Carnet de voyage

MONTENEGRO

Par
12 étapes
24 commentaires
Par Gilmo
Suite logique du voyage de la Bresse à la Grèce, après l'Italie et la Croatie, nous allons attaquer le Montenegro, mais surtout la côte. AU RETOUR nous devons faire maintenant la partie montagne
Mars 2023
11 jours
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Attention !!! Désormais ne nous appelez plus sur nos portables sauf sur WhatsApp, sur le numéro de Gilbert , le 07, il pourrait vous en coûter cher... Les messages uniquement sur


19mars

Nous terminons la côte sud de Croatie sur une quarantaine de kilomètres avec toujours des paysages saisissants

Bonjour
Bonjour
ZOOM sur la 1ère île
ZOOM sur la 1ère île
monument à la mémoire des soldats tombés pendant la guerre de 1991
monument à la mémoire des soldats tombés pendant la guerre de 1991
Au pied des falaises s'étalent sur quelques kilomètres , vignes et fruitiers
Au pied des falaises s'étalent sur quelques kilomètres , vignes et fruitiers
Pergolas à tailler
Pergolas à tailler
Ils m'ont retrouvée et visiblement il y avait du monde qui y allait...
Ils m'ont retrouvée et visiblement il y avait du monde qui y allait...
Forêt de cierges
Forêt de cierges
MNE étant la plaque de pays du   Montenegro
MNE étant la plaque de pays du Montenegro
La douane Croate 

BIENVENUE AU MONTENEGRO


Pas grand chose qui change, la végétation n'a pas de frontière, la langue a l'air similaire, mais pire qu'en Croatie, et c'est peu dire, dès la première ville nous nous sentons agressés par la multiplicité d'énormes panneaux d'affichage et pas que politique...

L'élection du nouveau président de la République a eu lieu hier. C'est le N°1 qui l'a emporte, réélu à la présidence . 


Les Bouches de Kotor

D'entrée, nous attaquons fort puisque les Bouches sont classées au patrimoine Mondial de l'Unesco, mais elles en valent la peine. Mais que sont les Bouches du Kotor ? - Une baie débouchant sur l'Adriatique , formée de 4 golfes que surplombent de hautes montagnes.

Plage bétonnée, qui sert aussi de plongeoir
Sommet enneigé au fond, on pense à 1700m.
ça fait rêver !

La route n'étant pas toujours côtière, nous essayions de nous rapprocher du bord de mer par celle que le GPS nous signale . Nous avons vite changé d'idée, lorsque nous nous sommes rendus compte que et d'une, elle était à une voie, avec des voitures garées partout et de deux, c'était un alignement de restaurants, on était dimanche, et il y avait bien sûr des piétons partout. Bravo, mon Gazo, il s'est sorti brillamment de cette épreuve de Gymkhana ! Et ce n'était que le début !!!

huitres moules
église orthodoxe et vendeur de moules
Le village de Pérast
idem, son château et son église
Notre Dame du Rocher à Perast, au milieu de l'eau
Goulet d'étranglement entre 2 golfes

Ce qui est le plus impressionnant c'est la hauteur des montagnes qui surplombent l'eau... Nous avons voulu visiter Perast, un charmant village réputé pour ses palais vénitiens, entre autres, mais il y avait un monde fou et tous les parkings étaient complets, visiblement une fête dans l'air. Arrivés à Kotor, la ville principale des Bouches, réputée pour sa vieille ville, impossible de nous garer également, tellement les gens étaient de sortie ! Il faut dire qu'il faisait un temps superbe ! Mais nous avons commencé à nous dire " bienvenue au Monténégro" mais on s'arrête où et quand ? Certes pour le repas de midi nous avions trouvé un endroit idyllique qui est sur une des photos précédentes, au bord de l'eau, mais cela ne s'annonçait pas bien pour les visites...

île St georges ou l'île des morts à Perast
somptueuse rivière, peut-être la plus courte qui soit, elle sort du rocher
l'eau sort d'une grotte
Les murailles de Kotor 

La Serpentine

Qui dit Kotor, dit la Serpentine, qui est une route , partant de la ville, et montant jusqu'à 800 et quelques mètres en 20 kilomètres. Cette route est évidemment généralement à une voie avec de temps en temps des passing places. Gilbert décidé, me dit " on la fait". Chaque virage en épingle à cheveux est numéroté, il y en a 25.

C'est parti ! Mais ça commençait bien, avec une zone habitée pleine de détritus et tout à coup un ratass énorme qui traverse la route, il avait à manger !!!

Beurk!!! Mais cela fait partie du paysage... 
la ville de Kotor
C'est le dernier ! 

Petit jeu des lacs supérieur et inférieur...

L'illusion d'optique ferait croire à un dénivelé entre chaque golfe et pourtant c'est le même niveau !
Piste d'atterrissage pour aller sur la péninsule de Varst, que nous ne visiterons qu'avec le zoom, car c'est pour les riches...

Nous décidons d'aller chercher un coin pour dormir sur la presqu'île d'à côté qui est dite beaucoup plus sauvage par les baroudeurs: la péninsule de Lustica.

Très beaux panoramas, route plutôt pourrie et impossible de trouver quoi que ce soit de correct, c'est à dire assez plat ; Des chantiers de construction partout, c'est la naissance du Monténégro nouveau. Peu touristique jusqu'à présent, il est en train de mettre les bouchées doubles, hélas n'importe comment, on s'en rendra compte l'étape suivante à Budva. Bref on finit par trouver un endroit dégagé, Gilbert se gare dans un coin en laissant de la place pour que des camions viennent se délester de leurs branches et cailloux, c'est comme cela que ça marche. Et ce matin à la première heure , un camion s'est pointé pour se délester et il ne s'est pas gêné pour klaxonner haut et fort. pas de chance, nous étions réveillés et quasi prêts, nous sommes donc partis aussitôt, de peur qu'il nous envoie les flics. Le camping sauvage est interdit dans le pays, bon toléré hors saison car les campings sont fermés...

Mais quand même ce qui nous a vraiment marqués dans cette journée, c'est que nous avons vu passer quantité de camions bétonnières qui tournaient. Tiens tiens, ils travaillent donc un dimanche ? Mais ce sont aussi tous les maçons à pied d'œuvre qui bossaient aussi... La crise du bâtiment au Montenegro ? C'est quoi ce concept ?

Le mot du Papé : une anecdote, ou comment se rendre compte que l'âge est arrivé ! Comme dit auparavant, nous avons pris le bus pour rallier notre campement jusqu'à Dubrovnik. Nous montons, et le temps de voir si des places assises étaient libres, deux charmantes jeunes filles se lèvent et nous laissent leur place. Charmante attention, il est vrai qu'avec nos sacs à dos, nous sommes bien des touristes . Prévenance fort agréable. Mais voilà, après une fine observation, je repère que lesdits sièges sont réservés à des personnes franchement canne à la main. Je retirerai presque mon merci aux jeunes filles. Elles nous ont confondus avec ce pictogramme burlesque ! Des vieux, nous ? Petit moment de flottement... Puis je cherche des yeux le bouton pour commander l'arrêt. Momo en trouve un pas loin, sur une barre de maintien verticale, comme dans tous les bus. Serein, le paysage défilant, je reviens vers ces pictogrammes ; entre les deux, il y a un bouton rouge, identique que celui de la barre... Donc pas besoin de se lever... Mais, le coup de grâce est arrivé au retour. A peine sommes-nous rentrés que deux gamins nous ont laissé leurs sièges. Vraiment bien élevés ces jeunes croates ! Amis lecteurs, par pitié, dites nous que vous seriez restés à votre place.

