Aujourd'hui, nous allons visiter le plus petit pays du monde, la Cité du Vatican.
Le Vatican s'étend sur la colline du même nom, à l'ouest du Tibre. Ses 44 hectares sont occupés en grande partie par ses jardins et par le Palazzo Apostolico, lequel inclut la résidence du pape et les musées du Vatican.
Avant d'arriver au Saint Siège, nous passons devant le château Saint-Ange et... des églises.
Une fois arrivés, une longue et large allée, la via della Concilliazione, nous accompagne avec en point de mire la Basilique Saint-Pierre.
Après plusieurs centaines de mètres, nous voilà sur la place Saint-Pierre figurant parmi les plus vastes places publiques du monde. Elle forme une immense ellipse délimitée par deux colonnades en demi-cercle, composées chacune de quatre rangées de colonnes doriques. Tout semble fait pour mener les fidèles vers la basilique. Les colonnades se resserrant en direction de la basilique représenteraient les "bras maternels de l'Église".
L'obélisque de 25 m de haut qui se dresse au centre de la place fut rapporté d'Égypte. Nous nous approchons et découvrons une crèche au pied de l'obélisque... il ne manque plus que le petit Jésus.
À Rome, les belles églises abondent, mais aucune n'égale Saint-Pierre, la basilique la plus grande et la plus opulente d'Italie. Fruit d'un foisonnant génie artistique, elle compte des oeuvres de premier plan, dont 3 des plus célèbres travaux du pays : la Pietà de Michel-Ange, son immense dôme et le badalquin haut de 29m signé du Bernin, qui surmonte l'autel papal.
Nous passons rapidement le contrôle de sécurité et achetons nos billets d'entrée puis rejoignons l'entrée principale de la basilique.
Édifiée entre 1608 et 1612, l'immense façade de Maderdo mesure 48 m de haut sur 115 m de large. Huit colonnes supportent l'attique que surmontent 13 statues représentant le Christ rédempteur, saint Jean-Baptiste et les 11 apôtres. Le balcon central est la Loggia della Benedizione. C'est de là que le pape donne sa bénédiction à Noël et à Pâques.
L'inscription du fronton, en latin, se traduit par : " En l'honneur du prince des apôtres, Paul V Borghèse, pontife romain, en 1612, septième année de son pontificat."
Nous arrivons ensuite dans le grand atrium, où la porte Sainte n'est ouverte que les années de jubilé.
Puis nous entrons dans la basilique et levons immédiatement la tête vers le plafond de la nef centrale.
Notre visite commence par le bas-côté droit où se trouve la superbe Pietà de Michel-Ange. Sculptée par l'artiste alors âgé de 25 ans, c'est la seule de ses oeuvres à porter sa signature.
Contre un pilier, après la Pietà, nous trouvons le monument à la reine Christine de Suède, en bronze doré, qui rend hommage à cette souveraine qui, quelque temps après avoir abdiqué son trône, vint s'établir à Rome et se convertir au catholicisme en 1655.
Nous avançons dans le bas-côté droit la tête en l'air tellement les coupoles sont belles.
Plus loin, on découvre la chapelle Saint-Sébastien, qui abrite la tombe de Jean Paul II.
Nous passons ensuite devant le monument à Grégoire XIII.
Une bonne partie du transept droit n'est pas ouverte aux visiteurs mais on peut y distinguer de loin de belles chapelles.
Nous voilà maintenant dans le coeur de la basilique où le baldaquin baroque du Bernin repose sur quatre colonnes torsadées. Réalisé avec le bronze du toit du portique du Panthéon, il s'élève au-dessus de l'autel papal.
Au-dessus du baldaquin, la coupole de Michel-Ange culmine à 119 m. Inspirée par le dôme de Brunelleschi à Florence, elle repose sur 4 énormes milliers en pierre.
Nous marchons maintenant du côté gauche de la basilique.
Notre tour terminé nous revoilà face à la place Saint-Pierre avec une vue sur les appartements du pape.
Avant d'aller arpenter les couloirs des Musées du Vatican nous faisons une petite pause pizza et glace sous le soleil romain.
Notre pause déjeuner terminée, nous voilà comme prévu, en route pour les Musées du Vatican et ses 7 km d'exposition.
Une fois nos billets d'entrée en poche, nous passons devant une crèche à taille humaine puis sur la terrasse supérieure qui donne sur les jardins du Vatican et le dôme de Saint-Pierre.
