Carnet de voyage

Geo & Marie Worldtrip

72 étapes
79 commentaires
Hello tout le monde, Voici notre blog pour nous suivre à travers notre périple de 14 mois. Nous espérons que vous allez apprécier ;-) Enjoy ! Geogeo & Maria
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Entre 2 cartons, nous tentons de créer notre blog (pas facile facile quand il faut choisir une photo potable !).

Chose faite, à présent il est temps d'aller dormir, malgré tout notre bazar ...

Good night 😀

Notre bordel pré-déménagement !!! 
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Jour J (03 janvier) : Le départ

Nous voilà fin prêt pour notre voyage. Contre toute attente, nos mamans se sont bien tenues. Malgré tout, quelques larmes se sont vues couler. Bref, une fois les contrôles passés l’excitation reprend le dessus.On nous avait prévenu qu’on allait rencontrer beaucoup de galères au cours de notre périple, mais on ne s’attendait pas à ce que ce soit dès le départ... merci la tempête Eleanor. Grâce à toi, notre premier avion a 1h de retard pour Francfort !!Francfort, première escale de 1h20. Autant vous dire qu’on a sprinté dans les couloirs de l’aéroport (avec une petite triche de Geoffrey qui a devancé Marie en prenant un tapis roulant pour aller plus vite 😉 ) pour avoir notre correspondance. Ils n’attendaient plus que nous pour fermer les portes. Ouf, on l’a eu de justesse !! Mais après réflexion, ils ne nous attendaient plus vraiment car nos places avaient déjà été redistribuées. Le drame !! On était chacun à l’opposé de l’avion pour faire 14h de vol. C’était hors de question pour Marie (et au final ni pour Geoffrey qui était bien content de trouver l’épaule de Marie pour dormir). Mais, après de longues minutes de négociation on a réussi à être placé à côté, on remercie d’ailleurs le gars qui nous a cédé sa place.

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Jour 1 (04 janvier) : Arrivée au Costa Rica - Direction Tortuguero

Le premier tampon sur notre passeport nous procure une immense joie qui est aussitôt contrebalancée par la réception de nos sacs couverts de vinaigre de cidre. Mais qui transporte du vinaigre de cidre dans la soute ???!!!! Bref, on connaît donc le programme de cet après midi dès notre arrivée à Tortuguero : lavage intensif des sacs et affaires. Nous qui pensions nous reposer après les 16h d’avions, les 3h de bus et les 2h de bateau, les galères sont déjà bien présentes mais ça fait parti du voyage donc on garde le sourire 😀

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Jour 2 (05 janvier) : Visite de Tortuguero - Excursion en pirogue du parc national

Levés 5h pour une balade en pirogue à travers le Parc National De Tortuguero où nous avons eu la chance de croiser caïmans, iguanes, aras, hérons bleu, héron tigre, martin pêcheur, colibris, singes hurleurs, paresseux, toucans, loutres etc.

Malheureusement le temps n’est pas en notre faveur, des petites averses tombent de temps en temps dommage pour les photos... mais quelles photos ? Geoffrey n’a pas voulu prendre l’appareil photo car il croyait faire du kayak... on se contentera des clichés de la Gopro.

Bon, les deux barres de céréales avalées à 5h du matin ne tiennent pas au ventre. Direction petit resto à la cuisine traditionnelle dés 11h du matin.

La pluie s'étant intensifiée dans l'après-midi, on décide malgré tout de prendre notre courage à deux mains et de faire l'autre partie du parc à pied, poncho et chaussures d'eau (sexytitude absolue !!). Mais nous avons vite rebroussé chemin quand nous nous sommes aperçus que l'eau nous montait jusqu'à mi-mollet. On est donc rentré bredouille ...

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Jour 3 (06 janvier) : Repos 😀 (car toujours beaucoup de pluie...)

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Jour 4 (07 janvier) : Puerto Viejo

On se met dans le rythme des Ticos, levés 6h du matin avec le bruit des aras, des coqs et d’autres oiseaux. Ça nous laisse bien le temps de refaire nos sacs qui ont tant bien que mal réussis à sécher malgré l’humidité. On quitte Tortuguero pour aller dans le sud du Costa Rica, non loin de la frontière du Panama : Puerto Viejo. Pour se faire, on a 3h de speed-boat à travers le canal qui longe la côte. Une belle expérience (on était que tous les 2 à bord), même si on a cru mourir plusieurs fois !! Puis, après 1h de taxi, on arrive à notre auberge de jeunesse très baba cool. Surprise : il pleut (encore et toujours) ! Petit resto en bord de plage, on en profite pour mettre les pieds dans l’eau. Vivement le soleil, car la mer est bonne. Le reste de la journée sera utilisé pour mettre le blog à jour et jouer au Yam dans les canapés de l’auberge dont la propreté laisse vraiment à désirer ...

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Jour 5 (08 janvier) : Visite de Puerto Viejo

Levés comme d’habitude à 6h du mat avec le soleil et le chant des oiseaux. Enfin du soleil, alléluia !! Ce jour là, l’envie de café fut très forte et a eu raison de nous : direction le petit resto du coin pour un breakfast frugal avec de gros pancakes, de très bons fruits locaux et un demi litre de café noir (on exagère un tout petit peu 😉).Puis programme de la journée : plage, plage, plage, lecture (et oui, Geoffrey s’est mis à lire) et coup de soleil à gogo (Marie s’est transformée en écrevisse). Pour faire des économies, on s’achète des nouilles chinoises au supermercado. Saveur crabe : plus jamais !!

