Carnet de voyage

GRECE : LE PELOPONNESE

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8 étapes
9 commentaires
Par Gilmo
La Grèce est très grande et les régions sont très riches tant par les paysages que par les sites historiques, donc je vais vous proposer un carnet par région, vous devrez vous abonner à chacun.
Avril 2023
10 jours
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Dimanche 2 Avril , il a plu toute la matinée mais le soleil est revenu à Olympie.

Olympie est sur notre route pour descendre vers la Crète, donc nous nous y arrêtons , non sans une certaine excitation. C'est et ça restera dans nos mémoires une ville mythique, même si l'on s'attend à découvrir des ruines, ces ruines font partie de toutes les cérémonies olympiques, tous les 2 ans lors de l'allumage de la flamme.

Déjà, dans ce qu'ils appellent l'Ancien Olympie, les rues ne sont bordées que de commerces

Le site archéologique est divisé en 3 zones : - le sanctuaire au centre, avec tout autour les bâtiments annexes, genre village Olympique, destinés à l'entraînement des athlètes et à l'accueil des prêtres, juges, délégations et tout hôte de marque. Et enfin les installations sportives : stade, hippodrome.

Bâtiments annexes

  • Le gymnase, destiné à ceux qui s'entrainaient au lancer de disque, de javelot et à la course à pied

- la palestre, réservée aux lutteurs, boxeurs et sauteurs :

Le Léonidaion centre de restauration, hôtellerie

Le bouleutérion accueillait le Sénat Olympique, les athlètes y prétaient serment. Suite à un séisme, il a été sévèrement ruiné

Le sanctuaire

  • le temple de Zeus 70mX29m. ! il laisse pantois, malgré le séisme qui l'a un peu transformé en grosses rondelles, il avait 6 colonnes en façade et 13 sur chaque côté

- le temple d'Héra son épouse, et soeur, le plus ancien tempe dorique, il a servi de modèle à tous les temples grecs construits par la suite

Gilbert très ému, allume la flamme Olympique sur l'autel du temple d'Héra, comme le font tous les 2 ans les prêtresses d'Héra

- Le Philippéion érigé par Philippe II de Macédoine

- et dans un endroit beaucoup plus reculé et dont vous reconnaitrez le style, pas du tout grec, la villa de Néron. je vais vous en parler un peu pour vous montrer comme ill était fada !!!

Néron, célèbre empereur romain, tyran matricide et fratricide, bref la totale, avait décidé de participer aux JO de l'an 67. Il avait non seulement fait avancer la date, car cela l'arrangeait, mais il avait également inventé des épreuves de poésie et de musique ( Aux JO!!!) et qui plus est, avait soudoyé les juges pour gagner 6 épreuves ... Sa mégalomanie ne lui aura pas réussi car il est mort un an plus tard et bien entendu, il fut déchu de ses droits olympiques...

Et enfin, le meilleur : les installations sportives : seul le stade reste encore . C'est là où avaient lieu les célèbres épreuves de course à pied . Le stade a servi encore aux J.O. de 2004, pour le lancer de poids.

Départ dans des "starting blocks" de marbre, 1 par coureur. Chaque coureur parcourait 192,27m c'est à dire 600 fois l'unité de mesure locale, le pied d'Olympie 32,04cm... Ca laisse rêveur. Donc après être entrés dans le stade par le couloir, nous sentant une âme d'athlète de l'Antiquité, plutôt antiquité, qu'athlète, mais bref, nous avons voulu essayer les" starting blocks" de marbre, mais sans nous déchausser . Evidemment c'est moins commode car il y a des rainures prévues pour les orteils dénudés...

Pour ceux qui se posent la question : non nous n'avons pas fait les 192,27m !!! 
L'entrée des artistes, des juges et des personnalités 

Bon sur ces sages paroles nous ne rajouterons pas le mot du Papé, car il a déjà parlé d'Olympie dans l'étape d'avant.

A plus tard

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Le 3 Avril : il pleut, nous avions prévu de nous arrêter au site de l'Ancienne Messène, mais ça tombe à l'eau 👎...

Donc nous allons nous renseigner à Kalamata pour les bateaux en direction de la Crète et là oh surprise, aucun bateau ne part plus depuis longtemps !!! Sur internet ils en proposent encore...😡

Nous partons à la découverte d'un supermarché, mais bien sûr, n'y comprenons rien, excepté Lidl, bon on va quand même trouver un hyper, comme chez nous, joli, grand, avec stationnement. Grosses courses car on se doute qu'en Crète la vie va être plus chère. Mais nous trouvons que les Grecs ont eux aussi augmenté les prix, c'est à peu près comme chez nous. Bon passer de l'Albanie à la Grèce, c'est un monde !

Nous décidons de partir à la découverte de la péninsule du Magne, 2** sur notre guide et nous avons bien fait, car même sous la pluie ce doigt du Péloponnèse ( si on regarde bien la carte le Péloponnèse a 4 doigts ) , est superbe. La route, impeccable, et nous montons et descendons au gré des plages et de la montagne : c'est la plus belle plage, le plus beau panorama, alors quand il fait beau qu'est-ce que ça doit être !!!

