Par GetM
Nous voilà arrivés au milieu de notre long voyage. Encore 5 mois pour découvrir ces énormes pays que sont le Canada et les Etats-Unis et leurs magnifiques parcs! On se réjouit!
Juin 2018
9 semaines
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Nous sommes arrivés le 1er juin à Montréal et avons loué un appartement dans le quartier de la petite Italie pour une dizaine de jours, histoire de bien s'imprégner de cette ville qui a l'air super! Genséric a décidé d'en profiter pour prendre des cours d'anglais pendant une semaine.

Nous passons le premier samedi de notre arrivée à nous promener dans notre quartier. Il porte bien son nom, c'est vrai que l'on se sent en Italie! Rien à voir avec la Little Italy de New York où ce sont majoritairement des chinois qui nous vendent des pizzas. Ici, on entend parler tant le dialecte napolitain que le français avec l'accent québécois. Un vrai bonheur! Vu la situation de notre appartement, nous allons souvent nous promener dans les rues. On a même dégoté une petite "pasticceria" rue Dante, en face de l'église de la Santa Madonna della difesa. Les vitrines nous ont mis l'eau à la bouche! Après ces mois écoulés, la cuisine de nos familles nous manquent ainsi que les spécialités italiennes. Et ici, quel bonheur de retrouver des sfogliatelle! Mais soyons francs, le niveau n'était pas là 😉

Nous avons été faire un tour au marché Jean Talon, très réputé à Montréal pour la qualité de ses produits et très animés les week-end. Les produits nous mettent l'eau à la bouche.

En milieu d'après-midi, on rejoint Odelia qui a déménagé à Montréal pour un an, et son copain Guillaume qui lui rend visite. Ça fait tellement plaisir de se retrouver entre copains pour une bière sur une terrasse ensoleillée. Ça nous avait manqué! On fait une petite dégustation de bière à la brasserie Dieu du Ciel, qui brasse ses propres bières. Ici, les microbrasseries pullulent et les bières sont bonnes!

(Bon, le selfie est pas très réussi, mais bon...)

Le soir, Genseric nous a dégoté un petit festival sympathique, au bord du fleuve Saint Laurent, sous le pont Jacques Cartier Cet espace porte le nom de "Village au pied du courant" et offre une ambiance détendue, parfaite pour profiter des soirées d'été.

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En ce dimanche ensoleillé, nous avons retrouvé Odelia pour un brunch dans un restaurant très couru: Le Regine! Après 30 minutes d'attente, nos efforts ont été récompensés: un festin nous est servi! Heureusement qu'ici, les doggy bag sont monnaie courante!

Guillaume nous a ensuite rejoint, et équipés de nos Bixi (des vélos en libre-service dans la ville), nous avons rejoint le bord du fleuve Saint Laurent, au niveau du Village au Pied du Courant où nous étions le soir d'avant et avons suivi le fleuve jusqu'au Vieux Port, puis avons rejoint les quais du Canal Lachine et continué notre promenade jusqu'au marché de Atwater en passant par Griffintown, ancien quartier industriel. Nous avons fait une halte sur le chemin, un espace avait été aménagé sur le thème des métros: on a pu commander une bière dans le wagon puis aller s'asseoir sur les sièges posés sur l'herbe. Ce type d'aménagement semble pulluler à Montréal, c'est très sympa!

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Après un week-end ensoleillé, nous avons essuyé quelques jours de pluie. Le visage de la ville change très vite. Nous avions vu Montréal avec le soleil, les gens sur les terrasses, dans les parcs, à vélo ou lézardant sur la pelouse. Avec le mauvais temps, tout le monde reste terré à l'intérieur. Normal.

Alors nous en profitons pour aller visiter le Montréal souterrain, ce réseau de tunnel qui permet au Montréalais de se déplacer au centre ville sans sortir à l'air libre. Pratique en hiver quand les températures avoisinent -20°C. Nous nous attendions à une ville souterraine, mais il s'agit surtout de galleries marchandes qui permettent de rejoindre plusieurs centres commerciaux du centre ville.

Nous allons aussi voir le musée des Beaux-Arts et découvrons avec plaisir les peintres québécois des années 30 ainsi que l'art inuit des territoires du nord du Canada.

Un autre jour, nous allons visiter le Musée de Pointe à Callière, qui est LE musée archéologique de la ville. Ce musée est super bien fait et retrace l'histoire de la ville de Montréal. Au cours de la visite, un film introductif de 20 minutes est projeté, puis des panneaux nous expliquent l'évolution de ce qu'on appelait Ville-Marie (le premier fort) au Montréal d'aujourd'hui en mettant en évidence les fondations des différentes constructions qui se sont succédées à l'emplacement même du musée. On recommande vivement d'y passer 2 à 3 heures!

Devant le musée, la rue est devenue piétonne pour les beaux jours et des concerts sont proposés les midis et certains soirs de la semaine. On vous l'avait dit, Montréal c'est super fun!

Musée de Pointe à Calliere
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Pendant que Genseric est à ses cours d'anglais, je décide de visiter les quartiers alentours. Et comment peut-on s'imprégner mieux d'une ville, qu'en s'y promenant? Je chausse mes baskets et rejoint à pieds le Bd Saint Laurent au niveau de la station de métro De Castelnau. Je vais descendre ce qu'on appelle ici la "Main", populaire pour ses bars, restaurants et boutiques. Mais je pense qu'on pourrait dire ça de plusieurs quartiers à Montréal tellement cette ville est vivante, en tout cas en été!

Alors que je me promène, je vois que les rues ont été bouclées. Les commerçants ont pris possession de la rue. Les gens sont dehors, se promènent et profitent. C'est l'été 😀

En chemin, je fais une halte au Parc Lahaie qui offre un cadre enchanteur avec son écrin de verdure, sa fontaine et son église

Au niveau du Plateau Mont Royal, je retrouve les jolies maisons victoriennes à deux étages, chacune d'elle avec balcon en fer forgé. Les mêmes que dans le quartier de la Petite Italie.

Au niveau de la rue Prince-Arthur Ouest, je tourne à gauche et marche jusqu'au Carré Saint Louis. Ce square fut créé en 1880 et destiné à des familles bourgeoises francophones. Il est entouré de jolies demeures victoriennes aux toitures colorées.

Enfin, j'arrive au quartier des spectacles, qui est très animé! Les rues sont fermées à l'occasion du festival "Les Francopholies". On y retourne un soir avec Genseric

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Ballade agréable dans le Vieux Port, ses petites rues et ses squares charmant, comme la rue Saint Paul, la rue le Royer et la place Jacques Cartier.

Sur la place d'Armes, la Basilique Notre Dame et la Banque de Montréal se font face. Nous choisissons de visiter la Basilique, construite en 1824 par les Sulpiciens, pour les fidèles francophones de la ville. Elle est très bien mise en valeur et sa visite vaut la peine.

En nous promenant sur la place Jacques Cartier, nous avons vu un kiosque proposer de la tire d'érable. Même si ce n'est pas la saison et que c'est surtout pour les touristes, on était curieux d'essayer! La tire d'érable est une sorte de sirop d'érable plus concentré et donc plus épais, que les canadiens versent en filet sur la neige, laissent un peu refroidir, puis roule sur un bâton. Ça se mange comme une sucette (ou un suçon comme on dit ici), sauf que ça colle plus aux dents. Ce qui est sympa, c'est qu'on a ensuite en bouche ce sirop très doux d'érable et des morceaux rafraîchissant de neige.

Il faudra que l'on revienne à la saison de l'érable, de mars à avril, pour vivre la douce expérience des cabanes à sucres!

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Lors de notre (long) séjour à Montréal, on a été se promener dans plusieurs parcs de la ville.

Nous avons beaucoup aimé le Parc de Mont Royal et la vue qu'il offrait (après une bonne montée) sur la ville en contrebas. Nous avons marché jusqu'au Lac au Castor, plus à l'ouest.

Nous n'avons par contre par pu profiter du Parc Jean Drapeau, situé sur une île au milieu du Saint Laurent. Il était à moitié fermé à cause de travaux et son accès était très restreint à cause du Grand Prix de Formule 1 qui s'y déroulait. Échec sur toute la ligne.

Nous nous sommes donc rabattus sur le Parc de la Fontaine, qui offrait aussi un joli cadre pour se retirer de la ville et se coucher dans l'herbe le temps d'une sieste.

Décidément, Montréal c'est une ville super sympa et il s'y passe beaucoup de choses (en tout cas en été). On a adoré ses rues et terrasses animées, ses concerts à divers endroits de la ville, ses parcs et les Montréal lais qui étaient super gentils et accueillants!

Ceux qui aiment prendre des cafés, il y a l'embarras du choix. Allez! Un dernier petit café avant de prendre la route pour l'aéroport et accueillir Papa et Galina!

