Carnet de voyage

Carnets - Australie

59 étapes
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Dernière étape postée il y a 875 jours
Par FloreC
🌿 Road-trip Australie 🌏
Du 17 septembre 2019 au 1er septembre 2020
351 jours
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18
sept
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Publié le 22 septembre 2019

Départ de Nancy le 17.09 à 08H30, arrivée à Perth le 18.09 à 15H50


1. Subiaco & Shenton Park

Accueillis par Colin et Cilla, nous arpentons le quartier de Subiaco et Shenton Park en long, en large et en travers.

Les rues habillées d'arbres inconnus et gigantesques nous charment immédiatement. On se croirait dans le décor mignonnet de Desperate Housewives avec des petites maisonnettes en bois coloré.

Le printemps se fait sentir, on croise des perroquets, des magpies, et autres oiseaux colorés. Fun fact : Le croassement des corbeaux ressemblent tantôt au miaulement de chat, tantôt aux cris d'un bébé.

La taille de l'arbre VS la maison 🤭
20
sept
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Publié le 22 septembre 2019

2. Downtown

On profite du soleil pour visiter le centre de Perth en passant par King's Park, le parc emblématique de la ville. On se rendra compte plus tard qu'on est passé à côté des endroits les plus sympas 🌴🤭.

On rejoint Elizabeth Quay, la marina au cœur de Perth, et la promenade sous le soleil est très sympa. Les buildings me charment moins et me rappellent les US, mais le bord de la Swan River vaut vraiment le détour. On ne racontera pas le chemin du retour où on a fait un détour d'une bonne heure pour rentrer 🤦.

On n'est pas encore habitués au train de vie local, il fait nuit noire à 18h30, les magasins ferment à 17h00 et les administrations à 16h00. On se fait avoir à chaque fois !


22
sept
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Publié le 24 septembre 2019

3. King's Park & Botanic Garden

Nous continuons la visite de Perth avec l'incontournable King's Park et ses 4 hectares de bush et ses 2000 espèces de fleurs uniques en Western Australia.

Il nous a bien fallu l'après-midi pour en faire le tour (un café to-go dans la main, avec une vue surplombant la ville) et la promenade est vraiment très belle. Encore les sweats, on espère s'en débarrasser très vite !

Note pour ma to-do-list : revenir pour le coucher de soleil.


24
sept
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Publié le 24 septembre 2019

& Cottesloe


On s'éloigne un peu pour rejoindre Fremantle, ville portuaire au Sud de Perth. Nous quittons enfin les pulls pour découvrir de petits immeubles victoriens et une nuée de coffee shops.

Nous rejoignons la plage et heureusement que l'eau est trop froide pour se baigner, des requins blancs sont signalés sur la côte 😳🦈.

On a trouvé un garage qui vend des vans aménagés, visite jeudi, on croise les doigts ✨🤞.


5
oct
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Publié le 6 octobre 2019

Le road trip commence ! Les clés du van en main, nous essayons, tant bien que mal, de rejoindre la Indian Ocean Drive qui nous mènera à Exmouth en longeant l'océan Indien et ses plages paradisiaques.

La conduite à gauche, les ronds points dans le sens des aiguilles d'une montre, le van lourd qui se traîne dans les montées, comme dans les descentes, et la tempête qui nous suit jusqu'au freecamp, tout ce qu'il faut pour ajouter une bonne dose d'angoisse à l'excitation du départ.

On rejoint Jurien Bay et la route pour l'atteindre est incroyable. On observe les paysages qui défilent où océan, désert rouge, forêts et dunes de sable blanc se mêlent sur des kilomètres. Le dépaysement est complet. On arrive sur une petite baie où plage de sable blanc et eau turquoise nous font rêver, mais malheureusement les 15° extérieur nous font l'admirer de loin.

16h30, il est déjà l'heure de partir si on veut rejoindre notre freecamp avant la nuit -18h30 ici✨. Nous traversons des réserves naturelles magnifiques sans croiser une seule voiture, en priant très fort que Samwise - notre van - nous amène à bon port !



6
oct
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Publié le 8 octobre 2019

& Geraldton


On reprend la route pour Dongara, ville côtière à 350km de Perth... déjà ! Plage idyllique toujours au rendez-vous mais tellement de vent qu'on ne quitte pas encore les sweats.

On file à Geraldton, où mis à part le spot où nous dormons le soir, la ville ne fait pas rêver. Une gigantesque usine qu'on longe pendant trente minutes gâche la promenade.

Le freecamp au bord de la plage est parfait, on profite d'un superbe coucher de soleil sur l'eau 🌅. Le vent souffle encore très fort et le van tangue un peu. Difficile de dormir quand on a peur qu'un arbre nous tombe sur la tête.



8
oct
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Publié le 8 octobre 2019

& Horrocks


On passe la matinée à Horrocks où il n'y a rien à faire si ce n'est profiter de la plage à l'eau cristalline. Au retour on espère s'y baigner 🤞.

On décide d'aller au refuge pour animaux Elbenjo pour la nuit. Nous mettrons plus une heure à l'atteindre car la route pour y accéder est de sable rouge et je ne peux pas rouler à plus de 15 km/h avec le campervan. Je ne suis pas prête de l'oublier 🤯 !

Nous visitons le refuge le lendemain matin. Nous passons d'enclos en enclos pour nourrir autruches, émus, perroquets et enfin kangourous. C'est un moment incroyable et hors du temps 💛.

Bizzarerie : il y a tellement de mouches dans cette région que tout le monde porte des moustiquaires pour visage. Ça nous faisait rire au début, puis on a compris... Une vingtaine de mouches nous rentre continuellement dans les yeux, la bouche ou les oreilles. On en achète le plus vite possible !


8
oct
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Publié le 10 octobre 2019

Après cette matinée incroyable à Elbenjo, nous reprenons la route pour rejoindre Kalbarri où je veux absolument m'arrêter quelques jours pour voir le parc national.

En chemin nous nous arrêtons au Hutt Lagoon, un lac rose magnifique à quelques kilomètres seulement de la côte.

Rose pâle à cause d'une algue, il peut changer de couleur selon la météo et tirer sur le lilas avec des nuages. Le temps est magnifique, nous avons donc eu du rose !


8
oct
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Publié le 10 octobre 2019

Dès que nous arrivons à Kalbarri, la ville est tout de suite un coup de cœur pour moi. Peut-être grâce à l'ambiance estivale des vacanciers australiens, ou à cause de notre besoin de civilisation qui s'est fortement fait ressentir, dans tous les cas, on s'y sent très bien et nous décidons de rester deux nuits au camping en plein centre-ville.

Je dois avouer que l'idée de ne pas conduire pendant vingt-quatre heures est un réel soulagement.

Nous profitons d'un restaurant au bord de la plage où nous engloutissons trois litres d'eau - l'eau potable s'était faite rare - et nous nous baignons pour la première fois... Jusqu'aux hanches, il ne faut pas exagérer !

Une petite bière fraîche au coucher de soleil, et une journée riche en émerveillement se termine.


9
oct
9
oct
Publié le 10 octobre 2019

Hier, nous avons tous les deux ressenti que nous avions passé un cap dans la beauté et le caractère extraordinaire de notre voyage.

La journée aux falaises de Kalbarri le confirme pour moi.


Nous reprenons la route avec Samwise pour longer la côte ouest et découvrir les falaises qui longe Kalbarri sur vingt-cinq kilomètres. Le vertige de Thomas est mis à rude épreuve alors que les points de vues nous emmènent au bord du précipice.

Au moment de partir, nous apercevons des baleines au large et une près de la côte. Grand moment d'émotion. Ceux qui me connaissent peuvent en témoigner, c'est un moment que j'attendais depuis des mois 🐳🐳🐳



10
oct
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Nous nous levons à 5h30 pour visiter le parc national de Kalbarri et ainsi éviter la foule et la chaleur.

Le soleil est déjà levé le temps d'atteindre notre première étape : Nature's window. Fenêtre naturelle sur le paysage rocheux, la vue est superbe.

On se lance dans un trail de 8km, et ça nous fait tout drôle de se dire qu'il est 7 heures du matin et qu'on est parti pour trois heures de randonnée.

Nous commençons par le flanc du canyon et autour de nous, le bush et des canyons à perte de vue. Au bout de trois (petits) kilomètres, les choses sérieuses commencent avec cinq kilomètres de roches rouges à enjamber et escalader sous un soleil de plomb et entourés d'une vingtaine de mouches chacun.

Nous finissons le trail épuisés, deshydratés mais fiers 💪.

On continue la visite avec quelques points de vues qu'on admire de la voiture cette fois !


Oui, le sentier non balisé du trail, c'est bien là !
12
oct
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Publié le 16 octobre 2019

Nous remontons jusqu'à Denham, ville côtière au nord de Shark Bay, à plus de 820 kilomètres de Perth. Étape ultime de notre boucle, nous y resterons une nuit avant de redescendre vers Perth.

Nous passons l'après-midi à Little Lagoon, où l'eau est cristalline et tiède car peu profonde. Deuxième baignade !

Le lendemain nous redescendons par Eagle Bluff, un point de vue magnifique où nous avons pu admirer des requins sauvages.

Nous nous arrêtons à Shell beach, dont le nom n'est pas donné par hasard, puisqu'il s'agit d'une plage recouverte uniquement de millions de petits coquillages.

Nous finissons notre périple à Shark Bay par Hamelin Pool, une baie très connue - apparemment - pour ses colonies bactériennes très anciennes. Mouais 🤷.

Chaque jour, nous découvrons des paysages sublimes, et c'est avec un petit pincement au cœur que nous reprenons la route du sud.



15
oct
15
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Publié le 20 octobre 2019

& Lancelin


Marche arrière toute ! Nous traversons de nouveau Kalbarri, Hutt Lagoon et Cervantes pour rejoindre The Pinnacles, un désert à 200 km de Perth.

Le paysage est déroutant. Les roches de calcaire peuvent atteindre 4 mètres de haut et semblent tout droit sorties d'une autre planète. Je trouve l'endroit très beau et poétique, Thomas lui, est plus terre-à-terre "des cailloux dans le désert quoi".

Nous finissons la côte nord-ouest par Lancelin. Nous y découvrons des dunes de sable blanc éblouissantes (dans tous les sens du terme). Nous passons du désert rouge, au désert jaune, puis au désert blanc en une seule journée !

Particularité du lieu, des planches sont proposées pour surfer sur les dunes 🏂 (ou de la luge pour les froussardes).


17
oct
17
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Publié le 21 octobre 2019

Ça y est, nous avons rejoint la région Sud Ouest et entamons notre roadtrip avec pour objectif Noël à Sydney !

