Après avoir été sous le charme des cratères du Kelimuntu, nous devons reprendre la route. Nous allons faire exactement la même route qu’à l’aller parce que nous devons rendre le scooter à Labuan Bajo. On s’arrêtera de nouveau à Bajawa et Ruteng.
Du coup nous connaissons déjà la route qui nous attend, on sait les conditions de route et le temps de trajet, c’est moins stressant et plus tranquille.
On redescend tranquillement dans la vallée en profitant des beaux paysages de rizières et montagnes. On ne se lasse pas. Toujours à regarder à droite et à gauche pour ne pas louper une miette du spectacle.
Arrivés dans la vallée, arrêt à la station-service pour le plein, (l’essence est bien moins chère qu’en bord de route). Essence à ras bord, on continu notre route. Plus loin, nous sommes ralentis par un chantier. Il faut attendre que l’engin retire la terre de la route pour qu’on puisse avancer. En attendant, on s’amuse à discuter avec un groupe d’étudiants. Au début timide, ils finissent par sortir de leur bus et à nous poser quelques questions. Les filles se cachent le visage par timidité mais on arrive à leur tirer 2, 3 mots.
Voici aussi 2 photos vous montrant un peu les conditions des routes. On passe vite d'une route parfaite à une route avec d'énormes trous ou une route en plein chantier.
Il est temps de reprendre la route. Nous longeons la côte depuis que nous sommes redescendus de Moni. On regarde avec étonnement ces plages de sable noir. Nous ne sommes vraiment pas habitués. Bizarrement, on a moins envie de mettre sa serviette sur la plage et se baigner. On va dire que notre cerveau a été conditionné depuis le plus jeune âge par : plage de sable blanc, eau turquoise = baignade et farniente.
D’ailleurs le long de ces plages, on y trouve beaucoup de galets bleus exportés dans toute l’Indonésie.
Après quelques dizaines de kilomètres, on s’arrête manger et reposer nos fesses. Et oui, notre selle est vraiment fine, du coup nos fesses et nos coccyx nous font souffrir.
On s’arrête dans une gargote. On pourrait croire qu’il y a eu un cambriolage la nuit dernière. Tout est en désordre et au milieu de tout ça un petit garçon le cul nu en train de piquer une crise pour manger des biscuits. En prime, la vue sur la mer !
On repart pour la dernière ligne droite avant d’arriver à Bajawa. On s’y arrête de nouveau 2 jours pour un prochain défi et une journée de repos.
Pour notre premier jour, mais plutôt troisième jour à Bajawa (on s'y était arrêté à l'aller), on décide de monter sur le volcan Inerie. Depuis que nous sommes arrivés à Bajawa, il nous attire. Sa grandeur et sa taille sont imposantes, on tente donc notre chance. TENTER est le bon mot, parce que nous nous engageons sur une montée de 2H30/3H avec un dénivelé de plus de 1000 m. Puis une descente de nouveau à pic. Steph doute un peu de ses capacités physiques et se demande si son genou va tenir le coup.
Normalement le départ se fait en pleine nuit pour assister au lever de soleil. Mais nous sommes fatigués par ces histoires de lever de soleil. Du coup on commence à 6h45. Le début est assez simple, mais après 30 minutes, les choses se corsent. Le dénivelé prend de l’importance. On encaisse les premiers temps. Mais au bout 1H30, Steph, se pose des questions. Est-ce qu’elle va réussir à monter jusqu’en haut ? Va-t-elle avoir assez de force pour redescendre ?
En plus de l’effort physique. Il faut aussi vous imaginer, que nous marchons, voir escaladons des marches. Le sol est recouvert de petites roches glissantes et il n'y a pas de sentier tracé. Et peu de prises pour s’accrocher ou se rattraper.
Elle décide de continuer, Glenn l’encourage. La question se posera plusieurs fois. Mais arrivé à un stade, elle ne peut plus vraiment rejoindre le chemin de descente, elle n’a donc pas vraiment le choix d’aller jusqu’en haut. On profite de regarder la vue le temps de reprendre notre souffle.