La côte est déchiquetée, sauvage, la végétation est dure, âpre et un peu partout des maisons avec des tours , des bâtisses, comme ils disent, vagues souvenirs lointains de vendetta, de mafia ; c'est une ambiance un peu corse .

De petites églises byzantines rappellent aussi l'intense vie religieuse qu'a connu cette terre.

Toujours des chiens sur les routes, des monuments pour les accidentés , de petites routes sauvages, des murailles et églises...

Sans cesse nous suivons la barrière du Taygète, qui possède des sommets enneigés à plus de 2000 mètres, mais ceux-là nous ne les verrons que de l'autre côté. Et d'un moment, il faut que nous traversions ce doigt, pour aller de l'autre côté à l'autre port, Githion, qui propose des départs pour la Crète. Là, non seulement nous réussirons à nous garer sur le port, mais nous trouverons rapidement, l'agence de ferry avec laquelle nous ferons affaire. En fait ici n'y a plus de choix, c'est 1 départ par semaine, le mercredi . Sinon il faut aller à Athènes. Ok, billets de ferry en poche, il n'y a plus qu'à aller au bistro, où Gilbert va goûter une bière locale, un peu amère. On nous a indiqué des campings, on en trouve un sympa dans une oliveraie-orangeraie, un peu cher, mais il y lave linge, sèche-linge, c'est parfait, ce sera le jour des draps !

Nos priorités doivent parfois vous faire rire mais il faut reconnaître qu'en voyage, la gestion du linge n'est pas toujours facile, surtout quand il n'y a pas de machines en libre-service...Même en Grèce, c'est très difficile d'en trouver...

Au camping sous le soleil, mais le lendemain 

Demain il fait beau paraît-il, au lieu de rouler, nous marcherons un peu.

Le mot du Papé : très sympa cette route de montagne en excellent état. De temps à autres un rayon de soleil vient éclairer la campagne, mais surtout la mer qui offre des reflets changeants dans les gris bleutés. Un autre charme ! De l'autre côté du col, les nuages se déchirent et Gytheio se montre ornée de ses plus beaux atours. De plus nous repartirons de l'agence nos billets pour la Crète en poche. Ce sera aussi un embarquement pour Cythère, le ferry y faisant escale !

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Mardi 5 avril , il fait beau, nous partons un peu tard du camping et espérons visiter Mystras ***, juste à côté de Sparte. Arrivons sur les lieux vers midi, partons en repérage , non mais, impossible de se garer tellement il y a du monde ! On est mardi, jour creux, des bus dans tous les sens et des voitures aussi, il faut dire que pour un site aussi important, les parkings non privés sont ridicules, sinon il faut se garer en ville où il y a un grand parking et aller à pied sur site, c'est-à-dire à 3 km. Nous faisons demi-tour et après nous être sustentés, nous partons découvrir Messène que nous avions laissée de côté hier, cause pluie.

Nous prenons l'autoroute, pour la 2ème fois et ce système de péage, nous étonnera toujours ! On paie d'abord, ou pas du tout, il faut connaître les tronçons, nous ne trouvons pas ce système très juste, car tu paies par exemple pour 60km même si tu n'en fais que 40. Bref, ça leur a coûté moins cher à installer puisqu'il n'y a pas" 50 000 " péages...

cabines téléphoniques qui ont toujours l'air en fonction et à un rond-point de Sparte, évidemment, un casque de Spartiate 
 A perte de vue, des oliviers

Nous sommes tellement surpris de passer au milieu de ruines que nous croyons à des copies... Et d'ailleurs on nous prend en photo en train de passer une porte immense. Il est impossible d'imaginer ce genre de situation en France !!! Nous descendons voir quand même, mais non il s'agit bien des remparts de l'ancienne ville de Messène .

Gilbert essaie de jouer à Obélix, mais il n'est pas tombé dans la potion magique 
Et nous retrouvons la muraille un peu plus loin  

Nous redescendons vers le village de Mavromati qui en fait a été débaptisé et préfère sûrement s'appeler " ancient Messène". Et là, du haut du village, une splendeur! On domine dans leur intégralité, les vestiges de l'ancienne Messène. C'est le seul site que l'on puisse embrasser du regard, de cette façon .

Et encore la végétation cache certains éléments comme le théâtre 

Quelques mots sur Messène : Elle a été fondée au 4ème siècle avant J.C. par Epaminondas, pour contenir l'expansion des Spartiates. Elle survit jusqu'au 10ème .

Nous sommes impressionnés par l'efficacité des grecs au niveau des + de 65 ans, si l'on fait partie de la Communauté Européenne, c'est systématiquement demi-tarif. Ce qui est loin d'être le cas chez nous !!!

Revenons au site :

Au premier plan, le théâtre, au 2ème plan, les vestiges d'une basilique  byzantine
 La fontaine d'Arsinoé, la mère d'Asclépios, toujours lui, le Dieu guérisseur, et l'Ekklésiastérion, salle d'assemblée.

Si Gilbert harangue ainsi les foules c'est pour montrer que c'est dans ce genre de salle qu'est née la démocratie que nous connaissons. La parole est à tout le monde.