Café Pista - Beaubien
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Ville de Québec

Québec

Nous avons retrouvé Papa et Galina à l'aéroport de Montréal et avons tout de suite pris la route pour la ville de Québec.Quel bonheur de se retrouver, ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vus!

Une fois dans notre voiture de location, une odeur suspecte chatouille nos narines...Mais oui! Ils nous ont ramené du fromage de Suisse! Quel bonheur! Et Nonna nous a fait livrer, entre autre, beaucoup de chocolat, de quoi tenir un bon moment 😉

Lors de cette première journée ensemble, nous nous promenons dans la vieille ville de Québec. Il fait trop beau pour visiter un musée. Nous passons devant la Basilique Notre-Dame-de-Québec. La ville a beaucoup de charme


Sur la place d'Armes, nous admirons le célèbre château de Frontenac, qui n'a jamais été un château mais qui est un hôtel de luxe construit par la Canadian Pacific Railway au XIXe siècle. La promenade qui en fait le tour offre une vue sur le Saint Laurent. Pas la plus belle toutefois, les bords du fleuve semblent très exploités commercialement.

Nous empruntons ensuite la promenade des gouverneurs jusqu'à la citadelle pour rentrer à nouveau dans la Vieille Ville par la porte Saint Jean. En chemin, nous avons pu voir le Parc des Champs-de-Bataille, appelé aussi les Plaines d'Abraham. Il s'agit surtout d'un parc. Au loin, nous avons vu des gens déguisés, peut-être un jeu de rôle pour reproduire la bataille qui a opposé les soldats anglais et les français le 13 septembre 1759.

Avant de retourner à l'appartement, nous avons fait un tour au marché du Vieux Port. C'est tellement difficile à chaque fois de résister à l'envie de tout acheter! Caramels de sirop d'érable, Cidre de pommes glacé, Beurre de pommes, etc. Nous achetons une bouteille de vin blanc pour la tartiflette que nous mangerons le soir. En donnant la recette au commerçant, ce dernier se déclare ému. On le comprend. Nous aussi, c'est avec émotion que nous dégustons le plat le soir même. Qu'est ce que c'est bon! Merci Papa et Galina!

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Lors de notre deuxième jour dans la ville de Québec, nous prenons le bus 800 pour aller voir le Parc de la Chute Montmorency. Elle est la plus célèbre de la province en raison de sa taille: 84 mètres de haut (les chutes du Niagara en font 56, mais sont beaucoup plus larges).

Nous prenons le pont suspendu et les escaliers qui nous amènent aux pieds des chutes. Le site est bien exploité: tyrolienne et via ferrata pour les amateurs de sensation. Papa a eu assez de sensations comme ça avec l'escalier et son vertige. Nous remontons en téléphérique. Un restaurant en haut de la falaise offre une petite restauration. Une jolie excursion de 3h 😀

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Nous avons loué une voiture pour les prochains jours et nous avons eu la chance d'être surclassé dans une voiture plus grande. Nous voilà au volant d'une voiture pour 7 personnes! On a toute la place qu'on veut!

On va être très confortable pour rouler les 2600 km de route prévus pour notre itinéraire exigeant. C'est qu'on veut voir un maximum de choses durant les 2 semaines où nous serons tous les 4 et quand on sait que la Gaspesie, qui a l'air si petite, fait la taille de la Belgique, et bien il va falloir rouler!

Ce jour où nous quittons la ville de Québec, nous traversons la région de Charlevoix en direction de Tadoussac. Il s'agit d'une région se déroulant sur 200 km au bord du Saint Laurent.

En chemin, nous avons visité la petite ville de Baie-Saint-Paul, très mignonne. Un valaisan a senti le filon et y a ouvert un restaurant.


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Nous sommes arrivés à Tadoussac en fin de journée. Joli petite ville au bord du Saint Laurent, connue pour ses excursions en bateau à la rencontre des baleines.

Au bord de l'eau, se trouve une petite chapelle qui est la plus vieille église en bois du Canada et qui date de 1747. La lumière du soleil qui se couchait faisait ressortir la couleur rouge du toit. On se serait cru au nord de la Norvège.

Le soir, nous avons pu déguster du cerf cuit sous vide dans un très bon restaurant "Chez Mathilde", que l'on conseille!

Après une bonne nuit de sommeil, nous embarquons à bord du bateau, à la recherche des baleines et des belugas. Nous n'avons pas eu beaucoup de choix dans la compagnie. Il n'y a aucune concurrence à Tadoussac et AML règne en maître. Nous avons payé cher (80$) et avons été déçus par le service: en raison d'un problème technique (dans les toilettes, pas au moteur...), nous sommes partis une heure plus tard et notre excursion a duré 2h au lieu des 3h prévues, sans compensation ni excuses. 1h de moins qui nous aurait peut-être permis de voir les rorquals. Il semblerait que des excursions soient aussi organisée par une autre compagnie au départ des Escoumins pour 60$. A bon entendeur...

Lors de notre balade sur l'estuaire, nous avons pu voir des bélugas! C'est une espèce menacée et nous avons eu de la chance d'en apercevoir. Tout blancs, ce n'était pas facile de les distinguer des vagues au début. Nous n'avons pas réussi à prendre en photo leur tête, mais leur dos et queue. Le petit gris à côté du blanc est un jeune béluga. En effet, ils deviennent blanc à l'âge adulte. Une belle découverte! Par contre, nous n'avons pas pu voir de rorqual (la nature ça ne se commande bien sûr pas) et encore moins de baleine bleue ou à bosse, ces derniers arrivant plutôt vers le mois d'août.

A la fin de cette ballade écourtée, nous nous sommes avancés dans le fjord Saguenay qui rejoint le lac Saint-Jean.

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Nous avons passé la nuit au Gîte Célébrité, à Cap Chat, de manière à nous trouver proche de l'entrée du Parc de la Gaspesie.

Au début, nous souhaitons faire la randonnée "Mont Jacques Cartier" de 8km, malheureusement elle n'ouvrait que le 24 juin! Nous avons donc reporté notre choix sur deux autres randonnées, plus familiale.

Après nous êtres acquittés des droits d'entrée, nous avons pris la voiture et roulé jusqu'au début du sentier du "Mont Ernest Laforce" (boucle de 4.5 km). Nous avons débute notre randonnée avec un peu d'appréhension: que faire si nous rencontrons un ours?

Nos inquiétudes ont vite été balayées par les paysages et par la rencontre avec nos premiers orignaux (élans). Ces bêtes d'origine préhistorique sont impressionantes! Nous avons passé un long moment à les observer et à les photographier. Nous avons vu deux femelles et un mâle. Quel long museau ils ont! Cyrano et Cleopatre font tout deux pâle figure à côté!

Le reste de la randonnée nous a offert des paysages grandioses. Nous avons même vu des névés.

Direction ensuite la 2e randonnée menant au "Lac aux américains" (2.6km, aller-retour). En chemin, nous nous trompons et prenons un sentier à notre gauche. Trop content d'avoir commis cette erreur! Nous arrivons vers un cours d'eau sur lequel un énorme barrage de castor a été construit! Les arbres aux alentours sont complètement rongés! Par contre, nous n'apercevons aucun d'eux, ils sont restés bien cachés dans leur formidable construction.

Arrivés au Lac-aux-américain, le passage nous coupe le souffle. Et nous sommes bien heureux d'avoir décidé de pic-niquer ici!

Lac-aux-Américains

Le soir, nous avons réservé une chambre au Motel de l'Etoile du Nord, à Pointe à la Frégate. Rien à voir avec les motels glauque et insalubre que l'on peut voir dans les films américains. Celui-ci est mignon comme tout et construit directement au bord de l'océan. Comme il n'y a rien aux alentours, nous y soupons. Regardez ce bel homard frais!

La baie vitrée du restaurant donne sur l'océan et vaut le plus beau des tableaux: nous y admirons le soleil qui se couche lentement et...les baleines!


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Après le Parc de la Gaspesie, direction vers la Parc Forillon.

Nous faisons une première halte au Cap Bon Ami, pour la vue sur les falaises. Nous descendons les escaliers pour avoir une meilleure vue sur le Cap. Des escaliers mènent à une plage de galets. Mais qu'est ce que cette masse noire qui se promène sur la plage en contrebas? Un ours noir! Il nous a vu! Nous observons l'animal en gardant bien nos distances avec lui. Il est encore tout maigre, mais néanmoins vif. En moins de deux, on le voit monter une parois verticale et disparaître dans la végétation. Quelle surprise! En reprenant la voiture, nous avisons un garde chasse de la présence de l'ours. La manière dont il a disparu en courant pour avertir ses collègues ne nous a pas particulièrement rassurés 😅

Cap Bon Ami

Notre randonnée du jour démarre vers l'entrée sud du Parc. Le point de départ s'appelle l'Anse aux Amérindiens (8km, aller-retour). C'est une jolie randonnée qui longe l'aile sud du Cap Gaspé jusqu'à un point de vue sobrement appelé "Land's End".

