avec 
E
Eric
Une immersion totale dans la riche culture et histoire d'un pays imprégné de spiritualité et de traditions anciennes, à la découverte du Rajasthan, le delta du Gange, du sud et du Kanartaka
Du 10 janvier au 5 mars 2024
8 semaines
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Préparation de l'itinéraire

Nous avons finalement décidé de choisir l'Inde comme prochaine destination de voyage au long court. Afin de d'assurer la logistique sur place, je me suis mise en quête d'une agence locale. Et c'est l'agence Inde en Direct qui a retenue notre attention. Plusieurs semaines de préparation et d'échanges avec Pushpendra Singh (que je remercie tout particulièrement pour son professionnalisme et sa réactivité), nous ont permis de définir un itinéraire conforme à nos aspirations.

Itinéraire en Inde
Itinéraire en Inde
Notre itinéraire en Inde            Documentations

Nous allons donc partir à la découverte de quelques merveilles de ce grand Pays. Escale à DELHI, pour ensuite nous diriger vers le Rajasthan. Cette province demeure dans nos esprits comme la région au passé fabuleux et fastueux des Maharajahs.

Les contrastes de l'Inde sont des aspects que nous attendons avec impatience. L'étape à Varanasi promet d'être empreinte de spiritualité et de mysticisme.

Nous nous envolerons ensuite pour le Sud de l'Inde à découverte des régions du Tamil Nadu avec ses temples dravidiens, du Kérala et ses Backwaters, pour terminer dans la région de Karnataka pour contempler les grottes rupestres d'Ellora et Ajanta.

En résumer, un circuit pour découvrir les quelques sites majeurs de l'Inde mais aussi essayer d'aller à la rencontre de ses habitants. Nos pérégrinations emprunteront des chemins et moyens de transports variés : tuk-tuk, trains, pirogue. Les voyages en trains, nous promettent des heures tumultueuses à chercher les bons quais et wagons. Enfin, nous aurons recours à des voitures avec chauffeur pour atteindre les régions les plus éloignées.

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Bienvenus dans nos "échappées belles" à la rencontre d'un pays multicolore, chargé d'histoire et surtout de spiritualité.

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Préparation des bagages

Le premier défi est de partir léger pour deux mois. Nous avons donc limité notre garde de robe au plus juste : 3 tenues chaudes pour le Rajasthan et la vallée du Gange ainsi que 3 tenues estivales pour le Sud.

Nos bagages sont prêts 
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Le jour tant attendu est enfin arrivé.

Nice : Nous embarquons le 10 Janvier 2024 à 10h55 sur un vol affrété par Turkish Airlines et nous décollons à 11h00. Le temps est nuageux la température extérieure est de 9°. Nous atterrissons après 3 heures de vol à Istanbul. Il pleut est la température est fraîche : 1°. Notre vol pour Delhi est prévu à 20h50. Prochaine étape Delhi. A demain.

Arrivée en tram à l'aéroport Pi                Embarquement 
 Eric derrière la caméra 
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11 janvier, notre avion, après avoir remis les gaz au moment de l'atterrissage, se pose enfin à Delhi. Il est 5h30. Le temps d'effectuer les formalités et de récupérer nos bagages, Ashok à 7h15. Bienvenue à Delhi. Dehors il fait froid 9° et le brouillard nous enveloppe.

Bel accueil 

Home37 situé dans East Kailash à environ 30 mn de l'aéroport.

Le trajet s'effectue rapidement la circulation n'est pas encore dense. Quelques klaxons nous indiquent que nous sommes bien en Inde.

Après avoir déposé nos bagages, pris le petit déjeuner, une douche revigorante, procédé au change et acheter 2 cartes Sim, nous étions prêts à plonger au cœur de cette ville vivante et chaotique.

Nous arpentons tout d'abord, les alentours de l'hôtel et oh surprise un troupeau de vaches!

Un veau timidement nourrit

Avec une seule journée à Delhi, et une nuit blanche, nous avons décidé d'être "cool". Néanmoins, nous effectuons la visite de 3 sites.

Direction le métro pour nous rendre au Jantar Mantar. Datant du XVIIIe siècle, il fût construit par le Maharajah Sawaii Jai Singh II, qui édifia cinq observatoires astronomiques dans le nord de l'Inde. Ces monuments sont des observatoires, ou « Jantar Mantars », comme on les appelle communément. Ils intègrent plusieurs bâtiments de forme unique, chacun ayant une fonction spécialisée pour les mesures astronomiques. Ces structures, avec leurs combinaisons frappantes de formes géométriques à grande échelle, ont captivé l'attention des architectes, des artistes et des historiens de l'art du monde entier, mais restent largement méconnues du grand public.

Puis nous nous sommes dirigés vers Ugrasen Ki Baoli pour découvrir ce fascinant puits à degrès . Il est réputé pour son architecture historique et sa conception ingénieuse qui remonte à l'époque médiévale. Construit au XIVe siècle, le Ugrasen Ki Baoli est attribué à Raja Ugrasen, un légendaire roi de la dynastie Mahabharata. L'édifice a servi de source d'eau vitale et de lieu de rassemblement social. Lors de la visite du Ugrasen Ki Baoli, nous pouvons admirer l'architecture fascinante du puits à degrés, et ses structures en gradins.

Enfin, nous avons plongé dans l'effervescence du Vieux Delhi, nous laissant emporter par l'énergie vibrante et bruyante pour finir notre visite avec la Mosquée Jamais Masjid. C'est la plus grande mosquée de la capitale, et fût érigée au XVIIe siècle et constitue le dernier projet de Shah Jahan. Les deux grands minarets culminent à 40m

Fin d'après midi sur la mosquée Maja Masjid
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matin

Nous prenons la direction de la gare pour prendre notre train qui part pour BIKANER à 11h15. L'aventure débute à cette instant. Nous vous raconterons nos éventuelles péripéties pour trouver le train puis le bon wagon. Pushpendra, notre contact de l'agence "Inde en Direct" est très inquiet. Nos applications "where is my train" et "google maps" devraient être nos alliés. En route pour de folles aventures...

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nuit

Nous arrivons à la gare vers 10h. Grâce à l'application nous avons trouvé la plateforme et l'emplacement pour monter à bord du bon WAGON. Mais nous avons attendu un peu plus de 9 heures sur le quai à observer la vie de la gare. Notre train arrive enfin et à 20:30, nous roulons à destination de BIKANER qui sera notre porte d'entrée au Rajasthan. La ville se situe à seulement 435 km à l'ouest de Delhi. Il nous aura tout de même fallu plus de 8 heures de train pour y arriver. Il est 3:30 lorsque le train arrive. Le réceptionniste de l'hôtel est venu nous chercher. En quelques minutes nous sommes couchés dans un bon lit.

Hôtel Jaswant Bhawan
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Après un bon petit déjeuner, nous prenons un tuk-tuk pour le Camel festival. Lorsque nous arrivons, les chameliers parent leurs montures de décorations multicolores, pour le concours de beauté qui sera suivi du concours de danse.

Puis nous dirigeons vers le Fort de Junagarh, un remarquable exemple d'architecture Rajput. Ce chef-d'œuvre architectural date du XVIe siècle. Cette imposante forteresse, construite par Raja Rai Singh, est un mélange saisissant d'influences architecturales Rajpoutes et Mogholes, illustrant ainsi la richesse culturelle de la région.Passée la majestueuse porte principale, la promenade se poursuit le long des remparts pour admirer la vue panoramique. L'exploration continue les palais richement décorés et l'intérieur du fort.

Balade dans la vielle ville, qui cache à travers son dédale de rues étroites de très belles havelis ( terme générique pour une maison de ville traditionnelle Inde de style raffiné comprenant de nombreux balcons sculptés).

La visite se poursuit par le Temple Jaïn de Bhandasar. Ce monument est une merveille architecturale datant du XVe siècle. Construit en l'honneur du 5e Tirthankara, Sumatinath, il présente une combinaison unique de l'art Rajput et de l'architecture jaïne. La cour principale, ornée de magnifiques fresques et de sculptures détaillées, mène à la salle de prière richement décorée, mettant en valeur des images en or de Tirthankaras et des fresques illustrant des scènes de la vie de Lord Mahavira. (le jaïnisme est une religion hindoue dérivée du brahmanisme qui repose sur le respect de toute forme de vie)

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Nous quittons à l'aube notre hôtel pour la gare en tuk-tuk. Dehors le froid et brouillard nous enveloppent. Notre train quitte le quai à 8h00, avec finalement très peu de retard. Dans le wagon la température est glaciale.

Ambiance sur le quai
Ambiance calme dans la rame

Cette étape en train, nous permet de découvrir les premiers paysages du Rajasthan. Fait étonnant, le désert laisse apparaitre quelques cultures verdoyante.

Les trains roulent porte ouverte  
 Cénotaphes 
Passage à niveau 
Paysages semi-désertique 

Située à 322 km de Bikaner Jaisalmer, nous arrivons après un peu plus de 6 heures de train.

Après un court transfert en tuk-tuk nous voici à notre hôtel.

Première déambulation dans la cité d'Or du Rajasthan pour apprécier ses demeures en pierre blonde, ses havélis aux façades sculptées, ses temples et sa forteresse dorée. Sublime ville, qui n'usurpe pas sa réputation. Reconnue comme la perle du Rajasthan, Jaisalmer impressionné par sa richesse et sa beauté.

 Mandir Palace 
 Petit Haveli 
Nathmal Haveli 
Patwan Haveli 
Le fort 
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Début de matinée, la ville sommeille encore, les vaches nonchalante sont paisibles, pas de motos ni de klaxons.

Rencontres et discussions entre vaches 
 Forteresse de Jaisalmer 

Forteresse de Jaisalmer La façade du Palais Royal, richement ornée de balcons couverts et de claustras, contraste totalement avec l’austérité du fort. Les appartements royaux sont décorés avec raffinement. Sur les remparts, vous remarquerez des pierres rondes qui n’attendaient que les ennemis ! Le panorama sur Jaisalmer et le désert est grandiose.

Les temples Jains Bâtis entre le XII ème et le XV ème siècle, ces sept sanctuaires montrent une décoration très ouvragée, comme de l’ivoire, et les proportions sont très harmonieuses. Cette dentelle de pierre est sublime.

Les ruelles autour du Fort, dans le dédale de petites rues sinueuses permet de profiter de la vieille ville et surtout des façades des maisons aux balcons ouvragés. La ville basse s’est enrichie grâce à sa situation sur les routes des caravanes et s’est étendue hors du fort. Un magnifique ensemble de havelis, dont la splendide Patwan ki Haveli, disposent de somptueuses façades de grès couleur miel.

Lac de Gadisar assurait autrefois l’alimentation en eau de Jaisalmer. Tout autour du lac, quatre temples hindous contribuent au romantisme des lieux. Très beau point de vueapprécié par les habitants qui se pressent pour se photographier en tenues traditionnelles.

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Nous quittons la ville avec notre chauffeur Ramder Jangir en direction de JODHPUR. La route nous emmène à travers les vastes paysages bordés Tecomella Undulata arbre caractéristiques de cette région parfois avec les dunes de sable majestueuses et dess villages chaotiques.

Nous apercevons la vie quotidiennes, des groupes femmes marchants vers on ne sait quel destination, locaux, leurs maisons traditionnelles en grès jaune et leurs activités quotidiennes.

Tout du long de la route, zébus, chèvres, dromadaires traversent la route sans se soucier de la circulation.

Dans l'après midi, nous arrivons à JODHPUR. Située à 280 km de Jaisalmer, nous aurons roulé un peu plus de 4,5 heures. Nous déposerons nos bagages à l'hôtel et sautons dans un tuk-tuk.

Notre hôtel Devis Bhawan est une belle oasis dans cette grande ville.

Nous apercevons de loin la forteresse de Merangarh. Première flânerie dans les ruelles de cette ville de charme avec ses maisons aux façades bleues. Déambulation dans les rues étroite qui mène à la tour de l'horloge, et au marché de Sardar Bazar.

Jaswant Thada, surplombant un petit lac, sont les cénotaphes des derniers Maharajas de Jodhpur. Ces dômes de marbre blanc sont magnifiques. (Cénotaphe : Tombeau vide, dressé à la mémoire et en l'honneur des morts, contrairement au mausolée qui contient les corps).

Nous continuons vers la forteresse de Mehrangarh. Cet édifice monumental impressionne autant par sa taille (gigantesque) que par son raffinement. La position du temple Chamunda Mataji offre un point de vue exceptionnel sur la ville bleue.

 Magnifique bleu
 La vielle ville s'étend à perte de vue 
Fabuleux coucher de soleil 

Nous redescendons au bazar à pied pour récupérer un tuk-tuk et rentrer dîner.

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La visite de la ville débute la la forteresse de Mehrangarh qui surplombe la ville. Imposante et directement taillée dans la roche, ce joyau est l'un des plus anciens forts du Rajasthan. Ses imposants remparts contraste avec la finesse du palais.

Imprenable, elle a été érigée sur un éperon rocheux 120 mètres au dessus de la vieille ville. On y accède rapidement depuis la tour de l'horloge par un dédale de ruelles puis un escalier de pierre qui débouche à Jai Pol (entrée principale).

Montée à la forteresse 
 Entrée principale de la citadelle

Un superbe circuit permet d'apprécier le faste du palais.

On accède au palais par Suraj Pol.

Un réseau de cours et salle permet de découvrir diverses collections d'armes, de palanquins, de berceaux. L'ensemble dans un décor sculpté et d'une grande finesse.

Armes et armures magnifiquement décorées 
 Palanquins d'or et d'argent 
 Salle du trône 
Moti Mahal salle des audiences 
 Chambre à coucher 

Nous redescendons ensuite dans la vieille palpitante et accueillante.

Notre journée aura été riche d'émotions et de rencontres. Le dédale des ruelles des ruelles est propice à se lier avec une population souriante, chaleureuse et accueillante.

