Bien, vouloir partir à l’aventure c’est bien gentil, prospecter les coins à visiter, les truc à faire, à manger, à boire, baver devant les panoramas… Oui, c’est bien sympa mais, bien que certain partent sans préparatifs en s’esclaffant d’un prétentieux « Yolo », je ne suis pas vraiment de cette espèce. Enfin, ma tendance à faire les choses à l’avant dernière minute m’indique qu’un peu d’indolence pulse dans mes artères. Reste qu’un minimum de préparation me semble indispensable afin d’éviter de bien cruelles déconvenues. Comme se retrouver le bec dans l’eau devant un douanier, manger un solide -15°C avec un simple pull pour seule protection, attraper une fourbe infection au quintus dans le désert, porter 27 Kg de fatras sur le dos pendant 27 mille Km... pour tout cela il me semble important de résonner ce qui est bon de penser et de démarcher ce qui est requis d’anticiper.
Tiens parlons des démarches. La temporalité n’est point la même entre 3 ans et 2 semaines. Évidant me direz-vous, ça l’ai encore plus quand on parle de visa, de banque, d’assurances et autres joyeusetés que j’adore (une bassine ! Vite ! Je me sent mal).
Pour les visas, un seul semble me suffire. En effet je ne reste pas assez longtemps au Canada (moins de 3 mois) pour avoir besoin d’un visa mais, il m’a fallut tout de même faire une demande d’AVE si je ne veux pas m’en retourner le sac à dos entre les jambes devant l’aéroport. En ce qui concerne les USA j’ai du faire une demande de visa B1/B2 afin de pouvoir y rester jusqu’à 6 mois, c’est rigolo à faire cette demande de visa. Après avoir rempli un formulaire fastidieux qui vous demande explicitement si vous avez projet de commettre un attenta terroriste dans le pays (m’enfin je me dit qu’un énergumène a, un jour, dit oui sérieusement… l’humain est plein de surprise…), il vous faut faire ensuite un entretient à l’ambassade à Paris uniquement. Soit ! je prend rendez-vous, je monte à paris, mon train à 3h30 de retard, je vais à l’ambassade, 30 minute de queue et une minute 30 montre en main d’entretien plus tard je peut me taper le retour mais en bus cet foi-ci. J’aurais pus m’en passer mais, c’est que c’est grand les USA, surtout à pied, 6 mois c’est pas volé. J’y serais bien rester plus longtemps mais je vais éviter de trop titiller les services de l’immigration américaine, ça a tout l’air d’une mauvaise idée. Pour l’Amérique centrale et du sud, les politiques d’immigrations sont plus clémente surtout que je passerais assez peu de temps dans chaque pays. Je suis pas encore sûr d’aller à Cuba, si oui, il me faudra faire une demande de carte de tourisme.
Parlons pognon ! Ah les banques… c’est pratique de pouvoir tirer son flouze aux 4 coins de la planète… hein ! … Ça m’a coûté 7€ pour avoir tiré 100$ au distributeur ! Et oui les banques classique ont beau vous faire de super crédits à moins de 3 % pour ce qui est du rapport qualité/prix en voyage, là, c’est la foire à la saucisse avec visite guidée de votre junjenum. Les banques en ligne et autre neo banques sont bien plus compétitif sur ce point. Il y avait bien la banque Max qui annihile tous ces concurrents mais, il faut un smartphone sinon c’est mort et j’aime pas les smartphone, la vie est trop simple avec… Et ça emmerde la théorie de l’homo économicus et ça, ça n’a pas de prix. J’en ai choisi 2 : Monabanq et C-zam comme ça, j’ai une mastercard et une visa, 2 codes différents si il manque une touche sur la machine et ne pas mettre tout ces œufs dans le même panier c’est un bon réflexe. Normalement mes frais bancaires seront inférieurs à 5€ par mois pour les 3 ans, ça ne prend pas en compte les frais éventuels de débit des banques dans lesquels je retire.
