En ce dernier jour de l'année 2021, Alain & moi allons découvrir en fin de matinée le célèbre Museo Guggenheim.
Inauguré en 1997, le Guggenheim est l'une des réalisations majeures de l'architecture contemporaine. Cette audacieuse structure de titane étincelant a presque à elle seule réussi à sortir Bilbao de sa crise post-industrielle pour la faire entrer dans le XXIe siècle.
L'édifice en lui-même est remarquable. Il évoque à la fois l'histoire sidérurgique de la ville, avec sa coque métallique, et la tradition de pêche Biscaye, illustrée par les courbes qui rappellent celles de créatures marines et les tuiles de titane en forme d'écailles étincelantes.
A l'extérieur, côté ville, Puppy, l'immense chien de race west Highland terrier en acier inoxydable recouvert de milliers de fleurs se dresse du haut de ses 12m.
Après être passé par une porte dérobée, Alain et moi arrivons dans l'atrium avec ces faux airs de cathédrale. La lumière s'y déverse à travers ce qui ressemble à des falaises de verre. L'atrium a été pensé pour ouvrir le musée sur les panoramas du fleuve et des collines des alentours.
À une extrémité se dressent 9 colonnes à diodes affichant un flot ininterrompu de phrases qui semblent filer vers le ciel.
Nous commençons notre visite par le rez-de-chaussée du musée qui est dédié à la collection permanente. L'oeuvre que nous découvrons s'appelle The Matter of Time - La Matière du temps. Ce gigantesque labyrinthe fait de panneaux d'acier attaqué par la rouille tient autant de l'art que de l'aire de jeux pour enfants.
Dans l'angle nord-est de la salle, une petite exposition est consacrée à la conception, la fabrication et l'installation de l'oeuvre, avec entre autres des maquettes.
Nous continuons notre visite par l'exposition temporaire consacrée à l'artiste Alice Neel (1900–1984). Elle est l’une des artistes les plus radicales du XXe siècle. Fervente avocate de la justice sociale, de l’humanisme et de la dignité des personnes, elle se considérait elle-même comme une “collectionneuse d’âmes”. Ses oeuvres expriment l’esprit d’une époque, l’intrahistoire d’un New York vu au travers du prisme de ceux et celles qui subissaient les injustices dues au sexisme, au racisme et au capitalisme, mais aussi des activistes qui les ont combattus. Cohérente avec son souci de démocratie et d’intégration, Neel a peint des gens de très différentes origines et conditions sociales.
La visite au sein de l'exposition permanente continue...
À l'étage, nous tombons sur une belle vue d'ensemble de The Matter of Time.
Nous redescendons et passons sur la terrasse et découvrons les Tulips. Cette œuvre ultra-colorée de plus de 2m par 5, dont les fleurs ressemblent à des ballons de baudruches géants fait se refléter l'environnement dans lequel elle est implantée.
Un peu plus loin, l'oeuvre Tall Tree & the Eye se compose de 73 sphères réfléchissantes disposées autour de 3 axes, soit autant de miroirs globulaires déformant la réalité alentour.
Alain et moi rejoignons la promenade qui fait le tour du musée et apercevons les 2 dernières oeuvres de notre visite. Au loin, l'Arc Rouge de D. Buren, on découvre la transformation de la structure du pont, qui revêt une “peau” colorée, en guise de sculpture, et cela modifie sa forme et sa configuration sans lui faire perdre sa fonction originale. Enfin, nous passons sous l'oeuvre Maman de Louise Bourgeois, araignée géante mais aérienne incarnant une maternité protectrice.
Il est bientôt 14h, Alain et moi retournons à l'appartement retrouver Nadine et Max de retour eux aussi de leur shopping matinal.
Une demi-heure plus tard, nous partons en direction du Casco Viejo. La vieille ville compacte et charmante séduit avec ses rues authentiques , ses bars animés, et ses boutiques traditionnelles. Elle s'organise autour des Sept Rues qui furent au XIVe siècle le centre historique de la ville.
Au loin, nous voyons le bel hôtel de ville de Bilbao, édifié en en 1892.
Nous retrouvons Nadine et Alain au Teatro Arriaga, sa somptueuse façade avec ses pilastres et demi-colonnes ouvragés attirent l'oeil.
Nous nous engageons ensuite dans les petites ruelles...
... pour déboucher sur la Piaza de Santiago où de dresse la Catedral du même nom.
Le soleil étant là et la place agréable, nous profitons de la terrasse d'un bar pour nous restaurer.
Notre pause terminée, c'est repartit...
... nous traversons la ria de Bilbao via el puente San Anton et admirons l'église du même nom et le marché de la Ribera.
Nous marchons maintenant sur la berge opposée, la Muelle Marzana. La lumière décline et les bâtiments se reflètent dans l'eau pour notre plaisir.
Nous voilà de retour au coeur de la vieille ville...
Nous découvrons alors la Plaza Nueva avec ses 64 arcades néoclassiques. Elle fut dessinée en 1850 pour accueillir le gouvernement de Biscaye. Sous les arcades, des boutiques, des tavernes et chaque dimanche un marché aux affiches, monnaies,...
Nous revoilà en face de la Iglesia San Nicolas de Bari.
Vers 17h, nous nous installons le long de la rivière et profitons des derniers heures du jour du dernier jour de l'an 2021.
En début de soirée, Maurane et Alexis arrivent à Bilbao et nous pouvons commencer notre réveillon de la St Sylvestre autour des pintxos et de belles pâtisseries.
A minuit, booooonne année 2022 !!! Depuis 21h et cela sans arrêt, les espagnols fêtent ça bruyamment avec pétards et feux d'artifice qui feront sursauter à plusieurs reprises mère et fille Dufailly.
Nous terminons notre soirée par une petite marche vers 2h du matin mais ça y est tout est redevenu calme.
Nous avons prévu de faire de beaux voyages en 2022 donc NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN !