La Martinique, l'île aux fleurs 🇲🇶

Par
14 jours au mois de décembre à la découverte de la Martinique alias Madinina, l'île aux fleurs.
Du 4 au 18 décembre 2021
15 jours
Ce carnet de voyage est privé, ne le partagez pas sans l'autorisation de l'auteur.
4
déc

En ce samedi 4 décembre 2021, nous sommes tout excités à l'idée de quitter la grisaille et le froid métropolitain. Nous devons être vers 10h20 à l'aéroport d'Orly. Vers 9h45, notre chauffeur Uber vient nous chercher et nous dépose 30 min plus tard au terminal 4.

Une fois dans le terminal, nous nous dirigeons vers le comptoir des enregistrements car nous devons mettre le bagage de Max en soute... c'est là que l'attente commence. Les tapis côté Air Caraïbes sont à l'arrêt, du coup une loooooongue file d'attente se crée au fur et à mesure de l'arrivée des passagers de Punta Cana, Cayenne et Fort-de-France. Nous passons à la borne automatique, posons notre étiquette bagage et commençons à patienter... Ohhh ça vaaaa on est en vacances 😎

Vers 11h45, nous déposons enfin notre bagage et sommes invités à filer aux contrôles de sécurité. Là encore une longue file d'attente se dresse devant nous... Plus de doute, notre vol ne partira pas à l'heure. Peu après midi, nous passons le contrôle de sécurité et patientons à nouveau pour passer le poste frontière.

Passer la frontière est une formalité, nous marchons maintenant à toute vitesse vers notre porte d'embarquement, nous y apercevons notre avion A350 d'Air Caraïbes sous la grisaille parisienne.

Max et moi trouvons nos sièges, au niveau des ailes, moi au rang 26 et lui au 27... Nous nous sommes enregistrés tard la veille au soir, du coup nous n'allons pas voyager l'un à côté de l'autre. Nous allons profiter 15 jours l'un de l'autre, donc on va pas se plaindre. Bien au contraire dit Max... le vilain 😈

Il est 13h50, tous les passagers sont là assis et ceintures bouclées, nous décollons enfin vers la Martinique. Le vol fut calme, très peu de turbulences. Nous avons bien déjeuné avec un petit planteur à l'apéritif... que demander de plus 🍹

Une sieste, quelques films et un peu plus de 8 heures de vol plus tard, nous atterrissons à Fort-de-France vers 17h heure locale, 22h en France. Le soleil nous accueille, ainsi que la chaleur et le Saint-James... pas de doute nous sommes bien en Martinique.

Notre bagage récupéré, nous filons à l'agence de location de voiture. Une fois l'inspection de la voiture terminée, nous roulons en direction des Trois-Îlets.

Sur la route, un rond-point est occupé par une dizaine de personnes, ça nous rappelle l'époque des gilets jaunes mais rien de bien inquiétant.

Un peu avant 19h, nous arrivons à notre hôtel, le Bahi Villa. Il fait nuit mais la vue est déjà très sympa... vivement demain matin. Une baignade et des pâtes carbonara plus tard, nous nous couchons à 20h... foutu décalage horaire 😉... Ça ira mieux demain !

Nous sommes bien arrivés en Martinique donc NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN ☀️

5
déc

Ce matin, Max & moi n'avons aucun mal à nous réveiller... merci le décalage horaire 😉

Nous avons dormi la baie vitrée ouverte toute la nuit... quel plaisir d'entendre les bruits de la nature plutôt que ceux de la cohue urbaine vitriote.

Le ciel est chargé de nuages et une averse nous arrose quand nous tentons une incursions vers le petit-déjeuner vers 7h30. Nous faisons demi-tour pour nous abriter dans notre chambre. Quelque minutes plus tard le ciel se calme et nous profitons même de quelques rayons du soleil... nous pouvons enfin profiter de notre petit-déjeuner. Nous retrouvons alors Ilda et son mari Bart, 2 belges ayant acheté la villa il y a 4 ans. Ils l'ont superbement rénové et y passent 8 mois de l'année... un couple adorable et aux petits soins pour ses invités.

Et ce matin, on peut vous dire que Hilde nous gâte. Tout y est... plusieurs sortes de fromages, de charcuteries, des confitures à la fraise avec une pointe d'eau de rose, une aux agrumes et une à tomber à la noix de coco. Nous avons aussi le droit à des oeufs, du pain brioché et le must un jus de pomme frais maison... On se régale !

Nous pensions en avoir fini... Mais non Ilda nous ramène une petite ardoise avec des fruits frais, un fromage frais maison avec éclats de meringue et une petite bouteille de vin pétillant... La journée ne peut que bien se passer quand elle commence avec des attentions comme celles-ci.

Il est 8h30, nous devons filer car nous sommes attendus à 8h45 sur le ponton du Diamond Rock. Aujourd'hui, c'est sortie catamaran dans les eaux du sud caraïbe de la Martinique... Tout un programme 🤩

10 min plus tard, nous y voilà.

Nos pass sanitaires scannés, le solde réglé et nos tongs déposés... nous embarquons sur le catamaran du capitaine du jour, David, de son second Clément et de notre cuisinière Marie.

Il est presque 9h30 quand le capitaine lève l'ancre. Nous quittons Anse Mitan et voguons vers le rocher du Diamant.

Le vent nous fouette le visage et la mer ne se gêne pas pour tremper les téméraires allongés à l'avant du bateau. Nous passons successivement devant Anse Noire, Anse Dufour, le Cap Salomon puis Grande-Anse. Les côtes martiniquaises sont escarpées et bien vertes.

Nous longeons maintenant les Anses-d'Arlet puis Petite-Anse et arrivons face au Morne Larcher.

Nous apercevons maintenant au loin le fameux rocher du Diamant.

Le capitaine nous en approche le plus possible, avec le flot des vagues, la manœuvre est loin d'être simple.

À une 100aines de mettre du promontoire, nous nous stationnons pour écouter l'histoire de ce rocher si cher au cœur des martiniquais.

Haut de 176 mètres, cet îlot volcanique situé à 1800m au large de la pointe sud-ouest de la Martinique est protégé par le Conservatoire du littoral, tout débarquement est interdit. Il possède une histoire singulière, en 1804, les Anglais débarquèrent sur ce rocher quelque 120 marins et y construisirent baraquements et entrepôts dans les grottes et sur les falaises de l'îlot, une église et même une infirmerie. Au cours d'un épisode insolite de l'histoire militaire britannique, la Royal Navy promeut le rocher au rang de navire de guerre insubmersible, le baptisant HMS Diamond Rock : pendant 17 mois, les navires français tentant de franchir la passe se tracassent sur le rocher. L'amiral français Villaret de Joyeuse parvint finalement à s'en emparer en laissant un bateau chargé de tafia (ancêtre du rhum) dériver vers le rocher. Les anglais alors ronds comme des queues de pelle étaient incapables de se défendre et furent capturer par les français.

Rocher du Diamant et ses impacts de canon  

Il est bientôt 11h30,nous faisons demi-tour et nous nous attablons pour profiter de l'apéro. Le bar est toujours en libre accès depuis le matin et personne n'a encore vomi... un exploit vu le mouvement des vagues.

Nous repassons devant Petite-Anse...

Petite-Anse 

Puis le Morne Jacqueline.

Nous jetons l'ancre dans les Anses d'Arlet pour enfin profiter d'un bon déjeuner cuisiné avec amour par Marie et Clément. Au menu, salade de tomates & concombres, poulet marinés avec riz basmati et sa sauce chien... un délice !

Une fois le ventre bien rempli, nous filons profiter du soleil avant l'avant du bateau...

Pour ensuite faire une petite session snorkeling où nous apercevons de nouveaux poissons comme le poisson tigre et des étoiles de mer plus grosses que les mains de Max. Lors du 2eme stop snorkeling, Max et moi avons le plaisir de rencontrer par 1 mais 4 tortues... Ce n'est plus la première fois mais nous sommes encore comme des gamins quand nous nageons au côté de ces belles créatures de la nature.

Vers 15h30, retour sur le bateau c'est repartit.

