Carnet de voyage

Népal

18 étapes
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Voyage au Népal du 22 septembre 2019 au 20 octobre 2019
Septembre 2019
29 jours
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22 Septembre 2019, nous arrivons à Katmandou après un long voyage. Nous ne pensions pas prendre le clavier si rapidement mais la rencontre avec la capitale Népalaise nous a coupé le souffle. Nous souhaitions poser quelques mots avant d’oublier. Cette ville est bruyante, les véhicules klaxonnent en permanence mais elle est surtout emprunt d’un dynamisme et d’une effervescence incroyable. Il règne au coeur de Katmandou une énergie que nous n’avons pas souvent rencontrée.

Après 12h de sommeil (bien mérité il faut le dire), nous voilà partis pour découvrir l’une des merveilles du Népal : le temple Swayambunath aussi appelé : The Monkey Temple. Des dizaines et des dizaines de singes rodent autour ce lieu de culte. Il semblerait qu’ils raffolent des bouteilles d’eau. Nous en avons vu plusieurs en piquer sauvagement des mains de leur propriétaire (but why ?)

Ce temple est le plus ancien Stûpa (monument bouddhique) de la vallée. Il permet d’avoir une vue imprenable sur toute l’agglomération.

La visite terminée, nous voilà repartis direction : Durbare Square. Quartier populaire et historique de la ville. Malheureusement ravagé par le tremblement de terre de 2015.

Demain direction l’office du tourisme pour l’achat du permis de TREK du tour des Annapurnas !

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Une fois le permis de trek en poche, nous voilà prêts pour nous rendre à Besisahar. Nous prenons un mini bus local. Nous pensions faire 6h de route (pour 172 km) mais ce fut plutôt 10h de bus. Bus à la népalaise : le chauffeur s’arrête souvent pour prendre des gens. Mais comment font-ils pour faire monter autant de personnes dans un si petit véhicule ? Rajout de siège (planche de bois + coussin), certaines personnes vous collent complètement. Il arrive que vous vous retrouviez avec un local sur les genoux

Arrivés à Besisahar, nous cherchons un moyen de locomotion pour arriver au départ du Trek à Bhulbhule. Nous trouvons un bus qui peut nous amener. Bus typiquement local encore une fois. La culture est si différente. Un homme rentre dans le bus avec son coq (vivant), un autre se pose près de nous et nous rote dessus. Nous apprenons ensuite que le bus ne partira qu’une bonne heure plus tard.

Nous décidons donc de chercher une jeep pour effectuer le trajet. Une fois trouvé et le chemin entamé, nous sommes plutôt satisfaits de notre choix. La route qui mène à Bhulbhule est difficilement praticable (un camion est d’ailleurs retourné en plein milieu de la route). Nous sommes plus tranquille en 4x4 c’est certain. Arrivés à bon port, nous prenons une bonne douche, un bon repas et au dodo pour notre première journée de Trek.

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Premier véritable jour de trek. Le soleil n’est pas au rendez-vous mais il fait tout de même chaud et très humide.

Au bout d’une heure de marche, nous sommes obligés pour continuer la route de mettre nos deux pieds entièrement dans la boue. Nous continuons la route avec des chaussures marrons mais également plusieurs sangsues aux chevilles.

Cette situation ne nous empêche absolument pas de profiter pleinement des paysages qui sont absolument magnifiques !

Après cette belle et grande journée de marche, nous nous arrêtons dans une guest house à Chyamche. Nous vivons notre premier tremblement de terre (vraiment tout petit : 4,3 sur l’échelle de Richter).

Nous nous endormons dans une chambre vraiment mignonne avec pour compagnie des araignées de la taille d’une main. (Haha).

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Pour ce deuxième jour de trek, c’est une petite étape qui nous attend. Une fine pluie nous accompagne tout au long du sentier.

Nous décidons rapidement de nous arrêter à Dharapani, afin de prendre une chambre (with attached bathroom svp). Cela nous permet de nettoyer nos vêtements et surtout de tenter de les faire sécher.

Nous espérons que pour la prochaine étape, le temps sera plus ensoleillé.

