Les Philippines pays entre terre et mer, nous vous présentons en "quelques mots" notre ressenti sur notre voyage à travers ce pays.
Histoire :
On peut dire que les Philippines est un pays ayant une longue histoire. Récemment il a été découvert des outils et des restants humains très anciens qui remettent en cause certaines affirmations sur le développement et les migrations de l'homme.
Dans un passé plus proche, la colonisation espagnole puis américaine a laissé beaucoup de traces dans la vie quotidienne aussi bien dans les langues que dans les manières de vivre. Néanmoins on a trouvé que ce passé n'était pas trop mis en avant. Nous n'avons pas vu de musées ou de lieux qui en parlait vraiment mis à part peut-être des musées à Manille que nous n'avons pas visité.
Durant la seconde guerre mondiale il y a eu beaucoup d'événements notamment à cause de l'occupation japonaise. C'est grâce à des documentaires que l'on en apprendra un peu plus. Ça a été aussi l'occasion pour Glenn d'aller voir cela de ses propres yeux à 30 m au fond de la mer sur les épaves japonaises coulées en 1944.
Population :
En ce qui concerne les philippins il y a beaucoup à dire. Au bout de 2 mois on a quand même pu cerner certains aspects des habitants. En terme de niveau de vie on a pu constater qu'il y a tout un éventail. On s'est souvent retrouvé avec des touristes philippins, disons la classe aisée qui voyage et peut se permettre d'avoir une voiture et de consommer « à l'occidentale ». Vient ensuite une grosse classe moyenne qui n'est pas pauvre mais qui se contente de peu et d'une vie simple. Enfin, il y a aussi de la misère et de la pauvreté mais que l'on a moins côtoyé. Dans les campagnes il y a un mélange entre maisons en béton et cabanes en bois bricolés. Par contre c'est dans les villes que l'on a vu nos premiers bidons ville. Ce qui est surprenant c'est que tout est mélangé. On peut trouver une propriété avec gros portail et des bidons villes juste à côté. En ville aussi on a vu beaucoup de gens vivent dans la rue et pas mal d'enfants qui mendiaient. Parmi les images les plus difficiles, on retiendra longtemps cet homme près du port, avec un unique morceau de pantalon lui couvrant juste un peu les cuisses, réduit à l'état d'animal, vraiment sale et qui errait en ramassant et mangeant tout et n'importe quoi par terre. Des visions pas faciles mais qui nous montrent aussi la réalité du monde.
Pour en revenir à la classe moyenne, celle que l'on côtoyait tous les jours, on peut dire que les philippins sont extras ! Ils ont l'air toujours contents, on les entend souvent exploser de rire. Ils sont bienveillants et aussi curieux. Ils n'hésitent pas à nous aborder pour nous poser plein de questions et partager un moment et c'est vraiment agréable. De ce qu'on a pu voir, ils sont honnêtes et à de rares occasions ils n'ont essayé de « nous avoir » pour quoi que ce soit. Ils ont aussi cette manière de faire signe en levant les sourcils et en levant un peu la tête. Nous avons pris cette habitude car même en scooter tous les gens que nous croisions sur les bords de routes nous faisaient signe. On aurai voulu compter le nombre de « Hello! » que l’on a entendu. Il suffit donc de s'ouvrir un peu pour vraiment s'intégrer et s'imprégner de la population ce qui ajoute un gros plus à l'expérience de vie dans ce pays.
Un dernier mot concernant la population homosexuelle, travestie ou transsexuelle. Dès notre arrivée à Manille on a compris que c'était quelque chose de très commun. Nous n'avons pas pu vraiment en parler directement mais beaucoup d'hommes sont travestis et ils ne semblent pas marginalisés. Il y a même des moments où on se demandait vraiment si c'était un homme ou une femme.
Communication :
Aux Philippines le Tagalog est la langue officielle mais il existe en tous 80 dialectes qui diffèrent d’une île à une autre.
Pour pouvoir harmoniser le tout, lors de l’ancienne colonisation Américaine, l’anglais a aussi été instauré comme langue officielle.
Lors de notre arrivée à Manille, dès les premières heures nous sommes surpris de ce mélange Tagalog/Anglais. C’est en fait un mixte de sons espagnols et anglais.