Le sol est tapissé de marbres polychromes en très bon état pour la plupart.

Je passe sur le sanctuaire d'Asclépios et le bouletérion, qui selon moi, sont plutôt ruinés, et nous filons au fond du site où se trouve le stade, avec encore des gradins

Au premier plan, les colonnes du gymnase et du palestre, salle d'entraînement, de chaque côté de l'arbre les gradins sur 110m. de longueur, au fond, un monument évoquant la façade d'un temple dorique.

La grosse fiole du milieu ( fin 3ème siècle) est en fait, une chambre funéraire à toit pointu, unique en Grèce, d'une riche famille de l'aristocratie de Messène.

Et c'est sur cet arc-en-ciel que nous allons nous installer juste à côté de Mitras, pour être demain dès l'ouverture, c'est à dire à 8h., au pied de ce chef d'œuvre nouveau et ainsi pouvoir stationner. On ne peut pas dormir sur place car le terrain est trop en pente...

Et c'est là qu'un français qui devait avoir envie de causer français, est venu toquer à la porte, pour nous donner des conseils vu que depuis 19 ans, il habite en Grèce, bon sympa, mais un peu collant quand même donc je suis" vachement à la bourre " pour le blog !

le mot du Papé : superbes ruines et donc superbe journée, mais avec une anicroche. Quand nous arrivons à la fameuse "porte routière", un gars armé d'un balai semble vaquer en balayant les pierres des ruines. Bon, il m'explique qu' il faut monter en haut du mur pour la vue ; du moins c'est ce que nous avons compris. Au retour de la balade, il fait comprendre que ce serait sympa si on l'amenait plus loin, lui et son balai, continuer son boulot un peu plus loin. Allez ! Le temps que l'on fasse le tour de l'édifice, il s'active encore avec son outil. Puis retour à la case départ. Il descend rapidos, trop rapidos, une main dans une poche. Ca sent la pâté, de fait ma pochette est vide ; je recule vite fait, de grands coups de klaxon je gueule. Il finit par sortir de derrière un caillou. Il me rend papiers et argent et se fond dans la nature. J'en suis pour mon paquet de clopes. L'enfoiré ! Pourtant nous sommes prudents. A bon entendeur, salut !

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Mercredi 5 avril : grand beau pourtant cette nuit il a encore crachouiné.

6h. le réveil sonne et même si hier soir à 9h30 on était couchés, c'est un peu dur. Moi j'ai du mal, le décalage horaire grec, m'a perturbée.

A 7h50, sommes à pied d'œuvre et nous nous approchons des caisses, nous sommes seuls !

Ce site fut fondé au 13-ème siècle, par les Francs, sur les hauteurs du Taygète dans le but de protéger Sparte, juste à côté. Il est très particulier car il se décompose en 3 parties à flancs de montagne, on passe de 300m à 600m d'un site à un autre, tout le monde nous a dit, attention c'est très dur, il faut être bien chaussés et honnêtement quand je vois les superpositions, je me dis " les cuisses ça va chauffer!!!"

On voit bien les 3 niveaux, ville basse, ville haute et le château. 


Eglise de Pandanassa et beaucoup plus haut palais du Despote
Fontaines 

Au fur et à mesure que nous montons, nous découvrons le paysage déjà franchi, sous un nouveau jour. Et lorsque nous arrivons au premier monastère, encore peuplée par quelques moniales, l'une d'entre elles, est entourée d'une vingtaine de chats et elle est en train de leur donner à manger, pas la gougoutte, je précise pour les mal-pensants...

Nous visitons le monastère avec une surveillante sur les talons ; partout, les visiteurs sont surveillés, on a l'impression d'être épiés mais c'est normal dans des lieux comme celui-ci, cela ne nous dérange pas.

peintures murales


 Et nous montons, montons

Désormais nous grimpons de plus en plus pour quitter la ville basse et atteindre une porte entre deux niveaux : la monenvasia, qui autrefois devait être protégée par une herse

 La nomenvasia  et les ruines du  monastère St Nicolas

Le Palace du despote est placée dans la partie haute de la ville. il fut construit en partie entre 14-ème et 15-ème siècle, mais déjà au 4-ème, le Palace était le centre administratif de l'Empire Byzantin dont la capitale était à Constantinople. Difficile à imaginer , mais à cette époque là, 20 000 personnes vivaient sur ce côteau...

Partie restaurée, partie non restaurée et vue d'ensemble, de plus bas. 
Monastère Ste Sophie , c'est le dernier bâtiment avant le château. A l'époque ottomane, il fut transformé en mosquée.

Puis nous amorçons la descente car nous n'avons pas l'intention d'aller jusqu'au château des Villehardouin (13-ième siècle), qui est quand même en ruines, c'est surtout pour le panorama que nous aurons en y montant avec le fourgon.

Au fur et à mesure que nous descendons nous apercevons des bulbes qui fleurissent un peu partout, pas de fleurs mais de monastères et c'est à croire qu'ils ont joué à qui en aurait le plus...

