Par GetM
Quelle chance! Nous partons pour deux semaines de trekking à cheval en Mongolie. Promis, on vous raconte tout dès notre retour à la vie connectée!
Mai 2018
2 semaines
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Quel plaisir d'être accueilli par un chauffeur qui nous conduit directement à l'hôtel dès l'arrivée à l'aéroport. Il n'y a pas à dire, les tours organisés offrent un certain confort. Une fois le check-in effectué, nous nous écroulons sur nos lits.

Le lendemain, nous faisons la connaissance de notre guide, Dulguun, et de nos nouveaux compagnons de voyage. Nous sommes un groupe de 9.

Pas de repos pour ceux qui ont fait un long voyage, ni une, ni deux, Dulguun nous emmène visiter le monastère de Gandantedchinlin de style tibétain, construit en 1809 (impossible de prononcer ce mot, la langue mongole a des sonorités très spéciales, très étranglées).

Dulguun n''est pas guide de formation car cela n'existerait pas en Mongolie. Elle a étudié le français à l'université (elle le parle d'ailleurs très bien) et s'est formée en autodidacte pour être un bon guide. Elle nous raconte l'histoire de ce monastère et nous parle un peu de bouddhisme. On a l'impression que le bouddhisme ici reprend beaucoup de croyances issues du chamanisme.

Le monastère contient une statue impressionante d'un bodhisattva. Elle fait 26.5m. C'est une réplique d'une statue de cuivre identique qui faisait 32m, construite en 1911 et démantelée en 1937 par les soviétiques.

Dulguun nous montre les moulins à prière, qu'il faut tourner 3 fois en faisant un voeu. Les petits moulins à prières sont dédiés à la prière aux morts.

Une cérémonie de sanctification du feu est en train de se préparer. Elle met un terme à 12 jours de festivités. Malheureusement, nous n'avons pas le temps de nous y attarder, nous devons aller visiter le musée d'histoire de la ville.

Au Musée National d'Histoire, est exposée une selle de cheval en bois... Espérons que les choses ont évolué depuis, parce que demain nous prenons la voiture pour Karakorum, d'où notre randonnée à cheval débutera. Excités mais aussi un peu nerveux. On vous raconte tout à notre retour! Pensez bien à nous! 😉

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Notre voyage dans les steppes a commencé par 6h de de route, pour rejoindre la ville de Karakorum, porte d'entrée de la vallée de l'Orkhon.

Nous traversons des plaines plates et bien vertes. Au bord de la route, paissent des chèvres, des moutons et des vaches. Des chevaux sauvages galopent ou s'abreuvent dans des cours d'eau. On a l'impression de vivre un rêve.

Petite ombre au tableau, les détritus qui jonchent le sol et les carcasses d'animaux. Il y a des os partout. Beaucoup ont dû faire la rencontre fatale avec un véhicule mongole. Ici, ils roulent comme des fous.

Sur le chemin, notre guide nous arrête vers ce qui ressemble de prime abord à un gros tas de détritus. En réalité, il s'agit d'une sorte de totem bouddhiste autour duquel les gens tournent trois fois en lançant à chaque fois un caillou et en faisant une prière.

Nous faisons un stop en route dans une petite gargotte. Nos craintes sont confirmées, la gastronomie locale n'est pas très bonne et très grasse.

Nous arrivons à Karakorum vers 15h30. Cette ville a été la capitale de l'empire mongol de 1235 à 1260 et fut fondée par l'un des fils de Gengis Khan.

Nous visitons le monastère d'Erdene Zuu, construit en 1585, après l'introduction du bouddhisme comme religion d'état. Il fut le sanctuaire le plus important de Mongolie jusqu'à ce que le dirigeant communiste Horloogyin Choybalsan le détruise en 1939. Il fut rebâti en 1990, lors de la chute du communisme en Mongolie. L'histoire de ces lieux culturels semble se répéter inlassablement.

Les moines qui oeuvrent dans ce monastère sont du courant doctrinal rouge, c'est à dire qu'ils peuvent se marier et avoir une famille. Ils vivent dans le village et subsistent grâce aux dons des pèlerins.

Notre guide nous emmène sur une petite colline qui surplombe la vallée de l'Orkhon où démarre notre randonnée à cheval. La vue est magnifique. Nous ne sommes pas les seuls à en profiter, des bergers surveillent leur troupeaux. De l'autre côté de la colline, s'étend un village et à côté, le village de yourte où nous passerons la nuit. Dernière nuit tout confort avant le sol dur des steppes et les toilettes au fond d'un trou.

