Réveil sur mer et plage, le spot recommandé par park4night mérite les 5 étoiles ;) Calme et stratégique ! On enfourche les vélos pour une visite complète, freinés dans notre entrain par la police locale qui nous hèle, descente obligatoire ! Contrairement à Malaga où piétons, vélos et autres engins qui roulent, électriques ou pas, se partagent les voies, ici les pauvres bicyclettes se retrouvent dans le trafic dense et dangereux des voitures, pendant que les trottinettes électriques et gyropodes filent à toute allure sur le remblai… pourquoi eux et pas nous ? Compliqué de gérer la mobilité douce, les municipalités ont du pain sur la planche. En revanche, bonne note à la municipalité d’Alicante pour ouvrir gracieusement ces bâtiments patrimoniaux J le projet « Palais transparents » est l’occasion de découvrir le hall et les salles de la mairie, où nous accueille une splendide culture de Dali. D’autres palais en ville font partie du dispositif. Eglises et musées sont aussi gratuits !
Beauté du centre ville avec ses places aux caoutchoucs millénaires et ses buvettes sous coupole, sérénité de la cathédrale où l’on a accès partout, du trésor au cloître ombragé d’orangers, intensité au musée d’art contemporain, où nous rencontrons l’œuvre de l’artiste alicantinos Eusebéo Sempere. Un travail étonnant autour du métal et des lignes, sculptures et sérigraphies en 3D, l’illusion d’optique en fil rouge. Le bâtiment rénové est lui aussi remarquable, à l’unisson des perspectives surprenantes et trompeuses. A ne pas manquer.
Au bout de la ville, un ancien bâtiment portuaire nous interpelle : la caseo maritimo a des airs des nefs nantaises. C’est fermé mais on apprécie le concept et en profitons pour faire un tour du port, des paquebots aux vieux galions ancrés dans les bassins.
Derniers détours par le vieux quartier de Santa Cruz et ses ruelles à pics, aux balcons végétalisés.
On prend l’ascenseur à deux pas de notre parking pour s’élever au castillo Santa Barbara, pour un panorama imprenable sur l’ensemble de la baie. Alicante nous laisse un sentiment de calme et de générosité, hormis le manque de pistes cyclables qui sera sans doute bientôt régler vu l’ambition de la ville.
On reprend la route vers les playas Albuferata et San Juan, pèlerinage pour Philippe qui les arpenta à 20 ans pour attirer les filles en boite, ha, ha, déjà ;) Il ne reconnaîtra rien des longues plages où l’on pouvait à l’époque dormir dans sa voiture. Le front de mer est bétonné à mort, et c’est encore pire à Benidorm qui fut le Saint-Tropez espagnol. La ville se positionne aujourd’hui en deuxième position pour le nombre de gratte-ciels derrière la grosse pomme ! C’est à la fois extravagant et étouffant. A partir d’ici, on entre en pays anglo-germanique. On passe près de « IN TEMPO », un gratte-ciel futuriste de 200 mètres de haut. Quand la promotion immobilière devient délirante à ce point, mieux vaut en rire…
A Calpé, idem, immeubles partout, pas très classe, et même scénario voiture/plage/supermercado… un programme bien huilé pour ces gens du Nord mordus de soleil. La pluie va accompagner notre fin de journée avec un passage joli, oui, oui, dans la montagne. On entrevoit San Miguel Arcangel à Altéa, seule église orthodoxe d’Europe, érigée par un bienfaiteur russe. Et enfin, la petite ville de Dénia, plus riche, grandes demeures avec piscine et front de mer accessible. Nous camperons sur un promontoire au ras de la méditerranée un peu en colère et sous des trombes d’eau.