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Après une bonne nuit de sommeil, nous partons en direction du village de Chame. Malheureusement, nos affaires n’ont absolument pas séché durant la nuit. Nous commençons cette étape avec la pluie qui semble ne plus vouloir nous quitter.

C’est donc parti pour 16 km relativement simple à travers des paysages de plus en plus alpins et une pluie de plus en plus forte. On sort nos Gor-Tex et marchons relativement vite pour arriver à notre point de chute. De toute façon, nous ne pouvons pas véritablement profiter des paysages à cause des nombreux nuages.

Nous nous endormons dans une chambre humide et froide et croisons vraiment les doigts pour que les prochains jours soient sous le soleil.

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Après une nuit fraîche et humide, nous repartons pour une journée de marche direction Bhratang. 2h de marche plus tard, nous arrivons devant un grand hôtel, hors de prix, proposant tout le confort que nous connaissons. Sympa sur le papier mais en réalité, c’était plutôt flippant. Un air du film « shining ».

Nous avons donc continué jusqu’à Dhukur Pokari. Le sentier pour parvenir en ce lieu est vraiment charmant. En plein coeur de la forêt nous marchons et nous prenons pour des aventuriers.

Après 1h30 de marche, nous arrivons ! Village aux milles couleurs, nous tombons de suite sous le charme. Nous trouvons une petite chambre tout en bois (très saine, sans aucune odeur d’humidité).

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Le réveil à Dhukur Pokari est frais mais enfin il ne pleut plus. Nous voyons même quelques rayons de soleil. La joie !

C’est parti pour une nouvelle journée de marche. Celle-ci est particulière. Nous allons en direction de Manang à plus de 3500 m d’altitude. Cette étape est importante pour la suite du trek car elle va nous permettre de vérifier notre acclimatation face à l’altitude.

Le chemin est vraiment magnifique. Nous passons par Lower Pisang, petit village charmant.

Nous continuons notre marche et les paysages changent. Nous ne savons plus où nous sommes. Nous avons l’impression d’être en Amérique du Nord. C’est d’ailleurs assez perturbant.

Nous faisons une petite pause à Humde car je commence à vraiment me sentir mal. J’ai le souffle très court et je ressens une grande fatigue. Nous ne sommes pourtant qu’à 3330 m d’altitude.

Heureusement Alex prend les choses en main. Il me force à me poser, à manger une grande assiette de riz + un snicker et boire beaucoup d’eau. Au bout de 30 minutes, je commence déjà à me sentir mieux. Je suis prête pour repartir en direction de Manang !

Après 2h30 de marche, nous arrivons enfin ! Nous sommes tellement heureux. C’est un mélange de joie mais également de stress car nous savons que la période d’acclimatation est primordiale et décisive pour le reste du trek. Nous savons aussi que nous allons pouvoir nous reposer ici quelques jours avant de repartir pour franchir le col !

Nous trouvons donc une guest house confortable pour nous poser durant cette courte période.

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Quel bonheur de se réveiller naturellement, sans réveil !

Bien entendu, notre corps ayant pris un certain rythme, nous nous réveillons naturellement très tôt. Peu importe, nous pouvons prendre le temps, nous détendre et ça c’est du bonheur ! Nous en profitons également pour prendre un petit déjeuner dans une Bakery ! Il y en a pleins à Manang. Dès le premier matin, nous mangeons, pain au chocolat, cinamon roll, croissant ! Un délice !

La première journée d’acclimatation se passe sous un grand soleil. Nous en profitons donc pour faire un peu de lessive, marcher dans le village et dans les proches environs. Pour Alexis tout va bien. Pour ma part, j’ai un souffle très court. J’ai beaucoup de mal à respirer mais seulement quand je ne fais rien (étrange). Je dois souvent prendre de grande inspiration.

Pour la deuxième journée d’acclimatation, nous décidons de partir avec un couple rencontré pendant le trek (Pierre et Julieta) pour faire le Ice lake. Cette randonnée permet de monter à 4620 m d’altitude. Cela permet une belle approche avant de passer le col à plus de 5000 m d’altitude.