Notre yourte pour la nuit est magnifique et très confortable! Mais on se reposera plus tard. Notre guide nous amène, à notre demande, dans un Karaoke. Ambiance assurée.

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Et voilà, nous sommes de retour après près de 10 jours de randonnées sans connexion. Après notre première journée en Mongolie, nous avons récupéré les chevaux sur lesquels nous avons chevauché pendant les 5 jours en voyage itinérant dans la vallée de l'Orkhon.

Les Mongols ne donnent pas de noms à leurs chevaux, mais nous en avons décidé autrement. Le cheval de Genséric s'appellera "Copain" et celui de Marine "Apache", en souvenir du cheval d'un voisin étant petite. Nos compagnons de route aussi ont nommé leurs montures. Les chevaux ont été amenés par quatre éleveurs nomades qui vivent à une centaine de kilomètres de là, où se terminera notre première randonnée. Les éleveurs (Bamba, Tuana, Tomkö et Bente) nous suivrons pendant ces 5 jours. L'un d'eux a dû être remplacé en catastrophe en raison d'une appendicite. Il a eu de la chance, au milieu des steppes, l'accès aux soins aurait été plus compliqué...

Les premières journées sont difficiles physiquement. Il faut s'approprier le comportement et l'allure des chevaux; et bien sûr aussi la position est douloureuse, surtout pour les genoux. D'autant plus que nous n'avons pas beaucoup fait d'équitation par le passé, contrairement au reste du groupe. Mais les chevaux sont super gentils, loin de l'image d'animaux caractériels et sauvages qu'on se faisait! Ils passent partout et sont très vaillants. Les autres cavaliers qui nous accompagnent sont largement meilleurs que nous et le rythme est plutôt soutenu.

Nous montons à cheval en moyenne 5 heures par jour. Nous prenons notre petit-déjeuner vers 9h, la randonnée démarre aux alentours de 10h, la pause déjeuner vers 12h-13h vient couper la journée. Souvent nous arrivons sur les lieux du bivouac vers 16h-17h. Tout est très bien organisé. Le cuisinier qui nous accompagne, Touché (son prénom), nous prépare de bons plats de type occidental. Il a appris au contact d'un cuisinier français. Chaque repas est composé de féculent, viande de boeuf (et pas du mouton, ouf!) et de légumes. Très loin du repas traditionnel mongol, ce qui nous convient bien.

Les paysages que nous traversons sont grandioses. De grandes plaines vertes et des collines, avec au loin, des montagnes. Nous sommes loin de l'image d'un paysage plat et aride que l'on se faisait. Nous traversons des cours d'eau, croisons des troupeaux de chevaux, chèvres, yaks et moutons qui paissent dans les steppes. Notre guide nous explique que la plupart appartiennent à des éleveurs et ne sont pas en liberté. Magnifique! On se sent privilégiés de pouvoir assister à ce spectacle. Seuls dans ces grands espaces... C'est inoubliable 😊

Les nombreuses carcasses et os qui jonchent les plaines viennent nous rappeler que la vie est rude pour les animaux, surtout l'hiver. Les températures chutent à -30° et la nourriture se fait rare. La Mongolie subit aussi une désertification de ses plaines en raison du nombre trop important de bêtes d'élevage. Pas assez de nourriture pour chaque tête.

Notre groupe se compose de notre guide francophone Dulguun, super sympa et très professionnelle, qui fait le lien avec tout le monde. En plus des quatre éleveurs de chevaux qui nous encadrent, il y a également quatre chauffeurs que l'on retrouvent pour les repas et le soir (Cerna, Tume, Othro et Urtlé) et le cuisinier (Touché). Nous sommes un groupe de 9 cavaliers, composé d'Aurélie, Blandine, Anne-Laure, Pascal, Elsa, Grande Sophie, Petite Sophie (😉) et nous. Il y a une super ambiance, tout le monde est très sympa. On rigole bien, on se soutient dans les moments difficiles, on se félicite dans les exploits personnels, on partage les grands moments de ce voyage. Nous avons la chance d'être tombés dans un bon groupe.

