Ce petit matin est idéal pour arpenter la partie la plus ancienne de Cauterets. Première halte à l’Office de Tourisme pour acquérir le pass Sésame Pont d’Espagne + Pic du Midi, nos deux objectifs à venir. Nous cheminons vers la gare aux allures de Far West, en fait l’ancien pavillon de la Norvège à l’Exposition Universelle, transplantée ici pour accueillir les voyageurs de la « haute société ». A l’intérieur, une petite salle de théâtre ornée de photos anciennes sur l’histoire de ligne ferroviaire Pierrefite/Luz/Cauterets, avec anecdotes truculentes, voyager à l’époque… toute une affaire, surtout quand la neige s’en mêle !
L’église abrite une crèche originale dont les personnages en pierre de granit surprennent.
En fin de matinée, nous grimpons vers le site du Pont d’Espagne le long du Gave torentueux de Cauterets. L’arrivée sur le site est impressionnante. L’immense parking est déjà quasi plein, plus de 600 000 touristes le découvrent chaque année. Belle organisation : des équipes d’accueil partout, souriantes et pros, et des équipements bien entretenus et une volonté de préserver la Nature qui justifie pleinement le tarif de la visite. Nous avons choisi la montée « des écoliers » : œufs + télésiège, ça rappelle le ski, et la vue est sublime.
Le sommet surpasse encore nos attentes : la montagne en majesté et le lac de Gaube au flot clapotant, le glacier imperturbable, c’est à couper le souffle. Malgré l’affluence, la contemplation et l’intensité sont au rendez-vous. Descente par la cascade au débit impressionnant. On pourrait passer des heures à admirer la force de cette Nature qui produit avec autant d’énergie la fée électricité… et la journée n’est pas finie.
Après une halte à Luz Saint-Sauveur et son église templière excentrique...
... nous passons les stations de Barèges, Super Barèges, l’envie de ski monte, monte, autant que les lacets qui nous propulsent au col du Tourmalet où règne une ambiance un rien dingo. Un fol équipage tchèque teste la résistance de leurs drôles de machines, un challenge à suivre sur You Tube… Un béarnais au béret chevauche sa moto avec Fine, une chienne motarde qui concentre tous les regards… des cyclistes valeureux atteignent le sommet tant convoité, en nage et rouges comme des coqs, et chacun immortalise le moment en prenant la photo du « géant du Tourmalet », premier vainqueur du col en 1910. Parait qu’il est porté en procession chaque année en haut du col lors une cérémonie digne de la vierge ! On applaudit ceux qui passent la ligne, bref, le Tourmalet, c’est « l’fun » dirait les québécois.
Prochain spot, La Mongie, c’est moins joli mais c’est d’ici que part la télécabine vers le pic du Midi, nous dormirons à son pied.