Le changement de région se fait bien sentir. Nous avons perdu 10 degrès en chemin et nous retrouvons des paysages très verts qui me rappelle la Bourgogne. Avec des plages en plus !

Nous restons deux jours à Preston beach où nous croisons perroquets la journée et kangourous sauvages le soir. Nous y expérimentons la douche froide par 15°C, ce qui fait bien rire nos voisins du soir.

Notre périple commence pour de bon par la visite de Busselton, petite ville côtière dont le seul attrait est la plus longue jetée en bois de l'hémisphère sud. Tous les deux un peu sceptiques, Thomas préfère la bière en terrasse (à 14$ le demi) tandis que je tente la promenade.

Longue de deux kilomètres, je me laisse charmer par ces quarante minutes de flânerie vers le large. Je cherche dauphins et autres mammifères marins, en vain, mais la pêche doit être bonne, je croise une vingtaine de pêcheurs sur le chemin.


18
oct
18
oct

Nous entamons la découverte de Margaret River par le Leeuwin Naturaliste National Park où plages paradisiaques se suivent et se ressemblent. Nous en visiterons cinq dans la journée. Que j'ai hâte de me baigner !

Nous nous arrêtons un moment à Yallingup pour admirer le ballet des surfeurs prendre des vagues immenses.

Nous reprenons la route pour Canal Rocks. Baie bordée de rochers, les vagues viennent s'écraser devant nous et le spectacle est magnifique. Nous visitons encore une baie rocheuse et une plage et nous prenons la direction du camp qui abrite des kangourous.

Nous dormons dans un champs à côté d'une centaine de kangourous qui sautillent et nous enchantent. Nous observons un petit moment les petits Joey (nom des bébés kangourous) en train d'apprendre à sauter.


19
oct
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Publié le 23 octobre 2019

& Jewel Cave

La région de Margaret River est très connue pour ses vignobles et pour ses grottes. Nous décidons d'en visiter une et qu'est-ce qu'on sent adultes de faire cette visite (dans mes souvenirs, j'y allais plutôt en traînant des pieds).

La visite guidée d'une heure est très belle et nous ne voyons pas le temps passer.

Nous rejoignons Hamelin Bay pour la fin de matinée. Connue pour abriter des raies sauvages, nous en croisons deux juste à côté de nous, avec crainte et émerveillement.

Nous rejoignons The Valley of the Giants pour la nuit, au coeur d'une forêt d'arbres immenses. Nous y rencontrons un couple d'australiens avec qui nous discutons un moment (enfin Thomas surtout).

La gentillesse des australiens est aussi dépaysante que les paysages.


On notera la jolie marque de bronzage 🤫
20
oct
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oct

Nous repartons fraîchement après une nuit un peu effrayante à cause des bruissements dans les buissons et l'avertissement des australiens sur les serpents...

Nous nous enfonçons dans la Vallée des Géants, une forêt d'eucalyptus gigantesques. L'arbre qui nous intéresse est le Giant Tingle Tree, un arbre de 400 ans, haut de 75 mètres dont le tronc est coupé en deux sur 15 mètres à cause du feu.

Incroyable !

La visite continue à quelques kilomètres de là, où une promenade sur la canopée permet de se promener à la cime des arbres. Le point le plus haut est de 40 mètres et je ne dépasse même pas les arbres ! Le vertige se fait sentir et je suis quand même contente de rejoindre la terre ferme.


20
oct
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oct
Publié le 26 octobre 2019

& Greens Pool

La journée continue le long de la côte pour rejoindre Albany. Nous nous arrêtons à la plage d'Elephant Rocks, dont les rochers immenses ressemblent à des dos d'éléphants. Il faut tout de même un peu d'imagination pour le voir.

La plage est sublime et nous y flânons un petit moment.

Un petit chemin permet de rejoindre Greens Pool, une grande baie protégée par des rochers. Nous longeons de grandes piscines naturelles à l'eau cristalline. J'y trempe les pieds : elle est glaciale.

La découverte de cette région est l'une des plus belle journée passées en South Western Australia.


21
oct
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oct
Publié le 26 octobre 2019

Nous restons deux jours à Albany, plus grande ville de la Côte Ouest (30 000 habitants, ça nous change !).

La pluie change un peu mes plans. Nous oublions la randonnée de trois heures sur Castle Rocks et nous profitons d'une éclaircie pour aller à Little Beach, élue plus belle plage du WA.

Sable aussi blanc qu'à Lancelin, rochers d'Elephant Rocks, eau turquoise d'Hamelin Bay, on obtient un parfait combo de toutes nos plages préférées.

Il pleut toujours lorsque nous repartons pour Esperance, dernière ville avant de changer d'état. Un pneu explosé sur le chemin nous fait nous arrêter d'urgence sur l'autoroute. Heureusement nous ne sommes qu'à 70 kilomètres d'Albany (sur les 500 que nous devions parcourir au milieu de nulle-part).

Des australiens venus à notre secours nous changent ça en 15 minutes (notre cric est cassé) et nous restons à Albany un jour de plus pour vérifier que tout va bien. Plus de peur que de mal, Samwise est un costaud 🙏.


27
oct
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Publié le 5 novembre 2019

Nous restons six jours dans la région d'Esperance. La ville est aux portes de deux parcs nationaux magnifiques et c'est son principal intérêt.

Nous y découvrons la Great Ocean Drive qui dessert des plages toutes plus belles les unes que les autres. Twilight Beach, Eleven Miles Beach, Salmon Beach... Il m'est impossible de choisir laquelle est ma préférée, elles ont chacune un charme unique.

La région est aussi connue pour sa micro-brasserie Lucky Bay Brewery. Nous nous y arrêtons -évidemment- pour une dégustation de 10 bières dont la plupart sont trop corsées à mon goût.

Nous passons ainsi trois jours entre camping, cafés, plages. Que la vie est belle !



30
oct
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Publié le 5 novembre 2019

Plus que deux jours avant de quitter le Western Australia.

Nous décidons de les passer à Lucky Bay, baie paradisiaque, connue pour abriter des kangourous sauvages en plus de paysages à couper le souffle.

À seulement une heure d'Esperance, nous avons l'impression d'être coupé du monde. Le fait de ne pas avoir de réseau, je l'admets, n'y est pas pour rien.

La plage est magnifique et nous y rencontrons nos premiers kangourous sauvages venus se prélasser sur le sable blanc.


Un petit Joey ♥️
30
oct
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oct
Publié le 6 novembre 2019

& Hellfire Bay


J'entreprends de gravir Frenchman Peak, un mont de granite au cœur du parc national. Haut de 300 mètres, il offre une vue époustouflante sur toute la baie.

À son sommet, une cave sur laquelle on peut grimper. Il est difficile d'imaginer qu'elle s'est formée à cause des vagues lorsque le mont était immergé sous l'eau il y a 400 millions d'années.

La randonnée, censée être facile, est très abrupte et physique. Je n'ose même pas imaginer les difficiles 😳. Il n'y a pas de sentier, pas de protection, pas d'accroches, et je manque à plusieurs reprises de glisser ou de me perdre. Ils sont fous ces australiens !

L'ascension est une expérience en soi et il ne faut pas avoir le vertige. J'hallucine de croiser un couple de retraités redescendre tranquillement tandis que je grimpe accroupie et à bout de souffle. Au sommet, une vue magnifique sur le parc comme récompense.

Pourtant, l'aspect sauvage et non déformé du paysage et le fait d'être quasiment seule pendant ces deux heures d'ascension ont rendu le moment très fort pour moi.

On flâne le reste de la journée à Hellfire Bay et Thristle Cove, deux plages magnifiques et plus isolée que Lucky Bay.



16
nov
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nov
Publié le 16 novembre 2019

Nullabor. Du latin, Nullus et arbor, sans arbre. Une route désertique de 1200 km qui relie l'Australie-Occidentale à l'Australie-Méridionale. Étape nécessaire pour rejoindre les métropoles de l'est. C'est la partie du voyage que l'on entame avec le plus de circonspection, pas d'arrêts ou de points vues notables, seulement le désert et l'envie d'en arriver au bout.

Le climat est chaud et sec, mais les arbres y sont quand même présents au départ puis se transforment en arbustes au fur et à mesure que l'on avance.

On y croise de nombreux voyageurs dans des vans comme le nôtre, plusieurs énormes camions qui acheminent les marchandises d'un bout du pays à l'autre, et mêmes quelques cyclistes partis pour une longue aventure.

Au bout d'une centaine de kilomètres on arrive à la plus longue ligne droite d'Australie, la "90 miles straight" (146 km). Une route superbe, qui traverse les immenses plaines désertiques, et promet un voyage paisible.

Mais au départ de la ligne droite, un panneau nous invite à prendre garde aux animaux, qui traversent la route.

En effet, les cadavres de Kangourous écrasés sont légions sur les bords de la voie. Pendant 146 kilomètres et plus, on les dépasse à intervalles quasi réguliers de 500 mètres, comme des marqueurs macabres de l'avancée du chemin. On en aperçoit plus morts sur cette route que de vivants depuis 2 mois. La croisière tranquille devient, une traversée cauchemardesque. Chaque Kangourou croisé sera un rappel supplémentaire de l'attention nécessaire à chaque instant.

C'est à 3 km de notre campement pour la nuit, au moment où l'on se relâche un peu que notre pneu explose. Pour la deuxième fois en un mois on se retrouve sur le bord de la route à essayer de changer notre roue de secours. Seulement cette fois nous sommes en plein désert, à 600 km de la ville la plus proche, et la nuit va tomber. Il faut donc faire vite, et espérer que demain la roue de secours tienne les 600 km restants.

Notre cric est encore cassé, nous n'avions pas pris le temps de le changer, mais par chance des Français s'arrêtent pour nous aider au bout de quelques minutes d'attente, et nous prêtent le leur.

On commence à prendre le coup et le changement de pneus nous prend quelques instant seulement avec un cric fonctionnel.

On peut repartir et s'arrêter comme prévu 3 km plus loin pour passer la nuit, et se lever tôt le lendemain pour mettre cette route derrière nous.

La deuxième journée du voyage sera encore plus stressante que la première, autant de kangourous sur le bord de la route mais avec en plus la crainte maintenant que la roue de secours lâche avant la fin. Chaque kilomètre parcouru est un kilomètre gagné, un kilomètre en moins à se faire tracter par la dépanneuse si un autre pneu ne survivait pas au désert.

