Un nouveau rêve qui va se concrétiser, un "Road Trip" en 4x4 à travers la Namibie pour un circuit assez classique.
Du 28 octobre au 15 novembre 2018
19 jours
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La Namibie. 

LA NAMIBIE.

J'en vois déjà parmi vous qui se disent ... "Où çà...?"

Alors un peu de géographie pour commencer :

La jeune république de Namibie est indépendante depuis 1990. C'est un pays de terres d'apparence stérile, balayées par le sable qu'encadrent l'Afrique du Sud et l'Angola au nord, le Botswana et la Zambie à l'est. Situé au niveau du Tropique du Capricorne le pays est ouvert sur l’océan atlantique sur toute sa façade ouest. D’une surface de quelque 825 000 km2 avec moins de 2,5 habitants/km2, la Namibie est le second pays présentant la plus faible densité de population après la Mongolie.

Point de départ et d'arrivée, Windhoek (la capitale) pour un "Road Trip" assez classique qui va nous faire découvrir des lieux incontournables :

le plateau du Waterberg

le Parc National d'Etosha

les chutes d'Epupa

la côte des Squelettes

les dunes de Sossusvlei

le Canyon de la Fish River.

Nous espérons aussi pendant cette aventure aller à la rencontre des tribus Himbas dans le nord-ouest du pays, proche de la frontière avec l'Angola.

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Un vol de 10 heures pour arriver à Johannesburg et après quelques heures d'attente en transit (9 heures) nous voici arrivés sur le sol Namibien. Un court arrêt à Windhoek, la capitale, pour récupérer notre véhicule (surclassé un Toyota Hilux 4x4 à la place d'un SUV Toyota Fortuner) et faire quelques provisions au supermarché du coin et nous voilà déjà sur la route en direction du Plateau de Waterberg notre première étape.

Touraco concolore. 

Le Plateau de Waterberg se voit de loin (50 km de long, 16 de large et 200m de haut).

Plateau de Waterberg. 


Premier tête à tête avec le Daman du Cap.
Suivi d'une autre surprise, un Oréotrague mâle.

Géologiquement, la strate rocheuse la plus ancienne date de plus de 850 millions d'années et les traces de dinosaures y ont été laissées il y a environ 200 millions d'années.

Le Plateau du Waterberg. 


Quelques oiseaux parmi les 200 espèces qui habitent le Parc du Waterberg. 
Au centre 2 SpringboK  (mâle à Gauche et femelle à droite avec les cornes plus petites).

A suivre.....

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Haut lieu incontournable en Namibie, le par d'Etosha avec ses 22900 km2 est en grande partie un lac salé asséché (le Pan) si grand qu'il peut être visible de l'espace. C'est un des plus beaux parcs animaliers d'Afrique. Il abrite 114 espèces de mammifères et 340 espèces d'oiseaux. Le public n'a accès qu'à un tiers du parc environ.

Première rencontre avec ce rhinocéros. 

Plus tard dans la soirée, nous aurons la chance d'en apercevoir 5 autres au point d'eau éclairé.

C'est donc un safari de 3 jours qui nous attend à l'intérieur du parc en le parcourant d'Est en Ouest sur environ 200 km.

Hyène tachetée. 
Tout aller bien jusqu'au moment où cet éléphant à commencer à charger sur les voitures pendant un bon quart d'heure. Angoissant...
Koudous (à gauche femelle, à droite mâles avec les cornes)
Un "Steenbok" reconnaissable à ses courtes cornes et ses grandes oreilles. 
Autruche avec ses petits. 
Groupe de Springbox, Oryx et éléphant au point d'eau, lionne. 
Calao leucomèle au premier plan et calao de  Damara (à bec rouge).
L'autour chanteur et l'outarde kori.
Rassemblement au point d'eau. 
Chacal 


Impalas et Oryx. 

Trois jours intenses à la découverte de la faune namibienne dans son milieu naturel. Nul doute que cela fera parti de nos meilleurs souvenirs de vacances...

A suivre....

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Après Etosha, la route va nous conduire à Epupa Falls, au Nord Ouest de la Namibie, à la frontière de l'Angola. Mais en chemin, nous allons faire étape dans le petit village d'Ohungumure à la rencontre du peuple Himba.

