Carnet de voyage

GO world tour 1718

57 étapes
72 commentaires
De la Réunion au Brésil, récit en paroles et images de 200 jours autour du monde .... Giannis&Olivier
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XL airways, la bétaillère low-cost

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Le vrai commencement...

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Entre ciel et terre, une première petite marche sur la crête abrupte qui sépare le cirque de Mafate et le plateau de Dos d’Ane. Retrouvailles avec la Réunion , ses paysages uniques , une nature époustouflante et cette chère Anne ( qui n’a rien avoir avec le dos ...😀 )

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Beauté dense et tropicale de la forêt de Bélouve pour accéder au trou de fer après 3 heures de marche depuis Salazie . Randonnée en compagnie d’anciens lyonnais devenus « Zoréoles


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Un petit melting pot des derniers jours: Le volcan en mode fainéant en ne descendant que dans l’enclos, et les 2 jours dans Mafate semi-fainéants cette fois: dépose minute en hélico à La Nouvelle, Marla par 3 roches pour une nuit en gîte, puis redescendre le lendemain à Cilaos par le col du Taibit

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Après le choc mutisensoriel de l’arrivée en Inde dans une région en proie à la mousson de novembre de surcroît , une belle journée en visite des temples Hindous et du site de Mamallapuram: chef d’oeuvre minéral ( le plus vaste bas relief du monde ) et le Shore Temple datant du 7eme siècle classé au patrimoine mondial.

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Hampi, région de Karnataka , en remontant doucement le pays par l’ouest. Immersion dans cette cité du XV eme , une des plus opulentes du monde médiéval . De sublimes vestiges classés au patrimoine mondial, éparpillés dans un paysage irréel semé de gros blocs de granit.

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3 jours au royaume des ex-babas cool. Ses plages de sable fin ont toujours ce petit air « peace and love » . Quand à Panaji , capitale de Goa, on se retrouve plongé dans une petite ville aux accents fortement portugais qui ne veut pas oublier son passé de ville colonisée : azulejos, maisons colorées , arcades, multiples églises catholiques d’un blanc éclatant . Un endroit qui tranche avec ce qu’on a vu de ce pays sous-continent jusqu’a maintenant . Un véritable coup de cœur pour ce lieu qui se dénote aussi par son côté « moins » sale. ❤️❤️


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L’auteur du Meilleur des mondes évoquait « l’une des villes les plus horribles des deux hémisphères », un autre une « sodome architecturale » , tout est dit! Deuxième choc du voyage : démesure ( 18 millions d’habitants avec la banlieue ) 5 eme plus grande ville du monde , air irrespirable de pollution, visite du plus grand bidonville du monde accompagné d’un guide ou vivraient de façon non officielle plus de 2 millions de gens .... et à côté , une mégalopole où cohabitent de splendides monuments de l’ancienne colonie britannique, des grattes ciels de verre et d’acier , des immeubles délabrés à l’infini et où l’on croise de riches indiens fréquentant bars et restaurants branchés aux prix exhorbitants, boutiques de luxe devant lesquelles dorment à même le sol des nuées de miséreux pieds nus...

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Après l’enfer de Bombay, plongée dans la maison royale du Mewar à Udaipur, au sud du Rahjastan en remontant notre périple vers le nord . Succession de temples surplombant le lac , avec en point d’orgue, au centre de celui ci , le Taj Lake Palace où l’on va poser nos sacs pour une journée de coupure avec le brouhaha de la vie quotidienne indienne . Une halte 5* sur le lieu de tournage d’ “Octopussy”

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Après Udaipur , seconde étape du Rājasthān, la ville de Jodhpur, en plein cœur d’un désert aride . Le Mehrangard fort se dresse suspendu au dessus des toits de la ville et des murs dont les nuances de bleu sont le fruit d’un enduit destiné à éloigner les nuisibles ...

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Après Jodhpur la bleue, couleur rose des bâtiments pour cette nouvelle étape dans le Rajasthan. Difficile ici de ne pas souffrir une fois de plus de la pollution de l’air , du brouhaha incessant, des klaksons qui ne s’arretent Jamais , des odeurs pestilentielles... Et pourtant , la ville offre quelques trésors architecturaux, le city palace , le surprenant palais des vents , le fort d’Amber et ses elephants maquillés , les cénotaphes nichés à l’orée de la ville...