La randonnée se passe merveilleusement bien. Nous allons à notre rythme et arrivons au sommet en quelques heures.

La descente se passe tout aussi bien. Nous sommes vraiment rassurés sur nos conditions physiques. Nous le sentons, nous sommes prêts !

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C’est parti pour une nouvelle journée de trek avec nos gros sacs à dos. Nous sommes heureux d’avancer. Petite journée aujourd’hui de seulement 3 heures de marche. Nous souhaitons respecter les préconisations, à savoir, ne pas dépasser plus de 500 m d’altitude par jour (entre le lieu où l’on se lève et le lieu où l’on se couche).

Nous arrivons donc à Yak Kharka à 4050 m d’altitude aux alentours de midi. Nous prenons un bon repas (non, l’altitude ne nous coupe absolument pas l’appétit au contraire, nous avons tout le temps faim).

La journée se passe tranquillement. Nous rencontrons un petit groupe (français, allemand et québécois) avec lequel nous commençons à bien sympathiser.

Nous nous couchons et la température est vraiment basse. Il n’y a rien pour se chauffer dans les chambres mais heureusement que nous avions prévu un bon duvet.

Pour Alex, la nuit se passe plutôt bien. Pour ma part, j’ai toujours le souffle court. Je dois à plusieurs reprises prendre de grande inspiration pour faire le plein d’oxygène. C’est pénible mais pas inquiétant.

Une petite souris vient également me déranger à plusieurs reprises durant la nuit. Elle vient, fait le tour des sacs, des chaussures. Elle décide de repartir au bout d’un moment, constatant qu’elle ne trouvera pas son repas dans notre chambre.

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C’est parti pour une marche en direction de Thorang Phedi. Il s’agit du dernier lieu où nous allons séjourner avant de passer le col.

Nous sommes tellement heureux, excités. Des vrais enfants.

Nous marchons doucement mais sûrement. Nous profitons des paysages, du soleil et des montagnes qui nous entourent.

Nous arrivons à Thorang Phedi (4450 m d’altitude) sans grande difficulté. Il faut simplement bien trouver son rythme et le respecter pour éviter de consommer trop d’oxygène inutilement.

Nous passerons la soirée avec le groupe rencontré à Yak Kharka. Nous jouons aux cartes, aux dés et buvons du thé bien chaud pour nous réchauffer.

Nous allons nous coucher en prenant soin de bien préparer nos affaires. Demain, nous partirons de nuit ! Nous avons tellement hâte !

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Nous nous réveillons à 3h30. Nous avions prévu le réveil pour 4h mais l’excitation est trop grande. Nous avons un col à franchir aujourd’hui.

C’est donc à 4h que nous commençons le début de la marche. Il fait totalement nuit et le ciel est parfaitement dégagé et pleins d’étoiles. C’est somptueux.

Nous arrivons au premier point : High Camp sans aucune difficulté. Cela nous rassure car on nous avait dit qu’il s’agissait de la partie la plus dur en terme de dénivelé. Nous prenons un petit déjeuner rapidement avant de repartir pour le col tant attendu.

Le soleil se lève doucement sur les montagnes voisines. On commence à percevoir certains sommets. Les couleurs de l’aube renforce la magie de cet instant. A plusieurs reprises je m’arrête et fonds en larmes. Les paysages sont trop beaux et j’ai la chance d’être ici, à cet instant précis. C’est incroyable.

Alex progresse à un très bon rythme. Pour ma part c’est beaucoup plus lentement. Le souffle commence à me manquer et la tête me tourne légèrement (à plus de 5000 m d’altitude, nous perdons 50% de notre oxygène). J’arrive tout de même à reprendre le dessus et continue d’avancer. Nos corps sont prêts et nous le savons. Il suffit d’avancer, simplement avancer !

Aux alentours de 8h, nous arrivons enfin au col. C’est main dans la main que nous approchons de l’arrivée. Nous l’avons fait ! Nous nous sentons tellement vivants. Tous ces jours pour ce moment !

Thorung Pass : 5416 m d’altitude = DONE !