Nous revoilà devant l'Anse Dufour qui abrita jadis un four à chaux qui utilisait la coquille des coquillages.

Puis Anse Noire qui tient son nom de son sable mélangé à de la pierre volcanique.

Nous nous arrêtons quelques mètres plus loin pour aller dans une petite cavité remplie de chauves-souris. Avant cela, j'en profite pour faire a nouveau une session snorkeling.

Nous montons à bord du zodiac avec Clément et allons vers la cavité. Elles sont là avec leurs petits cris stridents et la tête en bas. À la sortie, Clément nous parle des petits cactus qui poussent sur les parois rocheuses et les autres plantes qui fleurissent alors en juillet.

De retour à bord, nous voyons au loin l'Îlet à Ramiers pendant que Max discutent avec 3 collègues bossant dans l'immobilier dans le sud-est.

Anse Mitan est toute proche, les dames doivent déployer la voile comme l'on fait les hommes ce matins.

Vers 17h, nous voilà de retour au ponton que nous avons quitté le matin même.... De beaux souvenirs en plus.

Max et moi filons à la Pointe du bout pour observer les derniers instants du coucher du soleil.

Le couvre-feu est bientôt là, nous nous mettons maintenant en quête d'un petit casse-croûte. Nous trouverons alors une planche mixte au village créole et une belle scène de fin de soirée à la plage de la Pointe du bout.

18h30, de retour dans notre belle chambre, nous profitons tranquillement de la fin de soirée enfin pas Max puisque que vers 19H30 il était déjà dans les bras de Morphée.... ça use la mer !

Nous avons bien profité de cette sortie en catamaran donc NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN 😉

6
déc

Lundi matin, nous n'allons pas au travail mais nous sommes encore réveillés avant 6h. L'avantage est que nous pouvons profiter du lever du soleil, chose que nous ne faisons jamais habituellement... Enfin chose que JE ne fais jamais habituellement car Max, lui, a souvent les yeux déjà ouverts quand le réveil sonne.

Ce matin ce fut encore le cas, il en profite donc pour faire un timelaps de notre balcon avec vue sur la baie des Trois-Îlets.

Il est 7h30 passé de quelques minutes, le soleil est bien levé désormais, nous filons donc au petit-déjeuner.

Hilde nous a encore gâté ce matin, Max se délecte de son jus frais de litchi et moi du pain au petite de chocolat avec la confiture à la banane...quel régal!

Nous rassemblons maintenant nos affaires et après un bon échange avec Bart, pratiquant de sports mécaniques, nous quittons la superbe THE BAHI VILLA et ses adorables hôtes.

Nous roulons en direction des Anses d'Arlet. La première à nous accueillir est Anse Noire. Pour y accéder nous devons descendre 136 marches... Oui oui j'ai compté 😉

Quelques minutes plus tard, nous y voilà.

Anse Noire tient son nom de la couleur de son sable d'origine volcanique. Avec ses palmiers et son ponton elle est digne d'une carte postale.

 Anse Noire

Après une petite session snorkeling et détente sur la plage, nous remontons la centaine de marches et nous dirigeons vers l'Anse Dufour située à quelques centaines de mètres.

Anse Dufour 

Ici, le sable est blanc et cette Anse tient son nom du fait qu'un four à chaux y était implanté. Aujourd'hui, c'est un paisible petit hameau de pêcheurs.

Nous en profitons à nouveau pour piquer une tête avec nos masques de snorkeling. Nous croisons des poissons trompettes, des poissons sergent, des oursins, des poissons lion et une tortue... c'est Caroline avec sa patte manquante...en effet la pauvre n'a plus que 3 pattes.

Notre baignade terminée, nous reprenons la voiture et nous dirigeons vers Grande Anse. Sa vaste baie aux eaux claires est frangée par une plage de sable blond. Nous nous y arrêtons pour déjeuner. Max commande une bonne bière et un colombo de poulet et moi des accras de morue.

Grande  Anse

Notre repas terminé, nous ne restons pas et filons au bourg des Anses d'Arlet.

L'image de la petite église Saint-Henri qui se dresse face à la mer, dans l'alignement du ponton est mondialement connue. Sa petite plage bordée de tamariniers et de lolos est restée typique et est très agréable.

Plage du bourg des  Anses-d'Arlet

Il est bientôt 17h, nous terminerons notre journée là avec le coucher du soleil.

À 18h, nous rejoignons la bourgade de Petite Anse et arrivons à notre hébergement des 2 prochaines nuits... Une cabane accrochée à un arbre parmi les palmiers. Le confort quand même là, une salle de bain comme à la maison et électricité. En prime, une belle vue sur Petite Anse.

Nous avons bien profité de notre journée plages donc NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN 🏖️

7
déc

Le réveil sonne à 5h aujourd'hui'hui, nous avons bien dormi dans notre cabane perchée. Le bruit du vent et des insectes nous ont bercé. Nous prenons notre petit-déjeuner et filons tranquillement vers le Morne Larcher. Sur la route, nous passons devant un beau point de vue sur le Rocher du Diamant.

Il est 6h, nous partons à l'assaut du Morne Larcher.

Ce piton (478m) qui sépare Petite Anse et l'anse Caffard est une randonnée bien pentue sous un couvert forestier. L'intérêt principal est l'aire d'envol pour deltaplane à près de 400m d'altitude qui offre une vue étourdissante de la Grande Anse du Diamant jusqu'aux Salines.

La randonnée a à peine commencée et ça grimpe déjà bien comme il faut. Nous devons passer devant les chiffres de 1 à 6 et escalader parfois de gros rochers.

Il fait déjà chaud et je peux vous dire que nous sommes trempés. Nous devons faire des pauses pour nous hydrater.

Il est 7h, et nous voilà enfin arrivés sur l'aire pour les deltaplanes. De là, nous avons une belle vue mais ce n'est rien par rapport à ce qui nous attend quelques mètres plus bas.

Nous descendons donc quelques mètres plus bas et là... nous lâchons un wahouuuu... Quelle vue incroyable !

Ville du Diamant 

Après avoir profité de la vue à couper le souffle pendant presque 1h, nous redescendons du promontoire.

1h plus tard à nouveau, nous revoilà au point de départ.

Nous remontons à bord de notre voiture et faisons quelques centaines de mètres vers le Mémorial du Cap 110.

Cet ensemble de 15 statues faisant face à la mer est l'oeuvre de Laurent Valère. Réalisé en 1998 pour le 150ème anniversaire de l'abolition de l'esclavage, il commémore le dernier naufrage d'un navire négrier à la Martinique.

Le 8 avril 1830, un bateau chargé d'esclaves s'échoue sur les rochers de l'anse Caffard. Des 300 Africains embarqués, seuls 86 furent sauvés, la plupart périssant enchaînés à fond de cale. Les 15 bustes blancs, couleur du deuil aux Antilles, hauts de 2,50m, forment un triangle (symbole du commerce entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques) et sont orientés au Cap 110°Est, pointant le golf de Guinée, d'où est probablement venu le bateau.

Nous marchons en direction de Petite Anse, le long du rivage... à nouveau... quelle vue sur la grande bleue et le Rocher du Diamant.

Nous nous dirigeons maintenant vers la Maison du Bagnard. Cette petite bicoque colorée a abrité Médard Aribot (1901-1973), excentrique artiste naïf, condamné à 15 ans de bagne pour vol et "insolence". Il y a finit son existence en solitaire, face à la mer.

Nous regagnons notre voiture et retournons à Petite Anse dans notre cabane pour prendre notre 2ème petit-déjeuner sous le regard intéressé d'un puis de deux petits gecko affamés.

Une fois repus, nous filons en direction de Grande Anse d'Arlet. Un petit biquet tète sa mère à notre arrivée. Nous ne mettons pas de temps à enfiler nos masques et palmes car nous voulons faire une partie du sentier sous-marin du Cap Salomon. Nous devons avouer que la Malaisie nous a mal habitué car les fonds marins nous paraissent bien pâles comparés à ceux du côté de l'île de Tioman. Néanmoins, nous rentrons à terre quand même satisfaits de notre tour.