Finalement tout se passera bien et l'on arrivera à la frontière de l'Australie-Méridionale sans autres encombres. Rassurés, on prendra même le temps d'aller observer les falaises de Nullarbor qui donnent sur la mer, avant la ville de Ceduna où l'on a trouvé un Caravan Park pour se remettre de nos émotions pendant quelques jours.



6
nov
6
nov
Publié le 18 novembre 2019

& Whyalla


Nous passons plusieurs jours dans l'Eyre Peninsula à se remettre de Nullarbor et changer nos pneus. "Neufs" nous avait dit le garage... Neufs de 2005 !

Maintenant nous savons où regarder pour connaître l'âge d'un pneu (merci papa !) et surtout, nous savons pourquoi nos pneus explosent. Sacré coup de massue !

Nous avançons au sud de la péninsule pour rejoindre la ville endormie de Streaky Bay où nous posons nos quartiers au café du coin.

Les attractions de la péninsule sont très chères et ne nous emballent pas, cages aux requins, lions de mer, île préservée, chaque activité coûte de deux cent à quatre cent dollars et nous décidons de passer notre chemin.

Nous repartons pour Whyalla, une petite ville de pêcheurs. Elle est notamment reconnue pour accueillir des dauphins sauvages flânant autour des bateaux de pêche. Nous nous installons dans la marina pour l'après-midi et admirons le ballet des dauphins à quelques mètres de nous.

La région me laisse perplexe. Peu touristique, je ne trouve pas beaucoup d'informations sur les lieux à visiter et nous traversons la région avec le sentiment de rater quelque chose.



7
nov
7
nov
Publié le 24 novembre 2019

Nous nous dirigeons vers les Flinders Ranges, porte d'entrée du désert central d'Australie. Nous y passons deux jours pour randonner dans un cratère d'ocre rouge situé entre le mont Hopeless et le mont Remarkable.

Les champs de blés à perte de vue sont remplacés par la terre rouge que j'aime tant. La route est incroyable.

Nous faisons une halte à Quorn, petite bourgade typique de l'outback dont les façades rappellent un film de western déserté. J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce village et leurs sandwichs à la citrouille rôtie et au pesto sont une vraie découverte !


Ikara est un bassin naturel de quatre-vingt kilomètres carré rappelle un cratère de météorite. La vue en photo est plus impressionnante que sur place mais la route vaut tous les détours.

Nous entamons une randonnée de huit kilomètres, appelée ici bushwalking. Les craquements et bruissements ne nous rassurent pas tellement, mais nous ne croisons que kangourous, lézards et émeus. Et un milliard de mouches. La randonnée est facile et nous amène sur un flanc du cratère. La vue est très belle.

Nous nous récompensons avec deux pintes de bière. Chacun !


11
nov
11
nov
Publié le 27 novembre 2019

& Port Willunga


La péninsule du Fleurieu est connue pour abriter les vignobles les plus réputés d'Australie. Cependant, nous n'avons qu'une seule chose en tête : rejoindre la côte. Seulement quelques jours dans le désert et la mer nous manque déjà. Thomas trépigne à l'idée de surfer dans cette région.

Nous accostons à Port Willunga, petite ville balnéaire où nous côtoyons surfeurs et gourmets pendant deux jours.

Vagues trop basses, nous optons pour les vignes et nous rendons dans le vignoble le plus excentrique de la région : d'Arenberg.

On y découvre un vignoble, une école d'œnologie, un restaurant, un musée d'art contemporain et une exposition sur Dali, tout cela dans un bâtiment en forme de rubic's cube.

À la fois amusés et sceptiques - le musée d'art contemporain n'est pas intéressant - nous nous laissons tout de même charmer par ce lieu incongru.

Nous finissons la journée par une dégustation de dix vins en compagnie d'une serveuse-backpackeuse italienne très sympa. Les vins sont un mélange de plusieurs cépages français assez jeunes. Les goûts sont assez complexes mais pas mauvais du tout. On achète même une petite bouteille de rouge qu'on ouvrira à Noël.


13
nov
13
nov
Publié le 27 novembre 2019

Nous passons deux jours à Port Elliot, baie connue pour ses breaks, comme on dit dans le jargon.

Le mauvais temps nous rattrape et les vents de cinquante kilomètres heures repoussent la sortie surf au lendemain, mais cette fois-ci, ni le vent, ni la mer agitée, ni les températures glaciales n'arrêteront Thomas.

Combi enfilée, planche de surf au bras, le voilà prêt à affronter les vagues pour la matinée.

Nous profitons de ces deux jours pour se balader sur la côte, acheter des bouquins, traîner au café. Nous choisissons de rejoindre Melbourne dans dix jours que nous avons hâte de découvrir.

Nous nous réjouissons aussi de laisser Sam de côté, ne pas conduire pendant cinq jours, retrouver le confort d'une salle de bain, d'un frigo, d'eau potable...

Le fait d'avoir une date butoire pour le roadtrip est un vrai bouleversement et une source de stress inattendue.

Comme quoi, vivre au jour le jour, ne pas savoir où l'on va dormir le soir même, avoir le choix d'avancer ou retarder nos visites... Tout cela, est une liberté à laquelle on s'habitue très vite.



15
nov
15
nov
Publié le 7 décembre 2019

Nous arrivons avec la pluie à Mount Gambier, dernière étape avant de passer la frontière pour le Victoria et rejoindre la Great Ocean Road, une des plus belle route d'Australie.

La ville est bâtie sur d'anciens volcans dont les cratères sont réaménagés en jardins.

Samwise fait un petit tour chez le garagiste car nous avons déjà roulé huit mille kilomètres et que Sydney est encore bien loin.

Cave Gardens est le premier cratère que nous visitons. En plein cœur de la ville, il suffit de descendre quelques marches pour être immergés dans l'univers de Jules Verne. J'adore ! Le vertige de Thomas un peu moins.

Umpherstone Sinkhole est un deuxième jardin aménagé dans un cratère que nous visitons. Bien plus grand que Cave Garden, il accueille des oppossums à la recherche de fruits donnés par les touristes. Le jardin est très verdoyant et on y trouve des plantes qu'on n'avait jamais vu auparavant. Cet endroit est vraiment magique !

L'autre intêret de la ville est son Blue Lake. Un lac formé dans un cratère dont l'eau change de couleur quelques mois par an et devient bleu éclatant, presque irréel, lorsque le soleil veut bien se montrer.


Je regrette un peu de ne pas avoir pu visiter ce coin par beau temps et avoir pu me baigner dans des piscines naturelles à l'eau très pure.

Avec la pluie annoncée pour toute la semaine, nous décidons de remettre à plus tard notre périple jusqu'aux Grampians, un parc national qu'il me tarde de découvrir.

Maintenant, direction Melbourne !


17
nov

La Great Ocean Road est une route à flanc de montagnes de deux-cent cinquante kilomètres environ, qui serpente jusqu'à Melbourne. Elle renferme un des point de vue les plus célèbres d'Australie : les Douze Apôtres.

La route est un enchaînement de points de vue et de parkings remplis de bus de touristes. L'isolement des grands espaces australiens prend fin, néanmoins les paysages valent le détour.


Nous quittons le South Australia pour rejoindre Port Fairy, une jolie ville sur l'eau qui a beaucoup de charme, même sous la pluie. Les petites maisons au bord de la rivière m'ont particulièrement tapées dans l'oeil.

Les premières falaises que nous admirons sont époustouflantes. Les roches beiges orangées se découpent dans la mer australe pour former des ilôts battus par les vents.

Les baies se multiplient mais ne se ressemblent pas, The Bay of Islands, The Bay of Martyrs, The London Bridge, The Arch, The Grotto... Ce ne sont qu'une partie de la magnifique traversée vers Melbourne.

Au fur et à mesure des kilomètres, les touristes affluent et avec eux une dose de frustration qui ne gâche qu'à moitié l'émerveillement.

Les points de vues sont vraiment très beaux et nous avons eu la chance d'avoir du soleil une bonne partie de la journée. Nous admirons au calme la mer se déchaîner sur les rochers de Sherbrooke Estuary, un vrai coup de cœur.

Nous posons campement près des Douze Apôtres pour profiter du coucher de soleil et ni la foule ni le froid ne pourront nous empêcher de savourer ce moment. Nous y retournons même le lendemain soir.

The Twelve Apostles ne sont en réalité que huit. Pour la petite histoire, le site s'appelait auparavant la truie et ses porcelets 🐷. Pour attirer les touristes, il a été rebaptisé par le nom des Douze Apôtres, beaucoup plus noble, mais bien moins marrant !

La Great Ocean Road ne s'arrête pas à ses falaises, elle serpente dans des forêts humides et sur des flancs de montagnes sans une seule ligne droite. Pour ceux qui ont la référence, la route du Petit Bornand, c'est une blague à côté. Mettant mes nerfs à rude épreuve, je ne garde comme souvenir que des australiens nerveux à la conduite dangereuse.

Encore quelques kilomètres et Melbourne est à nous !


20
nov
20
nov
Publié le 26 décembre 2019

Nous nous arrêtons quelques heures à Torquay, ville historique de surfeurs. C'est ici que sont néées les marques Rip Curl et Quicksilver. La ville s'est développée autour de cette discipline et abrite une compétition de surf très célèbre, la Rip Curl Pro.

Premier arrêt à Bells beach pour admirer les surfeurs prendrent les vagues avant de rejoindre le centre-ville.

Nous flânons dans les magasins de surf dont le mythique magasin Rip Curl qui reprend des vieilles affiches très belles. Les prix y sont exorbitants, nous repartons donc les mains vides.

On se rabat sur le musée de surf que nous avons adoré. En plus d'être pédagogique, il retrace une partie de la culture hippie australienne.


25
nov
25
nov
Publié le 26 décembre 2019

Élue ville la plus agréable à vivre, on tombe d'amour pour Melbourne. Nous visitons cinq quartiers ayant chacun une personnalité artistique très forte.


Le centre business, ou CBD comme on dit ici, est un mélange de buildings et de bâtiments victoriens. La foule de touristes et de Melbourniens nous dépayse complètement. Nous visitons la State Library of Victoria, où l'on découvre l'histoire de la ville alors surnommée Marvellous Melbourne, et on comprend pourquoi.

La bibliothèque en elle-même est magnifique et nous passons bien trois heures à flâner dans les étages. Il faut dire que depuis que l'on est en Australie, on se réfugie beaucoup dans les bibliothèques pour échapper au mauvais temps.

Connue pour son street art, Melbourne accueille un certain nombre de ruelles colorées, dont la fameuse AC/DC lane consacrée à la musique et plus particulièrement au rock. On peut y voir une statue de Bon Scott sortir d'un mur. Les références sont très nombreuses et les graffitis sont superbes.

