temps pour se faire des bonnes nuits, des baignades et en plus avec des copains ! Ça c'est Cool ! On avait rencontré un couple de brésilien à Coron. C’est la première fois qu'on rencontre des gens qui voyagent depuis 2 ans et le contact était bien passé. On arrive à les retrouver ici. De même nos voisins de palier Virginie et Nicolas, des français qui habitaient aussi Lyon sont super sympas. C'est donc ensemble que nous allons partager pas mal de temps et échanger sur plein de sujets. Ça peut paraître bizarre mais c'est très appréciable de pouvoir connaître des gens plus qu'un jour ou 2 et du coup passer le cap des présentations et des échanges d'itinéraires. Rien que le fait de se boire des bières ensemble avant ou après manger ça rappelle l'apéro (charcuterie en moins).

Port Barton c'est aussi un lieu plaisant car dans ces quelques rues parallèles à la plage le bouche à oreille marche vite. C'est donc à 19h que l'on va tester un concept qu'on ne connaissait pas ailleurs : l'open bar gratuit! Au Cocorico bar, de 19h à 19h30 tout est gratuit! Oui oui TOUT ! C'est donc notre point de ralliement avant manger. On peut se boire quelques rhums ananas (30 min ça passe vite) le tout dans une ambiance festive avec de la musique latino comme on aime! En quelques jours on connaît déjà toutes les épiceries des rues, les prix des fruits, des biscuits et on se fait aussi des bons petits-déjeuners.

Les journées sont parfois coupées de quelques heures de pluies car la saison sèche touche à sa fin mais ce n'est pas trop gênant. On donnera un petit coup de main à la brigada Eskuela. Durant une semaine avant la rentrée des classes, les parents et professeurs entretiennent l'école, repeignent, désherbent, réparent... Un bon moment.

Le wifi est quand même compliqué à avoir sauf avec notre carte Sim sur la plage. Pour vous donner une idée pour réserver notre vol il nous aura fallu pas moins de 2h et nous avons fini complètement dans la rue avec notre pc pour que ça marche... bonne chose de faite mais le prix avait bien monté.

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On part une journée avec Virginie et Nico pour environ 4km de marche entre plage, mangrove et chemins. On passe devant une plage appelée Coconut farm (ferme de cocotiers), un endroit super sympa, eau turquoise sable blanc...

Mais on continue un peu vers la White Beach (plage blanche). En arrivant on voit des branches qui bougent et surprise ! C'est des singes ! On est toujours trop contents de les voir faire leur vie.

Ensuite pour moins d'un euro, on entre sur la plage. Oui en Asie beaucoup de coins nature se paient. Souvent on ne sait pas trop pourquoi mais là le coin est quand même bien entretenu, c'est propre, il y a tables, hamacs, poubelles et on va passer notre journée à gazouiller dans l'eau avec ce trio eau bleue turquoise, sable blanc et cocotiers.

On est vraiment en mode vacances dans notre aventure.

Vous voulez voir à quoi ça ressemble vraiment en 360°? C'est ici, comme si vous y étiez:

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Enfin le dernier jour on fait marcher notre réseau de rencontres et une fois encore merci la technologie. On avait parlé à un français vivant en nouvelle Zélande quand on était dans le nord des Philippines. On savait qu'il était venu ici et il nous a donné un contact moins cher pour faire une journée de bateau. C'est comme cela qu'on s'est retrouvé à 6 un matin à partir sur la mer pour découvrir les paysages et surtout les fonds marins. C'est notre 3 ème journée en bateau aux Philippines et même si on a hésité, à chaque fois on a fini par craquer. Des choses pareilles ça ne sera pas tous les jours.


Le premier arrêt se situe entre 2 îles après 30 min de navigation, on saute à l'eau, il y a 5 m de fond à peine et du sable blanc. Étrange non ? Et puis d'un coup on nage un peu et on voit apparaître... une carapace ! C'est notre première tortue de mer ! On est comme des gosses a Noël ! Comme dans son salon à regarder un documentaire sauf que là on peut tourner autour et la voir d'assez près en faisant attention de ne pas la gêner. Elle semble complètement indifférente à notre présence du fait de l'habitude. Elle broute tranquillement les algues. Un peu après on nage vers un autre groupe pour voir notre 2 ème tortue. Elles sont vraiment belles et on ouvre grand les yeux car en fait tout est nouveau, sa façon de manger, de nager, de remonter respirer à la surface... super début de journée.

On fera ensuite du snorkeling sur plusieurs récifs avec des coraux plutôt jolis et colorés et parfois pas mal de poissons. Le midi c'est aussi du poisson et du poulet au barbecue sur une toute petite plage de sable blanc. Étant pas loin du coin des tortues, Glenn ira vite faire un plouf pour en voir encore une et profiter qu'il n'y a personne. En tout cas notre capitaine a fait en sorte qu'on arrive avant les autres bateaux vers les tortues et ça nous a évité d'être un peu trop à nager autour.

Encore un récif de corail vraiment sympa pour la suite même si la luminosité a baissé vue qu'il y a des nuages. C'est fou car on a parfois l'impression de voler sur une montagne. On nage à quelques mètres de ces rochers, buissons, arbustes de corail et puis d'un coup le fond plonge à pic jusqu'à disparaître dans la pénombre comme si l'on s'élançait d’une montagne...

On termine par l'île des étoiles de mer. On était moyen chauds car on avait lu que certains touristes les prenaient et les sortaient de l'eau. En arrivant ça avait l'air ok. Le mec du bateau nous dit de ne pas prendre nos masques car il n'y avait que 40 cm d'eau sur ce petit tas de sable au milieu de la baie. On descend du bateau et on voit direct 3 ou 4 grosses étoiles. Elles font à peu près 30 cm de large.

On regarde un peu de près en faisant bien attention. Puis on tourne un peu sur le sable en se disant qu'il n'y en a pas tant que ça. Et puis au bout d'un moment on se rend compte qu'il y en a d'autres plus petites couleur sable. On prend tous les masques et on sait à peine où poser nos pieds. Du coup on se dit direct que plein de gens doivent marcher dessus nous y compris. Le gars du bateau la prend dans sa main et nous propose même de toucher en nous disant que si on ne les sort pas de l'eau ça va... euh comment dire. On lui dit gentiment que non si elles sont là pour se retrouver ou se reproduire il ne faut pas les toucher. Le mieux serait même de ne pas venir... mais bon c'est le tourisme et ses mauvais côtés. On est parfois désolés de voir certaines choses se passer même si on en fait aussi partie. Par exemple le fait de louer des chaussures d'eau avant de prendre le bateau plutôt que de dire si vous ne voulez pas vous piquer les pieds et ben marchez pas sur les coraux...