Monastère  pour les Sts Théodore

Les moines devant vivre loin des tentations et des bruits de la ville, les monastères dès le 6-ème siècle, se mirent à fleurir un peu partout. Ici c'est celui destinés aux Saints Théodore

Très dépouillé celui d'Hodegetria

Mais ce n'est pas tout ! Voici maintenant La Métropole avec ce monastère et cette église accolée

La nouveauté, est le deuxième étage dans ce monastère : il était réservé aux femmes .

Et des fois que vous ayez des remords....

Il le fait bien !
Un certain évêque eut la tête tranchée sur cette pierre.  Métropole de Mitras architecture byzantine

Et bien, finalement, nous avons bien grimpé, seuls presque tout le temps, juste à la fin nous sommes tombés sur le 1er groupe. Nous sommes montés voir le panorama au parking du château et là un monsieur nous arrête : "ambassade de France, protection des voyageurs!" . Il nous dit, je suis là, je vais en profiter pour vous aider ! Il nous montre effectivement sa carte. Bref on a discuté un peu avec lui, il nous a donné des conseils et bla bla bla, lui aussi il était bien content de parler français... Décidemment en 2 jours, 2 français ayant déserté...

La poste grecque, ce n'est plus posta !  et la neige sur les sommets du Taygète, juste derrière Mistra

Retour à Gition où nous allons nous garer sur le port, prêts à partir.

Restau :

le 1er est le bon; le restaurateur nous montre ses poissons dans des tiroirs sur lit de glace, nous optons pour une daurade et c'est le pêcheur qui fixe le prix au kilo ! On nous la pèse et en cuisine. Elle sera passée a la plancha avec un filet d'huile d'olive et du citron. On commande une salade grecque pour 2, on est averti, c'est copieux et un petit grignotage à l'apéro: du tsatsiki, qui nous fera tout le repas, ainsi que la salade. Je n'ai jamais vu Gilbert manger autant de tomates, pourtant coupées en gros morceaux, peaux fines très charnues. Juste un café et retour au fourgon où je vais me déchaîner sur l'ordi pour rattraper mon retard de 3 jours !

Garés juste en face
Les poulpes attendent d'être grillées
Gilbert en train d'énucléer la daurade...
La Boulilou family, des Nantais qui font le tour de la Méditerranée pendant un an, ils terminent cet été. 

Bateau

bateau de secours
Arrivée du bateau à 19h30, heure de départ prévu
Départ une heure plus tard, vite fait
Du haut du bateau
En route... 

Le mot du Papé : Mystras gagnant ! Encore des vieilles pierres, oui mais que d'ingéniosité pour bâtir au flanc de cette quasi falaise ! Et bien entendu, avec ces constructions visibles de loin, les maîtres montraient clairement leur puissance. Les monastères, églises, sanctuaires permettaient de garder une mainmise sur les âmes. Ces vestiges sont remarquables par leur architecture, leurs décorations, leur état de conservation, surtout les églises. Vues de haut ces églises orthodoxes semblent avoir été touchées par une épidémie de varicelle avec leurs dômes multiples et de tailles différentes. Nos mollets, cuisses et genoux se souviendront de cette matinée, mais encore une fois, l'UNESCO a vu juste : cet ensemble est une pure merveille.

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Vendredi 21 avril: il fait grand beau et chaud, on recherche l'ombre...

Ce matin nous quittons l'Attique et retournons dans le Péloponnèse que nous avions abandonné avant de partir en Crète. Mais si vous regardez le point où nous sommes, théâtre d'Epidaure, nous sommes au Nord de la partie déjà visitée. Il y a tant de choses à voir dans cette région ! Gilbert qui prépare tous les jours le terrain, vient de me dire qu'il a la tête comme une coucourde, rien que d'étudier ce qu'il y a à voir demain...

Bon, retour à ce matin où nous avons longé pendant un bon moment le port de commerce du Pirée et il y en a des grues, des conteneurs, des camions et des bateaux. Et même des raffineries que Feyzin est fort ridicule à côté ...

Ce n'est qu'un vague échantillon, car le port est protégé par des grillages. Il y a même un bateau coulé...

Mais il y a aussi des coins d'élevage d'huitres et de bulots, sur cordes

Donc pour la 1ère fois de sa vie, Gilbert s'est fait un 4heures, huitres...  le couteau sert de gabarit


( Quand vous voyez un point de situation, comme au tout début de la phrase, appuyez dessus pour nous localiser ). A l'approche du canal de Corinthe, d'autres raffineries sont installées, pour éviter le transport de marchandises.

Et voilà le fameux canal de Corinthe, que vous avez pu voir peut-être dans Pékin Express il y a 2 ans : ils avaient une épreuve de saut à l'élastique là, attachés à un pont ...

Au fond, le Golfe de Corinthe 

Le canal a été creusé à travers l'isthme de Corinthe, pour relier le golfe de Corinthe, dans la mer Ionienne, à l'ouest, au golfe Saronique, dans la mer Egée, à l'est. Le canal de Corinthe fait donc du Péloponnèse une île. Il évite ainsi 400km en bateau, comme tout canal.

