Un mois et demi en NZ. un road trip non prévu au programme. Les plans ne se passent pas toujours comme on l’a pensé... Mais cela offre de belles aventures.
Mars 2020
45 jours
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En arrivant à Auckland je n’avais pas de plans prévus, je n’en ai toujours pas d’ailleurs, au feeling. Je savais juste qu’en débarquant en Nouvelle Zélande en provenance de la Polynésie avec mes bermudas et t-shirts, il allait falloir me procurer quelques fringues plus adaptées . Adaptées aux températures plus fraîches, adaptées à la rando....

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En fait c’est la date d’un concert qui a décidé pour moi de la durée de mon séjour à Auckland. Comme souvent je check les concerts quand j’arrive quelque part: là une belle surprise, les Pixies, il reste des places. Done!

Un chouette concert, ça me manquait un peu. Encore un moment qui te renvoie des années en arrière. Un très bon concert.

Quelques photos. Une d’entre elles est reprise par le site officiel des Pixies Insta pour promouvoir la suite de leur tournée en Australie. La gloire!!!.

D’autres photos...

Frank Black chez les « Blacks ». Improbable... 
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Auckland est une ville à taille humaine, ou plutôt une densité de population raisonnable qui te permet de profiter de ton espace, pas de trafic, pas de stress. Du coup comme souvent dans ces cas là tu ressens une sérénité chez les habitants. Ils profitent. Cela me rappelle l’ambiance des pays de l'Europe du Nord, en Scandinavie.

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Je quitte mon auberge de jeunesse à Auckland en direction de l’aéroport pour récupérer ma voiture de loc. Je décide dans le bus ma prochaine destination : Rotorua au centre de l’île du Nord.

Qui dit Nouvelle Zélande, te renvoie au film de Peter Jackson, Le Seigneur des Anneaux. Bon encore un truc qui te fait regarder en arrière, il va falloir commencer à se projeter vers l’après... Mais j’ai encore le temps. Je pense que Tolkien et son œuvre vont être mon fil rouge de ce séjour.

Bref, je file sur les Highways en direction du centre. Conduite à gauche, faut être attentif.

Arrivée en fin de matinée à Rotorua... Ville très touristique et assez proche d’Auckland. Du coup beaucoup de monde, on est en plein week-end et je pense qu’ils profitent des dernières chaleurs avant l’automne.


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C’est une des principales ville Maori du pays. Un bon lien avec la Polynésie...

La ville en elle même n’a rien d’extraordinaire. j’ai pas Kiffé. Une singularité: une odeur d’œuf pourri qui remonte dans tes narines. La région est très volcanique et la géothermie prépondérante. Les dégagements de souffre sont fréquents notamment dans le lac tout proche.

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Les lacs et forêts environnantes sont superbes. De bonne augure j’espère pour la suite. Un formidable terrain de jeu pour les amoureux de natures.

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Je sais que je vais pas m’éterniser ici. Une nuit sera suffisante.

Direction Taupo. Pas très loin.

Je prends la route au petit matin et là au détour d’une petite route la magie est là.

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Taupo, je m’y sens tout de suite plus à l’aise. Touristique aussi mais l’ambiance est plus authentique. Chouette auberge de jeunesse.

Je discute pas mal de temps avec des compétiteurs qui ont terminé un Iron Man organisé la veille: 3,8 km de nage, 180 km de vélo et un marathon. Ça calme. Tout ça entre 14 et 15 heures d’effort.... Je me sens « petit » avec mes marathons... Mais comme ils disent c’est faisable, c’est loin d’être impossible. Je me remémore ces moments où pour moi faire un marathon était utopique. Oser, et s’écouter c’est tout ce qui compte. Une bonne perspective j’espère pour la seconde partie de cette année sabbatique.

Les alentours sont superbes et toujours cette géothermie..

La météo sur ces 2 prochains jours se dégrade. Je change et repousse mon plan suivant.

Demain c’est décidé je trace vers la côte. A l’Est. En attendant je me fais mon deuxième footing néo-zélandais. Bon tu perds vite quand la régularité n’est plus là...