Lors de la premiere journée, nous essuyons une tempête de sable et Apache tente de se rouler dans la terre avec Marine dessus. Mis à part ça, tout se passe bien. L'après-midi, on donne un autre cheval à Marine, Souris. Gris et un peu plus vif, il préfère faire partie du peloton de tête, contrairement au précédent. La fin de cette première journée arrive comme un délivrance. Les genoux en compote, difficile de mettre en pied devant l'autre une fois sur la terre ferme. Cette nuit-là, nous bivouaquons vers une rivière. La tente-douche ainsi que le mess sont montés et un trou est creusé pour les toilettes. Chacun monte ensuite sa propre tente. On se couche rapidement après avoir mangé, sans prendre de douche. Il fait trop froid. On est obligé de mettre presque toutes les couches de vêtements qu'on a pour dormir.

La deuxième journée est vraiment très intense car il fait froid et il y a beaucoup de vent. Pour se réchauffer, Aurélie enfile le Del, vêtement traditionnel mongol. Nous faisons notre premier galop dans la matinée. A midi, nous déjeunons près d'un troupeau de yak avec des bébés! L'après-midi, il est prévu de monter une montagne pour aller voir un monastère. Marine décide de rester avec les chauffeurs et de faire l'impasse sur l'après-midi d'équitation. En chemin, les chauffeurs s'arrêtent tout d'abord dans une vallée où ils semblent capter le réseau et passent plusieurs coups de fils, consultent Facebook, etc. On est tous les même! Puis, ils s'arrêtent près d'un camp de yourte ("ger" en mongol). La famille qui y habite nous offre du lait de yak chaud. C'est fort en goût et l'estomac réagit immédiatement... Le lait de yak fermenté n'est las encore prêt, nous ne pourrons donc pas en goûter. A l'extérieur de la yourte, un veau est attaché. On m'explique que c'est pour le sevrer du lait de sa mère.

Tout le groupe se retrouve vers 18h. Les cavaliers sont transis et épuisés. Ce soir, personne n'est tenté par la douche.

La nuit tombée, le froid est mordant. Heureusement que notre guide a appelé son chef à Oulan Bator pour que ce dernier nous amène de quoi nous réchauffer: des sacs de couchages militaires et du Bordeaux! On en profite pour faire une grande fête autour d'un feu de bois et pour griller les mashmallows que l'on a acheté avant de partir. Les mongols ne connaissaient pas, certains apprécient et d'autres sont plus circonspects. Ensuite, ils nous chantent des chansons mongoles. C'est très mélodieux, ils chantent très bien. On voit qu'ils aiment chanter ensemble et que ça fait partie de leur culture. Nous, on fait pâle figure à côté. On se rend compte qu'on connaît finalement peu de chansons par coeur. Blandine relève le niveau avec son joli timbre de voix.

Cette nuit a été la plus froide de toute, même avec toutes les couches, on a greloté sous la tente.

Le lendemain matin, quel bonheur, il fait beau et le vent est tombé! Sur le dos de nos chevaux, nous parcourons les plaines baignées de soleil. On en profite à fond, le temps change tellement vite ici. A midi, chacun se détend et nous nous couchons dans l'herbe. Le soir, nous montons le camp non loin d'une rivière. L'occasion de faire notre toilette. L'eau est fraîche, mais qu'est ce que ça fait du bien!

Ce soir là, nous faisons plusieurs jeux mongols. Les Mongols qui nous accompagnent sont très gentils, généreux et aiment beaucoup rire. On s'amuse bien tous ensemble et la barrière de la langue tombe vite. Ils nous apprennent un jeu de cartes. Genseric s'essaye à la lutte mongole avec Bamba.

Les mongols ont des conditions de vie rudes. Ils s'entraident beaucoup. On sent que c'est un peuple très forts et stoics, dans la droite lignée de Chinggis Khan (oui, ici c'est Chinggis).

Ce 4e jour est l'avant dernier dans la vallée de l'Orkhon. A midi nous mangeons près d'une jolie rivière. Nous avançons ensuite jusqu'à l'entrée du parc national de Naiman Nuur et dressons le campement non loin de là. Ce bout de la vallée est plus habité que les autres. Nous passons devant trois ou quatre yourtes en lisière de la forêt. Un troupeau de moutons paisse juste à côté. Comme c'est agréable de se sentir loin de tout.

Pour le repas du soir, Touché nous prépare une spécialité mongole adaptée aux goûts occidentaux (le mouton est remplacé par du boeuf). Chacun y met du sien pour l'aider: les premiers abaissent la pâte, les deuxièmes fourrent le chaussons avec la viande hachée et Pascal surveille la cuisson. Nous nous régalons ensuite tous ensemble.

