Carnet de voyage

CROATIE

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Par Gilmo
En route pour la Croatie où l'on ne parle plus italien. Il nous reste l'anglais, en général, l'essentiel est traduit dans cette langue. De retour en Croatie en mai, nous essayons la montagne...
Mars 2023
15 jours
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mercredi 8 mars

https://www.myatlas.com/Gilmo/de-la-bresse-a-la-grece

(Si vous voulez revenir au début de la Croatie ou à l'Italie, cliquez sur le lien)

Aujourd'hui île de Krk, qui se prononce Keurk.

De bon matin, on prend le pont , il ne fait pas beau, mais pas grave.

En plein travail et ce n'est pas du luxe 

Visite de la capitale de Krk, qui s'appelle Krk, original !

Regardez la clarté de l'eau  !

Vestiges des remparts, 15ème, le donjon devant lequel des jeunes hommes offrent des roses à toutes les dames, aujourd'hui, il doit y avoir une raison, moi je n'en ai pas eu, il doit y avoir aussi une raison 😇 !

Un puits avec le lion vénitien et une fontaine sans robinet, c'est normal, ici il craigne beaucoup le gel, mais avec l'étoile Yougoslave.

Une église , un campanile 
SANS COMMENTAIRE... 

VRBNICK

C'est là ou l'on cultive la vigne et on peut dire que sur l'île, c'est bien la seule culture, avec quelques prairies pour les moutons, car il y a beaucoup de cailloux. Paraît-il qu'autrefois, les terrains étaient séparés par de hauts murs, d'une part pour ne pas que les moutons s'échappent, d'autre part pour se protéger des vents du large. Ces murs non entretenus, jonchent le sol à présent.

Plage de béton c'est courant ici

BASKA


Puis on retraverse l'île pour rejoindre le continent, direction la corniche, encore une autre.

centre d'enfouissement des déchets  et retraversée du pont

Le Golfe de KVARNER ET LA CORNICHE

à droite l'île de Krk

Et voilà où nous sommes installés pour la nuit

Le mot de Papé : la météo prévue, en principe peu clémente, nous engage à aller vers le sud plus vite que prévu. Certains sites seront visités au retour. Ce soir c'est bord de mer, avec le bruit des vagues si agréable, régulier et apaisant. Même pour le chauffeur qui ne peut pas tout voir, les paysages dévoilés par la route de la corniche ont été un enchantement : la mer en contrebas, les rideaux de pluie au loin avec le soleil en rétroéclairage, les montagnes côtières couronnées de neige, le tout dans une atmosphère de clair obscur. Rare ! Nous entrons en Dalmatie ; je sens déjà venir les blagues en noir et blanc...

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Ce matin , partis de bonne heure, nous avons profité de la corniche qui s'est un peu éloignée de la mer à moment donné, en montant en altitude ( 300m !!!) et là, vraiment, nous avons pris des cailloux plein les yeux! Bien sûr c'est une image , mais j'ai vraiment du mal à croire que des populations entières aient pu vivre sur ces terres si sauvages. Les seuls arbres qui daignent pousser, ce sont des arbres à épines et aux branches toutes tourmentées. Bon de temps en temps, quelques bouts de prairies, pour justifier autant d'enclos à moutons

D'un moment nous sommes redescendus au niveau de la mer pour prendre un ferry afin d'aller sur l'île d'en face qui comme vous le voyiez sur la 1ère photo, est pire que ce que nous venons de traverser, comme l'écrit le guide vert " De toutes les îles croates, celle-ci ne ressemble à aucune autre : on la dirait décrochée de la lune!"

En attente du ferry pour aller de l'autre côté, vers un NOUVEAU MONDE 
Bienvenue au nouveau monde !!! 

Nous avons une impression de déjà vu, pour nous, ces paysages ressemblent au désert d'Atacama au Chili, sauf que là-bas , c'est du sable. Mais comment voulez-vous élever des vaches ? Du reste il n'y en a pas, par contre des moutons à perte de vue, 3 fois plus nombreux que les êtres humains, sachant que la population de l'île est de 8000 habitants, faites le compte. Ah si , on a vu aussi des ânes.

Bien sûr nous profiterons de l'occasion pour acheter du fromage de brebis , oups 😡 !!! 23 € pour un fromage de 300 et quelques grammes, et un plus sec, beaucoup plus vieux, de 150g. Ils doivent être très bons, on vous dira plus tard.

Ces murs nous fascinent, certains mesurent des km, et ont l'air monté selon une technique très spéciale car ils arrivent à tenir m

Nous mangeons à côté d'un centre de dégustation de vin fermé et nous découvrons derrière la bâtisse quelques vignes, mais tellement rachitiques que cela faisait peine à voir, d'ailleurs on les distinguait avec peine...

Nous avons basculé du côté ouest de l'île , donc la végétation, bien que très rare, est bien plus verte car elle est exposée aux embruns de la mer et aux pluies ; ce sont essentiellement des genévriers qui arrivent à pousser.

Et dès que nous basculons côte Est, on retrouve l'île blanche et sèche.

Finalement l'île se compose de 2 îles reliées  par un fin cordon 
Partout des marais salants, l'or blanc de l'île 

Après cette visite très surprenante, nous retournons sur le continent car une machine à laver nous attend, cela fait des jours que nous cherchons un point de lavage et ce n'est pas facile du tout. Zadar étant une grande ville, nous avons enfin trouvé.

Là je suis à l'attente du séchage avec un français qui roule sa bosse en camping-car avec sa famille, sans date de retour !!! Là il est en train de travailler, il dirige une entreprise de 20 personnes en se baladant . Il télé travaille. C'est chouette, mais il en a marre de la Croatie, difficile de se garer et vie chère, il repart sur l'Italie. Nous nous avons pas mal avancé vers le sud et nous avons vu la différence entre la montagne où nous avons eu de la pluie toute la matinée et la côte ensoleillée., donc nous nous contenterons de la côte et ferons le reste au retour.

Le mot de Papé : accéder à l'île de Pag nous a permis de prendre notre premier bateau. Ce ne sera pas le dernier... Dès le débarcadère j'ai senti le choc, un souffle barbare, ça c'est du vrai roc ! Un désert de pierres nous accueille dans une majesté inhospitalière. Puis rapidement, on constate que la main de l'homme y a mis les pieds : ces murs sans fin, parallèles ou pas. Ces enclos par centaines, utilisés ou non. Et au milieu de ces cailloux, de temps à autre, une touffe d'herbe jaunâtre qui attire l'appétit de quelques moutons apeurés par notre véhicule pourtant fort distant. Encore des images fortes. Nous ne sommes pas allés à Rab (île de), nous en avions assez !

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Journée de transition, journée technique, journée pluvieuse. Comme dans tous ces types de voyage, il y a des moments creux... Comme prévu par la chaîne météo (plutôt fiable d'ailleurs) les averses sont arrivées pendant la nuit et ont l'air de nous quitter ce soir. Au réveil, plus de gaz. Donc passage sur la réserve. Il faut alors se mettre en quête d'un grossiste en gaz ou de toute autre personne susceptible de remplir notre bouteille française. Au pire, si ceci n'est pas dans les mœurs locales, on abandonne la française (faute de place) et on achète une croate. On nous indique une adresse où ça devrait aller; de fait une petite boutique s'est spécialisée dans le remplissage au GPL. Très bien, nous fonctionnons aussi bien au butane qu'au propane . Et comme nous n'allons pas au pôle nord... En trois minutes chrono, l'affaire est réglée ! Les affaires reprennent !

Zadar est un chantier de toutes parts avec moulte déviations, ainsi notre épopée gazeuse nous emmène jusqu'à midi. Un autre point important, nous n'avons presque plus d'eau. Difficile de s'en procurer car les points habituels (camping, aires,...) sont fermés. Restent les stations services ; nous avons fait chou blanc une paire de fois. Mais le français de la laverie nous a conseillé les stations INA, distributeur local. La première trouvée en ville fut la bonne. Le moral remonte en flèche ! Et puis il faut bien se mettre quelque chose sous la dent ; comme il pleut toujours, c'est parti pour les courses dans le plus grand centre commercial de la ville : SUPERNOVA, un monstre qu'une photo seule ne peut embrasser.

Donc Zadar, ce sera pour le retour... ou pas. Alors cap au sud, vers Šibenik, où nous faisons étape. La route suit la côte. La mer est parfois si près que l'on pourrait la toucher. Cette côte dalmate nous en reparlerons car nous la suivrons jusqu'au Monténégro.

