23/02/19
Je pars cette aprem pour Quito, et j'ai encore un peu de temps devant moi pour une dernière activité ici à Otavalo. Malheureusement pas assez pour visiter les lacs aux alentours qui ont l'air splendide. J'ai préféré troquer mon temps disponible pour rejoindre le lac de cratère Quilotoa en trois jours de randonnée en compagnie d'Alice qui m'a motivé à y aller en rando plutôt que de simplement débarquer là-bas prendre des photos et repartir. Son offre était bien trop alléchante. Mais avec ce billet d'avion retour, le temps me manque et il faut obligatoirement faire des choix.
Pour les quelques heures restantes à Otavalo je pars donc à la conquête de l'arbre millénaire El Lechero. Situé sur toit de la ville, il offre un super point de vue sur celle-ci, le lac san Pablo et quelques volcans aux alentours.
Une belle marche en pente m'attend.
Comme d'hab plus on prend de l'altitude plus le paysage s'ouvre et de dévoile dans son ensemble. La météo est plutôt bonne, pas un grand ciel bleu, mais ni pluie ni brouillard.
Le chemin pour accéder à l'arbre passe à un moment à travers des cultures de locaux. Malheureusement j'ai tourné trop tôt et au lieu de rejoindre la route je me suis enfoncé dans une propriété..
De là je continue ma marche sans savoir quelle ne mène à rien et un tout petit chien me grogne un peu dessus en passant.
En me rendant compte que je me dirige sur la mauvaise voie, je fais demi-tour.. je repasse alors devant cette petite crotte insignifiante, il regrogne en ajoutant quelques aboiements, en soi en face à face je le prend sans aucun problème!
Mais ça a alerté son pote qui lui, a prévenu son grand frère, et je me retrouve en 1/4 de seconde face à trois chiens me montrant leur crocs, dont un qui peux me manger le bras sans effort.. je recule doucement sans leur faire dos, tout en tappant du pied au sol en signe de défense, et j'entend au loin de nombreux pas et aboiements qui se rapproche....
Très vite 8 ou 9 chiens minimum déboulent des champs et s'ajoutent aux trois autres pour me faire face ...... j'ai pour seul arme une bouteille d'eau, face à la mini crotte ça le faisait, face à une dizaine de chiens baveux aux crocs acérés c'est moins utile. J'utilise alors la célèbre technique du caillou imaginaire ramassé au sol, qui fonctionne sur quelques uns, mais il y en a beaucoup trop pour les maitriser avec un simple tour de magie. Et après une petite minute m'ayant paru être dix, les propriétaires débarquent, ils les appellent avec deux trois phrases et tout le monde se calme pour rentrer à la maison. Leur tour de magie est definitivement plus rodé que le mien..
J'ai vraiment eu chaud.. j'avoue ne pas avoir été serein face une dizaine de chiens argneux sans aucune possibilité de fuite.
Je reprend ma route tranquillement pour faire redescendre la pression. Juste avant d'atteindre la colline de l'arbre millénaire, je traverse de superbes paysages vallonnés, on peux vite croire sur les photos que je suis complètement perdu, mais je suis sur le bon chemin, du moins sans chien.
Une dernière montée et El Lechero s'offre à moi, c'est beau de voir la nature perdurer aussi longtemps. On sens que l'arbre est vieux, mais 1000 ans, plus de 10vies humaines, c'est incroyable. Les alentours sont un peu nuageux, j'ai pas la panorama espéré, mais ce n'est pas catastrophique non plus.
Je décide de rentrer sur Otavalo par la grande boucle en redescendant vers la cascada de Peguche.
Petite vue sur le lac San Pablo au passage, et de belle route en terre ou les locaux se promènent à cheval.
Quelques kilomètres plus loin je débarque au dessus de la cascade, via un chemin escarpé, treeees escarpé. À peine la place de mettre ses deux pieds, et ça descend à pic, un petit sol de terre fine assez glissant, avec superbe vue plongeante sur le précipice, vaut mieux pas tribucher.
À force de descendre je regagne un chemin moins dangereux, et je peux profiter de la cascade de plus près.
Petite balade dans la zone avant de finalement prendre un bus rejoignant Otovalo, après tout de même 25km à pied.
Direction Quito, capitale équatorienne à la réputation pluvieuse, notamment à cette période, je croise les doigts pour passer entre les nuages.