Laos

Notre 3 ème pays d'Asie du Sud Est n'est pas le plus connu ni le plus touristique. Pourtant on a hâte de découvrir toutes ses richesses et ses paysages qui promettent de belles aventures...
Du 21 mars au 19 avril 2019
29 jours
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Voilà! Une frontière de plus que nous avons traversé sans encombre!

Notre première étape au Laos s'appelle les 4000 îles. On est loin de la mer mais comme nos 2 pays précédemment visités, le Laos est aussi traversé par le Mekong. A cet endroit il y a donc une multitude de petites îles dont 2 sont les plus connues et habitées. On a choisi l'île du Sud, plus nature et moins fêtarde. Après une demi-heure de pirogue on arrive donc sur l'île de Don Khon. Nous trouvons un petit bungalow avec terrasse sur le Mekong. Vraiment le pied.

Cette partie du Laos est connue pour son côté relax et farniente.

Le lendemain Olivier et Alexia nous rejoignent au matin. On a une amie en commun et on a donc réussi à se rencontrer. On s'apercevra d'ailleurs qu'on a aussi d'autres amis en commun !

Ils font leur voyage de noce durant 1 an le temps de découvrir un peu notre belle planète.

C'est donc à 4 que nous louons des vélos et partons à la recherche des cascades de l'île. De tout petits chemins nous amènent dans les campagnes et nous nous arrêtons aux "petites chutes".

C'est vraiment sympa et on s'aventure dans les rochers parmi les systèmes des pêcheurs.

Plus on pédale plus on s'enfonce dans la végétation. On arrive devant le pont...mais un idiot a fait sauter le pont! On traîne alors nos vélos comme on peut vers le bas puis vers le haut pour éviter cette ruine et reprendre le chemin. L'extrême sud de l'île nous donne une vue sur le Cambodge.

Midi approche et la chaleur nous écrase littéralement sur nos guidons. Nous remontons l'île pour aller voir les chutes de Li Phi. Avant tout on a besoin de se rafraîchir et on va se tremper dans un petit bras du Mekong. Un casse-croute et c'est parti. Bien que ce soit la saison sèche les chutes sont impressionnantes. Un bruit énorme, un débit, les yeux qui regardent partout!

Mais bon il ne faut pas oublier qu'il fait pas loin de 40 degrés donc on finit encore une fois les fesses dans l'eau. A cet endroit le courant est faible mais on ne s'éloigne pas car on est quand même dans une partie de rapides et que si on se fait emporter on risquerait d'arriver jusqu'à la mer en petits morceaux.

La particularité historique de l'île réside dans l'ancienne ligne de chemin de fer. Comme les bateaux ne peuvent traverser les cascades, les français avaient fait construire une ligne de chemin de fer à travers les 2 îles afin de faire traverser les marchandises. Le but était de relier le Cambodge et le Laos et du coup la Chine. Et oui le Laos était aussi sous domination française comme le Vietnam et le Cambodge et faisait partie de l'Indochine française de 1893 à 1954 (date des accords de Genève). On retrouve d'ailleurs d'anciennes maisons coloniales.

Ces 2 jours sur les îles nous permettent de nous acclimater un peu au Laos, apprendre les premiers mots, découvrir les prix, les billets, le sport local (un genre de volley aux pieds), les particularités et le tout dans une ambiance décontractée. Le séjour a un goût de vacances dans notre périple. On est sur une île avec des vélos/scooters, 1 seule grande rue, des gens qui font leur vie tranquillement, des vaches qui se baladent et viennent se baigner, des chats qui viennent guetter les souris sur notre lit... ça nous plait!


Il est temps de reprendre la route pour la prochaine étape. Un petit indice, ça va se passer sur 2 roues...

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Nous partons des 4000 îles en bus. On aurait bien aimé le faire en stop mais à la vue du peu de voitures qu'on croise et l'avis d'une voyageuse, on remet ça à plus tard.Le trajet nous confirme que nous avons fait le bon choix. Très, très peu de circulation... Et notamment de voitures.

Pendant ce mois au Laos nous allons remonter le pays du Sud vers le Nord avant de traverser la frontière pour retourner à Hanoï, capitale du Vietnam d'où nous prendrons un avion pour les Philippines.

Nous nous arrêtons donc à Paksé, ville sans grand intérêt. Ce sera notre point de chute pour partir faire un circuit de 2 jours en scooter à travers le plateau des Bolovens. On est toujours accompagné de Alex' et Oliv' rencontrés à Dôn Det avec qui on apprécie partager notre voyage.

On fait un tour dans la ville et on passe dans un temple bouddhiste, dont l'architecture est très différente et proche de celle thaïlandaise.

Après avoir trouvé un hôtel, un loueur de moto et passer le briefing collectif pour avoir le maximum d'informations pour que ces 2 jours se passe bien, on part le lendemain dès 7h30. Nous avons 200 km à faire en 2 jours, en France ça semble rien mais au Laos et avec les différents arrêts c'est déjà pas mal!

Juste avant ça, on s'arrête à "la Boulange". Oui, oui vous avez bien entendu. On en profite pour se prendre une bonne baguette !!! Miam :) Il y avait même du reblochon mais un peu hors de prix.

On commence notre périple en s'arrêtant au bord de route dans le village des forgerons. Dans des cabanes ils font des couteaux ou des outils pour l'agriculture. Regardez bien l'enclume, l'ogive d'un obus datant probablement de la guerre du Vietnam ainsi que le pare brise qui sert de protection à la forge.

On continue avec 2 cascades. La cascade Tad Fan est assez impressionnante par sa hauteur. Elle fait 120 mètres de haut. On ne voit même pas le bas de la chute. Avec notre GPS MapsMe on voit qu'il semble y avoir un chemin pour se rendre carrément au sommet de la cascade de gauche. Après quelques recherches on s'aventure dans des petits chemins pour essayer d'en voir un peu plus. C'est un chien qui nous guidera sur le chemin de la forêt jusqu'au précipice. La vue est vertigineuse. On peine à s'approcher du bord en repensant aux 120 m de haut pendant qu'on se fait du souci pour le chien qui est à 20 cm du trou comme de rien.

On continue notre périple à la cascade Tad Champi. On apprécie le coin paisible et la zen attitude qui y règne.

Il est temps de rejoindre la ville où nous dormirons ce soir. Mais le temps en a décidé autrement. Nous sommes littéralement sous des averses tropicales. La pluie nous fait mal avec nos casques en bol. On est obligés de s'arrêter à 2 reprises. On aura tout de même bien rigolé.

Heureusement en l'espace 1h30 de scooter on passe des averses tropicales à la chaleur suffocante. On aura donc le temps de sécher. On finis donc notre soirée avec une bonne équipe de voyageur et une chambre à 3 euros (à ce prix il faut pas s'attendre à une salle de bain 4 étoiles).

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Le lendemain on se lève tôt pour profiter du spectacle que nous offre la ville de Tad Lo. A 7h40 on assiste donc à la baignade d'un éléphant. Ce moment nous invite à justifier encore une fois, une envie de voir ces beaux animaux mais en milieu naturel.

Ensuite on part pour une tout autre expérience. La rencontre d'un village animiste. Vous allez nous dire mais qu'est ce que veut dire animiste ? C'est le fait de croire aux esprits et aux forces vitales qui animent les êtres vivants, les objets, ou les éléments naturels comme les pierres, le vent, le soleil. C'est une manière de caractériser les croyances diverses de nombreuses tribus à travers toute la planète.