Le soir, nous faisons à nouveau un feu. On met de la musique, ambiance boîte de nuit dans la steppe. Certaines commencent à danser et Elsa met le feu à la piste de danse. Mais on sent vite que les gens ici n'ont pas l'habitude de danser, ou du moins pas sur cette musique. Personne n'a envie de les mettre mal à l'aise, alors on revient aux bons vieux chants mongols. Au moment d'aller se coucher, on les entend encore chanter. Ça berce.

Chaque jour, des paysages magnifiques continuent de s'enchaîner. Le temps reste clément et le plaisir a pris le pas sur la peur. Nous connaissons bien maintenant nos chevaux et prenons du plaisir à galoper au milieu de nulle part. Le reste du groupe reste de loin meilleur que nous et en cet après midi du 5e jour, alors qu'un grand galop est prévu jusqu'au camp de yourte où nous devons passer la nuit, nous décidons de les laisser partir et de les rejoindre en voiture.

Le trajet est court et nous nous retrouvons tous aux alentours de 15h30 dans la famille de l'un des guide équestre et chez qui nous allons dormir. Il y a la femme du guide et leur petite fille de 2 ans ainsi que les parents du mari.

La vallée est magnifique. Au loin, se dessinent les sommets enneigés des montagnes. Nous essuyons quelques gouttes de pluies ce jour là, ce qui ne nous empêche pas de profiter des alentours.

Nos hôtes nous accueillent avec beaucoup de gentillesse et se plient en quatre pour que nous passions de bons moments. On nous montre le poulain qui est né il y a peu, on va chercher le yak hybride (croisement entre un yak et une vache) pour nous permettre de le monter, on nous demande de rassembler les chèvres et les moutons. Genseric se révèle être un très bon chien de berger. On nous demande d'attraper les bébés moutons et les mettre dans l'enclos séparé. On s'y met tous. On rigole beaucoup, c'est un très bon moment. Le lendemain, nous participons même à la traite des chèvres!

Jusque là, nous avions été épargnés par la gastronomie locale, dont nous avions eu plusieurs mauvais échos. Mais ce soir, c'est différent. Nos hôtes nous font à manger et il faut leur faire honneur. Au menu, c'est viande séchée de yak. C'était aussi bon que ça en a l'air. Nous nous étions préparés mentalement au goût fort du mouton, mais pas à celui du yak. D'autant plus que nous avions assisté à la préparation: des bouts de viande séchée sur l'os sorti d'un sac en jute puis battu au maillet pour décrocher la chair rassie de l'os, mis enfin à tremper. Mmmh... Grande Sophie fait triste mine, déjà qu'elle n'aime pas la viande! Nous étions néanmoins contents d'avoir pu goûter ce dont les locaux se délectent. Et pour faire passer le tout, il nous restait le chocolat suisse envoyé par Nonna! Ouf!

Les trois autres guides équestres sont partis tôt dans l'après-midi. C'était triste de devoir se dire au revoir, ils étaient tous très gentils et attentifs. On s'est vraiment sentis bien en leur compagnie.

En fin de soirée, le chef des guides équestres de la Vallée de l'Orkhon nous a rejoint. Ensemble, nous trinquons à la vodka. Selon les usages de l'accueil local, il fait tourner un verre qu'il remplit un peu et qu'il tend tour à tour à chacun, dans le sens des aiguilles d'une montre. Il nous le tend avec la main droite, la main gauche soutenant le coude droit. Nous le recevons de la même manière. C'est une question de politesse. Chacun chante alors une chanson que les autres reprennent s'ils la connaissent, avant de vider cul sec le godet. Une bonne manière de réguler la consommation d'alcool 😉

Le lendemain, nous reprenons les voitures, direction le désert de Bayan Gobi.

Ps: on vous a mis aussi une petite photo de nos toilettes

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Avant de quitter le camp de yourte au matin, petite photo tous ensemble.

En voiture, nous retraversons en sens inverse toute la vallée de l'Orkhon que nous avions mis 5 jours à traverser à cheval. En chemin, nous mangeons au bord d'une rivière. Notre guide nous montre quelques petroglyphes (signes rupestres gravés dans la pierre). C'est quelque chose qui nous a beaucoup marqué, que de pouvoir observer ces fragments d'histoire mongole en plein milieu des steppes, comme des totems à tête de biche ou visage d'homme ou encore des tombeaux datant de l'âge de bronze

Dans l'après-midi, nous arrivons vers le désert du Bayan Gobi, qu'on appelle ici le "Mini Gobi". Il s'agit d'une langue de sable s'étendant sur 80 kilomètres mais qui n'a rien à voir avec le désert de Gobi. Ce dernier se trouve bien plus au sud du pays, à la frontière avec la Chine.