Nous avons chaleureusement invités à un entraînement au cricket (sport national). Les enfants et leurs parents se sont régalés à nous faire une démonstration.

Ensuite nous avons lié "conversation" avec 2 papis, pour une séance photo.

Artisans à l'œuvre 

Nous avons continué dans le marché aux saris, aux couleurs chatoyantes et très actif.

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A 9 heures, nous prenons la route avec notre chauffeur Samuntra Singh. Nous empruntons une belle route à deux voie.

Nous effectuons un premier arrêt, a Ranakpur pour visiter le sanctuaire jaïn : Mandir de Chaumukha (temple aux quatre visages). Il est dédié à Adinatha, le premier Tirthankara. L'édifice implanté au coeur de la jungle est sculpté dans du marbre blanc, composé de 29 salles et soutenu par 80 dômes et 1 444 colonnes toutes distinctes. Les sculptures sont d'une finesse extraordinaire, si délicates qu'elles semblent tissées comme de la dentelle. Une véritable merveille de marbre. Sa construction pris une quarantaine d'années.

 Le temple 

Ranakpur se situe sur le versant ouest de la chaîne des monts Aravelli, il nous reste 75 km et nous empruntons tout d'abord une petite route de montagne très sinueuse qui grimpe à travers une forêt qui abrite des singes.

Nous traversons enfin une belle région rurale et paysanne.

Arrivés à UDAIPUR, notre chauffeur nous dépose puis nous prenons un tuk-tuk jusqu'à l'hôtel.

L'hôtel Udai Garh surplombant le lac Pichola se situe dans la vieille ville.

Après avoir déposé les bagages, nous partons à la découverte d'UDAIPUR surnommée la "Ville des lacs" ou la "Venise de l'Est". La ville est renommée pour ses magnifiques palais, ses lacs scéniques, ses jardins luxuriants et son architecture impressionnante.Nous prenons la direction du Bagore Ki Haveli situé au bord du lac Pichola, pour admirer la vue depuis le Lal Ghat.

Reflet sur le lac Pichola 

Puis nous traversons le lac par un petit pont pour le coucher du soleil à Ambrai Ghat. La vue sur le City Palace est très belle.

Coucher du soleil sur le lac Pichola 
 City Palace 
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Au petit déjeuner, sur la terrasse qui domine le lac Pichola, nous pouvons apercevoir les dévotions et les ablutions. La belle lumière matinale et la quiétude sublime l'ensemble.

Nous débutons notre visite par le Temple Jagdish. L'édifice principal est magnifiquement sculpté d'éléphants, de cavaliers et d'Amsara. Il est dédié à Vishnu, l'une des divinités les plus vénérées de l'hindouisme, il a été construit au XVIIe siècle, plus précisément en 1651, par Maharana Jagat Singh, qui était un souverain de la région de Mewar.le temple est réputé pour son architecture remarquable qui représente un bel exemple de l'architecture indo-aryenne. Il a été construit selon le style architectural typique de la région, avec des piliers sculptés. L'entrée est marquée par une imposante pyramide(en travaux) qui mène à un mandapa ou une salle de réunion, qui est soutenue par des colonnes finement sculptées. À l'intérieur du temple, on peut admirer une statue en pierre noire de Lord Jagannath, une forme de Vishnu, qui est la principale divinité vénérée dans ce temple.

 Entrée du temple Jagdish

Nous poursuivons en direction du City Palace, édifice emblématique de la ville. Situé sur les rives du lac Pichola, le City Palace est un complexe impressionnant qui combine des éléments architecturaux rajasthani et moghols, ce qui en fait un exemple exceptionnel de l'art et de l'architecture de l'Inde ancienne.La construction du City Palace remonte au XVIe siècle lorsque Maharana Udai Singh II a fondé Udaipur, et c'est perpétuée sur plusieurs siècles, avec des ajouts et des modifications apportés par les différents maharajas qui lui ont succédé. En conséquence, le palais présente un mélange unique de styles architecturaux, allant de la période médiévale aux époques plus récentes.

Panoramique du city palace 
Superbe façade 
Belle collection d'armes magiquement décorées 
Fenêtres ajourées incrustées de verre de couleurs 
Faste de couleurs et de miroirs
 Baadi Mahal
 Cour des paons
Laxmi Chowk 
Galerie de Portraits

Après une petite pause, nous continuons vers le Bagore ki havéli qui a été transformé en musée. Il présente de magnifiques fresques murales, des miroirs incrustés, des sculptures exquises et des balcons richement ornés, qui témoignent du riche patrimoine artistique et culturel de l'époque.

Superbes médaillons mettant en scène la beauté féminine 
Scènes de batailles 
 Tourelle sur le lac Pichola
Gangaur Ghat

Notre journée s'achève sur le roof top Jagat Niwas Palace. La vue sur le lac est sublime.

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Notre chauffeur Ishwar Singh passe nous récupérer à l'hôtel à 9 heures.Direction le fort de Chittogarh.

La place forte de Chittorgarh date du VIIeme siècle et aurait été initialement construite par la dynastie Maurya.

Entrée sur le plateau de la forteresse 

Au fil des siècles, elle a été agrandie, reconstruite et rénovée par différentes dynasties régnantes, notamment les Mewars, les Guhilas, les Sisodias et les Rajputs. C'est une étape incontournable pour admirer une architecture impressionnante, ses vastes étendues et son emplacement stratégique sur une colline escarpée qui surplombe la plaine environnante. En plus de sa structure imposante, le fort de Chittorgarh est également renommé pour son importance historique en raison des nombreux événements et batailles majeurs qui s'y sont déroulés. Il est associé à plusieurs récits épiques de bravoure, de sacrifice et de résistance contre les envahisseurs étrangers, ce qui en fait un symbole de la fierté et du courage du peuple Rajpoute. Il abrite également plusieurs palais, temples et tours, dont certains datent de différentes époques, tels que la tour de la victoire (Vijay Stambh) et la tour de la renommée (Kirti Stambh). Ces structures illustrent l'incroyable ingéniosité architecturale et artistique de l'époque, ainsi que l'importance culturelle de la région.

Vestiges du Rana Kumbha Palace 
Petit temple finement sculpté 
 Magnifiques bas-reliefs 
Temple Jaïn Satbls Déoei du XIe siècle 
 Une merveilleuse de sculpture 
 Travail d'orfèvrerie et de sculpture impressionnant
Belles portes ouvragées argentées 
Magnifique chapiteau
Tour de la  victoire Jaya Stambha 
Temple de Kumbhaswamin dédié à Vahaha
Maha Sati 

Le Maha Sati est le lieu où 13000 femmes pratiquèrent le jauher en 1535 (plutôt que le déshonneur cette pratique conduit ces femmes à s'immoler par le bûcher).

Gaumukh Kund (mufle de vache)
Temple de Samidheshwar
Shiva 
 Maharani Padmini

Nous poursuivons notre route vers Bundi.

Arrêt pour faire la visite du magnifique temple de gré rouge. Temple de Mahanal dédié à Shiva daté du XIe siècle.

                       Portique d'entrée 

Nous arrivons à 18h30 à notre hôtel qui nous réserve une magnifique vue sur le cité éclairée.

Devis Nawas

Bel hôtel situé en contre bas de la citadelle.

Nous découvrirons donc demain cette petite ville médiévale, autrefois appelée citée des sources.

J11
 Forteresse de Bundi 

La visite de la ville débute par le Garth Palace. Construit au XIVe siècle, le palais a subi de nombreuses modifications et extensions au fil des siècles, ce qui lui a conféré un mélange unique de styles architecturaux. L'entrée du palais est marquée par des portes imposantes ornées de motifs complexes et deux sculptures d'éléphants monumentaux.

 Portique monumental d'entrée au Gath palace

À l'intérieur, une série de cours, de jardins luxuriants, de fontaines et de terrasses offrent des vues panoramiques sur la ville de Bundi et ses environs.

L'architecture du Garh Palace de Bundi est un mélange de styles Rajput et Moghol, ce qui se reflète dans les motifs complexes, les fresques murales détaillées et les incrustations de miroirs. Les murs et les plafonds sont richement décorés de peintures représentant des scènes de bataille, des scènes de chasse, des représentations de la vie de la cour royale ainsi que des motifs floraux et géométriques. Parmi les points forts du palais, on trouve la Chitrashala, une galerie de peintures murales exquises qui racontent des histoires épiques et des légendes locales.

Chattar Mahal 
Pool Mahal 
Badal Mahal 
Chitrashal 

Le Chitrashal est un patio d'une exceptionnelle beauté. Le raffinement des fresques constitue un chef-d'œuvre pictural.

Nous continuons par l'ascension d'un chemin chaotique et abrupte vers le fort de Taragarh. Cette forteresse construite au XIVe siècle est formellement dégradée. Perchée sur une colline escarpée, elle offre ainsi une vue panoramique imprenable sur la ville de Bundi et ses environs. Il se compose de trois bastions principaux connus sous les noms de Bhim Burj, Garbh Gunjan et Bhim Burj, chacun doté de caractéristiques uniques. L'ensemble du complexe fortifié est entouré de remparts massifs et de tours de guet, témoignant de son importance stratégique dans l'histoire passée de la région. L'architecture du fort de Taragarh (Tara signifie étoile) se caractérise par ses portes massives, ses corridors étroits, ses cours spacieuses et ses palais richement décorés. Les fresques et les peintures murales bien endommagées témoignent de l'ancienne splendeur de l'art et de l'artisanat de la région. En outre, le fort abrite également un réservoir d'eau ancien connu sous le nom de "Bhimlat Kund", qui servait autrefois de source d'approvisionnement en eau pour les habitants du fort.

Fort Taragarh
 Entrée de l'ancien palais 
 Vestiges de décorations murales aux couleurs vives
 Un de 4 réservoir
Les réservoirs alimentent le garh palace en contrebas 
Remparts 
Les remparts sous la protection d'Hanuman 

Nous redescendons dans la vieille ville pour avoir un nouveau point de vue sur cet exceptionnel édifice.

Après une pause déjeuner au bord du lac, nous traversons la vieille ville pour visiter le somptueux puits à degré Rani Ji Ki Baori. Construit en 1757, il compte plus de 100 marches.

Puit à degré 

Notre chauffeur nous conduit ensuite au cénotaphe à 84 piliers située à la sortie de la ville. Construit au XVIIe siècle pour le maharaja par le fils de sa nourrice, cet édifice se compose de deux niveaux l'un au-dessus de l'autre. Le premier niveau abrite un lingam de Shiva et présente des parois finement sculptées, illustrant des éléphants, des chevaux, des ours ainsi que des scènes dépeignant Shiva et son épouse Parvati, tout comme Krishna et son épouse Radha. Le deuxième niveau, quant à lui, présente une coupole peinte ornée de divinités, de danseurs, de guerriers et de poissons.

 Cénotaphe aux 84 piliers 
Bas-reliefs la naissance de Bhrama 
 Plafond orné
 Linga

On termine la visite le Sukamahal installé au bord d'un lac de retenue.

Nous achevons notre journée à la nuit tombée, pour aller savourer l'effervescence de la fête "Jai shri Ram".

J12

La fête "Jai Shri Ram" est déjà très animée au petit matin. Nous devons traverser un dédale de petites ruelles pour rejoindre notre chauffeur. Nous prenons la route pour JAIPUR à 9 heures. La route n°12 file à travers une immense plaine agricoles fertiles et des zones semi-désertiques.

Champ de colza.

En se rapprochant de Jaipur, la capitale du Rajasthan, les champs agricoles cèdent la place à une agglomération urbaine animée et frénétique.

A notre arrivée, nous faisons une halte pour admirer la porte Patrika. Sublime édifice. Chaque pilier est peint avec des faits importants sur différentes parties de l'État du Rajasthan. En ce jour de fête "J'ai Shri Ram" une ferveur particulièrement expressive règne sur la place. Armés de drapeaux à l'effigie de rama, de tambours et de micro, un centaine de jeunes chantaient et dansaient.

 Patrika Gate

La ville de Jaipur doit son nom à son fondateur Jai Singh II. A l'origine la capitale se situait à Amber. En 1727, la nécessité de loger une population croissante et une pénurie d'eau, conduit le Maharaja à déplacer la ville. Jaipur est la première cité du Rajasthan à appliquer un urbanisme programmé, à la symétrie presque parfaite.

En l'honneur de la venue du prince de Galles Édouard VII (en 1876), le maharajah fit peindre la ville en rose (couleur de l'hospitalité).

Notre point de chute se situe dans la vieille ville Arya Niwas à quelles minutes de tuk-tuk des attractions majeurs.

Nous débutons notre visite par le City Palace. (Les photos à l'intérieur des salles sont interdites).

Ce palais édifié au XVIIIème siècle par Sawai Jai Singh II au cœur de la cité rose, abrite une belle collection de vêtements royaux, tapis, armes et magnifique collection de peintures et photos anciennes du Rajasthan. La salle d'audiences publiques est décorée de motifs floraux colorés et dorés. Au centre de la cour centrale, un grand patio abrite la salle d'audiences privées ouvertes (Diwan-i-Kas), 2 jarres monumentales en argent de 1,60 m de hauteur y sont exposées.

 Diwan-i-Kas

Nous traversons la rue pour visiter le Jantar Mantar de Jaipur.

Nous prenons la direction du palais des vents pour admirer la façade emblématique.