En longeant l'océan, nous voyons plusieurs rorquals dans la baie de Gaspé. Et même un rorqual à bosse! On le reconnaît car il sort complètement sa queue de l'eau! Tout se passe trop vite pour que l'on réussisse à saisir ces moments avec l'appareil photo.

Sur le chemin du retour, nous croisons un porc-épic, pas du tout effrayé par notre présence.

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A notre arrivée à Percée, après la visite du Parc Forillon, le ciel était dégagée et la lumière du soir, très douce. Au large, nous pouvions apercevoir distinctement l'Île de Bonaventure.

Malheureusement, au réveil, la météo avait changé du tout au tout.

Au revoir Rivières aux Émeraudes, croisière jusqu'à l'île et randonnée, à la revoyure fous de bassan, que votre colonie reste sur l'île jusqu'à notre prochaine visite. Avec cette pluie, mieux vaut rouler jusqu'à notre prochaine destination. Nous avons également dû renoncer à la Baie des Chaleurs, dont parait-il que l'eau est si crystalline que les barques semblent voler.

Nous avons beaucoup de route à faire jusqu'à Ottawa (12h!). Mais impossible de faire tout en une journée ou du moins trop fatigant. Nous coupons l'itinéraire et dormons à Saint Jean de Dieu, dans une demeure familiale qui servait de bureau de poste à l'époque et qui fait maintenant chambre d'hôtes. Les lieux sont charmants, tout comme la maîtresse de maison. Nous conseillons "Chez Marie".

Le lendemain, nous reprenons la route pour notre dernier tronçon. Nous nous arrêtons rapidement à Kamouraska, très joli petit village au bord du Saint Laurent qui semble figé dans le temps. Nous aurions voulu y rester plus longtemps, mais nous avons beaucoup de route à faire. Vues sur la carte, les distances semblent petites, mais rien ne semble être à moins de 3-4h de route!

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Nous voilà à Ottawa! La capitale du Canada! Ici, on parle anglais, nous sommes dans l'Ontario. Mais une fois traversé le pont qui mène à Gatineau, nous retrouvons le Québec et son accent que nous aimons tant!

On ne vous a pas parlé encore de l'accent québécois. On s'attendait à ne rien comprendre et on avait peur de devoir faire répéter aux gens, mais finalement on les comprends très bien! Ou du moins la plupart. Il nous est arrivé d'échanger un regard interdit, mais c'est rare. On a aussi appris des nouveaux mots! "De rien" se dit "Bienvenu" (comme "Welcome" en anglais) et une sucette se dit "suçon". On s'était aussi demandé quelle était la différence entre le orignal et l'élan ou entre le caribou et le renne. Vous aussi? Ne cherchez pas plus loin! C'est la même chose!

Revenons à nos moutons. A Ottawa nous avons vu le Parlement. Nous avons eu beaucoup de chance avec le temps! Il faisait grand beau et chaud!

Nous sommes passés au dessus du Canal Rideau, qui relie la ville d'Ottawa à Kingston au bord du lac Ontario. Il est classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO. En hiver, il se transforme en patinoire.

Nous avons ensuite fait un tour au marché de By (Byward Market). Il s'agit plutôt d'un quartier entier de restaurants, bars et traiteurs/fast-food ainsi que d'étals d'objets divers. Nous avons vu quelques stands de légumes et fruits, mais pas autant que nous le pension. Un quartier très chaleureux, proche du Musée des Beaux Arts.

Nous avons du revenir à Ottawa quelques jours après y être passés avec Papa et Galina. Je vous expliquerai pourquoi plus tard. On en a profité pour visiter le Musée des Beaux Arts, sa collection permanente et sa collection temporaire.

A l'entrée du musée, la sculpture étrange de Louise Bourgeois. Cette énorme araignée dont le corps est rempli d'oeufs. Le titre aussi donne froid dans le dos "Maman". Nous avions vu cette sculpture à Tokyo, en voici une autre copie.

La collection temporaire est celle d'une riche famille danoise.

La collection permanente est aussi très intéressante. On y trouve de l'art canadien et autochtone. Au sous sol, une chapelle a été reconstituée, d'où s'échappent des chants. Le Motet à quarante voix (reprise de Spem in Alium, de Thomas Tallis) y est joué par l'intermédiaire de 40 hauts-parleurs, un par voix. On se croirait dans une église remplie de fidèles.

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Depuis Ottawa, nous avons roulé vers le lac Ontario, dans le but de faire une croisière au départ de Gananoque et voir cette région à la frontière des USA, qu'on appelle les Mille-Îles.

Le beau temps est au rendez-vous, le vent aussi. Jolie petite croisière de 1 heure à travers ces petites îles (il semblerait qu'il y en ait plus de 1800!!). Nous découvrons des petites cabanes à de belles demeures sur ces îles privées. Un bel endroit pour se retirer du stress quotidien.

Nous reprenons la voiture jusqu'au Lac Simcoe, à Willow Beach. Nous avons trouvé une mignonne petite maison au bord d'un canal où nous avons décidé de déposer nos bagages pour 3 nuits. Un jour de beau à paresser au soleil et un jour de moche dans l'outlet du coin. Papa et Galina reprennent des forces avant la reprise 😉

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Notre dernière étape avant de conduire Papa et Galina à l'aéroport: les chutes du Niagara!

Nous avons hésité à plusieurs reprises à faire demi-tour sur la route en raison du mauvais temps. Mais nous ne nous sommes pas laissé décourager. Et nous avons bien fait! Toute cette masse d'eau déversée chaque seconde, c'est impressionant! Depuis le Canada, la vue est imprenable sur les chutes de Horseshoe Fall et Bridal Veil Fall. Les personnes du côté américain sont en face et ne bénéficient pas du même spectacle.

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Nous avons eu peu de temps à Toronto, une petite matinée avant de repartir pour Ottawa en bus. Pas le temps de faire un musée. Nous quadrillons la ville à pieds, pour se faire une idée. Toronto nous a donné une bonne impression. Une jolie ville, avec de l'espace, des jardins et de bâtiments contemporains côtoyant l'architecture passée. Une promenade agréable sous le soleil d'été.

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Nous sommes fiers de vous présenter notre Ferrari (bon, c'est une Chevrolet, mais on pourrait s'y tromper, non?)

Après beaucoup de tergiversations, de recherches, de comparaisons, nous sommes arrivés à la conclusion qu'il nous fallait absolument acheter une voiture pour notre road trip au Canada et aux USA.

Nous avions considéré l'achat avant de partir, puis quelques recherches sur internet nous ont montré que trouver une assurance était une chose très compliquée. Nous avions alors abandonné l'idée.

Mais lorsque l'on a vu le coût d'une location pour 10 jours et les frais exorbitants pour la rendre à un endroit différent, nous nous sommes dit qu'il fallait à nouveau se renseigner.

Un vrai gymkhana!

Nous avons commencé par contacter un agent d'assurance Desjardins (grande assurance au Québec) qui a dit pouvoir assurer notre véhicule même si nous étions domicilié hors du Canada. Cool! Arrivés à Ottawa avec Papa et Galina, nous avons fait le tour de quelques garages dans la ville québécoise limitrophe de Gatineau, pour se faire une idée des voitures en vente sur le marché québécois. Le problème, c'était qu'aucune voiture au Québec n'a de visite réglementaire à passer, difficile donc de savoir dans quel état sont les voitures.

Nous sommes même tombés sur un garage digne d'un film. Bureaux miteux, TV posée par terre, le boss affalé dans le canapé, mange une pizza en regardant un match de foot, sans nous prêter aucune attention. Puis surgit de nulle part, un beau gosse aux traits latins. Yeux clairs et cheveux gominés vers l'arrière. Il doit amener une batterie externe pour faire démarrer la première voiture qu'on demande à essayer puis se ravise parce que les freins de la voiture ne fonctionnent pas. Pas très rassurant. Il a beau avec un joli sourire, nous partons rapidement. Finalement, nous repérons une voiture chez General Motors avec les travaux à faire listés. Ça nous rassure. Alors que tout semble sur la bonne pente, nous rappelons l'assurance. Nouveau correspondant, nouvelle opinion. On ne peut pas nous assurer. Un courtier contacté nous dit la même chose.