Quoi qu'il en soit cette superbe dernière journée se finira comme d'habitude avec un beau coucher de soleil sur la plage et puis un petit restaurant les pieds dans le sable entre quelques torches afin de saluer nos acolytes Nico et Virginie qui partent vers un itinéraire diffèrent.

Tous les soirs, le spectacle... 
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Nous changeons d’étape mais aussi d’île et Bohol ça se mérite. Voici notre itinéraire pour se déplacer de Port Barton à Bohol :

- Van de Port Barton à Puerto Princesa : 3h

- Attente aéroport : 5h

- Vol Puerto Princesa à Cebu city : 1h

- Aéroport Cebu city à notre hôtel en stop : 15 min

- Nuit à l’hôtel

- Hôtel Cebu city au terminal de ferry, 2 jeepney : 1h15

- Ferry Cebu city à Bohol : 2h.

Nous voilà enfin arrivés à Bohol après 12 heures et 30 min de transport, sans compter la nuit à l’hôtel.

Comme vous pouvez le constater, les Philippines ça demande d’être assez bien organisé au niveau de notre itinéraire. Nos déplacements sont bien réfléchis parce qu’ils sont long et que cela engendre un coût financier. Mais la beauté des paysages nous fait touT oublier. D’ailleurs, à peine arrivés, on est déjà sur un scooter pour arpenter l’île durant 4 jours.

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On se rend dans le premier village ou nous allons passer la nuit, Loboc. C’est assez petit, avec une place principale, quelques supérettes et surtout une très belle rivière. Nous avons l’impression d’être à nouveau au Cambodge au bord de la rivière de Kampot. Les palmiers d’eau, les arbres et l’eau d’un beau vert nous émerveillent.

On fait notre stop ici car les environs sont réputés pour pouvoir y admirer les lucioles lors de la tombée de la nuit.

Après quelques recherches de bateaux et hôtels proposant les sorties, on pense que la partie tombe à l’eau. On se dirige de l’autre côté du village pour essayer de trouver d’autres infos.

Lors de notre recherche, nous sommes interpellés par la musique en fond sonore. On ne peut pas s’empêcher d’aller jeter un coup d’œil. On arrive en plein milieu d’une fête de quartier. Les habitants célèbrent la vierge. Et ils vont effectuer une procession accompagnés de leurs enfants et quelques bougies. On se laisse gentiment inviter à boire un coup et manger quelques spécialités.

Ils nous expliquent l’objectif de la soirée et nous échangeons chacun sur nos pays, cultures et idées reçues.

Pour info : un philippin dira à Steph que la France n’est pas un pays sûr, “il y a beaucoup d’armes et d’attentats“. Nous pouvons comprendre son inquiétude face aux quelques événements que nous avons vécus auparavant mais comment dire, aux Philippines les simples vigiles de magasin sont armés jusqu’aux dents !! On essaie de rétablir un peu la vérité.


Vous nous connaissez, on ne peut pas partir ainsi, on décide de faire la procession avec eux. De toute manière notre soirée luciole est bien loin maintenant. Le moment est très agréable, nous marchons quelques kilomètres avec la lumière des bougies de chacun et avec de belles chansons espagnoles. On se laisse emporter par les ondes positives.

Une fois la procession terminée, les habitants nous invitent à regarder le spectacle de danse mais c’est l’heure de rentrer car nous devons nous lever le lendemain matin à 3h pour aller admirer le lever de soleil au Chocolate hills.


Mais ça, c’était avant qu’on retourne près de la rivière pour essayer coûte que coûte de voir les lucioles.

Steph interpelle un homme, qui nous propose direct le bateau d’un ami, pour un prix totalement acceptable. On embarque quand ? Maintenant !! En 5 min on se retrouve dans l’embarcation d’un petit papi, tout content de nous emmener. Cette sortie à 10€ représente surement une sacrée somme d’argent pour lui. Tout le monde est heureux.

L’ambiance est assez particulière, on navigue de nuit sur la rivière, nous avons très peu de visibilité et seulement une lampe torche pour nous guider. Après quelques minutes, le papi nous dit “christmas tree, christmas tree“ qui veut dire "arbre de Noël". Et à ce moment-là, nous sommes comme des gamins. Nous voyons de loin, des lumières bleues clignoter dans un arbre. On se rapproche jusqu’à être en dessous de l’arbre. C’est un véritable spectacle que nous offre dame nature. Nous admirons pendant de longues minutes les lucioles se déplacer, voler.

Commentaire : la photo ne rend pas grand chose mais c’est toujours ça.

Le papi se démène pour nous en capturer une. (on s’en serait bien passé, mais bon). On la regarde avec attention, dans les moindres détails et on l’aide à rejoindre ses copines.

On repart pour découvrir d’autres christmas trees. On en prend plein les yeux. Certains arbres sont recouverts de lucioles. On a l’impression d’être dans le film avatar (encore une fois). La magie de la nature nous emporte.

Retour à nos scooters et on rentre se coucher avec des lucioles plein les yeux !! Le réveil sera dur le lendemain matin, après 3h de sommeil….

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Il est 3h du matin, nous avons 1h de route pour aller jusqu’aux Chocolate hills (les collines de choclat). Il fait assez frais, on en profite, ça fait du bien !

Sur la route, nous devons être attentifs, ici les chiens dorment au milieu de la route et c’est à nous de les contourner. Il ne bouge pas d’un poil !!

Arrivée au point de vue, on s’installe pour découvrir le spectacle dans quelques minutes. Vous devez vous demander ce que sont les Chocolats hills. En fait, il y a plusieurs millions d’années les coraux et autres végétaux se sont accumulés par montagne lorsqu'il y avait encore la mer. Après qu’elle se soit retirée et qu’il y ait eu quelques changements terrestres dûs aux mouvements des plaques tectoniques, on peut y découvrir des centaines de petites collines étant couleur chocolat sur le haut et d’un vert vif sur les plaines.

Voilà ce que donne le début du lever de soleil en image : 😀

Et une fois que le soleil a bien pointé le bout de son nez. On voit bien la différence de couleur entre les collines et la plaine.

On remonte de nouveau sur nos scooters pour se promener au milieu des collines. Les petites routes sont très sympas, on y voit la vie de campagne et le train-train des paysans avec leurs beaux jardins.


Pour la suite, on prend la direction d’une cascade. Quelques kilomètres entre rizières et chemins de cailloux nous attendent. La pluie décide de venir nous embêter quelques minutes.

Autant dire qu’on est contents d’avoir fait le chemin. Le lieu n’est pas touristique, connu seulement par les philippins.

On se rafraîchi dans la cascade mais la pluie nous incite à sortir. On se protège sous une petite hute et nous faisons connaissance avec une famille de philippins se retrouvant avant la reprise de l’école.