Nous retrouvons les éleveurs de chameaux et faisons une petite promenade sur le dos de ces bêtes imposantes au milieu des dunes. La seule chose qui nous ait fait un peu mal au coeur était de voir qu'ils étaient attachés par le nez et l'un d'eux saignait. Anne-Laure, qui tient la longe du chameau de Marine, fait bien attention à ne pas tirer trop fort, pour éviter de le blesser.

Avant cela, les éleveurs nous avaient invités pour un thé au lait salé (traditionnel) et quelques gâteaux secs. Il convient de préciser que l'entrée dans la yourte est très codifiée et fait l'objet d'une concentration intense. Il faut y rentrer du pied droit, aller s'asseoir sur la banquette à notre gauche en rentrant, sans passer au milieu des poutres centrales qui soutiennent la structure. Autant dire qu'une fois assis, on n'ose plus bouger de peur de faire quelque chose de faux. Heureusement, les gens qui nous accueillent ont l'habitude des touristes et de leurs maladresses 😉

Le soir, nous rejoignons un camp de yourte aménagé pour le tourisme et ... des douches!! Chacun de nous se déleste d'un kilo de terre et de crasse. Délivrance!


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Après le petit déjeuner, on fait connaissance avec nos 3 nouveaux guides équestres et avec nos nouveaux chevaux. Puis très rapidement, on commence à galoper. Sur ces 3 jours on va enchainer beaucoup plus de galops car les chevaux sont plus musclés et la randonnée est moins longue. Donc pour nous c'est plus fatiguant mais aussi beaucoup plus marrant 😉. Heureusement qu'on a eu le temps de s'habituer sur la première partie de la randonnée où nous avons fait plus de pas et de trot.

Le premier jour, nous faisons une boucle et passons vers une petit monastère, une fois de plus détruit pendant l'ère soviétique. A midi, nous déjeunons chez l'un des guide équestres. On nous offre du yoghurt de chèvre, fermenté avec un yoghurt de l'an passé. Dubitatif au début, nous finissons nos bols en une lampée. Très bon avec un peu de sucre.

Le soir nous campons entre dunes de sables et un petit lac.

Nous avis quant à cette deuxième partie du trek diverge.

Genseric a trouvé les paysages que nous avons traversé les jours suivants, à couper le souffle, plus beaux que ceux de la vallée de l'Orkhon. Nous avons alterné les dunes de sables avec des plaines et des collines. Cette alternance de paysages était saisissante.

Marine a préféré de loin la vallée de l'Orkhon. C'est vrai que cette langue de sable offrait la possibilité de voir un paysage différent, mais on tournait plus en rond et on sentait qu'on était moins isolé qu'auparavant. Le premier village était à moins de 10 minutes, il y avait plusieurs camps de yourte pour touristes et la route nationale se trouvait juste à côté.

Les chevaux étaient plus craintifs que ceux de la vallée et faisaient pas mal d'écarts. En raison des température plus douces, les bêtes étaient aussi embêté par les mouches qui leur piquaient les nasaux et les oreilles. Ils faisaient de grands mouvements d'avant en arrière avec leur tête pour les chasser et on sentait que les insectes les rendaient nerveux. C'était déstabilisant au début.

Nous avons eu la chance de faire de nombreux galops. Quelle sensation grisante de liberté, de galoper comme ça, à brides abattues avec nos chevaux. Nous avons vraiment l'impression de ne faire qu'un avec la nature. Nous avons même galopé dans des dunes. INCROYABLE ☺!

Le cheval de Marine était têtu et avait trop souvent besoin d'être motivé au fouet du guide pour avancer, ce qui était fatigant. Heureusement, Sophie "Cheffe d'équipe", a trouvé LA solution: en fermant la marche et en gardant son cheval derrière celui de Marine, elle arrivait à le motiver à avancer. Un duo de choc!

L'avant-dernier jour, nous avons traversé une plaine marécageuse. Les chevaux avaient de la boue jusqu'aux genoux et tentaient tant bien que mal de se dépêtrer et d'avancer. Marine a manqué de peu de passer par dessus bord lorsque sa monture a trébuché dans la boue. Le lendemain, c'était Pascal qui a été tiré au sol par sa monture. Heureusement, plus de peur que de mal.