Monsieur Hook, est un habitant d'un village ethnique de 700 âmes, acceptant d'accueillir les étrangers pour nous faire comprendre leur culture. C'est une véritable aubaine de pouvoir le rencontrer. On en apprend énormément sur la culture du café, les herbes médicinales pouvant soigner un grand nombres de problèmes et avant tout leur culture complètement décalée de la notre.On apprendra qu'il est totalement normal d'épouser son mari à 8 ans et d'être enceinte à 14 ans. Il est aussi commun d'avoir plusieurs femmes. Et oui la première femme a été choisie par les parents lorsque l'enfant a 8 ans. Ainsi ils s'assurent que leur enfant ait un mari ou une femme au cas où ils décèdent trop tôt. Les autres femmes sont choisies par le mari par amour ou autre... Épouser une femme demande beaucoup d'argent pour payer un genre de dote. Auparavant ils comptaient en animaux, kg de riz et autres denrées mais aujourd'hui ça peut être un scooter ou des produits plus nouveaux. Tant que les parents sont vivants, les enfants et leurs familles vivent sous le même toit. On vous laisse faire le calcul quand le père de Mr Hook à 5 femmes, beaucoup de frères et soeurs, enfants, ... ils seraient près de 200.

Comment faire une bougie avec des plantes 

Chose surprenante, dans ce village, les habitants sont convaincus que la Terre est plate. Si elle étaient ronde on aurai la tête à l'envers! C'est logique au final. Ils disent aussi que les blancs, européens, américains sommes blancs parce que nous ne travaillons pas et que nous préférons faire travailler les africains (qui sont noir car il travaillent beaucoup au soleil). Ils pensent aussi que nous avons de l'argent à l'infini. En même temps leur exemple c'est des touristes en scooters qui se baladent toute la journée...

Ils sont très superstitieux, beaucoup de problèmes se résolvent avec des chaman et des sacrifices d'animaux. Ils accordent beaucoup d'importance aux rêves et ne peuvent pas parler de l'avenir à plus de 2 jours, les photographier leur enlèverait leur âme...

Nous avons tant d'autres situations à vous présenter mais vous les énumérer une part une serait long. En tout cas, on repart du village assez bouleversé. On a énormément apprécié l'accueil de Monsieur Hook et son partage de culture. On a aussi aimé le fait que ça ne soit pas un "zoo humain". Nous sommes restés beaucoup à l'écart du village et avons eu peu de contact avec les gens.


On continue cette journée avec une deuxième visite. Cette fois, c'est dans une plantation de café. On a déjà visité une petite usine au Vietnam mais qui avait été assez rapide. Celle-ci est bien plus approfondie avec Mr Vieng qui est très agréable et souriant. Il nous explique qu'il y a majoritairement 3 types de cafés que l'on différencie par les arbres et par leur goût. L'arabica est le meilleur des cafés. Il aurai un goût particulier, plus fin, plus élaboré et avec un arôme plus fruité. Monsieur Vieng se bat pour produire un café organique et ne pas céder aux grosses firmes de production de café.

Le café prêt à fleurir et quelques grains en haut encore verts 

Le saviez-vous? Le mot café proviendrait de la région de Kaffa en Ethiopie d'où est originaire le caféier. Il était connu depuis la préhistoire là-bas mais le premier établissement autorisé par le Royaume de France à servir le café était à Marseille en 1654!


Quelques curiosités:

  • à chaque arrêt du bus les vendeuses entrent toutes dans le bus pour vendre des brochettes en criant
  • un régime de banane avec la fleur tout en bas et plus on remonte plus on voit les bananes murir
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On aura bien apprécié les visites avec Monsieur Hook et Monsieur Vieng ainsi que le coin paisible où on a dormi. Niveau paysages, à part les cascades on est pas totalement convaincus par cette boucle de 2 jours. Ceci n'était qu'un échauffement et on a hâte de découvrir notre prochaine boucle de 4 jours entre grottes et lacs.

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Après 5h pour 330km de bus vers le nord nous arrivons dans la ville de Thakhek. Toujours accompagnés de nos acolytes Alex et Oliv, nous trouvons nos 2 roues, les bons plans et au passage Glenn et Oliv se prennent une raclée à la pétanque. Oui oui la colonisation française a laissé au Laos un peu de pain et beaucoup de pétanque. Et les laotiens ne rigolent pas !!

Nous partons le lendemain pour une boucle de 4 jours.

Contrairement à la boucle précédente, plutôt orientée cascades, cette boucle comporte de nombreuses grottes.

La première, la Paseum cave nous mène d’abord à un petit lac. Les vaches, les cloches, le lac et les montagnes… on a comme un petit gout de chez nous ! La grotte est sympa même si c’est un peu compliqué de s’aventurer plus loin.

Paseum Cave 

La seconde grotte que nous avons choisie, Xieng Liap, est probablement la plus belle. Pas facile de trouver l’accès et après quelques tours de roues dans le sentier de la forêt on arrive dans la grotte. Il nous faut faire un peu d’escalade pour passer un rocher et là Woaaahhh on reste assez scotchés ! Les images font tourner la tête alors imaginez en vrai !!


D’ailleurs si vous voulez un aperçu à 360° il faut cliquer juste en dessous :


On y passe un bon moment à explorer, grimper, descendre, et juste admirer l’œuvre de la nature. En plus c’est un excellent exercice photo donc on prend un peu le temps pour s’entrainer. Les différentes lumières, les formes les couleurs… on pourrait y rester une journée entière.

Malgré la grosse envie de se baigner un peu pour se rafraîchir, midi approche et il nous reste encore une grotte dans notre programme.


En arrivant à la grotte Tham Sa Pha In, on espère se baigner car on a lu que l’on pouvait nager dans le noir pour rejoindre un puit de lumière. En arrivant on trouve effectivement le puit de lumière mais des panneaux nous disent que c’est un lieu de culte et qu’il ne faut pas se baigner. Ça sera encore pour plus tard.

La grotte n’est pas grande mais le reflet dans l’eau est vraiment parfait !

Après un repas on continue nos 100 km journalier pour arriver en fin d’après-midi à notre hôtel.

En chemin nos yeux s’émerveillent. Malgré la saison sèche et les champs de riz secs, on passe devant des champs irrigués où des laotiennes sont en pleine moisson de riz. C’est doré, calme, coloré, beau… bienvenus dans les cartes postales ! Ça fait sourire les femmes car nous sommes posés au bord de route à regarder et prendre des photos. Après des sourires et des coucou, Glenn et Olivier vont jusqu’à elles pour voir la technique de plus près, essayer de couper quelques brins de blé et puis c’est toujours mieux pour nous comme pour les locaux de leur porter plus d’intérêt personnel plutôt qu’un simple arrêt photo.

Enfin on arrive à notre hôtel. Au programme, pétanque (on s’entraine), baignade au lac (on en sort plein de sangsues), buffet à volonté (miam des frites, des petites brochettes, et même un peu de tarte aux pommes !). L’ambiance est décontractée et on fait de bonnes rencontres. On retrouve même Julie, que nous avions connu quelques jours avant déjà sur nos 2 roues.