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Arrivée dans la nuit à Agra pour cette dernière étape indienne, découverte à l’aube de ce monument , le Taj Mahal , saint Graal de ce premier sous continent traversé. Une splendeur , au delà de toutes mes espérances . Un joyau d’architecture , l’harmonie parfaite entre la dimensions, la géométrie , et ce blanc étincelant du marbre . Édifié par l'empereur mogholmusulman Shâh Jahân en mémoire de son épouse Arjumand Bânu Begam décédée en 1631 , il est l’une des 7 merveilles du monde contemporain . Nos pas nous ont ensuite menés dans la forteresse rouge , et au mausolée d'Itimâd-ud-Daulâ surnommé « baby Taj », bien moins impressionnant quand on le découvre ensuite !

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Plus de 2 ans après le tremblement de terre qui a ravagé la ville, Katmandou se relève doucement . Plaisir d’autant plus grand de revenir ici et de goûter à nouveau à la zenitude des lieux et des Népalais , malgré ici aussi une pollution sans pareil qui force à porter le masque ...Balades autour du temple de Bodnath, l'un des principaux sanctuaires bouddhistes de la région de Katmandou au Népal. Son stûpa du XIVᵉ siècle qui domine l'horizon est l'un des plus grands au monde. Puis celui de Swayambhunath, le plus ancien et le plus saint des sites bouddhistes de Katmandou, envahi par les singes . Et enfin , visite du temple de Pashupatinath , édifice religieux hindou au bord du fleuve Bagmati, ou les crémations sur les rives des défunts nous laissent dans un état second ...

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Au départ de Pokara, à 200 km a l’ouest de Katmandou, nous rejoignons Naja Pul pour un trek de 5 jours dans les montagnes himalayennes , avec comme but Poon Hill, véritable balcon des Annapurnas . Paysages de moyenne montagne rappelant fortement le massif alpin , jusqu’a la découverte au lever du soleil de sommets colossaux formant une barrière à l’horizon qui semble infinie ..

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L’arrivée au Tibet par la route depuis le Népal se mérite : quelques 10 heures de pistes montagneuses dans un état effroyable , en bordure de précipices abyssaux. Et puis la frontière sino-tibétaine pointe son nez en n’ouvrant que quelques heures par jour. Après 4 fouilles complètes des sacs, examen méticuleux de nos livres, iPhones , photos ..nos pattes semblent blanches pour les policiers chinois, nous pénétrons dans cette contrée sous contrôle absolu par l’empire du milieu. Nous serons contrôlés tout au long de la route, filmés et enregistrés en continu même dans la voiture de la compagnie qui nous est allouée pour tout le parcours guidé.


Le haut plateau tibétain , toujours entre 4000 et 5000m ressemble à un paysage désertique qui mixe steppes, lacs, et haut sommets . Un no man’s land ou l’on ne croise quasiment personne . Avant d’arriver à Shigatse, la deuxième ville du pays , nous longeons les massifs de l’himalaya et appercevons l’Everest du côté chinois, le moins connu.

Shigatse, visite principalement du monastère « Panchen Lama’s Tashilhumpu monastery », datant du 7eme siècle , dans un pur style tibétain .

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Gyantse, en remontant le Tibet vers l’est direction Lhassa , notre halte coup de cœur à tous . La construction en 1991 de la nouvelle route du Sud a préservé la vieille ville du développement urbain, et ce sera notre seul contact avec un peu de tradition tibétaine dans la pierre des murs de cette ville qui fut autrefois la 3 eme plus grande du pays . En remontant la rue principale de ce vestige d’histoire que les chinois n’ont pas encore détruit , le monastère de Pelkor Chode et le plus grand chörten du Tibet ( nom tibétain d’un stupa boudhique) et ses 108 chapelles .

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La dernière étape de notre tour au Tibet, Lhassa, comme un but ultime d’une recherche spirituelle dans ce pays qu’on n’arrive définitivement pas à associer à la Chine ... le palais du Potala, residence d’hiver des différents dalaï-lamas , chefs spirituels et politiques ( jusqu’a Il y a peu!) se dresse majestueusement sur une colline surplombant la ville . Il figure au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994. La partie rouge date du 7è siècle, la blanche à été rajoutée au 17è. Il recèle les tombeaux de quelques dalaï-lamas , véritables monuments funéraires en or massif de plusieurs centaines de kg pour certains et vénérés par les multiples pèlerins qui viennent se recueillir chaque jour .

Le temple Jokhang, que nous visitons ensuite est situé en plein cœur de la cité . Il est le temple le plus sacré pour les boudhistes , pour abriter un bouddha daté de 2500 ans environ, ayant parcouru l’Inde, la Chine avant de se retrouver à l’abris ici, au cœur du Tibet.