Ils sont en plein repas et nous invitent à goûter de tout. Nous sommes plutôt forcés à goûter aux crabes, crevettes et cochon grillé. Vous salivez ? Nous aussi parce que tout était super bon.

Une fois la pluie calmée et le ventre bien rempli, on monte au-dessus de la cascade. Apparemment on peut y découvrir de belles rizières. Après quelques gouttes de sueurs, on admire les champs de riz qui se mélangent aux cocotiers.

Au loin on aperçoit quelques piscines naturelles, on ne peut s’empêcher de se rafraîchir.


Il est temps de repartir pour rejoindre le prochain village ou nous devons dormir. Une fois arrivé à Anda, nous avons du mal à trouver un logement convenable. Après quelques heures de recherche, on finira dans un petit bungalow, les pieds dans le sable ! Qui dit mieux ?

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Après une bonne nuit de sommeil et un bon petit déjeuné, on part découvrir quelques piscines naturelles dans des grottes.

Ces piscines se trouvent un peu au milieu de nulle part. Ce sont en fait, d’anciennes grottes contenant de l’eau douce qui se sont ouvertes après quelques affaissements. Malheureusement on ne peut pas s’y baigner. C’est la fin de la saison sèche, les nappes phréatiques sont trop basses et la seconde grotte est remplie de monde.


On prend la route pour aller à notre hôtel. Pour cette fois, on s’est fait plaisir, on a réservé THE bungalow, vue sur la mer !

A peine arrivé, on sent la bonne ambiance. Le personnel nous invite à passer la soirée à la place du village et nous prête du matériel pour aller faire du snorkeling juste en bas de notre bungalow.

Ni une, ni deux, on enfile, masque, tuba et palmes pour aller découvrir les fonds marins.

On se prend une véritable claque pendant notre bonne heure de nage.

Les coraux sont magnifiques, nous admirons des couleurs que nous n’avons encore jamais vues jusque-là, nous découvrons pleins de coraux et bien sûr plein de petits poissons. Avant de sortir de l’eau, nous apercevons un serpent d’eau qui devait bien faire 1,5 m !!! Ouiiii, on a eu peur, sachant que son venin est encore plus venimeux que le cobra royal !!!

On remonte à notre bungalow encore impressionnés de ce que nous venons de voir.

Malheureusement nous n’avions pas la go pro mais les souvenirs restent gravés dans nos mémoires !

Spot de snorkeling!  

La soirée n’est pas finie. On part manger chez la patronne de l’hôtel qui est super agréable, on nous offre de la bière et on part ensuite assister au match de basket.

On va dire que ce n’est pas un match habituel. Ce soir c'est une équipe de travestis et de nains qui s’affrontent pour fêter la Saint Vincent !!! Nous sommes totalement morts de rire de la tournure de la soirée.

Les philippins nous montre une fois de plus, qu’il faut simplement rire de la différence et de la prendre du bon côté. D'ailleurs c'est aux Philippines que l'on a croisé le plus de travestis ou transexuels. Ça semble bien ancré dans la vie de tous les jours et il arrive parfois de croiser un homme avec de beaux ongles ou du rouge à lèvre.

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Le lendemain matin on enfile de nouveau les palmes, masque et tuba pour profiter une dernière fois du spot de snorkeling. Il y a beaucoup de courant, l’eau est trouble et nous avons peu de visibilité. On doit sortir au bout de quelques minutes.


On dit au revoir aux filles de l’hôtel et à notre belle chambre avec regrets.

On remonte de nouveau sur notre bolide et nous savourons la route le long de la côte. C’est un mélange de végétation tropicale et bord de mer aux déclinaisons de bleus turquoises. Puis nous continuons notre chemin sur les routes de l’intérieur. Là aussi, c’est un régal, on observe les champs de riz, la végétation à outrance et la vie de campagne.

On fait un stop au sanctuaire des tarsiers. Ces petits bêtes sont les stars de l’île. Elles ne font pas plus de 15 cm et ont des yeux énormes. Elles dorment la journée et chasses les moustiques la nuit. Elles peuvent sauter jusqu’à 5 m. Elles sont cependant très sensibles et peuvent mourir de crises de stresses.

Bon, je suis sûr que vous voulez voir à quoi ressemble ces petites bêtes et bien voilà !

Notre objectif était de comprendre l’objectif du sanctuaire et le mode de vie des tarsiers.

On est un peu déçus par le sanctuaire. La guide ne nous donne aucune explication, elle nous montre seulement où se trouve les tarsiers. Nous essayons de lui tirer quelques mots de la bouche mais elle n’a pas l’air d’humeur.

On trouvera quelques explications à la sortie. Le centre a été créé par un homme, il y travaille depuis l’âge de 12 ans pour maintenir l’espèce en vie. L’objectif est de protéger les forêts environnantes de la déforestation pour permettre aux tarsiers de se reproduire.


Bon c’est vraiment l’heure de rentrer, nous devons encore acheter nos billets de ferry pour le lendemain matin.

Faute de place, nous partirons le sur-lendemain. Mais l’avantage, c’est que nous verrons Clémence et Dorian autour d’une bière. Nous les avions rencontrés dans une pirogue lorsque nous avions traversé la frontière du Laos-Vietnam. On apprécie les retrouver de nouveau, leur joie de vivre et leur simplicité de voyage nous plaisent beaucoup.

En espérant vous croiser de nouveau ;)


Ces 4 jours à Bohol montrent le voyage comme on l’aime, ponctué de rencontres, de moments d’échanges et de partage et de découvertes. On a particulièrement aimé l’île de Bohol, c’est un de nos coups de cœur des Philippines.


Pour finir les curiosités de ces 4 jours :

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Nous avons donc quitté notre île de Bohol pour rejoindre l'île de Cebu. A l'arrivée du ferry on ne voulait pas faire un détour en bus pour rejoindre notre destination et on a donc pris un coup de motivation pour couper tout droit dans la campagne en stop. Après un petit camion de gens qui allaient se baigner puis un vétérinaire, c'est un livreur de boulangerie qui nous a amené au terme de nos 35 km de stop. On aura mis 2h mais on sera arrivés avant les autres voyageurs qui avaient pris le bus!

Mais pourquoi est-ce que ces voyageurs se donnent rendez-vous à Moalboal, un village sans grand intérêt en soi?

Et bien, en fait tout se passe sous l'eau ! Les Philippines étant un ensemble d'îles, il y a donc de nombreux lieux intéressants pour la plongée. Parmi les plus remarquables, il y a Moalboal.

A 30 m du bord de plage et des restaurants, le rivage plonge comme une falaise jusqu'à 30m de profondeur. Et ce rivage abrite des bancs de sardines qui sont là depuis quelques années.