Particularité, le barbecue est fait dans une bombe ! Alors c’est sûr que vu comme ça c’est assez marrant. Mais plus tard on vous parlera un peu du pourquoi et du comment. Ce barbecue est un conteneur de bombe à sous munitions. C’était largué des avions américains, les 2 parties s’ouvraient en vol pour lâcher une multitude de grenades sur le même principe de la grenaille.

Le 2 ème jour, on prend la route à travers des jolis paysages. Du fait de la construction de barrages, toute une partie des forêts s’est retrouvée les pieds dans l’eau et tous ces arbres morts donne un paysage très particulier.

On s’arrête aussi à la grotte du dragon, elle aussi vraiment sympa. Pour accéder à la grande salle il faut marcher courbé sur une centaine de mètres avant d’arriver devant le spectacle de stalactites colorés avec des lumières. A l’intérieur, c’est très humide et une grosse odeur de soufre (œuf pourri) nous prend le nez. Steph a un peu de mal, elle n’est déjà pas trop dans son assiette car nos diarrhées font du yoyo depuis 10 jours.

Dragon cave 

Stalactite ? Stalagmite ?

Vous avez du mal à faire la différence ?

La stalacTite Tombe d’en haut alors que la stalagMite Monte du sol

En sortant, près d’un lieu pour nourrir des poissons on tombe sur 2 Xenochrophis flavipunctatus (on a rencontré un pro des reptiles, attrapeur de serpent dans certaines émissions de canal + !), des serpents qui se nourrissent de poissons et qui guettent leur déjeuner au soleil.

L’après-midi on s’arrête aux Cool Spring, un bassin naturel d’eau turquoise et bien fraîche, ça fait du bien !

On profite de la décoration un peu particulière de notre restaurant de bord de route pour évoquer un fait historique assez important du Cambodge.

D’abord quelques photos, qui ressemblait pas mal à la collection de Glenn.

Mais pourquoi autant de matériel militaire américain dans les campagnes du Laos ?

Rappelez-vous, au Vietnam, on vous avait parlé de la piste Ho Chi Minh qui permettait au Nord Vietnam de ravitailler les sud Vietnam en armes, munitions et vivres à travers la jungle durant la guerre contre les USA. Et bien cette piste passait en partie sur le territoire laotien. De ce fait, les USA ont énormément bombardé (un peu à l’aveugle) la jungle et les montagnes du Laos. Il y a eu 580 000 bombardements entre 1964 et 1973, soit une moyenne d’un bombardement toutes les 8 minutes, jour et nuit pendant 9 ans !!! De nombreux avions vidaient leur trop plein de bombes pour atterrir à vide. Les conséquences sont assez catastrophiques car ce fut peu efficace et aujourd’hui le pays est truffé de bombes non explosées (encore 80 millions restantes). Depuis, chaque année il y a environ 300 blessés ou tués à cause de cela, on vous laisse faire le calcul de cette guerre qui au final continue de tuer des innocents et des enfants...

C’est pour cela aussi qu’on retrouve de l’artisanat à partir du métal des bombes comme l’enclume des forgerons, le barbecue de l’hôtel ou même des bateaux faits dans des réservoirs d’essence de bombardiers.

En ce troisième jour de notre boucle, nous partons pour la grotte de Kon Lor. C’est LA grotte à voir. Les chiffres sont énormes. Elle est traversée par une rivière sur 7 km et atteint près de 70m de hauteur par endroits. On a peu de photo car en fait on monte dans une pirogue qui nous emmène dans le noir sur la rivière. Les sensations sont difficiles à décrire, on a l’impression d’être dans le ventre d’une baleine, ou de filer vers le centre de la Terre. Par moment on s’attend à voir sortir quelques nains des grottes de la Moria (Seigneur des Anneaux). Les sens sont au max, yeux ouverts, on écoute, on essaie de voir la profondeur de l’eau. Au bout d’un moment on traverse à pieds un passage de stalactites pendant que le chef de pirogue remonte les « mini rapides ». Au bout d’un moment on finit par traverser la montagne pour une pause. Le retour se fera d’un trait pendant plus de 30 min.


Expérience inoubliable. C’est n’est pas la plus belle mais les volumes sont énormes. Curieusement c’est aussi ici que l’on trouve les plus grosses araignées du monde qui font à peu près 30 cm !!

Pendant ces 3 jours, on enchaîne beaucoup de visites. Même si on fait cela en mode relax et sans se précipiter cela fait tellement de belles choses que le soir avant de s'écrouler pour la nuit, il nous faut se refaire notre journée dans notre tête pour avoir le temps d'assimiler tout ce qu'on a vu et découvert! Sachez quand même que pour ces 3 jours il a fallut quand même plusieurs heures de préparation, de recherches sur les blogs, quel itinéraire? Que voir? Combien de jours? Où loger? Où louer le 2 roues? ... Notre quotidien est une succession de recherches et de découvertes!

Mais en ce 3 ème jour, Steph est KO, ça devient inquiétant, pas évident avec ces aventures, le scooter et la chaleur en plus. Depuis 10 jours on s’efforce de manger du riz et de s’hydrater mais ça ne suffit pas. Elle semble avoir de la fièvre. On pensait rentrer en 2 jours en chemin inverse mais on décide de rejoindre la capitale au plus vite. On va alors passer à peu près 4h de scooter dans les pistes de terres, les troupeaux de vaches, les virages, les camions. On traverse même un incendie de forêt au bord de la route, le thermomètre explose pendant quelques instants. On essayera aussi en vain de faire du stop pour mettre les filles dans une voiture en direction de Thakhek.

Bref, le soir on arrive cassés, on prend un douche et on mange ensemble un de nos 2 saucissons que nous baladons depuis 1 mois par 40°.

Ça ne suffit pas à redonner des forces à Steph dont la fièvre augmente. On saute dans un bus de nuit direction Vientiane, la capitale et l’hôpital…


( (le 07/04)Je dévoile un peu le prochain article juste pour vous dire qu’après 1 semaine à l’hôpital Steph va mieux. En plus des diarrhées, elle a contracté la dingue, qui se passe comme une grosse grippe en plus d'une bactérie intestinale pour nous 2. Une expérience à part entière que nous vous raconterons dès que possible).

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Cette étape n’est pas une étape traditionnelle avec nos lieux immanquables, petit tour en scooter ou les curiosités de la semaine. C’est plutôt une étape que l’on aurait voulu éviter.

En effet, nous avions brièvement cité dans le dernier article l’état de santé de Stéphanie, qui devenait de plus en plus inquiétant. Mais aussi nos allers/retours aux toilettes depuis plus d’une dizaine de jour.

On décide donc de s’arrêter à Vientiane, capitale du Laos pour aller à l’hôpital et enfin savoir ce qui se trame dans nos estomacs.


En arrivant, on s’aperçoit que l’image qu’on nous avait donné de la santé au Laos, c’est à dire un pays à la prise en charge hospitalière très sommaire, se confirme.

Après quelques heures à patienter aux urgences, le médecin donne des antibiotiques à Glenn car en effet une bactérie est bien présente dans nos intestins mais nous apprenons aussi que Steph à la Dengue…. !!!

Une hospitalisation est nécessaire pour surveiller de près les poussées de fièvre et les complications possibles.


En intégrant le service infectieux, on commence tout doucement à comprendre pourquoi le médecin des urgences était assez insistant sur le fait que ce n’était pas un service VIP.