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Jour 6 (09 janvier) : Excursion à Cahuita

A notre arrivée, un couple de français nous aborde, ils nous avaient déjà repérés dans l’avion Francfort-San José (en même temps on n’avait pas été discret avec tout notre bordel pour avoir deux places à côté ... (voir Jour J )). Alex et Amélie font également un tour du monde avec leur enfant Théotime de 2 ans. Nous voilà tous les 5 entreprendre l’excursion du parc de Cahuita, où on a eu la chance de voir paresseux, caméléons, lézards, singes, papillons, araignées (berk dit Marie), raies, écureuils, ratons laveurs, etc. Au moment de partir de la pause déjeuner, où la plage était paradisiaque 😍, nous rencontrons un autre couple de français, Jacques et Nadine, qu’Alex et Amélie avaient déjà croisé à Tortuguero. Nous finissons donc la balade tous les 7, en arpentant une belle passerelle, hein Jacques ? 😉 Jacques et Nadine sont un couple de cinquantenaire qui voyagent pour 6 mois à travers l’Amérique centrale et les USA.

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Jour 7 (10 janvier) : Balade à vélo jusqu’à Manzanillo

Beau temps en prévision, on décide de louer des vélos pour descendre à Manzanillo. 15 km à travers la jungle et en longeant des plages (spot de surfeur). Petit dîner très sympathique en compagnie de Jacques et Nadine. Nous écoutons avec passion leurs précédents voyages.

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Jour 8 (11 janvier) : Adios Puerto Viejo, go to Monteverde

Journée entière de bus : 9h30 de trajet en passant par San José.

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Jour 9 (12 janvier) : Monteverde

Arrivés à l’auberge, super accueil. Le gars nous explique tout ce qu’il y a à visiter à Monteverde. Il nous réserve alors le parc national de Santa Elena. Santa Elena est un parc à moyenne altitude composé d’une forêt primaire à forte densité et d’un taux d'humidité à 100%. Les animaux se font plus rares qu’à Cahuita. Nous croisons principalement des oiseaux ainsi qu’un coati qui a partagé notre repas de midi. Le coati est un mammifère appartenant à la même famille que les ratons laveurs. Le coati à nez blanc est principalement installé en Amérique Centrale.

Le soir, nous retrouvons Alex, Amélie et Théotime pour manger un Burger (on en avait vraiment marre du riz/poulet/haricot rouge !!).

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Jour 10&11 (13&14 janvier) : Go to the Ocean side

Après une tempête de vent qui nous a empêché de dormir et qui nous a vraiment fait flipper 😱, c’est parti pour 10h de trajet pour uniquement 182 km. Le Costa Rica est en effet très mal desservi au niveau routier. C’est une distribution en étoile depuis San José. Il y a très peu d’informations sur internet concernant les transports et les horaires. On demande régulièrement à des locaux pour savoir quand passent les bus. A savoir, les locaux sont vraiment très gentils et serviables, ils viennent facilement vers nous pour nous aider.Après 3 bus et 1 taxi, nous voilà arrivés dans notre Air bnb que tenait justement une française, Tatiana. On a été réellement enchanté de son logement, elle a construit ses habitations à partir de containers. Le résultat est superbe (même si on croise des sauterelles ENOOORMES sur la terrasse) !!

Et puis surtout, c’est notre premier coucher de soleil sur l’océan pacifique 😍

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Jour 12&13 (15&16 janvier) : Descente à Samara

Petite station balnéaire à forte population francophone. On s’est principalement pavané sur la plage la journée. Mais le soir, on est allé voir la ponte des tortues sur la plage d’Ostional. Quatre espèces différentes viennent pondre sur cette plage. Elles sont malheureusement en voie de disparition à cause des prédateurs mais aussi de l’humain et sa pollution plastique. Lorsque les bébés sortent de leur œuf, seules une ou deux tortues sur cent arrivent jusqu’à l’eau. Les autres se font manger par les oiseaux, les crabes, les ratons laveurs ou même les chiens. Alors, pour essayer de préserver ces espèces, des volontaires viennent récupérer quelques œufs pour les mettre à l’abris (le temps d’incubation dure 2 mois). Il faut savoir qu’il y a très peu de mâles parmi les tortues, la plupart n’arrivent pas jusqu’à l’eau. C’est pourquoi, à l’âge de procréation (entre 10 et 50 ans pour les espèces qu’on a vu), les femelles gardent en elle le sperme du mâle pendant 1 an pour pouvoir se reproduire plusieurs fois dans l’année.On a donc vu plusieurs dizaines de tortues sortant et rentrant dans l’eau pour pondre sur la plage. On les a observées grâce à des lampes infrarouges pour ne pas les perturber. L’une d’entre elle a même percuté Marie, qui, en s’en rendant compte a bondi. Leur travail de ponte dure 1h à 1h30 selon les tortues. Par ailleurs, lors de la période de ponte, cette plage est fermée au public.Cette expérience était vraiment magique, mais il faut le faire avec une agence sérieuse car, à certains endroits, ils profitent du tourismes et de la curiosité humaine sans avoir de respect pour les tortues (pas de lampe infrarouge, photos avec flashs ce qui perturbe les tortues et ne pondent finalement pas, toucher les tortues, etc.).

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Jour 14&15 (17&18 janvier) : Quepos & Manuel Antonio

La découverte de notre Air BNB a provoqué chez Marie sa première panique. Il s’agit d’une chambre chez l’habitant dans une maison quasi vide sans âme et sans wifi !! Nous avons donc passé l’après midi dans un fast food pour avoir internet et organiser notre prochaine étape, qui était dans un premier temps la visite du parc de Corcovado. Mais à 80$ par personne la visite, nous nous sommes vites rabattus sur une autre destination : Montezuma pour finir notre voyage au Costa Rica avec excursion bateau sur l’Isla Tortuga puis farniente sur la plage.