Amusez-vous à retrouver les boutiques, sur la photo de doite 
C'est la triste réalité et en plus la mer est juste à côté et ce n'est pas au même endroit 

Les oliviers poussent dans les cailloux, les canapés aussi

Le mot de Manou

Aujourd'hui comme vous avez pu vous en rendre compte au style, nous avons inversé les rôles, je me suis contentée de mettre les photos et de conclure. Nous voila donc à jour et en plus après un petit essai, mon appareil photo a bien voulu se remettre en marche, on verra la qualité des photos à l'usage.

Cet après-midi, nous avons donc roulé vers une côte très touristique, certes mais oh combien décevante quant à la propreté des lieux et on ne peut accuser les touristes car nous sommes peu nombreux ! Le pays évolue beaucoup mais il y a encore de gros efforts à faire, parfois on se croirait en Espagne, il y a 30 ou 40 ans. Dommage ...

Par contre la quantité d'îles magnifiques qui bordent cette côte, est vraiment impressionnante et de toute beauté; en fait lorsqu'on arrive en haut d'une petite côte , plaf ! on se prend des images en plein visage , tellement que j'en oublie de faire des photos et après, ces instants suspendus disparaissent et on ne les retrouve plus ...

A demain ...

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Assez des églises, des villages perchés, des ruelles, des villes, vous êtes comme nous, vous avez envie de voir autre chose, alors c'est pour aujourd'hui ! Nous allons dans un parc national qui ressemble à celui de Plivice, où l'on voulait aller plus au nord, mais qui est sous un mètre de neige. Celui-ci , c'est celui de la rivière KRKA (prononcer Keurka ) qui prend sa source à 1831m, dans le massif Dinara (quasiment le point culminant de la Croatie puisque le massif Dinara culmine à 1900m). Et nous n'avons pas été déçus, loin de là, on vous laisse juges:

la Krka, de-ci-delà , mais non loin de son embouchure à Sibenik

Comme nous sommes hors saison, nous avons le privilège de descendre sur 4km, au plus près de la rando que nous devons faire, l'été ce sont des navettes qui font ce trajet. Autre privilège, il a beaucoup plu et la Krka est vraiment dans tous ses états, le niveau de l'eau est très haut.


SKRADINSKI BUK, ce sont les dernières cascades avant son embouchure

C'est parti, pour 3km sur des passerelles

les arbres ont vraiment les pieds dans l'eau
Au début coule une rivière... 
Puis celle-ci commence à s'agiter  et à se couvrir de bulles
La 1ère centrale hydroélectrique a avoir fourni du courant alternatif
Et puis la voilà, tumultueuse, effrontée, elle attaque... 
Toutes ces concrétions calcaires c'est l'eau qui les a créées,  et elles recouvrent les rochers

Une question se pose à nous : les arbres qui sont tout blancs à proximité des cascades, vont-ils rester blancs , sont-ils eux aussi couverts de concrétions ? Nous ne serons pas là au printemps pour vérifier s'ils verdissent.

C'étaient les premières chûtes de la journée , les dernières pour la rivière
La roue du moulin qui faisait de l'électricité autrefois
La chapelle St Nicolas qui protégeait les voyageurs et baroudeurs
Gilbert tâte l'eau, il aime bien tâter !!! Fraîche mais pas froide....
Le moulin restauré ainsi que des boutiques...

Et bien non, ce n'est pas la KRKA mais la Cikola :

Chemin faisant, nous sommes surpris par la pauvreté des sols où dans cette zone, seuls les chênes arrivent à pousser, mais ils sont bien chétifs !

Au grand désespoir de Gilbert, la route toute droite est limitée à 50
Zone vraiment désertique, excepté dans les villages où il y a  quelques prés et jardins 


ROSKI SLAP

Autre chûtes de la même rivière 

SITE ARCHEOLOGIQUE DE BURNUM

Ce camp militaire romain se cache parmi les rochers recouverts d'un maquis dru et sauvage. Il était destiné à la surveillance de la rivière Krka et fait partie lui aussi du parc national, donc.

Au loin des murettes , vestiges du camp d'entraînement
Les arches du bâtiment du commandement du camp

BRLJAN SLAP les plus près de la source, l'eau est encore sale

Au loin les montagnes enneigées où elle prend sa source 

Et enfin, la voilà majestueuse, qui arrive à la mer après 73km et des chûtes spectaculaires. Elle a été pour nous, toute la journée, un ravissement pour les yeux, mais particulièrement ce matin...

Le mot de Papé :

Krka, tu ne viens pas de très loin, mais de bien haut. Je t'ai découverte au fond d'une gorge. Tu étais calme et alanguie. J'ai marché au-dessus de toi alors que tu commençais à frémir, tu m'as montré tes dessous tellement tu es limpide. Aujourd'hui, tu as mis tous tes beaux atours : tu débordes, tu t'insinues vers des berges inexplorées, tu te gorges avec volupté de ces espaces rarement visités. Peu à peu, ton excitation est visible, tes méandres enserrent arbres et roseaux, ta fuite en avant est perceptible. Tu es heureuse, de dévaler ces pentes. Mais tu as de la retenue dans ton émoi. Tu sais ralentir et te reposer au gré des petits lacs que tu as su façonner. Mais ton besoin de vie ne saurait s'arrêter ici. Tu repars de plus belle, proposant alors des cabrioles pleines d'écume et de volupté. Un dernier répit et c'est l'apothéose. Une explosion dont je suis spectateur avec embruns, arc-en-ciel et grondements cristallins. Tu nous gâte Krka ! Peu à peu tu te calmes et tu vas tranquillement vers ta mort, la mer si proche. Mais tu sais que ce n'est qu'une "petite mort" car ta vie est un éternel recommencement.

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Dimanche 12 mars c'est l'anniversaire de Nénette Bon anniversaire ! 💗

Forteresse de Sibenik
Les îles Kornati
clarté de l'eau
Mais à qui sont tous ces bateaux ?
Cultures en terrasses : cherchez les ceps de vigne, ils sont petits mais ils  y sont ! 
L'équipe de foot de Split est sur les abris-bus, les châteaux d'eau, la ville et même au bistrot où l'on a bu un café. 
Le paysage est splendide, les eaux transparentes  et pourtant  on ne peut s'arrêter sans trouver des déchets!  

TROGIR

Visite de la vieille ville qui est bâtie entre le 13ème et le 17ème,sur une presqu'île.

Le pont menant à la vieille ville et la cathédrale 
Le canal et la porte d'entrée dans la ville 
Maisons et ruelles style renaissance et baroque, très vénitien 

La cathédrale 3* surtout par son portail d'entrée, très finement ciselé au 13ème siècle.

Debout sur un lion, Adam et Eve 

Si vous zoomez du côté d'Eve, vous allez trouver une scène où l'on tue le cochon et juste en dessous, un gars qui fait rôtir une saucisse ; si, si, cela représente les 4 saisons de travail. Une petite pensée pour ceux qui viennent de tuer le cochon...

Le tympan représente Marie en couches et Marie lavant son enfant. Et au dessus les différentes étapes de la vie du Christ.

Tour de l'horloge et hôtel de ville 
Repassez pour la 3ème couche pour l'histoire du linge, mais là on voit la solution... 
Mais où est la sortie ???
Papé redresseur de murs !
C'est une école... 
Monument aux soldats croates tombés pendant la guerre 1991-2001 

Je ne serai pas très bavarde ce soir car j'ai dû recommencer mon travail, donc je laisse la place au Papé...

Le mot de Papé : oui ça a été "chaud patates" ce soir quand tout a disparu de l'écran. Un cri strident a retenti ainsi que quelques onomatopées bien senties, du genre : p... d... n... d... b... d... m..., s... d'o..., etc... Ceci étant, nous nous sommes régalés avec les asperges sauvages amoureusement récoltées, le poulet rôti mariné et le fromage de brebis de l'île de Pag à 150€ le kilo. Nous sommes à Split que nous visiterons demain. Split la ville du Hajduk(prononcer aïdouk). Euh ! Ce n'est pas une spécialité culinaire locale, mais le nom de l'équipe de foot. Dans ma mémoire, le Hajduk Split, tout comme le Dynamo Zagreb, me rappelle l'épopée des verts de Saint Etienne dans les années 70. Avec les Larqué, Curcovic, Piazza, Repellini etc... ; ils sont allés jusqu'en finale de la coupe des champions contre le Bayern... Finale perdue 0-1... Les poteaux du stade de Glasgow étaient carrés ; les stéphanois les ont touchés deux fois. Si seulement ils avaient été ronds, à jamais ils eussent été les premiers... Snif ! C'était aussi cette période où la phrase à la mode était : "très bon match des Français. Les Allemands ont gagné...". C'était au temps de la Yougoslavie, un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. Bon, Hajduk ou plutôt à demain !