Grande Anse d'Arlet 

Vers 14h, après l'effort le réconfort au restaurant de plage Le Ti'Sable qui nous ramène pendant un instant à Bali.

Max profite pour goûter une bière locale et nous commandons un plat et un dessert s'il vous plaît.

La peau du ventre tendue, nous retournons lézarder sur le sable chaud sous les yeux curieux des petits crabes de sable qui entrent et sortent de leur trou.

En fin de journée, Max profite des derniers rayons du soleil dans l'eau.

18h, nous voilà de retour Rue Case Toto... Direction notre arbre avec vue sur les lumières de Petite Anse.

Dédicace à notre Béné Toto 😘

La vue du Morne Larcher était bien à couper le souffle donc NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN 😍

8
déc

En ce 8 décembre, nous profitons de notre dernier petit-déjeuner dans notre cabane et sa vue sur la végétation environnante et sur la mer des Caraïbes.

Vers 10h, nous arrivons à la savane des Esclaves.

Ce lieu de mémoire est l'oeuvre de Gilbert Larose. Armé de sa seule machette, il a déboisé ce coin de colline et reconstitué l'habitat et le mode de vie des premiers habitants puis des esclaves et enfin des "nèg-mawon", ces esclaves qui fuyaient les plantations pour se réfugier dans les mornes et vivre en complète autonomie.

Nous commençons la visite par une vidéo avec les explications du créateur du site sur l'histoire de la Martinique.

On découvre que les premiers habitants de la Martinique étaient les Arawaks avant d’être chassés par les Indiens Caraïbes qui se rendent maîtres de l’île en 1350. Ces deux peuples étaient originaires du bassin de l’Orénoque dans l’actuel Vénézuela.

Christophe Colomb y débarque ensuite le 15 juin 1502, sur le site de ce qui est aujourd’hui la commune du Carbet. Puis les Français prennent possession de l’île à partir du débarquement du flibustier Pierre Belain d'Esnambuc le 15 septembre 1635. La cohabitation entre colons français et Caraïbes se caractérise par des périodes d’ententes et d’autres plus sanglantes. À la fin du XVIIe siècle, les Caraïbes quittent l’île. Les colons y développent la culture de l’indigo, du café puis de la canne à sucre et du tabac.

Tabac 

Cette économie agricole se base sur l’esclavage et la traite négrière qui sera règlementée à partir de 1685 et la publication du Code noir par Colbert, ministre des Finances de Louis XIV.

Si un esclave tentait de s'échapper de la plantation, le 1er châtiment était le fouet et le marquage au fer rouge avec la fleur de lys emblème de la monarchie. Si l'esclave récidivait, on lui coupait alors la jambe au-dessous du genou. Enfin, s'il faisait une ultime tentative infructueuse, on le décapitait et on mettait ensuite sa tête sur un pieu dans la plantation pour montrer l'exemple.

Case des esclaves 

Lors des guerres de la Révolution, la Martinique est conquise en 1794 par les Anglais qui empêchent l’abolition de l’esclavage. Récupérée par la France suite au traité d’Amiens, l’esclavage y est maintenu par Napoléon. La Révolution de 1848 trouve un écho en Martinique où des esclaves et notamment l'esclave Romain se révoltent pour que l’abolition de l’esclavage s’applique sans délais ce qu’ils obtiendront dès le 27 mai 1848.

L'esclave Romain déclencheur de l'abolition de l'esclavage en Martinique 

Enfin, nous avons aussi découvert que la Martinique est une île multi-culturelles car elle a accueilli les Arawaks puis les indiens Caraïbes puis les colons Français et Britanniques puis les esclaves Africains mais aussi des chinois, des Bretons et Normands...sacré mix de cultures.

1h30 plus tard, nous sortons enrichis de ces nouvelles connaissances et réalisons à nouveau l'ampleur de l'horreur de l'esclavage.

Nous mettons maintenant le cap vers le nord et la cascade du Didier.

À 12h30, nous empruntons le petit chemin interdit, mais pas tant que ça, à côté de la station d'épuration.

Puis empruntons, un tunnel avec de gros tuyaux habité habituellement par une troupe de chauves-souris.

Puis nous continuons notre randonnée au sein de cette végétation luxuriante en longeant le cours de la rivière Didier, dont l'eau thermale est naturellement gazeuse et réputée pour ses vertus.

Au bout de 30 min, nous tombons sur une petite chute d'eau.

Nous continuons sur la gauche de la mini-cascade en grimpant via une corde. Max a encore les baskets sèches malgré les traversées successives du cours d'eau. Mais à un moment donné, il doit se résoudre à mettre les pieds dans l'eau.

Presque 1h, plus tard... Nous y voilà... Face à la cascade du Didier.

La chute d'eau haute de 25m tombe dans un bassin où Max se baignera malgré la température de l'eau qui est bien plus basse que celle de la mer des Caraïbes.

Vers 14h30, nous rebroussons chemin et tentons de retrouver le chemin que nous avons pris à l'aller et c'est loin d'être simple. Mais nous repassons quand même devant la première petite chute d'eau comme prévu.

Encore quelques dizaines de minutes de marche, parfois dans la boue, et de grimpette et nous serons bientôt de retour à la voiture.

15h30, nous filons en direction de Saint-Pierre et décidons de nous arrêter en route à la Plage du Coin du Carbet. C'est une longue plage de sable gris qui nous accueille.

Nous remarquons que le Carbet est bien un village de pêcheurs avec ses bateaux et ses casiers.

Il est bientôt 17h30 et le soleil commence sa lente descente pour notre plus grand plaisir.

Il est temps de passer à table, nous nous installons dans un restaurant de plage, le Flamingo et profitons des dernières belles couleurs de la journée.

Nous en savons désormais plus sur l'histoire de la Martinique et de ses habitants donc NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN !

9
déc

Saint-Pierre est encore endormi quand nous mettons le pied sur notre balcon avec cette superbe vue sur la mer des Caraïbes et la Montagne Pelée.

Il est 6h30 et peu avant 7h nous roulons le long de la plage en direction du Carbet. L'objectif est de tomber sur un groupe de pêcheurs afin de les voir tirer la senne.

La pêche à la senne est une technique de pêche très ancienne qui consiste à capturer les poissons à la surface en pleine eau en les encerclant à l'aide d'un filet de pêche appelé senne

Vers 7h15, peu avant le Carbet, nous trouvons nos pêcheurs. Le filet est déjà bien remonté, nous n'observons donc que la fin de la manœuvre. Une fois le poissons récoltés, chaque participant repart avec un petit sac de poissons.

Les pêcheurs aidés de locaux et de touristes observés avec attention par les curieux et les cormorans.

7h30, nous repartons vers St-Pierre avec en ligne de mire la "Pelée" afin d'aller prendre notre petit-déjeuner au bord de l'eau avec pour compagnie les petits crabes jaunes et les catamarans stationnés dans la baie de St-Pierre.

2h plus tard, nous arrivons à l'Habitation Céron. Cette sucrerie remonterait au milieu du XVIIe siècle. Oubliée au XXe siècle après l'éruption de la montagne Pelée, l'exploitation agricole - privée et toujours habitée - ouvre à nouveau ses portes aux visiteurs, après avoir été fermée durant plusieurs années.

Les propriétaires restaurent et sauvegardent avec passion ce patrimoine d'exception tout en s'orientant vers l'agrotourisme.

Nous allons donc faire une promenade dans ce vaste parc tropical, parsemé de baobabs, figuiers, manguiers, fromagers, cacaoyers,... et autres belles plantes avec feuillage.

Nous arrivons au milieu du circuit et tombons nez à nez ou nez à tronc avec le fameux zamana, arbre âgé de 350 ans qui serait le doyen des Caraïbes. Il fut élu le plus bel arbre de France en 2016.

On le surnomme "l'arbre à pluie" car, par temps pluvieux, il peut rétracter son feuillage afin de laisser les gouttes passer. Une fois le soleil, de retour il réouvre ses feuilles.