Dès qu'on arrive on prend nos masques et on file dans l'eau. Après quelques mètres nous tombons direct sur des tortues!! (sans se faire mal 😛 ) Elles viennent manger les algues au bord de la plage !!! C'est génial. On en avait déjà vu quelques unes à Port Barton mais là il y a vraiment peu d’eau, on a presque pied et on a tout notre temps pour les observer.

Et puis on s'éloigne un peu et là on arrive vers un espèce de nuage qui apparaît : les sardines... les mots vont nous manquer pour expliquer ce spectacle !

Il doit y avoir peut-être 5 ou 10 millions de sardines qui nagent à quelques mètres de la surface. Quand on fonce dans le banc ou que des plongeurs remontent, le banc dessine des formes incroyables, le reflet du soleil leur donne une couleur argent et c'est stupéfiant!

Difficile d’expliquer ce que l’on voit et ce que l’on ressent. C’est vraiment le 2 ème jour qu’on se rend compte de la taille du nuage et de sa profondeur. On pense direct à des reportages TV comme Thalassa.

Le pied c'est que le matin on se réveille, on déjeune un peu et puis on va tranquillement dans l'eau en étant certains qu'on va encore en prendre plein la vue, côtoyer les tortues et se sentir si petit au milieu de ces sardines et cette nature incroyable.

Voici un aperçu en vidéo:

Tous les jours nous ferons une session sous-marine entre les sardines, les coraux, les poissons et les tortues. On aura même vu plus d'une dizaine de tortues en 20 min! On aura aussi vu notre 2 ème serpent dans l'eau, le tricot rayé. On s'est quand même dépêchés de partir plus loin!

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Un jour, on loue quand même un scooter pour aller faire un tour aux cascades de Kawasan. La balade est sympa et puis les différents points d'eau sont super jolis ! On fera même un peu de toboggan entre 2 sessions de tarzans! La White Beach nous permettra aussi de faire une petite pause tranquille dans le sable blanc avec les locaux.

Ce qui est vraiment cool aux Philippines c'est que beaucoup de touristes sont philippins. Et même les locaux ont l'habitude de se faire de gros pic-nic à la mer ou près des cascades. On ne sait pas trop pourquoi mais c'est toujours plus sympa d'être entourés des habitants plutôt que des occidentaux. Et puis ils sont tellement gentils et souriants....

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On ne vous en avait pas encore parlé mais aux Philippines il y a beaucoup de chiens dans les rues. Certains sont errants, d'autres ont une maison mais il est rare de voir un chien attaché. C'est parfois le doute quand on se promène pour savoir s'il ne vont pas nous foncer dessus mais en général ils ne sont pas agressifs. Ce qui est frustrant pour nous c'est qu'ils sont plein de puces, parfois très sales et très souvent malades. On ne peut donc pas les approcher ni les caresser. Certains nous crèvent le cœur car ils sont complètement rongés par la maladie ou la gale et on aimerait les aider mais on ne peut pas y faire grand chose. C'est valable aussi pour les chats mais il y en a beaucoup moins...

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L'image ci-dessous vous montre les informations sur la fréquentation des articles de notre blog. On sait donc combien de personnes affichent un carnet et si vous utilisez un téléphone ou un ordinateur. Du coup comme vous pouvez vous en douter, ça ne nous apprend pas grand chose mis à part les quelques commentaires qu'on reçoit (merci aux auteurs!!)

Donc si vous lisez régulièrement nos articles N'HESITEZ PAS à nous laisser des petits commentaires car même si ça ne vous parait être rien, ça ne prend qu'une minute et ça nous fera vraiment plaisir.

Vous pouvez aussi nous poser n'importe quelle question et même si vous avez des idées pour le blog, pour améliorer, pour parler plus de certaines choses qui vous intéressent, ALLEZ-Y!!!

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On quitte le monde sous marin de Moalboal pour un autre monde sous-marin celui de Dumaguete et Dauin.

Cette prochaine étape est mi-terre, mi-eau.

On commence par 2 jours dans la ville de Dumaguete dans une chambre avec air conditionné. Attention, c'est le grand luxe. Ça fait du bien mais bon routard que nous sommes nous l’éteignons en pleine nuit car nous avons plus froid qu'autre chose.

Pendant 1 journée, on fait notre activité favorite : louer 1 scooter et arpenter les environs.

On commence la journée du 6 juin avec la visite d'un musée militaire. C'est un passionné, collectionneur qui rassemble les objets de la seconde guerre mondiale sur la période d'occupation japonaise puis libération américaine.Vous pensez bien que Glenn est heureux de se trouver ici et à cette date clés, jour du 75 ème anniversaire du débarquement alors que tous ses copains sont en Normandie. Il regarde tous dans le moindre détail. On regrette juste de ne pas avoir pu échanger avec ce Monsieur (en déplacement) qui nous on aurait tant appris.


On poursuit ensuite par la célèbre cascade Casaroro, qui a surtout la réputation d'être difficile d'accès. On commence par descendre par des escaliers qui sont en bon état mais effectivement après la descente, le chemin longeant la rivière n'est pas forcément balisé. Il faut parfois jouer les équilibristes sur quelques rochers et passer des rapides. La raison ? Il y a quelques années, un tremblement de terre a mis en ruine les sentiers d'accès.


Mais le parcours en vaut la chandelle. Nous progressons jusqu'à la cascade entre 2 falaises ayant les murs recouverts de végétation. L'ambiance jungle tropicale nous emporte. Et arrivé, devant la cascade, waaaouh ! La force de l'eau est impressionnante. Son bruit nous saisi.

On ne s'y risque pas de tremper nos pieds. Ce sera pour une prochaine fois. Maintenant il est temps de rebrousser chemin.

De nouveau sur notre scooter, on part découvrir de secondes cascades. Aux philippines, l'avantage c'est que nous sommes toujours dans l'eau. On a donc toujours un moyen de se rafraîchir (surtout dans les cascades). Contrairement au Cambodge ou Laos, on craint moins la chaleur car l'eau n'est jamais bien loin. Cette fois-ci, on se baigne dans une eau ayant une odeur bien particulière. Si vous regardez bien la photo de la cascade, vous allez vous rendre compte de certaines couleurs ?

Alors vous avez trouvé ? ?

Ici, l'eau est fortement chargée en fer. Les rochers ont donc une couleur un peu orange rouge et l'eau sens fortement la rouille. Elle est appelée "Red rock", pierres rouges.


Ce n'est pas la seule odeur qui nous marquera pour aujourd'hui. Un peu plus loin sur la route, on aperçoit des nuages de fumés sortir de la roche et notre nez est interpellé par une forte odeur d'œufs pourris. Nous ne sommes pas loin de sources chaudes qui sont présentes grâce au volcan Talinis et ici beaucoup de souffre s'évacue de la roche. C'est une grande première pour nous 2. Nous n'avions jamais vu ça.