Après 3h de montée, nous arrivons en haut, malheureusement, depuis 30 minutes le temps c’est couvert et nous n'avons plus aucune visibilité sur les environs. Un panorama de 360 degrés nous attendait en haut, triste…
On voit tout de même l’énorme cratère du volcan, qui nous donnerait presque le vertige.
On décide de monter notre campement pour patienter face aux épais nuages. On attendra plus 1H30, mais sans aucune réelle amélioration de la météo. On ne vous le cache pas, nous sommes déçus de ne pas pouvoir profiter de ce beau panorama...
Bon maintenant, c’est l’heure de redescendre, Steph essaie de partir plus détendue. Mais au bout de quelques minutes, c’est de nouveau compliqué pour nous 2. La pente est raide, la roche nous fait glisser et les pierres peuvent vite nous blesser. Nous avons vraiment peur de faire une mauvaise chute, de ne pas pouvoir se réceptionner et continuer notre chemin comme un pantin. Après 2, 3 frayeurs, on arrive à rejoindre le pierrier. C’est en fait, une trainée de pierres volcaniques rouges sur laquelle on peut descendre comme sur une piste de ski.
Sur cette partie, on subit moins la descente, c’est plus facile. Il suffit juste de bien enfoncer les talons dans la pierre et se laisser glisser. Bon ça ne nous empêche pas de faire quelques chutes et de trouer nos pantalons.
Le pierrier se termine, il faut retourner sur le chemin principal. Encore une demi-heure de peur et de souffrance avant de retrouver le sentier plat. Steph est vraiment à bout de force et de courage, quelques larmes s’échappent… C’est le mélange entre la peur, la fatigue… Nous voici de nouveau sur le plat. Et plus loin, quelques enfants nous accueillent en bas. Cela nous fait oublier cette dure ascension. Ils nous observent avec insistance et curiosité. Ils ne nous lâcheront pas du regard jusqu’à notre départ.
Après cette dur épreuve nous sommes complètement plein de poussière et bien sales. Comment se laver en évitant la douche froide de notre homestay?
Rendez-vous au bain chaud. On restera une bonne heure dans les sources chaudes ! C’est ainsi que cette dure journée se termine.
Après notre journée de repos, paperasses et coucher de soleil...
...Nous reprenons la route en direction de Ruteng. 135 Kilomètres nous attendent, on échange à peu près toutes les heures de conducteur et reposons nos fesses le temps de quelques minutes.
Sur le chemin, encore plein de "Hello" d’enfants et d'adultes avec toujours les mêmes réactions d’émerveillements lors de nos réponses. On décide de s’arrêter se reposer quelques minutes près d’un groupe d’enfants nous ayant fait de grands coucous. Les premiers contacts sont très timides. Les enfants se cachent par peur mais une jeune fille, prend son courage à 2 mains et nous rejoint petits pas par petits pas.
Après plusieurs minutes, elle est plus à l’aise et on essaie de rejoindre le groupe ensemble. Quelques parties de cache-cache plus tard, nous sommes tous ensemble sur ce bord de route à parler divers mots d’indonésiens et anglais et à s’amuser de les prendre en photo, ils y prendraient goût.
Cette dose de bonne humeur, nous fait regagner Ruteng avec le sourire jusqu’aux oreilles.
Après la recherche d’hôtel, on pose nos affaires dans une vieille bâtisse en bois avec un nombre incalculable de chambres.
Le soir nous allons manger en bord de route, dans une gargote sur roulettes, toujours plus conviviale et riche de rencontre. On y fait la connaissance de jeunes étudiants en école de tourisme. On remarquera plus tard, qu’énormément d’étudiants trainent dans les rues pour parler avec des étrangers et travailler leur anglais.
Ils nous invitent à passer l’après-midi ensemble le lendemain.
Jour 11 de notre virée en scooter, avant de retrouver les étudiants, nous faisons un tour dans les rizières de Ruteng. Encore une fois, nous sommes ébahis devant tout le travail fournis par les fermiers de la ville. On vous le rappel, tout est fait à la main, chaque épi de riz a été cultivé en semi, sélectionné à la main pour ensuite être planté de nouveau un par un dans les grands bancs de rizières. On espère que les fermiers arrivent à s’en sortir mais nous sommes douteux.
