Pour arriver aux Philippines, nous prenons forcément l’avion. L’angoisse liée au coronavirus commence doucement à prendre de l’ampleur. Pour monter à bord, les hôtesses de l’air nous prennent la température. Si nous avons de la fièvre nous restons sur place.
Nous atterrissons à Manille et reprenons un vol direct pour Puerto Princesa. Le temps d’une nuit sous la protection rapprochée du Christ (car il faut le souligner ici la religion a une importance capitale). Nous prenons dès le lendemain un bus direction Port Barton où nous séjournerons pour une semaine.
A peine arrivés, nous devons rechercher le lieu où nous poserons bagages. La chose est moins évidente que prévu. La vie est plus chère que dans les autres pays d’Asie que nous avons visités. Sans parler de l’Indonésie où vous pouvez vivre comme un roi dans des lieux de rêve avec un budget minium. Ici, tout est Plus onéreux pour le service minimum. Nous arrivons tout de même à trouver Le lieu. La guest house vient juste d’ouvrir ces portes et le lieu est absolument charmant.
C’est bon les sacs sont posés, nous pouvons profiter des alentours.
Deuxième chose qui nous surprend : l’alimentation ! Mais c’est tout simplement dégueulasse. C’est très américain. Nous sommes tellement déçus. Nous arriverons fort heureusement à trouver un lieu typiquement local qui propose des plats vraiment pas chers et plutôt bons et bien frais.
Nous arrivons avec Alex à sortir des lieux bien touristiques et nous nous rapprochons des locaux. Nous arrivons à vivre des moments magiques.
Nous jouons sur la plage pendant plus d’une heure avec les enfants d’un village. Au fond d’une rue, nous assistons à un combat de coqs. Nous partons pêcher la nuit avec Chris un artiste le jour et pêcheur la nuit. Je passe plus d’une matinée à aider une famille à trouver des coquillages dans le sable. Nous contemplons de minuscules petits crabes qui s’amusent à faire des petites boules de sable (certainement pour se construire leur foyer)
Tous ces moments sont uniques et incroyablement précieux. Nous ne le savons pas encore mais ils resteront gravés en nous.
Il est temps pour nous de repartir. Pour rejoindre l’aéroport nous passerons une petite journée à Manille. Le peu que nous pourrons voir ne nous laissera pas un souvenir impérissable.
C’est parti, Asie, nous allons te quitter. Nous partons vers un nouveau continent.
J’essaie de me rappeler de tout. Les souvenirs s’entrechoquent dans ma tête. Ma mémoire m’emmène à Thorong la pass au Népal puis avec ma famille en Thaïlande, puis dans le village de Kong glor au Laos, puis je reviens au Népal avec Nans et Théo et je repars à moto sur la boucle d’Ha Giang.
Je réalise que 5 mois se sont écoulés et que ce n’est rien, du moins pas assez. Pas assez pour profiter pleinement, digérer correctement tout ce que nous venons de voir.
Asie, tu m’as fatiguée, énervée, épuisée. Tu m’as également enchantée par tes paysages, ta culture, ta nourriture et plus que tout par les personnes qui te composent. Il est trop tôt pour te dire quand nous te reverrons mais nous reviendrons, c’est certain !