En fait, il faut que le malade soit toujours accompagné par un membre de sa famille, qui doit prévenir l’équipe d’infirmiers et de médecins en cas de souci. C'est Glenn qui doit aller acheter mes perfusions et autres à la pharmacie de l'hôpital. A chaque nouveau soin, il a une prescription, il faut aller à un comptoir pour obtenir le prix, puis à un 2e comptoir pour payer puis enfin à un 3e comptoir pour obtenir la seringue, le médicament ou autre. On oubli les plateaux repas de nos chers hôpitaux français. (Glenn fait des kilomètres tous les jours pour essayer de trouver à manger dans les rues). Pas de savon pour se laver les mains 😦 et bien sur des toilettes à la propreté assez inquiétante pour un service infectieux (surtout quand la femme de ménage traverse le service avec ses grosses bottent en caoutchouc après avoir passé le jet dans les wc...). Steph doit aussi cohabiter avec une douzaine de malade avec un état de santé parfois préoccupant et leur style de vie assez éloigné des européens. Du coup avec les membres des familles qui s'occupent des patients on est parfois 30 dans la pièce. Les gens déplient leur tapis le soir, rangent les cuiseurs à riz et se couchent par terre. Avec tous les cas de dengue, il n'y a pas de moustiquaire aux aérations et des moustiques volent sans que ça n'inquiète personne...

1er soir, Glenn souhaite aller dormir à l’hôtel car lui aussi est sur les rotules. Mais les médecins en décident autrement, il devra dormir à même le carrelage. On vous rassure pour la suite, il a pu dormir à l'hôtel.

Durant ces 4 premiers jours d’hospitalisation, on essaie de se faire à la vie hospitalière laotienne, aux voisins de chambre. On essaie aussi de faire comprendre à l’équipe médicale que j'ai aussi un souci de bactérie intestinale qui est bien à différencier avec la dengue. Après que Glenn leur ai expliqué, les symptômes des 2 maladies, ils s’aperçoivent qu’effectivement j’ai la dengue mais aussi une bactérie intestinale. Vous allez me dire, constat médicale difficile à élucider ?! On les excuse.

On apprécie aussi la visite de nos amis espagnols Judith et Dany avec qui nous avions fait un volontariat au nord Vietnam et aussi passé le nouvel an. Ça fait du bien au moral!

Comme vous pouvez vous en douter, lors d'un soin, les autres patients voient ce qui se passe. Pas toujours rassurant!! 

Steph continue à faire quelques poussées de fièvre, elle a aussi de gros mal de tête, difficile de déplacer le regard (à savoir que l'équipe médical refuse d'éteindre la lumière au dessus de son lit (24h/24), sachant que ça accentue son mal de tête). La diarrhée est encore la, donc difficile de reprendre des forces. Elle fera aussi des plaques rouges et démangeaisons sur les mains, bras et jambes, bien caractéristique de la dengue.

Visite matinale d'une dizaine de médecins et étudiants. 

Au bout de 5 jours, changement d’hôpital, l’assurance s’est rendu compte que l’hôpital dans lequel nous étions, ne fait plus parti de leur réseau.

Il faut de nouveau se faire comprendre par l’équipe médicale (moitié laotienne moitié vietnamienne). Le contact est plus compliqué, plus froid mais les équipements sont plus modernes. Sauf le lit, qui est plutôt une planche de bois. L’hôpital est plus isolé du centre, c'est encore plus galère de trouver des repas.

Bienvenue au bloc de détention! 

L’équipe médicale sera étonnée de nous voir tous les 2 dormir sur un bout de canapé.

Après 2 jours avec de nouveaux traitements, les intestins se portent bien mieux et les globules blancs et plaquettes remontent bien et elle n'a plus de fièvre. Il est donc l'heure de sortir !!!!

On pourra dire qu’on aura testé l’hôpital au Laos. Ça n’a pas toujours été facile mais on va garder les bons souvenirs. Encore une fois les gens étaient généreux et nous donnaient des fruits ou des biscuits, nos seules conversations possibles étaient via des sourires. On a aussi pu rencontrer un français passionné de reptiles qui nous a fait découvrir sa vie dans la jungle à attraper serpents, lézards et crocodiles!

On sera restés plus d'une semaine dans la capitale sans rien visiter du tout.

Après 2 jours de repos en plus, on met les voiles et on vous retrouve dans une plus petite ville pour savourer le Nord du Laos.

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Luang prabang est une des villes préférées des touristes au Laos. Elle nous a beaucoup séduite. Son centre se parcourt très facilement à pied. L'architecture est vraiment sympa. Des anciennes maisons coloniales côtoient des maisons de bois traditionnelles. Tout est bien soigné et ça change des villes en général en Asie du Sud-est.

La nuit de transport en bus a été fatigante comme d'habitude. Avec le nouvel an qui approche nous avons du attendre 4h sur le quai avant de partir. On passera notre première journée à se reposer un peu.

On visite aussi le centre UXO, Unexploded Ordonnance, comprendre munitions ou bombes non explosées. On vous en a parlé dans l'étape de la boucle de Thakhek. Ce musée, petit mais bien documenté nous a permis d'en savoir plus sur cette triste particularité du Laos. On a pu comprendre le travail des démineurs, les missions de sensibilisations des villageois et puis voir aussi diverses munitions, bombes, grenades et armes désamorcées par les services de déminage.

C'est aussi pour nous l'occasion de visiter quelques temples richement décorés avec une architecture très particulière qu'on retrouve aussi en Thaïlande.

Le lendemain nous avons loué un scooter pour nous rendre aux cascades de Kuang Si. La balade est vraiment jolie. On passe de bassins en bassins avec une eau turquoise. Cette couleur est due à la présence de calcaire dans l'eau. C'est aussi pour cela que des genres de petites piscines se forment par accumulation. Après quelques photos nous montons à travers la végétation pour atteindre le sommet. Sur le retour on a tellement chaud qu'on se trempe même si l'eau est fraîche. On est surpris par des petits êtres qui nous propose une séance de fish pedicure naturelle car tous les poissons viennent nous dévorer les pieds!!! (et il y a de quoi manger) Ce n'est pas trop du goût de Steph.

Sur le retour on s'arrête dans un sanctuaire qui recueille les ours d'Asie qui sont braconnés et aussi en danger du fait de la déforestation. Ils sont vraiment trop marrants!

On décide de rester quelques jours de plus car c'est le nouvel an laotien. C'est une fête liée au bouddhisme et nous allons donc passer en 2562!! C’est aussi célébré en Thailande et au Cambodge. Pendant 3 jours on va passer notre temps dans les rues.

Le 1er matin on se lève à 4h30 pour aller observer une tradition quotidienne : l'aumône des moines. La ville compte plus de 40 temples. Selon la tradition, tous les matins les moines déambulent dans les rues pour recevoir des offrandes des habitants. C'est assez particulier. Il ne fait pas encore très chaud, les rues sont calmes et on voit défiler des dizaines de moines en silence. Bon, cette tradition devient un spectacle à touristes et même si on a choisi un lieu peu fréquenté, on ne peut que s'indigner du comportement de certains qui ne respectent ni les règles ni la bonne conduite...

Au Laos comme au Cambodge on a vu pas mal de moines. On pensait à la base qu'on était moine toute sa vie. Mais en réalité la plupart des moines sont en fait en train d'effectuer un genre de retraite temporaire. Ça peut aller de quelques mois à plusieurs années. Jusqu’à la colonisation française, c’est dans les temples qu'on apprenait à lire et écrire. Aujourd’hui encore c'est un moyen pour certains jeunes sans ressources d'acquérir une éducation et par exemple d'apprendre l'anglais.