Ce côté anglais va grandement nous aider durant nos 2 mois aux Philippines. Une bonne partie de la population le parle bien. Il n’est pas rare de croiser une mamie nous parlant anglais. Ce qui est juste impensable en France. Du coup la communication est bien plus facile comparée aux pays précédents. Ça nous facilite grandement notre tâche de voyageur mais on apprécie surtout le fait qu’on puisse d'avantage communiquer avec eux. En effet, il est plus facile d’engager une conversation, de pourvoir échanger sur nos points de vues et de développer des sujets de conversations plus concrets.
Transports :
Les transports aux Philippines, c’est comment dire... toute une histoire!
Nous avons :
- Vélo partagé, un philippin pédale et il faut être maximum 2 sur le siège. Ils sont utilisés pour faire de courtes distances.
- Tricycle à privatiser ou partager. On peut être pas loin de 10 dessus. Dur à croire mais si c’est vrai. Ils sont différents d’une région à une autre et bricolés par les conducteurs.
- Jeepney : Environ 20 personnes assises (pour ne pas dire entassées). Les jeepneys sont des jeeps au chassis allongées. Ils remplacent les bus urbains et sont tous customisés par leur conducteur plus colorés les uns que les autres.
- Bus urbain : ils sont très peu présents aux Philippines. Vous avez le choix entre open air ou le climatisé à -10 degrés.
- Ferry : se sont les transports en commun qui relient chaque île par la mer. Et là aussi vous avez le choix entre open air avec le bruit des machines et odeur de fuel ou la partie climatisée où vous vous risquez à tomber malade.
- Avion : le moyen qu’on utilisera le moins car onéreux et pas très écolo. Cela nous permet de relier des îles se trouvant à longue distance en ferry.
Et il est possible d'empreinter tous ces véhicules sur une même journée pour se déplacer vers la prochaine île !!!
Cette phrase porte tous son poids. Il n’a pas été de tout repos de se déplacer aux Philippines. On a donc bien étudié notre itinéraire pour éviter au maximum trop de déplacements.
Chacun d’eux existe bien dans chaque ville, mais il faut constamment se faire aux habitudes locales :
- Les tarifs touristes et locaux qui peuvent être 5 fois moins chers en fonction de si c’est marqué "pigeon" sur notre front.
- Les lieux de départ: un centre commercial perdu dans je ne sais quelle rue, un terrain vague entre 2 immeubles…
- Pour ce qui concerne des jeepneys, il faut en plus deviner sur quelle ligne (route) elle circule. Bien sur aucun plan n’existe.
On découvre que les philippins comme tous les asiatiques, sont partisans du moindre effort. Ils vont utiliser leur scooter ou un tricycle pour faire 500 mètres. Et avec les transports en communs, ils ne vont pas s’arrêter à peu près tous au prochain arrêt. Non, chacun descend devant sa porte pour marcher le moins possible. On vous laisse imaginer le nombre d’arrêts sur 1 kilomètres.
Ecologie/Environnement :
Les Philippines c’est chouette parce qu’on pense aux plagex de sable blanc, l’eau turquoise, les lagons…
Mais il faut aussi penser que les Philippines ce n’est pas vraiment propre.
On peut parfois se retrouver dans des lieux vraiment pollués et sales particulièrement ceux qui ne sont pas touristiques. En plus de ça, rajoutez les odeurs !
Les rivières sont de véritable catastrophes. L’eau y est noire et les déchets n’ont même plus de place pour circuler.
Notre dernière plage était de loin la moins paradisiaque. Avec les courants, des centaines de déchets se déposent sur les plages. Au moment de se baigner, ce n’est pas sympa.
En dehors des déchets, il y a aussi des habitudes de vie qui influent beaucoup sur l’écologie. Les philippins font leur lessive dans les rivières en y laissant des litres de lessive. Ils n’ont pas vraiment de poubelles. On a aussi l’impression que le système de tri n’est pas présent. Tout traîne et les gens ne savent pas quoi en faire. C’est aussi un pays gros consommateur d’emballage ou plutôt sur-emballage. Tout est vendu en dosette individuelle. Les produits sont emballés 2 fois. Ce qui génère beaucoup de plastique et du coup beaucoup de déchets à traiter.
Après le respect de l’environnement, on va aussi parler du respect envers l’animal.
Les Philippines comptent un nombre de chiens de rues, juste impressionnant. On les compte par dizaines. Et ces chiens sont pour la plupart malades. Ils souffrent de blessures, de gale, puces… On est très souvent malheureux de les voir dans cet état-là, ils souffrent et on ne peut rien faire. On a du mal à comprendre pourquoi les philippins laissent le problème s’installer et surtout progresser. Le vétérinaire est probablement hors de prix.