Les rizières ne sont pas toujours vertes, entre 2 récoltes, voici le paysage asséché mais on reviens très vite au vert :
Voici un petit album de tous ce qu’on trouve en bord de route et qui est à vendre :
Il est temps de retrouver les 2 étudiants rencontrés hier soir. Nous devons repasser à l’hôtel avant mais du coup, nous resterons à l’hôtel. Nous avons eu un petit accident de scooter, rien de grave, juste quelques égratignures et coups. Plus de peur que de mal. Les 2 premiers jours serons douloureux mais notre corps se chargera de bien nous soigner.
Aujourd’hui nous sommes à notre douzième jour de scooter. Et c’est notre dernière étape. Ce soir nous arriverons à Labuan Bajo. Il nous reste 125 kilomètres en scooter. On vous avoue qu’on aurait préférés finir en voiture, pas vraiment l’envie de remonter sur notre bolide. Mais on dit toujours qu’il ne faut pas laisser la peur vous gagner.
A peine sur la route, nous nous engouffrons dans un petit village pour essayer de contempler des rizières. On ne verra aucune rizière mais on fera la belle rencontre d’une famille. Ils nous arrachent de notre scooter pour parler et faire plein de photos ensemble. Un seul garçon parle un peu anglais, du coup il traduit pour tout le monde et nous essayons avec les quelques mots que l’on connait de communiquer en Indonésien.
Lorsque nous sommes arrivés, les plus âgés travaillaient sur une tombe. Ils étaient en train de poser du carrelage. Oui, ici on pose du carrelage sur les tombes ! On apprend que le grand père est décédé il y a peu. La famille nous demande de faire une photo tous ensemble autour de la tombe. Vous allez vous dire que c’est glauque. Mais pas du tout, tout le monde est heureux, souriants.
La famille nous invite à boire un café. Pour rappel aucun de nous 2 boit du café, on déteste ça... Mais on ne peut pas refuser de vivre ce beau moment avec eux.
On rentre dans leur maison en parpaings, c’est une belle maison pour ce petit village. Dans la pièce il y a seulement une petite table et 4 chaises.
Le papa insiste pour qu’on s’assoie. Mais tout le monde est debout autour de nous. Un peu gênant cette position mais pour eux c’est normal. On passera de longues minutes à faire des photos et échanger avec la famille.
Nous sommes impressionnés par leur accueil, en France cette situation est impensable ! Accueillir 2 étrangers qui se baladent au bord de chez vous en regardant avec curiosité… Nous devons vraiment revoir notre sens de l’accueil et s’ouvrir d'avantage au monde extérieur. A méditer !!!
Nous en profitons pour montrer quelques photos de vous. Parfois des Waoouh, Ooooh, Aaaah sortent de leur bouche, on ne sera jamais vraiment pourquoi. Cependant ils sont sous le charme de Enora, Zola et Louis!
Ils ont aussi du mal à comprendre que les parents de Stéphanie sont divorcés et ont chacun refait leur vie. Mais Steph leur explique que chacun est plus heureux ainsi.
Il nous invite à manger, mais nous déclinons leur invitation avec grand regret. Nous avons encore beaucoup de kilomètres à faire, la chute de hier nous fait avancer plus doucement, il faut donc que l’on soit prévoyant et ne pas arriver en pleine nuit.
On leur dit mille fois merci et leur faisons des grands coucous d’au revoir.
Voici nos curiosités de bords de route :
Arrivés à bon port, on en profite pour se reposer, avancer sur le blog et préparer nos sacs pour demain. Nous rentrons en avion.
On aurait bien fait le trajet retour comme à l’aller, mais les jours restants sont précieux. Nous devons optimiser notre temps au maximum.
On quitte Flores avec des étoiles plein les yeux. Ces 2 semaines en scooter ont été grandioses pour nous. Nous étions libres,
Libres de se déplacer,
Libres de changer nos plans à la dernière minute,
Libres de rencontrer des gens devant leurs portes,
Libres de vouloir s’arrêter ou l’on veut
Libres de profiter du temps à notre convenance.
Une très belle expérience autour de cette population locale si accueillante.