Pour l’assurance et bien il n’y pas beaucoup de chois, enfin si il y a plein d’offres mais avec un budget inférieur à 50€ par mois les candidats se réduisent à peau de chagrin. J’ai opter pour Chapka qui semble plutôt bien côté parmi les baroudeurs en plus d’avoir de bon services par rapport au prix. En tout ça me coûte 46€ par mois pour 2 ans (1104€), c’est le prix de la sécurité :-/
Sinon il y a aussi à prévoir les vaccins. J’ai pris la formule maxi best-of : fièvre jaune, le seul vraiment obligatoire ; la typhoïde, pas le plus fiable mais si je peut m’éviter ça je prend ; et la rage. Alors le vaccin contre la rage ça ne protège pas, ça donne un délais supplémentaire (± 72h) avant le point de non retour et le traitement et bien moins lourd et douloureux. La rage c’est le plus dispensable, oui, mais c’est une sale maladie, c’est 100 % mortel en c’est abominable à subir donc ça vaux bien 3 piqûres et 75 balles. Bon, par contre c’est pas remboursé, c’est 170€ en tout de ma poche. En bon Français ça me fait un peu couiner, tout de même, la santé, ça ne devrais être un droit… libéralisme de ces grands morts… des gens se sont battus pour ça… et scrogneugneu !
Pour le reste j’ai lâché mon appart, lourdé ma voiture, terminé tous les contrats de services, stocké mon bazar (Merki Martin Shasei de cœur sur toi !) et probablement zappé un truc ou deux.
Aller, passons au matériel maintenant. Le truc quand on est à pied, c’est que la gravité n’est vraiment pas notre pote. Il est tellement facile de se laisser tenter pour prendre tel ou tel truc, genre un polochon, un quart de bibliothèque, un pc pour faire du rendu 3D, 5Kg de médoc (on sais jamais), le contenue intégral de la penderie, une combinaison sac de couchage ou encore une trousse à outil car c’est pratique les outils… à la fin on obtient un sac au bord de l’explosion qui pèse le pois d’un âne mort. Donc il faut faire appel l’art du compromis et à la sagesse du choix.
Objectif de 12Kg maximum sans eau et nourriture et ce, en prenant des trucs un peu résistant.
-Pour le bivouac :Le Baltoro 75 de chez Gregory pour le sac à dos, avec sa housse et son petit sac de ville. Un sac de couchage Ultralite 150, il tient le coup à -2 et pas plus gros qu’une bouteille de 1 litre. Drap de sac en soie, plus facile à laver, plus doux et aide contre le froid. Un tapis de sol Z Lite thermarest raccourci d’un tiers, j’ai pas confiance aux gonflables et il a l’air solide. La Hubba Hubba NX pour la tente, 1,6Kg et résistante, le meilleur compromis dans le domaine. Enfin une toile de protection convertible en cape de pluie.
Les fringues : 2 T-shirt en laine de mérinos (dont un en manche longue) 2 polaires ,1 pantalon de rando convertible en short, 1 pantalon type cargo (de loin le truc le plus contestable, mais j’aime bien ce genre de futal). 1 doudoune compacte3 ,boxers techniques, 3 paires de chaussette en laine d’alpaga (ultime contre les ampoules),gant, bonnet, cache nez et un cahouet coupe vent et respirant.
-Cuisine : réchaud à pyrolyse (bois) avec une coupelle pour l’ alcool, mini marmite avec mini poêle en couvercle fournis avec une mini éponge, une fourchette, une cuillère et un mini filtre purificateur d’eau lavable.
-pharmacie : 2 cachets antihistaminiques, une petite tablette d’antibiotique à large spectre et une d’antidiarrhéique, quelques dolipranes, 4 gros pansement, un petit rouleau de bande, une aiguille, une pince à épiler et du fil de suture.
-Toilette : un savon, brosse à dent, dentifrice, papier toilette et le plus important (surtout dans l’espace) une serviette microfibre.
-Multimédia : appareil photo le RICOH WG-30 (pratique pour planter les sardines), pour le pc portable un ASUS E203MA-FD017TS (petit léger avec des performance correcte pour son prix) et pour le téléphone ça sera une vielle brique acheté sur place avec une carte sim prépayé.
-Pour le reste : Un leatherman, une boussole, du fil, une montre, un stylo, un briquet classique, un briquet à amadou, une frontale et un petit porte document pour les papiers.
Il est probableme qu’il y ait des choses indispensables que j’ai omis et des chose dispensable que j’ai en superflus. Bref on verra ça sur la route.
Me voilà donc fin prêt pour la route, avec 2 semaines de bringues quasi ininterrompu dans le foie et un entraînement au abonné absent.
Aller salut et merci pour tout le poisson (comprendra qui pourra)