En faisant le tour, Max et moi rencontrons une de ces habitantes, la mygale Matoutou falaise. Elle ne bouge pas et c'est aussi bien.

Nous continuons le petit circuit au sein de cette flore luxuriante. Tout est calme et nous sommes bien au frais.

En fin de parcours, nous pouvons apercevoir les ruines de l'ancienne sucrerie.

Notre tour terminé, nous nous installons au bar et Max profite de son ti'punch.

Vers midi, nous nous installons au restaurant sur la terrasse ombragée. Le chef propose une cuisine autour d'un menu unique élaboré avec les produits frais de l'habitation et des meilleurs producteurs de l'île.

Vers 13h30, nous roulons désormais en direction du nord afin de rejoindre l'anse Couleuvre. La route pour y accéder est sinueuse et sacrément escarpée mais Max étant un excellent pilote, nous arrivons sans encombres sur le petit parking en cul-de-sac.

Avant de s'installer sur la plage, nous allons devoir marcher en remontant la rivière du même nom pour découvrir la cascade Couleuvre.

La végétation est encore bien verdoyante et dense.

1,6 kms et 45 min plus tard, nous y voilà. Une belle cascade qui tombe d'une vingtaine de mètres dans un petit bassin.

Cascade Couleuvre 

Après avoir profité de l'endroit, nous rebroussons chemin et marchons maintenant en direction de l'anse Couleuvre. Nous passons alors devant les ruines de l'ancienne habitation Anse-Couleuvre...

... puis découvrons quelques dizaines de mètres plus loin une superbe plage de sable gris enchâssée dans les falaises et ses cocotiers... une vraie carte postale!

La fin de journée s'écoule tout doucement, entre baignade et observation des facéties des crabes.

Enfin, nous profitons, bien évidemment, du coucher du soleil... on ne s'en lassera jamais.

Le zamana sera, nous l'espérons, toujours là dans 350 ans donc NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN !

10
déc

À l'aube, Max & moi sommes comme des gosses. Eh oui, vers 9h nous sommes attendus à bord du bâteau d'Olivier pour aller à la rencontre des dauphins. Avant cela, nous profitons à nouveau de la vue depuis notre chambre, un arc-en-ciel nous gratifie de sa présence.

A 9h, nous sommes à la plage du Carbet. Nous sommes accueillis par un jeune homme mais toujours pas de traces de notre capitaine. Nous faisons alors connaissance des autres participants de l'excursion.

Ce n'est qu'à 9h30, qu'Olivier alias Toch arrive tranquillement... eh oui ici c'est pa ni pwoblem... on est pas pressé! Il stationne son bateau contre le ponton et nous dit de le rejoindre.

Nous montons à bord et nous partons à la recherche des dauphins qui sont aperçus presque quotidiennement dans la baie. Max profite du soleil alors que je prends en photo le littoral martiniquais et ses falaises.

Vers 10h, notre capitaine file en direction d'une yole. 3 pêcheurs sont en train de remonter un sacré poisson à leur bord, le marlin.

Une fois le marlin chargé, nous repartons en quête de nos dauphins.

Un peu avant 11h, nous nous approchons du littoral, nous faisons un arrêt snorkeling et snacks à base de planteur, accras et ananas et cela servi dans l'eau.

Nous repartons tourner dans les eaux claires des Caraïbes mais toujours pas de dauphins à l'horizon... nous perdons espoir. Vers 13h, le couperet tombe, malgré les efforts du capitaine nous n'allons pas voir de dauphins aujourd'hui. Nous retournons donc vers la plage du Carbet.

Nous sommes déçus bien évidemment mais nous préférons avoir manqué un rendez-vous avec les dauphins dans leur milieu sauvage que payer un billet pour un delphinarium. Vers 13h30, nous voilà de retour sur la terre ferme et notre capitaine nous informe que l'on peut revenir demain matin pour une ultime tentative que nous acceptons. Nous déjeunerons ensuite sur la plage avec Gérard, Isabelle et Victoria, métropolitains de Rouen tout juste installés au Carbet.

Vers 15h30, nous sommes de retour à Saint-Pierre et allons visiter le musée Franck A. Perret qui retrace la catastrophe du 8 mai 1902.

Le 8 mai 1902, la montagne Pelée, qui domine la ville, montre des signes inquiétants d'éruption, mais Saint-Pierre est accaparée par la campagne électorale.

Saint-Pierre avant la catastrophe 

À 8h02 du matin, dans une assourdissante explosion, une nuée ardente s'échappe du volcan. Ce nuage de cendres, de pierres et de gaz enflammés descend en trombe sur la ville et la rade. En quelques minutes, il ne reste plus rien de la glorieuse cité. L'éruption - la plus meurtrière du XXème siècle - tua 28 000 personnes, ne laissant que 2 survivants.

 Saint-Pierre après la catastrophe & des objets de la vie courante méconnaissables

Une fois notre visite terminée, nous profitons du point de vue sur la rade où une douzaine de navires ont coulés à cause de la nuée ardente.

Nous apercevons ensuite des ruines avec le portrait de ces habitants décédés dans la catastrophe.

Nous terminons notre petit tour par la maison de la bourse et la halle du marché, très calme à cette heure.

Notre journée s'achève sur notre balcon par un coucher du soleil sur la mer des Caraïbes.

Nous n'avons pas pu voir des dauphins mais NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN !

11
déc

Aujourd'hui, toujours pas de petit-déjeuner de proposer à hôtel, nous filons donc à la boulangerie via le petit marché matinal de Saint-Pierre.

De retour à l'hôtel, nous nous installons sur la promenade du front de mer et profitons de la vue.

Vers 8h15, nous revoilà comme prévu sur le ponton afin de ré-embarquer sur le bateau du capitaine Olivier.

8h30, Max s'installe et c'est partit... cette fois, on espère tous que la chance va nous sourire.

Nous commençons à tourner et quelques minutes plus tard notre capitaine file dans une direction. Nous retrouvons un autre bateau et des dizaines d'oiseaux. Et là au loin des dauphins, pas quelques uns... plusieurs centaines... le moment est magique.

Nous profitons allègrement du moment, que c'est beau de les voir nager tous ensemble. Ils sont à minima 200 selon notre capitaine et ce sont des dauphins de Fraser.

Il est 9h30, quand notre observation s'arrête, nous repartons en direction de la plage du Carbet avec nos yeux ébahis.

Nous arrivons proche du ponton et les pêcheurs et pêcheuses de ce matin sont toujours là.

Nous saluons notre capitaine ainsi que Gérard, Isabelle et Victoria et partons en direction du point de départ de la marche du canal des Esclaves. La route est pentue, nous passons devant une belle petite église.

Le canal des Esclaves, aussi appelé canal de Beauregard, a été conçu à la fin du XVIIIème siècle par Mr Beauregard, d'où son nom. Le but était d'irriguer la plaine en amenant l'eau de la fôret vers la côte Caraïbe, peu arrosée en période de Carême. Des centaines d'esclaves ont transporté à l'époque les lourdes pierres qui constituent l'édifice et le lieu est aujourd'hui communément appelé canal des Esclaves. A 10h30, nous commençons la randonnée au lieu dit la Maison Rousse. Le chemin est normalement fermé au public mais nous bravons l'interdit.

Nous progressons sur le muret de 40 cm de largeur avec à notre droite le canal en eau et à notre gauche, tantôt le vide, tantôt la végétation.

La vue sur le val dans lequel coule la rivière du Carbet est alors aérienne et incroyablement belle ! De très beaux fromagers - des arbres tropicaux majestueux jalonnent le chemin et nous gardent bien au frais malgré l'humidité ambiante.

Malgré l'étroitesse du chemin, nous progressons rapidement et observons une multitude de déclinaisons de vert... Que du plaisir !

Nous avançons et apercevons maintenant au loin le beau bleu de la mer des Caraïbes.

1h15 plus tard, nous sommes arrivés au "bout du canal", nous faisons alors demi tour pour revenir par le même sentier en sens inverse.

Nous recroiserons alors la mygale Matoutou falaise et son dos bleu. Nous la laissons passer et continuons notre chemin à travers les fougères et les grandes feuilles.