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Jusqu'à présent l'impression que nous avait laissé Split était plutôt assez désagréable pour nous campagnards. Grande ville, la 2ème de Croatie, énormément d'immeubles à une vingtaine d'étages, par contre, toutes les rues sont à 4 voies donc faciles à circuler. Hier soir, nous y étions déjà et après avoir trouvé un immense mais infâme parking proposé sur le net, nous en avons choisi un autre où ma foi les voisins nous ont laissés tranquilles puisque c'était à côté d'un cimetière gigantesque.

Ce matin, nous avons trouvé pour visiter un autre parking à 5minutes de la vieille ville, donc nous sommes ravis. Un peu cher hors saison mais il faut ce qu'il faut.

En fait ce que nous devons visiter est un palais de 30 000 m2 construit en 298 par l'empereur Dioclétien . Imaginez un quadrilatère de 180m de large et 215 de long ! Ils sont fous ces romains !

Donc dans un premier temps on va en faire le tour et ensuite on y rentrera.

Le marché est un excellent endroit pour voir le bâtiment dans toute sa longueur, encore non démoli, car là aussi comme hier à Trogir, un général de Napoléon, s'est bien éclaté à faire détruire les remparts !

le marché
La tour sud est
jusqu'à perte de vue les remparts
mélange de ruines romaines et vénitiennes (14-15ème)'
Mur Est 


Au nord

campanile du 17ème
La porte d'or
Grégoire de Nin

Une parenthèse rigolote sur Grégoire de Nim. La statue date du 20 ème siècle et fut installée à l'occasion du millénaire du synode de Split ( concile où l'on débat de problème de religion). Dans ce concile, Le Grégoire voulait remplacer le latin dans les textes, par le croate. Paraît-il que frotter ses mains sur son gros orteil, porterait bonheur, donc sur son premier portrait, son orteil reluit. Et sur le 2ème, une dame est en train de lui caresser l'orteil...

On finit par s'engager dans les ruelles pour se diriger vers le cœur du problème à 3 ***.

Comme on le constate sur la 1ère photo , plus besoin de Gilbert pour tenir les murs...

Et soudain au détour d'une ruelle, on tombe nez à nez sur un chef d'œuvre :

le péristyle , cour rectangulaire en plein centre du palais de Dioclétien

Bordé de colonnades soit en marbre soit en granite rouge d'Egypte 

Ces colonnades desservaient tout le palais. Au fond elles sont surmontées d'un fronton, c'était l'entrée des appartements de l'empereur. A gauche un sphinx en basalte noir de Ramsès II quand même! ( 15ème avant J.C !!!), sphinx qu'il avait ramené de sa campagne d'Egypte victorieuse, au milieu de beaucoup d'autres, mais c'est semble-t-il le seul rescapé.

une colonne en granite rouge et le sphinx en basalte , les colonnes de marbre, et une série de colonnes rouges devant le campanile

Le vestibule était l'endroit où l'on attendait d'être reçu par sa majesté. il ne reste pratiquement plus rien des appartements.

Plafond des voutes, encore non restauré
Il était autrefois surmonté d'une coupole 

La cathédrale Saint Domnius

C'est l'une des plus petites cathédrales au monde et c'est surtout la plus ancienne cathédrale en activité, dans sa structure d'origine. En réalité, c'était l'ancien mausolée de Dioclétien, transformé en lieu de culte.

 La porte, le chœur, une chapelle, le tombeau prévu pour Dioclitien, la coupole du plafond autrefois avec mosaïques et la chaire

Le chœur est divisé en 2 parties et a été agrandi au 17ème, dans un style très baroque.

Maître autel en marbre polychrome, chœur abritant des stalles en bois sculpté , dalles romaines

Les notables pouvaient ainsi assister à la messe sans être vus du peuple

Le trésor

 mosaïques
Pierres tombales 
 tableaux
 calices, ciboires , statues en or et argent, vêtements ecclésiastiques

Mais surtout un rare évangéliaire du 6ème siècle

En latin sur une page, en Cyrillique sur l'autre 

On sort du palais en empruntant des ruelles commerçantes et le marché aux poissons

 Place de la République et première photo, marché aux poissons
Les anciens thermes et le siège de l'Alliance Française 

Et on débouche sur une splendide et immense allée, paradis des bistrots :

La Riva

Face aux embarcadères de bateaux et à la marine militaire 
Petit clin d'œil à Gaby, la camionnette livreuse Paket  et l'enseigne de la poste
Superbe photo de la gare...
Exemple d'immeubles et encore ils sont petits 

En route pour la côte

Voilà où nous avons mangé à midi... La neige n'était pas très loin.
 Et cet endroit que nous avons trouvé adorable, parfait même pour son port minuscule, ses rochers son eau...
Et partout des oliviers, même dans les endroits les plus pentus...

Encore une journée divine , avec des températures très clémentes, de nouvelles découvertes et insatiables, nous continuerons demain vers d'autres cieux.

Le mot de Papé : cette côte dalmate est réellement une splendeur ; les vieux villages et leur petit port laissent l'impression d'une histoire sculptée dans le marbre ; l'Adriatique même si elle peut changer de couleur au gré de la lumière, des vents, de nos sensations, reste un spectacle de haute qualité. Bien sûr il y a des verrues : ce sont ces constructions récentes de bric et de broc où l'esbrouffe s'allie souvent au mauvais goût. Gageons que ceci évoluera vers plus de sagesse et de responsabilité. Vous connaissez la mythique "nationale 7" en France, celle chantée par Charles Trenet. Quand elle allait de Paris à Menton, c'était la route de la Provence, des cigales, des vacances. Ici pas de nationale ou départementales : un simple numéro. Pour les Croates, la route du sud est la 8 qui nous aura guidés de Rijeka à la frontière avec le Monténégro. Avec Manou, cette nuit, nos rêves seront en bleu turquoise !

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Mardi 14 mars

Ce matin, il fait grand vent, mais nous partons l'affronter en nous rendant dans un endroit, sûrement pas très couru des touristes, mais qui nous interpelle : le delta de la Neretva.

La Neretva crée des lacs en fonction de la géologie 

LE DELTA DE LA NERETVA

Nous allons faire une boucle autour du delta , pour découvrir les vastes étendues de cultures fruitières et maraîchères. A l'origine, cette zone n'était qu'un immense marécage qui a été drainé par tout un système de canaux, délimitant des parcelles cultivables ; par le fait, le marais est devenu un véritable jardin d'agrumes : oranges, mandarines , citrons, kumquats, bergamotes etc...

Oliviers et fruitiers
oliviers, fruitiers, agrumes
futures cultures de quoi ???
Un bras du delta
Un autre bras
Des agrumes à perte de vue
Chaque maison a son bateau pour aller sur les parcelles et cueillir les fruits
Plantation en étoile du point le plus haut au point le plus bas
 La Neretva

Les fruits sont vendus par chacun au bord de la route, sur des marchés, dans des supermarchés de Croatie, des pays environnants et même d'Autriche et d'Allemagne. En France , nous n'en avons jamais vus mais honnêtement pour les avoir goûtés aujourd'hui, c'est un régal, pourtant on est en fin de saison. Ils en ont encore pour un mois, voire 2 à ramasser. Là, ils étaient en train de cueillir les premières fraises.

Cultures maraîchères et notre vendeur qui nous a tout fait goûter dans sa boutique, je crois. 

L'espèce de pain d'épices qu'il a devant lui, est en réalité un mélange d'oranges confites et de figues séchées, bien mixées, c'est une tuerie !!! Bien sûr, nous en avons acheté; ces oranges confites, un vrai régal , avec un peu de cannelle ! Demain nous allons goûter la confiture d'oranges ou de mandarine , on verra, on a acheté bien sûr des fruits, je sens qu'on va se régaler. Il nous a même fait goûter une boisson, non identifiée mais délicieuse, un vieux vin devenu sirupeux, bref, ce sont les toutes petites fioles qu'il a devant lui ; ça on n'a pas pris. Bref on a discuté pendant un bon moment de plein de choses qui nous importaient; il parlait un anglais avec un accent croate, on le comprenait très bien...

Ensuite, nous devions théoriquement passer en Bosnie Herzégovine , afin de continuer notre route vers Dubrovnik. En effet La Bosnie s'est gardée une ville sur la mer, qui est entre 2 morceaux de Croatie. Le problème est maintenant réglé car un pont à haubans de 2,4 km, relie désormais la baie de Neretva à la presqu'île de Peljesac (croate), ce qui évite de passer par le territoire bosniaque.