Le lendemain, on sillonne le parc de Manuel Antonio en compagnie de nos amis Jacques et Nadine, qui étaient également à Quepos. On rencontre 3 variétés de singe qui se laissent prendre volontiers en photo au bord de la plage, tels des stars. Les ratons laveurs en profitent pour fouiller les sacs des baigneurs. On fait également la rencontre de deux baroudeuses Michèle et Marie qui profitent de leur retraite pour visiter l’Amérique Centrale en sac à dos.

On décide alors de dîner tous ensemble. Le repas est animé par les histoires de voyage de chacun. Il faut dire que nos deux retraitées ont vécu de nombreuses anecdotes, notamment en Honduras pendant les émeutes à la suite des élections. Jacques, Nadine, Marie et Michèle vantent tous les 4 l’intérêt de découvrir le Nicaragua. Charmés, nous décidons donc d’y aller et annulons notre virée à Montezuma. Le Nicaragua est en effet facile d’accès depuis le Costa Rica.

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Jour 16 (19 janvier) : Traversée jusqu’au Nicaragua

Départ 7h30 de Quepos. Arrivée à la frontière à 18h15. Sortie 18h50. Merci Gabriel !! On a en effet fait la connaissance de Gabriel, un Costa Ricain venant de Tamarindo et parlant anglais. Avec lui, nous avons pu deviner le chemin à suivre pour passer la frontière entre la taxe de sortie du Costa Rica, la taxe d’entrée du Nicaragua et le passage des bagages au rayon X. Il n’y a aucune indication et c’est d’autant plus difficile dans l’obscurité sans parler l’espagnol ! Encore une fois, merci Gabriel 🙏

A la sortie du bus, les taxis se jettent sur nous (comme dab) et nous disent que le quartier craint et nous miment un braquage avec un pistolet. Qui croire entre le taxi à la recherche de clients ou les français qui nous ont assurés que ça ne craignait pas ?! Trop tard, le taxi nous a fait flipper, on accepte donc sa proposition en négociant le prix du taxi.

Entre l’auberge et le resto, on peut constater que les prix sont au moins divisés par 2 par rapport au Costa Rica. On se permet alors de boire des bières 😁

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Jour 17&18 (20&21 janvier) : Isla de Ometepe

Ometepe est une île du lac du Nicaragua (3ème plus grand lac de l'Amérique latine et le 24ème au rang mondial) composée de deux volcans dont l’un est toujours actif.

Après 1h de traversée en ferry, nous voilà arrivés dans notre auberge. Horreur : champignons et moisissures pour unique décoration sur les murs !! On ne se laisse pas abattre, mojitos et bières nous attendent dans le centre.Le lendemain, découverte de l’île à motocross. On se baigne dans les eaux cristallines Ojo de Agua et ascension du volcan du sud jusqu’à la cascade de San Ramon.

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Jour 19&20 (22&23 janvier) : Granada

Nous voici plongés dans un décor de films américains à monter dans un vieux bus scolaire. Nos sacs à dos sont sanglés au toit du bus, on a eu bien peur de les perdre en cours de route !! Tout un marché vivant se trouve dans le bus (fruits, légumes, viandes, pop corn, petits équipements électroniques, lunettes, ceintures, etc.).

Après 2h de bus, arrivés à Granada. Ville riche en couleur. On peut enfin profiter, après 3 semaines de voyage, d’une belle architecture et d’une histoire à découvrir à l’occasion d’une balade à calèche (on avoue, on a vraiment fait nos touristes avec notre glace et notre appareil photo 😁).

Granada a été fondée en 1524 par Francisco Hernández de Córdoba (d’où leur monnaie actuelle). Après l'indépendance du Nicaragua, Granada devient, en alternance avec León, la capitale du pays. Pour mettre un terme à cette instabilité, Managua, qui se trouve géographiquement entre ces deux villes, a été choisie comme capitale en 1858. Mais avant cela, en 1855, William Walker, envoyé par les Américains, recrute une soixantaine de mercenaires, et s’empare de Granada. Walker veut instaurer une république esclavagiste et établit l'anglais comme langue officielle. Il s'autoproclame président après avoir organisé de fausses élections. Les États-Unis reconnaissent sa légitimité. Il s'ensuit alors une véritable guerre de libération. Walker est défait lors de la bataille de San Jacinto le 14 septembre 1856. Il quitte le pays en incendiant Granada. Il tentera d'envahir de nouveau le pays, mais sera finalement capturé et exécuté en 1860 au Honduras.

A notre plus grande joie, la majeure partie de la ville coloniale est tout de même restée intacte.

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Jour 21 (24 janvier) : Come back to San Jose

Notre bus a 1h30 de retard. Heureusement qu’on s’est fait des amis français à l’arrêt de bus ! Après 5h de route et 2 longues heures à la frontière, nous voici en bonne compagnie de Alex, Amélie et Théotime pour partager notre dernier repas au Costa Rica.

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Jour 22&23 (25&26 janvier) : Bogota

Geoffrey était surexcité car il a enfin pu profiter d’un whisky gratuit dans l’avion !

Arrivés à Bogota, on se rend compte qu’on avait du mal à respirer, que nos sacs paraissaient plus lourds et qu’on était essoufflés. Non non, ça ne venait pas du whisky de Geoffrey car Marie avait les mêmes sensations 😉 En fait, Bogota est la troisième capitale la plus haute du monde située à 2700 mètres, ce qui explique nos gènes.

Au programme : visite de Bogota, musée de l’or, jardin botanique, montée au Cerro de Monserrate, etc.