On s'arrête quelques kilomètres plus loin pour se relaxer dans un bain chaud aux vertus thérapeutiques. On y restera bien 2 bonnes heures avant de finir comme 2 vieux complètement flétris. On repart totalement relaxés, déconnectés. Ça nous a fait un bien fou. Glenn a manqué à plusieurs reprises de piquer du nez.

C'est ici que la journée se termine.


Vous voulez prendre un vol pour Dumaguete, voici une partie de notre journée en vidéo. N'oubliez pas de mettre en Haute Définition (en bas à droite de la vidéo).

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Le lendemain, on passe une bonne partie de la matinée à trouver un centre de plongée. Cette fois ce n'est pas pour Glenn mais pour Steph. Qui aurait cru que Steph aurait passé un niveau de plongée il y a quelques mois. Pas elle, mais peut être Glenn qui est si têtu que ça ! Après quelques heures de recherches et conseils sur internet, nous partons à 15km de Dumaguete et plus précisément à Dauin.

Nous arrivons dans un petit hôtel bungalow en bord de plage avec une ambiance bonne enfant. Les nationalités se mélangent, chacun emmène son petit grain de bonheur. C'est plaisant. L'ambiance est donc idéale pour étudier pendant 3 jours la plongée sous-marine.


Steph alterne entre plongées, exercices pratiques, chapitres de lecture. Mine de rien le programme est assez chargé et laisse peu de temps à la détente. Après ces 3 jours Steph est diplômée Open water et peut désormais plonger jusqu'à 18 mètres.

Pendant ce temps Glenn fait quelques paperasses et enfile son masque entre deux pour contempler les coraux et poissons qui sont juste à la droite de la plage de notre hôtel. D'ailleurs on en profite pour vous faire un album sur les créatures qu'on rencontre sous l'eau tout au long de notre aventure aux Philippines, histoire d'avoir un aperçu.

Pas assez équipés, ces photos proviennent de recherches sur google image 

Il profite aussi de l'occasion pour aller plonger sur une île voisine : Apo Island. Elle est réputée pour ses tortues et coraux. En 1 journée, il fait 3 plongées et savoure chaque seconde sous l'eau.

Voici les curiosités de Dumaguete-Dauin:

On part de Dumaguete en laissant derrière nous l'ambiance école de plongée et vie de quartier philippins pour embarquer sur Siquijor.

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Nous avons choisi ce lieu pour la fin de notre périple aux Philippines. C'est une île dont tous les voyageurs croisés nous avaient dit du bien et vendu du rêve. Mais on sait maintenant qu'il y a autant de façons de voyager que de voyageurs et que chacun a sa propre appréciation des choses. Il nous reste donc une grosse semaine aux Philippines alors que nous arrivons sur Siquijor.

On avait en tête de passer ces derniers jours les pieds dans l'eau dans un bon hôtel. Au niveau logement ça a été un peu plus compliqué que prévu. On a fait pas mal d'hôtels en bord de mer et on n'a pas vraiment trouver le rapport qualité /prix que l'on souhaitait. Du coup on passe la semaine dans le même hôtel.

La chambre est bien, on est sur la plage mais on accroche pas trop avec les propriétaires et par exemple la musique électro de 10h à 20h. Malgré cela on a quand même quelques chiens que l'on peut caresser et qui ne sont pas malades et bien sûr Scarlet le petit cochon attaché au palmier que l'on promène sur la plage de temps en temps. Glenn est trop content !

Cette semaine c'est pour nous un moyen de se poser un peu, prendre quelques marques et aussi de rattraper notre retard. Avec les difficultés d'internet et les semaines précédentes bien chargées nous avons beaucoup de photos à trier, de vidéos à monter et d'articles à écrire. Nous avons aussi pas mal de travail pour les mois à venir car nous nous dirigeons toujours vers l'Australie et avec Singapour, l'Indonésie et la Nouvelle-Zélande ça fait beaucoup de choses à préparer. Dans ces moments là on envie les voyageurs qui ne font pas de blogs et qui ne prennent que quelques photos avec un téléphone... mais bon on sait pourquoi on a choisit de le faire! On va donc alterner entre nos tâches quotidiennes, quelques ploufs dans la mer ponctués par quelques bières et glaces.

On loue aussi un scooter pour partir à la découverte de l'île. On s'arrête d'abord près d'un arbre ayant plus de 400 ans. On croise beaucoup d'énormes arbres aux Philippines. Tout le tour est bétonné et on en profite pour une petite séance de fish pédicure! Mais notre premier objectif est une petite cascade ou l'eau est plus fraîche que les 30 degrés de la mer et où on en profite pour jouer les tarzans avec une corde.

Après cela on demande aux guides si l'on peut rejoindre la seconde cascade à pieds. Ils nous montrent la direction et nous voici donc partis. Le sentier est tout petit et peu emprunté. Parfois il disparaît, parfois il nous faut marcher directement dans la rivière. Ça sent la jungle et surtout l'aventure hors des sentiers battus. Arrivé à la cascade suivante les guides sur place ne sont pas contents de nous voir car évidemment ils ne peuvent pas nous faire payer le parking du scooter resté plus haut à la première cascade. On nous embête un peu mais la cascade est bien sympa! Sur le chemin du retour, à nouveau dans notre petit sentier de jungle, on entend un bruit et on voit doucement s'éloigner un serpent avec une grenouille dans la gueule! A partir de ce moment-là on est un peu pressés de retrouver le scooter mais on fait bien attention à ou on pose nos pieds (quand on voit le sol).

On passe ensuite un moment sur la côte, sur une plage de pêcheurs ou on se rafraîchit en essayant de voir des beaux poissons, en vain (sauf au bout du harpons des enfants!). Le coin est sympa et on se relaxe avec quelques locaux qui en font de même.

On fini la journée en beauté dans un restaurant tenu par des italiens avec des pizzas 4 fromages, venus tout droit d'Italie, un vrai bonheur!

Pour notre 2 ème jour de scooter, plus tard dans la semaine, nous sommes bien déterminés à profiter une dernière fois des jolis fonds marins des Philippines. On commence par se rendre dans une première réserve marine près de la plage mais la visibilité n'est pas très bonne. On voit quand même de jolis coraux avec des poissons autour. On se rend ensuite de l'autre côté de l'île pour prendre nos tickets de ferry pour quitter l'île car à part en se déplaçant il est difficile d'avoir les infos exactes. On pousse un peu plus loin vers une autre réserve marine. Là, évidemment on nous demande de payer pour pouvoir y nager. Mais en plus il faut un guide obligatoire à 4€... première fois que l'on paie quelqu'un pour nous aider à nager. Bref, on nous a donné de bonnes infos sur ce lieu donc nous y allons ! Ça a été un peu difficile de marcher sur le récif à cause de la marée basse. On a évité les étoiles de mer mais bon pour une réserve le principe n'était pas génial.