Le chantier a du être titanesque car il y a non seulement un pont mais aussi un tunnel aussi long que le pont, entre autre, plus les aménagements annexes. La traversée est ouverte depuis la fin de l'année 2022 car elle n'a pas été sans susciter des tensions avec la Bosnie Herzégovine qui avait peur que ses bateaux de marchandises ne puissent pas passer sous le pont 😥

Au loin la ville bosniaque de Neum
La ville que l'on voit au fond de la 1ère photo et juste en dessus, est la ville de Neum  en Bosnie, que nous aurions dû traverser...

Et à la sortie du grand tunnel, est installé une caserne de pompiers toute neuve ! C'est rassurant !

La Presqu'île de PELJESAC

Elle a 2 richesses essentielles : l'or rouge, le vin , la culture de la vigne avait déjà été importée sur cette presqu'île par les Grecs et développée par les romains, et l'or blanc : le sel des marais salants situés à l'entrée de la presqu'île.

Je dois avouer que la première vigne que j'ai vue m'a interpellée par ces drôles de ceps :

La première photo représente un seul cep et parfois ils sont couchés tellement il y a de grosses branches devenues cep 
Souvent cultivées en terrasses car ce sont des terres à cailloux, les vignes sont partout 
Dans tous les villages il y a des boutiques de vente. Quant aux oliviers très nombreux, ils sont vraiment étêtés , en général

Une autre ressource est la culture de moules et d'huitres, pas comme chez nous mais juste sur des fils visiblement, attachés à une bouée ou à des parcs

parc à huitres? On suppose
un peu partout on voit des bouées
C'est la 1ère fois que nous voyons des algues dans l'eau et sur la plage. Dernière photo, quelqu'un a installé une palangre ... 
Ce doit être ici le paradis des chats.... 
 Au loin,de la neige , ce peut-être sur les hauteurs de Bosnie  où dominent des sommets à plus de 2000 mètres
Autokamp (camping) Paradisio, mais le paradis ça se mérite, il faut y aller !!!  De toutes manières, il était fermé.

Nous sommes installés à côté d'un terrain de foot, pas trop en plein vent, mais ça souffle quand même, et maintenant ce n'est pas le clapotis des vagues qui nous bercent mais le bruit de la pluie sur le fourgon...

Il y a un bon moment que Gilbert dort, il était fatigué car la conduite avec un vent violent est pénible et encore, heureusement que sur le pont à haubans il y avait des protections anti-vent! Alors pas de mot de Papé ce soir, ça attendra demain !

Le mot de Papé : ce delta de la Neretva est le grenier à agrumes de la Croatie. Les hortillonnages d'Amiens sont de même nature, mais pas à la même échelle. Vu de haut, cet entrelacs de canaux jusqu'à l'horizon laisse imaginer le travail titanesque des anciens. Nous avions connu le vent patagon qui nous obligeait à stopper pour raison de sécurité. Le vent croate n'est pas mal non plus, et nous ne sommes plus à l'époque des tempêtes !

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Malgré un pauvre temps de chien, vent violent et pluie, nous allons bouger un peu aujourd'hui, pour nous rapprocher du port d'embarquement de demain, au sud de la presqu'île de Peljesac. Ce matin, tranquille, nous avons un peu flâné, compte tenu que les supermarchés sont plutôt rares à l'endroit où nous nous trouvons, donc pas de courses, nous mangerons pois chiches croates très fins, sardines croates piquantes et fromage de chèvre croate...

Arrivés à Ston, de loin, on voit un grand mur sur les hauteurs, j'allais dire " quand même c'est un grand parc à moutons !" quand en avançant, on se rend compte que c'était une citadelle gigantesque ! Elle est la plus longue d'Europe et comptait 7 kilomètres à sa création. C'est d'abord pour se protéger que la République de Raguse ( Dubrovnik) fit construire cette citadelle complexe, car possédant le sel, denrée rare, elle craignait les Ottomans qui avaient des visées sur elle , surtout sur l'or blanc.

Au travers des gouttes on arrive à deviner l'importance de la chose !  Du 14 -ème siècle et encore debout sur des km
Plus une forteresse dans le village  qui renferme quelques maisons

Cette partie de la presqu'île est consacrée aux salines, plutôt inondées en ce moment et à l'élevage des moules et des huitres .

Nous avons passé une partie de la journée là, devant ce panorama, 😴... jusqu'à ce que Gilbert ait des fourmis dans les jambes et veuillent se rendre à la frontière Bosniaque, juste pour voir.

La circulation a l'air fluide et la route n'est guère fréquentée que par des poids lourds ayant l'accès au pont d'hier, interdit 
Au loin, le pont qui évite la Bosnie, les parcs à huitres et moules et une goutte d'eau en plein milieu, dommage ! 😥
Les ostréiculteurs ou mytiliculteurs à l'œuvre, c'est la pleine saison des huitres... 

Nous sommes là une semaine trop tôt, puisque pour la St Joseph, le 21 mars, il y a LA grande fête de l'huitre ...

Demain nous prenons un bateau pour nous rendre à l'île de Mljet, à 7h. du mat, donc debout 6h. à peu près comme d'habitude ...


Avant que nous ne quittions la Croatie, voici quelques panneaux routiers:

Celui-ci nous l'avons trouvé fréquemment : déviation
Ce n'est pas le plus rigolo, le meilleur est quand les 2 bras sont en l'air
Sortez l'appareil photo, vue imprenable ! Non je plaisante : contrôle de vitesse
j'adore le nuage qui crache de la neige, il y a aussi celui qui fait de la pluie
un enfant qui se fait " éclater" en descendant du trottoir, elle est violente
chaque fois que l'on change " de canton" on ne sait définir. C'est Bienvenue!
Et ces bornes à incendie, toutes neuves, tous les 500m. quand il y a de la végétation, sur la presqu'île 

Une leçon a peut-être été tirée du grand incendie de l'été dernier.

Et maintenant la conclusion du Papé.

Le mot de Papé : conduire en Croatie, en cette saison, ne pose pas de problème particulier. Certes on rencontre quelques panneaux un peu exotiques pour nous, mais leur signification est claire. Par contre les excités du champignon, sans être franchement plus nombreux, sont des puristes : lignes blanches, dépassements type queue de poisson, limites de vitesse optionnelles, notamment en agglomération ; c'est surtout en ville que ça roule franchement trop vite. Quant aux passages pour piétons, on sent bien que les dits piétons ne leur font aucune confiance et sont tout étonnés de me voir leur laisser le passage. J'arrive même à me faire eng... de temps à autres pour cette marque de respect ! Globalement pas de frayeurs, forces de l'ordre plutôt rares. Mis à part les radars fixes, nous n'avons vu qu'un seul mobile, posé sur un trépied type "géomètre", comme chez nous au siècle dernier. Et manifestement, ça avait mordu.

9

Aujourd'hui dès 7heures nous sommes sur le pont, (du bateau) !

Etonnés nous montons du garage au salon par un escalier mécanique ! Depuis que nous prenons des ferries c'est bien la 1ère fois !!!

escalator du garage
escalier du bateau un peu de bric et de broc
Lever de soleil sur l'Adriatique 

Petite visite, petit café et comme d'habitude nous allons traîner dehors car la traversée ne dure que 45 minutes. Beaucoup de vent ce matin, mais grand beau.

A notre grande surprise, alors que nous cherchions le quai au village d'arrivée, le bateau se met à faire des manœuvres d'arrivée à une petite île, bien abritée du vent, à l'opposé du village et en moins de 2, il a fallu débarquer.

Village de Sobra où nous pensions arriver
Arrivée surprise
et nous arrivons à nulle part, excepté un bistro fermé, il n'y a rien
 à gauche, le port où nous pensions arriver ; à droite le débarcadère réel au milieu de rien
Voilà notre bateau abrité derrière une île 

En reprenant la route, notre étonnement est grand : il y a en effet bien longtemps que nous n'avons pas vu une végétation aussi importante ! De grands arbres , surtout des pins, tout est vert, des fleurs partout.

Végétation... 

Nous allons plein sud et il n'y a qu'une route . Dès que nous pouvons nous garer correctement, nous nous arrêtons pour petit-déjeuner, entre 2 bras de mers.

SAPLUNARA

Le guide vert nous ayant signalé une plage idyllique, de carte postale et en plus avec du sable, d'habitude c'est plutôt cailloux ou graviers, nous décidons d'aller voir un peu au village du bout . 30 minutes de marche pour y aller, la beauté se mérite !!!