Il accueille également le quartier de Chinatown où les restaurants nous font saliver. Les boutiques de bubble tea et de sushis gigantesques se succèdent mais nous optons pour des ramens.

Nous nous baladons trois jours au CBD où nous visitons les galeries marchandes, le marché couvert de Melbourne qui nous déçoit un peu, on flâne dans les parcs de la ville et on goûte aux bières australiennes.


St Kilda est le coeur bohème de Melbourne, connue pour sa douceur de vivre. Située en bord de mer, cette banlieue est pleine de charme. On y trouve des manoirs victoriens, des palmiers et même des manchots. On flâne dans les cafés et à la plage, l'ambiance y est très familiale et chaleureuse.

Si on a beaucoup aimé St Kilda, on a adoré Fitzroy. C'est le quartier branché de Melbourne où disquaires, friperies et petits restos se succèdent et nous avons envie de tous les tester.


Melbourne est un véritable coup de cœur. Nous aurions aimé y rester plus longtemps et découvrir Fitzroy avant. Encore un mois après, nous en gardons un souvenir vivace. Quelque chose me dit que nous nous reverrons Marvellous Melbourne.


27
nov
27
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Publié le 30 décembre 2019

Les monts Grampians sont des plaines connues pour les randonnées et l'abondance de kangourous. À seulement trois heures de Melbourne, nous nous arrêtons à Halls Gap, petite ville charmante de 600 habitants.

La ville se résume à une rue commerçante de deux trois magasins, un très bon restaurant, un grand parc et l'office du tourisme.

Nous enchaînons deux jours de bushwalking entre cascades, falaises et forêts humides. Le temps est breton, mais nous avons eu la chance d'avoir de belles éclaircies.

Nous partons à la découverte de Mackenzie Fall, une des plus grandes cascades de l'Etat du Victoria. La promenade commence du sommet et est plutôt sportive. On a dû mal à croire que la veille encore, les sommets autour de nous étaient ceux des buildings.

On poursuit la journée de randonnées aux Balconies, une promenade populaire où les falaises surplombent la vallée. La vue est à couper le souffle. Cela nous surprend toujours de voir ces gigantesques étendues de forêt préservée de toute trace urbaine.


La route non bitumée menant au freecamp nous ayant secoué dans tous les sens la veille (et que le besoin d'une douche après une journée de marche se fait ressentir), nous décidons de rester en ville pour dormir.

Nous avons pu admirer de grands kangourous et un Joey brouter juste à côté de nous, sous la lumière du coucher de soleil. Assez sauvages et craintifs, ils étaient bien plus gros que ceux rencontrés dans le Western Australia. Je ne m'en lasse pas !

Nous avons même rencontré notre premier possum sauvage, qui m'a fait une peur bleue en courant juste à côté de moi.

Le temps est pluvieux et les températures descendent jusqu'à 10 degrès la nuit. On peut dire que le van n'est pas équipé pour ça. D'ailleurs le petit Samwise nous fait des frayeurs en laissant échapper une épaisse fumée blanche, sans doute causée par la pluie de ces derniers jours.

Nous finissons notre excursion aux Grampians par une randonnée menant au sommet des falaises. La promenade est magnifique du début à la fin.

Ces deux jours sont un coup de cœur pour nous deux.



27
nov
27
nov
Publié le 30 décembre 2019

Notre vie en van ne se résume pas seulement à la beauté des paysages que nous traversons, mais aussi à la manière dont nous vivons en tant que nomades débutants.

Malgré ce que l'on croit, le camping sauvage est interdit en Australie. Des aires de camping gratuites sont autorisées dans des lieux très spécifiques et souvent dans la forêt, dans des lieux reculés, ou sur le bord de l'autoroute.

Pas adeptes du camping sauvage avec un gros van comme Sam, on alterne entre camping payants et ce qu'on appelle un freecamp.

La plupart sont équipés de toilettes sèches mais ce n'est pas toujours le cas. Très peu ont de l'eau courante (ou de l'eau tout court) et encore moins une douche chaude (nous n'en avons trouvé qu'un sur nos deux mois en roadtrip).

Ils nous est donc arrivé de nous doucher dans une station service, à la plage ou au port. Nous avons pu vivre de grand moment d'ébahissement, et de peur aussi, en dormant en plein milieu du désert, de la forêt et de réserves naturelles.


Ça aussi, ça fait partie de l'aventure !


28
nov
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Publié le 20 janvier 2020

Les régions que nous avons traversées les semaines qui ont suivies ont été très impactées par les feux. Certaines régions ont été dévastées et brûlent toujours.

Les feux de forêts - bushfire comme on dit ici - nous ont immobilisés quelques jours début décembre. Cela brûlait déjà depuis quelques semaines et la médiatisation n'était pas encore aussi importante, même en Australie.

Mais, chronologiquement, on n'y est pas encore. Nous avons repris la route pour le sud de Melbourne après deux jours superbes de randonnées. Je voulais absolument m'arrêter à la plage de Brighton beach avant de prendre la direction de Sydney.


Très touristique, cette plage accueille des cabanes de plages multicolores avec les buildings de Melbourne en arrière-plan. Vraiment charmant. On retrouve ce côté artistique typique de Melbourne qui nous a beaucoup plu.

La cabane plus connue est évidemment celle qui reprend le drapeau australien, mais j'ai davantage aimé la vague d'Hokusai ou le combi bleu hippie.

Cette fois, nous quittons Melbourne, pour de bon.

29
nov
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Le nombre de parcs nationaux est impressionnant en Australie. Nous repartons pour une journée de randonnée, dans une réserve à trois heures seulement de Melbourne.

Nous croisons notre premier wallaby sur la route du seul village du parc. Une grande partie de la réserve est uniquement accessible par voie pédestre, nécessitant plusieurs jours de marche, pour rejoindre le phare de la baie. Heureusement pour nous, d'autres promenades sont accessibles à la journée.


Nous commençons la journée par Squeaky Beach, une plage de sable blanc à l'eau turquoise et aux roches orangées. Elle s'appelle "Squeaky" à cause du couinement lorsque l'on marche sur la plage. "Squeak squeak". Le temps est breton mais n'enlève rien à la beauté du lieu.

Nous décidons de gravir le Mount Oberon afin de profiter de la vue sur la baie. La marche de sept kilomètres est facile et aménagée jusqu'au sommet, ce qui m'ennuie un peu.

Cependant, la vue du sommet est époustouflante, et encore une fois, pas de barrières, d'indications de sécurité, juste la roche et le vide.


Le rebord de la falaise (gauche)
30
nov
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Publié le 23 janvier 2020

Cette petite île de seulement six kilomètres de long, accueille une réserve de koalas sauvages. Lorsque nous arrivons au port de Paynesville, la ville attenante, nous réalisons à quel point l'île est proche de la côte, la traversée ne dépassera pas deux minutes.

Une petite marche plus tard, à se donner un torticolis à force de regarder en haut des arbres, nous rejoignons une petite forêt avec une vingtaine de koalas endormis dans les branches.

Difficile de calmer mon enthousiasme alors que je reste dix minutes sous chaque arbre, à détailler ces petites bêtes sous tous les angles. Une passion pour les animaux sauvages (mignons et inoffensifs, on est d'accord) est définitivement née en Australie.

Les koalas dorment jusqu'à vingt heures par jour. Nous avons donc eu beaucoup de chance d'en voir plusieurs éveillés.

Il faut dire qu'un koala s'est mis à crier tellement fort, qu'il a réveillé tous les autres. On a cru un instant qu'il était en train d'agoniser, mais non, c'est le cri du koala.

Nous croisons plusieurs visiteurs et la bonne humeur est communicative.

On se sent tellement chanceux d'avoir pu en voir autant. À noter que l'île n'a pas été touchée par les incendies.


1
déc
1
déc
Publié le 27 janvier 2020

Nous traversons les Gippsland, une région aujourd'hui dévastée par les feux. Littoral sauvage et peu habité, il est très prisé par les vacanciers australiens. C'est le paradis des sports nautiques et des pêcheurs. Paddle, kayak, surf, excursions en bateau, tout y est, sauf les vagues !

La route longe la côte et traverse de nombreux parcs nationaux. La région de Lakes District est très jolie car elle abrite trois lacs séparés de la mer uniquement par des dunes de sables, formant des lagons peu profonds dont l'eau turquoise laisse rêveur.

Il y a une ouverture dans la ville de Lakes Entrance, où normalement nous pouvons apercevoir des dauphins. Malheureusement nous n'avons pas eu cette chance. La vue y est tout de même très jolie.


Nous finissons la traversée des Gippsland par le parc national Cape Coran Coastal Park où nous nous découvrons villages endormis et plages désertes.

La journée se finit en beauté dans le meilleur freecamp de notre séjour, même si la douche froide pique un peu avec les températures fraîches du Victoria. Demain, nous rejoignons, déjà, le New South Wales.


2
déc
2
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Publié le 11 février 2020

& Pambula


Nous traversons la frontière, en laissant derrière nous le Victoria, pour le New South Wales. Le roadtrip en van touche presque à sa fin. Nous parcourons nos derniers kilomètres - 440 au total - avant de poser bagages à Sydney pendant huit semaines.

Nous rejoignons le presque secret, Ben Boyd National Park pour la matinée. Le lieu, connu des locaux et non des guides, abrite une baie isolée avec des airs de bout du monde.

Nous n'en visitons qu'une infîme partie car les routes de terre pour y accéder, ne sont pas adaptées au van. Le souvenir de nos pneus explosés reste cuisant.

Au bout d'un chemin broussailleux, se dévoile une falaise de calcaire sublime. Thomas à la chance de découvrir, au détour d'un chemin, les paysages insolites que je lui prépare.

La pluie nous rattrape sur la plage et nous reprenons la route de la Nouvelle Galle du Sud pour le village endormi de Pambula. Nous passons la nuit dans un camping/réserve où nous cohabitons avec une cinquantaine de kangourous.

Bien plus craintifs que tous ceux que l'on a pu voir, il est difficile de les approcher. À chaque mouvement, les kangourous adultes se lèvent et les joeys fuient.

Cette fois-ci, nous les admirons de loin.


3
déc
3
déc
Publié le 15 février 2020

Pambula et Merimbula sont deux stations balnéaires aux eaux turquoises. On tombe un peu par hasard sur un lagon, en plein centre de Merimbula, où galliottes et pêcheurs flânent paisiblement. Seulement une dune de sable le sépare d'un océan agité, le contraste entre les deux est étonnant.