Clap de fin sur ce pays tellement prenant et émouvant . Merci à Julie, Jessica, Typhaine, Pascal, François et Ganesh (alias vomito) qui nous ont accompagnés pendant ces quelques jours riches en émotions et ont contribué à en faire une expérience inoubliable ....

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Nous quittons le Tibet en train, 33 h de paysages splendides au travers de ces montagnes magnifiques, entre 4000 et plus de 5000m ( ce qui en fait le train le plus haut du monde, avec des buses d’oxygene au niveau de chaque couchette !!!) avant de rejoindre Xi’an, ville à l’extrémité de la route de la soie en Chine , qui fut la capitale de l’empire vers -220 av JC, sous le premier empereur Qing! De nombreux vestiges témoignent de cette époque rayonnante .... et notamment la découverte archéologique du siècle , en 1974, d’une armée enterrée de plus de 8000 guerriers en terre cuite qui montent la garde autour de ce premier empereur! La splendeur de ces statues à fait dire à certains qu’il s’agissait de la 8 ème merveille du monde antique , sachant qu’une partie seulement du site aurait été découverte !

Nos pas au travers de cette ville de 4 millions d’habitants nous font découvrir aussi nombreuses pagodes ( celle de la grande oie sauvage, et celle de la petite oie sauvage !!! ) datant du 7 ème siècle , les remparts de la ville gardés par 164 tours et 4 portes monumentales ...



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On décide de poser nos sacs quelques jours dans la capitale pour faire non seulement une pose sur les déplacements , mais pour prendre le temps de découvrir toutes les merveilles pékinoises...

Début de journée, visite du « temple du ciel », Un ensemble conçu sous les Ming dans un parc immense , dont l’esoterisme extrêmement poussé devait conduire l’empereur à être en liaison directe avec le ciel. Le temple est devenu le symbole de Pékin.


Après midi consacré à la place Tian’ Anmen , la plus grande place du monde, tristement célèbre ..., et à cette ville dans la ville: la cité interdite , un des grands héritages architecturaux de la Chine ancienne et l’un des seuls palais impériaux encore debout en Chine, construite en seulement 14 années vers 1420. Les chiffres donnent le tourni: 74 hectares , 200 000 artisans pour la construction, murs d’enceintes de 10m de haut, fossés remplis d’eau de 50 m de large tout autour , ... un des plus grands musées du monde témoin de l’age D’or impérial . La cité interdite n’est ouverte au public que depuis 1924, quand le dernier empereur en fut chassé...

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Difficile de décrire par des mots ce que nous avons vécu aujourd’hui . Randonnée sur la grande muraille , entre Jinshanling et Simatai. Site unique, dans un endroit peu touristique, surtout en cette saison, par -10 degrés ...... la muraille n’etait là que pour nous.

Pour mémoire, sa construction a démarré en -476 av JC pour se protéger des barbares du nord. 1 million d’ouvriers (1/5 de la population chinoise de l’epoque) . Sa conception actuelle date du 16 eme s par contre, reconstruite sous la dynastie des Mings. Variant de 6 à 7 m de haut, large de 4 à 5m, elle parcourt 6700 km. En réduisant sa hauteur à 5 m et sa largeur a 1 m, on pourrait faire un mur tout autour de la terre . Classée au patrimoine de l’Unesco, c’est un des lieux les plus visités au monde .

« Il n’est pas de bon chinois qui n’ait marché sur la grande muraille »

Mao Zedong

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Pékin est aussi une ville tournée vers le futur , et la fièvre transformatrice se fait sentir à chaque coin de rue . Le quartier des affaires , implanté sur le plus grand axe est-Ouest de la ville qui passe devant la cité interdite voit des gratte-ciels pousser comme des champignons .Le « China Zun », qui sera terminé en 2018 sera le plus haut de Pekin, 528 m!!. Les quartiers se transforment rapidement , engloutissant les vieilles habitations traditionnelles pékinoises du centre .

Visite également obligatoire au Mausolée de Mao , « le petit père du peuple » à qui le peuple chinois voue encore un culte sans faille : une longue file patiente pour déposer une fleur jaune au pied de Mao en personne , embaumé dans un cube de verre , tourné vers la cité interdite.... photos interdites évidemment !

Et puis Pekin 2008, c’est aussi le lieu mythique des JO!! , qui a le mérite aussi d’etre un site architecturalement très riche : le stade « nid d’oiseau », prouesse architecturale et technologique , l’ « Ice Cube » renfermant un site aquatique démesuré . Je me paierai le luxe d’y faire un petit plouf, car Pekin 2008, c’est la première victoire en 100m nage libre d’un français , Alain Bernard , c’est Michael Phelps et ses 8 médailles d’or , et aussi les 9,69 s d’Usain Bolt aux 100m.....