Une fois dans l'eau on suit le guide. Rapidement la profondeur se creuse sous nos pieds. En quelques minutes nous croisons une tortue, puis deux, puis 3... ça n'arrête pas et on est toujours aussi excités. On verra aussi un banc de barracudas. Mais le clou du spectacle, ce sont les requins à pointes noires que l'on distingue près du sol. Pareil, d'abord 1 puis 2 et jusqu'à 8 en même temps !

On nage ensuite vers le rivage pour observer plein de poissons dont certains sont assez gros ! Les coraux sont super jolis et même si on est crevés d'avoir nagé à contre-courant on en a pris plein les yeux une dernière fois !

Juste avant de sortir de l'eau on s'arrête sur des coquillages géants! Les photos ne sont pas géniales mais regardez un peu la taille (à droite)!


Nous sommes restés un peu sur notre faim concernant Siquijor. C’est en partie à cause de notre propre situation car nous avions pas mal de choses à faire et du coup s’était plus compliqué de vraiment se détendre et profiter. Néanmoins on était quand même super biens, à vivre devant la mer, observer les marées au cours de la journée et souffler un peu…

On est le 17 juin et il est temps de prendre notre dernier ferry pour retrouver la ville de Cebu d'où on prendra notre avion pour quitter les Philippines. Encore une fois le trajet se passe super bien, les philippins viennent directement nous parler, nous proposer à manger et on passera la soirée à jouer aux cartes avec eux!

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Lors de ces 2 derniers jours à Cebu, nous avons trouvé un hôtel avec une petite piscine pour se rafraîchir. On va donner un dernier coup pour boucler le blog et d'autres impératifs pour les mois suivants.

Pour notre dernier repas sur place, on s'offre un buffet à volonté assez incroyable. On multiplie le budget repas par environ 10 mais ça ne fait du coup que 12€. Arrivés la-bas, on est comme des gamins à Noël ! On court de partout entre les étalages et on enchaînes les assiettes. Au bout de 7 ou 8 on déclare forfait mais qu'est-ce que ça fait du bien ! On aura même trouvé un peu de brie et du parmesan.


Il est donc l'heure de plier nos bagages une dernière fois avant de se diriger vers l'aéroport et dire au revoir aux Philippines. Nous sommes un peu émus de partir mais la suite s'annonce encore pleine d'aventure...!

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Les Philippines pays entre terre et mer, nous vous présentons en "quelques mots" notre ressenti sur notre voyage à travers ce pays.

Histoire :

On peut dire que les Philippines est un pays ayant une longue histoire. Récemment il a été découvert des outils et des restants humains très anciens qui remettent en cause certaines affirmations sur le développement et les migrations de l'homme.

Dans un passé plus proche, la colonisation espagnole puis américaine a laissé beaucoup de traces dans la vie quotidienne aussi bien dans les langues que dans les manières de vivre. Néanmoins on a trouvé que ce passé n'était pas trop mis en avant. Nous n'avons pas vu de musées ou de lieux qui en parlait vraiment mis à part peut-être des musées à Manille que nous n'avons pas visité.

Durant la seconde guerre mondiale il y a eu beaucoup d'événements notamment à cause de l'occupation japonaise. C'est grâce à des documentaires que l'on en apprendra un peu plus. Ça a été aussi l'occasion pour Glenn d'aller voir cela de ses propres yeux à 30 m au fond de la mer sur les épaves japonaises coulées en 1944.

Population :

En ce qui concerne les philippins il y a beaucoup à dire. Au bout de 2 mois on a quand même pu cerner certains aspects des habitants. En terme de niveau de vie on a pu constater qu'il y a tout un éventail. On s'est souvent retrouvé avec des touristes philippins, disons la classe aisée qui voyage et peut se permettre d'avoir une voiture et de consommer « à l'occidentale ». Vient ensuite une grosse classe moyenne qui n'est pas pauvre mais qui se contente de peu et d'une vie simple. Enfin, il y a aussi de la misère et de la pauvreté mais que l'on a moins côtoyé. Dans les campagnes il y a un mélange entre maisons en béton et cabanes en bois bricolés. Par contre c'est dans les villes que l'on a vu nos premiers bidons ville. Ce qui est surprenant c'est que tout est mélangé. On peut trouver une propriété avec gros portail et des bidons villes juste à côté. En ville aussi on a vu beaucoup de gens vivent dans la rue et pas mal d'enfants qui mendiaient. Parmi les images les plus difficiles, on retiendra longtemps cet homme près du port, avec un unique morceau de pantalon lui couvrant juste un peu les cuisses, réduit à l'état d'animal, vraiment sale et qui errait en ramassant et mangeant tout et n'importe quoi par terre. Des visions pas faciles mais qui nous montrent aussi la réalité du monde.

Pour en revenir à la classe moyenne, celle que l'on côtoyait tous les jours, on peut dire que les philippins sont extras ! Ils ont l'air toujours contents, on les entend souvent exploser de rire. Ils sont bienveillants et aussi curieux. Ils n'hésitent pas à nous aborder pour nous poser plein de questions et partager un moment et c'est vraiment agréable. De ce qu'on a pu voir, ils sont honnêtes et à de rares occasions ils n'ont essayé de « nous avoir » pour quoi que ce soit. Ils ont aussi cette manière de faire signe en levant les sourcils et en levant un peu la tête. Nous avons pris cette habitude car même en scooter tous les gens que nous croisions sur les bords de routes nous faisaient signe. On aurai voulu compter le nombre de « Hello! » que l’on a entendu. Il suffit donc de s'ouvrir un peu pour vraiment s'intégrer et s'imprégner de la population ce qui ajoute un gros plus à l'expérience de vie dans ce pays.

Un dernier mot concernant la population homosexuelle, travestie ou transsexuelle. Dès notre arrivée à Manille on a compris que c'était quelque chose de très commun. Nous n'avons pas pu vraiment en parler directement mais beaucoup d'hommes sont travestis et ils ne semblent pas marginalisés. Il y a même des moments où on se demandait vraiment si c'était un homme ou une femme.


Communication :

Aux Philippines le Tagalog est la langue officielle mais il existe en tous 80 dialectes qui diffèrent d’une île à une autre.

Pour pouvoir harmoniser le tout, lors de l’ancienne colonisation Américaine, l’anglais a aussi été instauré comme langue officielle.