Ohungumure Village. 

Pour cela, il nous faut un guide parlant leur langue, car les Himbas ne parlent pas anglais. Ensuite, il faut leur amener quelques denrées en guise de bienvenue (pain de mie, beurre, huile, riz et farine..).que nous irons offrir au chef de village.

Le chef de village (ses nombreuses femmes doivent l'épuiser...)

Les Himbas seraient actuellement entre dix mille et quinze mille en Namibie. Ils vivent principalement de leur bétail et habitent dans des campements disséminés dans tout le Kaokoland avec leurs troupeaux de vaches et de chèvres. Mais ce chiffre reste une incertitude car étant donné leur grande mobilité, le recensement est difficile.

Jeunes femmes Himba. 
Préparation de la cuisine. 
Très jeune "Himba". 

Traditionnellement les Himbas se teignent la peau en rouge avec une pommade réalisée à base de graisse animale et de poudre d'hématite. Cet onguent leur permet de se protéger de l'ardeur du soleil, de la sécheresse, de l'air, des insectes. Les Himbas, hommes et femmes, sont vêtus d’un simple pagne en cuir et se fabriquent des sandales avec des pneus de voitures.

La tentation était grande pour Katy, de prendre un bébé Himba dans ses bras.


La route en direction d'Epupa, pleine de bosses, se révèle être particulièrement longue (plus de 3h pour près de 200 km).

La vue de notre camp. 

La scène si dessous montre cette petite chèvre rousse tachetée qui a souhaité brouter un peu d'herbe en contrebas de la piscine. C'était sans compter sur la présence d'un crocodile (que l'on aperçoit un peu en haut à gauche sur la photo de droite) qui n'attendait que cela. Katy a assisté à la scène qui n'a duré que quelques secondes, le crocodile attrapant la chèvre par la patte et s'enfonçant avec sa proie dans l'eau immédiatement, noyant cette pauvre chèvre.

Le panneau indiqué pourtant "Danger Crocodile". 

Les chutes se situent sur le fleuve Cunene qui sert de frontière entre l'Angola et la Namibie. La chute la plus haute ne fait que 37m, mais l'endroit est fort agréable. Ce territoire de l'ethnie Himba qui les connaissent depuis toujours sous le nom de "l'eau qui fume" a pourtant été menacé à plusieurs reprises par la construction d'un barrage : 300 km2 de terres pastorales auraient été submergées. Le combat des éleveurs a permis de sauver un écosystème et de préserver la faune sauvage, notamment les crocodiles.

Le décor des chutes d'Epupa. 
Baobab. 
Coucher de soleil sur Epupa. 

A suivre....

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Notre trajet se poursuit en direction de Swakopmund sur la façade atlantique. Il nous faudra quand même faire 2 étapes avant d'atteindre cette ville.

Paysages entre Epupa et Opuwo. 

Dans la ville d'Opuwo, nous n'avons pu que constater qu'une partie de la population semble désœuvrée et se concentre autour des bars très nombreux.

En rose, femme "Héréro" reconnaissable à sa tenue victorienne et à son chapeau plat à deux pointes.

Sur ces pistes de graviers, la vitesse moyenne n'est que de 60 Km/h, ce qui rend les trajets particulièrement longs. Nous aurons droit, nous aussi, comme beaucoup de touristes en 4x4, à notre crevaison.

Payages rencontrés. 

Nous traversons ensuite le Damaraland. Le relief est composé de plaines arides recouvertes de savane dominées par des montagnes dont certaines sont les restes d'anciens volcans. Une faune sauvage y est bien présente.

Près de Twyfelfontein, une chaîne volcanique dénudée s'étire sur une douzaine de kilomètres. Amas de scories qui semble avoir été exposé au feu, la Burnt Mountain (la montagne brûlée) se dresse dans un paysage désolé et lugubre où pratiquement rien ne pousse.

La montagne brûlée. 

Une petite gorge renferme des colonnes de dolérite (basalte) alignées sur environ 100 m de long, les tuyaux d'orgue. Les plus hautes mesurent 4 m.

Les orgues à Twyfelfontein.

Le paysage évolue maintenant en une zone désertique, où ne rencontrons plus personne sur une centaine de Km.

Le désert. 