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Jour 24&25 (27&28 janvier) : Notre coup de cœur ♥️

Ballade dans le marché riche en couleur. On y trouve de tout : des centaines de fruits et légumes inconnus pour nous, des épis de maïs, des petites rattes, des plats typiques colombiens, des bières, et surtout des fraises succulentes (on n'en avait jamais mangé d'aussi bonnes !).On a réussi à trouver une boulangerie française, alléluia !! On s’est donc fait de bonnes tartines avec beurre et confiture le matin 😋 Les produits français commencent à nous manquer, surtout le fromage qui est très peu présent et hors de prix dans les supermarchés.On vous laisse découvrir les photos de cette magnifique ville coloniale qui a été un réel coup de cœur pour nous 😍

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Jour 26&27 (29&30 janvier) : Mauvaise expérience à Bogota

On s’est fait piquer le passeport de Geoffrey à l’arrêt de bus lorsqu’on se rendait à l’aéroport pour notre vol direction Carthagena. A ce moment là, panique, plein de pensées nous viennent à la tête : Comment va t’on faire pour continuer le voyage ? Est ce qu’on est obligés de rentrer en France pour refaire nos papiers ? Tout se chamboule dans nos têtes, surtout qu’on ne parle pas espagnol et que les colombiens ne parlent pas du tout anglais ...

Bref, on va porter plainte au commissariat avec l’aide de Marlene qui était également à Bogota à ce moment là.

Le lendemain matin, direction ambassade de France. Une heure après, on ressort avec un passeport d’urgence en poche. Ouf sauvés, le voyage peut continuer !

Go to Cartagena 💪

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Jour 28/29/30 (31 janvier-02 février) : Carthagena - la ville pas si paisible

Notre hôte vient nous chercher à l’aéroport. En nous faisant visiter sa maison, il nous dit que le quartier est safe MAIS qu’il ne faut pas trop s’y promener, il nous dit que sa maison est safe MAIS qu’il ne faut pas oublier de fermer les 3 portes à clef ... bref, on ne se sent aucunement en sécurité.

Le lendemain on décide quand même de visiter le centre de Carthagena en s’y rendant à pied. Une voiture s’arrête et nous dit de partir en courant de ce quartier, ça confirme bien notre crainte. Désormais, on prendra le taxi pour se déplacer ! Arrivés dans les remparts, on est ébloui par ce village aux couleurs chaleureuses et vives.

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Un peu d'histoire : La ville a été fondée le 1er juin 1533 par le conquistador Pedro de Heredia.

Pendant près de trois siècles, elle fut un bastion du Royaume d'Espagne en Amérique du Sud. Carthagène des Indes fut aussi un important centre de traite des esclaves et de transit de l'or issu des pillages des empires aztèque et inca, or destiné à l'Espagne.

Afin de protéger la ville des pirates, l'ingénieur militaire espagnol Antonio de Arévalo initia la fortification de la ville dès 1742, qui est composée du fort de San Felipe de Barajas et de douze kilomètres de remparts.

A noter que la ville de Carthagène des Indes et sa forteresse sont classées au patrimoine de l'humanité de l'UNESCO.

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Le 3ème jour, on visite la forteresse de San Felipe pour contempler la vieille ville absorbée par la nouvelle ville remplie de building. Quel dommage ...

Le passage dans cette ville nous a coûté 242 416 « No gracias » à de multiples vendeurs en tout genre. A la fin, on leur chantait avec le sourire 😉

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Jour 31 à 38 (03 février - 10 février) : Welcome to San Andres Island

Attention les yeux pour les âmes sensibles, les images suivantes peuvent heurter votre santé mentale (surtout en période hivernale) 😉

1er surprise : notre vol n’est pas du tout à l’heure indiquée sur le billet (8h). On a donc poiroté de 6h30 à 15h30 à l’aéroport ... Heureusement que le Yam et les séries existent !!

2ème surprise : on doit payer une taxe de 30€ par personne pour accéder à cette île (bon ok, on avait oublié de se renseigner sur notre Lonely Planet ...). Autant vous dire que notre budget quotidien de 26€ a largement été dépassé à ce moment là.Heureusement, le soir même, on a fait la découverte d’un bar aux mojitos exceptionnels et bien chargés ...

Pour l’anniversaire de Marie, on s’est permis de s’offrir un hôtel de bon standing où on avait vu sur mer. Ça fait du bien de retrouver le confort et la propreté. On a dormi comme des bébés 👶 !!Programme de la journée : jet ski, plage de sable blanc, et baignade dans les eaux turquoises, petit shopping et dégustation de 3 L de mojitos. Journée parfaite !!!

Le reste de la semaine se passe à San Luis, au sud de l’île dans une auberge moins luxueuse mais confortable où nous découvrons Rocky Cay, un îlot accessible à pied par une bande de sable blanc peu profonde.Nous louons un scooter pour visiter El hoyo soplador, dixit le trou souffleur, la piscinita, et d’autres petites plages où nous étions seules face à la mer. L’île est plus sauvage sur la côte ouest.

Le lendemain, on décide de faire une excursion sur Acuario qui un îlot et une étendue de sable où l’on peut contempler diverses poissons, notamment des raies. Malheureusement, le temps ne nous permet pas d’y aller. En effet, il y a un peu de vent et les gardes côtes interdisent la sortie. On repousse alors au lendemain et rebelotte, il y a un peu de vent. On n’en croit pas nos yeux, en pleine mer des Caraïbes on s’imagine les pirates faisant faces à de grosses tempêtes. Alors que là, il y a 3 clapotis et l’île se retrouve paralysée. On est vraiment très déçus de ne pas y aller, c’était vraiment quelque chose à voir sur l’île. Nous profitons donc de la plage et des Coco Loco.

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Jour 39 à 44 (11 février - 16 février) : Valpo

On part de Colombie pour arriver au Chili en passant notre première nuit dans l’aéroport (pas très agréable comme expérience, les nuits blanches ne sont définitivement plus pour Marie depuis qu’elle a 26 ans 😅).