Leur journée commence en général vers 4h30 avec un temps de prière. Puis ils vont faire l'aumône auprès des habitants pour récolter de quoi manger. Ils doivent manger avant que le soleil soit au zénith à midi et jeûner jusqu'au lendemain. Plusieurs temps de prières ponctuent la journée alors que l'après-midi est plutôt consacrée à l’entretient du temple.

On rejoint ensuite Oliv et Alex, nos copains du début du Laos. Nous passons aussi du temps avec Julie, rencontrée dans nos premiers jours au Laos. Ça fait du bien de voir des gens un peu plus longtemps qu'une soirée ou une journée. Ça nous permet d’avoir des conversations qui changent du classique « combien de temps vous voyagez ? quel est votre itinéraire ? Quel est votre boulot ?... »


Vers 8h le même jour, nous sommes en place pour voir une parade d'éléphants. C'est assez fou de voir ces 6 éléphants complètement entourés par la foule en pleine rue. On voit quand même que ceux qui les montent sont assez tendus. C'est quand même de gros animaux dans cette foule.

L'après-midi, commence la partie la plus folle de ce nouvel an. La bataille d'eau ! Pendant 2 ou 3 jours, le pays se transforme en zone de guerre aquatique!!! Les petits marchands vendent tous des pistolets à eau et la plupart des gens se promènent avec sous le bras. Les habitants remplissent en continus des tonneaux d'eau ou des piscines et aspergent tous ceux qui passent. On se prend au jeu et c'est trop marrant. On fini par s'arrêter près d'un petit groupe de laotiens avec la musique à fond et qui nous invitent à rester boire des bières, l’occasion de discuter un peu.

Le lendemain, après un tour du marché on remet ça avec Alex et Oliv en renfort. La bataille gagne en intensité! Partout dans les rues on voit des traînées d'eau sauter en l'air. On est tous plus mouillés que dans une piscine et on est vraiment comme des gosses. Les scooters, les tuktuk, tout le monde se prend des bassines d'eau sur la tête ! Certaines voitures nous tirent dessus et remontent vite les fenêtres ! L'arrière des picks up sont transformés en piscine. Ils sont fous!


L'après-midi, on décide d'aller faire une petite sieste mais on tombe sur un genre de cortège défilé. Les pick up et camions sont plein de gens, les enceintes crachent le son et les jeunes se peignent la figure comme des fous avec de la peinture rouge, verte, noir et même de la farine... On change de plan et on s’incruste dans la benne d'un camion pour parcourir la rive du Mékong en arrosant tout le monde. Les gens sont vraiment marrants !

Un petit résumé en vidéo:

Le soir après un apéro bien mérité, c’est le moment de dire au revoir à Alex et Oliv 😦😦 car nos itinéraires ne devraient pas se recroiser pour le moment mais qui sait…. ?

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Après l’effervescence de Luang Prabang, on va dire qu’on a un peu besoin de calme et de repos. Ce n’est pas comme si les médecins nous avaient dit de bien nous reposer.


On prend donc un mini van direction Nong Khiaw. En 4 heures, nous arrivons à destination, durant le trajet on sera de nouveau rafraichis par quelques gouttes qui passent par les fenêtres. Pi Mai n’a pas l’air d’être fini.

Le lendemain on prend une pirogue pour rejoindre le petit village de Muang Ngoi à 1 heure de bateau. Ce moment sur la pirogue est vraiment plaisant, on profite à scruter tous ce qui nous entoure.


Dès notre arrivée, on sent le côté relax du village et des habitants. Leur rythme de vie est vraiment plus sain que le nôtre, on ne les sens pas stressés, anxieux, ni envahis par le travail. Ils profitent de leurs familles et amis. La petite taille du village et notre venue en plein nouvel an, nous fait apprécier le côté non touristique de Muang Ngoi.

Le village est vraiment très petit, il y a 2 rues principales, quelques restaurants et guesthouses (personne accueillant chez elle). On décide de poser nos sacs dans un bungalow face à la rivière et aux montagnes.


Durant 2 jours, nous allons jongler entre détente, baignade et promenade au milieu de ces montagnes qu’on apprécie tant. L'envie ne manque pas de monter sur quelques-uns des points de vue mais avec la chaleur et la fatigue on passe notre tour!

Comme vous pourrez le constater sur nos photos, les paysages sont très brumeux. Ce phénomène est dû à la culture sur brûlis beaucoup pratiquée en Asie du sud-est. Mais qu’est-ce que c’est le brûlis ?

En fait, les paysans brûlent leurs terres pour défraichir et fertiliser la terre grâce aux cendres produites par le feu. Techniques bien plus rapide que la culture en terrrasse mais aux conséquences environnementales désastreuses. Les forêts primaires disparaissent à petit souffle, la faune et la flore sont en total déséquilibres voire extinctions. Et les sols s’appauvrissent fortement donnant une terre bien moins fertile. A cela s’ajoute une pollution atmosphérique catastrophique.

La chaleur est aussi responsable de cette brume ainsi que la pollution. Nous n’avons pas vu le soleil à travers la brume depuis bien 3 semaines. C’est assez perturbant.

Zone de brûlis sur les photos de gauche. 


On confirme aussi que Pi Mai n’est pas fini. Les restaurants et guesthouses sont fermés. Chacun passe la journée avec sa famille, à chanter, manger et boire. Pas mal comme jour de l’an ?! Certains organisent des virées aux rivières autour de petits barbecues et bières !


Ces 2 jours de détente, nous font du bien car nous sommes à 6 mois de voyage et comme on vous l’a déjà expliqué et comme vous devez vous en douter, nos journées ne sont pas de tout repos.

Nous sommes sans cesse en train de regarder des infos sur les lieux, le pays, les prochains pays, l’histoire, la culture, chercher des réponses à nos questions… La fatigue est bien plus plaisante que celle que nous vivions en France mais il est nécessaire que de temps en temps, on prenne du temps pour NOUS, pour SOI.

Ça nous permet aussi de prendre du recul sur tous les événements que nous vivons. On voit tellement de choses, on rencontre tellement de gens, on change tellement de lieux qu'on a parfois pas le temps de tout assimiler!


Si vous aussi vous vous interrogez sur le voyage, les envies qui poussent à découvrir ce beau monde, prenez le temps de regarder cette vidéo.

C’est un reportage de 1h sur plusieurs types de voyageurs expliquant l’organisation nécessaire et leurs premiers moments à la découverte de notre globe:


On ne change pas nos petites habitudes, voila nos quelques curiosités :


On se donne rendez-vous pour notre dernière ville étape avant le passage au Vietnam pour quelques jours vers l'avion de notre prochaine destination ?!!!

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Dernière nuit à Muang Khua. Quand on s’apprête à quitter un pays, on a toujours un peu cette nostalgie. Dernière nuit au Laos, dernier repas au Laos, dernier réveil au Laos, dernier bus au Laos… On remercie le pays à voix haute et on essaie de se remémorer en quelques instants tout ce que l’on a vécu durant ce mois, les rencontres, les paysages, les découvertes, les galères… On se demande aussi si la vie nous amènera de nouveau à l’intérieur de ces frontières, comment ce sera à ce moment-là, ...