D'une longueur de 6km et quasi 25m.de large, il semble avoir été découpé au rasoir, tellement les falaises sont bien taillées. Sur une idée de Néron,( vous vous souvenez, le matricide, fratricide, qu'on avait évoqué à Olympie), en 67 après J.C., le travail a vite été abandonné car l'empereur est mort l'année suivante ; les travaux n'ont repris qu'à la fin du 19-ème, grâce à l'invention de la Dynamite par Nobel.

Nous aurions bien aimé voir passer un bateau, mais bon , nous n'allions pas attendre ...

De l'autre côté:

Au loin, le Golfe Saronique, dans la mer Egée 

Après être passés dessus à un endroit stratégique et très touristique, nous nous sommes rendus là où le canal débouche à Isthmia, dans le golfe Saronique et petite parenthèse pour la famille Saron, nous avons même vu indiqué l'hôtel King Saron. Auriez vous des descendances grecques ?

L'hôtel King Saron 
D'un côté et de l'autre, le canal débouchant dans la mer Egée, à Isthmia

Puis route vers Epidaure, où nous traversons une vaste pinède très sèche, avec de temps en temps des oliviers, dont la taille très très clairsemée, nous impressionne, rien à voir avec la taille crétoise. De nouveaux arbres fruitiers que nous n'avons pas encore identifiés, font leur apparition

Nous avions retrouvé beaucoup de coquelicots en Crète car c'est une île où l'on ne traite pas. Mais je vois avec plaisir qu'il y a des coquelicots un peu partout ici aussi.

Une très jolie calanque en apparence, sauf que... 
Elle est spécialisée dans l'élevage de poissons qui doivent être actifs car certains élevages ont des filets


Nous sommes pour ce soir, installés juste à côté du site d'Epidaure ; comme il est interdit de rester stationner sur le parking immense, nous avons trouvé à côté. Et demain dès l'aube, non j'exagère !, mais dès l'ouverture on est à la caisse, pour éviter les hordes de bus...

Le mot du Papé : un vrai cours de géologie ce canal de Corinthe : les strates, les couleurs, le grain de la roche (enfin presque !). Les parois, quasi verticales(jusqu'à 80m de haut), montrent un travail de grande précision. C'est une tranchée, comme de temps à autres celui de Panama peut en proposer. Mais ici ce bon Ferdinand n'y est pour rien ! C'est vrai qu'il interpelle cet isthme de Corinthe : quelques kilomètres à creuser pour un gain de plusieurs centaines de navigation... On imagine du temps de Néron à quoi auraient pu ressembler les travaux : esclaves, pelles, pioches, brouettes et coups de fouet ! Nous le reverrons ce canal sur son côté NO d'ici quelques jours : peut-être apercevrons-nous un navire, ce serait le top !

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Samedi 22 Avril : encore beau temps, chaud

Juste une mise au point sur notre organisation. Vous avez l'air très admiratif devant notre travail, mais il est vrai que notre organisation est bien rôdée : 1 an en Am.Sud., ça aide ! Gilbert travaille beaucoup sur les trajets, les endroits à visiter, c'est lui le guide, il a le plan, il m'explique. Moi j'essaie de me documenter avant, mais je n'ai pas toujours le temps, alors je suis, et je complète mes connaissances, après. C'est plutôt le tri des photos qui est parfois fastidieux, surtout quand on fait de la route, je suis obligée de les retoucher. Quant à la rédaction, je vous avoue honteusement 😥, que je vais chercher sur wiképidia dans la mesure du possible et je fais copier-coller arrangé à ma sauce pour simplifier, mais parfois je ne simplifie pas assez, j'essaie toujours de gagner du temps. Pendant ce temps Gilbert fait la popote ou prépare le lendemain...

Bon alors au menu du jour un gros morceau Epidaure, surtout pour son théâtre, magnifique, superbe, grandiose, colossal et j'en passe.

En 1829, une équipe de Français, chargée de faire l'inventaire du patrimoine archéologique grec, est tombé sur cette pépite qui était caché sous des pins et des oliviers... C'est du reste pour cela que le site est en si bon état ! Les gens n'ont pas pu se servir des pierres pour construire 😉...

Allez un aperçu :

Nous sommes 2 couples de français et une américaine, c'est le pied pour la visite... 
la 1ère volée de marches bien luisantes à cause de l'usure
Un fauteuil du 1er rang

Il est considéré comme le plus parfait de l'Antiquité ; il a pourtant été construit en 2 temps : tout d'abord au 4-ième siècle avant J.C. et une deuxième partie, 2 siècles plus tard, doublant ainsi la capacité des spectateurs ( 12 000 places !!! ) Moi perso j'ai un faible pour la 1ère partie car les marches sont très régulières et très réussies.

1ère et 2-ème partie 

Franchir le murmure du son : tel est l'exercice auquel s'est prêté Gilbert avec un vif succès du reste !

Gilbert au centre de l'Orchestra. C'était autrefois, l'emplacement des cœurs, beaucoup plus importants que les acteurs ; Les acteurs, eux, souvent pas plus de 2 et toujours des hommes, allez donc savoir pourquoi ?, se situaient sur la scène derrière l'aire circulaire et face aux gradins ; (cette scène est très démolie actuellement).