En dehors des chiens, il y a le tourisme d’animaux. Particulièrement celui des requins baleines. Ce tourisme commercial a provoqué de véritable bouleversements au niveau de l’écosystème. Les baleines sont nourries, elles ne vont plus chasser. Du coup la chaine alimentaire est perturbée ainsi que l’écosystème. On aurait adoré en voir mais comme pour les éléphants dans les pays précédents on fera l'impasse pour ne pas participer à ce tourisme.
Ces exemples sont des exemples parmi tant d’autres, on pourrait écrire des paragraphes. Mais on peut aussi comprendre que ce n’est pas simple de rétablir un certain équilibre.
Et puis on y regardant de plus près la France a de très gros progrès à faire aussi.
Alimentation :
Au niveau alimentation nous avons été très contents de ces 2 mois. La nourriture changeait beaucoup des pays précédents ce qui ne nous a pas déplu. On avait parfois l'impression de retrouver les viandes en sauces de nos mamans. Il y avait pas mal de diversité. On a aussi constaté que la mal bouffe et les fast food étaient à la mode, probablement en lien avec le passé américain.
Pour en savoir plus, on vous invite à lire notre étape dans le carnet "Un tour dans notre assiette" en cliquant ici
Visites et découvertes :
Pendant ces 2 mois aux Philippines, nous avons pu voir un tas de choses. Ce qui était intéressant, c’est que nous avons pu passer des montagnes du nord aux Iles du sud en passant par les volcans. Voilà en quelques lignes ce que nous a fait vivre les Philippines :
· Pour commencer, on n’oublie pas Edmin notre meilleur couchsurfing.
· Ensuite on a été se perdre dans des rizières vieilles de plus de 2000 ans, encore surpris aujourd’hui du travail que cela demande.
· Chose étrange que nous n’avions jamais penser vivre dans notre voyage : la découverte de cercueils suspendus. Le monde et les coutumes sont assez étranges mais on adore.
· Qui nous aurait dit que nous allions faire de la spéléologie aux Philippines ? Cela nous a donné un bon avant-goût, à quand la prochaine expérience ?
· Une grande première pour nous 2, assister à un show élection Miss et Mister.
· Nous n’avions pas vu jusque-là des danses traditionnelles d’ethnies, à Banaue nous avons eu la chance d’être présents lors de leur festival. Tout au long du périple on pourra aussi vivre des fêtes de villages comme la procession de la vierge, fête de la Saint-Vincent avec notre 1 er repas chez un patron d’hôtel et 1 er match de basket nains/Transsexuels.
· Sans électricité, ni eau pendant 5 jours sur une île perdue au milieu de volcans ?? Oui, on l’a fait !
· On a aussi fait l’ascension d’un volcan pour voir le cratère du Taal volcano. C’est aussi la découverte du souffre et des sources chaudes.
· Nuit insolite, pour cette fois on choisit 1 nuit sur un pont de cargo.
· Seconde guerre mondiale, Glenn ne peut s’empêcher de plonger sur les épaves japonaises de Coron. Quelques semaines plus tard, ce sera à Apo island avec des tortues et de magnifiques bancs de coraux.
Et Steph, on avait du mal à la voir dans l’eau et elle repart des Philippines avec son Open Water.
· Tête sous l’eau, masque et tuba = snorkeling. On en aura fait des heures à admirer le monde sous-marin avec bien sur les belles plages au sable blanc et l’eau turquoise.
Petit plus : Nos premières tortues, bancs de sardines et requins. Mais aussi, passer dans un tunnel sous-marin,
· Nos plus beaux couchers de soleil sont à Port Barton et notre plus beau lever de soleil : Chocolate hills.
· On aime l’apéro mais encore plus quand on nous dit que l’happy hour c’est Open bar,
· Les musées ça nous parle mais musée militaire ça parle encore plus à Glenn. Du coup visite d’une exposition privée sur la période de confrontation Philippins/Japonais.
· Notre premier vol interne depuis le début ce sera aussi ici.
· Assister au film d’avatar en plein air avec des milliers de lucioles, nous avons encore des lucioles plein les yeux juste d’en parler.
· Les plages ça ne suffit pas pour se rafraîchir, aux Philippines et on aime aussi découvrir l’intérieur des terres, on part donc à la découverte des dizaines de cascades avec leurs piscines naturelles. On apprendra à faire comme tarzans.