Quand on quitte un pays, c’est aussi pour se lancer à la conquête d’un nouveau pays. Ça veut aussi dire qu’on est un peu soucieux de savoir comment on va pouvoir passer la frontière, est-ce qu’on est ok pour le visa ? Est-ce qu’on va devoir faire face à de la corruption ? Est-ce que ça va bien se passer ? Est-ce qu’on a bien géré le budget pour sortir avec le minimum d’argent du pays ? Comment et quand doit-on changer cet argent au meilleur taux ? On se prépare à perdre tous nos repères encore plus que d’habitude.

Pour cette fois c’est un peu plus facile car nous retournons au Vietnam, un pays où nous sommes déjà restés 2 mois. On va demander une exemption de visa gratuite de 2 semaines et c’est donc la fleur au fusil que nous traversons la frontière sans problème. On se dirige vers Hanoï, la capitale pour prendre notre vol vers les Philippines qui coûtait bien moins cher depuis là (50€ par billet).


La première ville après la frontière est Dien Bien Phu.

Dien Bien Phu ? Ça vous dit quelque chose non ? En France on a tous déjà entendu ce nom mais pourquoi ?

Cela remonte à la guerre d’Indochine. On vous l’avait expliqué dans notre carnet sur le Vietnam.

Pour rappel :

après la seconde guerre mondiale, la France souhaite récupérer le contrôle de sa colonie d’Indochine (Laos Cambodge Vietnam) puisque le Japon qui en avait pris le contrôle a capitulé. Sauf que les Vietnamiens ne sont pas vraiment de cet avis et de 1946 à 1954, une guerre va opposer la France aux Viet Minh communistes. On parle très très peu de cette guerre car elle était très impopulaire et aussi parce que nous n’avions pas vraiment la bonne place dans l’histoire…

Bref, durant cette guerre, la tactique militaire française s’obstine à vouloir affronter l’ennemi en ordre rangé. On dispose de chars d’assaut, de bateaux, d’avions (notamment du napalm) sauf que les Viet Minh qui n’ont absolument rien de tout cela optent pour une tactique de guérilla. C’est-à-dire qu’ils vivent dans la jungle, sont très mobiles et attaquent avant de disparaître. Les forces françaises ont donc énormément de mal à stabiliser le conflit.

Leur idée c’est donc de forcer les Viet Minh à venir les affronter en masse dans un lieu stratégique. La tactique du hérisson, consiste à établir une base retranchée autour d’une piste d’atterrissage. On crée des tranchées, des bunkers, des barbelées le tout appuyé par de l’artillerie lourde et ravitaillé par avions en énorme quantités. A l’époque l’idée c’est de « casser du Viet ». Après un essai concluant, on choisit Dien Bien Phu, un plateau au milieu de nulle part entouré de montagnes. L’idée est aussi de bloquer la route vers le Laos pour empêcher les Viet d’avancer au Laos.

Les généraux et spécialistes sont tous formels : c’est l’endroit parfait. Notre artillerie pourra écraser toute attaque Viet et de toute façon, à travers la jungle ils ne pourront avoir qu’au maximum des canons de 75mm. Mais une fois de plus on a sous-sous-estimé l’ennemi. Telles de petites fourmis, les Viet ont réussi à construire une route à travers la jungle, ils ont démonté des canons entiers qu’ils ont réussi à hisser dans les montagnes.

Au 13 mars 1954, les montagnes qui entourent l’aérodrome retranché français sont truffées d’artillerie. Vers 17h, l’artillerie VM (Viet Minh) déverse des milliers d’obus sur le premier point d’appui français. N’ayant pas jugé nécessaire de faire envoyer du béton pour les fortifications, c’est l’hécatombe. Les français comprennent que l’artillerie lourde est bien là. Jusqu’au 7 mai, les VM vont multiplier les attaques par vagues d’assaut. La première vague de soldats faisaient sauter les mines, la seconde se jetait sur les barbelés, la troisième dans les tranchées… jusqu’à déborder les français. L'aviation est trop exposée et le mauvais temps n'aide pas.

La piste d’aviations si vitale est rapidement hors de contrôle, les vivres et munitions sont donc parachutées mais les blessés sont cloués au sol. Les français combattent héroïquement. En effet au 13 mars c’est 65 000 VM (dont 15 000 hommes en logistiques qui font face aux 10 800 soldats français. On dit souvent que les français ont été abandonnés... Cette bataille se passe durant les accords de Genève destinés à négocier avec les Viet Minh. Les américains proposent même aux français d’utiliser la bombe atomique !

Lorsque les français se rendent, le 7 mai, 80 000 VM font face aux 14 000 français. On estime à 8000 morts et 15 000 blessés VM et 2300 morts français et 5000 blessés. Sauf que 11 700 français sont fait prisonniers. C’est le début d’une 2e tragédie puisqu’ils sont forcés de marcher dans la jungle vers le nord. Les blessés sont laissés à l’abandon ou tués (leurs corps sont probablement toujours là-bas). Ils sont ensuite placés dans des camps de prisonniers où près de 8000 vont succomber des maladies, de la faim et des mauvais traitements. Le taux de mortalité y serait parfois plus élevé que dans les camps allemands de la seconde guerre.

En résumé, cette bataille est méconnue car notre rôle à ce moment des faits est très critiquable aujourd’hui. On parle rarement des défaites et encore moins quand elles sont si violentes. D’ailleurs on trouve des dizaines d’heures d’émissions sur la seconde guerre mondiale et quasiment rien sur celle d’Indochine !

Ce que nous retenons aujourd’hui c’est que dans les 2 camps les souffrances ont été inimaginables. Cela s’est fait juste avant la fin de la guerre malheureusement. Les soldats français ont été particulièrement combatifs car complètement inférieurs en nombres. Imaginez-vous, 1 an après la fin de la seconde guerre mondiale, partir et mourir dans la jungle pour une guerre quasi perdue... N’oublions pas que près d’1/3 des soldats français en Indochine étaient africains.

Plus d’infos si vous le souhaitez ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Di%C3%AAn_Bi%C3%AAn_Phu

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Nous avons donc profité de cette après-midi à Dien Bien Phu pour visiter quelques lieux en rapports avec ces événements.

D’abord le musée, dont on a été un peu déçus car comme d’habitude on trouve que les musées expliquent peu de choses et montrent juste des objets. Vous en aurez plus appris avec le paragraphe précédent que durant tout le musée car aucune explication sur la guerre ou la bataille ne sont vraiment donnés. On voit quand même du matériel et c’est mieux que rien.

C’est un tournant dans l’histoire vietnamienne d’autant que c’est l’anniversaire des 65 ans dans quelques semaines. De nombreux bus de soldats viennent visiter les lieux et beaucoup veulent se prendre en photo avec Glenn. C’est beau la paix quand même !!

On fera un passage au cimetière Vietnamien. A savoir qu’il n’y a apparemment pas de cimetière français et que le seul monument à la mémoire des français a été financé par un vétéran français.

On termine cette après-midi en visitant une des collines (A1, Eliane) qui abritait un des points d’appuis français. Les tranchées ont étés reconstitués, le bunker aussi mais ça reste assez prenant de se dire qu’ici, il y a pile 65 ans, c’était l’enfer sur terre…

Après cet épisode historique, il faut qu’on vous l’avoue, on est vraiment contents de retourner au Vietnam. On confirme ce que l’on pensait : les vietnamiens sont vraiment accueillants et sympas. A peine arrivés dans la ville on nous serre déjà la main, les gens essaient de nous parler, on rigole, on s’amuse… C’est à part et ça nous redonne le sourire !