Donc le même Gilbert va déclamer une tirade du Cid " Ô râge , ô desespoir, etc etc ..., sauf qu'il va la dire comme si j'étais à côté de lui et non à l'autre bout du Théâtre . J'ai bien sûr filmé la scène, mais ma foi, sur le coup, il faut me faire confiance !!! Je l'ai entendu parfaitement, du haut de mon perchoir.

Bien sûr à la fin de sa tirade, les 2 français ont applaudi... L'américaine était déjà partie...Bref un grand moment ! avec une acoustique extraordinaire !

Beaucoup d'entre vous connaissent les chorégies d'Orange ; en fait j'ai découvert aujourd'hui, que les Chorèges grecs étaient ce qu'on appelle les Mécènes romains, c'est-à-dire, de généreux donateurs qui financent des spectacles : les chorégies.

Un petit tour au musée où sont exposés de nombreux objets ayant été trouvés sur le site, comme les instruments médicaux, puisqu'Esclapios (Esculape) pratiquait la médecine en ces lieux et après lui, bien d'autres ont continué cette pratique.

représentation Esculape avec son bâton et son serpent

Bâton d'esculape qui a inspiré le caducée des médecins, mais que des médecins, pas des pharmaciens et autres professions médicales...

Un tour s'impose vers le tout premier "hôpital" de l'antiquité. Le temple d'Esculape étant presque entièrement ruiné, nous nous tournerons plutôt vers l'abaton. Oui, certes le nom semble étrange pourtant ...

Le bâtiment accueillait les pèlerins qui venaient au Sanctuaire pour obtenir leur guérison. Après les rites de purification, les pèlerins passaient la nuit dans l'abaton et le dieu Asclépios leur apparaissait en songe et les guérissait en les touchant, ou leur dictait les ordonnances nécessaires à leur guérison.

Quarante-trois tablettes de remerciements en argile, écrites par les pèlerins à la suite de leur guérison, ont été retrouvées sur le site.

D'autres sites sont en cours de restauration mais par contre un reste intact c'est le stade :

Avec la ligne de départ et les "starting blocks " en marbre, comme à Olympie , au premier plan.
Starting blocks

Et en suivant les évacuations d'eau de l'époque, nous quittons ce lieu pour rejoindre notre maison ambulante . Pour éviter une accumulation de sites antiques, nous décidons de partir à la découverte de la presqu'île de Méthana, dans l'Argolide.

Déjà plutôt calme et sauvage, cette presqu'île a tout pour nous plaire

Partout des plages toutes plus belles les unes que les autres même si elles ne sont pas toujours de sable...

La ville de Methana a la particularité d'avoir des eaux sulfureuses permettant ou plutôt ayant permis des cures thermales . Elle sent évidemment le soufre.

Nous allons manger dans un cadre qui aurait pu se trouver en Espagne :

Après cette presqu'île la route continue au bord de l'eau en général, toujours aussi sauvage :

Du village de Galatas, l'île de Potos juste en face 

Comme je l'écrivais hier, des îles en Grèce il y en a à la pelle...

La plus grande et très touristique Hydra

Petite bourgade coquette d'Ermioni qui s'offre 2 ports, d'un côté du village, le port de pêche, de l'autre le port de plaisance pour touristes.

Nous n'avons vu que le port de pêche. 

De ce côté, la route est moins plaisante tout à coup car il y a beaucoup de cultures et l'on ne peut pas s'arrêter comme avant. Mais nous continuons quand même car une surprise nous attend et on l'attend depuis un moment.

Didyma et ses dolines

Des dolines sont des effondrements dans une zone calcaire, dus à l'érosion.

Déjà de loin ça impressionne, on dirait qu'il y a eu une bombe 
Celle-ci est la plus petite, elle ne fait que 80 mètres   de diamètre

Non loin de là il y en a une autre, de 120 mètres, mais elle est moins spectaculaire car la végétation l'occupe. On peut cependant descendre sur une partie, un escalier creusé dans la roche permet d'accéder au bas de la cave. Et là surprise, un ermite au 12-ème a crée une église et en face une 2ème église est complètement troglodyte. Havre de paix à l'abri du vent, la végétation y est florissante.

Le mot du Papé : pas grand chose à rajouter. Cette péninsule et les routes qui la sillonnent offrent des paysages de rêve. Le soleil aidant, les falaises brillent, l'eau scintille, les feuilles des oliviers reluisent. Nous avons vu des fruitiers de chez nous : cerisiers et abricotiers. Encore une journée où les yeux piquent de ne plus savoir où regarder. Nous qui aimons mer et montagne sommes comblés. Le clou de la journée fut tout de même le théâtre d'Epidaure, son acoustique incroyable et son état de conservation. Maria Callas était venue y donner un concert dans les années 60. Comme j'aurais aimé y assister !

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Dimanche 23 avril : grand beau qui s'annonce chaud

Aujourd'hui, visite de l'ancienne ville de Nauplie ( Nafplio en grec).

Léchée par les eaux bleues du golfe d'Argolide, Nauplie est, paraît-il, la plus belle ville du Péloponnèse. Nous allons vérifier si c'est vrai...

