23/01/19 - 24/01/19
Départ en 4x4 à 5h du matin pour rejoindre la côte opposée et le port reliant le Panama à l'archipel des San Blas. Environ trois heures de route avec passage obligatoire par une "frontière militarisée" avant d'entrer sur le territoire des kunas.
La météo n'est pas si mauvaise mais reste relativement grise. Le barque quitte la côte et s'enfonce alors vers l'horizon de l'océan.
Au bout de seulement deux minutes, le type au bout du bateau nous previent qu'il va y avoir "mucho agua" à au moins dix reprises.. trop amusé sur sa prévention que je n'ai pas vraiment calculé la véracité de celle-ci.
Elle m'a éclaté en pleine face. À chaque mouvement de barque, des litres d'eau nous fouettent l'intégralité du corps ! Au bout d'à peine cinq minutes, on est tellement trempé que se jeter à l'eau tout habillé n'aurai en aucun cas changé la situation. Le trajet a duré plus d'une heure.. ce n'est pas la meilleure entrée en matière quand on parle d'île paradisiaque.
Quand on pose finalement le pied à terre, on découvre une île plutôt petite, habité par une dizaine de Kunas. Malgré ce que peuvent laisser penser nos accoutrements, il ne pleut pas. Ce n'est pas un soleil de plomb, mais il y a quelques petites éclaircies agréable.
Petit point info, le peuple Kuna est le peuple résident de l'archipel des San Blas. Archipel contenant un peu plus de 360 îles, décomposées en 48 "districts", chacuns contenant environ mille personnes. Soit une population totale aux alentours de 50 000 Kunas.
Le peuple a demandé son indépendance et l'a obtenu. Les Kunas et les San blas sont officiellement rattachés au Panama, mais ont une sorte de double nationalité panaméene - kuna. Le peuple possède un drapeau qui leur est propre, un service migratoire sur l'extrémité des terres du Panama, suffisament de métiers nécessaires pour faire fonctionner une société et en aucun cas le Panama intervient dans la gestion administrative, politique ou économique de l'archipel. Ils ont donc une indépendance totale au milieu des Caraïbes.
Ceci étant dit, les quelques habitants de l'île de Naranjo Chico nous acceuillent sur leur sable pour passer ces quelques heures en leur compagnie.
Un tour de bateau avec le "chef" de l'île nous emmène sur une minuscule île à proximité, et pas n'importe laquelle. Ni plus ni moins un des lieux de tournage de la saison trois de la Casa del Papel. Fin de tournage il y a un mois à peine, ce contrat leur à été très bénéfique économiquement, et ils sont plutôt fière d'avoir pu céder leur héritage pendant quelques jours à un show mondialement connu.
C'est plutôt cool de marcher dans les pas des acteurs de la série quelques jours après leurs passages. Le temps grisâtre a subtilisé la beauté de l'île, mais de belles éclaircies furtives nous ont quand même permis de nous donner une idée du cadre paradisiaque qui règne durant les beaux jours. L'île est minuscule, je pense avoir fait le tour à pied en moins de 150sec.
Yoni, le fils de notre accompagnateur, m'a suivi durant tout notre temps sur cette petite île, et on a passé un très bon moment. C'était assez spécial d'échanger avec un enfant de cinq ans résidant des San blas. J'ai appris qu'il n'a jamais quitté les îles, il est au courant qu'il existe autres terres et autres populations que la sienne, mais il n'est jamais physiquement allé autre part. L'archipel dispose de plusieurs écoles, où la nouvelle génération de Kuna est éduquée et ou l'enseignement de l'espagnol en plus de la langue Kuna à été rendu obligatoire.
Départ de cette minuscule île sous un beau soleil.
De retour sur l'île principale, je décide d'en faire le tour voir ce qui s'y passe. Un poil plus grande que celle dont on revient, mais cinq minutes suffisent pour finir la boucle.
Une fois la visite de l'île terminé, c'est dans le hamac vu sur mer que je m'en vais cueillir le sommeil !