On file direct à Valparaiso pour obtenir notre RUT. Le RUT (Rol Único Tributario) est un numéro fiscal chilien nécessaire pour acheter notre Combi. Ça s'est fait en deux trois mouvements :

1er étape : chez le notaire. 2ème étape : passage au service des impôts. En tout, on en a eu pour 2h à peine. C'est très facile d'obtenir un RUT au Chili !

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Visite guidée de Valparaiso par la suite. Valparaiso est une ville portuaire située à 1h30 de Santiago du Chili, connue pour ses tremblements de terre, ses incendies et son street art. Valparaiso, (en espagnol Valparaíso, issu de Valle paraíso « Vallée Paradis ») est un port et une ville du Chili. Elle est le premier port et la deuxième ville du Chili.

Cette ville joua un rôle géopolitique très important dans la seconde moitié du XIXe siècle, lorsque la ville servit d'escale pour les bateaux voyageant entre les océans Atlantique et Pacifique et traversant le détroit de Magellan. Toujours un aimant pour les immigrants européens, Valparaiso se développa fortement durant l'âge d'or, lorsque la ville était connue par les marins étrangers comme la « Petite San Francisco » et le « Joyau du Pacifique ».

Son centre historique a été déclaré patrimoine culturel de l'humanité par l'Unesco en 2003.

La ville peut être divisée en deux parties distinctes. D'une part, la ville basse (« El Plan »), située sur la partie plate de la ville, qui abrite le port ainsi qu'une grande majorité des commerces de la ville, d'autre part la ville haute, les Cerros (les collines).

Les cerros se sont formés jusqu’à atteindre le nombre de 42 au total, perchés au-dessus de la vieille ville. Les collines de Valparaiso ont des caractéristiques urbaines et sociales différentes les unes des autres. Elles ont leurs propres rues et des escaliers d’accès. Beaucoup ont eu ou continuent d’avoir des ascenseurs (les funiculaires) qui les relient au plan. Les cerros sont composés d’épiceries, d’associations et d’une vie communautaire propre à chacun qui donnent à ces quartiers une identité unique. Une identité si forte que les porteños (habitants de Valparaiso) vivant à l’étranger se reconnaissent mutuellement et se regroupent généralement avec des gens ayant vécus dans le même cerro.

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Le dernier jour, visite de Concon et ses dunes de sable surplombant la ville. On peut également y faire du sandboard qu’on n’a malheureusement pas pu tester, mais à faire dans un autre pays 😉

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Jour 45 à 47 (17 au 19 février 2018) : La destination imprévue : l’Equateur

On ne récupère finalement pas notre combi à la date espérée mais seulement début mars. On décide alors d’aller en Équateur pour découvrir l’Amazonie, une région trop reculée pour y accéder avec notre van.

Après une nouvelle nuit passée à l’aéroport de Lima, où on n’a étonnamment pas trop mal dormi, on arrive dans la plus haute capitale du monde frôlant les 3000 mètres d’altitude : Quito.

Au programme : Visite de Quito et sa majestueuse basilique, parc surplombant la ville, crapahutage dans la vieille ville, etc.

On se renseigne également pour l’Amazonie auprès d’une agence de voyage française. Elle nous organise de suite une excursion de 4 jours avec départ le soir même ! C’est parti pour vaincre les phobies de Marie 😅

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Jour 48 à 51 (20 au 23 février) :

1er jour : après une nuit horrible dans un bus, descente de la rivière en motor boat. Durant la traversée, on a pu observer diverses animaux et plantes. Arrivés au lodge, on découvre notre belle chambre avec salle de bain privée.

Direction à présent au grand lagon pour une petite baignade. Pas très rassurant après l’explication du guide concernant les nombreux caïmans, anacondas et piranhas qui vivent dans ces eaux. Au final, Marie n’ose pas y aller mais Geoffrey prend son courage à deux mains et ne se fait finalement pas mordre les fesses 😉

2ème jour : Excursion dans l’Amazonie avec notre guide Ronald, un natif qui connaît l’Amazonie comme sa poche. La balade de 4 heures est rythmée par l’explication des vertus médicinales des plantes et arbres que l’on croise, notamment le curare qui est utilisé par les indigènes pour chasser. Ce poison a un effet paralysant, les muscles se contractent et la proie meurt d’asphyxie. Cette plante ressemble à un petit palmier. Le curare est également utilisé à faible dose pour opérer des humains. Certains arbres ont des racines sortant de la terre et ont donc la capacité de se déplacer (de plus d’un mètre par an) pour trouver le soleil. D’autres sont entourés de lianes qui les étouffent et les tuent.

On a également pu croiser un magnifique acajou qui est très protégé dans l’Amazonie. En effet, seuls les natifs ont le droit de l’utiliser pour construire leur habitation. Il est interdit de le vendre. Il y a toutefois un important marché noir de ce bois.

Par la suite, on a goûté à des fourmis citrons (lemon ants) car justement, elles ont le goût de citron. D’autres fourmis font leurs fourmilières en hauteur sur les troncs d’arbres. Ces fourmis peuvent également tuer un humain en s’infiltrant dans ses orifices. Ronald en a fait l’expérience, il a laissé sa main 5 secondes sur la fourmilière : son bras était rempli de fourmis !! Une fois les fourmis écrasées, celles ci laissent une odeur répulsives aux moustiques : bon anti-moustiques naturel ! Bien d’autres anecdotes à raconter mais la liste est longue ...