Nous faisons une halte à Tartha, une petite ville de pêcheur que je découvre par hasard grâce à mon application de camping. De nouveau un joyau bien gardé, puisque la baie abrite des raies. Nous n'avons pas eu la chance d'en voir mais la beauté de la baie vaut le détour.

Nous filons à Bermagui pour l'après-midi. La région du New South Wales est réputée pour ses piscines d'eau de mer, et celle-ci est la plus belle que nous ayons vue jusque là. Peut-être aussi parce que c'est la seule dans laquelle je me suis baignée.

Situé au bord d'une falaise, je ne peux résister à la baignade dans l'eau vert pomme. Entre roches et houle, la vue de la piscine est magnifique. Ce lieu est très paisible, nous avons pu en profiter seuls un bon moment.

En haut des falaises nous apercevons du mouvement près de la piscine. On pense d'abord à des ailerons de requins, avant de s'apercevoir qu'il s'agit d'une dizaine lions de mer en train de bronzer sur le dos, les nageoires en l'air.

Nous descendons aussitôt pour les admirer de plus près. Surnommés labrador des mers, ils sont très joueurs et curieux.

La journée n'est pas encore tout à fait fini puisque nous repartons en début d'après-midi pour la région de Wallaka Lakes.

Connue pour ses falaises en forme de chameau et de cheval, nous nous lançons dans une promenade dont le chemin est à peine tracé. À flanc de montage, la vue est impressionnante et seulement quelques buissons nous séparent du vide. Peu rassurés, on tape fort du pied pour effrayer les éventuels serpents.

La journée se finit en vitesse à Narooma où nous découvrons, un peu sceptique, un rocher dont l'érosion reprend la forme de l'Australie.

Avoir tout ce temps nous permet des vagabondages et errances dans des lieux plus reculés que l'itinéraire touristique classique. Ben Boyd, Tartha et Bermagui sont de petits joyaux qui font partie de mes coups de cœur.



9
déc
9
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Publié le 29 février 2020

Nous arrivons à Mogo, sous un voile de fumée brune. Nous comprenons, tout de suite, qu'il y a un bushfire pas loin. La lumière orangée rend le soleil rouge sang.

Mogo est un petit village à l'ambiance de Western, dont la rue principale est bordée de boutiques hippies, de cafés branchés et de brocantes. Nous flânons quelques boutiques avant de rejoindre Bateman's Bay, où nous pensions rester deux jours.

La région est réputée pour ses plages de surfs, mais les prévisions sont formelles : pas de vagues pour les prochains jours ! Nous visitons tout de même toutes les plages de la côte, sept au total, dont le charme est un peu alteré par les gros nuages de fumée.


Nous décidons de repartir le lendemain pour Jervis Bay, notre dernière étape avant Sydney. Malheureusement, le passage à l'office de tourisme confirme nos craintes : un feu de forêt s'est declenché à quelques kilomètres de nous. Les routes menant à Sydney et Canberra sont fermées et la seule route ouverte impose un détour de cinq-cent kilomètres de détour vers le sud.

Tous les matins, pendant six jours, nous devons décaler notre départ sans aucune certitude que nous pourrons repartir à temps pour Noël. Les fumées, qui tapissent le ciel en continu, me donnent des migraines et gratouillent la gorge.

Visite de la ville, cinéma, et plage nous font patienter. Nous rencontrons varans et possums et les décorations de Noël nous réchauffent le coeur. À ce moment-là, nous n'imaginions pas que les feux, qui duraient depuis plusieurs semaines déjà, allaient s'étendre jusqu'au Gippsland.


14
déc
14
déc
Publié le 29 février 2020

Dès que la route est ouverte pour Sydney, nous filons en direction de Jervis Bay, à seulement deux cent kilomètres de notre destination. Nous traversons une forêt d'arbres brûlés, à l'écorce noire encore fumante.


La baie de Jervis Bay est le paradis des vacanciers australiens. La côte est connue pour accueillir des plages de sable blanc, des eaux transparentes et deux parcs nationaux sur ses pointes. Les balades le long de la côte nous permettent d'admirer des plages désertes magnifiques. Une d'elles aurait le sable le plus blanc du monde.

Milton et Berry, deux villages aux alentours, sont charmants. On apprécie les ruelles aux cafés branchés nichés dans des bâtiments de l'époque victoriennes.


15
déc
15
déc
Publié le 29 février 2020

Nous passons notre dernière journée à Kiama. Cette petite ville accueille des formations rocheuses noires d'où l'eau jaillit des fissures. Les jets sont plus ou moins hauts, selon les vagues. La mer étant plutôt agitée, nous avons pu en voir à plusieurs endroits.

Ce jour-ci, la ville accueille un petit marché artisanal où locaux et touristes se mélangent volontiers.

L'érosion a crée de magnifiques formations rocheuses sur toute la côte. Nous faisons un arrêt à Cathedral Rocks, où nous sommes plusieurs à admirer la houle depuis les rochers.

Demain, nous arrivons à Sydney.


16
déc
16
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Publié le 9 mars 2020

Waterloo & Randwick


Nous arrivons enfin à Sydney, après presque trois mois de roadtrip et plus de douze mille kilomètres parcourus. Nous y passerons près de trois mois, avant l'arrivée des Couscous mi-février. L'occasion de découvrir Sydney comme des locaux, ou presque.


Nous posons nos valises à Waterloo, pour trois jours. Banlieue proche de Sydney, nous logeons dans un airbnb où salle de sport, sauna et piscine, font partis des commodités. Après plusieurs semaines de roadtrip, on s'y est donné à cœur joie. L'avantage des buildings. Les services proposés sont toujours épatants. Certains ont crèches, laveries, piscines et barbecues à disposition des locataires.


Nous rejoignons ensuite Randwick, une autre banlieue proche de la plage, pour deux semaines. Nous faisons du housesitting. Concept plus répandu qu'on ne le croit, nous gardons un chat en échange du logement. Très bon plan au moment du Nouvel An à Sydney.

Ainsi, nous rencontrons Coskún, dit George King avec ma prononciation française, et Cheesecake, le chat de la voisine. Je convaincs (presque) Thomas de prendre deux chats en rentrant. J'y travaille encore.

Nous découvrons l'Opéra, l'Harbour Bridge et The Rocks, emblèmes de Sydney. La ville est très décorée pour les fêtes de Noël, ce qui détonne un peu avec la chaleur de l'été. Chants de Noël, sapin géant, façades de magasins sont au rendez-vous pour les fêtes. Nous enchaînons films de Noël et cuisine festive pour nous mettre enfin dans l'ambiance. Pas évident quand il fait trente degrès.

Nous fêtons Noël en maillot de bain, sur la plage de Coogee. Les maillots sont assortis aux bonnets de Père Noël, une bonne odeur se dégage des barbies (barbecues), l'ambiance y est indescriptible.


31
déc
31
déc
Publié le 9 mars 2020

Sydney

Le rendez-vous à Sydney, pour le mythique feu d'artifice, a été pris dix mois plus tôt, lorsque l'Australie n'était qu'un projet lointain. Nous y sommes. Une case de cochée, un rêve qui se réalise.

Deuxième feu tiré dans le monde, après Auckland, nous nous sentons un peu dans le futur. Nous y assistons depuis le Blues Point Reserve, la vue est exceptionnelle. Beaucoup de polémiques ont éclatées quelques jours avant le trente-et-un à cause des bushfires, et de nombreux feux d'artifices régionaux ont été annulés. Pour y assister, des zones gratuites et payantes sont réparties dans toute la ville. Les prix vont de douze à trois-cent dollars. Pour les points de vues gratuits, la queue commence à six heures du matin.

Nous y passons la fin d'après-midi et le jardin se remplit rapidement. Des bateaux revêtent leurs habits de lumière et paradent autour de l'Harbour Bridge. L'ambiance y est bon enfant et familiale. Un premier feu est tiré à vingt-et-une heure, c'est le feu d'artifice des enfants. Encore quelques heures à attendre, s'impatienter, s'ennuyer, jusqu'au passage en 2020. On y est presque.

Tout le monde se lève et le décompte commence. Ten, nine, eight, seven, six, five, four, three, two, one... Boum. Une explosion de lumières illumine le ciel de Sydney, l'Opéra et l'Harbour Bridge de mille couleurs. On pense à nos amis, notre famille avec qui on aimerait partager ce moment hors du temps. On y est. Ca fuse dans tous les sens, un bouquet final du début à la fin.


6
janv
6
janv
Publié le 9 mars 2020

Marrickville


Ces deux semaines se sont écoulées à une vitesse hallucinante. Nous quittons Coskún et Randwick pour notre nouveau chez-nous : Marrickville. Notre maison, que l'on partage avec dix personnes, cafards et araignées, se situe au sud de Sydney.

Nous y rencontrons français, anglaise, allemand, espagnole, irlandais et américaine et partageons de beaux moments de quotidiens, jeux, et apéros.


Le fait d'habiter vraiment à Sydney, me fait l'aimer en douceur, à tatillon, et tout comme nos collocs, on s'y attache à la fin, sans s'en être aperçu.

Je découvre tous les musées de la ville, dont mon favori est, on ne s'en étonne pas, l'Art Gallery. Situé dans le jardin botanique de la ville, le musée retrace la peinture australienne dont l'influence européenne est très marquée et la peinture aborigène dont la reconnaissance est très récente.

Le Royal Botanic Garden est, quant à lui, le poumon vert de la ville. Trente hectares de jardins, dans lequel se baladent ibis à cou noir, cacaotès et autres oiseaux colorés. La promenade jusqu'à l'Opéra est sublime. Des parcs australiens, celui-ci est mon favori.

Je me promène mille fois à l'Opéra pour y imprimer ses courbes dans ma mémoire, au cas où, je n'y revienne pas. The Rocks, Milsons Point, Newtown, Darling Harbour, autant de quartiers que j'apprécie, sans les idolâtrer. Je ne m'y vois pas vivre, contrairement à Thomas, qui s'y plait bien plus.

Je m'acharne à Chinatown, je flâne à Town Hall et j'arpente en long, en large, et en travers, The Rocks, le quartier historique. Bâtie comme prison à ciel ouvert, l'histoire de Sydney m'amuse et me fascine. Je profite de mes visites pour en apprendre plus sur ces convicts qui ont bâti la ville et ces aborigènes chassés de leurs terres.

Je découvre Bondi, sa plage bondée, sa piscine d'eau de mer et ses magasins huppés et je me plais à Tamarama et Bronte où les plages sublimes sont envahies de surfeurs.