Puis nous arpentons les ruelles des bazars, pour rentrer à l'hôtel

 Dévotions à Rama
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En route pour le Fort d'Amber, enveloppé d'une belle brume au petit matin, il est majestueux. Construit au XVIe siècle par Raja Man Singh I, un général de l'Empereur Akbar, son développement s'est poursuivi sous le règne de ses descendants, notamment Raja Jai Singh I. La construction du fort a été réalisée avec une combinaison astucieuse de pierres rouges et blanches, et offre une vue sur le lac Maota en contrebas. Avec ses murs massifs, ses portes décorées et ses palais somptueux, le grandiose prend tout son sens. Le fort dispose de deux entrées la Sun Gate (porte du soleil) et la Moon Gate (porte de la lune), elles sont richement sculptées et ornées de motifs artistiques traditionnels. Une fois à l'intérieur, nous sommes transportés dans un monde de luxe et de grandeur, avec des palais tels que le Sheesh Mahal (Palais des Miroirs) et le Sukh Niwas (Palais de la Plaisance), qui sont connus pour leurs mosaïques étincelantes et leurs fresques élaborées. Le Sheesh Mahal, en particulier, est célèbre pour ses murs et plafonds incrustés de miroirs qui reflètent la lumière de manière saisissante, créant une ambiance magique. De plus, le fort abrite également le célèbre temple hindou dédié à la déesse Shila Devi, qui attire de nombreux pèlerins et fidèles.

Vue panoramique sur le Fort d'Amber
 Séance photos de mariage 
 Mariages
Mandir Jai

L'exploration d'Amber continue vers le puits Pana Meena Ka Kund.

Puits à degrés 

Au retour arrêt pour admirer le Jal Mahal, situé au centre du lac Man Singh.

Nous nous rendons ensuite au Hawa Mahal, connu sous le nom de Palais des vents. Érigé sur cinq niveaux, ses fenêtres finement découpées offraient aux femmes du harem la possibilité d'observer l'animation de la rue tout en demeurant invisibles. Du sommet, la vue sur la ville s'avère tout simplement splendide.

 Vue du sommet 
Architecture intérieure raffinée

Le parcours se poursuit vers les Cénotaphes des Maharanis de Jaipur. Loin des circuits touristiques, cette oasis paisible dévoile de magnifiques mausolées. Les colonnes, chapiteaux, bas-reliefs, linteaux et plafonds de marbre sont finement sculptés.

En début de soirée, nous repartons arpenter les bazars à la rencontre des marchands.

A la nuit tombée, nous sommes devant le somptueux Palais des Vents illuminé. Le spectacle est tout simplement Grandiose.

Demain matin, nous quittons le Rajasthan pour l'Ittar Pradesh.

J14

Nous quittons l'hôtel à 8h30. Nous effectuons une petite halte pour découvrir le temple coloré de Giriraj Dharan mandir.

Kali.                                  Rama et Sita 

Le village d'Abhaneri abrite l'un des plus anciens puits à degrés du Rajathan appelé Chand Baori. Construit au VIIIe siècle, profond de 20 mètres, il comporte 3500 marches réparties sur 13 niveaux joliment ouvragés.

Panoramique du puits 

Jouxtant le puits, un petit temple datant du VIIIe - IXe est dédié à Duga. Edifié au sommet de deux socles, il comprend de magnifiques bas-reliefs et colonnes.

Temple de Harshshad Mata 
 Bas-reliefs finement sculptés
Prières et dévotions 
Transport de fourrage 

Nous faisons ensuite étape dans la ville oubliée de Fathepur Sikri est l’un des plus beaux héritages de l’architecture indo-musulmane du XVIe siècle. Son nom signifie « Ville de la Victoire ». Cette belle et grande cité fortifiée fut érigée par Akbar sur l'emplacement du village de Sikri suite à la promesse faite au saint soufi qu'il était venu consulter pour obtenir la naissance d'un héritier. En effet, malgré ses trois épouses officielles (une musulmane, une chrétienne et une indou) le roi restait sans enfant.

On pénètre par le Diwan-i-Am ( pavillon des audiences publiques). Akbar y rendait notamment la justice et les criminels étaient piétiner jusqu'à ce que mort s'en suive.

On pénètre ensuite dans la cour du Paschisi. Le Paschisi est un jeu, tracé sur le sol, il permettait notamment au roi de jouer la concubine avec laquelle il passerait la nuit. Sur cette place plusieurs bâtiments sont édifiés, l'imposant pavillon à 5 étages Plancher Mahal, le Rumi Sultanat (quartier de l'épouse musulmane), le pavillon des audiences privées avec sa magnifique colonne centrale arborant les symboles des 4 religions principales (indou, bouddhiste, musulmane et chrétienne). On peut aussi y admirer le bassin ornemental ainsi que le palais de l'épouse Chrétienne. On y devine encore quelques fresques decoratives d'éléphants, de fleurs et diverses scènes.

Le dernier palais, le Jodhpur Bal était destiné à son épouse Hindou.

Nous terminons la visite par la monumentale mosquée. L'entrée principale est très spectaculaire(54 m de hauteur). Dans la cour, un beau mausolée de marbre a été installé en l'honneur du saint soufi Shaikh Salim Christi.

Porte du roi Shahi Daraza 

Arrivée en fin d'après-midi à Agra. Notre chauffeur nous dépose à un tuk-tuk censé nous conduire à l'hôtel. C'était sans compter sur l'agencement du quartier du Taj Mahal. L'enceinte est interdite à toute circulation. Après 1 km de marche nous sommes enfin arrivés.

J15
J15

Ce matin la brume enveloppe la ville, avec une visibilité très faible. Aussi nous flanons à travers les ruelles. Au coin d'une rue, nous assistons à la fabrication de pains fourrés au poulet, aplatis délicatement puis frits : un délice. Un peu avant 11 heures, le soleil tente une percée à travers l'épais voile. En route pour le Taj Mahal qui est considéré comme l'une des 7 merveilles du monde le Taj Mahal est un mausolée. Effectivement, derrière la porte se dresse devant nous, une merveille d'architecture. Elle a été construite par l'empereur Moghol Shah Jahan en mémoire de son épouse bien-aimée, Mumtaz Mahal, qui est décédée en donnant naissance à leur quatorzième enfant en 1631. La construction du Taj Mahal a commencé la même année et s'est achevée en 1653. L'histoire derrière sa construction est empreinte de tragédie et de romantisme. Shah Jahan, profondément affligé par la perte de Mumtaz Mahal, a entrepris la construction du Taj Mahal pour immortaliser son amour et sa mémoire. Le monument est réputé pour sa beauté et sa grâce, et est largement considéré comme l'une des plus belles réalisations de l'architecture moghole. Construit en marbre blanc incrusté de pierres semi-précieuses, avec des motifs floraux complexes et des calligraphies arabes magnifiquement travaillées incarne la beauté à l'état pure. La structure centrale est surmontée d'un dôme imposant et entourée de quatre minarets élancés. Les jardins luxuriants qui l'entourent ajoutent à son charme. La symétrie parfaite de l'ensemble et l'utilisation judicieuse de la lumière et de l'eau pour renforcer sa beauté en font une merveille architecturale sans égale.

 Sublime 
 Immortaliser l'instant à chaque âge 
Amoureux 
 La grande porte recto-verso 

Nous effectuons une petite pause pour goûter à quelques spécialités locales Dasa, samosa, tali, et lassi. Puis direction le fort Rouge. Il a été construit par l'Empereur moghol Akbar entre 1565 et 1573, et finalisé par son petit-fils Shah Jahan. Ce fort massif est construit en grès rouge et se dresse majestueusement sur les rives de la rivière Yamuna.Le Fort Rouge a été le site de plusieurs événements historiques importants pendant l'ère Moghole. Il a servi de résidence principale aux empereurs moghols jusqu'au transfert de la capitale à Delhi. Shah Jahan y a emprisonné par son propre fils Aurangzeb, et a passé les dernières années de sa vie en regardant le Taj Mahal. Le fort abrite de nombreux bâtiments et structures magnifiques, la Cour de l'Audience publique, le Palais de Jahangir, la Cour de Khas, le Palais de Shah Jahan, entre autres. L'architecture distincte de style Moghol combinée à des éléments persans crée un ensemble impressionnant qui témoigne de la grandeur de l'empire Moghol.

 Remparts avec douves qui étaient infestées de crocodiles 
 Porte principale 
Auz i Jehangir 
 Mathamman Burj 
 Mathamman Burj 
 Mosquée privée de Shah Jahan 
 Fontaines avec déversoir en plan incliné
Diwan-i-Am.                   Diwan-i-Kas  

Les ornements floraux constitue la Pietra Dura (marqueterie de pierre) qui embellissent les murs intérieurs et extérieurs sont composés de pierres semi-précieuses.

Détail de Pietra dura 

La fin de journée s'effectue sur le roof top de l'hôtel pour essayer d'entrevoir le coucher du soleil sur le Taj Mahal. C'était sans compter sur le brouillard.

J16

En voiture pour GWALIOR. Ce matin la visibilité est quasi nulle. Notre chauffeur se faufile à vive allure entre camions , tuk-tuk, motos et vélos. Le brouillard épais nous accompagnera jusqu'à notre halte du jour Gwalior où le soleil inespéré apparaît pour nous laisser découvrir une nouvelle merveille.

 Ville sous la forteresse 

La forteresse de GWALIOR est aussi imposante que raffinée. Son histoire remonte à plusieurs siècles, et il est connu pour son architecture remarquable et son importance historique. Perchée sur une colline escarpée surplombant la ville lui confère une place stratégique. Elle a été le théâtre de nombreuses batailles importantes au fil des siècles. Le fort a été fondé au VIIIe siècle et a été rénové et reconstruit à plusieurs reprises par différentes dynasties, notamment les Tomars, les Mughals et les Marathas. Il est réputé pour sa magnifique architecture, qui reflète les styles architecturaux de différentes époques. Le palais Man Mandir à l'intérieur du fort est un exemple remarquable de l'architecture Rajput.

 Superbe façade colorée 
 Forteresse sur son éperon rocheux 
Entrée de la forteresse et tours de guet 
 Chapiteaux et colonnes 
 Johar lund

Avant de reprendre la route, arrêt déjeuner dans une petite échoppe bien locale pour déguster des samosas et un petit gâteau à base de lait. Délicieux

Arrivée en début de soirée à ORCHHA.

Nous sommes accueillis par une sympathique famille dans une guest house locale.

Préparation du dal et des chapatis
J17

Ce matin nous nous levons à noyuveau avec un épais brouillard. Notre hôtesse nous prépare en direct notre petit dejeuner qui est comme le repas d'hier soir succulent. Nous partons donc rassasier à la découverte d'Orchha. A quelques minutes de marche de notre chambre d'hôte, nous distinguons un édifice à travers la brume. Une envolée de marche plus tard nous sommes au pied du Temple de Lakhshmi Narayan. Il est tôt et nous sommes accueillis par le gardien. Passé le porche d'entrée, nous sommes déjà bouche bée devant le spectacle des fresques datant du XVIe. Le temple est dédié à la déesse Lakshmi (la déesse de la richesse et de la prospérité). Sa structure illustre un mélange unique d’architecture de temple et de fort. L'enceinte extérieure dessiné un triangle alors que l'intérieur est aménagé en carré. Construit avec du mortier de chaux et des briques, le temple possède des fentes pour canons sur son toit. Ses fresques bien conservées représentent un amalgame d'art moghol et Bundelkhandi et les sculptures à l'intérieur représentent la vie du Seigneur Krishna. Le temple possède également les célèbres peintures post-mutinerie. Les fresques riches et variées sont assez bien conservées.

 Naissance de Bhrama 
Révolte contre les Britanniques 
 Ganesh 

Nous continuons notre chemin vers le temple de Chaturbhuj. Ce dernier est le monument le plus haut de la ville et aurait dû accueillir l’effigie de Rama. Fait surprenant, sa structure intérieure fait penser à une église.

Le Raja Mahal renferme aussi quelques belles fresques aux couleurs vives représentant des dieux et des scènes de la vie quotidienne de la famille royale.

De somptueuses fresques riches en couleurs 

Le Jahangir Mahal : Splendide citadelle ourlée de clochetons et de dômes, le palais fut bâti en l’honneur de l’Empereur Moghol du même nom. Celui-ci ne l’utilisa qu’une seule fois ! Avec ses escaliers raides et ses allées vertigineuses, c’est un bel exemple d’architecture médiévale où les styles hindous et moghols se mêlent à merveille.

 Raiparveen Mahal 

Nous terminons notre périple à travers cette belle ville par le Chhatri. Ces cénotaphes monumentaux sont ceux de la famille royale.

De retour à la chambre d'hôtes, nous partageons un excellent repas avec Khushi, Surendra et Kiran pour le repas du soir.

J18

Ce matin c'est Khushi qui nous prepare le petit déjeuner. Au menu parata ( pain plat à base de farine atta ) accompagné d'un shuttney (oignons, ail, tomate et coriandre).

 Surendra, Khushi et Kiran

Nous quittons la chaleureuse famille Yadav pour notre prochaine étape. Après 3 heures de route nous atteignons KHAJURAHO.

Dans l'après midi nous décidons de partir à la découverte du groupe principal de temple de la ville qui comprend 5 temples insérés dans un magnifique espace vert. (Kandariyamahadeva, Jagadambi, Chitragupta, Visvanatha et le Nandi Chrine, Lakshmana)

Les temples construits entre 950 et 1050 par la dynastie Chandela et sont réputés pour leur architecture nord-indienne. Les documents historiques indiquent que le site du temple de Khajuraho comptait 85 temples au XIIe siècle, répartis sur 20 kilomètres carrés. Parmi eux, seuls 25 temples environ ont survécu, répartis sur six kilomètres carrés. Parmi les temples survivants, le temple Kandariya Mahadeva est décoré d'une profusion de sculptures aux détails complexes, au symbolisme et à l'expressivité de l'art indien ancien.

Le groupe de temples de Khajuraho a été construit ensemble mais était dédié à deux religions, l'hindouisme et le jaïnisme, suggérant une tradition d'acceptation et de respect des diverses opinions religieuses parmi les hindous et les jaïns de la région.