Lors de notre arrivée à Manille, dès les premières heures nous sommes surpris de ce mélange Tagalog/Anglais. C’est en fait un mixte de sons espagnols et anglais.

Ce côté anglais va grandement nous aider durant nos 2 mois aux Philippines. Une bonne partie de la population le parle bien. Il n’est pas rare de croiser une mamie nous parlant anglais. Ce qui est juste impensable en France. Du coup la communication est bien plus facile comparée aux pays précédents. Ça nous facilite grandement notre tâche de voyageur mais on apprécie surtout le fait qu’on puisse d'avantage communiquer avec eux. En effet, il est plus facile d’engager une conversation, de pourvoir échanger sur nos points de vues et de développer des sujets de conversations plus concrets.


Transports :

Les transports aux Philippines, c’est comment dire... toute une histoire!

Nous avons :

- Vélo partagé, un philippin pédale et il faut être maximum 2 sur le siège. Ils sont utilisés pour faire de courtes distances.




- Tricycle à privatiser ou partager. On peut être pas loin de 10 dessus. Dur à croire mais si c’est vrai. Ils sont différents d’une région à une autre et bricolés par les conducteurs.

- Jeepney : Environ 20 personnes assises (pour ne pas dire entassées). Les jeepneys sont des jeeps au chassis allongées. Ils remplacent les bus urbains et sont tous customisés par leur conducteur plus colorés les uns que les autres.

- Bus urbain : ils sont très peu présents aux Philippines. Vous avez le choix entre open air ou le climatisé à -10 degrés.

- Ferry : se sont les transports en commun qui relient chaque île par la mer. Et là aussi vous avez le choix entre open air avec le bruit des machines et odeur de fuel ou la partie climatisée où vous vous risquez à tomber malade.

- Avion : le moyen qu’on utilisera le moins car onéreux et pas très écolo. Cela nous permet de relier des îles se trouvant à longue distance en ferry.



Et il est possible d'empreinter tous ces véhicules sur une même journée pour se déplacer vers la prochaine île !!!

Cette phrase porte tous son poids. Il n’a pas été de tout repos de se déplacer aux Philippines. On a donc bien étudié notre itinéraire pour éviter au maximum trop de déplacements.


Chacun d’eux existe bien dans chaque ville, mais il faut constamment se faire aux habitudes locales :

- Les tarifs touristes et locaux qui peuvent être 5 fois moins chers en fonction de si c’est marqué "pigeon" sur notre front.

- Les lieux de départ: un centre commercial perdu dans je ne sais quelle rue, un terrain vague entre 2 immeubles…

- Pour ce qui concerne des jeepneys, il faut en plus deviner sur quelle ligne (route) elle circule. Bien sur aucun plan n’existe.


On découvre que les philippins comme tous les asiatiques, sont partisans du moindre effort. Ils vont utiliser leur scooter ou un tricycle pour faire 500 mètres. Et avec les transports en communs, ils ne vont pas s’arrêter à peu près tous au prochain arrêt. Non, chacun descend devant sa porte pour marcher le moins possible. On vous laisse imaginer le nombre d’arrêts sur 1 kilomètres.


Ecologie/Environnement :

Les Philippines c’est chouette parce qu’on pense aux plagex de sable blanc, l’eau turquoise, les lagons…

Mais il faut aussi penser que les Philippines ce n’est pas vraiment propre.

On peut parfois se retrouver dans des lieux vraiment pollués et sales particulièrement ceux qui ne sont pas touristiques. En plus de ça, rajoutez les odeurs !

Les rivières sont de véritable catastrophes. L’eau y est noire et les déchets n’ont même plus de place pour circuler.

Notre dernière plage était de loin la moins paradisiaque. Avec les courants, des centaines de déchets se déposent sur les plages. Au moment de se baigner, ce n’est pas sympa.

En dehors des déchets, il y a aussi des habitudes de vie qui influent beaucoup sur l’écologie. Les philippins font leur lessive dans les rivières en y laissant des litres de lessive. Ils n’ont pas vraiment de poubelles. On a aussi l’impression que le système de tri n’est pas présent. Tout traîne et les gens ne savent pas quoi en faire. C’est aussi un pays gros consommateur d’emballage ou plutôt sur-emballage. Tout est vendu en dosette individuelle. Les produits sont emballés 2 fois. Ce qui génère beaucoup de plastique et du coup beaucoup de déchets à traiter.

Après le respect de l’environnement, on va aussi parler du respect envers l’animal.

Les Philippines comptent un nombre de chiens de rues, juste impressionnant. On les compte par dizaines. Et ces chiens sont pour la plupart malades. Ils souffrent de blessures, de gale, puces… On est très souvent malheureux de les voir dans cet état-là, ils souffrent et on ne peut rien faire. On a du mal à comprendre pourquoi les philippins laissent le problème s’installer et surtout progresser. Le vétérinaire est probablement hors de prix.

En dehors des chiens, il y a le tourisme d’animaux. Particulièrement celui des requins baleines. Ce tourisme commercial a provoqué de véritable bouleversements au niveau de l’écosystème. Les baleines sont nourries, elles ne vont plus chasser. Du coup la chaine alimentaire est perturbée ainsi que l’écosystème. On aurait adoré en voir mais comme pour les éléphants dans les pays précédents on fera l'impasse pour ne pas participer à ce tourisme.

Ces exemples sont des exemples parmi tant d’autres, on pourrait écrire des paragraphes. Mais on peut aussi comprendre que ce n’est pas simple de rétablir un certain équilibre.

Et puis on y regardant de plus près la France a de très gros progrès à faire aussi.


Alimentation :

Au niveau alimentation nous avons été très contents de ces 2 mois. La nourriture changeait beaucoup des pays précédents ce qui ne nous a pas déplu. On avait parfois l'impression de retrouver les viandes en sauces de nos mamans. Il y avait pas mal de diversité. On a aussi constaté que la mal bouffe et les fast food étaient à la mode, probablement en lien avec le passé américain.

Pour en savoir plus, on vous invite à lire notre étape dans le carnet "Un tour dans notre assiette" en cliquant ici

Visites et découvertes :

Pendant ces 2 mois aux Philippines, nous avons pu voir un tas de choses. Ce qui était intéressant, c’est que nous avons pu passer des montagnes du nord aux Iles du sud en passant par les volcans. Voilà en quelques lignes ce que nous a fait vivre les Philippines :

· Pour commencer, on n’oublie pas Edmin notre meilleur couchsurfing.

· Ensuite on a été se perdre dans des rizières vieilles de plus de 2000 ans, encore surpris aujourd’hui du travail que cela demande.

· Chose étrange que nous n’avions jamais penser vivre dans notre voyage : la découverte de cercueils suspendus. Le monde et les coutumes sont assez étranges mais on adore.