En fait, dans la jungle, c’est la loi du plus fort. Tout le monde essaie de survivre en tuant ce qui l’entoure. Fin de journée, recherche des paresseux à trois doigts le long de la rivière en attendant la tombée de la nuit. Puis place à la découverte des caïmans. Ça fait froid dans le dos, ils sont partout ! On voit leurs yeux briller grâce à la lampe torche. Notre guide a même réussi à prendre un bébé dans les bras ! Sur le chemin du retour, on s’est fait attaquer par des poissons volants. On s’en est pris deux sur nous. Marie a fait un sacré bon lors de la première attaque 😂

3ème jour : Debout à 6h du matin pour contempler les oiseaux. Puis visite d’une communauté indigène avec le partage de la préparation d’une tortilla de manioc. On s’est régalé ! Puis on a fait la connaissance d’un shaman et de sa culture. Geoffrey a même testé la sarbacane utilisée pour chasser 💪

Ensuite, on a cherché des anacondas. Malheureusement nous n’en avons pas vu. On est enfin rentrés à pied de nuit jusqu’à notre lodge. Autant vous dire que Marie a bien flippé. Une balade nocturne qui a durée 1h30, mais pour Marie une éternité !! On a fait la rencontre de plusieurs araignées mortelles, d’insectes en tout genre (cigales, scorpions, milles pattes, etc) et de grenouilles.

4ème jour : Retour à Quito en pirogue par le même chemin qu’à l’aller sauf que le niveau de l’eau a énormément diminué. On a dû sortir du canoë à de multiples reprises pour le pousser sur les galets. Puis 8h de bus pour rentrer jusqu’à la capitale. On n’en peut plus du bus, vivement le van !!!!

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Jour 52 à 56 (24 au 28 février) : Rafting à Tena

Après l’Amazonie, on décide de se rendre à Tena pour faire une journée de rafting.Au programme : descente du rio Jatunyacu pendant 27 km ! On est un bon petit groupe : Fabio un suisse allemand de 24 ans, Alan un californien de 75 ans, notre capitaine Diego, Miller notre sauveteur qui nous suit en kayak et nous. C’était la première fois à tout l’équipage. On a vraiment bien rigolé avec plein de péripéties : on est tombés maintes fois (Fabio : 1 fois, Alan : 3 fois, Geoffrey : 2 fois et Marie : 4 fois), on a bien bronzé, on a fait de la balançoire dans les airs à la pause repas, on a vu une poule bouffée un papillon (super chasseuse), etc. Le soir, au vue de la bonne entente qui régnait, on décide de boire une bière bien méritée. Et là on tombe dans le traquenard, on a fini chez Miller après 6 pintes chacun 😂 On a même réussi à leur faire chanter les démons de minuit (Qui ça, qui ça ??) !! On a passé une excellente journée qui restera gravée dans notre mémoire. On a vraiment adoré l’Equateur, pour l’instant c’est notre pays coup de cœur. On vous conseille vivement d’y aller pour sa culture, son incroyable nature tellement diversifiée, sa population si accueillante et chaleureuse. Bref, un réel coup de cœur ❤

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Jour 57 à 62 (01 au 06 mars) : Rencontre avec Berta la Kombi

Après 48h de voyage entre 3 aéroports et 10h de bus, on arrive enfin à Villarrica où on doit acheter notre maison roulante 😀 On rencontre alors Cécile et Loïc, les propriétaires de la Kombi qui ont fait un tour d'Amérique du Sud pendant 6 mois. Ils se sont vraiment bien occupés de la Kombi pendant leur trip et nous ont donnés plein de bons conseils pour la suite. On les remercie sincèrement de ces 3 jours passés avec eux (et parce qu'on a trouvé des partenaires de belotes 😉 !!). On part sans crainte, Berta est au top de sa forme !

A suivre ...

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Jour 63 à 70 (07 au 14 mars 2018) : En vadrouille sur l'île de Chiloé

On passe notre première nuit sur un parking d'un parc municipal d'une ville longeant l'autoroute. Ce n'était pas notre premier choix, mais à la suite d'une crevaison sur l'autoroute, on est sortis pour s'équiper de deux nouveaux pneus.

Malgré tout, on ne prend pas de retard sur notre programme, on embarque sur le ferry avec la grosse Berta pour aller sur l'île de Chiloé. Vu qu'il n'y a qu'un ferry par semaine pour rejoindre le continent direction Patagonie, on est contraints de rester sur l'île une semaine entière ...

On essaie alors de trouver tous les soirs un bon spot pour dormir avec notre Berta, soit devant l'océan, soit devant les innombrables lacs de l'île. On en prend plein les yeux tous les soirs 😉

On a également goûté le Curanto, un plat typique de l'archipel. Il est composé de moules, palourdes, saucisses, poulets, lards, pommes de terre et haricots, le tout cuit à l'étouffé dans un trou creusé dans le sol, tapissé de braises et recouvert par des feuilles de Nalca (rhubarbe chilienne). Sacré plat !! Mais on a quand même préféré nos ribs cuites au feu de bois à côté du lac et nos patates à la braise 😀

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Jour 71 à 73 (15 au 17 mars 2018) : Chaitén - Un volcan dans un volcan

On retourne enfin sur le continent, non sans peine, notre ferry ayant été annulé la veille dû au mauvais temps. Ce mauvais temps nous a quand même permis de rencontrer un couple de New-Zélandais qui font le même voyage que nous en Amérique du Sud 😉

On enfile nos chaussures de rando et c’est parti pour l’ascension du volcan de Chaitén. Ce volcan a subi une éruption en mai 2008. Pendant l'éruption, la lave s'est accumulée à l'intérieur de la caldeira formant un nouveau dôme d'un volume estimé à 800 millions de mètres cubes et qui a ainsi augmenté l'altitude du volcan de 200 mètres.

On en a pris plein les yeux, on avait une belle vue sur l'océan et les lacs mais aussi sur ce fabuleux cratère !