Nous avons pu faire un dernier feu de camp, l'occasion de griller nos derniers mashmallows et de trinquer à la vodka. Nous campons aux pieds d'une dune gigantesque.

Dernière journée d'équitation pour les plus braves et dernière veillée, très émouvante, où chacun a pris le temps de remercier le groupe.

Chaque bonne chose a une fin, nous prenons le chemin du retour, direction Oulan Bator. Au programme de notre dernier jour en Mongolie: shopping. Notre guide nous emmène dans un marché et nous met fortement en garde contre les pickpockets. Ça a l'air d'être très sérieux. Tous nos chauffeurs sont sur le qui-vive. Cerna n'a jamais été aussi concentré. En fin de journée, nous allons voir un spectacle regroupant les arts folkloriques de la Mongolie tels que des danses traditionnelles, des chants et de la contorsion (aïe, ça fait mal rien que de regarder).

Dernier souper, derniers adieux 😦

Le lendemain nous partons pour la Chine. Deux jours en transit à Pékin avec un programme intensif.

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Nos deux jours en transit à Pékin sont passés en un éclair! Nous sommes arrivés jeudi soir à l'aéroport vers 20h et sommes répartis dans la nuit du samedi au dimanche pour Hawaii.

Nous n'avons pas pu faire une demande de visa dans les temps pour visiter la Chine, du coup, le nouveau visa de transit de 24 à 144h pour les ressortissants français, en vigueur depuis décembre 2017, tombait à point nommé!

Pour voir un maximum de choses, nous avons fait appel à une agence. Nous avons donc eu chauffeur et guide pendant ces deux jours. Notre guide était assez nulle, elle donnait le sentiment de ne pas apprécier son travail et se contentait de nous donner un minimum d'information. Elle avait tendance à nous presser pendant la visite des lieux touristiques. Mais on ne s'est pas laissé stressé et surtout, on en a profité pour se faire prendre en photo tous les deux 😉

Nous avons finalement vu peu de choses de la culture chinoise, mais avons été frappé par leur comportement bruyant, vas-y que je te pousse et que je crache par terre, très impoli pour nous, mais normal pour eux. Le fait que Mao soit vu avec adoration était aussi un choc.

Le premier jour, nous avons été voir une partie de la muraille de Chine, à Badaling. La portion la plus populaire. C'était impressionant!

Nous avons ensuite été voir le Palais d'Été, où l'empereur et sa famille déménageaient durant la période estivale. C'est vrai que le grand lac à côté du Palais fournit une bonne fraîcheur. Nous avons pu en profiter nous aussi ce jour là 😀

Sur un corridor long de 700m, étaient peintes des fresques magnifiques représentant des scènes et paysages du sud de la Chine.

Le soir, alors que notre guide commençait à nous taper sur le système, nous l'avons libérée et sommes allés nous promener près du lac de Qianhai, puis dans le quartier de Dongcheng. Nous n'aurions pas pensé que Pékin pouvait être une ville agréable! Berges du lac aménagées pour les promeneurs, restaurants, bars, cafés. Nous nous sommes promenés aussi dans quelques Hutong, ruelle traditionnelle et très étroite.

Le soir, nous goûtons la spécialité du coin: Canard laqué de Pékin! Trop bon, surtout grâce à cette sauce noire au goût indescriptible.

Le lendemain, nous visitons la Place Tiananmen ainsi que la Cité interdite, où vivait l'empereur le reste de l'année. Enfin, nous finissons par le Temple du Ciel, où l'empereur venait prier 3 fois par an pour que le Dieu du ciel veuille bien accorder une bonne récolte au peuple chinois.

Impossible de faire l'impasse bien sûr sur les arrêts shopping prévus par notre guide. Nous visitons avec intérêt néanmoins une usine où la soie est fabriquée. Les larves de ver à soie, c'est vraiment trop moche! Et dire que c'est ça que l'on voyait bouillir dans de grandes casseroles en Corée du Sud! Beurk


La Place Tiananmen

La Cité Interdite

Le Temple du Ciel

Nous avons visité Pékin au pas de course, mais c'était bien comme ça. Ça nous a donné envie d'y revenir une fois prochaine, mais à présent nous sommes super contents de partir pour la plage. Direction Hawaii, espérons que le Volcan en éruption actuellement sur Big Island ne viendra pas troubler le calme que l'on recherche! D'ailleurs, à Hawaii, nous prenons des vacances dans les vacances. Alors il faudra attendre pour le prochain carnet 😀

Gros bisous à tout le monde et Aloha!