Encore quelques kms avant d'arriver au but... nous reconnaissons un cacaotier.

1h plus tard notre belle randonnée touche à fin, nous en avons pris plein les yeux.

Nous nettoyons nos baskets dans le canal avant de partir en direction du nord de l'île, direction la distillerie J.M. située à Macouba. Nous profitons des paysages qui se succèdent : mer, montagne Pelée et champs de bananes.

En début d'après-midi, nous arrivons donc à la distillerie J.M. Cette rhumerie qui fume encore (terme donné aux distilleries toujours en activité) est une des plus agée de Martinique. L'ensemble du domaine date de 1790 et son installation en forme de cuve , lui confère le classement de la plus petite distillerie de l'île.

Nous arrivons et découvrons la distillerie blotti au fond de lac vallée de la rivière Roch, noyé dans la végétation luxuriante au pied de la montagne Pelée.

Nous commençons donc la visite par l'histoire du site.

Fondé en 1790, l'usine est une sucrerie qui fut ensuite transformée en 1845 en rhumerie par Jean-Marie Martin, qui laissera ses initiales à la production. Elle est reprise en 1914 par la famille Crassous de Médeuil, qui perpétue aujourd'hui la tradition, en utilisant exclusivement la canne récoltée sur les terres de Fonds-Préville. La dernière de la distillerie date de 2014.

Nous commençons par découvrir la source qui jaillit naturellement à la distillerie. Elle permet l'imbibition de la canne lors de l'étage du broyage et pour les rhums de 3 ans, 4 ans et 6 ans, l'eau permet de réduire leur degré d'alcool au moment de l’ouillage (action périodique visant à toujours maintenir le niveau maximal des fûts et des cuves de vin dans une cave. Il compense les pertes, ou « consume », dues à l'absorption ou l'évaporation).

Nous passons ensuite par le "Jardin des Cannes" expliquant comment la canne fabrique du sucre, comment on la cultive et comment on la récolte sur les plateaux de l’Habitation Bellevue où est plantée toute la canne J.M.

À l’Habitation Bellevue au-dessus de la distillerie J.M, la canne à sucre pousse sur des plateaux de 150 hectares surplombant l’Océan Atlantique. Au moment de la floraison (en novembre et en décembre), certains champs sont ivoire, les flèches fleuries de la canne ondulent dans le vent tiède apportant leur doux parfum végétal, fleuri et poudré rappelant l’acacia. Ici, sont cultivées 3 variétés de cannes J.M, hybrides sélectionnés parmi les cannes autorisées par l’AOC pour leur qualité et leur meilleure résistance à la coupe mécanique : la Canne Paille, la Canne Bleue et la Canne Rouge. La mécanisation de ce travail pénible a démarré chez J.M dès les années 50, elle est complète depuis 1970. La récolte s’effectue de mi-janvier à fin juin. Si le temps a été très ensoleillé, le taux de sucre est plus élevé, s’il a plu davantage, il est plus bas. La qualité du rhum, elle, ne change pas en fonction du climat, contrairement à ce qui se passe pour le vin et les alcools liés à la culture du raisin. S’il pleut au moment même de la récolte, les nuances végétales vertes sont un peu plus accentuées. En Martinique aujourd’hui, 300 planteurs cultivent 3000 hectares de canne : c’est le rhum agricole qui permet à cette plante de se maintenir dans l’île dont elle a marqué l’histoire et le paysage.

Nous entrons ensuite dans la partie où les machines et les hommes vont créer le rhum.

Etape 1 : le BROYAGE pour obtenir le jus de canne ou vesou via 3 moulins. Après le broyage, le résidu sec de la canne, appelé bagasse, est brûlé dans la chaudière. Ce combustible naturel sert à produire la vapeur nécessaire à la distillation.

Etape 2 : la FERMENTATION pour transformer le vesou en vin de canne. Dans les cuves, sous l'action des levures, le jus de canne se transforme en vin titrant de 3,5 à 5% vol. en fin de fermentation.

Etape 3 : la DISTILLATION pour métamorphoser le vin de canne en rhum dans différents plateaux en cuivre qui composent la colonne qui permet la rencontre de la vapeur d'eau et du vin de canne. De cet échange sort en haut de la colonne une vapeur d’alcool qui, une fois refroidie, donne naissance au rhum titrant plus de 70% vol. Cette opération est menée par la main experte du distillateur grâce à un savoir-faire transmis, dans le plus grand secret, de génération en génération.

Etape 4 : la mise en FÛT. Le fût est assemblé puis fumé. Le brûlage des fûts est un savoir-faire ancestral que J.M maîtrise encore. Les tanins du bois, caramélisés par le feu, donnent naturellement au rhum J.M sa belle couleur ambrée et ses arômes uniques.

Etape 5 : le vieillissement dans les CHAIS pour les rhum vieux. C'est ici que Max & moi humons l’odeur du chai, la "Part des Anges" cette délicieuse odeur qui s’échappe des fûts. C’est ici que se développe le goût des rhums vieux, leur richesse et leur harmonie. Grâce aux échanges entre le rhum et le fût, grâce au temps, grâce à l’art du maître de chai.

Nous passons ensuite dans le beau jardin de la propriété avec son petit plan d'eau...

... et ensuite devant le laboratoire. Au cœur de cette distillerie à l’échelle humaine, le laboratoire est à la fois une cabine de pilotage, une tour de contrôle, un laboratoire d’analyses, le lieu où l’on sent et où l’on goûte, où s’effectue la mise au point du rhum J.M dans les règles de l’art reconnues par l’Appellation Martinique Contrôlée.

C'est enfin, la partie préférée de Max, l'atelier olfactif qui précède la dégustation. Enfin, avant de se déguster, le rhum J.M doit s’apprécier par son nez. Nous pouvons ainsi humer le bouquet de chacun des 7 rhums J.M, ainsi que 7 notes olfactives caractéristiques.

Max décide donc de gouter 3 rhums, le 4, 6, 11 et 15 ans d'âge.

Nous repartirons, bien évidemment, lesté de quelques litres 😀

Il est 15h30, et nous filons sur les routes de la côte est atlantique de l'île avec son océan et ses champs de bananes.

Vers 17h, nous arrivons chez Steph et Béné nos hôtes de la villa Caraïbo où nous allons passer les 4 prochaines nuitées dans un bungalow accolé à leur villa et profiter de la belle terrasse avec piscine ainsi que de belles discussions autour de savoureux repas cuisiné par le chef Stef.

Max a déjà bien goûté le rhum martiniquais donc NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN !

12
déc

Ce matin, petit-déjeuner préparé par Béné et consommé face à la piscine au soleil... il y a pire pour bien se réveiller.

Une fois nos baskets de randonnée chargées, nous roulons en direction de la Presqu'île de la Caravelle. Le relief immergé de la presqu'île est l'un des plus ancien de la Martinique - 30 millions d'années. Elle offre un condensée de la géologie de l'île et présente une palette de paysages caractéristiques de la nature martiniquaise : savanes herbacées, forêts sèches, mangroves, fourrés, flore des falaises, forêts d'arrière-plage,...

Nous arrivons sur site vers 9h30, le grand sentier parcours la réserve naturelle créée en 1976 qui a pour but de protégé 422 ha d'une grande richesse écologique. Le départ se fait non loin du Château Dubuc, c'est partie pour 7km .

Sur le chemin des bernards l'hermite et en toile de fond l'océan Atlantique et des cactus.

Presque 40 min plus tard, nous voilà à la station météorologique et son beau point de vue.

En revenant sur le sentier, Max et moi nous rendons compte que nous avons loupé la bifurcation vers le point de vue du phare. Nous devons donc faire demi-tour et remonter le mur que nous avons descendu il y a quelques minutes. La pente est sacrément raide mais l'effort en vaut la chandelle. Arrivés au phare de la pointe de la Caravelle, une vue à 360 degrés s'offre à nous. Le phare pointant à 148 m de haut et est implanté en plein milieu de la réserve naturelle.

Nous allons au vrai point de vue quelques mètres plus loin et découvrons la vue à 360°.