Déjà dès notre arrivée dans la ville, une citadelle se détache sur l'horizon : l'imposante citadelle de Palamède :

 A la fin du 17è. s, les Vénitiens rajoutent cette forteresse aux 2 autres existantes

La deuxième citadelle, nous saute également aux yeux lorsque nous nous garons au port, puisqu'elle est juste en face. Elle se situe sur un îlot fortifié encore par les Vénitiens mais au 15è.s. Qui plus est, elle était reliée au port par une chaîne, de manière à empêcher les navires ennemis d'entrer dans la rade. Quant à la 3è., on y reviendra tout à l'heure quand nous y monterons.

Avec ça, l'ennemi n'avait qu'à bien se tenir ! Et pourtant, aucune des 3 n'empêchera les Ottomans de reprendre la ville début 18è...

Allons à la découverte de cette si belle ville, dite " la ville des amoureux" tellement elle est romantique !

Habitations médiévales, ruelles fleuries, élégantes demeures vénitiennes avec leurs balcons si caractéristiques, grandes places très aérées :

Les gens entrent ou sortent de l'office au fond
Vitrine de komboloï en tous genres : c'est l'anti stress du grec.

Et puis on débouche tout à coup sur la traditionnelle place Syntagma " place de la Constitution" qui rappelle que Nauplie fut capitale pendant 4 ans, de la Grèce libérée, avant qu'Athènes ne prenne la relève. C'est la place des bistrots, des restaurants et des jeux d'enfants. Après la messe, les gens se retrouvent là, tout endimanchés, messieurs en costume et mesdames en talons ( ça sent le vécu, oui, oui, ce matin !) et les Grecs sont élégants !

Donnant sur la place, une banque, bien taguée un peu partout... 

Nous montons à La 3è forteresse, mais on va un peu tricher, car à l'Office du tourisme, la nana nous a indiqué un ascenseur, il faut déjà le trouver...

je ne peux résister à cette superbe vue, dès qu'on monte, de la forteresse sur son îlot... 
Le tronc d'un cocotier squatté par d'autres plantes
Et au fond d'un immense couloir 3 ascenseurs montent à la citadelle, car Palace

Et de là -haut, la vue est panoramique, peut-être moins qu'à la 3è, mais pas grave...

L'Acronauplie :

peuplée depuis la préhistoire, la plus ancienne forteresse de Nauplie, comprend 3 enceintes de différentes époques. Il ne reste plus guère, à présent que la forteresse Vénitienne.

En contrebas de très belles plages
Plages gâchées par un bâtiment désaffecté
Tout comme cet hôtel à l'abandon qui gâche la vue sur la forteresse Palamède

Et maintenant il faut redescendre et bien entendu, nous ne monterons pas à la Palamède, car il y a 1000 marches...Sans nous !!!

Tu vois Coco, il y a des tags quand même, mais là il faut dire que ce n'était pas surveillé ! 
église catholique, fort rare ici où 87% des gens sont orthodoxes

Après le repas nous partons juste à quelques kilomètres visiter la forteresse de Tirynthe, en nous disant, ce sera vite fait... Mais je vais laisser la parole à Gilbert qui se fera un grand plaisir de vous la commenter.

En attendant, vous l'avez trouvée comment cette plus belle ville du Péloponnèse ?

Site Archéologique de Tirynthe:

Une nouvelle civilisation : les Mycéens. On est autour de - 1500. Pendant 3 ou 4 siècles ils ont régné sur la Méditerranée orientale, puis pour des raisons diverses (tremblements de Terre, invasions, problèmes internes) et surtout mal connues, tout s'est arrêté. Nous irons à la capitale Mycènes demain. Grosso modo, je vais vous laisser admirer les murs cyclopéens des remparts. Quant au reste, c'est bien le premier site visité dans lequel aucune explication sur, là où l'on est, ce que l'on voit, une ébauche de circuit, n'est disponible. Compliqué même avec le plan du guide vert ! Les murs cyclopéens nous ont rappelé ceux des Incas, montés juste 3 000 ans plus tard...

Et voilà, par contre il y a un beau point de vue :

sur les orangers ou mandariniers dont c'est la pleine cueillette
Belle propriété
ruches dans les oliviers

Le mot du Papé : ce matin, je me suis rendu compte que depuis hier dans l'après-midi, nous avions commencé notre remontée vers le nord ! Encore beaucoup de merveilles à découvrir et à vous faire partager, mais nous avons attaqué la phase II, de ce voyage. Encore quelques hauts lieux culturels en Grèce, puis surtout des sites naturels en montagne(Grèce, Monténégro, Croatie, Italie)délaissés à l'aller pour cause de froid, neige et verglas. Un autre volet de ce que nous aimons dans nos périples s'amorce.

8

Le 24 avril : lundi de la rentrée pour certains en France et pour tous les élèves en Grèce. Très grand beau et chaud.

Ce matin 9 heures et quart, nous sommes sur le site de Mycènes, c'est déjà tard, plein de bus sont là. Tant pis, on va jongler entre les allemands et les asiatiques...

Le site principal

Ce site comme celui d'hier à Thyrinthe, date du 17è, au 12è avant J.C; c'est à dire qu'il a 7 siècles de plus que l'Acropole d'Athènes, Olympie, Epidaure.