Avant de partir c'est aussi la première (et dernière) fois que l'on trouve en pleine rue un barbecue de chien! On n'a pas vraiment le temps de s'arrêter pour goûter (déception de Glenn) mais c'est 10€/kg ce qui est très cher pour le pays... Ames sensibles s'abstenir de la photo qui suit...

Après un petit repas, c’est l’heure de prendre un bus de nuit vers la capitale. C’est parti pour 10h !

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Après une nuit dans le bus nous arrivons à Hanoï. On passe à l'hôpital faire une prise de sang pour vérifier que tout est en ordre suite à la dengue de Steph. Ensuite nous retournons chez un vietnamien qui nous avait hébergé en décembre. Sauf qu'il a changé d'adresse et qu'on n'a pas fait attention! C'est donc vers midi qu'on arrive à son nouvel appartement. Ces 3 jours vont être un peu chaotiques. Il fait chaud et vraiment humide, la rue du logement est très bruyante, les autres coloc touristes ne sont pas très agréables et Hanoï grouille toujours autant de scooters! Nous avons quelques trucs à trouver en ville et d'autres choses à préparer pour la suite du voyage. Glenn va aussi un soir à l'université pour faire pratiquer les discussions en anglais avec les étudiants.

Pour finir, on rejoint l'aéroport le soir. C'est assez marrant car c'est la première fois qu'on voit un aéroport complètement plein. On pense que toute la famille accompagne la personne qui part. C'est un peu le parc d'attraction les enfants font des courses de chariot tandis que les parents sont collés aux vitres pour regarder les avions sur le tarmac...

Bientôt le décollage et un nouveau chapitre...

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Conclure sur notre mois au Laos est un exercice encore plus difficile que pour les pays précédents car tout ne s’est pas déroulé comme on l’imaginait.

En arrivant, nous étions vraiment contents car nous avions réussi à préparer un peu notre itinéraire, nous avions une idée de ce que nous allions faire et on en avait l’eau à la bouche. On a donc passé nos 10 premiers jours en alternant un peu de farniente sur le Mékong et puis surtout 2 boucles en 2 roues vraiment sympas. On renouait un peu avec les campagnes, la nature plus verdoyante, les animaux… En parallèle on avait quand même des petits soucis au ventre pendant ces 10 jours et du coup au niveau des repas c’était pas la folie car on évitait les jus, les bières et on se gavait de riz… Et puis ce n’est pas toujours facile d’apprécier toutes les visites dans ces conditions mais on passe les détails.

Et puis on a fini par aller à l’hôpital où on a appris que Steph avait la dengue. Avec un peu de recul, c’était vraiment une expérience hors du commun. Pas forcément très agréable mais ça fait partie du voyage. On est contents que ça n’était pas si grave comme par exemple un diagnostic de paludisme.

A partir de là, ça a bien modifié la suite de notre voyage. 1 semaines d’hôpital et 2 jours de repos signifient qu’on a consacré 10 jours sur 30 à nos soucis de santé. Et puis même une fois sortis d’affaire, jusqu’à la sortie du pays on traînera un peu les pieds. Plus de fatigue, moins d’entrain, besoin de faire des siestes, chaleur plus difficile à supporter… On se demande aussi s’il n’y a pas aussi une fatigue accumulée après ces 6 premiers mois de voyages.

Ce n’était pas facile non plus d’accepter de voyager à ce rythme, de ne pas aller visiter telle ou telle chose, de ne pas se lever tôt pour aller voir des points de vue mais nous n’avions pas le choix.

En revanche on a pu compenser cela grâce aux personnes autour de nous. Nous avons fait de belles rencontres, on pense évidemment à Alex et Oliv mais aussi Julie avec qui on a partagé plusieurs étapes et avec qui on a pu vraiment faire connaissance. On a aussi réussi à revoir Judith et Dani, nos copains espagnols du nord du Vietnam et leur présence à l’hôpital nous a fait du bien au moral à tous les deux.

Fin des 10 premiers jours au Laos et 24h plus tard, hospitalisation de Steph. 

Quoi qu’il en soit on tient à dire que les commentaires qui vont suivre sont forcément biaisés car sur une grosse partie de notre itinéraire nous n’étions plus vraiment dans notre assiette en mode voyage mais on vous livre quand même notre ressenti sur ce mois passé au Laos


Généralités sur le pays :

Lors de diverses discussions ou recherches sur le pays, on nous évoquait souvent un pays pauvre, sans trop de moyens avec des prix encore plus bas, des transports chaotiques, sur des routes défoncées. Sur l’ensemble, nous ne sommes pas vraiment d’accord avec ces avis. Contrairement au Cambodge, les habitants se logent tous dans des maisons en pierre et non pas dans des petites maisons en bois. Les écarts de richesse entre les différentes classes sociales ne sont pas aussi marqués par rapport aux pays précédents. On ne peut pas noter une grande différence entre les grandes villes et moyennes villes. Les différentes architectures se ressemblent d’une ville à l’autre, on a la sensation que le nombre d’habitants reste relativement le même un peu partout. Pour vous dire, la capitale nous semble ne pas être une capitale de part sa taille, ses bâtiments et le nombre de personnes qui y vivent.

Même au niveau transport, on ne sent pas de nettes différences avec le Cambodge et le Vietnam. Les connexions entre chaque ville se font plutôt bien avec un budget raisonnable. Par contre un changement assez important à souligner, nous n’avons pas fait de stop. Peu de voiture, peu de circulation et une population qui n’a guère l’habitude.

Comme d’habitude, on loue un scooter pour une journée ou plusieurs jours et on en profite pour se balader dans les alentours. C’est très agréable parce que ça nous permet d’être libres, de s’arrêter ou on le souhaite et de s’égarer un peu plus.

Cependant on est d’accord sur une chose avec les ont dits, le Laos a encore du chemin à faire concernant le monde médical. Diagnostic, hygiène, prise en charge médicale, gestion du patient… sont des aspects bien loin des standards européens. Mais on en reparlera plus tard.


L’histoire du pays :

L’histoire du Laos est très peu mise en avant. Il y a très peu de musées ou de lieux permettant d’en apprendre un peu plus sur le pays dans lequel nous voyageons.

Faisant partie de l’Indochine, le Laos a vécu des périodes de colonisation (Chine, France) et des périodes de guerres marquantes (France, Amérique). Dans beaucoup de lieux ont peu encore constater des traces de colonisations (écritures françaises, le pain dans la base de l’alimentation, temple chinois,…)

Un point très important sur l’après-guerre ressort quand même car il meurtri encore le pays. 1 laotien meurt ou/est blessé tous les 2 jours suite aux mines et bombes encore présentes dans de nombreuses zones ayant été bombardées.

Ce problème deviendra en partie un problème pour nous aussi, car il nous sera difficile, voire très difficile de sortir des sentiers battus. Pour faire de la randonnée ou du trek, nous devons être accompagnés afin de ne pas prendre le risque d’être sur des zones à risques. Lors de visites, il est aussi ultra conseillé de ne pas sortir des chemins d’accès. Il y a très peu de balisages voire aucun en fonction des endroits pouvant nous aider à faire des randonnées seuls. Du coup, ce n’est pas encore au Laos que nous profiterons de la nature comme on l’aime. C’est vraiment dommage car les paysages sont bien plus attirants qu’au Cambodge. On retrouve un peu nos montagnes du nord du Vietnam avec sa forêt abondante et ses petits villages qu’on aime tant. On en profite de loin avec nos yeux !