On sait d'où vient le vent
Beau panorama sur Saplunara

Enfin arrivés au bout du bout, en effet une belle plage , mais pas si idyllique que ça quand on a vu tous les détritus qui jonchaient le sol. Pour excuse, nous sommes hors saison, ils n'ont pas encore nettoyé mais ce qui fait le plus mal ce sont ces vaguelettes de microparticules de plastique que l'on nous montre régulièrement à la télé ... Les poissons les avalent et nous, nous avalons les poissons !

Idyllique ! mais faut pas élargir le champ de vision
champ élargi
eaux cristallines
micro déchets de plastique

Bref c'était quand même une belle balade et nous nous sommes rendus compte que même dans les endroits éloignés, difficiles d'accès, car c'est un chemin qui mène au bout, il y a toujours quelqu'un qui y habite...

à gauche un petit bateau s'est mis à l'abri pour pêcher
Un rouge-queue
des marches descendent en à pic sur la plage du village
WC solaires, automatiques, imaginons et si le solaire ne fonctionnait plus ?
arbre non identifié, toutes petites mandarines...

Et puisque nous sommes à un bout de l'île, nous ne pouvons qu'aller vers l'autre bout ! Donc cap au nord .

OKUKIJE

Belle descente vers ce tout petit village magnifique, blotti dans une crique . 250mètres en 2km, bon dénivelé!

PROZURSKA LUKA

Encore un autre du même acabit mais qui mérite aussi le coup d'œil. Ce sont des villages où l'on se gare à l'entrée car le reste n'est guère accessible qu'aux habitants, il n'y a pas de place.

Parfois, il suffit d'un  petit pont pour relier 2 îles 

Petit arrêt pour le repas de midi, dans un endroit superbe !

Cette île est le paradis des rouges-queues, il y en a partout, ils nous ont accompagnés sur la route toute la journée et n'ont peur de rien, c'est un spectacle très amusant de les voir virevolter autour du véhicule, traverser la route, puis d'autres arrivent etc...

Sur la gauche, au début de la glissière de sécurité, un rouge-queue prend la pose ! 

Parc National de MLJET

Nous sommes désormais entrés dans le parc national de Mljet, très réputé pour sa faune et sa flore endémique. Sa faune consiste en sangliers, ce qui n'est pas nouveau, en daims et en mouflons. Moi, l'appareil toujours prêt, je vois une bête qui saute ! Un mouflon ! "Mais non" me répond Gilbert," ce n'est qu'une chèvre ! " Et par 2 fois, une chèvre a bondi sur la route , venant d'on ne sait où ?

Orchidées
Cherchez la chèvre noire 

MALO JEZERO et VELIKO JEZERO

Ce sont deux grands plans d'eau qui sont en réalité en communication avec la mer . Il s'agit en fait de vallées inondées par la mer

Le goulet d'étranglement entre les 2 lacs 

Au milieu d'un des lacs, sur un gros rocher boisé, un monastère d'architecture romane italienne, a été construit par des moines bénédictins au 12ème siècle.

Le monastère 

POMENA

Un hôtel, un quai, quelques maisons, mais c'est un point de départ pour de nombreuses randonnées dans le parc National. Très vite traversé

et enfin le dernier de l'autre bout et non des moindres !

POLACE

Ce fut le 1er village créé par les romains au 1er siècle avant J.C. Ils avaient construit un palais, traversé à présent par la route !!! des thermes, de nombreuses villas. Désormais , c'est surtout le port qui séduit les navigateurs car au fond d'une baie, très protégée. C'est également un point de départ pour accéder au point culminant de l'île : Le MONTOKUC, si si bien sûr. 253m. de dénivelé et vue panoramique en haut , mais nous ne l'avons pas fait , trop long.

le mur du fond de l'ancien palais romain
toujours le même
Et là, nous sommes passés sous la porte, juste, juste au niveau de la largeur
Je crois que nous aurions du mal à maltraiter ainsi des vestiges... 


A l'horizon, les montagnes enneigées de Bosnie 

Reste plus qu'à revenir au port où nous attend le bateau de 19heures . Il fait nuit déjà...

Le mot de Papé : des îles sur cette côte croate, il y en a des centaines. Chacune a sa spécificité. Les visiter toutes serait une gageure. Ainsi, en Croatie ce sera trois. Vraiment celle d'aujourd'hui est unique : boisée de partout, paradis d'une faune variée, d'une largeur réduite ce qui permet des descentes vertigineuses vers des villages d'un autre temps. On a ici une image de la côte croate de l'après guerre des années 90 avant que le tourisme international ne s'intéresse à ce pays. Nous nous sommes régalés. Allez, une anecdote ! Je repère sur un parking une poubelle accueillante. Bon, je m'en rapproche sac à la main, et au dernier moment je remarque que son couvercle est ouvert ; tel un Joachim Noah des grands jours, panier ! Oui mais panier sortant ! Le temps que j'entende le bruit de mon sac heurter le fond, une bombe, un diable est sorti de là, quasi à la verticale, et une fois posé m'a toisé méchamment. Un chat que j'ai dérangé au milieu de son festin. Je ne vous dis pas le cri que j'ai poussé ! Nous sommes repartis, le chat descendait dans le container... Allez, une énigme ! Cet après-midi, nous avons vu ce que les gens d'ici appellent les lacs salés. Ce ne sont pas des lacs (d'eau douce), mais des étendues d'eau reliées à la mer par des chenaux de très faible taille. Imaginez : la mer puis un goulet vers un premier lac (dit lac inférieur). Un autre goulet reliant le lac inférieur avec un autre lac (dit lac supérieur). Il y a des marées dans l'Adriatique, tout comme dans votre piscine. Par référence à ces marées, à quel moment le lac inférieur aura-t-il un niveau supérieur à celui du lac supérieur? Et réciproquement ? Quelques graphiques ou intégrales seront bienvenus. Oui, c'était vraiment une belle journée ! Au fait, pour les lacs, ils ont réellement servi comme moulins à marée.

le mot de Momo

Il était en forme le Gazo ce soir ! Si vous ne trouvez pas la solution à l'énigme , on ne vous en voudra pas ...

Il n'y a que lui qui la connait !



10

17mars

Il y a des jours comme ça, où l'on a l'impression de ne rien faire alors que la réalité est toute autre.

Au moins lorsque nous ne trouvons pas d'endroits où vidanger les eaux grises et les toilettes, ça nous permet de chercher et trouver des coins de nature sympa, pour faire les vides...

Arrivée à Dubrovnik

Nous craignions le pire au niveau du stationnement à Dubrovnik et nous avions raison !

Etape courses: nous avions repéré un supermarché et une laverie à l'entrée de la ville, contents, nous pensions nous en sortir très bien ! Mais que nenni ! D'abord le parking du supermarché était interdit aux camping-cars et payant, donc nous sommes allés sur un autre parking à 4€ de l'heure, inutile de dire qu'il était hors de question d'aller à la laverie en plus des courses ! On fait les courses, Gilbert se gare à l'arrache sur un parking de bus pour pouvoir décharger le caddie. Il me largue ensuite à la laverie affichée comme automatique, mais qui était automatique avec les bras de la tenancière , bref c'était plus un pressing... Revenez dans 2 heures ! Allo Gazo, viens me chercher ! Et mon Gazo vole au secours de la Momo. Nous partons alors en repérage pour le stationnement afin de visiter Dubrovnik demain. Au secours !!! Les habitants de la ville n'ont même pas assez de place pour se garer eux , alors les touristes ! Pas la peine !

En fait il faut imaginer une ville construite au bord d'une falaise, partout, ça monte, ça descend. de l'autre côté de la dite falaise, il y a ....un autre pays, la Bosnie Herzégovine, dont les villages les plus proches sont à 5km, le temps de monter en haut de la montagne...

Donc nous prenons la décision de chercher un camping ouvert, c'est ça le problème et par chance, nous trouvons celui où nous sommes stationnés à l'heure actuelle, à quelques kilomètres de Dubrovnik. Nous voilà soulagés, nous prendrons le bus demain. Retournons donc chercher le linge qui n'était pas prêt, je vous le fais rapide, Gilbert m'attend, stationné à l'arrache pendant une bonne demi-heure le temps que les dames finissent de tout plier et repasser, même si je ne voulais pas, pas moyen de négocier et comme je leur avais dit que mon mari attendait, elles m'ont fait cadeau d'une bouteille de vin blanc pour le pauvre monsieur et excuser leur retard.