· Qui nous aurait dit que nous allions faire de la spéléologie aux Philippines ? Cela nous a donné un bon avant-goût, à quand la prochaine expérience ?

· Une grande première pour nous 2, assister à un show élection Miss et Mister.

· Nous n’avions pas vu jusque-là des danses traditionnelles d’ethnies, à Banaue nous avons eu la chance d’être présents lors de leur festival. Tout au long du périple on pourra aussi vivre des fêtes de villages comme la procession de la vierge, fête de la Saint-Vincent avec notre 1 er repas chez un patron d’hôtel et 1 er match de basket nains/Transsexuels.

· Sans électricité, ni eau pendant 5 jours sur une île perdue au milieu de volcans ?? Oui, on l’a fait !

· On a aussi fait l’ascension d’un volcan pour voir le cratère du Taal volcano. C’est aussi la découverte du souffre et des sources chaudes.

· Nuit insolite, pour cette fois on choisit 1 nuit sur un pont de cargo.

· Seconde guerre mondiale, Glenn ne peut s’empêcher de plonger sur les épaves japonaises de Coron. Quelques semaines plus tard, ce sera à Apo island avec des tortues et de magnifiques bancs de coraux.

Et Steph, on avait du mal à la voir dans l’eau et elle repart des Philippines avec son Open Water.

· Tête sous l’eau, masque et tuba = snorkeling. On en aura fait des heures à admirer le monde sous-marin avec bien sur les belles plages au sable blanc et l’eau turquoise.

Petit plus : Nos premières tortues, bancs de sardines et requins. Mais aussi, passer dans un tunnel sous-marin,

· Nos plus beaux couchers de soleil sont à Port Barton et notre plus beau lever de soleil : Chocolate hills.

· On aime l’apéro mais encore plus quand on nous dit que l’happy hour c’est Open bar,

· Les musées ça nous parle mais musée militaire ça parle encore plus à Glenn. Du coup visite d’une exposition privée sur la période de confrontation Philippins/Japonais.

· Notre premier vol interne depuis le début ce sera aussi ici.

· Assister au film d’avatar en plein air avec des milliers de lucioles, nous avons encore des lucioles plein les yeux juste d’en parler.

· Les plages ça ne suffit pas pour se rafraîchir, aux Philippines et on aime aussi découvrir l’intérieur des terres, on part donc à la découverte des dizaines de cascades avec leurs piscines naturelles. On apprendra à faire comme tarzans.

· Sur un coup de tête, nous voilà à tester le stop ici. Pas si simple que ça mais on adore toujours autant.

Et on fini par tous ces moments de partage avec la population locale : Edmin, Mismi, Evelyne, Rose, Abraham et tant d’autres.


Budget :

Concernant notre porte feuille, on reste dans la même lignée que jusqu'à maintenant. Nous avions au tout début prévu 1 mois aux Philippines. Puis en avançant nous avions choisi d'y rester 2 mois. Et pourtant nous n'avons dépensé que notre budget prévu pour 1 mois mis à part les prix des cours de plongée que l'on compte dans notre cagnotte cadeau. On ne s'est pas pour autant privés mais on se contente de peu au quotidien ce qui nous permets de dépenser moins. D'une manière générale les hôtels étaient un peu plus cher et pour une qualité moindre.On vous laisse regarder quelques détails dans l'infographie plus bas.


Vie de voyageur :

Après 4 mois en ex-Indochine nous étions contents de rejoindre un pays plus différent. Le fait de rester 2 mois nous plaisait aussi car on sait que c'est bien plus agréable. Cela nous a permis aussi de ralentir un peu le rythme alors que nous sentions bien passer la fatigue des 6 mois et l'épisode d’hospitalisation au Laos. D'une manière générale les Philippines sont très orientées vers la mer en tout cas sur le plan touristique et ça en a donc fait une étape plus portée sur la détente et le farniente. Souvent cela s’apparentait plus à des « vacances » que du voyage de routard. A côté de ça on a été confronté à des logements plus compliqués à obtenir avec un rapport qualité prix plus bas. On y aura passé beaucoup de temps et ça aura été un peu moins agréable niveau confort. De même internet aura été un vrai problème. Pour des vacances ça peut passer mais nous nous dépendons directement de la connexion pour préparer notre périple et pour rédiger le blog. Plusieurs fois nous avons regretté de passer autant de temps à faire le blog plutôt que d'aller profiter de la mer. C'est un pays où nous avons dû réserver 4 billets d'avion pour la suite et rien que cela nous a pris beaucoup de temps (10h peut-être), d'énergie, de soucis et aussi d'argent à force de repousser.

On a aussi senti une légère frustration car même en 2 mois il a été difficile de sortir des sentiers battus. Il faudrait plusieurs mois pour voir à la fois les coins connus du tourisme et en plus aller se perdre sur d'autres îles. Il n'y a qu'à regarder la carte ci-dessous pour voir que l'on a vu qu’une partie du pays.

On a rajouté un onglet "Itinéraire"  en haut de la page d'accueil du blog avec le lien direct de notre position chaque jour!


Concernant notre ressenti personnel on a senti passer les 6 mois de voyage. La famille nous manque beaucoup, la fatigue ou plutôt l'usure a fait son apparition. On a beau être rodés sur beaucoup de choses, tous les 3 ou 4 jours il nous faut tout recommencer et retrouver hôtel, transport, activité, lieu pour manger. Créer et quitter sa zone de confort en permanence c’est aussi une fatigue inévitable.

Aux Philippines on a rencontré beaucoup de gens en vacances quelques semaines et en général on n'a pas la même façon de voyager et ça ne va pas vraiment plus loin que ça. Heureusement on a rencontré 2 couples avec qui le contact est super bien passé et avec qui on a passé de bons moments !

A ce jour nous en sommes à 8 mois de voyage, ils nous reste encore jusqu'à début décembre avant de s'installer en Australie soit encore 5 mois. Plein de questions vont et viennent. On regarde notre plan de départ, « 6 mois de voyage en Asie » qui a bien dérivé avec toutes ces expériences que l'on prolonge. Ce que l'on souhaite aussi faire c'est prendre plus de temps pour regarder derrière. Après tant de choses vécues on a parfois une petite nostalgie en repensant à nos expériences et on a un peu besoin de s'y replonger l'espace d'un instant.

On a hâte aussi d'aller en Indonésie pour découvrir le voyage accompagnés de nos copains lyonnais. On commence aussi à rêver de notre petit chez nous dans notre van en Nouvelle Zélande et puis les préparatifs du road trip d'un mois en Australie en van avec les parents de Glenn sont clairement lancés. Tout cela tourne dans nos têtes à chaque instant. Ça évolue chaque jour, plus on avance et plus on regarde au loin.