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Jour 74 à 76 (18 au 20 mars) : Notre « premier » glacier

On descend encore plus dans le sud pour enfin arriver au Parc National de Queulat. On va rencontrer notre « premier » glacier. Pourquoi les guillemets ? Car ce jour là, le temps n’était pas en notre faveur et le glacier est resté dans les nuages malgré la randonnée dans une belle forêt. On a tout de même réussi à l’apercevoir depuis le parking le matin 😉

On continue par la suite notre route pour descendre jusqu'au bout du monde. Sur la route, on rencontre des paysages à couper le souffle. On s'arrête régulièrement pour prendre des photos et profiter de ce spectacle que nous offre la nature.

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Jour 77 (21 mars) : Cathedral de Marmol

Après 7h de route dans des chemins cabossés pour seulement faire 200 km, on a la tête grosse comme des ballons à cause du bruit de la Berta sur les cailloux.On arrive enfin à Puerto Rio Tranquilo. On retrouve le couple de New-Zelandais que l’on avait rencontré sur l’île de Chiloé. Petit apéro en leur compagnie pour faire passer le mal de tête 😉Le lendemain, on embarque sur un petit bateau pour visiter les grottes de marbres. Et c’est 1h30 de pur bonheur, on en prend plein les yeux. Ce marbre se reflète dans une eau bleue transparente. C’est donc avec un grand sourire que l’on reprend la route, toujours aussi cabossée, direction l’Argentine.

On est en effet obligés de passer par l’Argentine pour atteindre le sud de la Patagonie car il n’y a plus de route au Chili permettant d’y accéder.

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Jour 78 à 81 (22 au 25 mars 2018) : Rencontre du véritable premier glacier

Sur la route, on croise nos premiers Guanacos mais on les appelle les Alpaguas 😁 Ils font partis de la famille des lamas. On en voit tout le temps au bord de la route. On rencontre aussi des émeus, des lièvres, des chevaux sauvages et plein d'autres animaux qu'on ne croise pas sur les routes de France. Il n’y a qu’eux et nous sur la route. On est seuls au monde sans ville autour. Il faut dire que le paysage est très aride et très venteux.

On passe assez facilement la frontière entre le Chili et l’Argentine. Après 2 jours de route, plus ou moins difficile, on découvre la charmante petite ville d'El Calafate où l’on se renseigne pour visiter le parc national des glaciers. C’est aussi l’anniversaire de la Maman de Marie, on en profite donc d’être en ville pour lui souhaiter un très bon anniversaire 🎁🎂🎉🎊

Le lendemain, c’est avec un merveilleux soleil qu’on fait la découverte du glacier Perito Moreno. On a passé la journée à contempler le glacier et ses blocs de glace s’effondrant dans le lac.

On a également recroisé nos amis NZ Amy & Joe mais cette fois en voiture. On se dit qu'on va surement les recroiser plus tard dans notre itinéraire 😀On reprend par la suite la route pour traverser la frontière chilienne et rejoindre notre prochaine destination : Torres del Paine !

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Jour 82 à 85 (26 au 29 mars 2018) : Le parc tant attendu !

Nous voici conduisant sur les centaines de kilomètres que nous offre le parc pour admirer ses paysages composés de lagon bleu azur, du Lago Grey, d’un glacier, d’une cascade et de la fameuse rando jusqu’aux Las Torres. Le lendemain, on décide d’entreprendre cette rando (de 18 km avec 700 mètres de dénivelé, 8h de marche en tout) accompagnés de nos amis Amy et Joe. On a marché sous la neige, le temps s’est en effet gâté la veille au soir. On n’a donc malheureusement pas pu faire les 800 derniers mètres, néanmoins les plus difficiles, pour voir Las Torres à cause de la neige qui est tombée en abondance. On repart donc un peu déçus, mais la rando valait le coup.On repart ensuite pour rejoindre la Ruta del Fin del Mundo, direction Ushuaia !

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Jour 86 à 91 (30 mars au 4 avril) : Le bout du monde

La découverte de la ville et shopping nous ont bien occupés le premier jour. On ne s'attendait pas à une ville aussi grande et industrialisée. Le port est rempli de containers et de paquebots. C'est également d’Ushuaïa que partent les excursions pour l'Antarctique. Dans le centre, de nombreux restaurants et boutiques de souvenirs sont présents pour ravir les touristes.

Après une nuit très fraîche (4 degrés dans la Berta, le réveil est plutôt rude ❄!!), on part en expédition pour le parc national de la Fin del Mundo pensant trouver le panneau indiquant la fin du monde. On apprend alors par un guide du parc que ce fameux panneau se trouve dans le centre d'Ushuaia ... On est un peu déçus car on ne peut même pas faire de randonnée dans le parc à cause du mauvais temps. On repart donc bredouille. On croise tout de même le train del fin del Mundo. Ce train était à l'époque appelé le "Train des prisonniers". Il servait comme moyen de transport de marchandises et de bois de chauffage en direction de la prison nationale d'Ushuaïa. A présent, il reste seulement 8 km de chemins de fer exploités à des fins touristiques.

Le mardi est consacré à la Berta qui passe faire un tour chez le garagiste, où l’on croise par pur hasard nos amis Amy et Joe. Le destin nous relie vraiment 😁 Eux aussi ont des problèmes mécaniques avec leur voiture. On passe donc la soirée (fraîche) avec eux.

Après réparation de l’éclairage, vidange et réglage du moteur, on repart tranquillement et sereinement pour remonter l’Argentine et retrouver la chaleur (enfin !!).

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Jour 92 à 96 (5 au 9 avril 2018) : Des problèmes, des problèmes et encore des problèmes !