La suite demain

Le mot de Papé : ouais super chouette cette journée. Notamment les contours et les tours de c... dans la ville pour repérer de soit disant parkings accueillant les camping cars. Ce ne sont que des places bord de trottoir et blindées de chez blindées. Mission impossible donc. Nous jetons notre dévolu sur un "autocamp" comme ils disent ici, camping peu de place, mais dans celui-ci, ouf, des sanitaires et des douches. Le tout en extérieur. Il fait encore 5°C le matin et guère mieux le soir. Mais le gros avantage est ce bus qui s'arrête à 100m et vous emmène à bon port pour à peine 3€. On verra demain si TVB !

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Quelques mots pour vous présenter cette ville tant visitée !

Perchée sur un promontoire rocheux, ceinturée de hauts remparts baignés par la mer, l'ancienne Raguse, ainsi appelée dès le 7ème siècle, est un joyau architectural inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco.

Cette "définition" correspond au Dubrovnik que l'on vient visiter en 2023. En réalité, la ville a subi tant de vicissitudes que l'on se demande comment elle est arrivée à rester cette perle de l'Adriatique.

  • 1er fléau, le grand tremblement de terre de 1667 qui a fait des milliers de morts et détruit la plus grande partie de la vieille ville, les remparts et un palais s'en sont sortis indemnes. On a alors reconstruit la ville, dans un autre style, beaucoup plus baroque, c'est à dire "chargé".
  • 2ème fléau, au 20ème siècle, lorsque la Croatie est devenue indépendante, l'armée yougoslave a encerclé la ville pendant 8 mois en 1991-1992 et l'a bombardée. Cet événement a suscité une grande émotion à travers le monde, du coup, il y a eu beaucoup de financements pour la reconstruction. Nous avons rencontré des Français hier soir qui nous disaient être venus ici il y a seulement 15 ans, et que beaucoup d'endroits étaient encore en ruines, ils étaient du reste très étonnés du changement depuis.
  • 3ème fléau :"Games of Thrones" . La série si célèbre ayant été tournée surtout à Dubrovnik, la fréquentation depuis 2012 est en hausse de 20%, car des voyages sont organisés exprès, pour voir les lieux de tournage. Donc la ville s'est vu "accueillir" jusqu'à 10.000 visiteurs par jour !!! Déjà que nous aujourd'hui on trouvait qu'il y avait du monde ! Bref L'Unesco a menacé de désinscrire Dubrovnik, du Patrimoine Mondial si la ville ne revenait pas à un quota de visiteurs plus sérieux de 4000/jour. Ils ont même installé des caméras partout pour comptabiliser les voyageurs ! et la ville est arrivée à s'entendre avec les voyagistes et croisiéristes, fort heureusement.

Après cette grosse parenthèse , allons donc visiter cette merveille.

Ce matin nous avons donc pris le bus et en suivant le plan de la dame du camping, nous sommes arrivés sans trop avoir à marcher à cette citadelle vraiment impressionnante. En fait, où que l'on regarde, il y a un fort, une tour, une citadelle, même sur une île !

Nous entrons dans la ville à la 1ère porte que nous trouvons et là nous descendons, descendons, sans rampe, quelques 130 marches . Et bé, s'il faut les remonter ! mais non, mais non, me rassure Gilbert, toujours l'œil rivé au plan, ça s'arrangera autrement...

Nous aboutissons alors dans une grande artère qui relie les 2 portes les plus importantes de la ville. C'est la Placa (prononcer Platsa). C'est le lieu de vie des habitants, la rue des bistrots, des boutiques... Les maisons sont toutes uniformes car reconstruites après le tremblement de terre, avec de la pierre de Dalmatie où nous sommes encore.

La Placa, d'un côté avec la tour de l'Horloge et de l'autre avec le clocher de  l'église des Franciscains 
La tour de l'Horloge reconstruite au 20ème car elle avait été ébranlée par le séisme, et le clocher de l'église des Franciscains  

Restons dans le quartier de l'Horloge ou nous faisons une pause café et allons voir le Palais Sponza qui résista au fameux tremblement de terre ; il abritait autrefois la douane et l'Hôtel de la monnaie. La petite fontaine d'Onofrio qui avait installé l'adduction d'eau, à l'époque et l'église St Blaise, patron de la ville. Du reste, la tête, le bras et une jambe du dit Blaise, reposent en tant que reliques dans la cathédrale, chose extraordinaire puisque les reliques ne se composent uniquement que de tout petits fragments de tissu ou d'os... Bon appétit, messieurs-dames.

Le palais du Recteur  

Peuchère ! Le pauvre ! il devait tellement garder la ville qu'il n'avait pas le droit d'en sortir !

Ce bâtiment est paraît-il le plus bel édifice de Dubrovnik. Après de multiples explosions dues à la poudre qu'on y entreposait, il fut reconstruit au 15ème par Onofrio, encore lui. Puis victime du séisme, on lui rajouta des parties rococo . Nous ne l'avons pas visité, donc je n'en dirai plus rien d'autre.

La cathédrale. Non vous ne verrez pas les reliques, on n'est pas allés les voir en sous-sol , bien sûr c'était payant... 

Nous empruntons une porte qui nous conduit au port

On sort de la muraille par la porte de gauche, mais dès qu'on lève la tête, un fort nous domine et les remparts continuent le long du port dont les eaux sont si cristallines que l'on peut compter les oursins. Sur l'île de Lokrum, en face, un autre fort royal est construit.

Retour sur la Placa et direction le clocher de l'église des Franciscains et surtout la porte Pile .

Aujourd'hui c'est restau croate, on a bien regardé à droite, à gauche, mais il est vrai qu'à l'intérieur des remparts, 4,70€ l'huitre, même si elle vient de Ston ( déjà vu avant-hier), on s'en passera ! Ils exagèrent beaucoup. Mais là nous tombons sur un restau au cadre idyllique, aux propositions alléchantes et au prix très correct. Il est 11h30 , vite nous" entrons", si l'on peut dire, car déjà plein de monde ! Ici ils mangent plutôt autour d'onze heures 15, ou 30. La vue est superbe, le plat délicieux, le vin surprise, on dirait du champagne , mais pas au même prix... Bref on ressort de table, sans avoir mangé de dessert , oui, moi gourmande comme je suis, je me suis trop régalée avec les poissons.

 On vous laisse le menu pour que vous puissiez traduire l'assortiment de poissons hi, hi, hi... 

Le mot de Papé : ah ce resto ! Il nous avait fait de l'œil avec des prix corrects vu sa situation : vue sur la mer et sur les remparts. Mais nous avions du mal à traduire le nom de certains poissons ; alors nous nous sommes posés sur un banc tout proche, avons sorti notre Harap's électronique. Mais oui, calmar, bar, gamba, coquille Saint Jacques ; nos regards se sont croisés ... Vamos ! Même pour un café, l'accès à la terrasse n'est pas libre. On te place. Pour nous, bingo, vue à 180°, un rêve éveillé. Quel souvenir ! Bien entendu, il y a cette ville, cette forteresse imposante, quasi monstrueuse, parfaitement restaurée. Vraiment un joyau. Ah ce resto !

Retour au camping 

C'était la dernière étape en Croatie, pour l'aller, car nous pensons retourner dans les montagnes croates au retour.

Nous partons demain vers le Montenegro, je vais laisser ce lien ici, mais dès demain ou après demain, vous recevrez un nouveau lien de carnet de voyage. Ce sera peut-être qu'après demain à cause de l'internet, on va voir.

12


Samedi 20 mai : temps plutôt couvert et il durera toute la journée.

Pour commencer, voici des paulownias, pour les amateurs 😉 il y en avait plein sur l'aire d'autoroute où nous avons passé la nuit.

L'arbre
Les fleurs
aire de pique-nique, aménagée à côté d'un panorama, sur la vallée

1er objectif de la journée, trouver une pompe à essence. Autant en Albanie, il y en avait partout, même dans les endroits les plus paumés, autant en Croatie, comme nous ne sommes plus sur la côte, nous avons intérêt à faire attention. Le gazole étant nettement moins cher en Croatie, nous n'avions pas fait le plein au Montenegro. Allez, je vous fais baver, 1,23€/litre, il y a bien longtemps que nous avons oublié ce que c'était...

2ème objectif, laver le véhicule, avant ce soir, car Gilbert en a assez de se salir les mains quand il va aux portes arrière...😉

1er objectif rempli, après avoir demandé, quand même, nous pouvons commencer le tourisme . Même en cherchant bien sur le guide, Gilbert n'a rien trouvé d'intéressant à voir sur la route empruntée, donc nous profiterons des paysages. Mais dès le début on tombe sur ceci :

Scène de chasse au Moyen-Age
farandole, très typique des tombeaux du moyen-âge
scène de chasse à la lance. Médieval
scène de chasse à l'ours avec un arc. Médiéval
 Des coffres en pierre, se plaçant au-dessus des tombes des personnes enterrées, d'époque moyenâgeuse
dessus de tombeau représentant un être humain couché. Préhistorique
Des dalles qui couvraient des tombes, d'époque préhistorique 

Tous ces objets, posés tels quels, à l'endroit où ils ont été trouvés, avec juste une notice explicative et un petit parking, juste d'un côté de la route. Aucune autre mise en valeur. Gilbert cherche sur internet et il trouve une mine de renseignements sur ce site qui en fait est classé au Patrimoine mondial de L'Unesco ! A croire que les croates l'ignorent ???, car pas du tout mis en valeur.