Les Mycéniens étaient quelque peu sanguinaires, ( ça se retrouve dans les tragédies) mais aussi peintres, orfèvres, architectes hors pair et on a retrouvé toutes leurs qualités dans Mycènes.

Tout commence avec la porte des Lionnes

Elle commandait l'entrée dans la forteresse, c'est le seul exemple de sculpture monumentale connue de la civilisation mycénienne .

Il est vrai qu'on ne peut pas rester indifférent devant ces murailles dont les pierres s'emboitent parfaitement et qui sont tellement énormes qu'on prétendait que c'étaient des Cyclopes qui les avaient soulevées, d'où le nom de murs cyclopéens évoqué par Gilbert hier soir. Certes, moi qui était en admiration devant la citadelle de Sacsahuaman à Cuzco, je crois l'avoir déjà évoqué, je ne peux que tirer mon chapeau à cette civilisation qui a fait le même travail, dans un autre continent, mais à 3000 ans d'intervalle. On se dit que peut-être qu'ils n'avaient pas les mêmes outils. En effet les Incas ne connaissaient pas la roue...

Bref, les faits sont là et si les lionnes sont décapitées, c'est uniquement car leurs têtes avaient trop de valeur et ont été récupérées.

La porte passée, des greniers en ruines se devinent dès l'entrée, mais surtout le cercle royal et ses tombes. Six fosses royales sont entourées d'une double paroi qui constituait une galerie couverte. Le trésor funéraire trouvé dans ses tombes qui datent du 17è avant J.C est considérable et se trouve au musée d'Athènes, bien en sécurité. (masques en or, moulés sur le mort, épées ouvragées, poignards de bronze incrustés d'or et d'argent, ce qui veut dire qu'ils maitrisaient l'orfèvrerie).

les fameuses galeries qui  comme le montre la photo en  haut à droite, était couverte de dalles. Pour moi, ça passe à peu près.
Derrière le cercle se trouvaient les maisons d'un quartier d'habitation 

En haut de la colline, en grimpant une rampe pavée, appelée voie Royale, on arrive au Palais qui a été largement détruit par un tremblement de terre, encore un ! Il n'en reste que des vestiges peu spectaculaires

Vue sur la plaine d'Argos , oui celui de la balise ! 

Le quartier des artisans où l'on a retrouvé beaucoup d'ouvrages en cours de traitement et non terminés

La citerne

Insérée dans le rempart, l'entrée d'un escalier souterrain conduisait à une citerne secrète, alimentée par une source à 18m. de profondeur

Une autre citerne avait été créée en extension.

Percée dans la muraille une poterne :

Les remparts et la porte Nord

La tombe des Lions : Ici la voûte s'est effondrée , elle culminait à 15m. de haut !

Le trésor d'Atrée est situé un peu plus loin sur la route et même s'il est tout seul à visiter, il est vraiment spectaculaire. Il s'agit d'un tombeau royal de 1300 avant J.C., mais on le retrouva pillé.

Le linteau inférieur est tellement lourd, qu'au dessus le triangle est vide. Les pierres de la voûte sont admirablement assemblées en 33 rangées formant des cercles bien concentriques. Acoustique super . Des élèves ont essayé de pousser la chansonnette.

Nous devions faire un après-midi technique, genre lessives etc... Mais le camping de Corinthe ne proposait pas de machine. Alors nous allons quitter le Péloponnèse snif...snif... Que de trésors en son sein, et encore nous n'avons pas tout vu ! Mais pour le quitter, il faut retraverser le canal de Corinthe. Cette fois côté nord, golfe de Corinthe extension de la mer Ionienne. Pas de falaises, une simple embouchure. Mais, de récents travaux de réfection des quais ont manifestement mis à jour des tronçons d'une ancienne voie pavée. Cet isthme de 6km a toujours fait de l'œil aux marins et vers -700/-600 il a été décidé de construire une voie terrestre sur laquelle circuleraient des charriots portant des bateaux ! On a du mal à imaginer. Néanmoins, le morceau que nous avons vu porte bien les traces d'usure dues à des roues.

 l'entrée nord

Nos larmes séchées, le naturel revient au galop et nous explorons le cap situé juste en face de Corinthe, après avoir traversé la station balnéaire très chic de Loutraki. la route en corniche nous amène à Perahora, puis au bout du cap en passant sur les rives du "lac" de Vouliagmeni : c'est une sorte de baie mais avec un exutoire marin si petit que tu dirais un lac. Mais pas possible de s'arrêter, tout est privé.

Vouliagmeni et ses eaux cristallines 
Sympa l'escalier ! 

Nous continuons vers l'autre rive du cap en quête du bivouac quotidien. Donc un col à passer vers 600m, puis une belle descente sur la mer en quelques kilomètres, sur une excellente route.

la forêt victime d'un gros incendie et les coquelicots qui sauvent la mise 
 les doigts de Poséidon ? 
Un bivouac de rêve ! 

Encore une journée bien remplie entre Mycènes, le canal et cette péninsule aux multiples visages. Bon, nous vous quittons car nous avons le bruit des vagues à écouter😀