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Comme je le disais la météo en « Terre du Milieu » me pousse en m’en éloigner pour quelques temps. Ce n’est que partie remise. Direction tout à l’Est sur la côte. A la sortie de Taupo je prends un couple d’argentins en stop. Ils viennent de Córdoba et passent 2 mois de vacances en NZ. Il financent leur séjour en travaillant de temps en temps. Là ils vont cueillir des Kiwis. Ils ne parlent pas bien anglais, j’ai trouvé moins bons que moi... Mon espagnol c’est pas ça. Une sorte d’Espéranto s’instaure. Ils m’accompagnent tout le long du trajet. Quelques arrêts « photos », les paysages sont encore différents et toujours cette nature:

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Napier, une station balnéaire bien tranquille en cette fin d’été. Une ambiance de côte méditerranéenne à la française. Pas mal de personnes âgées, quelques Backpackers mais ce n’est pas leur endroit prioritaire pour crapahuter. Un bon spot pour patienter pendant un jour ou deux, 25° tempérés par un air vivifiant. Je prends mon temps.

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Napier c’est surtout une ville qui a été complètement détruite en 1931 suite à un tremblement de terre et reconstruite à la mode architecturale de l’époque: le style Art Déco.

C’est sa marque de fabrique, sa renommée. La ville surf sur le filon de l’authenticité des année 30, une grande partie de l’activité touristique se consacre à ce retour vers le passé (oui encore...) qui ravie une clientèle assez âgée pour le coup.

Par ici la visite...

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À l’intérieur le style Art Déco est aussi bien présent.

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Quelques pas en s’éloignant « du centre », cela offre également d’autres attraits à cette ville: quartiers résidentiels, le domaine de « Bluff Hill » qui comme son nom l’indique domine la ville. Le port n’est pas en reste non plus.

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Comme dans beaucoup de villes le Street Art s’exprime aussi.

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Et comme souvent mon café du jour... Sur la plage aujourd’hui.

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Napier, pas indispensable à mon sens quand on vient pour quinze jours en NZ. A part si on est vraiment fan d’Art Déco... Mais si on a plus de temps c’est reposant et agréable.

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Il est temps de retourner sur mes pas en direction du Parc National de Tongariro. La route choisie traverse la forêt de Kaweka. Superbe!!!

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Derniers préparatifs pour les deux prochains jours, le temps n’est pas de la partie mais c’était prévu. J’ai changé de saison en quelques kilomètres le début de l’hiver pointe son nez mais demain le soleil devrait faire le taff.

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Départ à l’aube pour commencer le « Tongariro Northern Circuit ». La randonnée qu’il faut absolument faire sur l’île du Nord. J’ai prévu de réaliser le circuit en 2 jours, je suis en forme, une météo parfaite, ça va le faire. Je vais tourner autour du volcan « Ngauruhoe ». Le lieu choisit par Peter Jackson pour son film « Le Seigneur des Anneaux » tiré de l’œuvre de Tolkien. « La montagne du Destin » en Mordor, ce volcan où a été forgé l’anneau par Sauron. Un anneau pour les gouverner tous. Cet anneau qui doit être détruit là où il a été forgé.

Seul sur le sentier sur les premier kilomètres j’arrive au premier refuge: « Mangatepopo Hut » pour une petite pause.

Le premier refuge: Mangatepopo  
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Le circuit rejoint la « Tongariro Alpine Crossing », sentier de randonnée empruntée par les randonneurs à la journée. Une ambiance complètement différente, beaucoup de monde mais j’étais prévenu.

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C’est la partie de ce trek qui est la plus spectaculaire, une ambiance « lunaire », volcanique. Une terre hostile où pratiquement rien ne pousse, des couleurs incroyables. Par-ci par-là des fumeroles de gaz qui sentent le souffre. Un point culminant au dessus du « Red Crater » à 1850 mètres.