De loin des espèces de puits attirent mon attention, mais pas de chemin , il faut fouler les herbes, pas grave. En fait ce sont des puits qui avaient été créés au Moyen-Age, pour stocker l'eau, et je peux vous dire qu'ils sont pleins

Cet axe routier est en réalité très ancien et reliait même le nord de l'Italie à l'Albanie et il était de coutume d'enterrer les morts au bord de la route. Comme, en plus il y avait de l'eau, c'était l'idéal.

La journée commençait bien, nous adorons les surprises de ce genre, bon il n'y en a pas eu d'autres dans la journée, mais cette route était très sympa, très calme et très sécure...

Ici les croates bétonnent les falaises quand le danger est certain, sinon, ils grillages comme ailleurs.

A l'aller nous nous étions rendus compte que les Croates étaient fiers de leurs héros et ils les mettent régulièrement à l'honneur :

Hommage à un jeune engagé volontaire, mort en héros en 93 
Pause repas, pas mal encore !  Des coquelicots ça fait 3 mois que nous en voyions !!! Que décalage dans la végétation !

Depuis ce matin nous suivons la frontière bosniaque puisque nous sommes dans la partie la plus étroite de la Croatie, la langue coincée entre la mer Adriatique d'un côté et la Bosnie de l'autre. Sur le GPS, la ligne noire est la frontière bosniaque et la rose, notre route et parfois les 2 trajets sont parallèles...

la frontière passe en haut de la montagne

Knin est une ville de la Croatie, située en Dalmatie du Nord . Elle abrite l’une des forteresses les mieux préservées du pays. C'est tout près de là que le Mont Dinara domine la Croatie, du haut de ses 1800m. et qui a donné son nom aux Alpes Dinariques. Et bien c'est là, au pied de la citadelle que Gilbert a atteint l'objectif n°2 :

Gilbert, du haut de cette citadelle , 10 siècles te contemplent !!! 
En arrière plan le Mont Dinara, 

et devant, la petite montagne où il y a la croix, comporte plein de chapelles : stations du chemin de croix.


On sent aussi dans cette région, que la guerre est passée par là : maisons en ruines, villages abandonnés, c'est triste, mais c'est la réalité et c'est un témoignage de ce qui s’est passé il y a 30 ans. Ces images sont ancrées dans l'histoire du pays et ne peuvent être négligées, c'est pour cela que nous aimons bien traîner hors des sentiers battus. On découvre là, la vraie Croatie profonde, et c’est très dépaysant.

Beau paysage de vallée glaciaire, en U

Et plus on avance vers notre destination de Plitvice ( lire Pliviche), plus il y a de l'eau dans les champs, les terrains sont inondés à perte de vue, ce qui nous inquiète un peu pour la visite de demain.

Et l'on a retrouvé des vaches ! Les prairies sont tellement vertes, le lait peut être gras !

Au pied des protections anti-congères , pour protéger la voie ferrée, dans une région où il y a beaucoup d'éoliennes...

Nous sommes maintenant dans un camping près de Plitvice, car demain la visite du parc sera un peu longue, bien que raccourcie, comme on le craignait à cause du trop plein d'eau.

Le mot du Papé : entre hier et aujourd'hui, nous avons fait un saut de 500km vers le N/O ; c'est reposant de ne compter ni les nids de poule, ni les blocs rocheux qui traînent sur la route. On se serait crû... en France ! Les lacs de Plivitce sont le dernier point incontournable de cette partie de la Croatie. Nous n'irons pas côté Danube ; pour Zagreb, rien n'est tranché. Demain, lac et cascades comme s'il en pleuvait !😀

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Dimanche 21 mai . Très beau temps impeccable pour aller se faire mouiller aux cascades du parc.

Réveillés à 6h, nous arrivons au parc à 9h, en espérant qu'il n'y aura encore pas trop de monde . Nous sommes éberlués lorsque nous voyons la horde de voitures, de bus et de camping-cars, déjà garés. Bon d'accord, le parc ouvrait à 7h, mais quand même !!! C'est dimanche, certes, cependant autour de nous nous n'entendons parler qu'allemand, un peu anglais de temps à autre et quelques fois des voix françaises. Par contre les bus sont japonais, allemands, italiens. Bref les croates ont préféré la plage aujourd'hui et ils ont raison, il fait grand soleil.

Les lacs de Plitvice constituent le plus ancien parc d'Europe et le plus grand parc national de Croatie. En 1979, il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Nous commençons la visite par le bas et allons peu à peu remonter vers les chûtes du haut que nous ne pourrons pas voir aujourd'hui et nous comprendrons vite pourquoi.

Non ce n'est pas ce trajet de 18km que nous avons choisi !!!
 Mais plutôt celui-ci



Les lacs de Plitvice , forment un ensemble de seize grands lacs, reliés entre eux par 92 cascades ou de petites rivières tourmentées, le tout, entouré d'une forêt composée principalement de hêtres et de sapins. C'est là où naît la rivière Korana qui abrite de nombreuses espèces animales et végétales rares dont les représentants les plus connus sont l'ours brun et le loup. La faune et la flore y sont prospères :

Nous sommes avertis !
Ici les orties ont des feuilles énormes mais Gilbert n'a pas servi de gabarit ??
Des chevesnes, d'après le chef pêcheur

Dès le départ, nous assistons au spectacle le plus grandiose, puisque nous commençons par la fin : une rivière rejoint les dernières cascades

Puis peu à peu nous avançons vers les autres lacs et cascades .Parfois l'eau passe au dessus des passerelles et des planches ont été ajoutées pour ne pas avoir les pieds trempés.

Nous voici aux lacs du dessus

C'est la photo de notre guide 

Elle m'a fait rêver cette photo, surtout les passerelles en bois, mais pour moi, ce fut difficile en effet, je n'ai pas pu utiliser les cannes sur ce genre de passerelle car les lames sont espacées et avec les gens qui poussent derrière, mal ou pas mal, tu es obligée d'avancer si tu ne veux pas provoquer un bouchon ! Nous n'avons jamais vécu ce genre de visite, un peu à la japonaise, où tu prends les photos en marchant car il y a la queue derrière toi !

L'accès à la grotte est fermé, trop d'eau...

Et nous remontons toujours, de lac en lac, de cascades en cascades

Jusqu'à ce que nous prenions un bateau qui nous permettra de traverser le grand lac. Ouf ! un peu de repos et de répit.

mais elle est où ?
certains louent des canoé pour faire le tour d'une île

Et tout à coup nous apercevons les chûtes du haut, mais notre chemin va s'arrêter là puisqu'elles nous sont interdites ...

la queue pour prendre le bateau, nous avons eu plus de chance ! du 1er coup
rigole en bois
Un bus nous rapprochera un peu  de notre véhicule  

Vue d'en haut, les cascades paraissent moins hautes mais on voit plusieurs lacs à la fois. C'est superbe ! Dernière image de ce parc qui ressemble dans son équipement à celui que nous avions fait en mars , le parc de la Krka, à la différence qu'il n'y avait aucun lac dans le précédent. Par contre, nettement moins de monde qu'en mai !!!!

Nous nous dirigeons à présent vers un autre parc, tout au nord de la Croatie, à côté de la frontière Slovène, on verra demain. Pour le moment, grande lessive, séchage, pliage et rangement . Maintenant c'est le tour du Papé.

Le mot du Papé : ici ou là, en France, nous avons des escaliers d'écluses. A Plitvice, c'est un escalier de lacs. Pour cause de hautes eaux, seuls les lacs inférieurs étaient disponibles, et encore limite limite, d'autant que sur ces passerelles, on se croise. Quand on imagine qu'en dessous, de temps à autres, on ne voit pas le fond, il s'agit de ne pas faire de faux mouvement. Sinon, plouf, et glou glou. Ceci dit, encore un lieu unique, pas très haut en altitude (autour de 7/800m), mais c'est le dénivelé qui compte. Et ici, on est servi ! Tout y est parfaitement fléché ; normalement tu ne peux pas te perdre. On sent que l'amateurisme dans l'organisation n'est pas de mise. Il vaut mieux vu le nombre de touristes qui se presse. Ce matin, à la louche, c'est en milliers que ça se comptait, un banal dimanche de mai. Alors en saison pleine ! Site à ne pas rater, ça ne fait aucun doute... Puis après ces merveilles, le voyageur se souvient du tas de linge sale et se doit de trouver une solution rapide et efficace ! Chose faite ce soir. Demain autre parc naturel, plus bucolique et surtout moins fréquenté. Petite rando pédagogique en vue. Un peu de calme au milieu des loups et des ours nous fera le plus grand bien...