Les temples de Khajuraho, suivent une conception géométrique en grille appelée Vastu-purusha-mandala . Ce plan de conception comporte trois éléments importants : Mandala signifie cercle, Purusha est l'essence universelle au cœur de la tradition hindoue, tandis que Vastu signifie la structure de l'habitation.

Dans le vaste paysage culturel de l'Inde, où les temples sont des témoignages vivants de la richesse spirituelle et artistique du pays, le Temple de Lakshmana à Khajuraho se distingue par sa splendeur architecturale et ses sculptures exquises. Parmi ces sculptures, les bas-reliefs représentant le Kamasutra attirent l'attention et éveillent la curiosité de nombreux visiteurs.

Une Ode à l'Érotisme Sacré

Construit au Xe siècle par le roi Chandela, le Temple de Lakshmana est l'un des nombreux temples édifiés dans la région de Khajuraho, dans l'état indien de Madhya Pradesh. Ces temples sont célèbres pour leurs sculptures érotiques et leur représentation sans équivoque de la sexualité humaine.

Les bas-reliefs du Temple de Lakshmana offrent une interprétation artistique du Kamasutra, l'ancien traité indien sur l'art de l'amour. Contrairement à une simple représentation de l'acte sexuel, ces sculptures sont imprégnées d'une dimension sacrée et symbolique. Elles célèbrent l'union physique comme une manifestation de la divinité et une voie vers la réalisation spirituelle.

Exploration des Bas-reliefs

Les bas-reliefs du Temple de Lakshmana dépeignent une grande variété de positions et de scènes érotiques, allant des actes intimes entre hommes et femmes à des scènes plus fantaisistes mettant en scène des dieux et des déesses hindous. Chaque sculpture est finement détaillée, capturant l'essence même de la passion et de la sensualité.

Certaines scènes mettent en évidence la communication et la connexion entre les partenaires, tandis que d'autres illustrent la diversité des expressions sexuelles et des postures. Ces représentations ne se limitent pas à l'aspect physique de l'amour, mais intègrent également des éléments de jeu, de tendresse et de désir.

Signification et Contexte Culturel

Pour comprendre pleinement l'importance des bas-reliefs du Temple de Lakshmana, il est essentiel de les replacer dans leur contexte culturel et religieux. Dans la tradition hindoue, la sexualité n'est pas taboue, mais plutôt considérée comme une composante naturelle de la vie humaine. Le Kamasutra lui-même est bien plus qu'un simple guide sexuel ; il offre des conseils sur la conduite de la vie, les relations interpersonnelles et la recherche du bonheur.

Les sculptures érotiques des temples de Khajuraho sont souvent interprétées comme des symboles de fertilité, de prospérité et de vitalité. Elles incarnent la vision hindoue de l'équilibre entre le corps et l'esprit, et la reconnaissance de l'importance de la sensualité dans la quête spirituelle.

Héritage et Controverse

Bien que les bas-reliefs du Temple de Lakshmana soient vénérés pour leur beauté et leur importance historique, ils ont également suscité la controverse au fil des ans. Certains critiques, notamment pendant la période coloniale, ont perçu ces sculptures comme indécentes et décadentes, ignorant leur profondeur symbolique et leur contexte culturel.

Malgré les défis, les bas-reliefs du Temple de Lakshmana demeurent une source d'inspiration et d'admiration pour les artistes, les chercheurs et les voyageurs du monde entier. Leur préservation et leur étude continuent de susciter un vif intérêt, offrant un aperçu fascinant de l'intersection entre l'art, la religion et la sexualité dans l'Inde ancienne

Bas-reliefs du sous bassement 
Temple Varaha 
 Temple Visvanatha
 Nandi
Temple Shitragupta
Temple Jagadanbi 
 Temple Kandariyamahadeva
J19

Ce matin nous partons pour la visite des temples Jaïn de l'Est. Nous arrivons tôt au temple de Parshvantha pour assister au Pujas du matin ; des moments forts en émotions.

 Pujas 

Lors de la visite, nous faisons aussi la rencontre d'un professeur Jaïn (Arvind) venu de Bhopal. Il souhaite nous interviewer pour ces élèves. Là aussi, encore un moment unique de partage avec cette population aussi curieuse que sympathique.

Arvind         et      une famille de Bhopal

Parlons un peu de ce remarquable temple, et la finesse de ses sculptures. Deux d’entre elles sont très célèbres : une femme se retirant une épine du pied et une autre en train de se maquiller.

Temple de Parshvantha
Les nymphes les plus célèbres

Nous poursuivons ensuite vers un petit temple isolé, le Dulhao temple. Le seul temple sans représentation érotiques.

Sur le chemin, nous apprécions la vie rurale de Khajuraho, une petite mamie assise à l'ombre d'un arbre, un pastre menant ses buffles au pâturage, un coiffeur, des "lavandières".

Nous terminons la visite par les temples de Javari et Vamana.

 Temple de Javari 
 Temple de  Varama dédié à l'avatar nain de Vishnu 
 Avatar nain de Vishnu 
Représentations érotiques féminines

Notre départ de l'hôtel est prévu à 23h30 pour la gare, transfert en voiture organisé . Notre train pour Varanasi est prévu à l'heure.

J20

Notre train a destination de Varanasi part à 0h35.

Après 13 heures de train, nous arrivons à la gare de DD UPADHHYAYA où un chauffeur nous attend pour nous conduire à notre hôtel. Une heure plus tard nous découvrons Varanasi.

Première flânerie pour découvrir et s'imprégner de l'ambiance au bas des ghâts.

Le soir nous ne manquons pas la cérémonie appelée Ganga Aarti : hommage et vénération du Gange, c'est une offrande du feu avec prières, chants dévotionnels et musique.

La foule se rassemble pour honorer le fleuve sacré, le Gange, en récitant des prières, en brûlant de l'encens, en allumant des feux de joie et en jouant de la musique. Les prêtres hindous exécutent une chorégraphie soigneusement orchestrée pour vénérer le Gange, considéré comme une divinité. À mesure que la nuit tombe, les lumières des lanternes et des bougies illuminent doucement les vêtements chatoyants des femmes et les fleurs, créant une scène pleine de dépaysement, de contemplation, et de rêverie.

 Ganga Aarti

Une ferveur authentique et envoûtante.

J21

Varanasi s'appela au fil des siècles : Kashi (la lumineuse) et Bénarès. Cette ville compte parmi les plus sacrées de l'hindouisme. Des millions de pèlerins y viennent pour se purifier ou pour mourir. Les hindous pensent que mourir à Varanasi permet de briser le cycle des réincarnations.

Notre journée débute une fois n'est pas coutume, sous la brume.

Sur les ghats, c'est l'effervescence, des rituels de purification et d'offrandes, ventes de fleurs, lessives, fabrication de bateaux.

Dans les ruelles étroites de l'arrière, la vie bât son plein. Maraîchers, cuisine de rue, épiciers, laitiers....

En fin d'après-midi, les ghats accueillent une équipe de tournage, mettant en scène la fête de Holi.

En soirée, nous assistons à nouveau à un Ganga Aarti sur le Kedar Ghat. Là encore une ferveur mystique, et envoûtante nous envahit. A la fin de la cérémonie, nous faisons nous aussi une offrande au Gange.

J22

Ce matin, la lumière au lever du jour est simplement magique. Le Gange, c'est paré de ces plus belles couleurs. Nous prenons le petit déjeuner sur la terrasse pour savourer l'instant.

Nous partons ensuite arpenter les ghats. En route nous décidons de faire une promenade en barque sur le Gange pour admirer le panorama et l'effervescence depuis le fleuve. L'expérience, là aussi est magnifique.

A gauche le Ghat destiné aux crémations A droite la Ghat des Ganga Aarti 

Le Manikarnika Ghat est le principal lieu de crémation de Varanasi. Et venir finir sa vie ici est particulièrement faste pour les indous. Le corps est transporté par des hors-caste, appelés dom, sur des brancards en bambou, recouvert de fleurs et de rubans multicolore. Le cortège plonge dans le Gange, avant d'effectuer la crémation.

 Une envolée de mouettes nourries

De retour sur le plancher des vaches 😜, nous plongeons dans l'effervescence des pèlerins qui se pressent au bord du Gange. Là encore, la chaleureuse population nous sourit.

 Don de la chevelure au dieu  
Une belle jeune mariée et un yogi 

Nous avons réservé un taxi pour la gare. Notre tain à destination de Kolkota est prévu à 20h25. A 19h30 le train est annoncé avec plus de 2 heures de retard, et ça va certainement être encore plus.

J23

Nous monterons finalement dans le train à 22 heures.

 Attente dans le hall de la gare 

Au petit matin, la plaine du Bengale Occidental se dévoile à travers la brume. La campagne s'éveille et les paysans s'affairent déjà dans les rizières. Finalement nous arrivons à Calcutta à 10h15 avec un peu plus de 3 heures de retard. A la sortie de la gare, il nous faut entamer d'âpres négociations avec les taxis pour obtenir un prix raisonnable pour notre transfert à la maison d'hôtes.

Calcutta, capitale de l'État du Bengale occidental et ancienne capitale (1772-1911) de l'Inde britannique, est aujourd'hui la 3ème plus grande ville de l'Inde.

Nos premières déambulations dans la ville, nous conduisent dans une arrière cour, pour déguster des Dosa (crêpe croustillante accompagnée de légumes et masala). Puis nous prenons la direction du monument emblématique de la ville : le mémorial de la reine Victoria. Ce monumental édifice de marbre blanc se dresse au centre d'un vaste parc. Le musée qu'il renferme présente quelques oeuvres picturales de l'époque coloniale, une série de photographies sur la construction du monument et une salle consacrée à l'histoire ainsi qu'aux héros du mouvement de libération contre les britanniques. Le Bengale a été le berceau de la renaissance Indienne pour l'indépendance de Inde. Rien d'extraordinaire, excepté la chaleur humaine, nous ne comptons plus les séances de selfies.

Reflet du Victoria Mémorial 
A droite façade sud à gauche façade nord 
Les deux tableaux dignes d'intérêt  

Les premières chaleurs humides se font sentir. L'hiver se termine ici. Un peu fatigués, nous décidons de rentrer à l'hôtel.

J24

Ce matin nous prenons le métro jusqu'à la station "Mahatma Gandhi" pour flâner à travers le Bara Bazar.

 Toujours le sourire 

Nous rejoignons ensuite le marché aux fleurs à Howrah Bridge. C'est un énorme bazar. Des hommes chargés d'énormes ballots sur la tête, décrive un ballet incessant entre les quais de la Hooghly et les grossistes. De "petites mains" trient les fleurs, confectionnent des guirlandes et bouquets. C'est un festival de couleurs dans un joyeux brouhaha !

Un joyeux bazar 
Triage et pesée 

Nous longeons ensuite le fleuve Hooghly et nous découvrons un quartier installé au bord d'une voie de chemin de fer.

La vie bat son plein avant l'arrivée du train 

Puis au coin d'une rue, nous tombons sur un atelier de tissage.

Nous arrivons enfin au quartier de Kumartuli. (Kumar : sculpteur)

Une pléthore d'artisans s'affairent à la conception l'effigie de divinités en paille et argile destinées principalement aux fêtes de Durga et Kali. A cette occasion, elles seront immergées dans la Hooghly à la faveur des Pujas de la ville. Visite atypique et très intéressante qui permet de découvrir un artisanat de grande qualité.

Au départ de la conception 
 Des éphigies de grande taille 

Nous poursuivons nos pérégrinations vers le Marble Palace, seul le rez-de-chaussée se visite actuellement ( les travaux de restauration sont en cours au premier étage). Construit en 1835 par un Raja de la riche famille Mallick, cette demeure singulière de style Victorien laisse découvrir une décoration ostentatoire. Les sols en marqueterie de marbre sont néanmoins sublimes et rappellent le sol d Duomo de Sienne. Les vitres sont finement gravées. De magnifiques vases de Chine ainsi que des statues de dieux greco-romains y sont exposés. Belle découverte à l'abri de l'agitation de la ville.

Photos prises à la sauvette

Une visite de Calcutta sans un crochet pour rendre hommage à Mère Teresa est inconcevable. Nous avons donc pris "notre bâton de pèlerins" pour rejoindre la maison des Missionnaires de la Charité.

Après cette journée marathon, dans l'effervescence des rues de Calcutta nous rentrons préparer nos bagages.

Demain, nous nous envolons pour de nouvelles aventures dans le sud de l'Inde. Rendez-vous dans le Tamil Nadu.

J25

A 5 heures, nous partons pour l'aéroport. Envol pour CHENNAI à 8h25.

Atterrissage à 11 heures. Nous prenons la route pour MAHABALLIPURAM. Située à 50 km au sud de Chennai (anciennement Madras) au bord du golfe du Bengale, cette petite ville recèle des sanctuaires et sculptures, inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. La plupart furent taillés dans la roche au VIIe siècle de Narasimhavarman Ier, roi Pallava, surnommé Mamalla (grand lutteur).

Nous nous installons à l'hôtel et décidons de passer du temps à la piscine. Il fait 30 °. Il n'est donc pas raisonnable de partir flâner à la découverte des sites.

En fin d'après-midi, à la faveur d'une température plus clémente, nous partons à la découverte de la ville. C'est dimanche, et toutes les familles sont de sorties. La plage qui borde le Temple du rivage est bondée. Une joie intense émane de la plage, les rires joyeux des jeunes filles qui se sautent dans les vagues, les familles qui immortalisent l'instant, et la lumière d'un soleil couchant rendent ces instants magiques.

Nous quittons l'agitation de la plage pour faire les repérages des visites de demain. Sur le trajet de nombreux artistes sculpteurs de granit exposent leurs belles réalisations.

Prêt de l'entrée du site de La boule de beurre de Krishna nous observons nos premiers kolam.

J26

L’ancienne cité de Mahabalipuram date du VIIe siècles. Ici les rois Palavas laissent un héritage exceptionnel. Les monuments taillés dans la roche sont autant de trésors d'art et de sculpture.