Nous redescendons à nouveau la pente de la mooort et bifurquons à droite afin de rejoindre le sentier qui va longer, une bonne partie de notre randonnée, le littoral. Nous allons successivement passer par l'Anse du Bout, l'Anse Chandelier, la Pointe la Table, l'Anse Bois-Vert et la Pointe Petit-Nègre. Entre chaque anses ou pointes, soit nous marchons à l'abri des arbres ou sous le soleil brûlant.

Nous voilà au plus au sud de la réserve naturelle, la pointe Caracoli.

Nous longeons maintenant la baie du trésor et passons devant un mancenillier. Cet arbre à l'écorce grise et aux fruits ressemblant à de petite pomme renferme une sève toxique. Il est vivement déconseillé de s'abriter sous non ombre : en cas de pluie, l'eau qui ruisselle sur les feuilles est corrosive. La plupart du temps, l'arbre est signalé par un trait à la peinture rouge.

Nous marchons maintenant par la mangrove asséchée par le vent et la chaleur à certains endroits.

Après 4h de marche et plus de 9 km, c'est la fin de notre randonnée et je peux vous dire que j'étais rincée et trempée à la fois.

Afin de reprendre des forces et ensuite de nous reposer, nous filons en direction de l'Anse l'Étang.

Nous prenons donc notre déjeuner au Cocoa Beach Café les pieds dans le sable avec vue sur l'océan.

Max et moi optons pour un bo bun avec nems, cela nous rappelle le Vietnam. En dessert, nous craquons pour un cheesecake à la passion.

Nos estomacs bien remplis, nous nous installons sur cette plage sauvage de sable doré, bordée par des raisiniers et des cocotiers.

Il est 16h00, nous ne restons pas pour le coucher du soleil car il n'y en a pas de ce côté de l'île. Nous rentrons au bungalow chez Béné et Steph et passons, une nouvelle fois, une délicieuse soirée avec eux, tant au niveau du contenu de nos discussions que celui de nos assiettes.

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Les mollets ont bien chauffé mais NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN !

13
déc

Au petit jour, nous prenons un bon petit-déjeuner car la matinée va être sportive. Nous sommes attendus par Guillaume à 8h30 à la Baie des mulets. Max va enfin pouvoir profiter de son cadeau pour ses 30 ans, un baptême de kitesurf. Je décide de, moi aussi, faire mon baptême. Nous enfilons un baudrier, un casque et un gilet de sauvetage car ce sport n'est pas sans risques.

Nous montons à bord du petit bateau et c'est partit vers le sport de kite. Pendant les quelques minutes de trajet, Guillaume nous donne les premières consignes tandis qu'Arthur conduit à bon port.

Le kitesurf est un sport de glisse consistant à évoluer avec une planche à la surface d'une étendue d'eau en étant tracté par un cerf-volant (kite en anglais) spécialement adapté, nommé aile ou voile. Nous arrivons donc au coeur de la Baie des mulets et aidons au gonflage de la voile. Arthur gonfle l'une de nos deux voiles et nous invite à le rejoindre dans l'eau.

L'objectif du jour est de prendre en main la voile et de la dompter sans la planche. Tandis que Max manie la voile avec dextérité, je me bats avec le courant et le vent pour rester sur mes jambes... je finirai à plusieurs reprises le nez dans l'eau.

Après 2h de barbotage dans l'eau, ce baptême se termine et Max est ravi tandis que je peux désormais dire que ce sport n'est pas pour moi 😉

Il est 13h passé et nous sommes affamés, nous roulons en direction de la Pointe Faula. Nous déjeunons à la table d'Arnaud du restaurant Baïa by A, conseillé par Stef et Béné. Au menu, poulet frit et panacotta à la vanille avec fruits frais.

L'après-midi se passera ensuite sur la plage de la Pointe Faula. Cette langue de sable s'étire presque jusqu'à la barrière de corail, formant une zone de fonds blancs où l'on peut marcher sur plus de 400m en ayant pied. Idéale pour la baignade, elle l'est encore plus quand le vent se lève et cet après-midi, je peux vous dire que ça souffle. Nous allons donc regarder les kitesurfeurs aguerris profiter du vent.

Max a adoré son baptême de kitesurf donc NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN !

14
déc

Comme les débuts de Max étaient prometteurs hier matin, une deuxième session s'impose et avec Guillaume cette fois-ci. Je monte aussi à bord du bateau mais en tant que spectatrice.

Max maîtrise bien la voile, il va donc tenter, ce jour, de mettre la planche et de surfer quelques vagues. Guillaume lui donne les consignes via le talkie-walkie posé sur le casque de Max.

La tâche n'est pas aussi facile qu'elle en a l'air. Max se bat avec le vent et les vagues pour sortir son corps de l'eau. Mais après une bonne heure, mon champion arrive à surfer pendant un bref instant.

À 11h, Max remonte à bord et est satisfait de ces 2 sessions de kitesurf mais il a déjà hâte de s'y remettre.

Mon Max douché et séché, nous partons en direction de l'Habitation Clément.

Sur la route, nous nous arrêtons au restaurant Côte Est. L'accès est, tout d'abord, loin d'être facile car il est perché sur le morne Acajou. Une fois arrivés à l'adresse indiquée, je sors de la voiture et ne vois aucune enseigne. Je regarde à droite, à gauche, en l'air et là un petit monsieur m'alpague. Il me dit que c'est par là, nous rentrons alors dans la maison du petit monsieur et il s'excuse car apparemment ils ne sont pas prêts pour le service. Nous nous installons sur une table pliante Quechua face à la vue époustouflante de la terrasse.

Au menu, planteur noix de coco - accras de morue & de crevettes - boudin créole - colombo de crevettes - gratin de christophine et flanc coco... un régal !

Restaurant Côte Est au Morne Acajou 

Nos estomacs remplis, nous redescendons du morne et rejoignons l'Habitation Clément.

Au milieu des champs de canne à sucre, cette habitation est un site culturel et patrimonial majeur. Elle constitue notamment un passionnant témoignage de l'histoire industrielle de la Martinique. La plantation sucrière, adossée au morne Acajou, remonte au XVIIIe siècle, mais c'est Homère Clément - un médecin mulâtre, maire du François puis député de la Martinique - qui la rachète en 1887 et en fait une distillerie de renom à partir de 1917, en y produisant de grands rhums agricoles.

Nous commençons par la visite du jardin de 16 ha. On y trouve de petits plans d'eau, un verger tropical, quelque 300 espèces botaniques et des oeuvres d'art contemporaines.

Jardins & l'ancien moulin à bêtes

On y trouve aussi une multitude de sortes de palmiers... le bleu, le rouge, le royal, celui du voyageur...

Une fois le tour du jardin effectué, nous passons devant un plan de cannes à sucre.

Nous voilà ensuite devant 3 des 4 chais de l'habitation où vieillissent plus de 1 200 000 litres de rhum. Clément est en effet le plus important producteur de rhum vieux de l'île.

Le chai Georges-Louis Clément 
Le chai Homère Clément 
Le chai Charles Clément 

La visite continue par les machineries de l'ancienne distillerie et l'atelier de dégustation. Dans le jardin, chaudières, locotracteur Diesel, machines à vapeur... témoignent de l'histoire et de la technologie de transformation de la canne à sucre.

Nous terminons notre visite par la maison de maître, classée "monument historique" en 1996. Cœur historique de l’Habitation Clément, la maison principale a été la résidence de la famille Clément de 1887 à 1986. Elle permet de s’immerger dans l’art de vivre tropical et de découvrir l’architecture traditionnelle ainsi que le mobilier d’une grande maison créole.

Maison de maître de l'Habitation Clément

Finalement, après la visite, Max décide de ne pas acheter la maison mais nous repartons quand même avec quelques litres de rhum.

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Nous sommes encore loin des 10 litres de rhum par personne donc NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN !

15
déc

Aujourd'hui, notre matinée sera fleurie car nous allons visiter le célèbre Jardin de Balata. Avant cela, nous quittons nos adorables hôtes, Stéphane et Bénédicte et leur disons à bientôt, en tout cas nous l'espérons.