Le temps de boire un thé, de prendre quelques photos, de retrouver les personnes que l’on connaît et c’est partie pour une grande descente jusqu’à Muktinath. On nous avait tellement dit que cette descente serait compliquée que du coup elle ne l’était pas tant que ça 😉

Une chose nous a profondément marquée : les sherpas. Je pense que l’on ne se rend pas bien compte à quel point ce métier est horrible. Nous avons croisé des touristes qui montaient le col pour le redescendre en vélo. Bien entendu, ces derniers étaient portés par des sherpas qui n’en pouvaient plus. L’un d’entre eux, la sueur au front et le souffle coupé a stoppé Alex pour lui demander le temps restant jusqu’au col. Cette scène nous a écoeurée. Nous avions environ 12 kg chacun sur le dos Alex et moi et pour rien au monde nous n’aurions fait appel à un porteur.

Nous arrivons enfin à Muktinath avec la sensation d’avoir tout de même accompli un tout petit exploit.

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C’est parti pour la suite du trek. Reprendre la marche est assez étrange. Le col est passé et nous avons la sensation que notre objectif est atteint. La marche devient beaucoup plus relax et ça fait du bien. Quelques photos de notre petit groupe et c’est parti pour une nouvelle journée.

Nous attaquons et rapidement nous devons de nouveau descendre. C’est bien beau de franchir un col à plus de 5000 mais maintenant il faut bien le redescendre. Cette descente est d’ailleurs un peu plus pénible mais se fait sans difficultés.

Nous nous arrêtons pour une pause déjeuner rapide au sein d’un petit village charmant et c’est reparti jusqu’à Jomson.

Le dernier chemin est juste horrible. Vent, poussière nous accompagnent pendant plus de deux heures. On décide alors d’avancer comme des robots pour arriver au plus vite au point d’arrivée. Nous arrivons à Jomson pleins de poussières. Nous en avons sur le visage et les vêtements.

Nous trouvons une guest house sympa avec nos copains et attaquons les festivités. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire d’Alexis ! Nous fêtons cela correctement avec de la bière, un alcool de pomme (local) et des momo bien entendu (plat typique du Népal). Les copains ont même acheté des bougies pour qu’Alex puisse souffler ces 31 ans. C’est vraiment touchant.

Nous nous détendons, rigolons et passons une super soirée tous ensemble.

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Après un réveil quelque peu compliqué (il fallait bien arroser l’anniversaire), nous voilà repartis avec nos chaussures, nos bâtons et notre sac à dos.

Rapidement, un couple d’amis décide de prendre un bus pour rejoindre directement Tatopani afin de profiter des sources d’eau chaude.

De notre côté, nous décidons de continuer la marche. Nous ne sommes plus que 4.

Les paysages ainsi que les villages que nous traversons sont vraiment jolis. Nous assistons même à ce qui s’apparente à un rite local lorsque nous croisons des femmes brûlants une tête de Yak et ce à plusieurs reprises sur le chemin. Etonnant !

Aux alentours de midi, nous mangeons directement chez l’habitant. Sans doute le meilleur plat jusqu’à maintenant. Pourtant, il ne s’agissait que d’une soupe de nouilles. Le propriétaire est absolument adorable et nous donne des pommes de son jardin.

Nous reprenons la route et malheureusement la pluie arrive. Le chemin n’en finit pas et commençons à avoir les jambes bien cassées. Nous décidons donc de nous arrêter un peu plus tôt que prévu pour passer la nuit.

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Après une bonne nuit de sommeil, c’est reparti direction Tatopani. Nous avons vraiment hâte d’arriver car nous savons que nous allons pouvoir profiter des sources d’eau chaude.

Nous commençons la marche et rapidement vient l’heure de manger (nous avons tout le temps faim depuis le début de ce trek). Nous nous arrêtons donc à Ghasa.

Le temps commence à se couvrir et nous avons tous plus ou moins le moral à plat. Nous prenons donc une décision : nous allons prendre un transport pour nous rendre à Tatopani.