Notre visite débute par le majestueux bas-relief "la pénitence d'Ajurna". Cette sublime œuvre (32 mètres de long et 14 mètres de haut) illustre une multitude d'épisodes de la mythologie indoue. Au centre des Nagas s'inscrivent dans la faille naturelle de la roche. Sur la gauche, Ajurna, sur une seule jambe qui selon une première école essaie d'obtenir de Shiva le Pasupata (arme puissante pouvant détruire les dieux). Suivant une seconde interprétation, l'ascèse tenterait d'obtenir l'aide de Shiva pour que le Gange coule sur terre. Sur la droite, de magnifiques éléphants (grandeur nature), des lions, un chat pratiquant l'ascèse (position méditative), des souris, un cerf...

 Le chat sous la trompe de l'éléphant 
 Vue panoramique du Temple de Khrihna et de l'ascèse d'Ajurna

Sur la gauche, le temple excavé du nom de Krishna Mandapam dépeint le seigneur Krishna qui soulève la montagne pour protéger la communauté pastorale de Gokula de la colère de Varuna (divinité de la pluie).

Nous pénétrons ensuite dans l'enceinte, du site qui abrite notamment la "boule de beurre de Krishna". Cette énorme bloc de granit en équilibre sur le pente est la grande attraction touristique des indous.

Nous continuons vers le Ratha dédié à Ganesh.

Puis nous découvrons la magnifique grotte de Varaha (en sanscrit le sanglier).

On poursuit vers le Royagopuram, temple non terminé magnifiquement ceinturé et disposant de quatre belles colonnes.

Nous arrivons ensuite aux bains de Draupadi.

Et nous terminons cette visite par le somptueux Mahishamardhini. Cette belle grotte renferme des panneaux magnifiquement sculptés qui dépeignent la bataille de Durga Devi avec le démon à la tête de buffle.

Nous quittons ce magnifique site pour nous rendre au site emblématique des Cinq Rathas. En route, les boutiques dévoilent le travail des sculpteurs contemporains qui, à leur manière, perpétuent le savoir-faire de leurs illustres ancêtres.

Le site des Cinq Rathas est incontestablement le chef-d'œuvre de Mahabalipuram. Les Rathas (chars véhicules des dieux) sont des édifices monolithiques : ce sont de mini sanctuaires taillés dans de grands blocs de roche. Ils sont connus comme les Rathas de Pancha Pandava. Quatre d'entre eux ont été nommés d'après les cinq héros du Mahabharata.

Le Ratha de Dharmaraja est le plus grand. Les murs du Ratha de Bhima est dépourvu de sculpture. Le Ratha d'Ajurna est reconnaissable grâce au Nandi. Le Ratha de Nakula Sahadeva est le plus petit. Un majestueux éléphants est installé à ses côtés.

Enfin le dernier Rathas qui est dédié à Draupati est reconnaissable par son toit en forme de chaumière.

Ratha de Nakula Sahadeva 

La visite se poursuit par le Temple du Rivage.

Installé sur le rivage du Golf du Bengale, balayé en permanence par les embruns, les monuments sont malheureusement érodés mais restent néanmoins magnifiques. Les deux "pyramides" s'élèvent sur deux sanctuaires dédiés à Shiva. Les rangées de Nandi (véhicule de Shiva) décrivent une enceinte.

Cette merveilleuse journée de découverte de cette belle cité médiévale se termine au bord de la piscine.

J27

Ce matin, nous prenons la route vers Pondichéry, qui demeure dans l'esprit de chacun le symbole de la présence française en Inde. L'histoire est riche de rebondissements. La France s'installe en 1726 et en 1761, les Britanniques captèrent Pondichéry aux Français. La ville fut restituée en vertu du Traité de Paris en 1763. Les Britanniques reprirent le contrôle de la région en 1793, au milieu des guerres de la Révolution française , et la restituèrent à la France en 1814. Enfin en 1962, le comptoir Français est définitivement rendu à l'Inde.

Néanmoins aujourd'hui encore, les traces de cette présence sont encore bien visibles. Sur les immeubles, les noms de rues Dumas, Marne, Surcouf,.... ainsi le nom d'anciens édifices publics sont autant de témoignages de notre longue implantation. Notre allure d'Européens incite la population à nous parler en français. Malgré la chaleur, flâner dans les ruelles du quartier Français est très agréable. Elles sont calmes, colorées et arborées.

 Rue François Martin 
 Promenade du front de mer 
J28

Ce matin nous partons en quête des réalisations de kolams. Sur le seuil des maisons, les femmes réalisent des dessins à base de poudre de riz appelés kolams, qui protègent la maison et ses habitants. (Ce sont de jolies décorations tracée avec de la poudre de riz et de poudres de couleur)

 Réalisation d'un Kolam

Poursuite de notre découverte de Pondichéry, par le marché Goubert qui regroupe des étales divers et variés ( fruits et légumes, viande, de poisson et fleurs.

Au fil de nos pérégrinations, nous parcourons à nouveau les ruelles de Pondichéry, c’est un peu de France en Inde !

Le quartier tamoul est très animé, flânez dans les rues permet de découvrir toutes sortes de petits métiers, rémouleur, couturier, repassage, et ce qui est extraordinaire, c'est leurs sourires.

Nous organisons notre transfert à la gare de Villupuram située à 40 km de Pondichery.

J29

8h30, départ pour la gare de VILLUPURAM JN. Des travaux bloquent la circulation, notre chauffeur trouve un itinéraire alternatif pour que nous ne soyons pas en retard, notre train à destination de Thanjavur part à 10h30, et il est à l'heure et nous sommes à son bord.

Thanjavur a connu le règne de diverses dynasties, dont les Cholas, les Pandyas, les Nayaks, les rois Vijayanagara et les Marathes, tombant ensuite sous la domination britannique.

La principale attraction, de cette ville est le temple de Brihadishwara inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Il se construit à partir du XIe siècle sous le règne de Rajaraja Ier, fondateur de l'empire Chola, cet édifice fut élevé pour être un temple royal montrant ainsi la puissance de l'empereur. Il est dédié au dieu Shiva, dont il y a de multiples représentations. Le mur qui entoure le temple est couronné par une multitude de taureaux (Nandi). Après sa construction il fut élargi à d'autres bâtiments jusqu'au XVIIème siècle, d'autres sanctuaires, des tours. Il est construit en granit et en briques.

En fin d'après-midi, nous partons faire nos repérages pour les visites de demain. Le temple de Brihadishwara est magnifiquement éclairé le soir.

Temple principal 
Sanctuaire d'Amman et galerie d'enceinte
J30

Nous commençons notre visite à l'ouverture du site pour éviter la foule et les fortes chaleurs. Objectif être de retour à l'hôtel pour midi.

Plan du site 
 Le matin au temple 

Le temple Brihadishwara est situé au sein d'une double enceinte rectangulaire mesurant 270 mètres sur 140 mètres, probablement érigée au XVIe siècle. Le gopuram d'entrée, atteignant 30 mètres de hauteur, est notablement plus bas que le vimana du sanctuaire principal, à l'inverse de la plupart des temples de style dravidien. Il comprend le sanctuaire principal avec le Vimana, précédé d'un vestibule (antarala) doté d'escaliers de chaque côté, ainsi que deux salles à colonnes : l'artha mandapa (36 piliers) et la maha mandapa (environ 70 piliers), utilisées pour les rassemblements de fidèles et les cérémonies publiques. Dans l'enceinte, on trouve également un pavillon dédié au taureau Nandi et des temples secondaires, le tout étant construit en granite, une roche abondante dans la région.

 Deuxième porte 
 Sanctuaire principal 
 Les Gopuras à la lumière du soir 

Le temple repose sur une base surélevée (Jagati) de 5 mètres de hauteur, ornée de bas-reliefs et de statues de Shiva dansant. Le cœur du sanctuaire, appelé Karuvarai en tamoul, équivalent au garbha-griha en sanskrit (« chambre du ventre »), est un carré de 7,5 mètres de côté. Seuls les prêtres sont autorisés à y pénétrer. Il comporte des ouvertures sur trois côtés permettant à la lumière d'entrer. Le Lingam installé en son cœur, possiblement le plus grand de l'Inde, mesurant 3,7 mètres de hauteur, était initialement appelé Adavallan, signifiant « celui qui danse bien », en lien avec la figure classique de Shiva Natarâja, répandue dans le sud de l'Inde.

 Puja 

Le Nandi, érigé pendant la période Nâyaka au XVIIe siècle, est abrité dans son propre mandapa et est proportionnel au bâtiment. Il s'agit d'une statue monolithique de 25 tonnes, mesurant 4 mètres de haut, 6 mètres de long et 2,5 mètres de large, probablement remplaçant une sculpture antérieure. Le plafond du portique est magnifiquement peint.

Fresques du plafond 

Les temples secondaires à l'intérieur de l'enceinte sont des ajouts ultérieurs, tels que le temple Periya Nayaki datant de la période Pandya au XIIIe siècle, le temple de Subrahmanya, l'un des fils de Shiva, datant de la période de Vijayanagar, et le temple de Vinayaka de la période marathe.

Les colonnes du sanctuaire Amman sont magnifiques. A l'intérieur les plafonds sont richement décorés de fresques colorées mais l'ensemble est très endommagé.

 Amman shrine
Colonnes magnifiquement sculptées 

Le sanctuaire Subrahmanya comprend un vestibule de toute beauté.. Malheureusement, son entrée est fermée par des grilles ce qui laissent néanmoins apercevoir des fresques somptueuses. Dommage !

 Sublimes plafond et colonnes.

La galerie de l'enceinte laisse découvrir une somptueuse collection de peintures murales (certes quelque peu défraîchies), et de lingam, qui dépeignent des épisodes de la vie de Shiva et de ses Avatar et longé de deux cent cinquante liṅgam dressé sur un yoni.

Nous nous dirigeons ensuite vers le palais royal qui renferme notamment une bibliothèque où l'on peut admirer de beaux manuscrits originaux sur feuilles de palmes. Pour la première foi, nous pouvons observer les écrits en sanscrit du Ramayana (grande épopée Hindoue) et quelques pages magiquement illustrées du Mahabharata (récit central Hindou).

 Le palais royal 

Le musée renferme également une belle collection de statues de granit et de bronze.

Enfin, nous achevons notre visite par le Nayak Dubar Hall, salle d'audience monumentale en décrépitude, mais qui au temps de sa splendeur devait être splendide : colonnes colorées et sculptées, murs et plafonds peints.

Retour au temple pour apprécier l'ambiance au coucher du soleil. Un moment unique. C'est le point de rendez-vous de tous les hindous, propice aux rencontres. Encore une belle journée qui s'achève.

J31

Ce matin nous prenons la route pour Madurai.

En chemin, nous effectuons une halte à Trichy. Trichy est connue principalement pour ses très beaux temples Chola colorés. Le complexe temple de Sri Ranganathaswamy groupe de nombreux Gopurams, sanctuaires tous dédiés à Vishnu.

L'ensemble du site de Trichy est un lieu empreint d'histoire et de légendes, confirmé par des preuves archéologiques telles que des inscriptions datant de la fin du 1er siècle avant notre ère jusqu'au 1er siècle de notre ère. Mentionné dans l'épopée sanskrite Ramayana datant d'environ 800 à 400 avant notre ère, ce temple a joué un rôle crucial dans l'histoire de Vaishnava depuis le XIe siècle. Situé sur une île entre les rivières Kollidam et Kaveri, le temple a été victime de pillages et de destructions, notamment par les armées du sultanat de Delhi au début du 14e siècle. Reconstruit à la fin du 14e siècle, le site a été fortifié et agrandi aux 16e et 17e siècles. Occupant 63 hectares, il est le plus grand temple hindou fonctionnel au monde, abritant 81 sanctuaires, 21 tours (Gopurams), 39 pavillons et des réservoirs d'eau. En tant que site archéologique et épigraphique majeur, il offre un aperçu précieux de la société et de la culture du sud de l'Inde médiévale, ayant également servi de centre spirituel, institution économique, caritative et éducative.

Le Gopurams le plus impressionnant de la ville mesure 73 mètres de hauteur et comprend 13 niveaux (Rajagapuram). Il fut achevé en 1987. Le Gopuram monochrome blanc comprend lui 9 niveaux.

 Rajagapuram
 Vellaigoptram
 Sesh Haraya Madapam particulièrement exceptionnel
 De magnifiques piliers sculptés 
 Couleurs éclatantes 

Nous repartons en direction de Madurai. Plus tard dans l'après-midi, nous nous rendons au temple Sri Meenakshi. Selon notre guide Lonely Planet, les sacs et les appareils photo ne sont pas autorisés à l'intérieur, mais les téléphones sont permis. Nous décidons donc de laisser nos appareils photos à l'hôtel. Cependant, à l'entrée et après une fouille approfondie, on nous demande également de déposer nos téléphones à la consigne.

La déception est d'autant plus grande que l'intérieur du complexe est exceptionnel.

On accède tout d'abord au bassin du Lotus d'Or, offrant une perspective panoramique des Gopurams lorsqu'on en fait le tour.

Le Temple de Sri Meenakshi Amman à Madurai est un chef-d'œuvre architectural. La salle aux mille colonnes, connue sous le nom de "Aayiram Kaal Mandapam", est un espace impressionnant avec ses nombreuses colonnes sculptées, et notamment l'allée centrale menant au sanctuaire regroupe de piliers à l'effigie de divinités remarquables.

La salle Sundareswarar, (qui nous est accessible), dédiée au Seigneur Sundareswarar (une forme de Shiva), est un autre joyau du temple. Elle est caractérisée par ses sculptures détaillées et son ambiance spirituelle règne en ce lieu. Ici nous pouvons observer les pèlerins s'adonner à méditation et à la dévotion.