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La randonnée est relativement facile. Dès que je quitte la Tongariro Alpine Crossing, je marche à nouveau seul. Arrivé en début d’après-midi à « Oturere Hut », mon refuge pour la nuit. D’autres randonneurs arrivent au compte goutte, dès qu’ils apprennent que je suis français ils m'interrogent sur le Corona Virus. Pour le moment je suis loin de tout çà. 24 km aujourd’hui et 1100 mètre de D+.

Oturere Hut 
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Second jour autour de la Montagne du Destin. Mon destin semble vouloir jouer avec moi ces derniers temps, ces derniers mois.... J’ai modifié mes plans et objectifs pour cette année sabbatique, il semble qu’il faille que je m’adapte à nouveau aux imprévus à venir. On verra. Les couleurs de l’aube sont magiques.

Face à la Montagne du Destin 
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Rangipo Hut 

Passage par le refuge de « Rangipo Hut » et le « Lower Tama Lake ».

Marche un peu vallonnée aujourd’hui, l’altitude oscille entre 1300 mètres et 1150 mètres. 26 km et 750 mètres de D+.

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J’arrive à mon point de départ de la veille, Whakapapa, en début d’après-midi, le ciel se couvre, un timing idéale pour profiter au maximum des meilleures conditions. 50 km et 12 heures de marche effective.

Rien de mieux que la modélisation de ma trace durant ces 2 jours pour visualiser le parcours:

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Ces deux jours de trekking dans cet univers lunaire et dans ce décor de superproduction ont été terribles. Je redescends de ces montagnes, je redescends sur terre, vers la réalité, vers ma réalité. Enfin je crois...

Cap à l’Ouest rejoindre quelques temps Brice et Roxanne qui sont en vacances. RDV à Raglan.

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Raglan... Main Street ressemble à un décor hollywoodien, encore un univers de movies, « Once Upon a Time In Raglan ». J’aime beaucoup son atmosphère.

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On se croirait en Californie, une ambiance Sea, Surf and Sun. Années seventies. Robes à fleurs, Doc Martens, un brin négligées pour elles. Pour eux, Cheveux mi-longs, bronzages parfaits, T-shirts délavés, torturés, distendus à force d’être enlevés et remis sur les plages inondées de soleil en attendant la vague. Il ne manque plus que le cliché de la planche sous le bras et l’odeur de la wax. Les planches ne sont pas bien loin, sur les vans. Ces vans où le bordel règne en maître. Ce n’est pas l‘ambiance camping de la famille modèle néo-zélandaise sur les bords des lacs au centre de l’île: le confort bien pensé pour être au plus proche de la nature.

Les Bikers ne sont pas en reste leur monture garée en épis devant les troquets. Certains ont des engins sortis de je ne sais quel film. Peut-être MAD MAX...

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Un autre scénario commence à s’imposer petit à petit accompagné du son d’un Coronavirus. Une BO bien étrange. Un film de Science fiction, une série B, un mauvais remake tant le sujet a déjà été traité à mainte reprises. Pas étonnant la « réalisation » est chinoise, ce qui est vraiment surprenant c’est sa sortie programmée en Mondovision.

Ici la sortie est décalée, pas question de traîner dans les salles obscures. Direction vers le Sud en longeant la côte, vers Kawhia. La côte est sauvage et les paysages sont splendides.

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Kawhia, une village très sympa, l’authenticité en bord de mer, c’est assez rare. Fish and chips dans un resto associatif qui tolère les visiteurs une excellente soirée.

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Le volcanisme et la géothermie sont toujours bien présents. Une activité ludique sur la plage: il suffit de creuser sur quelques centimètres pour trouver une veine d’eau bien chaude (attention aux brûlures): un bain chaud inattendu.

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Tout en continuant notre route, le mauvais tube de l’été envahit les ondes. L’écoute au départ plus ou moins lointaine et détachée se fait de plus en plus attentive. Dans le même temps les paysages sont plus ternes. Sur le chemin, le site « des trois sisters » au Nord de New Plymouth rompt la monotonie de la route. Un bel oasis.