On y connait tous les temps, le soleil, la pluie, l'orage, le froid, le chaud, le très chaud. On y connait les joies et frustrations du quotidien, les collocs trop bruyants, les voleurs de produits vaisselles, les parties de billards, de baskets et les discussions sur la terrasse de nos projets et incertitudes. Nous sommes tous des voyageurs partageant un bout de notre aventure ensemble.

Sam nous attend de l'autre côté de l'allée et nous boude au moment de repartir. Plus de batterie. Nous pouvons compter sur nos collocs pour le ressusciter. J-1, les Couscous arrivent.


23
mars
23
mars
Publié le 23 mars 2020

J'abandonne momentanément mon ordre chronologique de publication, avec un retard certain, pour cette exception pandémique.


La situation ici est de plus en plus incertaine. Les autoritées appellent les français à rentrer avant que les connexions aériennes ne ferment. Chaque jour de nouvelles compagnies ferment leurs lignes, il n'en reste aujourd'hui que deux proposant encore des vols, sans certitude d'arriver à bon port. Dans quelques jours, plus aucun avion ne reliera l'Australie à la France. Ils parlent de six mois de fermeture, la durée de notre visa.

Les groupes Facebook de français en Australie sont inondés de messages de panique, de billets annulés, de compagnies qui suspendent leurs vols sans prévenir, ou imposent des conditions impossibles à remplir, de français qui ont perdu leurs emplois, de français qui s'y prennent trop tard, qui hésitent. Nous ? On reste.

Si l'ambiance anxiogène de Facebook nous donne une piqûre de rappel, ici le déni est de mise. Le camping où nous logeons est rempli de familles en voyage, caravanes, tentes, et camping-cars de passage. Tout le monde attend les directives qui viennent au compte-gouttes et que nous suivons avec attention. L'Australie et les états intérieurs ferment leurs frontières. Le confinement se met doucement en place, les lieux de loisirs ont fermés ce midi.


Aujourd'hui nous en sommes à 1650 cas pour 7 décès. Dans quelques heures, ces chiffres seront déjà erronés.


Nous attendons la décision, inévitable, du confinement total qui tarde à arriver.

En attendant, beaucoup font la fête, s'amassent sur les plages et vident les rayons du supermarché. La meilleure illustration est ce bateau de croisière amarré en plein cœur de Sydney. Les passagers vagabondent dans la ville sans avoir été testé. Vingt-six d'entre eux ont été déclarés positifs un peu plus tard.


La pénurie des supermarchés nous permet de trouver un poste touche-à-tout dans l'un d'eux. Les rayons sont vides, nous les remplissons et les rangeons. Pour 26 dollars de l'heure, nous le faisons cinq jours puis arrêtons déjà. De huit heures nous passons à trois, pas assez pour s'exposer à ce point au virus.


Que faisons nous demain ? Nous traversons la frontière du Queensland qui fermera à minuit. Plus de retour en arrière possible, c'est le cas de le dire.


18
fév
18
fév
Publié le 28 mars 2020

Je quitte l'aube pour rejoindre l'aéroport de Sydney, et plus particulièrement, trois Couscous qui ont traversé le monde et le temps, pour venir jusqu'ici. Les minutes se font longues alors que j'attends à la mauvaise porte de sortie.


Nous nous retrouvons enfin, à grands cris, embrassades et accolades. La folie du Coronavirus n'est pas encore arrivée jusqu'ici. Je n'arrive pas à croire qu'ils sont enfin là, bien là devant moi, en chair et en os. Six mois que l'on ne s'était pas vus, autrement qu'à travers un écran de téléphone. Et l'aventure peut commencer !


Cafés après cafés, nous goûtons à la vie locale australienne. Nous posons valises - littéralement cette fois - à Surry Hill, quartier branchouille où maisons victoriennes de toutes les couleurs côtoient boutiques de designer et cafés bobos. Que la vie y est douce !

Mais Sydney sans son "breakie" ne serait pas vraiment Sydney, j'initie tout le monde au petit déjeuner local, servi à toute heure de la journée. Oeufs, bacon, avocats, yaourt aux graines, latte et jus en tout genre, de quoi requinquer tout le monde après le voyage et les currys en barquettes.

La promenade au soleil est très agréable et tout le monde troque doudounes pour tshirts et shorts. Nous en profitons pour gérer la première urgence de la journée, trouver une cigarette électronique pour Papa - la sienne ayant été confisquée à l'aéroport -. Le paquet étant à 15 dollars, nous sommes bien contents de ne pas fumer.


Nous nous autorisons deux heures de sieste, puis nous repartons pour flâner à The Rocks. Quartier portuaire historique, nous y admirons l'Opéra et l'Harbour Bridge avant de rejoindre ses ruelles charmantes. La journée se termine autour d'une bière bien fraîche, entourés d'arbres exotiques et du chant des cacaotès.



19
fév
19
fév

La première image que j'ai lorsque je pense à Sydney est son Opéra, iconique et sublime. C'est autour de lui que s'articule notre première vraie journée de visite.

D'abord à ses pieds, nous pouvons y admirer ses écailles, ses formes organiques et sa structure hors du temps. Maxime en est particulièrement réceptif. Même après deux mois à Sydney, sa vue fait toujours son petit effet.


Nous longeons l'eau pour rejoindre le Botanic Garden, véritable poumon vert de la ville. Palmiers, ibis à cou noir, cacaotès et fleurs exotiques enchantent la promenade. Ce lieu est un de mes préférés à Sydney. Nous passons deux bonnes heures à nous perdre dans les différents jardins. Le soleil tape fort et nous en ressortons rouges et fatigués.

Nous nous reposons à bord du ferry et nous admirons la baie et l'Opéra au fil de l'eau. De l'Opéra jusqu'à Rose Bay, la pointe de la baie, nous croisons catamarans et voiliers puis faisons demi-tour pour rejoindre Milsons Point, face à l'Opera. Nous traversons à pied le pont pour rejoindre The Rocks. La traversée nous emmène à 135 mètres d'altitude et fait un kilomètre de long. Je les épuise.

Heureusement la promesse d'une bière bien fraîche au pied de l'Opéra nous fait tenir. Elle a été fortement appréciée.


Nous n'avons pas le temps de traîner pour autant... Surprise ! J'emmène tout le monde voir Don Giovanni à l'Opéra, afin de conclure cette première journée de visite.


Décors monochrommes, italien sous-titré anglais, nous apprécions l'architecture de l'intérieur. Je chéris d'autant plus ce moment en famille. Voir un opéra à Sydney : coché. Nous nous mêlons aux robes de soirées et costumes avec nos shorts-baskets le temps de quelques minutes, et c'est parti.

Nous ne saurons jamais si c'est à cause du soleil, de la fatigue ou de Don Giovanni, mais je pique sérieusement du nez jusqu'à l'entracte.



20
fév
20
fév
Publié le 22 avril 2020

Il est difficile de passer à côte de Bondi - prononcée Bondaï - lorsque l'on visite Sydney. Banlieue surpeuplée de surfeurs et de touristes, Bondi sent bon la crème solaire et le fish and chips.


Nous nous retrouvons pour le déjeuner, sous un soleil de plomb. J'enchaîne deux trains et un bus pour rejoindre la côte. Sans moyen de les joindre, j'ai déjà une heure de retard.

Je les retrouve au bar le plus proche, sirotant jus et cafés. Je m'étonne toujours de voir le nombre de personnes agglutiné sur la plage et dans les cafés, à toute heure de la journée. Ici, ça sent bon les vacances.

Nous nous arrêtons un moment sur la plage. Maxime trempe les pieds et dessine, Papa se baigne, et Maman et moi dorons au soleil.


Le plat favori des australiens n'est pas le kangourous mais bien le fish and chips, ou tout autre plat à base de fritures et de frites surgelées.

Nous nous arrêtons chez un poissonnier japonais pour en goûter un - très - copieux et - très - bon. Merci le routard ! C'est donc le ventre bien rempli que nous longeons la côte sur la fameuse "Bondi to Cogee Coastwalk".

L'iconique piscine d'eau de mer, verdâtre ce jour-là, marque le début de la balade. Les falaises et les plages se succèdent, abritant badauds et surfeurs tout le long de la promenade. Les falaises passent du blanc au rose et la vue des hauteurs est magnifique. Un chemin en bois s'éloigne de la ville et des maisons d'architectes, pour rejoindre le cimetière de Waverley, le Père Lachaise australien. Si la veille, nous étions rouges, nous sommes maintenant écrevisse.


Nous consacrons cette soirée à nos amis et colocataires afin de leur dire au revoir. C'est l'occasion pour nous de découvrir un autre bar caché dont Sydney raffole. L'entrée est parsemée de gousses d'ails et l'intérieur abrite jeux d'arcades, concerts rock et pizzeria.



21
fév
21
fév
Publié le 26 avril 2020

Il est presque temps de partir ! Thomas et moi faisons notre état des lieux et finissons de rassembler nos affaires. Ce soir, nous dormons dans le van, garé devant la maison.


Je rejoins tout le monde au marché aux poissons de Sydney pour le déjeuner. Une petite partie est ouverte au public, offrant aux visiteurs des étals de poissons et crustacés gigantesques. Huîtres, demi-homards, poulpes, crevettes, coquilles Saint-Jacques, beignets, nous goûtons un peu à tout. Si les crustacés ne sont pas fameux et chers, le déjeuner en terrasse reste très agréable.

Après la soirée courte et arrosée de la veille, je décide de retourner me reposer. Les Couscous continuent la balade jusqu'à l'Art Gallery. J'accompagne tout de même Maman au Queen Victoria Building. Bâtiment victorien au cœur de Sydney, le QVB est un incontournable, qui détonne avec les buildings de verre et d'acier du centre business. Il abrite boutiques vieillottes, dômes et vitraux colorés et deux horloges gigantesques. L'entrée principale est gardée par l'imposante statue de Queen Victoria et de son chien préféré.


Nous finissons la soirée à Surry Hills. De petits restaurants branchés viennent animer les rues désertes du quartier. Ici les cafés ferment à quinze heures et les restaurants à vingt-deux. Ça change de l'effervescence de Paris. Quoique si on compare au quinzième...

Nous découvrons un restaurant bondé à la cuisine délicieuse. Nous sommes servis par une serveuse espagnole qui permet à tout le monde (sauf moi) de communiquer plus facilement qu'en anglais. Un très bon moment en famille.


22
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Publié le 9 mai 2020

C'est le grand jour, nous partons en roadtrip !

Ce samedi matin, nous sommes tous en retard pour récupérer le camping-car. Nous, car le réveil est difficile après une première nuit dans le van. Eux, car Maxime, qui est le seul à avoir internet en Australie, a désactivé ses données et ils n'ont jamais trouvé le taxi.