Preuve à l'appui 😥
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Lundi 20 mars

Visiblement mon message du début de l'étape précédente n'est pas passé en entier, donc je le complète:

si vous voulez envoyer des messages c'est à Gilbert et sur WhatsApp

Donc comme je vous le disais précédemment, nous fûmes réveillés en fanfare, ce matin, et sommes repartis pour sortir de cette péninsule, soit disant très tranquille, mais quelle ne fut notre surprise quant, au détour d'un joli chemin, nous avons vu se dessiner ce qui était écrit sur les panneaux depuis une 20 de kilomètres " Lustica Bay"

La montagne est entaillée de toutes parts et une valse incessante d'ouvriers, de camions virevoltent dans tous les recoins de la péninsule et tout ça, surtout pour faire des résidences privées, fermées par barrière, donc sécurisées, locations à but très lucratif . Des consortium probablement étrangers financent tous ces travaux. D'ici 2 ans, toutes les baies à l'abri seront peuplées d'immeubles et les Monténégrins risquent fort de se retrouver dans la même situation que les Croates à Dubrovnik, dans l'incapacité à gérer l'afflux de touristes. Il faut aussi avouer que pour le moment le réseau routier se réduit ici à peau de chagrin, une route principale très fréquentée et un réseau secondaire presque insignifiant et souvent en mauvais état.

Internet épisode 1

Nous retournons à Kotor, grande ville, pour acheter une carte sim pour un téléphone, étant donné qu'à partir d'ici, nous avons bloqué nos téléphones car Orange ou SFR ne nous suivent plus, ou alors très, très cher.

Après maintes difficultés nous réussissons à nous garer dans un parking pour" campers", comme ils nous appellent. Nous allons à une petite boutique qui vend de tout et nous trouvons notre bonheur. Retour au fourgon en se disant, on va bien arriver à installer cette carte tout seuls. Une heure et demi après, les mêmes, coincés avec de l'internet à revendre mais qui est toujours bloqué.

internet épisode 2

Gilbert va dans une boutique de téléphones, dans une galerie marchande, boutique recommandée par un flic qui faisait la police de la route. Charmante demoiselle qui manipule le téléphone dans tous les sens et qui au final, abdique, fort désolée. "Allez à Budva", il y a une boutique de téléphonie de cet opérateur.

Budva était prévue dans notre journée, nous y allons donc.

Internet épisode 3

Nous avons un plan pour nous garer à Budva au pied d'une forteresse, à 1km de la vieille ville, ça peut aller. Nous naviguons à vue car nous n'avons aucun internet et pas de plan. En suivant un jeune couple doté d'un téléphone nous arrivons par des séries d'escaliers au bas de la ville et nous trouvons la boutique en question. Et là, la belle slave avec ses longs ongles peints en blanc, pianote très rapidement sur le téléphone de "Monsieur Gilbert", comme elle dit et le lui rend même pas 1 minute après, avec un sourire radieux... 50 gigas tombés dans l'escarcelle de Monsieur Gilbert en moins de 2.

La morale de l'histoire, c'est qu'il vaut toujours mieux s'adresser au bon Dieu qu'à ses saints, comme on dit, donc en Albanie, on ira directement dans une boutique de téléphonie.......

BUDVA

Ville très surprenante et totalement dans la continuité de ce que j'expliquai auparavant : des constructions nouvelles de toutes parts, sans aucune unité. Les immeubles ont l'air beaux en apparence, mais quand on voit où ils sont construits, ça dépasse le bon sens. On a fortement décrié la Grande Motte à l'époque, mais au moins, il y avait une unité de construction, un thème. Là, c'est du grand n'importe quoi.

Ce pan de talus est à vendre... Et ils vont construire dessus ??? 
On obtient des immeubles, à flancs de falaises, juste en bordure 

ou alors des immeubles entourant leur cimetière et qui autrefois étaient en première ligne,(les cubes jaunes) envahies par des barres qui sont maintenant en première ligne devant la mer... La loi littoral n'existe pas au Montenegro.

A part ça, la ville est bien aménagée en bord de mer quand il en reste un :

Dans le parc de bord de mer, les annonces mortuaires
une entrée de restau...
Les terrasses des bistrots occupent presque toute la plage qui n'est pas grande

Moi j'ai adoré qu'on se perde dans la vieille ville si calme, paisible et si coquette avec ces maisons en pierres. Quel changement avec le brouhaha incessant de la route sur laquelle se multiplient les embouteillages dans les 2 sens !!!

Budva est l'une des plus anciennes villes de la côte adriatique. Au gré de la visite, nous découvrons les fortifications érigées lorsque les vénitiens dirigeaient la ville, entre 1420 et 1797 pour se protéger des ottomans.

Les fortifications 
le bistro où nous avons pris un café et en face un restau
une boutique de mode
ruelle typique
La forteresse
 La forteresse, la ville et un îlot

Et pour terminer par une note rigolote, même si ce n'est pas très beau:

Ah OUI !  C'est fort sale !!! et pourtant à vendre!   ça c'est de l'humour à la Gazo, je décline toute responsabilité, mais j'aime
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Mardi 21 mars

Nous avions des regrets de ne pas avoir pu visiter les 2 sites principaux de la zone d'arrivée, donc comme ici, tout est près, nous rebroussons chemin et nous rendons en premier à Perast, juste en face du goulet qui alimente les deux bouches intérieures.

PERAST

Aujourd'hui, pas grand monde et surtout de la place pour se garer. Pas plutôt arrivés, nous sommes pris d'assaut par un jeune homme nous vend des tickets pour aller sur l'île de Notre Dame des Rochers. Ok, pas de problème. Il nous emmène sur son petit bateau et nous y laisse soit disant demi-heure, mais nous avons bien cru, d'un moment, qu'il était aller manger et nous avait oubliés.

En fait il s'agit d'une île artificielle. Au 15ème siècle, 2 marins ayant trouvé une icone de la Vierge à l'enfant , sur un rocher. décidèrent de l'élargir peu à peu à chacun de leur voyage réussi et de bâtir une église sur l'île ainsi constituée.

Les extérieurs 
plafond très richement décoré
orgues également
L'intérieur d'une église orthodoxe est généralement très décoré 
Le sol est constitué de pavés très inégaux
La mosaïque est criante de vérité 
En face se trouve l'île St Georges ou île des morts car un cimetière s'y trouve. 


Les palais, généralement du 18ème ,  vus de l'île 

De retour sur la terre ferme, nous allons visiter le village dans lequel 20 palais ont été construits dans le style baroque, 17 églises catholiques et deux églises orthodoxes, pas moins !

Notre frêle esquif
Gilbert a l'air plutôt effrayé
Boire du rhum avant 10h. du matin fait de vous un pirate, pas un alcoolique
Drôle de façon de se garer !
Quelques photos anecdotiques... 

Quelques photos plus sérieuses... Ce ne sont que des échantillons...

Le temps s'est un peu gâté aujourd'hui, c'est pour cela que nous ne sommes pas allés en montagne, nous avons sorti les impers mais ne les avons même pas mouillés.

KOTOR

Un impressionnant bateau de croisière est amarré dans le port depuis ce matin, on a l'impression qu'il est posé sur la route, dans le virage . Espérons que les touristes aient fini leurs visites.

Nous garons le véhicule, comme hier au parking du port et partons à pied à l'assaut de la vieille ville .

Impressionnant d'aller construire dans une telle verticalité ! 
Encore une tour de l'horloge sur la place principale
le distributeur est ici dans la pharmacie...

Ce qui change énormément dans les boutiques de souvenirs qui sont fort nombreuses, c'est d'une part, l'influence orientale des décorations vendues, dans les lustres, les assiettes etc...et d'autre part, la quantité de boutiques de luxe, avec vêtements en cuir, chaussures et sacs de marque. Un vendeur nous expliquait qu'il avait ouvert juste parce ce qu'il y avait un bateau de croisière, sinon il n'ouvrait pas avant avril. Riches croisiéristes qui sont la manne des vendeurs.

Des lapins faits au crochet....
Voila le genre de déco...
Gilbert et son thé de 16h.
Tout comme les ccccCroates, les Montenegrins sont très grands, la preuve...

Retour à Budva où nous avions trouvé hier un coin tranquille et sympa.