Les trois sisters et au loin le Mont Taranaki 
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New Plymouth n’a rien d’extraordinaire si ce n’est qu’elle borde le « Taranaki », un superbe volcan qui culmine à 2500 mètres. J’ai aperçu sa silhouette quelques jours plus tôt du haut du Tongariro Northern Circuit. La météo n’est pas top aujourd’hui, les photos ne lui rendent pas sa beauté. Je n’ai pas l’équipement nécessaire pour les conditions à son sommet. Cela doit être grandiose.

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Enfin Wellington,, la Capitale et ses ambassades. Leurs chroniques seront peut-être de bonnes critiques et conseils pour sortir de ce mauvais film qui a inondé maintenant toute la planète.

Le monde est à l’Ouest, j’ai atteint le Sud... Wait and see.

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Wellington la Capitale du pays. La ville n’est pas bien grande, 400 000 habitants. Un port encaissé qui est entouré par une ceinture de collines. Difficile de la comparer à Auckland, 2 ambiances différentes. Les ambassades sont ici au cas où... Peu de cas du Coronavirus mais après la mise en quarantaine pour 14 jours des nouveaux arrivants sur le territoire, les frontières sont à présent fermées. Je m’attend au confinement dans quelques jours.

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2 jours pour découvrir la ville, on y fait vite le tour. Un jour de grisaille et venteux, une bonne raison de découvrir le musée « Te Papa »: Le Musée qu’il faut faire, il vaut le détour et pour ne rien gâcher il est gratuit.

le second ensoleillé pour profiter et prendre son temps sur les terrasses des cafés.

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Et pour transition entre ces deux jours, 2 bonnes raisons de faire la fête: une Saint Patrick et un Birthday Austral. Merci Brice et Roxane, c’était très chouette!!

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Cela fait quelques jours que j’ai pas repris le fil de ce Road Trip. Le Coronavirus nous a rattrapé ici aussi. Le gouvernement a réagit très vite et nous sommes depuis minuit au stade 4, c’est à dire le confinement chez soi pour 4 semaines. La situation dans le pays est beaucoup moins grave qu’ailleurs: 157 cas identifiés et aucun décès pour le moment. Il a pris ses responsabilités très vite et a cloisonné l’ensemble de la population. Déjà depuis 15 jours les nouveaux arrivants sur le territoire devaient respecter une quarantaine de 14 jours. Lundi quand je suis arrivé à Christchurch (sur l’île du Sud) nous n’étions qu’au stade 2. J’ai eu un pressentiment, l’attitude, les échanges étaient plus énergiques, un peu agités. L’annonce est tombée: stade 3 dès le lendemain, fermeture des écoles, des bars et restaurants, et surtout le stade 4 le surlendemain (mardi 24 à 23H59).

48 heures pour trouver le meilleur moyen de confiner. Mon objectif prioritaire est de rejoindre Brice et Roxane sur l’île du Nord. Depuis quelques jours on voit le truc arriver, les traversées entre les deux îles opérées par les 2 compagnies de ferrys sont bookées. Les vols intérieurs seront suspendus dès le 24 au soir et les vols sont complets. Je décide de restituer ma voiture de location non sans avoir hésité avant. Je fais mes recherches sur plusieurs axes, sur plusieurs options: avions, ferrys et colocations sur Christchurch.

Un peu d’agitation à l’aéroport de Christchurch, lui a décidé de se coucher devant le comptoir... 
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Je passe les détails et mes multiples démarches: par un concours de circonstance, de persévérance et de pugnacité j’obtiens un vol le mardi 24 à 16H00 pour Auckland.

Le 25 à 16h00 nous sommes prêts, ravitaillement fait, dans notre location à Taupo au centre de l’île du Nord, petite ville ayant toute les commodités, au bord d’un lac en pleine nature. C’est la troisième fois que je m’y arrête.