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Lundi 22 mai . Beau temps

Nous profitons des services du camping un maximum et ne partons que sur le coup des 10h. Pour nous c'est tard, mais nous avons le temps. Nous nous rendons à quelques kilomètres de là, au parc National de RISNJAK. Tiens, tiens, au village, le livreur de bois est passé, il y a des m3 qui attendent devant pas mal de maisons

Nous allons manger au pied de l'entrée du parc qui n'attend pas la même quantité de personnes que celui d'hier, au vu des infrastructures de stationnement. Il y a quand même 1 bus ; ce sont des scolaires ; et quand nous rentrons de rando, il n'y a plus que 4 véhicules dont 3 français... Serait-ce qu'en France, nous aimons les randonnées ? Depuis hier, les paysages ne sont pas dépaysants pour nous, on se croirait dans les Vosges .

Le parc de Risnjak est la zone protégée la plus boisée de Croatie et il sépare les parties côtières des parties continentales du pays.


Pour nous le choix dans les randos est vite fait, on s'arrêtera à celle de 4,2 km, les autres étant beaucoup plus longues. En plus elle est pédagogique.

Un petit accrobranche, mais avec des cèpes, nous n'avions jamais vu !
le loup,
le lynx,
le cerf,
l'ours brun

Tous ces animaux vont nous accompagner, mais de loin, du plus loin possible et compte tenu du bruit que nous faisons en papotant, ils ne vont pas s'approcher.

Des dolines 

Bien qu'on en ait déjà vu au cours de notre voyage, je réexplique ce qu'est une doline : c'est une excavation circulaire fermée, sur un terrain karstique. Elle naît souvent d'un effondrement de la roche lorsque des cavités souterraines sont proches de la surface. Et cette rando est truffé de dolines ; on pourrait croire à un paysage bombardé, mais au milieu de nulle part, ce ne serait pas crédible !!!

 Sur la 2èphoto, on voit des entonnoirs blancs un peu partout.

D'après ce que nous avons compris, des mesures sont faites pour mesurer la perméabilité des sols

Nous constatons que souvent le pin ne pousse pas seul, un bouleau se met à son pied et le suit dans sa droiture, il est ainsi protégé. Tiens, tiens, ça rappelle les ombues en Uruguay, qui ne poussent pas tout seuls.

Certains de ces sapins ont un diamètre impressionnant et comme ils sont protégés, ils finissent par mourir de vieillesse ou attaqués par des insectes, bien qu'encore une fois, des pièges à phéromones soient installés de-ci delà.

Mangeoire et salière pour que les animaux quels qu'ils soient aient un minimum vital en hiver 

Je sens bien qu'il y en a qui rigolent de la salière et pourtant c'est bien ça :

Le sel est dans la partie supérieure et avec l'eau coule dans la vis, on voit qu'en partie basse, le bois a été très léché .
Une doline où apparaît et disparaît de l'eau .
La hutte où se fabriquait le charbon de bois, et la cabane du "charbonnier"
Tour d'observation nocturne, elle était cadenassée on n'a pas pu monter 
Et au bout d'un chemin, quelqu'un habite dans une clairière, certes, mais coupé du monde... 


Pour conclure en beauté, encore une colonne dorique... 😉

On a aimé la quiétude des lieux, la balade était sympa, bon les points d'informations n'ont pas ajouté grand chose à ce que l'on savait déjà, mais ils y étaient et le trajet était bien organisé.

Nous quittons ce lieu si tranquille pour aller faire 4 courses et partons tranquillement vers une nouvelle frontière, encore au milieu des bois...

Et voilà que quelqu'un s'invite non loin du fourgon :

Une biche bien grosse et pas loin de mettre bas, vient se rassasier d'une herbe très haute et très grasse

A demain en Slovénie !

Le mot du Papé : nous quittons la Croatie sur une note paisible et bucolique. Toute notre route s'est déroulée en forêt, très vallonnée, peu de de village et pas de villes. Ce parc national, tout au nord, limite avec la Slovénie, est franchement le plus familial que nous ayons connu. Les seuls visiteurs sont les scolaires et les randonneurs. Donc pas de foule intrusive ; c'est fort reposant. La cabane du parc qui sert aussi bien pour vendre les billets d'entrée que pour proposer des souvenirs, est tenue par une personne seule qui te donne tous les renseignements avec le sourire, sans stress. En attendant nos tickets, les gamins du bus étaient en train d'acheter le souvenir de leur journée. Il fallait choisir, le porte monnaie à la main, l'œil droit sur l'étiquette, l'autre sur les billets. Et puis le signal du rassemblement est arrivé, MAIS certains n'étaient pas servis. Panique, que faire ? Obéir ou faire semblant de ne pas avoir entendu ? Allez, tout le monde a été servi... La rando, Momo en a parlé. Très agréable... très pédagogique. Un parc familial, à échelle humaine, qui recèle des raretés que des spécialistes apprécieront mieux que nous. Ce soir un bivouac improbable, à 200m du poste frontière sans doute sans douanier, surveillé par une biche, non loin d'une rivière à truites que des "moucheurs" avaient investi ; la fameuse mouche de mai. Attention, nous nous rapprochons dangereusement de vous, la faim de vous revoir commence à nous tenailler !

15

mardi 23 mai

Nous, nous avons vu 2 Croaties bien distinctes, la côte, très belle, très découpée, aux eaux limpides et aux îles multiples mais où la population est très "klaxonneuse" et la Croatie "montagneuse" avec son point culminant à 1831m., paisible et agréable. Il en existe une 3è que nous avons évitée, la Croatie des plaines, à Zagreb et au dessus. C'est sûrement la partie vivrière du pays si l'on excepte les agrumes de la côte.

Nous avons aussi fui la capitale, plus de 800 000 habitants. D'après notre guide, il fallait rester au moins 3 jours sur place, mais vraiment rien ne nous a poussé à y aller.

Donc, il nous est impossible de donner un avis global, nous nous contenterons des 2 parties que nous avons découvertes.

L'état des routes est tout à fait bien, quelle que soit la région, et tout est fait, bien entendu pour le tourisme. Les lieux à visiter sont bien fléchés, bien documentés en règle générale. Nous avons eu un contre-exemple avec nos pierres tombales classées à l'Unesco, mais il est clair que la priorité c'est la côte, avec ses nombreuses plages et ses eaux turquoises ainsi que les 2 parcs que nous avons visités, même si le dernier est en montagne.

C'est le pays le plus riche au niveau des sites naturels de découverte, donc ils n'ont pas de souci à se faire touristiquement parlant.

Beaucoup plus propre que le Montenegro et l'Albanie, même si côté mer, donc côté monde, le règne du plastique existe encore.

Bien sûr faisant partie de la CEE, nous nous sentons plus à l'aise que dans les 2 autres pays pré-cités, en cas de problème. Ayant adopté l'euro depuis le début de l'année, pas de souci monétaire non plus.

La barrière de la langue ne semble pas être un problème car ils parlent à peu près tous anglais ou italien.

Bref pour nous, ce fut un pays assez facile à vivre, je dis assez, car la circulation sur la côte et la conduite très sportive de certains croates, obligent à faire très attention.

Maintenant, il est vrai que notre circuit était très bien conçu, faire la côte en mars et la montagne en mai, même si c'est de la montagnette, était l'idéal. Le parc de Plitvice par exemple était sous la neige en mars, j'ai vu des photos d'un français qui venait d'y aller, mais en camping car il faut oser...

C'était aussi une bonne idée, même si l'on ne pouvait se baigner, quand on n'aime pas les bains de foule. Nous sommes repassés à Dubrovnik, en évitant le centre certes, mais quelle circulation ! Quel monde ! En mai, c'est la grande période où tous les camping-cars sortent, il y en a partout, nous avons été bien plus tranquilles en mars...

En conclusion, c'est un pays que nous avons aimé, nous sommes contents d'avoir découvert la facette montagne, beaucoup plus simple et moins riche, même si le côté mer fut notre préféré et ne regrettons pas de ne pas avoir vu la partie plaine du nord.