L'atterrissage se fait en douceur, nous sommes escortés par un bus aux airs futuristes jusqu'à la porte du hall de l'aéroport de Rome. Nous récupérons nos bagages sans encombres, et entreprenons de trouver le train qui nous amènera jusqu'au beau quartier de Trastevere. On l'avoue, on est un peu perdues, au début. Même si nous avions bien pris soin de tout noter, on a un peu de mal à trouver le FL1. On prend les tickets et descendons à la gare ferroviaire. Notre train est vide, si bien qu'on finit par se demander si c'est le bon. Vassilia est celle qui parle le mieux italien, aussi bien elle demande à une gentille dame si nous somme dans le bon... et l'anglaise nous répond avec un sourire que nous sommes au bon endroit. Le train n'annonce aucun arrêt, aussi nous sommes à l'affût de chaque arrêt. Nous descendons à la gare de Trastevere et entreprenons notre deuxième recherche de la journée... le tram !
Un peu perdues, on se fait gentiment aidées par des hommes travaillant à la gare. Dans un italien approximatif, on essaye de leur faire comprendre notre demande, à laquelle ils répondent en souriant et en rigolant. "Russian?" nous demandent-ils. "No, French!". Ils sourient et commencent une tirade sur la France et ses clichés, ce qui nous amuse beaucoup. Ils nous indiquent la sortie de la gare et où trouver le tram, ce à quoi nous répondons par un "Grazie!" plein d'entrain. En sortant de la gare, nous croisons des français qui étaient au départ de l'aéroport, avec nous. Ils nous sourient, nous disent qu'ils cherchent aussi le tram 8. Dans un français parfait, ils s'adressent à deux policiers, en les ponctuant d'un "merci". On se regarde légèrement perplexe avec ma soeur. Ah, ces français. Ils tiennent bien leur réputation.
Nous trouvons finalement le tram, jonché un peu plus loin. La différence avec les trams lyonnais me marque terriblement, et je me sens un peu perdue: pas de borne à tickets, pas de nom de gare, pas de carte, et un tram qui a l'air figé dans les années 80. Le tram est bondé, aussi bien, nous prenons le suivant. Avec nos grosses valises, on a du mal à se faire une place. Au moment de descendre à Belli, nous tentons de nous frayer un chemin en dehors du tram, en ponctuant nos efforts de "scusi", qui visiblement, ne servent à rien. Lorsqu'on sort (enfin) du tram, on ne peut pas s'empêcher de souffler un bon coup. On a hâte d'arriver à l'appartement. Je regarde sur mon téléphone l'itinéraire que j'avais enregistré pour s'y rendre. En 5 minutes, nous croisons des locaux, des touristes en plein départ, et surtout, des tonnes et des tonnes de pavés qui font raisonner le bruit de nos roulettes sur le sol. Nous arrivons dans une petite rue au charme indéniable. Un homme en scooter nous interpelle et se présente. Il nous demande si nous avons fait bon voyage, et nous emmène dans l'appartement. En réalité, il s'agit plus d'une chambre avec salle de bain que d'un appartement, mais pour le prix et le balcon, on est plutôt ravie!
À peine le temps de se poser que nous entreprenons de découvrir notre quartier et la belle ville de Rome. Les yeux grands ouverts, je fais mon maximum pour profiter de chaque instant. Tout me surprend; le charme des pavés, la vie passionnée et animée du quartier, la vie dans chaque sourire, dans chaque regard, et des découvertes, à chaque pas!
Finalement, le jour baisse vite, et on finit par se perdre rapidement dans les ruelles de la ville. On essaye tant bien que mal de s'écarter un peu de la foule de touristes, tout en appréciant l'animation de la ville. Je découvre la Fontaine de Trévi (surpeuplée) et en apprécie la beauté. Je découvre la Piazza Navona de jour, puis de nuit. Immense et saisissante. J'apprécie toujours plus les villes de nuit, et Rome ne me déçoit pas. On s'arrête dans chaque église qu'on croise (autant le dire, beaucoup). Les églises romaines sont loin de celles que j'ai pu voir en France: colorées, vivantes, incroyables. À l'image de ses habitants. On a envie d'y rester, de se plonger dans ce calme soudain.
Durant l'après-midi, Vass tient (autant que moi) à me faire goûter les fameuses pizzas italiennes. On s'arrête dans une petite pizzeria à côté du Panthéon. De ce dernier, nous ne voyons que la façade. La queue pour y accéder est immense, et nous tenons pas spécialement à attendre deux heures pour y entrer. Aussi bien, la pizzeria est pour nous un très bon refuge. Quand nous pénétrons dans le petit restaurant, la patronne et le personnel nous semble un peu froids. Il y a des clients avant nous, des anglais il me semble, vu l'anglais parfait avec lequel ils s'expriment. Quand vient notre tour, et toujours dans un italien approximatif, nous prenons commande. De suite, la patronne nous offre un sourire chaleureux et accueillant, auquel nous répondons avec plaisir. Elle nous invite à nous asseoir, et on a rapidement le sentiment d'être traitées de manière privilégiée. C'est peut-être ça, l'accueil à l'italienne ! La pizza est excellente. Ce temps un peu suspendu nous fait du bien, et le sourire aux lèvres ne nous quitte plus. La patronne nous parle de derrière son comptoir, dans des grands gestes et avec des mots qu'on arrive à comprendre. Elle nous fait beaucoup rire, et tentons de répondre. En partant, elle nous demande d'où l'on vient, et nous serre la main tout aussi chaleureusement. Quel moment !
On rentre finalement à pied jusqu'à notre appartement, épuisées mais ravies. La nuit est tombée depuis longtemps, et le lendemain une autre journée nous attends!