Nous quittons Ottawa avec une nouvelle idée, celle d'une location longue durée, prise et retour à Toronto 4 mois plus tard. Avec Budget, le prix est le même que pour l'achat d'une voiture de location. Ça semble être une bonne solution. Seulement, après vérifications, le loueur ne propose pas d'assurance Responsabilité civile. En cas d'accident, nous ne sommes pas couverts. Impossible de se faire assurer. Ce n'est pas une option, surtout pas si nous roulons aux USA, vu les montants astronomiques qui sont alloués à titre de dommage et tort moral dans ce pays.

Back to square 1. On nous dit que les assureurs ont l'obligation d'accepter de nous assurer et que s'ils refusent, le Bureau d'assurance du Canada nous en désignera un de force. Nous rappelons Desjardins en faisant valoir ces informations. Ils acceptent enfin de nous assurer. Ils sont informés que notre domicile se trouve en Suisse et que nous passerons surtout du temps hors du Québec (ça aussi c'était un problème pour eux). Ils nous demandent une adresse au Québec pour la correspondance (merci Odelia! :-*) et nous envoie une proposition d'assurance! Ouf!

Encore faut-il maintenant que la voiture repérée chez General Motors soit toujours disponible!

Le lendemain du départ de papa et Galina de Toronto, nous retournons en bus à Ottawa. Comme tout est différent d'une province à l'autre, nous n'avons pas du tout envie de tout recommencer en Ontario! Le 26 juin nous payons les frais de réparation de la voiture, le 28 nous récupérons la voiture et la faisons immatriculer à un des bureaux de la SAAQ de Gatineau en tant que "non-résident".

Nous avons notre voiture, notre assurance et nos plaques. A nous les routes!

Tiens, mais c'est quoi ce bruit? ...

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Le garage Dilawri, concessionnaire General Motors, à Gatineau nous a vu débarquer ce jour là avec tout notre barda de sacs. Et oui, c'est qu'on ne veut pas perdre une minute de plus et filer sur les routes.

A la pris du véhicule, nous remarquons un bruit au niveau des roues avant lorsque nous passons sur des bosses. Le garage nous assure que c'est du à l'âge du véhicule, mais qu'il n'y a aucun risque. Nous irons quand même faire vérifier par un garage indépendant. Mais avant ça, direction le parc provincial d'Algonquin, 7653 km2 et plus de 2400 lacs. Il va de soit que le parc s'explore le mieux en canoë, même s'il existe plusieurs sentiers de randonnée pédestre.

Nous arrivons au parc la veille d'un week end prolongé. La fête nationale canadienne (Canada Day) se célèbre le 1er juillet et le lundi qui suit est donc férié. Pour éviter de retrouver trop de monde, nous optons pour la côte nord du parc, plus difficilement accessible. Nous dormons une première nuit vers Brent, au bord du Cedar Lake.

Cedar lake

Le lendemain, nous récupérons notre canoë à Algonquin Outfitters, attrapons une carte et rassemblons nos affaires. A nous l'aventure! Le Cedar Lake est si grand qu'on a l'impression de pagayer en mer. Le vent crée de grande vague et la première heure, nous pagayons avec peine à contre courant. Nous arrivons finalement vers l'embouchure du Little Cedar et remontons un cours d'eau. Nous repérons un emplacement où le camping est autorisé sur la carte et nous y dressons notre premier bivouac. A part un groupe de 8 personnes dont nous nous sommes éloignés, nous n'avons vu personne. Le calme total...

Bzzzzz...Qu'est ce que c'est que ce bruit? Des moustiques! Partout! Assoiffés de sang! Notre sang... Ils sortent de leurs cachettes des qu'il fair moins chaud. Vite! Nous nous badigeonnons d'anti-moustiques, allumons un super répulsif à gaz que Galina nous a offert ainsi qu'un feu pour la fumée. Ça semble marcher. Nous cuisinons tranquillement notre repas et allons nous coucher en prenant garde à laisser les sales bêtes dehors.

Au moment de nous endormir, nous entendons nos agresseurs, coincés entre les deux parois de la tente, qui nous promettent d'être la à notre réveil.

Un coup de tonnerre violent et des éclairs nous réveillent en sursaut au milieu de la nuit. C'est pas le meilleur endroit pour avoir un orage. 1, 2, 3, ... 6 secondes entre l'éclair et le bruit, l'orage est plutôt loin. Nous nous rendormons.

Le lendemain, le ciel semble être un peu découvert. Nous laissons nos affaires là et partons avec un pic nique et notre canoë pour une excursion à la journée. Il paraît que l'on peut voir des caribous se baigner dans un lac pas trop loin, par contre, ça inclus 2 portages (c'est à dire qu'il faut qu'on porte notre canoë), la première fois sur 300m et la seconde fois sur 1km environ.

Nous n'avions pas prévu de nous faire attaquer pareillement par les moustiques lors du premier portage. Une horreur! Sans parler des taons. Bon, ne dressons pas de portrait trop atroce de ce magnifique parc. Mais nous sommes dans la pire des saisons eu égard aux insectes! Comme le ciel commence à noircir, nous faisons rapidement demi-tour et décidons de déplacer notre camp au bord du Cedar Lake, non loin d'un accès routier. Juste au cas où. Ce 2e campement est aussi joli que le précédent.

Finalement, le temps s'est amélioré dans la nuit. Un soleil flamboyant nous accueille au réveil. Nous retournons à Brent en pagayant tranquillement et en profitant de ce lac immense.

Le soir, retour à la vie civilisée. Nous trouvons par hasard un joli petit motel au bord du lac Nipissing à North Bay (pas de photos).

C'est un joli "petit" lac (petit comparés aux autres, mais immense déjà à nos yeux). Nous étions super étonnés de trouver une plage de sable jaune! D'ailleurs, du fait qu'il n'est pas profond, l'eau était carrément chaude. Avec ça, pas besoin d'aller à la mer! C'était l'endroit parfait pour se prendre une bonne douche et se reposer après 3 nuits sous tente (ce qui n'est pas trop encore).

Une belle découverte sur la route.

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Une des choses que nous voulions à tout prix faire pendant notre voyage, était de travailler dans une ferme. La plateforme internet WWOOF met en contact des fermiers qui cherchent de l'aide en échange du couvert, et des gens comme nous, curieux d'en apprendre plus sur la vie à la ferme et heureux de donner un coup de main et faire de nouvelles rencontres. Nous avions voulu faire du Wwoofing en Nouvelle-Zélande déjà, mais cela requérait un permis de travail. Au Canada, nul besoin d'un tel permis.

Cela faisait plusieurs semaines déjà que nous étions en contact avec une famille vivant vers Sudbury. Allison et les siens ne vivent pas de l'activité de leur ferme. Ils ont en effet dû cesser leur production commerciale suite à des problèmes de santé, mais ils continuent à produire pour eux même, la famille et les amis. A côté de cela, le père travaille en ville.

Nous avons passé une super semaine chez eux et avons été accueillis comme des rois: une jolie chambrette avait été préparée et nous avions même notre propre salle de bains! Grand luxe!

Bien sûr, notre séjour d'une semaine chez eux n'a pas été de tout repos (et heureusement!). Nous avons commencé en douceur les premiers jours, en cueillant les fraises et en déplaçant des clôtures pour les animaux. Après ça, nous avons désherbé le potager, puis la serre; nettoyé la porcherie et le poulailler. Cette dernière tâche était particulièrement ingrate à cause des odeurs horribles de fiente et d'amoniac qui s'échappaient de la cabane. Mais qu'est ce qu'on était contents de nous après l'effort! A y penser maintenant, on aurait peut-être dû faire des photos "Avant/Après", pour les ajouter à notre CV 😜

Nous avons trouvé le travail à la ferme très gratifiant. Nous avions vraiment l'impression de faire quelque chose d'utile et les résultats étaient vite là. C'était agréable.

Nous avons aussi eu beaucoup de chance de tomber sur une famille aussi gentille et accueillante! Allison était très attentive à ce qu'on ne travaille pas trop et nous préparait d'excellents repas pour nous remettre sur pieds. Leur fille, Rowan, était adorable! Elle fêtait d'ailleurs ses 9 ans lorsque nous étions là. Nous avons eu la chance de nous faire grimer le visage par elle (une vraie artiste!) et de manger le fabuleux gâteau à la mousse de chocolat préparé avec soin par Aaron, le papa.

La famille a aussi un "petit" lac sur sa propriété où nous avons pu aller nous baigner tous ensemble.

Bref, c'était un séjour idyllique et une parfaite première expérience à la ferme, couronnée par un chouette festival local le week-end qui suivait. Nous garderons un très bon souvenir de ce moment chez eux (et nous oublierons vite les moustiques! 😉)

Nous vous laissons découvrir les photos!