A peine partis d'Ushuaïa, on remarque un problème avec la Kombi. Plus aucune puissance, on arrive tant bien que mal, sur deux cylindres, à rejoindre une ville plus au nord d’Ushuaia. Il est tard, on a froid et faim mais on recherche tout de même un garage. Il faut savoir qu’ici, ils ont une longue pause déjeuner (de 13h à 16h) mais ils finissent tard, heureusement pour nous ! N’arrivant pas à trouver de garages dans la ville, on demande à des locaux. L’un d’entre eux nous accompagne jusqu’à un garage qui nous accepte. Les Argentins sont d'une profonde gentillesse. Après un diagnostic approfondi, le mécano constate que le réglage réalisé par le garage à Ushuaïa a été très mal fait. Il doit donc tout recommencer 😩 On est plutôt énervés 😡 On quitte le garage à 22h avec la Berta en pleine forme et ça nous a coûté trois fois moins cher qu’à Ushuaïa ...

Le lendemain, on repasse par la frontière chilienne (on est obligé car il n’y a que cette route pour accéder à la Terre de feu). De toute façon, ça nous arrange car on doit récupérer le padron de la Kombi (carte grise chilienne). Et là, on apprend qu’on doit récupérer ce papier à Punta Arenas qui est à 200km à l’opposé de notre destination. On essaie de ne pas s’énerver et de garder la tête haute 😪

Le lendemain, on récupère enfin notre padron. Tout contents, on retrace pour arriver à la frontière argentine et continuer notre route vers le nord. Mais à ce moment là, le douanier nous demande une déclaration du notaire nous autorisant à sortir 180 jours du pays en étant étranger avec une voiture chilienne. Malgré la mise en garde de Cécile et Loïc lorsqu’on a acheté la Kombi, on a oublié de faire cette déclaration. Et le plus proche notaire se trouve à 230 km, à Punta Arenas. Donc rebelotte, on retourne dans cette ville. On n’en peut plus, on en a marre de tous ces kilomètres et de ce temps perdus. Le froid et le vent n’arrangent rien. Gros coups de mou pour nous. Toutefois, on arrive à trouver rapidement un remontant : BARBECUE !! On achète des ribs et on s’installe dans un parc pour faire ce fameux barbecue accompagné de l’apéro et de la musique, malgré les 10 degrés 🎉🎊🥂

Lundi matin, on arrive à récupérer ce papier. On repart enfin du Chili l’esprit tranquille. Direction Buenos Aires 💪

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Jour 97 (10 avril 2018) : Rencontre inattendue à Monte Leon

Malgré l’objectif ambitieux de rouler 400km par jour pour rattraper notre retard, on décide de s’arrêter en chemin dans un parc pour manger. D’après les cartes routières, il y a une colonie de pingouins installée sur les plages. Après une petite marche de 2km, on découvre nos premiers pingouins par centaine. Ils ne sont pas craintifs, on a pu en voir juste à quelques centimètres de nous 😍

On les observe se baigner, marcher sur la plage et se prélasser en couple. Ces animaux choisissent leur partenaire pour toujours. La femelle et le mâle nourrissent chacun leur tour leurs bébés afin de les protéger des multiples prédateurs. Ils peuvent plonger jusqu’à 80 mètres de profondeurs et s’éloigner jusqu’à 50 km des côtes. Ils restent 5 mois en mer jusqu’à la nouvelle ponte. En ce moment, on se trouve à la fin de la période de croissance des bébés. Ils ont tous perdu leurs plumages gris, que l’on retrouve partout accrochés sur les arbustes. Leur nouveau plumage leur permet de supporter la température glaciale de l’eau.

On continue notre route par la suite pour en observer d'autres plus au nord de l'Argentine. Mais ... A suivre

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Jour 98 à 124 (11 avril au 07 mai 2018) : La roue n'a toujours pas tourné pour nous ...

Après cette merveilleuse rencontre avec les pingouins, ce sont les tristes rencontres avec les garagistes de Puerto San Julian qui nous attendent. Après le passage chez les trois garagistes de la ville, la conclusion n’est pas convaincante. Ils nous conseillent d’atteindre la prochaine grosse ville qui se trouve à 400kms avec notre Kombi qui fait un bruit d’enfer... 25kms plus tard c’est la casse complète du moteur 😭 on se fait remorquer par le premier pickup qui passe jusqu’au garagiste vu la veille. Ce jour-là, on ne s’attendait pas à passer plus de quatre semaines dans son garage. En effet, la recherche d’un autre moteur pour remplacer le nôtre a été très compliquée et surtout très chère 😭😭.

Bref, on a eu le temps de faire des expériences culinaires, bien souvent réussites (grâce à Geoffrey) 💪. On a également fait une randonnée sur plusieurs jours avec, bien entendu, le vent légendaire de Patagonie. Notre tente s’en souvient, un matin, on l’a vu s’envoler ! Au vu de la hauteur qu’elle avait pris, on l’a cru perdue, mais non on l’a récupérée un peu plus loin, ouf !! Pendant la nuit, une souris a fait son petit trou dans notre tente pour manger nos provisions. Marie s’est rendue compte de sa présence à 5h du matin en touchant quelque chose de tout doux, le réveil fut brutal 😅.

On a aussi décidé de prendre un cours d’espagnol. Et lors de celui ci, on a rencontré Anahi et Marie Cruz avec qui on a bien sympathisé. Elles nous ont fait découvrir la vie nocturne de Puerto San Julien. On a également partagé le maté autour d’un feu sur la plage face à l’océan. Le maté est une boisson traditionnelle sud américaine préparée en infusant des feuilles de yerba maté. Tout le monde boit ça en Argentine à longueur de journée, et se le partage dans la même tasse. Attention, refuser de boire un maté est mal pris !