Vendredi 26 mai. Après une nuit où la pluie a bien résonné sur la carrosserie, sans toutefois nous empêcher de dormir, nous retrouvons un soleil déjà chaud de bon matin.
Bon pied, bon œil, pour découvrir les fameuses Dolomites, après avoir jeté un dernier coup d'œil à notre jet d'eau qui nous a tenu compagnie toute la nuit.
Nous commençons la visite par Ampezzo qui se trouve à une bonne cinquantaine de km de Cortina d'Ampezzo
Village très coloré Nous entrons dans le parc des Dolomites ! Et ça se voit tout de suite ...
Les Dolomites sont un massif montagneux, des Préalpes qui s'élève jusqu'à 3 343 mètres d'altitude à la Marmolada. Ces montagnes se caractérisent par leurs dents acérées.
Nous passons d'un col à un autre et chaque fois, le spectacle est saisissant, pas grand chose à dire de plus, si ce n'est de se remplir les yeux.
Et oui, nous passons par des villages très décorés pour le Giro, nous risquons de nous retrouver bloqués, il va falloir ruser ! Nous étudions donc le trajet de l'étape du jour et évidemment elle passe par Cortina d' Ampezzo entre autres et surtout, la route que nous empruntons à l'heure actuelle. Il nous faut absolument changer d'itinéraire. D'abord passer vite à Cortina qui se trouve vers la fin de l'étape alors qu'ils viennent juste de démarrer. Et après, nous allons quitter un peu les Dolomites pour aller vers le Sud Tyrol, puis nous reviendrons bien sûr vers les Dolomites quand la course sera terminée.
Et après le passage d'un col à 1667m., nous descendons sur une région qui va complètement nous troubler : Le Sud-Tyrol qui est la seule région italienne ou la langue est l'allemand, donc à partir de là, les panneaux vont être d'abord en allemand puis en italien, de plus, les paysages vont complètement changer.
L'exploitation du bois est omniprésente ici, mais pas que. Il y a de nombreuses industries tout le long de la route, comme c'est écrit en allemand, on ne comprend pas de quoi, mais ce qui est sûr c'est que toute cette partie Tyrol est peuplée, active et ça circule beaucoup, par conséquent.
De retour dans les Dolomites que nous guettions de loin .
Et voilà notre panorama de ce soir ! Bien sûr nous sommes dans une zone protégée, et n'avons pas le droit au camping sauvage, donc nous nous plions aux règles et sommes dans une aire réservée aux camping cars, avec vue sur les Dolomites et les prairies parsemées de maisons très coquettes. Encore une fois, ça pourrait être pire !!!
Le mot du Papé : c'est grandiose n'est-ce pas, au-delà de ce que j'attendais. Mais, pour moi, cette journée est spéciale : je l'ai vécue dans l'ombre du souvenir de mon Papa, Francis. Bien peu d'entre vous l'on connu, l'amiante l'ayant emporté dans la fleur de l'âge. Je vous parle un moment de lui car si le virus des voyages est en moi, c'est lui qui me l'a transmis. Dès mon plus jeune âge, je lui ai servi de co-pilote, carte Michelin sous les yeux. C'était du temps de la caravane, la France en long, en large et en travers ! Nous faisions les trajets ensemble, il m'expliquait tout. Puis, Maman et lui ont acheté un combi VW, qu'ils ont aménagé eux mêmes. Papa avait des envies d'Europe centrale, de se mesurer "pour de vrai" aux pays communistes. Mais avant ces longs voyages vers Pologne, Roumanie et autres, le baptême de ce combi fut pour les ... Dolomites. Il en rêvait de ces montagnes ! Je n'ai pas fait cette visite, étant déjà dans la vie active. Néanmoins, à leur retour, les mots d'admiration pour ces paysages résonnent encore en moi. Alors, ce midi, devant le spectacle qui m'était offert, j'ai repensé à mon Papa et l'émotion m'a submergé.
Ce soir, je regardais le soleil se coucher sur la paroi qui surplombe notre bivouac. En dehors du plaisir visuel, tu as la sensation que ce massif t'appelle, tu as envie de le toucher, de te lover ; tu cherches la symbiose tellement la perfection est proche. Cette montagne est sensuelle ! Sera-ce le point d'orgue pour un voyage déjà si riche ?