Le travail à la ferme:

Voilà la serre que nous avons désherbée. Ça a l'air bien propre, non? Entre deux brouettes de copeaux de bois et fiente de poulet, Genseric lançait un bâton à Luna, jeune chienne de la famille avec énormément d'énergie à revendre et qui est une vraie gourmet. Elle adorait lécher, nous, le sol, les vêtements; mangeait de l'herbe, des pièces de puzzle mais aussi le mélange à pancake que nous avions gardé dans notre chambre. Un vrai chien gourmet 😉

Allison et Rowan nourrissent leur nouvelle jument, Fiera. A côté, le poney miniature Patches est au foin et à l'eau, loin de l'herbe. Et oui, il est diabétique et le sucre contenu dans l'herbe est mauvais pour lui. La vache Clementine et son veau nous observent d'un air boeuf et les moutons sont très heureux de leur nouvelle maison: le fameux poulailler que nous avons nettoyé! Seuls manquent à l'appel les poulet et le canard, qui ont dû être relogés d'urgence dans une autre cabane de la propriété le dernier soir. Une énorme tempête s'est abattue sur la région, le nouveau poulailler (pas celui que nous avions nettoyé) s'est envolé (!) et plusieurs arbres se sont brisés. Heureusement, pas de dégâts majeurs à déplorer.

Le joli lac

Grosse période de canicule pendant notre semaine à la ferme, nous étions bien heureux d'avoir de quoi nous rafraîchir 😀

Et pour finir, le merveilleux gâteau d'anniversaire de Rowan. Une vraie famille de marmiton, quelle chance nous avons eue!

Des séjours à la ferme comme ceux-ci, on en redemande! Merci à toute la famille pour cette super semaine et merci à Rowan pour sa joie de vivre et sa créativité 😉

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Après avoir fait nos adieux à Allison, Aaron et Rowan, nous avons repris la route. Nous avons profité de notre séjour à la ferme pour amener notre voiture au garage et faire vérifier ce bruit suspect. "Rien de grave!" nous a dit le garagiste, juste des bouts de caoutchouc qui n'amortissent plus lors des passages sur les bosses, d'où le bruit. Aucun risque pour notre sécurité ni celle d'autrui! Bien!

Nos hôtes nous avaient recommandé de faire un crochet par l'île de Manitoulin, qui serait la plus grande île lacustre au monde.

Genseric avait de l'énergie à revendre et est parti faire la randonnée aventure "Cup & Saucer Trail" (le choix du nom nous laisse encore perplexe...pourquoi "tasse et soucoupe"?). Bref, pendant ce temps, Marine a profité d'une petite plage sur Green Bay.

Nous avons ensuite roulé jusqu'à Providence Bay, où nous avons passé la nuit, face à la plage de sable blanc et l'horizon bleu du lac Huron. On se croirait à la mer!

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Nous sommes toujours en Ontario (c'est fou comme c'est grand!) et nous commençons gentiment à rouler direction Winnipeg, dans le Manitoba, en longeant le Lac Supérieur.

Ce lac serait le plus grand lac d'eau douce du monde. Bon, on vous avoue qu'on ne vérifie pas chacun des superlatifs qui nous est servi et que d'ailleurs on s'en fiche un peu. Qu'il soit le plus grand ou pas, son étendue est impressionante.

Depuis quelques nuits, nous dormons dans notre voiture! Nous avons aménagé tout un système (pas bien compliqué en réalité) pour nous allonger: on baisse les sièges arrières, on avance les sièges avant, on dépose la planche en bois que l'on a fait découper pour prolonger le soutien de notre dos, un matelas aux bonnes dimensions, un peu d'exercice chaque soir pour tout ranger, et hop! Le tour est joué! Nous sommes trop fiers de notre char! On a même trouvé un moyen de fixer une moustiquaire pour dormir avec une fenêtre ouverte 😊

1er stop sur la route: le Parc Provincial du Lac Supérieur. Il fait malheureusement pas super beau ce jour là, du coup nous nous contentons de nous arrêter pour une petite randonnée et pour avoir quelques points de vue. Nous faisons la randonnée de 800m (plutôt une promenade?) jusqu'aux Agawa Rock Pictographs, qui sont des peintures rupestres faites il y a entre 400 et 150 ans de ça, par le peuple autochtone Ojibwe, ou plutôt devrait-on dire, par une des Premières Nations (First Nations) En effet, le terme "autochtone" est considéré comme péjoratif. Le grand monstre à écaille représente un dieu à l'effigie d'un lynx, qui influençait les conditions de navigations sur le lac en batant la queue. Les Ojibwe lui faisaient des offrandes pour calmer l'esprit.

Agawa Rock Pictographs

Nous nous sommes ensuite arrêtés sur la route à Katherine Cove pour sa plage de sable...

...puis à Old Woman Bay, drapée de mystère.

2e stop: le Sleeping Giant Provincial Park. Le parc s'appelle ainsi parce que la montagne surplombant le lac ressemblerait à un géant endormi... avec beaucoup d'imagination, peut être.

Nous avons décidé de monter au sommet du Géant. Une rude marche de 22.4 km. La randonnée suit sur 7 km un sentier en forêt, ce qui était un peu monotone au bout d'un moment. Les personnes qui ont pris leurs VTT étaient bien avisés de faire cette portion à vélo. Protégés de la chaleur, les moustiques se sont également régalés. Bref, pas la marche la plus agréable qui nous ait été donné de faire. Toutefois, nos efforts ont été doublement récompensés! Au détour d'un chemin, nous avons vu un cerf déguerpir à notre approche! Et la vue depuis le sommet, était splendide.

Le soir, nous avons pris un hôtel à Thunder Bay, histoire de bien recharger les batteries pour la longue journée de route qui nous attend le lendemain!

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Bye bye Ontario, aujourd'hui nous te quittons (il était temps!). Direction Winnipeg, capitale de la province du Manitoba. Nous avons 700 km de route depuis notre dernière étape, Thunder Bay, au bord du lac Supérieur. Après une bonne nuit de sommeil, nous nous sommes remis de notre marche du jour précédent.

La route en direction de Winnipeg est plutôt jolie, nous passons une succession de lacs et de forêts de pins. De manière générale, l'Ontario est une province très lacustre que nous avons pris beaucoup de plaisir à découvrir. Nous avons adoré ses lacs, ses plages de sable et ses parcs. Mais nous sommes contents à l'idée maintenant de changer un peu de décor.

Sur la route, nous aurions pu nous arrêter aux chutes d'eau de Kakabeka, mais avec autant de route devant nous, nous avons préféré filer droit!

(Admirez notre système pour faire tenir notre GPS: une bande de patafixe dessus et dessous, et le tour est joué! 😉 )

Au fur et à mesure que nous roulons, les forêts et les lacs laissent place à des champs et un horizon bien plat. Nous entrons dans le Manitoba. La limitation de vitesse passe de 90 km/h à 100 km/h. Le Canada étant un éEtat fédéral, chaque Province édicte, dans la limite de ses compétences, des lois provinciales. Et nous sommes étonnés de voir que la marge de manoeuvre laissée à chaque Province est plutôt large et qu'il autant de différences importantes d'une Province à l'autre comme les règles de la circulation routières ou encore l'âge légal pour consommer de l'alcool!

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Nous avons décidé de passer 2 jours à Winnipeg. Nous avons trouvé un joli Airbnb, qui porte bien son nom: "The Castle". Un vrai château avec ses 3 étages et ses nombreuses pièces. Et nous y avons été reçus comme des rois par Dave et Barbara, un charmant couple de retraités, qui adorent voyager et ont décidé de restaurer cette belle demeure pour y accueillir des voyageurs de tout horizon.

Bien installés dans notre chambre, nous avons passé la première journée à ne rien faire du tout. C'était très chouette! Ça peut paraître gonflé, mais voyager c'est aussi fatigant! Bien sûr, rien à voir avec la fatigue accumulée de plusieurs semaines de travail. Mais tout de même, changer tous les jours d'endroits, visiter, faire des randonnées, conduire; en un mot: "découvrir" chaque jour, c'est fatigant. Alors nous étions super contents de ne rien faire le premier jour.

Bon, le soir nous sommes quand même sortis écouter un groupe de musique dans un pub en ville. Nos hôtes nous ont expliqué que Winnipeg était une ville très bon marché en comparaison des autres grandes villes canadiennes et qu'elle était très bien située dans le pays, parce qu'au milieu. Beaucoup de musiciens y ont donc élu domicile, de manière à pouvoir voyager facilement pour les concerts et vivre une vie agréable avec peu de moyens. Les habitants de Winnipeg ont donc la chance de pouvoir écouter, tous les soirs, un concert différent dans un bar ou une salle de spectacle de la ville, pour pas cher. Bon, nous on a fait chou blanc, on est tombé sur un pianiste d'ambiance dans le joli lounge où nous avons soupé 😜

Le lendemain, nous nous sommes (tout de même!) résolus à sortir de notre chambre et à nous promener dans la ville. Dave et Barbara ont été très prolifiques en conseils et nous avons du faire un choix.