 Gopuram sud
J32

Présentation de Madurai : Selon la légende, Shiva aurait fait couler sur la ville des gouttes de nectar de sa chevelure, d’où le nom de Madurai, la cité du nectar. Madurai est une ville palpitante qui respire l'effervescence et le dynamisme. Son atmosphère animée est caractérisée par ses marchés colorés, ses rues animées, ses temples majestueux et sa circulation frénétique et cacophonique : l'Inde dans toute sa splendeur.

Hier soir nous avons visité le temple de Meenakshi. Ce matin nous repartons arpenter les alentours du Temple pour capter l'ambiance matinale.

 Plafond d'un Gopuram 

Face au Gopuram Est, un sublime pavillon du XVIe siècle comporte de magnifiques piliers sculptés. Le site est fermé pour restauration. Mais derrière les grilles on peut admirer ce beau monument de pierre.

Façade Nord Est 
 Façade Sud Est
A gauche Meenakshi (trois seins)

Nous nous dirigeons ensuite vers le palais de Tirumalai Nayak dont l'architecture est imposante. Là encore, le monument est en travaux, seule la vaste cour est visible.

Nous retournons donc vers le temple pour s'imprégner de l'atmosphère vibrante et spirituelle du quartier.

Nous assistons à la fin du rituel Chudakarana d'une fillette.

Qu'est-ce que la Chudakarana ?

Dans l'hindouisme, il y a plusieurs rites de passage importants, connus sous le nom de "samskaras". Voici certains des principaux rites de passage :

  1. Garbhadhana: La conception, où les parents cherchent des bénédictions divines pour concevoir un enfant.
  2. Pumsavana: La cérémonie annonçant la grossesse.
  3. Simantonnayana: La cérémonie de séparation des cheveux de la femme enceinte.
  4. Jatakarma: La cérémonie de naissance, où le père accueille l'enfant en lui chuchotant des mantras.
  5. Namakarana: Le rituel de nommer l'enfant, généralement effectué le 11e jour après la naissance.
  6. Nishkramana: La sortie du nouveau-né de la maison pour la première fois.
  7. Annaprashana: L'introduction de la nourriture solide à l'enfant.
  8. Chudakarana: La première coupe de cheveux de l'enfant, symbolisant la purification.
  9. Upanayana: Le rite d'initiation au cours duquel un enfant reçoit le fil sacré (yajnopavita) et commence son éducation spirituelle.
  10. Vedarambha: L'initiation à l'étude des Vedas.
  11. Samavartana: La fin de l'éducation védique, marquant le passage à la vie adulte.
  12. Vivaha: Le mariage, considéré comme l'un des rites les plus importants.
  13. Antyeshti: Les rituels funéraires et d'inhumation.

Ces cérémonies revêtent une importance particulière, car elles sont considérées comme des moyens de purification et de transformation spirituelle, guidant les individus sur le chemin du dharma, la conduite juste et vertueuse. L'un des principaux aspects des Samskara concerne les rites de passage, qui sont des célébrations marquant les transitions significatives d'une phase de la vie à une autre. Ces rites sont souvent étroitement liés au dharma, la manière correcte de vivre selon les enseignements hindous.

Le rite qui nous intéresse aujourd'hui est celui de la première coupe de cheveux, connu sous le nom de Chudakarana. Cette cérémonie est généralement réalisée au cours de l'enfance, symbolisant le début d'une nouvelle étape de vie. La coupe des cheveux est considérée comme un acte de purification, éliminant les impuretés du passé et ouvrant la voie à une croissance spirituelle et intellectuelle. Pendant le Chudakarana, la tête de l'enfant est rasée, souvent dans un cadre rituel impliquant des mantras et des prières spécifiques. Les cheveux sont offert au temple. Les parents et les membres de la famille participent généralement à la cérémonie, offrant des bénédictions et des vœux pour l'avenir de l'enfant.

En résumé, les Samskara, en particulier les rites de passage tels que le Chudakarana, sont des éléments cruciaux de la vie hindoue. Ils incarnent les principes du dharma en guidant les individus à travers des transitions significatives, favorisant ainsi la croissance spirituelle et le respect des valeurs traditionnelles.

A notre retour à l'hôtel, nous assistons à une grande possession en l'honneur de la Chudakarana d'un jeune garçon.

Demain, nous quittons la région du Tamil Nadu pour le Kérala. Au programme, une longue journée de train espérons que notre train ne cumule pas trop de retard.

J33

Nous quittons la région du Tamil Nadu pour le Kerala !

Départ de l’hôtel à pied de l'hôtel, la gare est à 5 mn de marche, le train part à l'heure 11 H15. 360 km à l'ouest et après un peu plus de 10 heures de trajet nous arrivons enfin dans le région de KUMARAKOM au Kérala, la nature est reine. Reconnue pour sa végétation luxuriante et ses backwaters, cet état est, par ailleurs, le berceau du yoga et de l’ayurvéda. Nous arriverons à l'hôtel à 22 h30. Nous découvrirons cette nature, demain au réveil

J34
 Canaux et cocotiers 

"Pause Relaxante au Cœur des Backwaters"

Après un mois de pérégrinations, nous décidons de nous offrir une pause bien méritée pour profiter des backwaters et savourer un repos bien nécessaire. La journée commence par une agréable promenade matinale aux environs de notre hôtel, où l'église Saint Antoine de Padoue se dresse, reflétant l'essence spirituelle de l'Inde. Une atmosphère vibrante et poignante, empreinte d'une ferveur proprement indoue, nous enveloppe au son des prières et des chants (proche du gospel).

 Belle église Saint Antoine de Padoue 
Les femmes d'un côté les hommes de l'autre 
Offrandes de guirlandes de fleurs 

Notre découverte se poursuit le long de la lagune, où nous faisons la rencontre d'un pêcheur sympathique à mobylette, proposant sa pêche du jour.

Pêche locale 

À quelques pas de là, un homme s'affaire à préparer le séchage de son riz, tandis qu'une femme récolte avec soin du poivre. Plus loin, un pêcheur entretient méticuleusement sa pirogue, symbole de son quotidien intimement lié à l'eau, l'ensemble ajoutant une touche authentique à notre expérience.

 Séchage du riz 
 Entretien de la pirogue 

Alors que la chaleur de la journée se fait sentir, nous décidons de nous rafraîchir au bord de la piscine, offrant un moment de détente bienvenu.

En fin d'après-midi, l'appel du coucher du soleil sur la lagune nous emmène à une escapade magique. Les nénuphars et les jacinthes d'eau créent une toile de fond parfaite, accentuée par les reflets des cocotiers. C'est un moment captivant, où la nature se pare de ses plus belles couleurs pour saluer la fin de la journée.

 Rive du lac Vembanad
 Embrasement du ciel 

Cette journée a été une belle parenthèse paisible au cœur des backwaters, mêlant la spiritualité de l'église Saint Antoine de Padoue, les scènes authentiques de la vie quotidienne locale et la magie du coucher de soleil sur la lagune.

J35

Découverte de l'Ayurveda à Kumarakom, Kerala

Aujourd'hui marque notre deuxième jour dans la magnifique région de Kumarakom, nichée dans l'État du Kerala, berceau de pratiques médicales ancestrales connues sous le nom d'ayurveda. Fasciné par cette tradition millénaire, j'ai décidé de plonger dans l'expérience des soins ayurvédiques, une aventure riche en moments intenses et relaxants.

Qu'est ce que l'Ayurveda? L'Ayurveda terme sanskrit signifiant "science de la vie", est bien plus qu'une simple approche médicale. C'est un mode de vie holistique qui intègre la compréhension de la connexion entre le corps, l'esprit et l'âme. Ses origines remontent à des millénaires, ancrées dans les textes sacrés de l'Inde ancienne, les Vedas.

Au cœur de l'ayurveda se trouve le principe selon lequel chaque individu est unique, avec sa propre constitution physique et mentale, appelée "dosha". Les trois doshas - Vata, Pitta et Kapha - représentent différentes combinaisons des cinq éléments: l'éther, l'air, le feu, l'eau et la terre.

Les Soins Ayurvédiques Choisis :

Pour explorer cette pratique , j'ai opté pour deux soins spécifiques - l'Abhyanga Sweda et le Shirodhara.

Abhyanga Sweda:

L'Abhyanga est un massage ayurvédique traditionnel utilisant des huiles chaudes mélangées à des herbes spécifiques. Sweda, qui signifie sudation, ( malheureusement la "machine à sudation n'a pas fonctionné) complète cette expérience en favorisant l'élimination des toxines à travers la peau. Ce soin vise à rééquilibrer les doshas, apportant une profonde relaxation et vitalité.

Shirodhara:

Le Shirodhara est une technique où un flux continu d'huile chaude est versé doucement sur le front, au-dessus du "troisième œil". Cela apaise le système nerveux, calme l'esprit et favorise une méditation profonde. Une expérience enveloppante, le Shirodhara est souvent utilisé pour soulager le stress et l'insomnie.

Avec ses soins, je découvre une harmonie entre les anciennes pratiques de l'ayurveda et la tranquillité apaisante de Kumarakom. C'est une expérience représente pour moi l'essence du Kérala, et permet de découvrir .

En fin d'après-midi, animés par la curiosité et l'envie de découvrir de nouvelles choses, nous avons décidé de partir à la recherche d'une nursery de cocotiers repérée sur Google Maps. Notre voisin de chambre, avec qui nous avons récemment lié connaissance, se joint à nous pour la promenade du soir.

Après quelques minutes de marche, nous avons atteint la nursery, accueillis par le propriétaire des lieux, un homme chaleureux et passionné. Il a gentiment accepté de nous faire visiter son exploitation, une véritable oasis tropicale où se mêlent cocotiers majestueux, cacaoyers luxuriants et arbres à noix de muscade.

La visite permet d'apprécier la vie agricole locale. Le propriétaire nous a partagé sa passion pour la culture des cocotiers, expliquant les différentes variétés et leurs utilisations. Il nous explique aussi les vertus médicinales de l'enveloppe le la noix de muscade.

Au fil de la visite, l'hospitalité de notre hôte s'est manifestée à travers des gestes attentionnés. Il nous a offert de succulentes bananes de sa récolte. La générosité de la population locale ne cesse de nous émerveiller, cette rencontre inattendue a ajouté nouvelle dimension authentique à notre promenade.

Jeunes pousses de cocotiers 
Poivre (plante épyphite) 
Cacaoyer 
 Noix de muscade 

Nous poursuivons notre chemin vers un petit temple, où notre compagnon de promenade, lie connaissance avec une riveraine qui l'invite à découvrir sa maison d'hôtes. C'est son mari qui nous fait découvrir un lieu magique au bord du lac. Cocotiers, jacinthes d'eau et le calme absolu, font de ce lieu un petit paradis.

Encore une belle journée riche de belles expériences et de rencontres.

J36

Nous laissons derrière nous Kumarakom, notre périple se poursuit. Notre chauffeur nous conduit sur une agréable route en bord de mer en direction de Cochin. Le paysage côtier dévoile des carrelets chinois pittoresques, témoins d'une tradition séculaire de pêche, des paysages de lagunes bordés de cocotiers.

Nichée le long des rivages de la Mer d'Arabie, Cochin est réputée pour séduire par son atmosphère vibrante et son mélange harmonieux de traditions anciennes et de modernité.

Cette cité indienne, également connue sous le nom de Kochi, porte les empreintes de différentes époques, de l'ère coloniale portugaise à l'influence hollandaise et britannique.

Dans l'après midi nous effectuons notre promenade habituelle de repérage. Fort Cochin dévoile ses célèbres carrelets chinois. Ces filets de pêche emblématiques, héritage d'une ancienne technique, se dressent le long de la côte, créant une silhouette fascinante. Nous espérons avoir l'expérience de les voir en action demain matin au lever du soleil.

En attendant cette occasion tant attendue, nous avons eu le privilège d'assister à un spectacle tout aussi remarquable : un pêcheur à l'épervier en action. Le geste assuré et gracile du pêcheur, lançant son filet avec une maîtrise exceptionnelle, a créé une scène d'une beauté captivante. Chaque mouvement témoigne d'une tradition ancienne transmise de génération en génération, où l'art de la pêche devient une danse harmonieuse entre l'homme et la mer.

Les oiseaux ne sont pas absents de ce beau tableau. Les échassiers blancs, élégants danseurs des marais, et les balbuzards, maîtres du ciel, s'engagent dans un ballet aérien captivant, surveillant avec précision les eaux scintillantes à la recherche de poissons. Un spectacle aérien s'engage.

Alors que le soleil amorce sa descente à l'horizon, l'atmosphère se remplit d'une lueur chaude et dorée. Un sublime coucher de soleil se déploie sur la mer d'Arabie, peignant le ciel de teintes éclatantes. Les reflets d'or et de pourpre dansent sur les vagues, créant une toile céleste inoubliable.C'est un moment magique, où la nature offre son plus beau spectacle, où le bruit des vagues accompagne le crépuscule, et où la magie de la mer d'Arabie se révèle dans toute sa splendeur.

J37

Ce matin nous partons à la découverte des charmantes demeures coloniales, qui furent autrefois habitées par des Néerlandais et des Portugais, conservent toujours leur allure pittoresque d'autrefois. Le calme qui règne dans le quartier de Fort Kochi offre un contraste bienvenu avec l'agitation des rues d'autres villes indiennes.

A deux pas de notre chambre d'hôtes, nous visitons de l'église Saint-François, construite en 1503. Considérée comme la plus ancienne église du Sud de l'Inde et abrite le cénotaphe de Vasco de Gama, qui mourut à Cochin en 1524.

Puis nous nous dirigeons vers la basilique Santa Cruz. De belle facture architecturale, elle témoigne de l'histoire riche de la région. Construite par les Portugais au XVIe siècle, cette église emblématique est un symbole de l'influence européenne dans cette partie du monde.