La chance nous sourit car dès que nous avons terminé le repas, un bus arrive et accepte de nous prendre. Nous tentons de monter et trouver une place. Plus aucun siège de disponible. C’est pas grave, Théo et Nans (nos copains) restent debout sur la rangée du milieu, Alex trouve une petite place debout à l’entrée du bus et pour ma part, je trouve un petit coin disponible sur un pneu tout au fond du bus.

Nous devons faire environ 13 km pour rejoindre Tatopani. Nous les ferons en 1h30. Les routes sont compliquées ici.

Nous sautons dans le bus et nous faisons brasser tout au long du trajet. A plusieurs reprises, j’ai la sensation que le bus va tomber dans le ravin. Théo se retourne souvent et me dit de bien rester assise et de ne pas regarder ce qu’il se passe par la fenêtre. Le siège à côté de moi rend l’âme et tombe à la renverse avec deux passagers dessus. Nous explosons de rire. Le bus local népalais, c’est vraiment une expérience à part.

Nous arrivons enfin à Tatopani et fonçons trouver une guest house pour poser nos affaires. Un peu de repos nous fera le plus grand bien.

Nous resterons également le jour suivant sur place afin de profiter pleinement des lieux et laisser nos corps se reposer un peu avant de repartir.

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Après un repos bien mérité à Tatopani, c’est reparti direction Ghorepani avec un bon petit dénivelé (plus de 1600 D+)

Malheureusement pour moi, la montée se fait pratiquement exclusivement avec des escaliers. J’ai horreur des escaliers sur les sentiers. Les marches ne sont jamais à la même hauteur, ça casse le rythme, c’est difficile. Alex quant à lui n’a aucune difficulté pour grimper. A croire que cet homme est une machine.

Heureusement, les villages que nous traversons sont vraiment sublimes.

Le temps de manger un sandwich à un coin d’ombre et on repart pour monter les escaliers.

Nous arrivons enfin au village de Ghorepani. C’est vraiment trop mignon. Nous sommes vraiment heureux d’avoir repris un peu de hauteur.

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La journée commence à 4h30. On se lève aussi tôt car nous voulons voir le soleil se lever à Poonhill. C’est véritablement le dernier effort du trek (du moins c’est ce que l’on pensait).

Nous voilà partis à 5h du matin de notre guest house, petit sac sur le dos, le sourire aux lèvres. Nous devons monter des marches et encore des marches. Le plus pénible n’étant pas les escaliers mais le fait que nous sommes à Disneyland. Nous nous retrouvons avec des centaines et des centaines de touristes. Certains peinent beaucoup à avancer, d’autres s’arrêtent toutes les 2 minutes. C’est assez frustrant.

Après 30 minutes de marche, nous arrivons au sommet et le soleil se lève. C’est tellement beau. Nous voyons le majestueux Annapurnas I (10ème plus haut sommet du monde), Annapurna III, Annapurna Sud, Annapurna IV et j’en passe.

Après en avoir pris pleins les yeux, nous redescendons prendre un bon petit déjeuner dans une bakery. Une fois le ventre bien rempli, nous partons pour effectuer notre dernière journée de marche.

Nous commençons notre marche le coeur léger. Nos pas sont sûrs et rapides. Il ne s’agit que de descente et bien entendu avec des escaliers. Nous avançons à un très bon rythme. Au bout de quelques heures, nous décidons de faire une pause lunch dans une guest house.

Une fois le ventre bien rempli, c’est reparti pour de la descente. Et là, le cauchemar commence. Il s’avère que cette journée aura été la plus dure du trek ( pour Alex et moi). La descente est raide, le soleil tape sur les marches d’escaliers instables. Nous descendons cependant à un bon rythme mais sommes obligés de nous arrêter souvent pour boire et reprendre nos esprits.

Nos jambes se mettent à trembler. Mais bon sang, nous avons franchi un col à plus de 5000, ce ne sont pas quelques marches qui vont nous abattre !!!

Nous continuons avec une seule idée en tête, il faut avancer !

Encore une fois, les paysages absolument somptueux nous accompagnent durant la marche et nous font oublier la douleur et la chaleur qui devient pénible à supporter.

Au bout de 7 heures de marche, nous arrivons enfin au village de Birethanti. Nous posons nos sacs et commandons une bonne bière afin de trinquer à cette journée, ce trek !