J'ai cru halluciner en voyant ces pancartes ! Ils utilisent les noix de coco comme monnaie locale..
Je rejoins deux gars que j'ai rencontré sur le bateau, avec qui on s'est bien marré durant la tumultueuse virée flottante. Quitte à se faire tremper jusqu'à l'os, autant avoir le sourire !!
Un Américain de 36ans, un Hollandais de 28, voici ce duo improbable avec qui j'ai passé la fin de journée et toute la soirée. Bières au coin du feu, puis feu au coin du rhum !
On a finit tard dans la nuit, avec une poignée de Kunas, et quelques grammes d'alcool inévitables.
Rich l'Americain, Frinky plus très fast, devant un couché de lune
Malgré ça, réveil à 5h30 pour tenter de voir un levé de soleil sur cet arichipel paradisiaque, faute d'avoir loupé le couché beaucoup trop nuageux.
... malheureusement, aucune visibilité sur le soleil, la météo n'est pas vraiment de mon côté en ce moment. C'est dommage au prix de l'excursion de passer a côté de l'extrême beauté des San Blas, mais on ne décide de rien, et ça reste tout de même magnifique.
Le côté opposé de l'île où on prend le bateau nous ramenant à la terre ferme est lui beaucoup plus ensoleillé, quand on part forcément.
Un retour tout aussi humide que l'aller ! Mais cette fois au moins on savait à quoi s'attendre.
San Blas Experience, I'll be back soon, aura été notre dicton durant toute cette aventure. Lancé pour la première fois au moment où des litres d'eau nous éclataient au visage, il nous revenait à chaque petit détail dont on se serait bien passé sur l'île. Un bon moyen de capturer le positif dans le négatif !
Départ à 9h en 4x4 en direction de Panama City.
On a échangé nos contacts avec les deux zozos d'hier dans l'espoir de se revoir en Colombie puisqu'eux aussi ont programmé d'y aller. Finalement on s'est revu bien plus tôt que prévu, puisque l'après-midi même Rich, l'American me propose de passer à son hotel boire un verre ! Quand je reçois l'adresse je me demande si il se moque de moi, il m'envoit carrément la localisation du Hilton de Panama City !
Et non ce n'était pas une blague. Vu d'en bas, c'est déjà impressionant, à vrai dire à Panama City, il y a beaucoup de building et d'hôtel de ce type, donc je suis habitué depuis quelques jours à passer juste à côté, mais on n'y fait même plus attention et on ne s'imagine absoluement pas avoir quelconque raison d'entrer à l'intérieur. Mais cette fois oui, j'ai la raison ! Accoutré comme un jeune vagabond, je rentre dans cet hotel de luxe et me dirige vers le bar du dernier étage accessible. Cette claque, c'est magnifique.. je suis à la fois outrée de voir tout ce luxe et tout cet argent dépensé pour complaire les riches et à la fois subjugué par ces décors incroyable.
Tout est soigné, propre, classe, après tout c'est déjà construit et c'est en face de moi, alors autant en profiter ! J'ai eu le droit à trois somptueuses Piña Colada qui coûtent sûrement un bras, mais ce n'est pas les miens qui ont payé, vous vous doutez bien.
Rich est totalement relax dans sa vie, certe il a de l'argent, il ne s'en cache pas vraiment, mais il ne l'expose pas au grand jour non plus, avant de débarquer dans cet hôtel je ne le pensais pas en mesure de s'offrir ce genre de chose. En plus de ça il est tout le temps prêt à aider qui que ce soit dans le besoin, je vois en lui un peu la version Américaine de Gerardo.
On est resté là à chiller dans le Blue Bar toute l'après-midi en attendant leur vol pour la Colombie. J'espère pouvoir les recroiser là-bas !
Ce voyage m'a encore apporté une aventure inoubliable, une rencontre mémorable, c'est dingue comme mon quotidien peux prendre des tournures inimaginables, juste en me laissant voguer sur les flow de la vie !
Allez, quelques petites photos de la vue pour clore cette étape !!