L'architecture de la basilique Santa Cruz est un mélange unique de styles portugais, hollandais et britanniques. Sa façade imposante, attire l'attention des visiteurs dès leur arrivée. À l'intérieur, les visiteurs peuvent admirer des œuvres d'art religieuses anciennes, des autels magnifiquement sculptés et de beaux vitraux. Son plafond est orné du chemin de Croix du Christ. Les piliers et arches sont peintes de couleurs pastelles apaisantes.

Nous poursuivons vers le quartier de Mattancherry.

En route nous tombons sur une pépite, l'Église orthodoxe St Georges de Koonan. Érigée sur les vestiges d'un monument historique, cette église redonne vie à l'église d'origine laissée à l'abandon après des années de négligence. Les arcs nubiens de l'autel et des bas-côtés sont formés à partir de blocs de terre stabilisée comprimée, tandis que les arcs-boutants, construits sans coffrage, soutiennent élégamment la structure. L'architecture de l'église s'inspire de l'imagerie des monuments historiques, où les dômes, voûtes et arcs créent un espace central sublime. La lumière filtrant à travers la croix, une inspiration de Tadao Ando, encadre magnifiquement le sanctuaire. Les maçons, formés selon la méthode d'étude en chaîne initiée par Antoni Gaudi et maîtrisée par Hassan Fathy, ont façonné ces structures avec habileté. De l'église émerge une œuvre originale d'architecture contemporaine.

Le quartier de Mattancherry était jadis le cœur palpitant du commerce des épices. Aujourd'hui, les entrepôts ont été transformés en boutique pour touristes et d'antiquités. À proximité, la synagogue Pardesi, nichée au cœur du quartier juif, renferme de ravissantes céramiques importées de Canton et est illuminée par de splendides luminaires.

Synagogue 

Nous terminons notre journée au centre Artistique de Cochin, théâtre vibrant où prend vie l'ancienne tradition du Kathakali, une forme d'art dramatique dansante originaire du Kerala.

Le Kathakali est une danse dramatique traditionnelle qui mêle le mouvement expressif, les costumes flamboyants et le maquillage élaboré. Les danseurs donnent vie à des épisodes épiques du Mahabharata et du Ramayana, les deux grandes épopées hindoues. Chaque geste, chaque expression faciale et chaque mouvement des danseurs racontent une histoire fascinante qui transcende les barrières linguistiques.

Les costumes et le maquillage distinctifs du Kathakali sont des éléments clés de sa représentation. Les visages des danseurs sont peints avec des couleurs vives, et les costumes richement brodés ajoutent une dimension visuelle éblouissante à la performance. Les spectateurs sont transportés dans un monde où les dieux, les démons, les héros et les princesses prennent vie sous les projecteurs.

Les rythmes hypnotiques de la musique traditionnelle accompagnent les mouvements gracieux des danseurs, créant une expérience sensorielle complète. Un spectacle fascinant, coup de coeur de cette journée.

 Maquillage 
J38

Ce matin nous prenons la direction du Dutch Palace, également connu sous le nom de Mattancherry Palace. Il abrite des peintures murales fascinantes qui dépeignent des scènes épiques du Ramayana et du Mahabharata. Ces fresques, datant du XVIe siècle, offrent un aperçu captivant de l'histoire et de la culture de l'Inde ancienne. Les peintures murales du Ramayana illustrent la vie de Lord Rama, sa quête pour sauver sa femme Sita des griffes du démon Ravana, et les exploits héroïques de Hanuman, le dieu singe dévoué. Chaque détail vibrant de ces fresques transporte les spectateurs dans l'univers mythique du Ramayana, capturant l'essence de la dévotion, du courage et de la justice. D'autre part, les fresques du Mahabharata dévoilent l'épopée des Pandavas et des Kauravas, mettant en lumière les moments clés de la grande guerre de Kurukshetra. Les scènes de bataille, les dialogues profonds et les personnages légendaires prennent vie à travers ces œuvres d'art, témoignant du riche patrimoine narratif de l'Inde ancienne. La finesse artistique des peintures murales du Dutch Palace est remarquable. Les couleurs vives, les détails minutieux et le style artistique distinctif de l'époque témoignent du talent exceptionnel des artisans de l'époque.

Malheureusement les photos ne sont pas autorisées. Une pièce a été spécialement aménagée pour les photographes et permet de vous donner une idée des couleurs utilisées.

Salle avec des fresques contemporaines

Nous continuons nos pérégrinations vers le quartier de New Town, où de nombreux entrepôts délabrés, subsistent encore.

La vie bât son plein, et nous sommes invités à observer le ballet des porteurs déchargeant d'un camion de sacs de riz (50 kg le sac). A l'entrée, un bâtonnet est confié à chaque porteur pour le comptage.

Nous trouvons en bord de mer un restaurant bien ventilé par la brise marine. Une petite pause bien méritée par ces fortes chaleurs.

Nous repartons sur Fort Kochi, pour essayer de voir les carrelets en action. La chance nous sourit, tous les pêcheurs sont à la barre. Seulement 4 hommes, pour actionner cette invention ingénieuse, qui permet une pêche respectueuse et durable. La technique de pêche en elle-même est un mélange de patience et de savoir-faire. Les pêcheurs au carrelet doivent attendre patiemment, surveillant attentivement la surface de l'eau, prêts à remonter leur filet au bon moment. C'est ensuite une danse délicate entre l'homme et les échassiers qui sont les premiers à profiter du petit butin.

Ce soir nous quittons le Kérala. Au programme 14 heures de train pour Mysore dans l'état du Karnataka, située à 776 km vers le nord.

J39

Nous arrivons à 11h15 du matin à Mysore, porte d'entrée dans l'état du Karnataka. Mysore est surnommée la cité des palais, elle en compte 7 au total. L'attraction principale de la ville est le palais des Maharadjahs Odeyar.

Comme à notre habitude, nous partons en reconnaissance, aujourd'hui tous les hindous font leurs promenades dominicales. Visiter le palais est exclu en raison de la foule, alors nous nous dirigeons vers le marché Devaraja. C'est toujours, de délicieux moments que de parcourir les allées. Une profusion de fruits et légumes frais, harmonieusement mis en valeur, pour attirer le chaland. Cependant, la chaleur intense prend le dessus sur nous et nous rentrons nous mettre à l'abri.

Le dimanche soir, le palais revêt sa robe de lumière. A partir de 19h, il s’illumine jusqu'à 20h. L'expression "palais de mille et une nuits" prend ici tout son sens. Un pur régal pour les yeux, et un moment magique.

 Coucher du soleil 
J40

Une Journée Inattendue au Palais de Mysore

Notre journée a pris une tournure inattendue alors que nous planifions une visite matinale au Palais de Mysore, mais ce dernier ouvre ses portes à 10 heures. Optant pour une alternative, nous avons décidé de retourner au Devaraja market, pour à nouveau s'imprégner de l'atmosphère si particulière que nous offre les marchés en Inde.

L'Inde est réputée pour ses marchés animés, et celui de Devaraja n'a pas déçu. Les étales débordaient de fruits et légumes aux couleurs vives, créant un tableau appétissant. Le marché aux fleurs et aux épices a ajouté une dimension sensorielle, avec les parfums envoûtants de l'encens.

 Merveilleux tableau de bananes 

Après une déambulation d'une bonne heure à travers les différentes allées du marché, il était l'heure pour nous de rejoindre le Palais de Mysore. À notre arrivée, la porte ouest du palais était le théâtre de préparatifs fascinants. Intrigués, nous nous sommes approchés pour découvrir qu'ils se préparaient à célébrer l'anniversaire de la naissance du maharajah.

Invités à participer, on nous a orné de magnifiques turbans orange, ajoutant une touche festive à notre journée. Les festivités ont débuté avec des danses folkloriques enivrantes, une musique enjouée et un défilé haut en couleurs. Pris dans l'ambiance joyeuse, nous avons presque oublié notre intention première de visiter le palais.

Alors que le cortège s'est mis en route, nous avons quitté le défilé, emportant avec nous le bonheur d'avoir participé à cette célébration spontanée. Notre journée au Palais de Mysore s'est transformée en une aventure inoubliable, où la magie de l'imprévu a surpassé nos attentes.

Visite du palais des maharajahs Odeyar

Historique : Le palais antérieur, maintenant appelé le vieux palais ou le palais de bois, a été réduit en cendres lors des festivités de Dasara en 1896. Le Maharaja Krishnarâja IV et la Maharani Kempananjammanni Devi ont engagé l'architecte britannique Henry Irwin pour construire un nouveau palais. Pendant la construction, la famille royale a résidé au Palais Jaganmohan voisin. La construction a été achevée en 1912. Le palais a été agrandi vers 1930, y compris l'ajout de l'aile actuelle du Durbar Hall, sous le règne de Jayachamorâjendra Wodeyâr.

Les salles remarquables

Nous pénétrons dans le palais par le pavillon des poupées qui renferme notamment le Howadah doré (palanquin)orné de 80 kg d'or.

Nous pénétrons ensuite dans le grandiose pavillon des mariages. Grand pavillon octogonal avec un plafond en verre teinté multicolore, à motifs de paon disposés géométriquement, il est supporté par de magnifiques colonnes turquoises élancée, et merveilleusement sublimée par un lustre en bronze et une galerie de peintures murales retraçant les évènements marquants de l'époque.

 Peintures de la galerie 
Magnifique pavillon, son plafond de vitraux et son lustre en bronze 

Nous continuons vers la salle de audiences privées dont le faste n'a pas d'égal avec les merveilles déjà observées lors de nos précédents visites de Palais. L'accès à cette salle opulente se fait par une élégante porte en bois de rose incrustée d'ivoire. La nef centrale est parée de colonnes dorées, de vitraux, de grilles décoratives en acier et de lustres à motifs floraux, le sol en mosaïque est orné de pierres semi-précieuses.

Durbar privé 
Détail des portes incrustées d'ivoire 
 Détail d'une porte en argent 

La visite s'achève par le Durbar public. Cet immense espace magnifique, ouvert sur l'extérieur offre une perspective somptueuse de colonnes colorées et donne sur un balcon aux plafonds exceptionnels peints de dix incarnations de Vishnu.

Perspectives de colonnes 
Somptueux plafonds 

La journée, en particulier la visite au palais de Mysore, a été ponctuée de moments extraordinaires : intenses, marquée par des rencontres mémorables, et imprégnée de la splendeur somptueuse de ce lieu grandiose.

Après tant d'émotions, la piscine de l'hôtel nous offre un bon moment de détente a l'abri des fortes chaleurs.

J41

Dans les environs de Mysore

Aujourd'hui, nous avons eu le privilège de découvrir les richesses culturelles de Mysore en louant les services d'un chauffeur pour nous conduire à travers des destinations fascinantes en dehors de la ville.

 Paysage de rizières 

Notre première escale nous conduit à Srirangapatnam . Cette ville fortifiée a conservé de beaux remparts et bastions. La visite du temple de Srirangapatnam, où la Puja matinale anime l'atmosphère sacrée du lieu. À l'extérieur, un char imposant, dépassant même la hauteur de la gopura, et orné de drapeaux et de guirlandes de fleurs fanées, témoigne d'un récent festival.

À proximité, la prison du colonel Bailey intrigue par son concept unique : conçue pour submerger les prisonniers pendant la mousson, elle offre un aperçu captivant de l'histoire locale.

 Prison citerne 
Heureusement pour ces deux prisonniers ce n'est pas la saison de la mousson😜

Notre périple se poursuit avec la visite du Tipu Palace. Si l'extérieur semble sobre, l'intérieur révèle une magnificence éblouissante avec ses plafonds aux motifs floraux remarquables et ses peintures murales décrivant des scènes de cour. Ce palais se révèle être un véritable joyau architectural qui transporte les visiteurs dans l'opulence de l'époque.

Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le Cénotaphes Gumbaz d'Hyder Ali et de son épouse, un bel ensemble indo-musulman orné d'une petite mosquée. L'atmosphère sereine de cet endroit historique nous a permis de plonger dans le passé et d'apprécier l'harmonie de ces structures empreintes d'une riche histoire.

Nous poursuivons en direction du temple de Somnathpur appelé temple Chennakeshava, superbe édifice qui dévoile de belles scènes mythologiques sculptées dans la pierre avec une grande finesse. Il a été consacré en 1258 CE par Somanatha Dandanayaka, un général du roi Hoysala Narasimha III et est dédié à Vishnu.

Six niveaux de frises sont sculptés sur la base du temple bâti en étoile. L'intérieur dévoile en toute simplicité des colonnades remarquables.

On peut aussi observer des scènes du Kama-Sutra sur le bas-relief sud !

Retour à Mysore en début d'après midi. Notre chauffeur nous fait découvrir deux musées assez kitch. Le premier, inscrit au Guinness Book, dévoile des œuvres composée de coquillages.

Le second, représente d'immense "château de sable" aux formes diverses.

Nous terminons notre visite par le palais Jaganmohan qui fût la résidence du maharajah et de sa famille pendant la reconstruction du grand palais. Aujourd'hui, appelé la Jayachamrajendra art gallery, il abrite une collection de peintures, de rares instruments de musique, du mobilier et des objets de la vie quotidienne. Mais le clou de, la visite se situe au troisième étage, des peintures murale dévoile une ancienne image de Mysore Dasara et a été peinte avec des teintures végétales . Un arbre généalogique des Wadiyars retraçant la lignée de la famille royale est également peint sur un mur du palais.

Tableau représentant la salle d'audience publique au temps de sa splendeur 
Peinture murale portraits et arbre généalogique 

Le chauffeur nous dépose à la gare, nous quittons Mysore à 18h50.

J42
J42

Nous arrivons à la gare de Hospet JN à 7h30 du matin. Notre tuk-tuk nous conduit à Hampi (30 min de trajet). Nous nous installons dans une chambre d'hôtes au coeur de la campagne de bananiers, canne à sucre et cocotiers. Notre séjour s'annonce paisible.