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Shanghai, ville tentaculaire n’a pas le temps d’attendre .Premiere ville chinoise avec plus de 20 millions d’habitants, il est difficile de délimiter un centre ville. Les legs de son passé de colonie française , anglaise , américaine et japonaise se retrouvent écrasés par la transformation rapide de la ville . En avance sur son temps, elle est une vitrine capitaliste dans un pays communiste ! Tout est ici façonné a l’occidentale , mode de vie, marques de prestige, chaînes de restaurants, centres commerciaux d’un luxe jamais vu ailleurs , design ... au milieu de buildings qui grandissent à l à vitesse grand V. Le dernier né, la Shanghai tower, 2 eme plus haut gratte ciel du monde , qui culmine à 634 m chapote le quartier d’affaires .

Ça et là , disséminés dans cette jungle de béton, quelques perles rares , tel le jardin Yu, datant du 16 eme siècle , et quelques temples et pagodes , dont celui du bouddha de jade, dont la statue la plus illustre , entièrement en jade est d’une beauté saisissante .

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Guilin, grâce à son relief si particulier de collines karstiques alentour connaît un essor touristique incontrôlable ! Près de 5 millions de touristes dont les 4/5 emes de chinois affluent ici chaque année dans cette ville d’un million d’habitants . Du coup, face aux affres du tourisme de masse , le modernisme bétonné atténue un peu le charme hors du commun de l’endroit ... belles promenades quand même aux alentours , avec notre premier ciel gris et quelques gouttes depuis bientôt 2 mois!!!

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Entre Yangshuo et Xinping, la rivière Li dévoile ses plus beaux paysages : d’innombrables pains de sucre aux tons bleutés se déclinent dans une atmosphère sereine . Partout des bambous géant , matière première des radeaux, des échafaudages , ...bordent ces ensembles karstiques impressionnants. Les scènes de la vie quotidienne de ces lieux , buffles se rafraîchissants dans la rivières , pêcheurs relevant leurs filets , femmes lavant leur linge dans le cours d’eau pourraient nous faire sentir au cœur d’une Chine demeurée la même depuis des millénaires .... Malheureusement, une fois encore, le tourisme de masse , nippon principalement , détériore à la vitesse grand V , par moultes constructions , attractions à la Dysney , bateaux «cargos » bondés de chinois et de leurs tiges a selfies ce site majestueux.... La prise de conscience de la mise à mal de notre planète devient chaque jour un peu plus forte ....

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Hong Kong, retour progressif dans le modèle chinois pour cette ex colonie britannique, revenue dans le giron de l’empire du milieu il y a pile 20 ans . La péninsule garde cependant un statut administratif spécial, avec sa propre monnaie , et continue d’être le 3 eme centre financier mondial, après NY et Londres, avec une économie considérée comme la plus libérale au monde . Ici, plus encore qu’a Shangai cohabitent 2 mondes que tout oppose, un contraste saisissant entre la culture occidentale et ses centres commerciaux ultra luxueux , ses buildings démesurés , ses restaurants européens , le tout largement baigné encore de la presence britannique (Mark&Spencer...) , et ces quartiers chinois au milieu des tours , avec les marchés traditionnels , les gargotes , les épiceries , les herbes médicinales ...

Assez impressionnant aussi à Hong Kong et en Chine en général , ceinturant la modernité criante des gratte-ciels , tous les échafaudages, même pour les plus grandes tours , sont montés en bambou! La résistance du matériau a dû faire ses preuves , et assume pleinement son image archaïque !

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Dernier territoire en date récupèré par la Chine en 1999, Macao, ex-colonie portugaise pendant 400 ans ne garde de ce passé européen qu’une vague ambiance, de sommaires restes architecturaux , des églises catholiques , quelques azulejos ici et là, le tout noyé entre des hôtels casinos gigantesques ulta luxueux, des buildings de plus en plus haut, et des quartiers chinois traditionnels ... Un urbanisme catastrophique ! Dernier comptoir européen en Chine , et même en Asie, elle est avec Hong Kong la deuxieme entité administrative spéciale de la République populaire de Chine . Avec seulement 30km2, Macao est dans le peloton de tête des villes les plus riches du monde , grâce à l’effervescence de l’activité de ses casinos , dont le chiffre d’affaire est 4 fois supérieur à celui de Las Vegas ! Un vrai lieu de perdition pour les chinois happés par le jeu.

