Ce qui est cool à Sydney, c’est que malgré que l’on soit dans une grande ville, il y à toujours des espaces verts pour se promener et profiter des rayons du soleil quand le besoin de prendre l’air se fait ressentir. Quand j’en ai l’occasion, je me rends dans celui que je considère comme l’un des plus beaux parc de la ville, le Royal Botanic Garden. Il commence au nord du CBD, et s’étend jusqu’à l’Opéra.
C’est dans ce jardin qu’au début du XIXème siècle, étaient cultivés les premiers légumes importés en Australie, et que de nouvelles variétés étaient testées. Au fil du temps, ce jardin botanique s’est transformé en une véritable institution scientifique : Aujourd’hui encore on y cultive des plantes aromatiques et médicinales provenant du monde entier.
Plusieurs serres y sont aménagées, dont une qui est dédiée spécifiquement à tout un tas d’espèces de fougères.
Au travers du Royal Botanic Garden, l’état du NSW s’est vraiment engagé dans une dynamique de respect et de preservation de la flore terrestre. Notamment, en communiquant sur son importance majeure dans la santé humaine, avec la création par exemple d’une plant clinic :
Toujours dans l’esprit d’informer sur l’importance de la nature tout en y apportant un côté ludique, des expositions temporaires comme par exemple sur les plantes carnivores, viennent compléter le paysage.
Au niveau des bâtiments historiques, on y retrouve Rathbourne cottage, qui était la residence du jardinier du gouverneur. Ainsi que la Government House, mais qui elle n’est accessible que sur visite guidée.
Au nord-est, la limite du parc est marquée par Victoria Lodge. C’est la dernière structure encore debout qui marque Farm Cove, la baie que longe le Royal Botanic Garden.
En marchant en direction de Mrs Macquarie’s Point, on peut apprécier une magnifique vue sur l’Opéra, l’Harbour Bridge, et le CBD.
Tout au bout de la baie se trouve Mrs Macquarie’s Chair, une sorte de banc taillé dans la pierre et confectionné pour la femme du gouverneur qui s’y arrêtait pour contempler le paysage lors de sa balade matinale.
En redecendant en direction du CBD, il y a la Art Gallery of NSW, une galerie d’art qui retrace l’histoire de l’Australie en peinture, de manière très complète. C’est un très beau monument de style antique, et à l’intérieur, ses vastes salles lumineuses mettent bien en valeur les œuvres exposées.
L’art, tout comme le pays, est plutôt récent (XIX siècle). Il est assez intéressant puisqu’au travers du regard des premiers immigrés il témoigne d’une vision relativement proche de ce à quoi pouvait ressembler cette nouvelle terre.
Par exemple Natives on the Ouse River peint par John Glover, représente les aborigènes dans leur environnement vierge de tous les chamboulements qu’apporteront les colons quelques décennies plus tard.
Un autre tableau, Milford Sound de Eugene Van Guerard, montre un paysage de la Nouvelle-Zélande ou s’est rendu l’artiste. La grandeur des montagnes en comparaison des hommes et du navire que l’on aperçoit au loin, traduit une telle force de la nature renforçant le fait que nous, êtres humains, sommes si peu de chose à côté d’elle.
Au centre d’une des salles, une sculpture imposante représente James Cook qui fut le premier navigateur Britannique à avoir foulé le sol Australien.
L’étage inférieur de la galerie est consacré à l’art contemporain, assez développé ici, comme au MCA de Sydney.
Une œuvre qui m’a pas mal marquée, est celle de Rushdi Anwar, un exilé Kurde qui s’est établi à Melbourne. Il a conçu une œuvre autour de la chaise, un objet habituellement stable et secure, et qui ici sont carbonisées. Ces chaises sont dans un équilibre : elles peuvent à peine supporter leur propre poids mais sont toujours intègres. Elles résistent à leur propre destruction. Il y à tellement d’interprétations qui peuvent être faites de ces observations, c’est vraiment la force de l’art contemporain je trouve.
Dernier étage consacré à l’art aborigène que j’apprécie vraiment, car évidemment, c’est très coloré! Expositions de totems funéraires, confectionnés à partir de tronc d’arbres, et qui étaient décorés aux couleurs et motifs de la tribu, lorsqu’un de ses membres mourrait. Cette tradition se fait toujours dans certains peuples qui mettent un point d’honneur à vivre comme leurs ancêtres.
En terminant cette visite je suis tombée sur une expo temporaire, Young Archie, qui est un concours de portraits réservé aux jeunes artistes de 5 et 16 ans environ. Des PC à disposition permettent de voter pour celui que l’on préfère.