Samedi 22 Avril : encore beau temps, chaud
Juste une mise au point sur notre organisation. Vous avez l'air très admiratif devant notre travail, mais il est vrai que notre organisation est bien rôdée : 1 an en Am.Sud., ça aide ! Gilbert travaille beaucoup sur les trajets, les endroits à visiter, c'est lui le guide, il a le plan, il m'explique. Moi j'essaie de me documenter avant, mais je n'ai pas toujours le temps, alors je suis, et je complète mes connaissances, après. C'est plutôt le tri des photos qui est parfois fastidieux, surtout quand on fait de la route, je suis obligée de les retoucher. Quant à la rédaction, je vous avoue honteusement 😥, que je vais chercher sur wiképidia dans la mesure du possible et je fais copier-coller arrangé à ma sauce pour simplifier, mais parfois je ne simplifie pas assez, j'essaie toujours de gagner du temps. Pendant ce temps Gilbert fait la popote ou prépare le lendemain...
Bon alors au menu du jour un gros morceau Epidaure, surtout pour son théâtre, magnifique, superbe, grandiose, colossal et j'en passe.
En 1829, une équipe de Français, chargée de faire l'inventaire du patrimoine archéologique grec, est tombé sur cette pépite qui était caché sous des pins et des oliviers... C'est du reste pour cela que le site est en si bon état ! Les gens n'ont pas pu se servir des pierres pour construire 😉...
Allez un aperçu :
Nous sommes 2 couples de français et une américaine, c'est le pied pour la visite... Il est considéré comme le plus parfait de l'Antiquité ; il a pourtant été construit en 2 temps : tout d'abord au 4-ième siècle avant J.C. et une deuxième partie, 2 siècles plus tard, doublant ainsi la capacité des spectateurs ( 12 000 places !!! ) Moi perso j'ai un faible pour la 1ère partie car les marches sont très régulières et très réussies.
1ère et 2-ème partie Franchir le murmure du son : tel est l'exercice auquel s'est prêté Gilbert avec un vif succès du reste !
Gilbert au centre de l'Orchestra. C'était autrefois, l'emplacement des cœurs, beaucoup plus importants que les acteurs ; Les acteurs, eux, souvent pas plus de 2 et toujours des hommes, allez donc savoir pourquoi ?, se situaient sur la scène derrière l'aire circulaire et face aux gradins ; (cette scène est très démolie actuellement).
Donc le même Gilbert va déclamer une tirade du Cid " Ô râge , ô desespoir, etc etc ..., sauf qu'il va la dire comme si j'étais à côté de lui et non à l'autre bout du Théâtre . J'ai bien sûr filmé la scène, mais ma foi, sur le coup, il faut me faire confiance !!! Je l'ai entendu parfaitement, du haut de mon perchoir.
Bien sûr à la fin de sa tirade, les 2 français ont applaudi... L'américaine était déjà partie...Bref un grand moment ! avec une acoustique extraordinaire !
Un petit tour au musée où sont exposés de nombreux objets ayant été trouvés sur le site, comme les instruments médicaux, puisqu'Esclapios (Esculape) pratiquait la médecine en ces lieux et après lui, bien d'autres ont continué cette pratique.
Bâton d'esculape qui a inspiré le caducée des médecins, mais que des médecins, pas des pharmaciens et autres professions médicales...
Un tour s'impose vers le tout premier "hôpital" de l'antiquité. Le temple d'Esculape étant presque entièrement ruiné, nous nous tournerons plutôt vers l'abaton. Oui, certes le nom semble étrange pourtant ...
Le bâtiment accueillait les pèlerins qui venaient au Sanctuaire pour obtenir leur guérison. Après les rites de purification, les pèlerins passaient la nuit dans l'abaton et le dieu Asclépios leur apparaissait en songe et les guérissait en les touchant, ou leur dictait les ordonnances nécessaires à leur guérison.
Quarante-trois tablettes de remerciements en argile, écrites par les pèlerins à la suite de leur guérison, ont été retrouvées sur le site.
D'autres sites sont en cours de restauration mais par contre un reste intact c'est le stade :
Avec la ligne de départ et les "starting blocks " en marbre, comme à Olympie , au premier plan.Et en suivant les évacuations d'eau de l'époque, nous quittons ce lieu pour rejoindre notre maison ambulante . Pour éviter une accumulation de sites antiques, nous décidons de partir à la découverte de la presqu'île de Méthana, dans l'Argolide.
Déjà plutôt calme et sauvage, cette presqu'île a tout pour nous plaire
Partout des plages toutes plus belles les unes que les autres même si elles ne sont pas toujours de sable...
La ville de Methana a la particularité d'avoir des eaux sulfureuses permettant ou plutôt ayant permis des cures thermales . Elle sent évidemment le soufre.
Nous allons manger dans un cadre qui aurait pu se trouver en Espagne :
Après cette presqu'île la route continue au bord de l'eau en général, toujours aussi sauvage :
Du village de Galatas, l'île de Potos juste en face Comme je l'écrivais hier, des îles en Grèce il y en a à la pelle...
La plus grande et très touristique HydraPetite bourgade coquette d'Ermioni qui s'offre 2 ports, d'un côté du village, le port de pêche, de l'autre le port de plaisance pour touristes.
Nous n'avons vu que le port de pêche. De ce côté, la route est moins plaisante tout à coup car il y a beaucoup de cultures et l'on ne peut pas s'arrêter comme avant. Mais nous continuons quand même car une surprise nous attend et on l'attend depuis un moment.
Didyma et ses dolines
Des dolines sont des effondrements dans une zone calcaire, dus à l'érosion.
Déjà de loin ça impressionne, on dirait qu'il y a eu une bombe Celle-ci est la plus petite, elle ne fait que 80 mètres de diamètreNon loin de là il y en a une autre, de 120 mètres, mais elle est moins spectaculaire car la végétation l'occupe. On peut cependant descendre sur une partie, un escalier creusé dans la roche permet d'accéder au bas de la cave. Et là surprise, un ermite au 12-ème a crée une église et en face une 2ème église est complètement troglodyte. Havre de paix à l'abri du vent, la végétation y est florissante.
Le mot du Papé : pas grand chose à rajouter. Cette péninsule et les routes qui la sillonnent offrent des paysages de rêve. Le soleil aidant, les falaises brillent, l'eau scintille, les feuilles des oliviers reluisent. Nous avons vu des fruitiers de chez nous : cerisiers et abricotiers. Encore une journée où les yeux piquent de ne plus savoir où regarder. Nous qui aimons mer et montagne sommes comblés. Le clou de la journée fut tout de même le théâtre d'Epidaure, son acoustique incroyable et son état de conservation. Maria Callas était venue y donner un concert dans les années 60. Comme j'aurais aimé y assister !