Après Etosha, la route va nous conduire à Epupa Falls, au Nord Ouest de la Namibie, à la frontière de l'Angola. Mais en chemin, nous allons faire étape dans le petit village d'Ohungumure à la rencontre du peuple Himba.
Pour cela, il nous faut un guide parlant leur langue, car les Himbas ne parlent pas anglais. Ensuite, il faut leur amener quelques denrées en guise de bienvenue (pain de mie, beurre, huile, riz et farine..).que nous irons offrir au chef de village.
Les Himbas seraient actuellement entre dix mille et quinze mille en Namibie. Ils vivent principalement de leur bétail et habitent dans des campements disséminés dans tout le Kaokoland avec leurs troupeaux de vaches et de chèvres. Mais ce chiffre reste une incertitude car étant donné leur grande mobilité, le recensement est difficile.
Traditionnellement les Himbas se teignent la peau en rouge avec une pommade réalisée à base de graisse animale et de poudre d'hématite. Cet onguent leur permet de se protéger de l'ardeur du soleil, de la sécheresse, de l'air, des insectes. Les Himbas, hommes et femmes, sont vêtus d’un simple pagne en cuir et se fabriquent des sandales avec des pneus de voitures.
La tentation était grande pour Katy, de prendre un bébé Himba dans ses bras.
La route en direction d'Epupa, pleine de bosses, se révèle être particulièrement longue (plus de 3h pour près de 200 km).
La scène si dessous montre cette petite chèvre rousse tachetée qui a souhaité brouter un peu d'herbe en contrebas de la piscine. C'était sans compter sur la présence d'un crocodile (que l'on aperçoit un peu en haut à gauche sur la photo de droite) qui n'attendait que cela. Katy a assisté à la scène qui n'a duré que quelques secondes, le crocodile attrapant la chèvre par la patte et s'enfonçant avec sa proie dans l'eau immédiatement, noyant cette pauvre chèvre.
Les chutes se situent sur le fleuve Cunene qui sert de frontière entre l'Angola et la Namibie. La chute la plus haute ne fait que 37m, mais l'endroit est fort agréable. Ce territoire de l'ethnie Himba qui les connaissent depuis toujours sous le nom de "l'eau qui fume" a pourtant été menacé à plusieurs reprises par la construction d'un barrage : 300 km2 de terres pastorales auraient été submergées. Le combat des éleveurs a permis de sauver un écosystème et de préserver la faune sauvage, notamment les crocodiles.
A suivre....