Bref me voilà posé et prêt à réfléchir à la suite, j’ai du temps. Mes plans sont de nouveau à modifier. On verra. Je suis recensé à l’ambassade pour un éventuel rapatriement mais je pense que je ne rentrerai pas, j’ai d’autres choses à voir à faire quand tout ceci sera calmé. Ce carnet n’est pas terminé, il me reste au moins mes quelques jours sur l’île du Sud à raconter. Et j’ai bien envie de découvrir un peu plus ce pays et le Sud dont tout le monde sans exception me vente sa beauté. Au pire je le refermerai et j’en ouvrirai un autre sur un ailleurs.

Mon confinement.... 
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Rewind, J-6 avant le confinement. Mon Road-Trip continue naturellement vers l’île du Sud. Je laisse de côté l’actualité, la situation est bien moins préoccupante ici. Embarquement sur le Ferry, cap à l’Ouest pour Picton. Une seule ligne et deux compagnies de ferry qui relient Wellington et Picton en traversant le Détroit de Cook. Oui encore lui, il a bien marqué son empreinte dans le Pacifique.

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Picton n’est éloignée que de 60 km de Wellington, mais dès que les premières côtes de l’île du Sud apparaissent, le panorama est très différent. Le navire se faufile au travers de fjords sauvages. C’est superbe. Différents que ceux que j’ai pu découvrir en Norvège, moins rocailleux, la végétation recouvre la quasi totalité des terres émergées.

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Picton, une agréable petite ville. Comme unique port d’entrée de l’île du Sud je m’attendais une ville beaucoup plus importante.

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Une ville où il fait bon vivre, calme. Le soleil qui chauffe bien dès le petit matin, c’est le pied.

Une impression que le temps s’y est arrêté. Je recommande.

Mon étape du soir, sympa... 
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J-5 avant « the lockdown ». Enfin à la découverte de l’île du Sud. Toutes les personnes que j’ai croisées sont unanimes, elles m’en parlent comme d’un joyau. Elle est immense et j’ai la sensation que je risque de rester sur ma faim. Après mûres réflexions, je fais route en direction de la Baie de Tasman. Un beau trek s’annonce. Peut-être la dernière occasion.

Aux alentours de Picton la région des « Sounds », « Marlborough Sounds », un territoire où les montagnes couvertes de forêts émergent de la mer. Région qui ne peut se découvrir qu’à pieds ou en bateau. J’ai pu avoir un premier aperçu hier dans les méandres que le ferry a traversés en arrivant sur l’île.

Je vais me contenter de l’observer de loin. à partir de la « Queen Charlotte Drive ». La lumière du soleil sur ces terres australes nous offre des couleurs et reflets incroyables.

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Après Queen Charlotte Road, la ville de Nelson.

Nelson, « the Sunny City », ses 24OO heures d’ensoleillement par an sont très prisées par le néo-zélandais.

Je ne leur en emprunte qu’un heure autour d’un café. Ils ne devraient pas m’en tenir rigueur.

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Derniers préparatifs pour mon week-end de trek. Arrivéeà Marahau au sein du Tasman National Park.

Backpacker sympa, ce soir c’est séance de ciné.

We will rock you 
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J-4.

L’Abel Tasman Coast Track est un trek d’une soixantaine de kilomètres. C’est un des cinq treks qu’il faut faire en priorité en Nouvelle Zélande. Ce sera le second sur la liste. Il borde le mer de Tasman. Il faut jouer avec les heures de marées pour traverser certaines baies.

J’étudie les différentes options. C’est décidé, je vais commencer directement à Totaranui, 40 km plus au Nord. Un taxi-boat m’y dépose. Il fait des pointes à 25 noeuds. Ça décoiffe.

C’est la première fois que j’embarque sur un bateau de cette façon: à terre, attelé à un tracteur!
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45 km sont devant moi. Direction plein Sud. La marche le premier jour se fait sous les nuages. Le sentier alterne entre la forêt et les plages. Rien à voir avec « Le Tongariro Northern Circuit », moins spectaculaire, un peu plus monotone et peu de dénivelé. Des points de vue qui sont splendides. A faire en famille sans difficulté.

Marée basse, on ne traverse pas totalement à sec 

Arrivée au refuge en milieu d’après-midi: je dors sous le tente ce soir. La pluie est annoncée pour toute la nuit. Pas terrible pour lever le camp demain matin.