Nous avons commencé notre journée par un bon café au Clementine Café puis nous nous sommes balladés dans la ville.

Nous nous sommes ensuite dirigés vers The Fork. Il s'agit d'un lieu, situé à la jonction des rivières Assiniboine River et Red River, réputé pour le commerce et les échanges par le passé. Aujourd'hui, s'y dressent plusieurs musées ainsi qu'une halle regroupant plusieurs enseignes de restauration. Nous avons beaucoup aimé l'ambiance décontractée des lieux et avons mangé sur place, en résistant tant bien que mal à tout goûter!

Nous avions ensuite le choix entre les nombreux musées disséminés dans la ville. Vaut-il mieux aller voir la collection d'art inuit au Manitoba Museum ou alors visiter Fort Gibraltar, reconstitution d'un fort de commerce des fourrures? Ou encore aller se promener dans le quartier de Saint Boniface, une des plus vieille communauté francophone en dehors du Québec?

Finalement, nous optons pour le Musée des droits humains, où nous perdons la notion du temps.

Le musée définit ce qu'on entend par droits humains, expliquent comment ceux-ci ont été lentement intégrés à la constitution au Canada, rappelle combien ces deoits sont fragiles et menacés chaque jour et comment ceux-ci ont été bafoués par le passé et de nos jours encore.

Nous avons été particulièrement marqués par le placement quasi systématique des enfants métis et issus des premiers peuples dans des internats religieux (Residential Schools) de 1880 à 1990! Le but était d'évangéliser, éduquer et assimiler les jeunes autochtones. Ces enfants ont été arrachés de force à leur famille et ont souvent été l'objet de violences psychiques, physiques voire d'agression sexuelles par les religieux. Bref, un pan bien triste de l'histoire canadienne et qui rappelle beaucoup ce que les australiens ont fait avec les aborigènes.

Notre hôte nous a expliqué que cette politique d'assimilation forcée à encore des répercussions à ce jour et qu'elle serait la cause des nombreux problèmes sociaux au sein des communautés des Premiers Peuples, qui ont perdu leur identité et cherche difficilement de renouer avec leurs origines.

Aujourd'hui, les Premiers Peuples, les métis et les inuits ne constituent plus que 5% de la population canadienne. L'accès à l'éducation et aux soins est difficile, leur espérance de vie est d'une dizaine d'année moins longue que les autres canadiens, la plupart des enfants sont dans des famille d'accueil et ils constituent une bonne partie de la population carcérale. Le taux de suicide chez les jeunes est 5 à 7 fois plus élevés que chez les "non-aborigènes". Bref, beaucoup d'inégalités et de progrès à faire par le gouvernement canadien à ce jour!

Winnipeg est considérée comme la ville la moins sûre du Canada, et ça se ressent! Beaucoup de personnes avec des problèmes sociaux, qui traînent dans les rues, qui interpellent les passants. Nous sommes contents de nous y être arrêtés et d'avoir découvert le "Downtown", mais soulagés aussi d'être répartis sans problèmes. On ne s'y sent pas très en sécurité.

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Nous avons quitté Winnipeg pour le parc Riding Mountain, où on nous devrions pouvoir observer des bisons en semi-liberté (la partie du parc où paissent les bisons est délimitée par un grillage).

Après plusieurs heures de route dans un paysage très plat, nous arrivons au parc. Encore une journée bien chaude, nous faisons donc une première halte au Clear Lake à Wasagaming.

Les bisons doivent se trouver autour du Audy Lake. Nous empruntons le chemin en voiture (interdiction d'en sortir, on ne rigole pas avec les animaux sauvages). Malheureusement, en raison de la chaleur, les bisons ont déserté les plaines pour aller se réfugier dans les bosquets, inaccessibles. Qu'à cela ne tienne! Nous décidons de camper au bord du Lac Audy et de nous lever aux aurores le lendemain, pour les surprendre dans la fraîcheur matinale.

Quelle bonne idée! Les lieux sont magnifiques et la nuit ne nous coûte que 15.70 $ ! En plus, avant de nous coucher, des cerfs (ou wapiti 😉) sont venus nous souhaiter bonne nuit.

Lake Audy

Le matin, nous nous extirpons difficilement de nos sacs de couchages à 6h30. Les belles lueurs de l'aube nous réconfortent. Un pélican passe.

Direction, les pâturages des bisons! Après avoir essuyé une belle tempête de grêlons, nous les répétons enfin! Quelles bêtes! Nous repérons même un bébé bison, caché dans les hautes herbes. De loin, sa mère nous surveille.

On estime à 30 millions le nombre de bisons des plaines avant l'arrivée des européens au Canada. Ces derniers décimèrent la population des bisons des plaines. En moins de 10 ans, l'espèce avait disparu du Canada! Quant au bison des forêts, dans la même période, son nombre passa de 170'000 têtes à 200.

Un vrai massacre, qui affecta beaucoup le mode de vie des Premiers Peuples, lesquels utilisaient beaucoup le bison pour se nourrir, se vêtir et pour la construction d'abris.

Aujourd'hui, le bison n'est plus une espèce menacée grâce aux efforts conjoints des États-Unis et du Canada. La population des bisons des plaines fluctue entre 350'000 et 400'000 et celle des bisons des forêts entre 5000 et 7000.


Bisons des plaines
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Depuis Winnipeg, nous suivons l'autoroute Yellowhead. Elle porte bien son nom: nous traversons des centaines de champs de colza, du jaune à perte de vue!

De temps en temps, nous passons par un petit village, perdu au milieu des champs.

Nous avions gagné une heure en entrant dans le Manitoba et en avons gagné une de plus en passant au Saskachewan (donc 2 heures de moins par rapport à Montréal...).

Au Saskachewan, les gros silos au milieu des champs et les nombreux trains de marchandises viennent nous rappeler que nous sommes dans ce qu'on appelle "le grenier à grains du Canada". En effet, la Saskachewan regroupe 40% des terres agricoles du pays et produit près des deux tiers du blé du pays. Mais l'économie se diversifie de plus en plus grâce à la richesse de ses ressources minérales: potasse, pétrole lourd, or, charbon, etc.

Nous nous sentons bien fatigués après 5h de route. Nous n'arriverons pas à Saskatoon ce soir. Nous avons décidé de nous arrêter à Manitou Beach, au bord du Little Manitou Lake. Les habitants ici l'appellent modestement "la mer morte du Canada". Il s'agit en effet d'un lac avec une haute concentration, environ la moitié de la concentration en sel de la mer morte. C'est vrai qu'on se sent un peu flotter...mais pas très longtemps 😀

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Sur notre chemin pour Edmonton, nous nous sommes arrêtés près de Saskatoon, dans une Berry Barn pour goûter la fameuse baie de Saskatoon berry, qui ressemble beaucoup aux myrtilles. Nous pouvions payer 12$ et remplir un seau entier de ces baies, mais ce n'est pas très commode quand on voyage. Nous nous sommes donc promené dans la ferme (très touristique), avons piqué quelques baies bien juteuses accrochées aux buissons, avant de prendre notre repas de midi au restaurant de la ferme. Rien de très fameux, mais nous avons pu goûter aux "Perogees", qui sont des raviolis farcis au cottage cheese.

Nous avons ensuite fait une brève halte à Saskatoon et au festival "Taste of Saskatoon" au bord de la rivière Saskatchewan, qui a donné son nom à la province. Musique et stand de nourriture au programme.

Cette nuit là, nous avions trouvé un petit camping en bord de route. Changement rapide de programme au vu de l'orage qui se prépare! Bien nous en a pris! A peine arrivés à Lloydminster, la première ville sur la route, qu'une énorme tempête de grêle s'abat sur nous! Des oeufs de caille qui tombent du ciel, c'est impressionant! On a vraiment cru que la voiture aller finir cabossée et la pare-brise...brisé. Heureusement, rien de tout ça n'est arrivé.

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Juste avant d'arriver à Edmonton, se trouve le Ukrainian Cultural Heritage Village, un village ukrainien reconstitué. En effet, beaucoup d'ukrainien ont immigrés au Canada entre la fin de XIXe et début du XXe siècle.

C'était une visite très intéressante et très ludique. Plusieurs personnes, d'origine ukrainienne, évoluent dans le village et incarne un personnage qui a existé autrefois. On peut s'adresser à eux, leur poser des questions sur leur vie, leurs habitudes, leur travail et ils répondront en incarnant très bien leur personnage. Chacun évolue dans le village selon un scénario hebdomadaire établi, où chacun vit comme à l'époque. Chaque jour de la semaine offre donc un spectacle différent du village.