· Sur un coup de tête, nous voilà à tester le stop ici. Pas si simple que ça mais on adore toujours autant.
Et on fini par tous ces moments de partage avec la population locale : Edmin, Mismi, Evelyne, Rose, Abraham et tant d’autres.
Budget :
Concernant notre porte feuille, on reste dans la même lignée que jusqu'à maintenant. Nous avions au tout début prévu 1 mois aux Philippines. Puis en avançant nous avions choisi d'y rester 2 mois. Et pourtant nous n'avons dépensé que notre budget prévu pour 1 mois mis à part les prix des cours de plongée que l'on compte dans notre cagnotte cadeau. On ne s'est pas pour autant privés mais on se contente de peu au quotidien ce qui nous permets de dépenser moins. D'une manière générale les hôtels étaient un peu plus cher et pour une qualité moindre.On vous laisse regarder quelques détails dans l'infographie plus bas.
Vie de voyageur :
Après 4 mois en ex-Indochine nous étions contents de rejoindre un pays plus différent. Le fait de rester 2 mois nous plaisait aussi car on sait que c'est bien plus agréable. Cela nous a permis aussi de ralentir un peu le rythme alors que nous sentions bien passer la fatigue des 6 mois et l'épisode d’hospitalisation au Laos. D'une manière générale les Philippines sont très orientées vers la mer en tout cas sur le plan touristique et ça en a donc fait une étape plus portée sur la détente et le farniente. Souvent cela s’apparentait plus à des « vacances » que du voyage de routard. A côté de ça on a été confronté à des logements plus compliqués à obtenir avec un rapport qualité prix plus bas. On y aura passé beaucoup de temps et ça aura été un peu moins agréable niveau confort. De même internet aura été un vrai problème. Pour des vacances ça peut passer mais nous nous dépendons directement de la connexion pour préparer notre périple et pour rédiger le blog. Plusieurs fois nous avons regretté de passer autant de temps à faire le blog plutôt que d'aller profiter de la mer. C'est un pays où nous avons dû réserver 4 billets d'avion pour la suite et rien que cela nous a pris beaucoup de temps (10h peut-être), d'énergie, de soucis et aussi d'argent à force de repousser.
On a aussi senti une légère frustration car même en 2 mois il a été difficile de sortir des sentiers battus. Il faudrait plusieurs mois pour voir à la fois les coins connus du tourisme et en plus aller se perdre sur d'autres îles. Il n'y a qu'à regarder la carte ci-dessous pour voir que l'on a vu qu’une partie du pays.
On a rajouté un onglet "Itinéraire" en haut de la page d'accueil du blog avec le lien direct de notre position chaque jour!
Concernant notre ressenti personnel on a senti passer les 6 mois de voyage. La famille nous manque beaucoup, la fatigue ou plutôt l'usure a fait son apparition. On a beau être rodés sur beaucoup de choses, tous les 3 ou 4 jours il nous faut tout recommencer et retrouver hôtel, transport, activité, lieu pour manger. Créer et quitter sa zone de confort en permanence c’est aussi une fatigue inévitable.
Aux Philippines on a rencontré beaucoup de gens en vacances quelques semaines et en général on n'a pas la même façon de voyager et ça ne va pas vraiment plus loin que ça. Heureusement on a rencontré 2 couples avec qui le contact est super bien passé et avec qui on a passé de bons moments !
A ce jour nous en sommes à 8 mois de voyage, ils nous reste encore jusqu'à début décembre avant de s'installer en Australie soit encore 5 mois. Plein de questions vont et viennent. On regarde notre plan de départ, « 6 mois de voyage en Asie » qui a bien dérivé avec toutes ces expériences que l'on prolonge. Ce que l'on souhaite aussi faire c'est prendre plus de temps pour regarder derrière. Après tant de choses vécues on a parfois une petite nostalgie en repensant à nos expériences et on a un peu besoin de s'y replonger l'espace d'un instant.
On a hâte aussi d'aller en Indonésie pour découvrir le voyage accompagnés de nos copains lyonnais. On commence aussi à rêver de notre petit chez nous dans notre van en Nouvelle Zélande et puis les préparatifs du road trip d'un mois en Australie en van avec les parents de Glenn sont clairement lancés. Tout cela tourne dans nos têtes à chaque instant. Ça évolue chaque jour, plus on avance et plus on regarde au loin.