C'est donc en fin de matinée que nous nous rejoignons dans la banlieue sud de Sydney pour récuperer le camping-car. Nous découvrons tous ensemble le monstre d'acier qui va nous suivre sur les routes d'Australie pendant deux semaines. Sept mètres de long, trois mètres de haut, on est loin de la Super5.

Deux couchettes, une salle de bain, un barbecue, un salon, des moustiquaires et même un four ! Ça ne rigole pas les vacances au camping !

Rapidement, après un briefing et un tour de l'Apollo, chacun prend sa place dans son véhicule. Samwise nous paraît encore plus petit. Nous devons quitter la ville et nous enfoncer dans les terres pour rejoindre les montagnes à l'ouest. Il nous faut bien trois heures pour quitter la banlieue de Sydney. L'Apollo nous suit tant bien que mal dans un dédale de feux de circulation, d'autoroutes et de rond-points à n'en plus finir. Conduite à gauche et maison sur roue, pour un premier jour, c'est un challenge qui n'est pas de tout repos.


Nous rejoignons, sous la pluie et le brouillard, les routes sinueuses de montagnes. Je ne peux qu'imaginer le boucan qu'il doit y avoir dans le camping-car, alors que nous enchaînons les virages.

Nous arrivons en début d'après-midi au camping de Katoomba, dans un brouillard si épais que nous ne voyons pas à trois mètres. Une route de terre nous amène dans la forêt, où les équipements sont rudimentaires et dignes d'un freecamp. Le dépaysement est complet, alors que quelques heures plus tôt nous étions encore à Sydney.


Nous faisons plusieurs trajets pour rejoindre le centre-ville et laisser le camping-car au camp. La famille Couscous découvre Samwise de l'intérieur, et le pauvre peine à monter les côtes, à trois dedans.

Nous découvrons Katoomba, le temps de déjeuner et de faire quelques courses. Nous tombons par hasard sur une boutique de bric et de brac, qui se révèle être la caverne d'Ali Baba. On y trouve de tout, porcelaines en tout genre, attrapes poussières de toutes origines, meubles de tout âge.

Maxime y déniche, bien cachée, une chemise en soie tout droit venue d'Hawai et un livre d'art japonais magnifique. On croit une demi-seconde à notre chance lorsque l'on découvre une affiche de Toulouse Lautrec au fin fond de la boutique. Dommage, c'est une copie.

Le propriétaire est aussi loufoque que sa boutique. Pour retirer l'anti-vol, celui-ci sort sa boîte à outils. Pinces, tournevis et grands coups sur le comptoir n'en viennent pas à bout. Nous hallucinons. Heureusement, la chemise s'en tire avec seulement un petit trou et une remise.

Je ne sais pas si c'est la montagne ou le brouillard (sans doute les deux) mais l'ambiance est très différente des villages que nous avons pu visiter. Celui-ci semble figé dans le temps alors que brocantes et magasins datés ponctuent la promenade.


Nous rejoignons le camping en fin d'après-midi alors que Papa et Maxime rentrent en bus, se perdent et sont injoignables. C'est donc la tombée de la nuit que nous partons à leur recherche et les trouvons, non sans mal, à cinq minutes du camp.

Nous enfilons pulls et pantalons et passons notre première soirée dans le camping-car, au cœur des Montagnes Bleues, invisibles sous l'épaisse couche de brouillard.


23
fév

La nuit a été fraîche et courte, à cause de la pluie martelant la taule du van. Nous retrouvons d'emblée les désagréments de vivre en van, lorsque la météo est mauvaise. Nous avons la chance, cette fois, de pouvoir nous réfugier dans le camping-car pour le petit-déjeuner.


Le brouillard s'est levé. Nous découvrons avec effarement des falaises, à quelques mètres seulement de la route que nous avons emprunté la veille, pour retrouver les garçons.

La vue des hauteurs est sublime. Les eucalyptus qui peuplent les falaises s'étendent à perte de vue. Ce sont d'ailleurs ceux-ci - et plus particulièrement l'évaporation bleutée de leur huile - qui donnent son nom au massif. La vallée est immense et seulement une petite partie est accessible. La fôret dense s'étend sur des kilomètres sans que l'on puisse y apercevoir routes ou villages.

Les Blue Mountains accueillent de belles cascades et randonnées dont celle menant aux Three Sisters, site le plus touristique du New South Wales (après Sydney, bien sûr). Nommées selon une légende aborigène, les trois soeurs auraient été transformé en rochers suite à une guerre entre tribus. La légende a bien des variantes et serait même inventée par les australiens pour attirer les visiteurs. Le site n'en reste pas moins très beau.

Nous longeons la route pour accéder aux points de vues dominant les falaises. Il n'y a pas de chemin aménagé sur cette partie, ce qui rend la promenade un peu dangereuse.


La randonnée longe les falaises sur sept kilomètres, et nous amène directement sur les Trois Sœurs, que nous pouvons ainsi admirer sous tous les angles. Nous croisons bon nombre de touristes mais la balade reste agréable. Nous y découvrons cascades et arbres tropicaux, dans une forêt humide bien aménagée. Au dessus de nos têtes, nous pouvons voir passer un téléphérique qui surplombe la vallée. Au bonheur de Thomas, nous restons les pieds bien au sol.

Nous arrivons aux Trois Sœurs, fatigués et affamés. Nous rejoignons une platforme bondée et faisons demi-tour pour grignoter un burger bien mérité. Nous passons l'après-midi à Leura, village voisin de Katoomba. On se laisse charmer par les boutiques de décorations et brocantes qui parsèment la rue principale.

Demain nous rejoignons la côte et le soleil.



24
fév
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Publié le 19 mai 2020

Nous mettons six heures à rejoindre Anna Bay, par les routes de montagnes. La route de lacets n'est pas agréable à conduire et Sam fume de toutes les couleurs. Le camping-car se balance dans tous les sens, tandis que nous enchainons les virages en montée, comme en descente.

C'est donc épuisés que nous arrivons au camping d'Anna Bay. Nous décidons de ne pas faire la randonnée prévue pour profiter de la soirée autour du camping-car.

Un chemin mène à une plage déserte, où Papa Maxime et Thomas se reposent, tandis que Maman et moi partons faire des courses, pour inaugurer le barbecue. Si les rayons de viandes et légumes en tout genres sont remplis, difficile de trouver cacahouètes, charcuteries, et douceurs sucrées. Et non, la Danette café n'est pas encore arrivée jusqu'en Australie !


Nous rejoignons les garcons en fin de journée. Nous traversons un nuage de Sandflies, petites puces des sables, qui nous piquent de partout. L'océan agité n'arrête pas Papa, qui se baigne pour la deuxième fois, tandis que Maxime dessine et que Thomas fait l'équilibre. Maman et moi trempons les pieds avant de faire demi-tour.

C'est donc à la nuit tombée que nous lançons le premier barbecue du voyage. Nous sortons tout l'attirail du campeur : tables et chaises de camping, serpentins anti-moustiques et lampe-torches, ça sent les vacances !



25
fév
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Publié le 7 juin 2020

Nous passons la matinée au Parc National de Worimi, connu pour abriter les plus grandes dunes de sable mouvant de l'hémisphère sud. Rien que ça. Lorsque nous arrivons, un rang de dromadaires nous attend. Importés par la reine d'Angleterre pour le tourisme, ils n'ont pas sucité grand intérêt et la plupart d'entre eux vivent désormais dans le désert. Nous sommes tentés par le surf sur sable, que Thomas et moi avions déjà expérimenté dans le Western Australia.

Nous commençons par faire un tour sur la plage. Thomas admire, envieux, les surfeurs qui prennent les vagues. Il n'en a pas fait depuis des mois. Le soleil tape fort et nous retrouvons avec plaisir la chaleur de la côte. Nous suivons les traces de 4X4 pour nous enfoncer dans les dunes, qui semblent s'étendre à perte de vue. Nous ne voyons plus la plage, les dromadaires et le parking et sommes transporté quelques minutes dans le Sahara.


Le timing est serré et nous devons déjà repartir pour les Myall Lakes. Région parsemée de lacs, à quelques kilomètres seulement de l'océan, nous prenons la petite route pour longer la côte. Celle-ci n'est pas en bon état et ni agréable à conduire pour le camping-car. Nous arrivons pour le déjeuner à Forster, baie réputée pour ses huîtres élevées dans une eau turquoise peu profonde. Si la ville n'est pas intéressante et industrielle, le bord de la rivière est joli. Nous déjeunons en terrasse, accompagné d'un plateau d'huitres pour les garcons, des bières bien fraîches pour tout le monde et une vue sublime sur l'eau et les pêcheurs.


Nous filons dans un camping à quelques kilomètres de là, pour y passer la nuit. Situé au bord d'un lac, Thomas en profite pour louer un Paddle tandis que les Couscous l'abandonnent, un peu lâchement il faut l'avouer, pour rejoindre la plage de l'autre côté de la route. Les vagues et le vent dissuadent de toute baignade. C'est attaqués par des moustiques voraces, que nous assistons à un coucher de soleil spectaculaire sur le lac. Nous nous baignons aux dernières lueurs du jour.

Nous finissons la journée avec une vue sublime sur la voie lactée, comme je n'en ai jamais vu.




26
fév
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Prochaine étape : Port Macquarie et son hôpital pour koalas.


La réserve est nichée dans un beau jardin fleuri et côtoie une roulotte café et une maison d'époque, transformée en musée. La batisse en bois date de 1890 et est une des rares maisons victoriennes préservée dans la région. On se rend compte à quel point l'Australie est un pays jeune. La visite est rapide car la plupart des pièces sont vides. Nous rejoignons rapidement l'hôpital, dont la visite est gratuite. Tenus par des volontaires, c'est un lieu très populaire qui a été largement soutenu lors des bushfires de janvier. On peut même adopter un koala, même s'il est, bien sûr, interdit de le garder pour soi. Dommage.

Une partie seulement est ouverte au public, la plupart des koalas est soignée directement chez les volontaires. Nous flânons entre les enclos, où koalas endormis et camouflés, se prélassent sur les branches d'eucalyptus. Une visite guidée est organisée à quinze heures, nous décidons donc de rejoindre la plage, pour un déjeuner délicieux sur l'eau.

La visite est organisée par des volontaires qui nourrissent les animaux et expliquent leur mode de vie basé sur la paresse. Les pensionnaires ont été blessé par des voitures, des feux, des maladies ou des chiens. La majorité d'entre-eux est relâchée dans la nature. La visite est très sympa et instructive. Difficile de ne pas craquer devant ces petits ours. J'ai évidemment trois cent photos de cette balade.