Bon rien pour les beaux jours n'est installé encore, alors c'est un peu le bazar 

Le mot du Papé : les territoires que nous traversons depuis quelques temps ont eu une histoire chaotique, déchirés dans les temps anciens entre les colonisateurs grecs, romains, byzantins, ottomans. Ces occupations successives laissent encore quelques traces ; sans parler de Venise, reine de l'Adriatique, qui a géré ces contrées durant de longues années. Ce mélange est saisissant, notamment à Kotor avec ces murailles pour se protéger des ottomans. Nous arrivons dans des zones en limite d'influence des grands empires, royaumes ou républiques de l'époque. Les populations sont passées de l'un à l'autre plusieurs fois. Leur culture puise profondément dans ces différences, en particulier la liberté des cultes. Je ressens très fort cet esprit de tolérance au gré de nos déambulations, des visites que nous faisons et des quelques conversations que nous pouvons avoir. Pour ce qui me concerne, cet esprit de tolérance me comble.

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Mercredi 22 mars

Aujourd'hui, grand beau donc nous partons en montagne, il y avait un moment qu'on attendait cela !

Empruntons une superbe route, refaite à neuf, qui relie Budva, c'est à dire la côte, à Podgorica, la capitale à l'intérieur des terres, en passant par Cetinje, capitale historique et lieu de résidence du nouveau président.

Budva la vieille ville dans ses remparts et le ville nouvelle . îlôt de Stevi Srefan, qui est privé

Après Cetinje, nous grimpons, grimpons sur une route, ma foi, très belle, car le parc national est non seulement très prisé des randonneurs, il comporte au moins une station de ski et surtout, il mène à l'un des 2 sommets qui composent le Lovcen et où trône un mausolée à visiter. Plus nous montons plus la neige apparaît en bord de route et Gilbert ne peut résister à la tentation d'aller la toucher!!!

On croyait à une belle peinture, mais c'est une pub pour un restau...
Pas si loin que ça, les montagnes Albanaises, bien enneigées . 


Nous arrivons dans une station de ski, sans neige, c'est comme chez nous, les stations de basse altitude, vont fermer peu à peu et là nous sommes à 1300mètres environ.

Tire-fesses

MAUSOLÉE DE PETAR II PETROVIĆ NJEGOŠ

Pour y parvenir, la route devient de plus en plus étroite à cause des épaisses couches de neige, de chaque côté de la chaussée Pourvu qu'une voiture ne descende pas !!!


Le fourgon sur la placette et encore peu de véhicules 

Le chasse-neige est en haut, prêt à déblayer un peu plus, mais pour le moment, il y a de la place sur le parking.

L'ascension commence par une volée de marches plutôt raides, à l'air libre, mais ce n'est que le début, car il y en a 461. C'est le défi du jour !!!

Ensuite, après avoir payé l'entrée, nous entrons dans un énorme frigo, en fait c'est un tunnel dans lequel il fait un froid glacial qui ne vous invite pas à traîner sur place.

452 marches plus haut, ouf le soleil et les mollets un peu raides. Je sais que certains paieraient pour faire du step ainsi...

Et là ! le gigantisme à l'état pur ! Mais qui était donc ce bonhomme pour mériter un tel mausolée !

Sur un fond de drapeau et de montagnes monténégrines enneigées, une partie du mausolée 

Petar II Petrovic Njegos était un poète, philosophe, monténégrin, Prince-évèque du Montenegro de 1830 à 1851. Il avait fait construire sur ce sommet du Lovcen, le mont Jezerski, qui culmine à 1657m., une église orthodoxe dans laquelle il souhaitait être enterré. Sauf que les guerres passant par là, l'église fut détruite. Après de nombreuses péripéties, ce mausolée financé par l'état Yougoslave et quelques généreux donateurs, vit le jour en 1974.

Sa mère et sa sœur, dans l'entrée du monument.  

et dans la salle arrière :

Le plafond que l'on suppose doré à l'or fin est fait de mosaïques . Il est présenté dans une pose de penseur.
 En marbre noir, il mesure 3,74 mètres, pour 28 tonnes...

Il devait mériter autant de grandeur !!! En tous cas il repose ici enfin en paix !

De là nous allons au plus beau panorama du Montenegro, c'est écrit partout, derrière le mausolée, on domine effectivement tout le paysage environnant.

Le lac Kadarsko, commun au Montenegro et à l'Albanie et les montagnes albanaises
devant Cetinje, derrière Podgorica et les montagnes Monténégrines
Les bouches du Kotor
Le mont Stironic 1749m., 2ème tête du Lovcen

On redescend.... ce n'est pas toujours le plus simple mais c'est plus rapide. Demain mes genoux vont me maudire ...

Après moultes manœuvres pour pouvoir repartir car du monde est arrivé entre temps et certains ne sont pas très malins, nous nous installons au pied de la montagne pour manger !

En haut le mausolée. 

En reprenant la route vers le Lovcen, nous tombons de-ci, delà sur des points panoramiques superbes. Comme nous rencontrons les mêmes paysages je serai brève :

3 golfes sur 4, pas mal sur les Bouches de Kotor 
Une école importante à Cetinje
A l'heure des mamans ? On n'a pas encore tout compris au système scolaire ici
maisons typiques avec balcons à balustrades torsadées
Retour à Cetinje, pour aller faire 4 courses

Je sais, il y en a certains dont je tairai le nom, qui vont nous demander, mais qu'est-ce que vous mangez ? Vous mangez au moins ? Pour manger, on ne se laisse pas abattre, mais on vous fera une édition spéciale sur ce que nous essayons de goûter, vu le peu que nous comprenons...

Vu qu'il est encore de bonne heure nous décidons d'aller dans un coin sympa, donné par d'autres voyageurs, au bord d'une rivière très belle. La route est étroite mais les paysages changent et après des kilomètres de montagnes pelées, nous entrevoyons de la verdure avec des sapins. Nous redescendons très vite dans une vallée où règne la culture de la vigne et l'élevage ovin.

Et enfin nous arrivons à destination à Rijeka Crnojevica.... et nous trouvons un camping ! ou du moins ce qu'il en reste. La parcelle est sévèrement inondée et au lieu de voir de beaux méandres verts, nous n'apercevons qu'une étendue d'eau à perte de vue et plutôt marron. Un camping-car d'allemands est déjà là, nous nous installons à l'entrée de ce qui aurait dû être un camping, mais le cadre est charmant, tout va bien.

les moutons sur la route font la loi
C'est vraiment un apiculteur artiste, ses ruches sont superbes...

Le mot du papé : lors de notre voyage dans les pays baltes, nous avions été sidérés par la monstruosité de certaines statues trônant au milieu de places publiques. Vestiges du culte de l'ouvrier, ce stakhanovisme qui était roi du temps de l'URSS et des pays "frères". Ce mausolée, sa situation, les statues ou représentations qu'il contient n'ont rien à voir avec le culte du travail pour la patrie. Et pourtant le gigantisme, la domination territoriale sur ce sommet, cette sorte de chemin de croix pour y arriver ont une signification : le culte de la patrie, de sa grandeur. Cet ecclésiastique, philosophe, poète, fils de bonne famille monténégrine voulait seulement être inhumé dans son église. Cette dernière détruite par une guerre, Tito en a décidé autrement et a fait de lui un emblème de la nation. Sans doute en avait-il politiquement besoin. Superbe journée, des paysages à couper le souffle : vous vous imaginez à 1400 m d'altitude et la mer à vos pieds, quasi à la verticale ! Ce soir et pour la première fois, c'est le coassement de quelques grenouilles qui nous emmènera dans les bras de Morphée...

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Jeudi 23 mars

Ce matin, nous ne sommes pas pressés car nous avons prévu une étape courte, 60 km, mais attention il faut bien la matinée et plus pour les faire...

Le niveau d'eau a baissé cette nuit et nous voyons le lit de la rivière bien vert au milieu des eaux marron ; quelques photos s'imposent mais vous n'aurez pas droit à la belle rivière verte encore.

le village et ses bateaux
Nous étions à côté du bâtiment blanc à gauche, on voit encore le camping-car allemand, en haut

Les bateaux proposent un circuit de 2h30 ou l'on redescend la rivière jusqu'au lac Skadarsko, on va dire Skadar en français car on va en reparler. Mais ce, à partir du mois de mai, peut-être car ils savent qu'avant il y a trop d'eau ???

Nous reprenons la même route qu'hier à l'envers, c'est une route classée touristique, elle l'est vraiment, mais elle n'a qu'une voie, avec régulièrement de grandes places pour laisser passer un autre véhicule. La circulation n'est pas dense du tout, alors ça va , nous sommes là pour du tourisme.