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La première fois que je suis venu au Vietnam, c’était il y a presque 25 ans, le pays venait de réouvrir ses portes au tourisme . Le changement est notoire : Hanoï , la capitale qui a gardé malgré tout un charme colonial indéniable , est devenue un haut lieu du tourisme de masse chinois et occidental, ou la bière coule à flot à très bas prix .... La baie d’Halong, à 3 heures de bus , une des « 7 merveilles de la nature » , se retrouve maintenant envahie chaque jour par presque 800 bateaux qui la sillonnent, difficile ainsi d’apprécier complètement ce lieu magique dont le simple nom fait rêver ... Ce qui n’a pas bougé , c’est le sourire et la gentillesse du peuple vietnamien. Ce peuple infiniment accueillant mérite à lui seul qu’on y vienne et revienne ...

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Derniers jours de cette traversée rapide du Nord du Vietnam pour rejoindre le Laos par les montagnes. Même si Le beau temps n’est pas au rendez-vous, Sapa et ses paysages de rizières en terrasse nous offre l’occasion de faire une randonnée dans la boue inoubliable en chutes et fous rire avec des amis sud-africains et des femmes en costume traditionnel des villages voisins .

Dien Bien Phu ne vaut que par sa position stratégique sur la route du Laos. Peu d’intérêt, si ce n’est de fouler le sol de ce lieu emblématique , qui fut en juin 54 le théâtre d’un des derniers affrontements majeurs de la guerre d’Indochine , et qui causa la perte de plusieurs milliers de soldats français .

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Arrivés dans les montagnes nord du Laos par le Vietnam, les paysages nous ravissent dès les premiers instants . Ce pays d’ à peine 7 millions d’habitants pour une surface de moitié de la France est un des moins peuplé d’Asie . Après l’agitation qui règne à Hanoï , il est apaisant de découvrir un pays où rizières et villages se fondent au cœur d’une nature paisible, et où la population est parvenue à conserver un mode de vie traditionnel. Une sensation de retour aux sources .

Notre première halte , à Muang Khua, un ancien carrefour commercial, ne présente pas un intérêt extraordinaire , si ce n’est d’être le premier village digne de ce nom en arrivant de Dien Bien Phu, mais surtout d’etre le point de départ de sommaires embarcations en bois sur la rivière Nam Ou, direction Luang Prabang plus au sud .

Nous tentons l’aventure dès le lendemain, et après 4 h sur la rivière , nous descendons plus tôt que prévu , au village de Muang Ngoy, tellement celui ci nous paraît être un havre de paix. Un endroit hors du temps , desservi par aucune route, entre rivière , montagnes et rizières . Ce sera un autre coup de cœur de notre voyage .....

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Luang Prabang, ancienne capitale du pays et qui figure au patrimoine mondial de l’humanité est un lieu de passage incontournable pour tout voyageur qui traverse le Laos . La cité séduit par son charme onirique, son calme et l’impression de décalage qui s’en dégage . Elle est aussi le foyer du bouddhisme laotien et de la tradition spirituelle du pays et ne compte pas moins de 30 vat et monastères sur 1 km de long et 250 m de large , que représente le centre de la bourgade, situé sur une péninsule entre Mékong et rivière Nam Kham.

A Luang Prabang, on prend le temps de flâner , entre les villas coloniales , les marchés colorés , les monastères , les terrasses de café , et l’on peut profiter d’une vie nocturne riche mais qui sait se faire discrète , dans une atmosphère très « chill out »

Les cascades de Kuang si , à une trentaine de km, avec leurs piscines naturelles couleur émeraude , sont un régal en période de forte chaleur , ce qui n’était pas le cas pour nous cette fois-ci, mais le cadre splendide permet de belles balades ..

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Au centre nord du Laos , sur environ 1000km2 s’etend ce que l’on appelle couramment « la plaine des jarres », une énigme archéologique. Sur une cinquantaine de sites , dont 4 seulement sont accessibles aux touristes car déminés ( cette zone à été extrêmement bombardée par les américains et le sol est encore truffé de milliers de bombes non explosées) , des centaines de jarres en pierre taillée jonchent le sol. Celles ci, mesurant de 1m à 2m50, et pouvant peser jusqu’a 6 tonnes , auraient été taillées sur place dans une roche venant d’une autre région . Datées d’environ 2000 ans , on ne sait ni pourquoi ni comment elles sont arrivées à cet endroit. Elles seraient des urnes funéraires , selon l’hypothèse la plus communément admise pour l’instant.

Quoi qu’il en soit , le spectacle de ces jarres dispersées dans des paysages magnifiques est saisissant . Une atmosphère entre « le seigneur des anneaux » et l’univers fantastique de certains films de Tim Burton .

Les jarres livreront peut être enfin un jour leur secret ...