Nous avons beaucoup aimé cette ballade à travers le temps et nous nous sommes pris au jeu en papotant avec l'aubergiste qui nous a offert une chambre, le chef de gare, l'institutrice qui n'a pas le droit de se marier ou encore le fermier qui nous racontait sa vie. Un vrai bonheur!


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Nous nous sommes arrêtés deux nuits à Edmonton, dans un bon petit hôtel, le Ramada by Wyndham. Excentré, mais ce n'était pas trop grave vu que nous n'avions pas spécialement prévu de visiter la ville.

Tout d'abord, nous avons été nous promener au West Edmonton Mall, le plus grand Mall d'Amérique du Nord. Gigantesque! Il y a plusieurs hôtels, une patinoire, un parc aquatique et même un parc d'attraction. Bon, tout est assez flou, mais est-ce que vous voyez Genseric?

West Edmonton Mall

Nous avions réservé des billets pour les K-Days, un festival de rodéo à Edmonton, histoire de croiser quelques cowboys et à défaut d'avoir pu voir le célèbre Stampede de Calgary.

Nous avons pu assister à des compétitions différentes: le Bareback Riding, où le cowboy doit rester le plus allongé possible sur le dos d'un cheval qui se cabre, ce pendant 8 secondes; le Saddle Bronc Riding, où le cavalier cette fois se tient droit; le Steer Wrestling, où le cowboy se jette depuis son cheval sur une vachette et la met à terre en l'empoignant par les cornes; le Tie-Down Roping, où le cowboy attrape la vachette au lasso et lui noue les pattes; le Team Roping, lorsque deux cowboys s'y mettent pour attraper au lassot pattes arrières et cornes de la malheureuse ou encore le Bull Riding, qui est un rodéo sur le dos d'un taureau. Dans cette dernière catégorie, la était majorité jetés à terre et ont à chaque fois manqué de peu de se faire encorner.

La seule compétition réservée aux femmes ici est le Ladies Barrel Racing, une course d'obstacle à terminer le plus vite possible.

C'était chouette de pouvoir voir ça une fois! On a bien aimé l'ambiance et il faut dire que tous ces cowboys sont assez impressionants. Ah! Et pour ceux qui se demandent pour ces animaux se cabrent autant: juste avant de les lâcher sur la piste, on serre très fort leurs parties génitales à l'aide d'une sangle, ce qui les rend fou de douleur (et oui...). Une fois que le cowboy à tenu les 8 secondes réglementaires, deux cavaliers, qui sont également sur la piste se chargent de retirer la sangle et récupérer le cavalier.

Pour ceux qui veulent voir ça en vidéo, c'est juste en bas.

Pour terminer en beauté cette journée, nous avons été écouter les Beach Boys. Ils étaient au festival de rodéo! Une super surprise!! Ils ont vieillis, mais gardent la forme!l

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A nous les Rocky Mountains! Nous ne pensions pas que nous y serions "aussi tard", c'est à dire 1 mois et demi après notre arrivée au Canada. Mais c'est vrai que nous avons pris notre temps et c'était super.


Nous nous y attendions, nous sommes en haute saison touristique et les campings (sans parler des autres logements!) sont complets de chez complets. Heureusement, les parcs ont développé un concept pour les gens comme nous qui n'ont pas envie de tout réserver à l'avance: les campings "premiers arrivés, premiers servis". A Jasper et vers le Lake Louise, il y a aussi des "Overflow Camping" (camping auxiliaire), au cas où il n'y aurait aucune place nulle part ailleurs. Pratique. Le seul bémol, c'est que ces campings, pour la plupart, ont des toilettes sèches et pas de douches. Mais on ne peut pas tout avoir...

Nous avons dormi les 3 premières nuits dans le camping auxiliaire de Jasper, qui était vraiment pas mal et pas cher du tout (16$/nuit). L'enregistrement se fait par soi-même. On glisse les sous dans une enveloppe en indiquant le numéro de notre plaque d'immatriculation, le nombre de nuit et on poste l'enveloppe dans une borne prévue à cet effet. Simplissime.

Nous avons dormi dans notre voiture si bien aménagée 😀 Nos voisins étaient soit en tente soit dans leurs énormes caravanes. Ces derniers nous regardaient comme si nous étions de drôles d'oiseaux.

Dans le parc de Jasper, nous avons visité la petite ville de Jasper à notre arrivée.

Le lendemain, nous avons été nous balader au bord du Canyon Maligne. Une ballade très simple qui longe les gorges (il ne s'agit pas réellement d'un canyon). Le point le plus profond se trouve à 50m. Impressionant.

Canyon Maligne

Dans l'après-midi, nous avons été nous délasser au bord du Lake Annette, aux eaux crystallines. Une baignade bien rafraîchissante. Sur la berge opposée, des vacanciers ont la surprise de voir un cerf brouter tranquillement à côté d'eux.

Lake Edith

Le lendemain, nous nous levons tôt pour faire une marche vers le Lake Maligne. En chemin, nous nous arrêtons voir le Lake Medicine.

Lake Medicine

Arrivés au Lake Maligne, impossible de trouver une place de parking, ils sont pris d'assaut! Nous nous garons en bord de route et commençons notre randonnée vers Bald Hills. La randonnée est plutôt simple, à travers la forêt. Depuis le sommet de la colline, nous avons une jolie vue sur le Lake Maligne.

Nous avons acheté un spray au poivre spécial ours, au cas où un grizzly pointerait le bout de son nez. On a vu la taille de leur patte, ça ne donne pas envie d'en voir un de trop près. Marine a aussi accroché un grelot à son sac. Ils appellent ça une "Bear Bell". On n'est jamais trop prudent.

Nous terminons notre randonnée juste à temps: il commence à pleuvoir. Direction maintenant les bains thermaux de Miettes, histoire de se détendre un peu...et de se laver 😉 Des petits bains très simples, mais pour 8$ on ne va pas être trop exigeants.

Pour terminer en beauté cette journée, petit restaurant à Jasper où nous goûtons au boeuf de l'Alberta, que l'on note comme l'andouillette. AAA, notre pièce de boeuf était excellente!

Vue sur le Lake Maligne depuis Bald Hills

Le troisième jour, nous descendons en direction du parc de Banff. Le lac à côté de notre camping baigne dans une douce lumière matinale.

Sur la route, nous nous arrêtons aux Chutes Athabasca et descendons vers la rivière éponyme.

Chutes et rivière Athabasca

Stop suivant le long de cette Scenic Drive entre Jasper et Banff: les Chutes Sunwapta.

Chutes Sunwapta

Nous arrivons continuons à suivre la Rivière Athabasca, jusqu'au Glacier Athabasca, où cette rivière couleur laiteuse prend sa source.

Rivière et Glacier Athabasca
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Lorsque nous faisions notre randonnée au Lake Maligne, un couple de randonneur nous avait conseillé de faire le chemin Parker Ridge, proche du Glacier Athabasca, mais sur le parc de Banff. C'était un super conseil. Cette randonnée était plutôt simple (2.7 km aller; 250m de dénivelé) et offrait un panorama superbe! On a pris le temps de bien profiter.

Parker Ridge Trail

Après une bonne nuit en camping, nous avons repris la Route 93.

La randonnée du Glacier Lake avait l'air chouette et pas trop difficile, pour passer une nuit dans un Backcountry Campsite, mais le camping au bout du sentier était déjà complet (8.9km aller; 210m de dénivelé).

Nous nous sommes arrêtés pour admirer le Waterfowl Lake en chemin.

Waterfowl Lake

Ce lac était magnifique! Pour mieux en profiter, nous nous sommes arrêté au Waterfowl Campground pour déjeuner. Un super camping, avec douches et vraies toilettes! Et un emplacement de rêve! Si on avait su, on s'y serait arrêté hier soir. Nous suivons un petit sentier de randonnée en remontant le cours d'eau, jusqu'au lac en amont. On ne se lasse pas de ces paysages.

Waterfowl Campground

Après une belle pause détente, nous nous résolvons finalement à quitter ce bout de paradis et roulons jusqu'à notre prochain étape: le Bow Summit Lookout. Une petite ascension de 2.9km (245m de dénivelé) et nous surplombant le Peyto Lake. Ce lieu est bondé de monde! Difficile de s'écarter de la foule. Nous quittons le petit promontoire en bois pour avoir une vue plus dégagée sur le lac.

Bow Summit Lookout- Peyto Lake

Enfin, avant de rouler jusqu'au Yoho National Park, nous nous sommes arrêtés au Bow Lake, d'où part un sentier de randonnée de 4.6km aller, que nous avons suivi uniquement le long du lac.

Bow Lake

Le soir, nous dormons dans le camping de Hoodoo Creek.