Nos sacs chargés, nous roulons d'est en ouest afin de rejoindre Balata. À 10h30, nous sommes sur place.

Luxuriant et poétique, ce jardin botanique ouvert sur la baie de Fort-de-France doit tout à la passion de son créateur, Jean-Philippe Thoze, horticulteur et paysagiste, qui a occupé plus de 20 ans de sa vie à réunir ces quelque 3000 plantes du monde entier et à aménager ce site conquis du monde tropicale.

La visite commence par la maison traditionnelle créole, celle de la grand-mère de Jean-Philippe Thoze. Sur la terrasse des colibris dansent sous nos yeux.

Dès les premiers pas, c'est une profusion de plantes et d'arbres tropicaux mais cela n'a l'air en rien d'une jungle anarchique. On constate que le jardinier a procédé à l'implantation de chaque espèce de façon réfléchie et méthodique afin d'obtenir un beau tableau paysagé. Le palmier est bien représenté ainsi que les fougères et les bambous. N'étant pas dans la saison de la floraison de la majeure partie des fleurs, le tableau n'est pas aussi éclatant qu'il devrait l'être mais la découverte est quand même très agréable.

Le jardin présente une collection unique de broméliacées, plante aux fleurs géantes d'Amérique centrale et du Sud, qui poussent aussi bien en pleine terre (comme les ananas) qu'en se servant d'autres plantes comme support (en épiphytes).

Les broméliacées d'Amérique centrale et du Sud 

Le jardin présente aussi quelque 300 espèces de palmiers, dont les fiers palmiers royaux.

Des palmiers en veux-tu en voilà ! 

Notre balade continue parmi les fougères, les alpinias, les roses de porcelaine, les balisiers, les nymphéas exotiques et le tapis d'anthuriums.

Nous montons maintenant les quelques marches afin de rejoindre la passerelle aménagée sur des mahoganys centenaires, à une 15aine de mètres de hauteur. De-là, nous découvrons la canopée et pouvons profiter de la vue spectaculaire sur la vallée et le jardin.

Nous revoilà sur la terme ferme et nous continuons notre visite par le, plus beau et plus connu, point de vue du jardin.

Nous continuons ensuite devant la spectaculaire bambouseraie qui n'est en fait qu'une seule touffe du plus grand bambou du monde.

Nous terminons notre belle visite, à nouveau, par le beau point de vue sur la vallée et l'allée centrale et ses palmiers royaux.

Petit passage obligé par la boutique puis retour à la voiture, direction le sud-est de l'île. Sur la route, une église nous apparait familière, c'est celle de Balata. Réplique en miniature (au 1/5ème) de la basilique du Sacré-Coeur de Paris, sa construction fut décidée en 1915 pour répondre à l'afflux de paroissiens ayant quitté la région de Saint-Pierre suite à l'éruption de la Pelée et fut achevée en 1929.

Église de Balata 

Passage à nouveau le long de Fort-de-France. À 14h, nous arrivons à l'Anse Michel située au sud-est de l'île, non-loin du Cap Chevalier.

Après un petit sentier d'une centaine de mètre, nous arrivons sur une plage de sable fin protégée par une barrière de corail, cette anse est le fief des kitesurfeurs. Le vent est aujourd'hui encore au rendez-vous et je peux vous dire que certains d'entre-eux font le show... Max a encore du travail pour en arriver à ce niveau !

Le vent souffle fort et la plage est, malheureusement, parsemée d'algues, les sargasses. Nous quittons donc la plage en direction de notre hébergement pour la nuit.

Les sargasses sont des microalgues brunes équipées de flotteurs naturels qui leur permettent de coloniser la surface de la mer et de s'y multiplier. Elles peuvent ainsi envahir des dizaines de kilomètres de littoral. Le problème est que les sargasses s'amoncellent sur les rivages, salissent plages et ports, bloquent parfois l'accès des bateaux... Mais surtout, ces algues dégagent, en séchant, de l'hydrogène sulfuré et de l'ammoniac, qui peuvent provoquer maux de tête, nausées et vomissements. A partir d'un certain niveau de concentration, la sargasse attaque aussi les métaux, détruisant aussi bien motos, voitures ou ordinateurs. Phénomène que nous avons observé chez Stephane et Bénédicte.

Vers 17h, nous arrivons non-loin de la commune du Marin. Nous stationnons notre petite Kia sur le bord de la route et faisons face à la pente vertigineuse qui mène à notre studio. La descente est périlleuse... Max et moi sentons déjà que la montée, de demain matin, va piquer les mollets mais la vue sur la baie de Sainte-Anne et les pointes Marin & Borgnèse en valent bien la souffrance à venir.

Les fleurs du Jardin de Balata sont toujours aussi belles donc NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN !

16
déc

Réveil au calme ce matin, la vue sur la baie de Sainte-Anne est toujours aussi agréable et ensoleillée.

Le couperet tombe... nous devons remonter la pente de la moooort. Nous prenons notre élan, montons sur la pointe des pieds et atteignons le sommet avec succès 😉... Il va, quand même, nous falloir quelques minutes pour récupérer.

Notre dernière randonnée martiniquaise sera celle qui passe par la Savane des Pétrifications.

À 9h30, nous partons de l'Anse à Prunes et marchons en direction de l'Anse Trabaud. Ce tronçon fait partie de la Trace des Caps, randonnée la plus réputée de l'île qui longe le littoral.

C'est partit pour 2,8 km en aller-retour.

Au bout de 750m, nous commençons notre marche à travers la Savane des Pétrifications. Le parcours commence par une petite oasis entourée de palmiers que nous traversons tant bien que mal via de grosses pierres puis un pont. Nous avons essayé... mais nous avons dû nous mouiller pour traverser.

Nous passons maintenant le long d'une vaste étendue désertique vestige d'une forêt engloutie par la lave.

Nous marchons encore et apercevons au loin la Table du Diable.

Le paysage est maintenant parsemé de rocailles, de végétation éparse et dominé par des cactus cierges avec en toile de fond... l'océan Atlantique.

Le ciel est de plus en plus gris et ce qui devait arriver arriva... nous prenons une petite douche de quelques minutes. Nous tentons tant bien que mal de nous abriter sous un buisson avec d'autres randonneurs.

Le rideau de pluie passé, nous repartons sur le chemin de randonnée et passons la pointe d'Enfer.

Nous arrivons sur une sorte de plateau et quelle vue. L'océan Atlantique derrière nous, la mer des Antilles à notre droite, le Rocher du Diamant en arrière arrière plan et la végétation avec ses airs de far-west.

C'est repartit, la façon dont est découpée la côte nous rappelle les côtes balinaises.

Je progresse parfois difficilement car la terre colle littéralement aux semelles de mes baskets. Nous voyons maintenant très clairement les différentes couches de lave qui se sont déversées dans l'océan il y a des millions d'années.

Il est bientôt 11h et nous arrivons à Anse Trabaud.

Anse Trabaud 

Nous continuons encore sur une centaine de mètres et rencontrons à nouveau les petits crabes rouges et des bernards-l'hermite.

Allee hop, nous faisons demi-tour... direction Anse à Prunes.

Au même endroit qu'à l'aller, le ciel se fait à nouveau menaçant. Max un peu trop optimiste, je peux le dire maintenant, me dit de ne pas m'inquiéter... il ne va pas pleuvoir... devinez quoi ?! On s'abrite mais sous un arbre avec de grosses épines... pas des plus confortables comme endroit.

La pluie passée, nous devons maintenant éviter les grosses flaques d'eau ou petites étendues d'eau qui se forment avec les précipitations.

Vers 12h30, notre randonnée se termine par la belle plage d'Anse à Prunes.

Nous reprenons la voiture et mettons le cap vers la Grande Anse des Salines. Nous déjeunons les pieds dans le sable et allons profiter toute l'après midi de ses plaisirs : eau turquoise, glaces, sable dorée et cocotiers.

En fin de journée, Max continue de barboter tandis que le soleil enclenche sa lente descente... c'est déjà notre dernier coucher du soleil sur la plage.