La voilà la verte ! Nous avons compté 7 lignes visibles de montagnes successives  
c'est un panorama-tombeau récemment fleuri, d'une personne décédée en 2010
Encore des ruches fort colorées, c'est une région à miel.. Fruitiers et vignes
vignes et parcs à moutons
Et encore des ruches!

Nous reprenons la grande route Cetinje-Budva et après Budva, nous allons essayer de descendre voir des plages. J'écris bien, essayer, car c'est une galère noire pour arriver à voir un bout de sable. Le bord de mer est en chantier, les routes coupées donc, demi-tour. La grande spécialité des Monténégrins, est de ne pas prévenir quand la route n'est pas praticable, ou qu'elle débouche sur une rue piétonne, ou que les engins de chantier barrent la voie ! Ca sent le vécu, c'est du vécu ; Gilbert est devenu champion en demi-tour dans des endroits impossibles, parfois les gens le regardent faire et sont émerveillés car il a réussi ; ah, il en a des 👍 ! Déjà les miens !!!

Les photos sont prises à l'arrache, quand je peux.

Les immeubles de Budva
Rafailovici
Joli trompe l'œil pour la boutique de souvenirs
L'île privée de Stevi Stefan . 

Stevi Stefan est un village avec une plage publique et une île privée avec ses plages de sable rose. Autrefois village de pêcheurs, à présent complexe hôtelier qui appartient à une société grecque . N'importe qui peut louer ...

La plage rouge de Petrovac  était recommandée mais celle-ci était en travaux, j'ai pris la photo avant le demi-tour  

Nous avons continué une petite route dans Petrovac, pour arriver à LA plage recommandé par les routards, mais il fallait oser y aller! Un bout du monde, avec un grand parking au bout et une plage, plus du tout rose mais il y avait déjà des naïades. Nous avons fait une balade sur le front de mer plutôt désert, puis belle place pour manger, nous en avons profité.

Voilà notre cadre pour manger !
L'arbre est respecté, il traverse le stand pas encore installé
ils ont carrément repris le plan de l'architecte pour expliquer la plage
Comme chez nous
Plage Lucice 

C'était pas mal du tout ! Là nous sommes installés au village d'après où il y avait un camping d'ouvert, donc, pas mal de camping-caristes et encore des allemands. On a l'impression qu'ils passent leurs vacances là, ils ont l'air bien installés.

Opération, douches, bricolage, pédicure, lessive à la main car la laundry est en réparation...

Je vous avais promis de parler nourriture, et bien ça va être vite fait ; pour le moment, nous comptons sur les 2 doigts d'une main les produits monténégrins que nous avons mangés : le lait et des espèces de brioche grasses avec du lait fermenté qui ont fini à la poubelle.

Même avec beurre et confiture Gilbert n'a pas pu manger... 

Hier nous avons acheté quelques produits, mais on s'est rendu compte que finalement, ils importaient beaucoup. Déjà que nous avons du mal à comprendre la composition, on ne s'amuse pas à regarder la provenance.

olives d'Espagne, alors qu'ils en ont plein, gâteau d'Allemagne, chips aux champignons de Bulgarie, chorizo serbe .

Le petit cœur au chocolat a une mention spéciale pour Gilbert, c'est un pain d'épices, moelleux fourré de pâte de cerises et enrobé de chocolat. Je ne sais pas d'où ça vient j'ai très vite jeté l'emballage.

Les chips ne sont pas faites avec des patates mais avec du pain, photo 3...

Hier nous avons été obligés d'acheter du jambon serrano d'Espagne, car le leur est fumé. Par contre légumes et fruits ça va pour le moment ; on profite de mandarines délicieuses ainsi que des oranges. Et on commence la cure de concombres de jardin...

Nous avons encore beaucoup de produits croates, surtout laitages. Difficile de trouver des yaourts, sauf à la grecque et par 4 et pas tout le temps. Je ne sais pas s'ils ont peur d'avoir des problèmes intestinaux, mais la majorité de leurs laitages sont avec des probiotiques et le rayon laitage fait peur par rapport aux nôtres, il n'y a pas grand chose...

La bonne astuce,  est de mélanger le skyr, bien connu de ceux qui ont fait l'Islande, avec le yaourt à boire 

Ce skyr à l'islandaise comme ils disent, n'a rien avoir avec celui que l'on mange en Islande, mais pour eux c'est très exotique... Nous avons aussi du Kéfir, mais pas encore goûté. Pour le moment, pas de café turc, mais chaque fois on demande des expresso.

Voilà pour répondre aux questions que vous vous posez. Ah, nous n'avons pas mangé de viande, pour l'instant, le bœuf était hors de prix, ils ont plutôt des moutons.

Le mot de Papé : étape courte mais plaisante, notamment les naïades aux formes bouleversantes. Bon, on se calme ! Demain sera sans doute notre dernière journée au Monténégro maritime. Nous reviendrons dans ce pays mais pour y arpenter sa partie montagneuse. Samedi nous passerons en Albanie. Pays longtemps fermé au tourisme individuel, qui a été soumis à une dictature des plus féroces que l'Histoire ait pu connaître, menée par Enver Hoxha. Pour situer un peu le personnage, il a fait construire des bunkers pour défendre le territoire ; au bout du bout, on comptait un bunker pour quatre habitants ! Sans m'en rendre compte, j'ai croisé cette histoire à l'école primaire de Noiseau dans les années 60. Un jour, dans la cour nous avons vu arriver des gamins que nous ne connaissions pas, mais vite repérables car ils avaient le crâne rasé. La maîtresse, en classe, nous a expliqué que ces enfants étaient albanais, carte à l'appui. Que leurs parents ne pouvaient plus vivre dans leur pays au risque de graves ennuis. Que la France les avait reçus. Qu'il fallait les accepter comme ils étaient. Dans mon univers enfantin, ces mots ont résonné longtemps, sans en comprendre les tenants et les aboutissants. Bien sûr, il ne parlaient pas un mot de français, habitaient dans ce que l'on appelait une "cité d'urgence". Mais ils jouaient au foot comme nous, avec nous, avec le même plaisir que nous. C'est puéril, mais j'ai envie de connaître ce pays auquel j'ai souvent rêvé.

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Vendredi 24 mars

Nous profitons du camping jusqu'au bout, en chargeant l'eau et en route pour la dernière étape du Montenegro côtier. Nous y retournerons au retour mais en montagne.


Après avoir fait le plein d'eau, Gilbert me rejoint  et on reprend la route

ULCINJ

Nous avons le soleil en face donc difficile de faire des photos en roulant. Arrivons à Ulcinj, c'est une ville très différente car elle baigne dans l'atmosphère orientale. La ville comprend 30 églises et mosquées, nous avons davantage remarqué les mosquées très fréquentes, à peu près une par quartier.

3 mosquées, une église orthodoxe 

Nous allons visiter la vieille ville d'Ulcinj qui se situe au bout d'une péninsule, mais pour y arriver..., on a suivi le GPS, mais on n'a pas pris la meilleure route, bref tout va bien puisqu'un immense parking nous attend, gratuit en plus.

ici tout est en cyrillique...
Belle grimpette pour les chevaux autrefois ! Pas facile
Voire en arabe...
Il Y avait longtemps ! Mais au Montenegro, on ne voit pas ça.

Nous rencontrons des gens qui sortent du restau Cervantes et qui nous disent que c'est très bien. Nous y entrons, ne serait-ce que pour voir la statue de Cervantes, auteur espagnol du célèbre Don Quichotte, et savoir le pourquoi de son existence au fin fond du Monténégro. Vu le cadre nous craignons pour le prix et nous nous installons sur une terrasse, dominant toute la ville, pour boire un café, qu'on a payé moins cher qu'ailleurs, au demeurant. On se tourne partout, c'est magnifique, le petit port aux eaux translucides, les naïades sur la plage, le paysage...

La naïade qui sort de l'eau, je vous l'avais promise

Alors pourquoi Cervantès ?