Nous reprenons la route pour South West Rocks, pour faire une surprise aux garçons Couscous. Maman qui est mon associée dans l'organisation du voyage, est encore une fois dans la confidence. Les garçons eux, se laissent porter bien volontiers.

Baie connue des locaux pour abriter des kangourous, nous sommes, en effet, accueillis par une famille craintive dans les allées du camping. Après les koalas, nous pouvons cocher la case kangourous, de la liste des incontournables en Australie. Quels seront les prochains ?

Nous reprenons rapidement la route de la plage, Little Bay, où se prélassent les kangourous, au coucher de soleil. Une douzaine nous observe du coin de l'oeil, prêts à bondir. La surprise est complète et l'appareil photo mitraille les marsupiaux, sans répit.

La plage est une des plus belles que nous ayons vus sur la Côte Est. Roches sauvages, végétation tropicale, kangourous qui gambadent, nous sommes seuls au monde jusqu'au coucher du soleil.


27
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Publié le 11 juillet 2020

Une longue journée de route nous attend pour rejoindre Byron Bay, la fatigue se fait ressentir. En effet, nous avalons beaucoup de kilomètres afin de traverser le New South Wales et remonter jusqu'au Queensland. Les journées passent vite et il nous reste 730 kilomètres à parcourir. Nous devons être à Brisbane dans neuf jours.

Nous roulons toute la matinée et arrivons, fatigués, à Yamba pour le déjeuner. Petite soeur de Byron Bay, elle se présente comme le Byron Bay d'il y a trente ans. Le guide nous promet une ville côtière bohème et authentique. Je ne sais pas si c'est le fait que nous sommes hors saison ou un dimanche, mais Yamba ressemble plus à une ville endormie. Nous suivons les indications du guide et découvrons un restaurant turque à la carte restreinte et onéreuse, mais goûteuse.


Nous arrivons à Byron, avec impatience. Ville réputée pour ses vagues et son atmosphère décontractée, nous nous y attardons trois jours, et y aurions passé volontiers la semaine. Si vous cherchez le cliché de l'australien aux longs cheveux blonds, Byron Bay est définitivement the place to be. Reconnaissable à son air décontracté mythique, il marche pieds nus en toute circonstance, que ce soit dans les boutiques, au supermarché ou au restaurant. On peut même y croiser la famille Hemsworth qui y a élu domicile.

Nous passons la première soirée au camping, qui sera ensuite élu camping préféré du voyage. On ne s'imagine pas comme avoir sa petite cabine de douche/toilette, même partagée, devient si apprécié après des mois de voyage.

Mais comment découvrir l'Australie, sans apprendre à surfer ses emblématiques vagues ? C'est donc combinaisons sur le dos et planches sous le bras, que nous découvrons la sublime plage The Pass pour y affronter un océan turquoise. Papa Maxime et moi suivons le cours avec deux autres élèves, Maman, quant à elle, s'improvise paparrazzi. Thomas file directement à la plage des experts, tandis que nous nous échauffons sur le sable. Nous répétons nos postures puis nous lançons à l'eau ! Le professeur nous positionne et nous pousse sur la vague, qu'on essaye de prendre tant bien que mal.

Je tombe, bois la tasse, me tords les chevilles, me cogne en essayant de me lever, et plus particulièrement, de rester debout. Les garçons, pros du skate et du snow, se lèvent vite et sont plus à l'aise. Nos deux heures de cours filent à tout allure et nous sortons fatigués mais heureux de notre expérience. Surfer à Byron Bay ? C'est coché.


Nous profitons d'une bière bien fraîche ( et d'un burger bien chaud pour Thomas ) pour nous remettre de nos émotions.

Byron Bay, comme toutes les petites villes australiennes, est construite autour d'une rue principale où petites boutiques, fast-food et coffeeshops s'agglutinent, tandis que le bord de mer est réservé aux restaurants et hôtels. C'est donc dans la rue principale que nous flânons les boutiques et découvrons un petit marché nocturne. Stands de nourritures se partagent la pelouse avec artisans et bijoutiers locaux.


10
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Publié le 13 octobre 2020

Trois mois de confinement et quatre mois de cueillette, n'auront pas mis à bout notre envie (et frustration) de voyage. Nous reprenons la route en direction de la Grande Barrière de Corail. Le Nord, l'Ouest australien, Tahiti, la Nouvelle-Zélande et le Japon attendrons, comme tous, que le virus passe. Les frontières pour l'Ouest et la Nouvelle-Zélande sont toujours fermées.

Ainsi, mieux équipés que jamais, et les poches pas si pleines, nous nous installons dans un van qui, lui aussi, a bien changé. Nouvel alternateur, nouvelle batterie, nouvelle boîte de vitesse, et pas des moindres : nouveau plafond en bois fait de nos petites mains d'amateurs, nous l'avons bien bichonné, et ce souvent, malgré nous.


Nous repartons de Noosa, notre bien-aimée, où nous avons passé quelques jours dans le confort d'un Airbnb avant de reprendre la route des campings. Un téléphone en moins, mais la liberté en plus, nous faisons cap vers Hervey Bay. Une petite ville côtière, dont le seul attrait est le départ journalier de bateaux d'observation de baleine. Cela tombe bien, c'est ce que nous sommes venu faire. Si nous sommes seuls au camping, le bateau, lui, est plein à craquer. Il faut dire que notre bateau est annulé et qu'ils ont alors combiné deux tours. Pas très covid tout ça. Nous partons donc pour quatre heures d'excursions à la recherche des baleines à bosses.


Nous sommes dans la baie abritée de Fraser Island (visitée avec les Couscous) où les baleines viennent y mettre bas d'août à novembre, avant de repartir dans les eaux froides de l'Antartique. Ainsi, nous sommes sur la fin de la saison de migration. Les baleineaux, accompagnés de leur maman, fait déjà une taille impressionnante. Nous avons la chance de voir une dizaine de baleines, toutes tailles confondues. Enfin, plus particulièrement leurs dos d'où on aperçoit parfois un jet d'eau. Force tranquille, elles nous sont bien indifférentes et continuent, tranquillement, leur route vers le sud. Et dire qu'un an plus tôt, sur les côtes rouges de l'ouest australien, nous avions pu apercevoir notre première baleine. La boucle est bouclée, et qu'est-ce que nous en avons vu des merveilles.


Nous nous laissons charmer par une petite balade sur le port de la ville. Une grande jetée, baignée dans une eau turquoise, fait le bonheur de pêcheurs et des promeneurs. Nous nous arrêtons pour déjeuner en terrasse, et que c'est agréable. Le soleil et la chaleur, ne sont pas étrangers au charme de ces villes endormies, qui ne se réveillent qu'aux portes de l'été.



11
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Publié le 27 octobre 2020

Nous repartons d'Hervey Bay dans la matinée pour visiter la belle Maryborough. Etape souvent boudée des voyageurs, cette ville historique est pourtant pleine de charme. Les bâtiments coloniaux et colorés habillent la ville d'une ambiance western. Cependant, soyons honnêtes, la principale raison de notre arrêt est que Pamela Tarvers, auteure de Mary Poppins, y est née. Ainsi, c'est à la recherche de la statue de Mary Poppins, que nous errons dans la ville. Les rues coquettes sont parsemées de fresques et de feux de circulation avec sa silhouette mythique. Au pied du musée, qui lui est dedié, nous découvrons la petite statue de l'héroïne et de son fameux parapluie. 'Chem-cheminée chem-cheminée chem-chem-cheo' résonne dans ma tête.


Notre prochaine étape est Agnes Water, une petite ville côtière qui invite à la détente et à la randonnée. Nous rejoignons Millie et Yuria, nos amies rencontrées à la ferme, dans un refuge de kangourous. Nous en observons une douzaine qui se prélassent et se chamaillent au coucher du soleil. Ils disparaissent rapidement, en sautillant à la recherche des patates douces lancées par Garry, le propriétaire du refuge. Un drôle de monsieur. Nous passons la soirée à admirer la vue sur les hauteurs de la ville, le nez tourné vers l'océan.



12
oct
12
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Publié le 31 octobre 2020

Yuria et Millie nous emmènent à Red Rocks, une randonnée longeant la côte sud d'Agnes Water. En chemin, nous croisons nos premiers wallabies, un mélange de kangourous miniatures et de souris géantes.

La promenade commence par la plage de Springs Beach, où surfeurs et promeneurs se partagent une eau pas très agitée. Des maisons gigantesques longent la plage, protégées par les palmiers. Si nous commençons sous les nuages, le ciel se dégage rapidement, et nous avançons sous un soleil de plomb.

Plus sauvages et sèches que les plages tropicales du nord, nous arpentons rochers et falaises, abrités par des arbres jamais observés auparavant, dont les fruits nous laissent perplexes. La balade à l'ombre des palmiers est superbe. Nous luttons contre des noix de coco que nous éclatons contre des rochers, mais dont le jus est brunâtre et visqueux. Dommage. La petite troupe de Robinson Crusoé repart donc les mains vides mais avec le sourire au lèvres. La balade continue, agréable, mais sans fin. Nous décidons de faire demi-tour, au bout de deux heures de marche tout de même, car Millie et Yuria doivent repartir en direction de Yeppoon. Nous y serons demain.

Ainsi, nous les laissons à Agnes Water, tandis que nous prenons la direction d'un café-boutique comme on les aime. Nous reprenons nos mauvaises habitudes avec un plaisir coupable. Les restaurants et petits cafés sont notre premier poste de dépense. Français vous avez dit ?


La journée bien entamée, nous nous arrêtons à la plage principale réputée pour ses cours de surf les moins chers d'Australie. Il s'agit en effet de la dernière plage du Queensland où l'on peut surfer. Les vagues ne convainquent pas Thomas, qui regarde les surfeurs débutants, dubitatif. Nous décidons de rejoindre 1770, bourgade dont le nom fait référence au premier débarquement de James Cook dans le Queensland. C'est aussi une des rare ville au monde à porter un nom en chiffres. Rien que pour cette raison, nous partons y jeter un coup d'oeil. La plage est peuplée de bateaux en tous genres, et nous croisons même un ancien bateau de guerre sur roues, transformé en attraction touristique rose pimpante. Nous rejoignons la pointe nord de la baie pour une promenade le long de plages isolées et sauvages. La vue y est très belle.

Le soleil se couche sur les plaines dans un dégradé d'oranges laissant place au nuage de la voie lactée et ses milliers d'étoiles.