Nous sommes maintenant dans le Cortile della Pigna (cour de la Pomme de pin), lequel doit son nom à l'énorme pomme de pin en bronze, d'époque augustéenne, placée dans une niche monumentale, en travaux lors de notre passage.
Nous traversons ensuite la cour et entrons dans le long corridor qu'est le Museo Chiaramonti avec son millier de statues et de bustes de divinités, de chérubins joueurs et de patriciens à la mine sévère.
Non loin de son extrémité, le Braccio Nuovo abrite notamment une célèbre statue du dieu du Nil sur lequel batifole 16 bambins.
Nous descendons alors l'escalier qui nous mène jusqu'au Cortile Ottagono (Cour octogonale) où est installé le Laocoon.
Nous traversons ensuite une série de salles, la sala degli Animali...
... Puis à la sala delle Muse où trône le Torse du Belvédère, sculpture grecque qui fut découverte sur le Campo de' Fiori. Michel-Ange s'en servit comme modèle pour la série de nus masculins dans la chapelle Sixtine.
La salle suivante, la sala Rotonda, accueille, au centre, une énorme vasque composée d'un seul bloc de porphyre rouge provenant de la Domus Aurea de Néron.
Depuis la Sala Croce Greca voisine...
... l'escalier Simonetti rejoint la Galleria dei Candelabri qui foisonne de statuaire classique ; ses candélabres en marbre sculpté lui donnant son nom.
La galerie des Tapisseries qui lui fait suite, expose d'immenses tapisseries pour certaines furent tissées à Bruxelles au XVIème siècle.
Nous voilà maintenant dans la Galleria delle Carte Geografiche, longue de 120m, qui est tapissée de 40 cartes topographiques, toutes réalisées entre 1580 et 1583 pour Grégoire XIII d'après les relevés de Danti, l'un des grands cartographes de son temps.
Nous poursuivons ensuite par la salle de l'Immaculée Conception...
...pour rejoindre juste après les Chambres de Raphaël. Actuellement en restauration partielle, ces 4 chambres décorées de fresques étaient autrefois les appartements privés du pape Jules II.
Point final de notre visite, la célèbre chapelle Sixtine via un escalier.
Joyau du Vatican, la chapelle Sixtine abrite 2 des plus célèbres oeuvres d'art au monde : les fresques de la voûte et le Jugement dernier réalisés par Michel-Ange.
La chapelle fut construite pour le pape Sixte IV, d'où son nom de Sixtine. Le sol est pavé de marbres polychromes et ses murs latéraux de superbes fresques. Elles illustrent des épisodes de la vie de Moïse d'un côté et du Christ de l'autre.
Michel-Ange revint à la chapelle Sixtine entre 1535 et 1541 pour y peindre le Jugement dernier, une fresque de 200m2 centrée sur la figure du Christ et qui recouvre le mur surmontant l'autel.
La voûte est un défi artistique et technique - peindre une fresque de 800m2, à plus de 20m de haut - est une démonstration éclatante du génie de Michel-Ange. Les fresques au plafond sont essentiellement composées des 9 panneaux centraux illustrant des épisodes du livre de la Genèse.
Enfin, c'est dans la chapelle Sixtine que le conclave se réunit afin d'élire un nouveau pape. L'ensemble du Collège des cardinaux y est alors enfermé afin de choisir un successeur. 4 votes à bulletin secret ont lieu chaque jour jusqu'à ce qu'une majorité des 2/3 soit atteinte. Le résultat est alors communiqué par le biais d'une fumée blanche qui s'échappe d'une cheminée conçue à cet effet.
Nous regagnons maintenant les jardins du Vatican via un long couloir ponctué de tableaux, de fresques et d'un escalier qui tourne... tourne.
La nuit est maintenant tombée sur les jardins du Vatican et la basilique Saint-Pierre. À la sortie du musée, Max évitera de justesse de se faire chier dessus par... par... un foutu goéland... sans doute avait-il digéré ma part de pizza volée la veille au déjeuner.
Sur le chemin du retour, le château Saint-Ange est aussi illuminé, tout comme les ruelles romaines.
Pour ce dernier dîner, nous mangeons chez Mimi e Coco, petit clin d'œil à mes parents. Nous nous régalons de bruchetta, de lasagnes, d'un tiramisu et d'un spritz Apérol bien sûr.
Prochain article 🔜 Quartier de Tridente, la fontaine de Trevi et retour à Paris
NE VOUS INQUIÉTEZ PAS, le Pape VA BIEN ! ✝️