C’est une légende comme on les aime. Cervantès, captif des pirates à Ulcinj, y a imaginé son célèbre Don Quichotte et sa belle Dulcinée. Dans cette histoire, l’amour se mêle au romanesque, car Dulcinée ne serait autre, comme son nom l’indique, qu’une jolie fille d’Ulcinj, sensible aux chants espagnols qui s’élevaient de la cellule de l’écrivain prisonnier... Légende ? Réalité ? chacun y voit ce qu'il veut, pour moi, cela me trouble car à l'époque nous partions avec mes élèves ( certains lecteurs vont s'en souvenir...) sur les traces de Dulcinea del Toboso, serveuse qui fleurait bon l'ail, dans une auberge non loin de Tolède, dans la Mancha...

Toutefois, je dois reconnaître que la version monténégrine " D'Ulcinj" --> Dulcinée me plaît bien aussi.

Les Monténégrins ne sont pas très forts au niveau de la conduite, on l'a déjà dit, les interdictions, ils se les mettent dans la poche. Voici quelques exemples

Les 3 voitures sont garées... 

Le BOJANA

Nous voulons aller voir la frontière Albanaise, mais là où nous ne passerons pas car pas de route. C'est un grand fleuve qui fait la frontière avec un delta, le Bojana. Pour ce faire nous prenons une espèce de contre-allée qui longe plus ou moins la plage, mais de loin.

Des portiques comme ceux-ci mènent à des campings et des plages 

On se rend bien compte que nous nous trouvons au bout du pays et ce bout a l'air beaucoup moins coté que le reste car les bords de mer ne sont squattés que par des campings.

De l'autre côté c'est l'Albanie 
Dunes crées par les eaux

Le delta se situe entièrement au Monténégro

 On traverse un des bras du delta

Ici c'est le paradis estival des Bosniaques, Albanais et Macédoniens.

Une des embouchures du Bojana 
orangers ou mandariniers

Ces 2 dernières résument bien le Montenegro. On fait une belle entrée avec une caisse, toute équipée et puis derrière, les travaux ne suivent pas, car souvent on les commence sans autorisation et puis, on n'obtient pas l'autorisation...

Le mot de Papé : comme vous le constatez, Momo aime bien les naïades ! Elle n'est pas la seule 😀. Comme d'habitude nous sommes allés au bout du chemin et avons découvert un autre univers. Une plaine, certes marécageuse, mais une plaine ; depuis celle du Pô, c'est la première. Tout à coup, l'horizon terrestre s'allonge. On avait perdu l'habitude. C'est somme toute assez reposant. Pour les bras du chauffeur aussi ! Ne nous reste plus qu'à trouver une étape pour la nuit.


Pour ceux qui n'ont pas reçu les dernières nouvelles, nous sommes désormais en Albanie

https://www.myatlas.com/Gilmo/albanie

7

Lundi 15 mai, temps pluvieux et brumeux. Nous avons dormi tout près de Mère Térésa, dans un village, non loin de la frontière.

En regardant la carte Gilbert s'est aperçu que la belle route qui traversait le village de Hot, menait également à un poste frontière, mais dans la montagne. Alors pourquoi pas ? D'autant qu'il y a une croix dessinée sur le flanc de la montagne et hier soir elle était illuminée, donc on en profitera pour voir de près. Et puis c'est tout à fait nous de sortir des sentiers battus...

Mère Térésa Nënë Téresa comme disent les albanais

Donc ce matin, nous voilà partis au milieu des nuages, sous la pluie et nous allons découvrir une route superbe, non seulement en qualité, mais en beautés naturelles.

On ne s'est pas rendu compte tout de suite que la route était parsemé de tableaux en métal repoussé, qui représentaient les stations du chemin de croix. Ce qui implique que les gens du village où l'on a dormi et du village voisin, doivent faire le chemin de croix par la route ou des sentiers, le jour du Vendredi Saint. La dernière station étant la croix monumentale à flanc de montagne. Gilbert l'avait aperçue de très très loin hier soir cette croix !

Les cailloux de la montagne sont peints en blanc 

Au pied de la croix sur la dernière photo, on voit des espèces de bâtons lumineux, c'est ce qu'on devait voir hier soir.

On voit un bras de l'immense lac de Shkodër qui est comme une mer pour les albanais et monténégrins, il est partagé en 2 entre les 2 pays.

Plus nous montons, plus nous sortons des nuages et donc de la pluie, la lumière est très crue et fait bien ressortir la verdure environnante.

La montagne semble en feu. 

Nous découvrons un view-point très bien aménagé, avec des balcons surplombant le vide pour apercevoir les gorges. C'est superbe ! d'autant que le temps changeant très vite, les images ne sont pas les mêmes.

 Quelques instants plus tard, au même endroit :
Voilà la route que nous allons descendre  

Et en fait le poste de douane n'est pas sur la montagne, mais dans la vallée

En bas, le poste frontière 
Du côté opposé à la douane, des montagnes serbes et albanaises 

Allez, nous descendons

L'eau ruisselle de partout...

DOUANES

C'était certain qu'en arrivant aux postes de douanes, les albanais se poseraient des questions sur notre passage de frontière en ces lieux ; ils ne doivent pas souvent voir des touristes par ici car ce n'est pas la route la plus directe, mais la plus belle, peut-être ! Bref le douanier peu enclin à la plaisanterie, regarde nos papiers, prend des notes à la main et nous maugrée qu'on va fouiller le véhicule ! Nous, morts de rire, car dans la chambre, nos polaires et nos serviettes de toilette sont pendues à la fenêtre de toit et puis pour fouiller un camping-car sans chien ni scanner, tu peux te lever de bon matin !!! Bref, il envoie son coéquipier qui souffle grave. Je lui ouvre gentiment la porte et il s'attaque au placard de la cuisine, plein de boites. Il referme aussitôt, regarde la quantité de placards et par acquis de conscience fait semblant d'en examiner un autre. Je l'invite dans la chambre . STOP ! Certains vont encore penser à je ne sais quoi ! Mais il décline aussitôt, tout gêné.

Bref, la visite fut courte et l'autre a bien été obligé de nous laisser avancer de 2 mètres pour passer à la douane monténégrine. Le gars bien informatisé, nous a retrouvés probablement sur l'ordinateur et en moins de 2 a levé la barrière ! Nous sommes de grands habitués des frontières et on sait quand ça va bien se passer ou pas. Bon ce n'était rien de grave, mais s'il avait vraiment fouillé, il aurait été fort embarrassé le monsieur, avec tout ce qu'on trimballe!!!

Petit à petit les falaises diminuent en taille et la vallée s'élargit. La route monténégrine est aussi bonne que l'albanaise, mais on ne donne pas longtemps avant qu'elle ne soit partiellement dévorée par la rivière. Là elle est en crue et ronge les berges qui ne sont pas consolidées par des rochers. De belles maisons nous montrent que nous approchons de la capitale, mais leur accès reste très modeste : un petit pont, un chemin.

Nous sommes à 7km de la capitale, aucun champ cultivé, aucune zone industrielle. On sait que Podgorica est la pire capitale de tout le secteur Adriatique. Tout le monde recommande de ne pas y aller, car il n'y a rien à voir, rien de rien !

PODGORICA

Le premier contact avec la capitale est terrible, terrible. On tombe sur un quartier zonard en apparence et pourtant il y a quelques belles maisons.

Bon j'arrête là, mais il y en a encore ! Et les gamins jouent avec les ordures. On se demande quand même s'il n'y a pas eu de grève des , car ici éboueurs ! Dis-donc Thierry, finalement tu as la vie belle à Cavillargues ! Car ici on en a vu y aller au tractopelle direct sur les trottoirs.

Enfin sortis de cette banlieue infecte, nous arrivons en ville, avec toujours le même problème : Internet ! Il nous faut trouver un chip pour le téléphone de Gilbert. Pourquoi c'est toujours son téléphone qui est choisi ? Tout simplement car il a un tiroir pour mettre le chip et le mien, non, donc il est plus pratique.

Nous nous garons dès qu'on peut et là, Oh surprise ! L'internet de l'Albanie, fonctionne aussi au Monténégro. Pour plus de sûreté, nous préférons quand même aller dans une boutique pour vérifier. Et bien, après avoir fait une partie du centre ville, je peux confirmer que c'est MOCHE, aucune âme.! Des boutiques alignées, avec une protection pour la pluie ou le soleil, des immeubles modernes devant des anciens très vétustes et rien à visiter. Enfin ce qui est sûr c'est que les 2 pays ont dû conclure un accord au niveau d'internet , pas besoin de racheter de carte !!!