Le dernière baie à traverser de la journée 
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La trace du jour:

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Il a effectivement plu toute la nuit. La bonne nouvelle est que la journée va être ensoleillée. Je me lève avec ce beau cadeau matinal.

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Malgré ces superbes rayons de soleil, impossible de faire sécher ma tente. Je la roule rapidement on verra plus tard. Le temps de dire au revoir à mes compagnons d’étapes je reprends la route.

Les paysages sont identiques à ceux de la veille mais avec le soleil L’ambiance est complètement différente.

Pas grand chose à dire, juste à contempler, à écouter le silence.

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Et toujours cette trace...

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Retour au point de départ, retour à la réalité. La parenthèse est fermée. Le village en cette fin d’après-midi dominicale est presque désert. Très peu de monde à l’auberge. J’ai comme une impression. Je prends le temps de m’informer, de prendre la température, de me décider. Je ferme la porte du retour sur l’île du Nord par ferries: ils sont tous complets sur plusieurs jours. Ça présage rien de bon. Je prendrai la direction de Christchurch, je m’autorise à croire encore à la suite de mon trip vers des latitudes sud. Je me laisse la porte ouverte.

Le lendemain j’ai déposé un auto-stoppeur néo-zélandais devant la ferme qui venait de l’embaucher. C’était son premier jour. Quand il est monté dans la voiture il lui restait 30 minutes et 25 km sur des routes vraiment peu fréquentées pour arriver à bon port. Tranquille, sans stress. On bien entendu discuter du Corona, il ne savait pas trop quoi penser sur l’arrivée ou non du confinement.

Quelques paysages traversés avant Christchurch:

Christchurch... Je n’en ai rien vu. J’ai aperçu au loin de superbes chaînes de montagnes enneigées: Les «Alpes du Sud». Il me reste 48 heures pour me confiner de la meilleure façon possible.

En attendant j’irai retrouver nos bonnes vielles Alpes ici: https://www.myatlas.com/Flo1974/autour-du-mont-blanc-tmb-2019

Fin du Rewind.

To be continued.... Or not...

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Deux jours que je suis rentré, deux jours au ralenti. Je n’avais pas le choix, il fallait bien laisser la montre me rattraper et reprendre ces quelques heures d’avance que je m’étais offertes au cours de «ce tour du monde improvisé ». J’ai été servi en imprévus. Pour y faire face j’avais imaginé et préparé différents plans pour aller au bout de cette année sabbatique. Aucun n’a pu aller à son terme et les suivants sur la liste sont KO. Je n’aurais jamais imaginé être confronté à une planète à l'arrêt. Je n’ai pas eu l’audace d’attendre au bout du monde. Patienter au risque d’être bloqué pendant un bon moment ou d’y laisser un bras et une bonne partie de mon budget pour continuer l’aventure. Je me laisse l’espoir, le choix, les chances de continuer cette année de voyages. Ou pas...

Un tour du monde..... Ça fait rêver, ça en jette... Beaucoup moins pour le mien. Encore une fois le retour vers l’Ouest n’était pas d’actualité. Un tour éclair autour de la planète. Départ le 17 janvier en direction de l’Ouest et retour le 12 avril toujours en suivant la course du soleil. Deux formidables « stops » au milieu du Pacifique; et puis ces milliers de kilomètres et autant d’heures confiné à onze mille mètres d’altitude. Je ne changerai pas l’avis de ces illuminés qui croient encore que la terre est plate, mais oui elle est bien ronde.

Le tour du monde en 87 jours. Phileas a fait plus vite et mieux. Je suis maintenant en plein Fogg pour l’Après.

Quelques images de mon retour. Trois jours complets dont six heures de queues samedi à l’aéroport pour rien, un vol retardé de vingt-quatre heures et trente heures dans l’avion pour un demi tour du monde. Demi tour.... Retour à la case départ, Oui la frustration est bien là.

Je ne l’oublierai pas ce voyage 

Un extrait du JT de TF1:


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