17h30 passées de quelques minutes le spectacle se termine... avec au loin toujours le Rocher du Diamant.

Ce soir, nous allons finalement retrouver Bénédicte et Stéphane... Avant-hier, c'était bien un "à bientôt". En effet, ne trouvant pas de logement satisfaisant proche de la baie des mulets, j'ai alors demandé à Béné si nous pouvions dormir dans une des chambres - étant donné que le bungalow était loué. Ils ont alors gentiment accepté... nous sommes donc super contents de retrouver Oslo & Romy ainsi que leurs propriétaires autour d'un superbe repas.

Nous avons partagé notre chambre et lit avec Oslo & Romy cette nuit-là mais NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN ! 😸

17
déc

C'est désormais sûr et certain, c'est bien notre dernier petit-déjeuner chez Bénédicte et Stéphane. Nous profitons encore quelques instants des madeleines du chef face à la piscine. Dernière accolade à notre super hôtesse et nous mettons le cap vers la Pointe Chaudière.

Max et moi allons passer la matinée avec Marc à découvrir la faune & flore marines autour du Trou Cochon. Habituellement, la découverte se fait en pirogue transparente mais l'océan est un peu agité donc Marc nous propose de commencer l'excursion à bord du bateau. Nous sommes accompagnés par un couple de breton qui est venu rendre visite à sa fille qui vient d'emménager sur l'île.

Après quelques minutes de navigation, Max jette l'ancre non loin du banc de sable qui nous a accueilli quelques jours plus tôt pour nos sessions de kitesurf.

Marc commence alors ses explications pour nous faire découvrir la faune & flore de l'environnement où l'on se trouve. Il nous explique notamment comment la surpêche des lambis est en train de conduire à leur extinction. En effet, ce mollusque est très apprécié pour sa chair par les martiniquais - les caraïbéens en général. Ils l'aiment tellement que le coquillage est présent sur le drapeau de l'île. Au début, les pêcheurs ramassaient des spécimens de taille adulte à quelques kilomètres des plages. Mais plus les années passent, plus ils doivent aller loin du rivage et surtout collecter des spécimens qui ne sont pas encore adulte et qui n'ont donc pas encore eu le temps de se reproduire. La situation est donc préoccupante et ne va pas s'arranger car le marché asiatique commence à raffoler de ce produit car il aurait selon eux des vertus médicinales.

 Le lambi

Marc lève l'ancre et c'est le moment pour nous de nous mettre à bord de la pirogue. Moi devant, Max derrière et c'est partit pour quelques coups de pagaies en direction du Trou Cochon.

Nos retraités bretons ne tiennent pas la marée et nous arrivons les premiers à destination.

Le Trou cochon est une petite presqu'île du Vauclin. C'est un lieu de reproduction idéale pour les poissons, car elle est entourée d'une mangrove. La presqu'île de Trou Cochon est située à proximité de l'île Petite Grenade et de la Pointe Sans-Souci.

Sur place, Marc nous montre un bernard-lhermite et nous confirme l'étonante façon qu'ils ont pour changer de coquille une fois trop à l'étroit dans celle qu'ils ont sur le dos.

Notre capitaine s'improvise maintenant photographe et je peux vous dire qu'il prend sa mission à coeur. Il nous dit comment nous placer, nous tenir,... un sketch pour nous mais nous obtempérons avec nos plus beaux sourires.

Il est bientôt midi et Marc sonne le rappel au bateau, c'est l'heure de nourrir nos corps. En plus d'être capitaine de bateau, spécialiste de la faune & flore locales, photographe, Marc est un excellent cuisinier. Nous dégustons son excellent planteur et les petites tartines qui sont succulentes sous le regard d'un petit oiseau qui ne demande qu'à se servir.

Un peu avant 13h, nous devons déjà rentrer à la Pointe Chaudière. Les hommes sont fainéants et veulent rentrer en bateau. Jocelyne et moi prenons nos pagaies et c'est partit.

Quelques 100aines de mètres plus loin, la mer est trop agitée, nous remontons à bord pas peu fières. Une fois sur la terre ferme, nous remercions Marc et filons en direction de Fort-de-France.

Avant de rejoindre, notre dernier lieu de villégiature, Max et moi nettoyons notre voiture de location car il y a quelques centimètres de sable à l'intérieur et faisons le plein... ça sent vraiment la fin des vacances.

En fin d'après-midi, nous arrivons à la Villa Apolline.

Villa Apolline 

Nos affaires installée dans notre chambre, nous filons vers LE point de vue... la piscine à débordement avec vu sur la baie de Fort-de-France.

La nuit est tombée et nous profitons de la vue autour d'un excellent dîner créole pour notre dernière soirée martiniquaise.

Les vacances sont terminées mais NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN !

18
déc

Samedi 18 décembre et dernier réveil en Martinique... déjà. Le petit-déjeuner est servi sur la terrasse avec la superbe vue sur Fort-de-France et sa baie.

Pendant que Max se contorsionne pour camoufler avec du blanc les éraflures que nous avons faites au pare-choc avant, je prends encore quelques clichés de la somptueuse Villa Apolline.

Vers 10h, nous arrivons dans le centre ville d'anciennement Fort-Royal.

Nous flânons au Grand Marché et au Marché aux légumes Max Ransey.

Puis visitons la cathédrale Saint-Louis. D'inspiration néogothique, la cathédrale foyalaise, dont la flèche s'élance à 59m domine tout le centre ville. Inaugurée en 1895, elle a été réalisée sur le site d'au moins 6 sanctuaires différents détruits par des séismes ou des incendies. Son armature est entièrement métallique et conçue pour résister aux feux, aux tremblements de terre et aux cyclones.

L'intérieur est bien ornementé et superbement éclairé de vitraux retraçant l'histoire de la ville. Pour noël, une crèche est installée à l'entrée.

Cathédrale Saint-Louis 

Et enfin passons devant la bibliothèque Schoelcher. Ce superbe édifice de verre et de fer mêlant les influences romano-byzantines, Art nouveau, égyptiennes et néoclassiques, est l'oeuvre de P-Y Picq, contemporain de Gustave Eiffel. Construite en 1887 dans le jardin des Tuileries à Paris, elle fut ensuite démontée, transportée par bateau à Fort-de-France et enfin remontée en 1893. Elle porte le nom de Victor Schoelcher car ce dernier offrit le fond initial de 10 000 volumes.

Bibliothèque Schoelcher 

Une fois nos achats de souvenirs terminés, notre voiture de location rendue sans encombres, nous arrivons vers 13h30 à l'aéroport Aimé Césaire.

Une fois sur place, nous voulons peser notre valise prévue en soute car elle nous parait bien lourde.

Poids de la valise sur la balance = 30 kg... oups nous allons devoir payer la franchise de 50 euros. Je décide de rajouter quelques livres - malgré les plaintes de Max - histoire d'être à 32 kg, le poids maximum accepté en soute puis demande à ce qu'elle soit filmée.

Nous arrivons au comptoir d'enregistrement... et là c'est le drame... notre valise pèse 33 kg = notre bagage pesant +de 32kg, ce dernier passe alors en format fret et ce n'est clairement plus le même tarif. Max commence à me dire... "tu vois je te l'avais dit de ne rien remettre dedans...😡" ! L'hôtesse nous rappelle à l'ordre, tente d'appeler ses collègues et finalement accepte notre bagage en notant 32 kg sur l'étiquette 🥳

Nous passons la frontière puis le contrôle de sécurité et arrivons dans la salle d'embarquement.

17h, nous embarquons dans notre Airbus A350-1000 et disons au-revoir à la superbe île de la Martinique.

Un peu plus de 8 heures plus tard, vers 6h30 heure française, nous arrivons à Orly en claquettes-chaussettes et encaissons un -25 degrés...🥶

Vers 9h, nous filons nous coucher sous notre couette douillette et nous endormons en pensant à ces 15 derniers jours de rêve.

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Nous avons passé 15 jours de vacances au top en Martinique donc NE VOUS INQUIÉTEZ PAS TOUT VA BIEN !