Hoodoo Creek Campground
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Après une courte nuit dans le camping de Hoodoo Creek, dans le parc de Yoho, nous roulons vers le Glacier National Park. Le parc vit à l'heure de la Colombie Britannique, nous reculons donc notre montre d'une heure et arrivons à l'ouverture du Visitor Center. Nous hésitions entre la randonnée de Glacier Crest et celle de Abbott Ridge. La première permet de voir le Glacier de Illecillewaet de plus près, mais la seconde offre des panoramas plus divers et une vue à 360°. Nous choisissons donc la seconde.

Pour une fois, nous arrivons très tôt dans un camping. Nous laissons notre voiture sur un joli emplacement au bord de la rivière dans le camping de Illecillewaet et partons en randonnée. 13.6 km aller-retour, 1029m de dénivelé, nous prenons suffisamment à manger et à boire.

La randonnée n'est que montée. Nous traversons d'abord une forêt de pins sur 3km avant d'arriver au lac Marion, où un premier point de vue nous attend.

Nous y croisons deux neuchateloises. Elles ont vu un grizzly l'autre jour, à l'abris dans leur voiture! La chance! C'est tout ce qu'on se souhaite.

Nous continuons en prenant le raccourci proposé et sortons peu à peu de la forêt pour atteindre une plaine alpine.

Enfin, une dernière heure d'effort et nous atteignons le sommet, surplombant la vallée et offrant un beau panorama sur le glacier Illecillewaet et les autres pics. Petit vertige sur la dernière section avec un sentier à flanc de montagne. Nous avons aussi vu des névés, recouverts par endroit de rose! On nous explique qu'il s'agit d'une algue appelée "Watermelon" 😀

Abbott Ridge Summit

Reste maintenant plus qu'à redescendre! Pour épargner nos genoux, nous prenons le sentier un peu plus long que nous avons évité à l'allée. Il offre des vues différentes, mais pas franchement plus belles. Nous voyons beaucoup d'arbres calcinés.

Au final, nous aurions mieux fait d'emprunter le raccourci au retour aussi.

La descente est longue et douloureuse. Nous sommes bien contents d'arrivés enfin au camping. Pas de douches, qu'à cela ne tienne! Nous nous lavons dans la rivière rafraîchissante du glacier. Gla-gla-gla... Une bonne nuit de sommeil nous attend dans notre titine.

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Aujourd'hui, nous retournons au Yoho National Park, que nous avons traversé rapidement hier pour atteindre le Glacier National Park.

Le must ici, est d'aller voir le Emerald Lake. Possible d'en faire le tour à pieds (1.6km) ou de louer des canoës à des prix prohibitifs.

Nous nous balladons tranquillement au bord du lac, histoire de s'éloigner de la foule et de faire trempette.

La couleur est plus turquoise que émeraude, mais on ne s'en formalisera pas 😉

Emerald Lake

Les Takakkaw Falls marquent le départ d'un sentier de randonnée jusqu'aux Twin Falls de 16.4km aller-retour, suivant la rivière Yoho. Mais après la marche d'hier, nous nous sentons d'humeur paresseuse et nous nous contentons des premières chutes. Une marmite d'or nous attendrait-elle au pied de l'arc-en-ciel?

Takakkaw Falls
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Nous arrivons au village de Lake Louise dans la soirée et décidons de nous rendre immédiatement au Moraine Lake, qui est pris d'assaut durant la journée, comme le Lake Louise d'ailleurs. Nous espérons qu'à cette heure-ci (19h), nous trouverons facilement une place de parking.

Nous avons effectivement trouvé un emplacement de stationnement, mais par chance! Les lieux sont encore très visités même à cette heure de la journée. Le soleil n'illumine plus la vallée et le lac, le spectacle n'est donc peut-être pas aussi beau qu'il pourrait l'être. Mais malgré cela, on voit bien la couleur bleu électrique de l'eau. Nous pic-niquons sur les rochers surplombant le lac, bien plus sympa que le Overflow Campground du coin où nous passons la nuit et qui se résume à un parking. Pas pratique pour qui dort en tente. De toute façon, ce n'est que pour la nuit et demain, nous nous réveillons à nouveau aux aurores.

Moraine Lake

Réveil à 6h, pour éviter la foule au Lake Louise et trouver une place de parking. Magnifique! On voit encore la lune dans les lueurs de l'aube et le lac reflète avec douceur le Glacier Victoria.

Lake Louise


Plusieurs sentiers partent depuis le Lake Louise, que l'on peut combiner comme on veut. Le plus long consiste à monter au lac Agnès, puis à la Big Beehive pour un point de vue sur le Lake Louise et redescendre ensuite vers la Plaine des Six Glaciers, pour revenir au parking (et au Fairmont Castle, hôtel au bord du Lake Louise) en longeant le lac.

Nous avons marché jusqu'à la Plaine des Six Glaciers (env. 9km aller-retour depuis le parking) où nous nous sommes arrêtés pour un café bien chaud dans un chalet suisse 😊

C'était une très belle promenade, à faire le matin tôt, quand peu de personnes empruntent le sentier. Genseric a continué direction la Big Beehive pour avoir une autre vue sur le Lake Louise.

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Depuis le Lake Louise, nous nous rendons à Banff en empruntant la Route de la Bow Valley (route 1A).

Nous nous arrêtons rapidement au Castle Lookout.


Castle Lookout

Puis faisons une gentille promenade le long du Johnston Canyon, pris d'assaut.

Johnston Canyon

Banff est une agréable petite ville de montagne, quoique très touristique. Une bonne glace plus tard, nous partons pour Calgary. Nous avons remarqué un problème avec nos freins et voulons faire examiner la voiture par un garage.

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Après avoir fait remplacer les disques avant de notre voiture, nous reprenons la route. Direction Drumheller, où se trouve un super musée sur les dinosaures. Et pour cause! Enormément de fossiles ont été retrouvés dans la région, les Badlands. Super musée, très bien fait, avec beaucoup de squelettes de dinosaures, des fossiles en tous genres et même un mammouth, retrouvés dans la région. Il y a aussi un laboratoire où on peut voir des techniciens à l'oeuvre! Bref, génial!

Un peu plus au sud, se trouve le Dinosaur Provincial Park, où nous n'avons finalement pas été, faute d'avoir réservé à l'avance un tour guidé. En effet, ça semblait être la meilleures option pour visiter ce parc et en apprendre d'avantage sur les dinosaures et les fouilles.

Royal Tyrrell Museum of Paleontology

Nous allons ensuite voir des formations géologiques particulières, appelées "Hoodoos", un peu plus loin sur la route. Les paysages invitent à la ballade, mais le ciel qui se couvre, un peu moins.

Nous roulons jusqu'à un Econolodge sur le chemin (super rapport qualité/prix pour cette chaîne d'hôtel offrant même le petit-déjeuner le matin!)

Hoodoos
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Notre dernier parc au Canada, est le Waterton Lakes National Park, juste à la frontière avec les États-Unis et le Glacier National Park du Montana.

La route qui y conduit est belle. Nous ne nous attendions pas à voir autant de champs et de ranchs. Une impression bien différentes des Rocheuses des parcs précédents.

Route vers Waterton Lakes NP

Premiers points de vue du parc, juste avant d'y entrer.

La petite ville de Waterton est charmante et si les prix n'avaient pas été aussi cher (200$ la nuit!), nous y aurions bien passé la nuit. A la place, nous avons été au Camping de Belly River, proche de la frontière, pour réserver une place avant qu'il ne soit complet. En plus du coupon indiquant la date de check-out, nous laissons une chaise.

Retour ensuite à Waterton. En raison d'un énorme incendie qui a ravagé une grande partie du parc en septembre 2017, la moitié du parc est fermé aux visiteurs et ne peut se faire qu'accompagné d'un guide. Nous optons donc pour une ballade à vélo le long de Blakiston Creek. Nous traversons des forêts boulots brûlés. Un bien triste spectacle. Mais on nous explique que cela fait partie de la nature et de son processus de régénération. Il ne faut pas toujours voir les incendies comme des épisodes dramatiques.

Après avoir soupé d'un Burger (sinon, il y avait pizza, ça devient monotone), nous rentrons au camping. Bien sûr, quelqu'un s'est installé sur notre site. Malgré des explications un peu confuse, nous leur proposons de rester pour le nuit. Au fond, l'emplacement est assez grand pour nous et ce jeune couple, très sympa au demeurant. Ils viennent du Colorado et nous ont donné plein de conseils pour la suite de notre voyage. On se réjouit!

Le lendemain, un dernier regard vers le Canada avant de nous diriger vers la douane de Chef Mountain. Nous laissons la découverte de Vancouver et de la Colombie Britannique à une prochaine fois. Couplée, qui sait, avec le Yukon et l'Alaska 😉

N'oubliez pas vous abonner à notre prochain carnet de voyage pour suivre notre Road trip aux USA.

Gros bisous à tous!