La famille :

Notre passage au Laos, nous fait retrouver la mixité des générations qu’on avait perdu au Cambodge (résultat de l’après-guerre avec les khmers rouges). Grands-parents, parents, enfants et petits-enfants, tout le monde se côtoient et vivent parfois sous le même toit.

Comme un peu partout en Asie du sud-est l’enfant est le roi de la famille. Il fait ce qu’il veut, quand il veut. Mais on remarque aussi qu’ils sont tout de même livrés à eux même. A 22h, il est commun de voir des enfants encore dans la rue, à s’occuper comme ils peuvent. On est loin du rythme européen.

A l’âge où nous sommes adolescents et insouciants, eux doivent prendre de grandes décisions. Ils ont le devoir de réussir dans la vie et de se donner à 100% pour avoir une vie meilleure. Il est donc courant que les enfants-adolescents soient séparés du cocon familial pour faire leur cursus scolaire dans d’autres villes ou intégrer un temple bouddhiste pour avoir une meilleure éducation et l’accès à l’éducation. Ils peuvent être aussi envoyés à l’étranger pour étudier dans de meilleurs conditions toujours dans l’optique de pouvoir obtenir un métier plus qualifié.

Le tourisme national :

Le Laos comme l’Asie du sud-est accueil de plus en plus de tourisme. C’est une des principales ressources du pays après l’agriculture et la production d’énergie.

Cependant les activités proposées nous semblent parfois hors de prix comparées à la qualité des services.

Un trek peut vite nous coûter au moins 50 dollars la journée. A ce prix-là, on n’est même pas sûr d’avoir un bon guide, prenant le temps de bien nous expliquer l’environnement dans lequel on progresse et en plus on dort dans un hamac après un repas au coin du feu (très sympa mais le coût de la prestation est bien des frais engendrés).

L’accès à la natureest payant aussi. On paye la moindre entrée de grotte, d’un petit parc ou d’une chute d’eau en se demandant même si l’argent est bien utilisé pour entretenir les lieux d’accueils. Ce n’est en général pas grand-chose, souvent 1€ ou 2€ mais le principe nous est toujours difficile à accepter du fait de notre habitude Française.

Nous étions aussi en demande de rencontrer des éléphants, non pas pour les monter ou les bichonner mais pour mieux comprendre pourquoi le tourisme de l’éléphant en est arrivé la (même si on a notre avis sur la chose). On voulait en savoir un peu plus sur le fonctionnement de ces gros nounours, les projets misent en place pour s’assurer que l’espèce ne soient pas braconnés ou torturés. Mais ça s’était avant de découvrir le prix exorbitant de certains centres de conservation. On ne parle pas d’une cinquantaine d’euros mais plutôt quelques centaines d’euros.

On est aussi lucides sur le fait qu’un grand nombre de centres de conservation des éléphants se disent bienveillant mais en y regardant de plus près, nous constatons que nous n’avons pas la même définition de la bienveillance. Du coup, nous n’avions que peu de contacts avec de bons centre et ceux-ci nous demandaient un détour assez compliqué pour y aller. Devant la difficulté à s’y retrouver et les hésitations, on a décidé de faire l’impasse malgré nous sur une expérience avec des éléphants.

Par contre, on est de nouveau content de retrouver nos scooters à 6 euros la journée et d’en profiter comme on aime.

Notre ressenti d’un côté plus personnel :

Communication :

Au niveau des échanges et rapports avec les laotiens, ça n’a pas toujours été facile et il a fallu accepter leur fonctionnement.

Comme au Cambodge nous n’avons pas pu utiliser le couchsurfing (séjour chez l’habitant gratuit) car il n’y avait pas beaucoup de membres. Du coup cela réduit déjà les rapports avec la population.

On retiendra quand même la façon amusée et chantante des laotiens pour nous dire bonjour (Sabaideeeeeeee) et merci beaucoup (coptchay lay lay). Toutefois, après ce bonjour, les échanges n’étaient pas toujours facile. Les gens ont une attitude bienveillante mais on comprend bien qu’ils gardent leurs distances. On s’est dit qu’ils ont peut-être peur de discuter avec les étrangers car ils ne savent pas forcément parler anglais. On a aussi la grosse impression que pour certains ils n’avaient pas l’envie de discuter tout simplement. Ils ont aussi beaucoup de pudeur entre eux, ce qui créé une barrière, pas toujours facile à effacer. Mais une fois le contact établi, on peut vous assurer qu’on a passé quelques bons moments.

On va donc dire que les laotiens étaient avec nous assez timides et introverties.


Alimentation :

Au niveau de nos assiettes, c’était plutôt agréable. On a gagné en diversité même si la base reste toujours du riz. On a quand même pu avoir quelques plats de viandes en sauces vraiment bons et toujours les classiques riz ou nouilles frits. On a aussi découvert le riz gluant/collant que nous n’avions pas vraiment gouté jusque-là. Même si les repas étaient un peu plus chers on s’est fait quand même plaisir à manger. On a aussi bien profité des jus des fruits et shakes que l’on trouvait un peu partout pour environ 1€ et autant dire que la mangue ou la passion ici n’ont rien à voir avec ce que l’on a en France !

Si vous voulez en savoir un peu plus sur le sujet, comme d’habitude on vous invite à faire un tour dans notre assiette sur notre carnet dédié ici : Un tour dans notre assiette


Budget :

La gestion du budget n’est pas forcément très intéressante pour vous mais pour nous elle fait partie de notre quotidien à chaque instant. Comme pour les autres pays, on avait établi un budget assez large et on est largement en dessous de ce que nous avions prévu et sans pour autant se priver. Ce n’est pas Noël tous les jours mais en restant raisonnables ça se passe très bien. Au quotidien on fait quand même la chasse au moindre centime. Pour rester dans les clous, il faut réfléchir par rapport au niveau de vie du pays et non pas comparer avec la France. Il peut nous arriver de marcher plusieurs kilomètres avec nos 40 kg de sacs pour ne pas payer 4€ de taxi. Ça parait fou mais quand on sait que notre budget journalier est de 13€ et bien le taxi parait tout de suite super cher ! Le pays reste peu cher, on mange un repas pour 2€ environ. La chambre d’hôtel coûte en moyenne 6€ sur notre mois de voyage. On prend souvent le plus simple et le moins cher mais en Asie pour cette gamme de prix on a quand même quelque chose de correct. D’ailleurs même avec l’hôpital on aura quand même fait 15 hôtels différents en 30 jours ! Pas le temps de déballer les sacs !

Pour plus d’infos, un petit résumé en infographie (les prix sont par personne sauf pour les hôtels) :


Une page se tourne...

Enfin, à la porte d'embarquement pour les Philippines, on regarde devant nous et derrière nous. On s'apprête à quitter le contient pour les îles. On laisse derrière nous 4 mois de voyage à travers l'ex-Indochine française. On a été vraiment contents de découvrir ces pays voisins et leurs différences. D'un autre côté, il est temps de changer d’environnement pour découvrir un pays avec plus de différences. 4 mois ainsi que nos 2 mois en Chine, au final c'était le bon choix!