Une rue de boutiques
La place centrale ????
La tour de l'horloge, unique vestige

En fait elle date de l'époque ottomane, du 17è et c'est effectivement le plus vieux vestige du Monténégro.

Nous rejoignons le fourgon garé à côté du cimetière, immense du reste et du coup je vous fais profiter des fleurs qui sont partout en vente à proximité. Ce ne sont bien sûr que des artificielles, c'est pour cela que les cimetières sont bien fleuris.

Les taxis, un peu anarchiques, il doit y avoir des Uber la dedans
un viaduc de l'autoroute
Sur le viaduc, ils ont même peint leurs couleurs
Et nous suivons la rivière pour sortir de la ville et aller vers la montagne

Nous sommes maintenant, arrêtés sur un parking, ceux-ci ne manquent pas car c'est la route qui va de Podgorica à Belgrade et allons manger du poulet aux petits pois, cuisiné à la Gazo et c'était bon hier ! Aujourd'hui encore meilleur donc !

Le mot du Papé : ces montagnes, ce matin, entre pluie, lumière diffuse, nuages déchirés qui se meuvent au gré des vents nous ont offert un spectacle féérique. Et au fond de la vallée cette rivière si petite, vue d'en haut, mais large et rugissante dès que l'on se trouve près d'elle. Il faut dire que nous sommes descendus de 500m en 6km de route. Un vrai régal ! Et en bas la douane ; bon Momo vous a raconté l'épisode du douanier gêné de fouiller la chambre conjugale, mais moi, j'étais côté papiers et je voyais son collègue se battre avec nos cartes d'identité et notre carte grise, le tout à la main alors que dans les autres postes, tout est informatisé... Notre venue vers ce poste improbable a dû leur sembler louche : ils nous ont pris pour de dangereux trafiquants😀. Heureusement, ils n'ont pas vu le poulet aux petits pois et aux câpres... Je resterai discret sur Podgorica, de peur que mes propos dépassent ma pensée. Demain, nous continuons notre grimpette vers une rivière et son canyon unique en Europe. Señor Météo, por favor, no lluvia.

8

Mardi 16 mai, la journée est placée sous le signe du mauvais temps, mais on va rouler, donc le temps évoluera au fur et à mesure que nous avancerons.

Aujourd'hui c'est comme le titre l'indique : canyons et gorges, donc tunnels et tunnels car la route est vraiment à flancs de montagne. Nous monterons jusqu'à 1070m dans un premier temps, ensuite 1450m.

La Moraca est la rivière que nous suivons depuis Podgorica, la capitale. Nous comprenons très vite que la route n'a pas dû être facile à créer, compte tenu de tous les tunnels, creusés à la dynamite. Certains ont été laissés ainsi, mais bien égalisés, d'autres sont renforcés. Nous sommes sur une route très passante, toujours la même qu'hier, donc les camions et bus doivent pouvoir circuler librement. Chaque tunnel est numéroté et nous, nous changerons de direction après le 34è !

Après être déjà pas mal monté, l'horizon s'élargit :

un monastère...
des arbres fruitiers ...

Et à la sortie du tunnel 25, nous nous retrouvons complètement dans un nuage que nous dépassons vite et que nous larguons ainsi que ces collègues, petit à petit ; comme nous larguons aussi le vendeur de bière monténégrine Niksicko, qui nous avait dépassé tant qu'on était sur du plat.

On se sent les maîtres du monde quand on domine ainsi ! 

Puis nous perdons la Moraca en montant un col et donc en changeant de vallée.

Kolasin

Kolašin est la 2ème station de ski du pays , aux pieds d'une montagne de 2 140m. La station, s'élève à une altitude de 1 450 mètres et 1600m. Donc la ville a des allures de village montagnard bien de chez nous. Et nous trouvons la Tara que nous allons suivre aussi pendant longtemps. C'est la plus longue rivière du Montenegro, même si elle ne coule pas entièrement dans ce pays.

Nous nous doutions qu'un jour ou l'autre, il faudrait jouer à la DDE et bien c'était aujourd'hui...

Un joli petit torrent va alimenter de ses eaux vertes , la Tara
Le voici, se jettant dans les eaux tumultueuses de la Tara
Le fourgon et Papé au pied d'un rocher d'escalade de la région.
Les motards se mettent à l'abri pour enfiler leurs vêtements de pluie
Et peu de temps après, nous voilà bloqués par quelques pierres à déblayer
De notre côté il y en avait peu, mais des grosses
Le camionneur est venu faire son boulot , et en 2-2 c'était OK.  Cela venait juste de se produire, après le passage des motards
La Tara devient de plus en plus grosse et rapide 

Burdevica et son pont majestueux au dessus de la Tara

On n'arrive pas à voir la Tara d'ici
2 personnes en tyrolienne la traversent
la plus longue tyrolienne ici.
Nous entrons dans le parc régional du Durmitor.

Le parc du Durmitor est classé à l'Unesco, c'est un site très protégé où l'on peut faire de nombreuses randonnées. En hiver c'est la 1ère station de ski du pays, grâce à des sommets avoisinant les 2500m.

Zabljak est le point central du Durmitor 

Nous avons essayé tous les endroits signalés pour camper, mais aucun d'entre eux n'était aménagé pour recevoir des camping-cars en saison de pluie, aucun terrain stable ... C'est honteux !!! Pourtant ils sont présentés pour camping car. Or le camping sauvage est interdit au Montenegro, semble-t-il ! Après avoir vu la police, mais qui ne parle pas un mot d'anglais, on atterrira au terrain de foot goudronné et bien plat.

Le mot du Papé : Tara, Tara, Tara ! Les "hostilités" ont réellement débuté avec les montagnes monténégrines ! Cette vallée de la Moraca est réellement grandiose. Nous la suivions tranquillement lorsque j'aperçois un net rétrécissement, genre verrou. A partir de là, tunnels, route en corniche, des parkings. Tout est réuni pour profiter du moment. On se régale ! Puis changement de vallée vers un autre mythe, la Tara et son canyon le plus profond d'Europe (1 300m) que nous ne verrons pas aujourd'hui tellement les accès en sont difficiles. En faisant des recherches sur cette rivière, il apparait que c'est un sous-affluent du ... Danube. Ce fleuve a un bassin versant étonnant qui vient jusqu'ici ! Ainsi au changement de vallée, nous avons franchi la ligne de partage des eaux Méditerranée (au sens large)/Mer Noire. Demain, montée vers un point de vue sur la Tara et rando dans le parc du Durmitor, massif montagneux le plus haut du Monténégro (2 522m). Puis sans doute un peu de route !

9

Mercredi 17 mai : aujourd'hui, le temps s'améliore, mais avec quelques grains.

Journée montagne : panoramas, rando, panoramas

Zabljak

Un petit tour sur le terrain de sport où nous étions hier :

C'était notre environnement pour la nuit. 

Du stade nous montons directement dans la forêt au dessus, c'est la petite route qui doit nous emmener au point de vue 3*** sur la Tara. Nous sommes étonnés de trouver des plaques de neige encore dans les bois mais nous sommes à 1500m. Ici le printemps débute à peine et de nombreux arbres ne sont pas fleuris.

Voilà un petit bout de la Tara, si on était monté au sommet on en aurait vu davantage, mais on s'en contente... 

En bas, les petits points sont des maisons et la seule route d'accès est le chemin que l'on aperçoit. Gilbert, œil de lynx, a quand même réussi a trouvé parmi les petits points, une église et son cimetière :

Les muscaris viennent à peine de sortir, chez nous c'est en janvier-février
Notre compagnon de voyage s'oxygène aussi...
Même dans les bois c'est aménagé.

Nous redescendons vers la ville, sans rien voir d'autres que des sapins, sauf arrivés aux premières maisons :

Bon, peut-être que les encombrants ne vont pas tarder, s'ils existent  ! 