Avant d'arriver à Swakopmund, nous faisons un crochet vers Cap Cross à la rencontre d'une colonie d'otaries à fourrure. On reste impressionné à la vue de ces 100 000 pinnipèdes, qui se sont installés à cet endroit, pour profiter des fortes concentrations de poissons.

Une très faible partie de la colonie. 
Un jeune mâle et un bébé otarie. 

La côte des squelettes porte bien son nom, puisque qu'il s'agit d'un cimetière de navires imprudents et de leurs marins entraînés dans les bas fonds rocheux et sablonneux. C'est un littoral périlleux souvent noyé dans le brouillard.

Navire échoué  depuis de nombreuses années.

Swakopmund est une ville balnéaire plutôt chic avec ses vestiges de l'époque coloniale et ses maisons de style germanique.

Bâtiments de style germanique. 

A la sortie de la ville, le désert reprend ses droits avec ce paysage de dunes.

Les dunes à seulement quelques kilomètres de Swakopmund.

A suivre...

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Walvis Bay est située à une trentaine de kilomètres et recèle la plus importante colonie de flamants roses de l'Afrique Australe. Flamants nains et flamants roses se regroupent en grand nombre dans la lagune de Walvis Bay. Les 2 espèces se distinguent surtout par leur couleur. Les flamants roses arborent un plumage allant du blanc au rose pâle et le bec blanchâtre (photo de droite) tandis que les flamants nains sont d'un rose plus soutenu avec un bec rouge (photo de gauche et du centre).

Les flamants de Walvis Bay 

Notre étape d'aujourd'hui va nous conduire à Sesriem et Sossusvlei, l'un des sites touristiques les plus visités de Namibie.

Paysages rencontrés en chemin.
Vautours. 

La musaraigne éléphant de Namibie. Le Elephantulus intufi, peut être le plus la plus mignonne de toutes les musaraignes à trompes

Passage obligé sur la route empruntée, Soltaire et ses carcasses de vieilles voitures abandonnées.

Nous contournons le massif de Naukluft pour apercevoir les dunes pétrifiées.

Nous franchissons pour la deuxième fois après l'Australie le tropique du Capricorne

A partir de Sesriem, le paysage change complètement pour se transformer en une vaste mer de sable de 32000 km2 recouvrant une bonne partie de cette région.

Le fond de la vallée, à 60 Km de Seserien, est une vaste étendue de dunes d'une beauté saisissante. La première dune qui s'offre à nous est la dune 45. Elle ne mesure que 150 m (44 m de plus que la dune du Pilat en France) et son accès est assez facile, mais il faut bien avouer que sous une température de 38°, nous avons quand même peiné pour la grimpette.

Nos globetrotteurs, cherchant leur souffle....

Deadvlei est l'une des plus étonnantes curiosités d'Afrique Australe. L'imposante "Big Daddy" du haut de ses 325 m (la plus haute dune au monde) y est pour quelque chose. Pas question pour nous de grimper au sommet (il faut compter un peu plus d'une heure pour l'atteindre) et avec cette chaleur, ce n'était pas prudent.

Deadvlei. 

Dans des conditions extrêmes, quelque plantes arrivent à pousser dans les dunes et la faune animale représentée ici par l'oryx est assez présent. Il faut dire que l'animal peut rester plusieurs mois sans boire.

Jeunes rapaces. 

Le canyon de Sesriem long de 3 km et de 30 m de profondeur a été creusé par la rivière Tsauchab dans un mélange de de sable et de cailloux vieux de 15 millions d'années.

Le canyon de Sesriem. 

A suivre...

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La ville de Lüderitz est entourée par le désert du Namib et battue par les vents de la côte Atlantique Sud.

La route traverse le désert du Namib. 

Les plaines désertiques près de la petite ville d'Aus abritent quelques uns des seuls chevaux sauvages capables de vivre dans le désert. Si l'origine de ces animaux est floue, il n'en demeure pas moins qu'ils ont une capacité d'adaptation aux rudes conditions. En effet, ces chevaux sont capables de vivre sans eau pendant 5 jours consécutifs. C'est pourtant au point d'eau artificiel que nous les retrouverons.

Les chevaux sauvages du désert. 