Hampi capitale de l'ancien empire de Vijayanâgara

Vijayanâgara, jadis la capitale d'un immense empire hindou fondé par les princes télougou en 1336, prospéra jusqu'au XVIe siècle, atteignant une population estimée à un demi-million d'habitants. La ville, vantée par les voyageurs étrangers pour sa richesse grâce au commerce du coton et des épices, fut la deuxième plus grande du monde au XVe siècle, après Pékin. Entourée de sept enceintes fortifiées, elle s'étendait sur 43 km². Après la défaite de l'empire en 1565 contre une coalition de sultanats musulmans, notamment à la bataille de Talikota, Vijayanagara déclina rapidement. La ville fut pillée, abandonnée, laissant derrière elle des monuments remarquables tels que le temple de Virupaksha, le temple de Vittala, le temple d'Achyutaraya, et la cité royale avec le Lotus Mahal, des étables pour éléphants, le bain de la Reine et divers temples.

Nous commençons notre exploration en visitant le temple de Vittala. En chemin vers le deuxième complexe, deux petits temples, un beau bassin et les vestiges de l'ancien bazar se présentent à nous comme une introduction alléchante.

 Gajjala mandapa
Kuduregombe mandapa 
Pushkarni (sur la gauche les vestiges de l'ancien bazar à droite un immense bassin)

Ce chef-d'œuvre architectural qui incarne la richesse culturelle et historique de la civilisation hindoue. Construit au 15ème siècle sous le règne de Devaraya II, ce temple dédié à Vittala, une incarnation de Lord Vishnu, est renommé pour ses structures impressionnantes et ses sculptures détaillées.

L'une des caractéristiques les plus emblématiques du temple Vittala est le hall de musique, également connu sous le nom de "Raya Gopuram". Ce hall présente d'impressionnants piliers de pierre, chacun émettant une note musicale distincte lorsque frappé. Cela témoigne du niveau avancé d'ingénierie et de conception artistique atteint à l'époque.

 Hall musical 
Piliers musicaux marqués de noir

Le chariot de pierre, appelé le "Stone Chariot", est une autre merveille qui attire l'attention des visiteurs. Il s'agit d'une représentation artistique d'un chariot de temple, sculpté dans un seul bloc de granit. Les détails minutieux, tels que les roues finement ciselées, reflètent la maîtrise des artisans de l'époque.

Nous continuons par le musée qui renferme une belle collection de statues admirablement mise en valeur.

Après une pause déjeuner, à l'abri du soleil torride, nous poursuivons nos visites en direction du les Bains de la Reine : complexe aquatique antique qui aurait été utilisé par les femmes de la royauté pour se baigner et se divertir. Ces bains étaient alimentés par un système complexe de canaux d'eau et de systèmes de drainage sophistiqués qui témoignent de l'ingéniosité de l'ingénierie hydraulique de l'époque.

Nous dirigeons ensuite vers l'ancienne cité royale. A l'entrée du site, une belle porte de pierre couchée nous accueille. Le site nous dévoile ensuite la plateforme de Mahanavani, évoquant une pyramide inca, et représente un mémorial de la victoire érigé par le roi Krishnadevaraya. Elle est ornée de superbes bas-reliefs.

Un peu plus loin, le magnifique puits à degrés parfaitement symétrique (22 m x 22 m et 7 m de profondeur) est alimenté par un bel aqueduc en pierre, soutenu par des piliers.

A deux pas, le bain public dont les dimensions dépassent celles d'une piscine olympique est lui alimenté par un système de canaux.

Puis le temple de Hazara Rama Chandra à Hampi offre une immersion captivante dans la riche mythologie hindoue. Ses bas-reliefs détaillés retracent des épisodes épiques tels que le Ramayana, transportant les visiteurs dans un voyage spirituel au cœur de l'histoire sacrée.

A proximité, le temple du Lotus présente une architecture en forme de fleur épanouie. Ce sanctuaire dédié à la déesse Saraswati évoque la pureté et la beauté, offrant un espace de contemplation paisible.

Les Écuries des Éléphants, situées non loin, témoignent de la grandeur passée de Hampi. Ces vastes écuries ont autrefois abrité les éléphants royaux, symboles de pouvoir et de prestige.

Le temple souterrain de Shiva offre une expérience unique, notamment à travers son petit sanctuaire annexe. Les piliers sculptés révèlent diverses représentations de lingams et yonis, ajoutant une dimension artistique et spirituelle à ce lieu sacré. Ces symboles, emblématiques de la divinité Shiva, offrent aux visiteurs une perspective fascinante sur la richesse de la mythologie hindoue.

En fin de journée, nous parcourons le temple de Shiva en activité puis nous grimpons sur la colline Matanga, pour le coucher de soleil.

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Aujourd'hui nous effectuons l'exploitation des environs de Hampi, ce qui nous permet d'observer de beaux paysages agricoles où de magnifiques ibis à tête noire picorent dans les rizières.

Après une demie heure de tuk-tuk, nous arrivons au temple de Balanjaneya, perché au sommet d'une colline dans les environs de Hampi, est une merveille architecturale qui offre une expérience spirituelle unique aux. L'accès au sanctuaire divin implique un petit périple, nécessitant l'ascension de 575 marches abruptes. L'effort requis pour atteindre le sommet est rapidement récompensé par une vue panoramique à couper le souffle sur les paysages environnants. Les collines pittoresques de Hampi, parsemées de ruines antiques ( temple de Vittala), se déploient majestueusement, offrant un tableau enchanteur .Le temple lui-même est dédié à Balanjaneya, une incarnation du Seigneur Hanuman, le dieu guerrier singe. Selon la mythologie hindoue, il est né d'Anjana. Ainsi Hanuman est également connu sous le nom d'Anjaneya et son lieu de naissance sous le nom d'Anjaneyadri (la colline d'Anjaneya). Le temple est d'une grande importance pour les adorateurs du seigneur Rama (..et Hanuman).

Au pied de la colline on aperçoit le temple 
Panoramique du paysage 
Eau de coco offerte aux singes 

Son architecture modeste, date du XVe XVIe siècle. Les pèlerins affluent vers cet endroit pour se connecter à leur dieu et acquérir des mérites. Les 575 marches ne sont pas seulement un moyen de parvenir à la divinité, mais aussi une métaphore de la dévotion et de la persévérance. Les pèlerins, en gravissant chaque marche, s'engagent dans un voyage introspectif et symbolique, renforçant ainsi leur lien avec la spiritualité scandant "Jay Sri Ram".

La chaleur est torride, nous déjeunons au bord de la rivière Tungabhadra dans un petit restaurant paisible. Puis nous poursuivons vers le complexe du temple Chintamani Shiva, situé sur la rive nord de Thungabhadra en face de Hampi, est un lieu empreint d'histoire et de spiritualité. La grotte abritant la rencontre entre Rama et Sugriva, avant le défi de ce dernier à Vali, ajoute une dimension mythologique à cet endroit.

L'empreinte de pas de Sri Rama, connue sous le nom de Sri Rama paada, est un lieu vénéré où la flèche fatale aurait été tirée, mettant fin au combat entre Sugriva et Vali. Le complexe du temple est ainsi chargé de la légende de cette bataille épique.

Le Samadhi de Sri Krishna Devaraya, qui repose au bord de la rivière, contribue à la richesse historique du site.

L'histoire géologique d'Anegundi remonte à environ 4 milliards d'années selon les géologues. Les traces de vie humaine microlithique, mégalithique et néolithique découvertes ajoutent une couche supplémentaire à son importance, faisant de cet endroit un témoignage vivant de l'histoire de l'humanité.

Nous terminons par la visite du temple Sri Ranganatha swami.

À l'intérieur du sanctuaire principal se trouvent les belles images du Seigneur Vishnu, de ses épouses et du Seigneur Brahma. Il repose sur le serpent cosmique Anantha. Le Seigneur Vishnu a quatre bras. L'une des mains droites soutient la tête du serpent, l'autre tient le Chakra (l'arme du disque). L'une de ses mains gauches tient une conque appelée Panchajanya, l'autre main gauche repose à ses côtés. La déesse Laxmi et la déesse Bhudevi sont assises à côté de lui. Le Seigneur Brahma, le créateur de l'Univers, est assis sur un lotus qui s'élève de la marine du Seigneur Vishnu. Des fidèles de tout le pays viennent ici pour recevoir les bénédictions du Tout-Puissant.

A l'heure du coucher du soleil, nous effectuons une promenade autour des rizières, des bananeraies et des champs de canne à sucre.

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Aujourd'hui, notre journée démarre doucement, mais elle se colore de moments simples et charmants. Une promenade matinale nous conduit à rencontrer des petites filles pleines de joie et la vie du village qui s'anime au petit matin.

De retour à la chambre d'hôtes, nous nous accordons une pause dans la balancelle, à regarder le manège des singes qui virevoltent d'arbre en arbre, en attendant notre départ vers la gare.

Sur le quai d'Hospet, l'effervescence est palpable, avec une multitude de visages aux histoires diverses qui se croisent. Les annonces résonnent, créant une symphonie de départs et d'arrivées. Ces instants passés sur le quai sont toujours prétextes aux échanges, avec les plus jeunes, nous échangeons nos Instagram, avec les aînés des sourires et des poignées de mains.

Le train en direction de Badami est ponctuel, nous offrant aussi une arrivée anticipée à notre destination, 5 minutes d'avance.

Après nous être installés, nous planifions nos visites du lendemain, nécessitant l'aide d'un taxi pour explorer les trésors de de Ahiole et Pattadakal qui se situent dans les environs de Badami.

De nouveaux horizons s'ouvrent à nous, avec une région est pleine de promesses que nous vous ferons découvrir demain.

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Aujourd'hui nous explorons les sites de Aihole et de Pattadakal respectivement situés à 38 et 18 km au nord de Badami.

Notre première halte s'effectue à Aihole. Les principaux temples, splendeurs de l’architecture médiévale hindoue, se situent dans le parc situé au cœur du village.

Le complexe compte 3 magnifiques temples.

Le temple de Durga tire son nom, semblerait-il, d'une forteresse entourant peut-être le temple plutôt que de la déesse Durga elle-même et n'aurait donc pas de lien explicite avec le culte de la déesse. Construit entre le 7e et le 8e siècle par la dynastie des Chalukyas, ce temple présente une caractéristique unique : un péristyle orné de sculptures divines entoure le bâtiment. Les représentations de Vishnu et Shiva sont nombreuses, laissant incertain le dieu auquel le temple était dédié. Les escaliers mènent à un porche orné de piliers carrés et joliment sculpté. Le plafond d'un style très original est soutenu par des arches mi éléphant mi dragon. Le temple adopte un plan oblong et absidal, avec un corridor à piliers permettant la circumambulation rituelle.

Temple de Durga 
Porche d'entrée magnifiquement sculpté 
Vahara, Durga, Shiva 

Le temple Ladh Khan Temple érigé au Ve siècle par la dynastie des Chalukyas, est l'un des plus anciens temples hindous. Il est dédié à Shiva. Niché au sud du Temple de Durga, et tire son nom d'un prince musulman qui l'avait adopté comme résidence.

Le temple présente un porche mukha mandapa soutenu par 12 piliers et, expose semblerait-il, la plus vieille échelle du monde.

Au fond du maha mandapa se trouve le cœur du sanctuaire, abritant un lingam. En son centre, une représentation sculptée du taureau Nandi occupe l'espace.

Enfin le temple Goudaragudi, érigé vers le 5ème siècle, est construit dans le style Madapa sur une plate-forme surélevée, il est dédié à Mahalakshmi ou Baguette. Sa véranda est soutenue par 16 piliers au toit incliné, le sanctuaire possède un chemin circumambulatoire, et des sculptures de kalasha ornent le mur extérieur. L'entrée du garbhagriha présente l'image de Garuda et Gajalakshmi, avec quatre éléphants au-dessus.

Ravana Phadi Temple

Et à quelques centaines de mètres de là, hors du parc, le Ravana Phadi Temple, creusé dans la roche, a été édifié sous le règne Des Chalukyas occidentaux et date du VIe siècle. La grotte est considérée comme un sanctuaire important dans le développement de l'architecture médiévale du début du Deccan. Il présente une façade simple avec deux piliers à l'entrée, flanqués d'une unique paire de dvarapalas vêtus de tuniques. Les dvarapalas jouxtent une paire de personnages corpulents sculptés en relief assis dans des pavillons aux toits ; un registre sous chaque pavillon contient un gana . L'entrée de la grotte mène à un Mandapam taillé dans la roche avec des chambres autour de ses trois murs. Les personnages représentés incluent Shiva dans le rôle d'Ardhanarishvara tenant un trident, les gardiens Shaiva à deux bras, Harihara et Shiva accompagnés de Parvati et Bhringi avec des déesses de la rivière au-dessus. Le plafond du mandapa est décoré en son centre d'un médaillon de lotus sculpté en relief, entouré de bandes ornementales représentant des torses humains, des makaras et des poissons.

La chambre sur le côté gauche présente une image en forme de tableau d'un Shiva dansant à dix bras, accompagné de Parvati et des Saptamatrikas. En face de l'entrée se trouve un petit vestibule contenant un Shiva linga flanqué de sculptures en relief représentant Varaha sauvant Bhudevi à gauche et Durga transperçant Maihishasura à droite. Les plafonds portent deux panneaux représentant Shiva et Parvati sur Nandi à gauche et Vishnu et Lakshmi sur Garuda à droite. Les montants des portes ne sont pas complètement sculptés. Des traces résiduelles de couleur sur les surfaces murales suggèrent qu'elles ont été autrefois peintes.

Nous quittons Aihole en direction de Pattadakal.

Les temples de Pattadakal sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco.

Panoramique du site impressionnant par sa taille et sa beauté 

Le groupe de monuments comprend une série de neuf tem