Petit panorama sur le stadium ou nous passâmes la nuit, 😀 oh tout simplement pour vous montrer combien le temps change vite. A 5 heures du matin il y avait grand soleil sur la neige, désolée pas de photo, à 8h : photo du haut et à 9h15 photo du bas.

CRNO JEZERO : autrement dit LE LAC NOIR

Situé près de Zabljak, le lac noir est le lac le plus visité de la région. C'est le plus grand et le plus important des 18 lacs glaciaires (appelés " yeux de montagne ") de ce parc national.

IL se compose de deux petits lacs, le Grand et le Petit Lac. Ces deux lacs sont reliés par un petit détroit d'eau qui s'assèche pendant l'été, créant deux plans d'eau distincts.

Des forêts denses de pins noirs d'une quarantaine de mètres, entourent le lac et se reflètent dans les eaux claires avec le massif Durmitor, lui donnant diverses nuances de noir. Est-ce pour cela que le lac est nommé 'noir' ou y a-t-il une raison différente comme le disent les mythes locaux, je ne peux pas le dire. Cependant, le lac est définitivement noir en hiver ou par temps nuageux, mais le soleil le peint avec de nombreuses couleurs de vert et de bleu.

Un peu de neige aux pieds de Gilbert
3 je vous présente le Parc National du Durmitor, classé à l'UNESCO
c'est la partie route pour se rendre dans le parc.
La route est jalonnée de cahutes où les gens vendent leurs produits : gnole, confitures, cèpes, morilles, vêtements 

( Cèpes séchés mais avec la mousse : 10€ les 100g, morilles 15€.)

Voici le lac :

Plutôt vert aujourd'hui 
Le chemin est loin d'être toujours en bon état , pluie, fonte des neige =gadoue
Les crocus sortent de la neige

Tout d'un coup, le sentier se transforme en torrent, impossible de passer avec nos baskets. Il nous aurait fallu des chaussures de rando en cuir ou des bottes !!!. Donc nous ne terminerons jamais cette belle balade, nous avons dû faire demi-tour, Gilbert qui a tout tenté, s'est retrouvé les pieds tripés ...

Le lac sous le soleil
Plein sud, ils n'ont pas plaint le nombre de bancs

Pluzine

Nous mangeons sur place, au camion et aussitôt nous partons vers un barrage qui se trouve près de la frontière bosniaque, mais ce ne sera que pour demain, le temps d'y aller à 30 à l'heure . Car nous avons décidé de prendre la route la plus directe, mais qui passe par un col à 1800m, donc peut-être enneigé. Bref on tente. Dès le départ la route est très sympa. Elle n'est pas très large mais bonne. Puis on découvre un autre des 18 lacs glaciaires, entouré de sommet bien enneigées.

Puis une voiture qu'on connaît s'arrête ; ce sont des allemands que nous avons rencontrés au lac noir, tout à l'heure ; décidemment on fait les mêmes visites. En fait ils viennent de faire la route que nous nous apprêtions à monter, mais nous annoncent qu'ils ont rebroussé chemin au 1er view point car au 2ème , c'est à dire à 1800m. il y a trop de neige. Bon, nous montons donc jusqu'au 1er view-point et ça va se gâter très vite. J'ai dit que la route n'était pas très large et bien lorsqu'il y a de la neige des 2 côtés, elle l'est encore moins. Alors tu rentres un rétro, puis les 2. Je crois que cette fois-ci comme dit Gilbert, ça n'a pas été facile du tout, mais il faut attendre le panorama pour pouvoir faire demi-tour.

View point et comme on peut voir la route est meilleure.

De ce côté-ci il y a beaucoup moins de neige et la route est nickel. Certains sont tentés de continuer et continuent. Nous, nous faisons demi-tour et la descente sera encore moins facile.

....!!! 
Un massif magnifique, dans les tons noir, blanc, gris et sépia 
Il y avait longtemps que nous n'avions pas vu de parcs à moutons

Donc, avec beaucoup de sagesse, nous allons prendre, la grande route, qui sera plus longue, mais pas en temps. Elle est très belle et nous pouvons profiter tous les deux des paysages.

Manière de me mettre dans l'ambiance pour demain, un long tunnel. Demain Gilbert m'en a promis beaucoup et effectivement lorsque j'ai vu la carte la route est en pointillés tellement il y en a ! Bon je vais écouter de la musique, je crois et je vais bien chanter. Bof dans le véhicule, ça n'engage que moi et Gilbert quand même !

Ce soir, nous sommes à Pluzine dans un camping auprès du lac de ce fameux barrage... Histoire à suivre demain...

Le mot du Papé : vraiment, une belle journée : des points de vue magnifiques, une rando, un "peu" d'adrénaline sur la route encore encombrée de neige, des paysages changeants et un bivouac dans un bout du monde (encore). Tout ceci en 80km ! Ces Alpes Dinariques sont un massif karstique propice aux gorges et canyons, bien connu aussi des spéléologues. Le passage d'une vallée à l'autre reste encore problématique aujourd'hui, à moins d'y mettre des moyens colossaux que certains pays n'ont pas encore. Par contre, cette géographie qui enclave, a longtemps protégé les peuples des envahisseurs divers et variés que l'Histoire nous propose tout au long des siècles. Observer ceci directement permet de mieux comprendre les choses et donne un éclairage différent aux leçons d'Histoire. Que ce voyage dans cette Europe que nous ne connaissions pas, sera riche d'enseignements ! Comme dit Monique, à demain, si nous arrivons à voir le bout des tunnels...

10

Jeudi 18 mai , Ascension en France, ici on ne s'est rendu compte de rien, les gens travaillent normalement.

Temps beau ce matin , avec quelques petites pluies dans la journée, surtout vers la Bosnie.

Au programme Piva, Tara, Pluzine- Niksik puis retour côte : Kotor

Au camping, un torrent passe et se jette aussitôt dans le lac de barrage qui est tentaculaire
Non ce n'est pas du grec . C'est du cyrillique et ça veut dire Pluzine
Eglise orthodoxe en construction à Pluzine
Pont sur le lac et au milieu ....
un pêcheur garé sur la route ...

Et c'est parti pour la séance tunnels. Je vous fait un lot : tunnels taillés dans la roche au marteau-piqueur, tunnels renforcés, tunnels troués, tunnels où il pleut autant dedans que dehors, tunnels érodés, sorties de tunnels parfois effondrées, mais ne vous inquiétez pas, on compte rentrer vivants ! Moi je dois dire qu'au début, je me suis dit " ça va aller, ils sont courts et en pointillés", mais au bout du 30è, je dis ça au hasard, quoiqu'il y a eu l'aller et le retour, donc c'est pire ! Et avec toutes les roches tombées entre l'aller et le retour ou même avant, la pluie qui dégringole à saut du plafond, en érodant bien sûr les pierres du dit plafond, je me suis demandée si je n'étais pas au bout du bout de mes limites supportables ; Méguet j'ai pensé à toi !!! Mais je ne regrette pas la route car c'était superbe, quand il n'y avait pas de tunnel, bien sûr. 😥

pointillés de tunnels
tunnel fendu
tunnel troué, le caillou devait être gros !
tunnel avec trous superposés
Ca vient de tomber...

Hormis ceci, nous avons quand même longé la Piva et son canyon et traversé son barrage.

Le barrage a été achevé en 1975. Sa construction a entraîné l'inondation du canyon de Piva et la création du lac Piva, qui est le deuxième plus grand lac du Monténégro.

Le barrage mesure 220 m de haut — l'un des plus élevés d'Europe , 268 m de long et 4,5 m d'épaisseur à la crête, alors qu'il est de 30 m de long et 36 m d'épaisseur à la base. Les fondations s'enfoncent jusqu'à 38 m dans le sol.


Secret d'état, impossible de s'arrêter, de prendre des photos, d'aller voir le pied du barrage à pied.... C'est grave ! Moi je pensais que c'était pour des mesures sécuritaires, ce qui a amusé Gilbert. Non, non des fois que les bosniaques, veuillent balancer une bombe sur cet ouvrage si imposant... En tous cas, à l'aller, ils étaient plusieurs a prendre des photos, examiner le barrage et au retour c'était un peu l'effervescence. Trop d'eau ? Visiblement, la cote d'alerte était atteinte. J'ai quand même récupéré une petite photo sur internet mais c'est la seule que j'ai pu importer et on ne le voit pas en entier.