Juste avant d'arriver à Lüderitz, nous passons devant la ville fantôme de Kolmanskop. A son apogée, la ville possédait un casino, un bowling et un théâtre. Aujourd'hui, la vision des bâtiments engloutis par les dunes a quelque chose d'irréel.

La ville fantôme de Kolmanskop. 

Lüderitz est un vestige colonial allemand et rappelle un petit village Bavarois qui semble figé dans le passé. Cela lui donne à la fois un côté lugubre et un certain charme.

On pourrait penser qu'il s'agit d'une maquette...!!! 
Eglise luthérienne évangélique et ses magnifiques vitraux. 
Belle maison allemande et l'ancienne gare. 

La ville présente un certain nombre de bâtiments coloniaux et art nouveau, notamment de belles maisons cossues aux façades pastels.

Et toujours personne dans les rues.... 
Vue sur la ville du haut de Diamond Hill et son petit port de pêche. 

A suivre....

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Notre route nous conduit à l'extrême sud de la Namibie et au Fish River Canyon.

Paysages traversés avant d'arriver au Canyon. 

Les républicains sociaux sont des petits passereaux endémiques de l'Afrique australe. L'espèce est remarquable par ses nids : collectifs et habités à l'année, ils sont énormes, et peuvent être construits par des centaines d'individus.

Philetairus socius. 
Carcasses de vieilles voitures et au centre un aloès arborescent ou arbre aux carquois.
Oryx. 
Tisserin du Cap. 

Le Fish River Canyon se dévoile dans son immensité et sa beauté.

Fish River Canyon. 

Avec 160 km de longueur, c'est le deuxième plus grand canyon du monde (après le Grand Canyon du Colorado, Arizona) et le premier en Afrique. Il comprend un encaissement de vallée large de plus de 27 kilomètres au maximum pour une profondeur de 550 mètres.

Cet Agame se fond parfaitement dans le décor.... 
Choucador à épaulettes rouges et Ecureuil de terre du Cap.

C'est dans le Canyon de Fish River que nous aurons trouvé les températures les plus élevées, 39,8° ce jour à 14h, on a démarré la journée à 31°. D'ailleurs les randonnées à la journée sont interdites depuis qu'un touriste a trouvé la mort en 2014. Les seules randonnées se font sur 5 jours mais avec guide (mieux vaut être... en très bonne condition physique).

La Fish River qui coule au fond du canyon se jette dans le fleuve Orange, à la frontière de L'Afrique du Sud. 

Ai-Ais Hot Springs est connue pour ses sources chaudes (brûlant en "nama"). Riches en chlorure, en fluorure et en soufre, ces eaux sont réputées bien sûr pour leurs vertus thérapeutiques. Avec une température de l'eau à 60°, on peut s'abandonner au plaisir des eaux chaudes qui détendent bien vite les muscles endoloris.

Les piscines chaudes du lodge. 

A suivre....

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Une dernière étape à Mariental avant de rejoindre Windhoek qui marque la fin de notre "Road Trip" en Namibie.

Le lac bleu d'Hardap. 
Pélicans et Spatules 
Héron cendré et cormorans. 

De Windhoek, nous ne retiendrons que la gare et l'église luthérienne allemande dans un style néogothique.

La gare de Windhoek. 
 Christuskirche

Avant de rendre notre 4x4 pour clôtuer notre "road trip" long de 5730 km, nous passerons par le "Daan Viljoen" un parc aux portes de Windhoek.

Phacochère et duel entre deux jeunes.
Eland et bubale. 
Gnous bleus. 
Calao à bec rouge et outarde à miroir blanc.

Notre voyage en Namibie se termine aujourd'hui. Nous avons beaucoup aimé la faune exceptionnelle, les magnifiques paysages, les vastes étendues sauvages et l'immense désert de sable. Il semblerait qu'il y ait peu d'endroits en Afrique qui peuvent rivaliser avec la nature sauvage du Parc d'Etosha. On a cette sensation que les animaux ne sont là que pour nous. Et que dire des paysages de Namibie qui donnent parfois l'impression d'appartenir à une autre planète. Alors que la route serpente vers l'horizon, on a alors le sentiment d'avancer au milieu d'un livre d'images...

Afrique du Sud, nous voilà....


A suivre...