Nous ne réalisons pas encore que nous venons de marcher plus de 211 km. Nous ne réalisons pas encore ce que nous venons de faire, de voir, de sentir. Si on réfléchit bien, nous avons simplement mis un pied devant l’autre, chaque jour. Mais nous avons fait le choix de le faire et jamais nous ne pourrons le regretter.

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Aujourd’hui nous partons en direction de Nayapul. C’est à 30 min de marche de Birethanti. Nous cherchons un bus pour rejoindre la ville de Pokhara où nous allons passer quelques jours.

Nous passons devant un panneau nous signalant la fin du trek. C’est avec une pincement au coeur que nous prenons une photo.

Arrivés à Nayapul, nous ne trouvons pas de bus. Les chauffeurs de taxi ne font que nous alpaguer pour nous proposer leur véhicule. Tous nous proposent un prix non négociable à 2000 roupies népalaises (ce qui correspond à un peu moins de 20€). Nous commençons à connaître les prix au Népal et c’est un NON catégorique.

Nous trouvons enfin un chauffeur qui accepte de négocier.

C’est donc parti pour faire 2 heures de route en voiture jusqu’à Pokhara. C’est parti pour une nouvelle aventure, de nouvelles expériences, de nouveaux souvenirs !

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Nous sommes installés pour quelques jours à Pokhara et nous en profitons pour nous relaxer et ne faire que ça. Cette ville est tellement différente de la capitale : Katmandou. Il y a moins de pollution, moins de bruit de voiture, de scooter. En revanche, il y a énormément de touristes. La ville est donc remplie de boutiques souvenirs, de restaurants et de bars.

Pour autant, cela n’enlève rien au charme de cette ville et nous sommes heureux de passer quelques jours ici avec nos copains de treks bien entendu.

Nous testons différents restaurants, nous nous promenons au bord du lac, sur le lac (à pédalo) et découvrons les petits magasins du coin. En clair, nous nous reposons et cela nous fait le plus grand bien.

L  


Après ces quelques jours de Chill total, il est temps de retourner sur katmandou. La date de départ approche. Bientôt 1 mois que nous sommes au Népal et nous n’avons pas vu les jours passer.

Pour autant, nous ne sommes pas prêts à retourner sur Katmandou. Nous décidons donc de nous rendre à Bhakatpur. Une petite ville à 1h de Katmandou connue pour son charme et son calme.

C’est reparti pour 8 heures de bus pour arriver dans la capitale (nous avons eu beaucoup de chance car en général, il faut minimum 10 h) et une heure encore de trajet (en taxi cette fois) pour arriver à Bhaktapur.

Cet endroit est charmant. C’est exactement ce qu’il nous fallait pour finir le voyage au Népal. Nous logeons en plein coeur du centre historique de la ville : Durbar Square. Nous prenons un grand plaisir à nous perdre dans les rues jusqu’à la tombée de la nuit. C’est du bonheur, tout simplement.

Il est désormais temps de rentrer sur Katmandou. Notre départ n’a jamais été aussi proche. Nous en profitons pour passer une dernière soirée avec nos copains : Marie-Pierre, Bastien Théo et Nans. Nous nous retrouvons dans le meilleur restaurant de Mo Mo de la ville. Sans doute la meilleure façon de faire nos adieux à Katmandou.


21 octobre, nous prenons un taxi pour nous rendre à l’aéroport. D’un seul coup, en quelques secondes, je prends conscience de tout ce que nous venons de vivre. L’arrivée à Katmandou, le bruit, la pollution, les rues remplies de gens, de voitures, de motos. Le trek, les montagnes, l’ascension du col, la détente à Pokhara, la petite ville de Bhaktapur. En quelques secondes, tous ces évènements me reviennent en mémoire tel un boomerang. Je ne suis pas encore prête à partir. Pas encore prête à quitter ce pays mais nous n’avons pas le choix.

Népal tu resteras dans notre mémoire. Nul doute que nous reviendrons te voir pour une prochaine aventure, une prochaine ascension, une prochaine expérience !