Nous sommes allés jusqu'à la frontière bosniaque qui est délimitée par la Piva et nous avons retrouvé la Tara, nous espérions voir les 2 rivières se jeter l'une dans l'autre mais non.

ancienne douane
Poste frontière à côté de la Tara
La Tara est devenue très laiteuse avant de se jeter dans la Piva un peu plus loin . 
Voilà un paysage bosniaque, de l'autre côté de la Piva 

Puis demi-tour, ce qui sera plus facile pour faire des photos pour moi.

Pont que nous avons traversé, au dessus de la Piva 

Et là, nous allons redescendre vers Niksik et la côte afin de rejoindre les Bouches du Kotor, nous avons quelques courses à y faire demain.

Lac de Niksik 

Nous arrivons à Kotor sur une route que l'on ne connaît pas donc nous allons avoir d'autres vues sur les Bouches, bien que ce soit un peu "bouché"

Quelques Bouches du Kotor 

Nous savons où aller dormir cette fois-ci, vu que nous avons déjà stationné dans un parking qui propose stationnement de nuit. Ici en ville c'est un grand luxe.

Demain, on change de véhicule !!!  😉


Pas trop mal pour être en ville ! 

Toujours un bateau de la MSC stationné au port, on le verra partir dans un moment, à grands renforts de corne de brume.

Le mot du Papé : comme vous avez pu le constater, Manou a particulièrement apprécié cette matinée. Il faut dire que, outre les pièges et les craintes que procure cette route, le cadre dans lequel tout ceci se passe est effrayant ; si la route a autant de tunnels, c'est qu'elle suit les gorges fort abruptes de cette Piva qui a été barrée un peu plus loin. Dès que l'on peut s'arrêter, on observe les hauteurs qui nous surplombent et ça donne le vertige, des deux côtés : en fait de gorges, nous sommes dans un canyon sur une trentaine de kilomètres. La roche est sombre, avec de grandes traces noires qui font comme des larmes de détresse. C'est un univers minéral qui est d'une sauvagerie, d'une rudesse qui déplacent tes repères du possible. A un moment, sur un parking, je suis resté à tournoyer sur moi-même observant cette nature, à cette échelle, conscient de vivre des émotions aussi fortes pour la première fois. Instants uniques, mais il faut l'avouer quelques peu angoissants. Il ne manquait plus que quelques oiseaux, des corvidés par exemple ! Pour le conducteur, le passage sur ou sous les ouvrages d'art est un moment frustrant car la seule attitude à avoir est de regarder la route ; j'ai découvert bien des choses sur les photos ce soir ! Le reste de la journée fut bien plus tranquille avec l'arrivée sur les bouches de Kotor vues du haut des montagnes. Donc demain, courses à Kotor. Un petit secret entre nous : si nous repassons ici, ce que nous aurions pu éviter, c'est que Momo y avait repéré des boutiques ! Aie : ça va fumer, pas moi, la carte bleue ! 😀

11

19 mai, très beau temps. Sortie du Monténégro, et une entrée conséquente en Croatie.

Le soleil nous réveille, et Kotor resplendit sous le soleil levant. Au moment de partir vers nos fameuses emplettes, v'la t'y pas qu'un gros bateau de croisière pointe son nez. Alors on active la manœuvre vers la ville pour éviter les hordes. Et ça marche, du moins au début.

Comme prévu, tour des boutiques. Heureux de revoir cette vieille ville, mais aussi d'y faire affaire assez rapidement, ce qui nous permet de revenir au fourgon peu avant midi. Tiens, deux camping-cars français du 72 en plus des bus qui nous encadrent. Mais entre nous et un bus il y a un intervalle, insuffisant pour un véhicule, mais assez plaisant pour ... y mettre tables, chaises, assiettes etc... Bien sûr, ce sont les français les premiers sur le coup ! Las, le bus s'en va, laissant la place pour un camping-car, voire deux ! Vite on plie tout, et on amène les véhicules. Ca coince un peu !

Je ne peux même plus ouvrir la porte conducteur ! De vrais goujats ces gens. Je passe sur les justifications apportées, il vaut mieux. On sent bien que le monde s'arrête 1 ou 2 mètres autour d'eux. Bref, nous partons vers de nouvelles aventures idylliques, plutôt qui auraient dues l'être. Encore un problème de route allez-vous dire. Bien sûr, mais surtout un problème de prévention. Imaginez la route de devant chez nous, avec à droite la mer en direct 1m dessous et à gauche soit des maisons, soit la montagne. Quelques maigres places pour se croiser. Bon an mal an, on s'en sort, puis un énorme chantier immobilier, vraiment énorme ; je dis à Momo : "il ne manquerait plus que l'on croise des toupies à béton". Au virage d'après, bingo : une toupie. Manœuvres en tous genres, et ça passe. Mais il y en aura une autre... Alors ou on coupe la route et on la réserve aux riverains, ou on l'interdit à certains types de véhicules, mais ce laisser-faire n'a pas de sens.

Enfin, le bac salvateur qui va nous permettre de partir vers l'autre rive et nous mettre sur le chemin de la Croatie.

Monique ressuscite peu à peu. L'affaire a clairement été rude ; nous devions profiter d'un bord de mer incomparable prévu par les cartes en tous genres... Quelle déception !

Fin du Monténégro, hyper urbanisé sur le bord de mer ; puis plus rien dès que l'on monte un peu vers la frontière.

Passage sans problème, puis la côte croate toujours aussi bleue, des routes en corniche, Dubrovnik et ses souvenirs. Après le fameux pont qui évite un passage de frontière, le delta de la Neretva, puis nous décidons de prendre un brin d'autoroute. Nous bivouaquerons sur une aire fort calme.

 le pont qui fut longtemps celui de la discorde entre croates et bosniaques
 la plaine marécageuse du delta de la Neretva

Demain, cap au nord au gré de nos envies !

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Hier, j'étais un peu en colère, je n'aurais pas été très agréable, mais je tiens malgré tout à conclure sur ce pays en devenir. Quel devenir ? L'avenir nous le dira !

Déjà mis sur la liste "en péril", par l'Unesco, à Kotor, le Montenegro a réduit la voilure quant au nombre de gros bateaux par jour. Par contre, nous qui avons connu Kotor à 2 saisons différentes, nous pouvons dire que le seul bon moment pour visiter serait le mois de mars. A présent, la rue dans laquelle se trouvent tous les parkings pour bus et camping-cars, est complètement saturée et la population commence à s'énerver sérieusement. Un concert de klaxons c'est familier au Montenegro, mais pendant des heures! Et nous ne sommes qu'en mai, donc comment imaginer cet été. Tout est fait pour attirer les touristes, mais rien n'est fait pour les avertir que certaines routes sont impraticables, ce qui provoque parfois une cacophonie sans nom... Aucune des routes que nous avons prises, n'étaient interdites, routes à 2 voies sur une carte, donc normales. Et pourtant, la route enneigée aurait dû l'être, on nous a dit de faire demi-tour au view-point on l'a fait, mais jamais nous aurions dû l'emprunter, sauf qu'au début, c'était tout bien et après tu ne peux plus faire demi-tour ! la dernière que nous avons prise aussi, Gilbert vous l'a expliqué et pourtant elle mène à un ferry. Bon, celle des tunnels est une route normale au Montenegro.

En résumé, les routes sont de bien meilleures qualité qu'en Albanie, mais la circulation n'est pas prévue pour autant de monde, à certains endroits et cela ne va faire qu'empirer.

De beaux paysages à voir, mais un très grand écart entre la côte et la montagne, entre les riches et les pauvres. Nous avons adoré ces gorges, ces rivières, ces lacs, ces paysages paisibles de montagne, sans aucun stress. Adoré aussi les paysages côtiers, mais nous sommes ravis de les avoir visités en mars !!! L'idéal est de faire comme Michèle, le Montenegro, il vaut mieux le visiter en bus, sans contrainte ...

Nous sommes ravis de l'avoir visité maintenant, car nous sommes très inquiets sur son devenir...