La journée commence direct dans le dur: une raide montée qui traverse la forêt de mélèzes pour atteindre le refuge Bertone (1989 mètres). La rançon de la longue descente d'hier. il faut effacer ce long dénivelé négatif.
Toujours sous le soleil, la haut la vue est magnifique.
Courmayeur, j’aperçois face à moi le col de la veille (Col de Checrouit)Arrivée au refuge. Très sympa, pratiquement personne et toujours ce bon café italien qu'on apprécie face aux montagnes. Je pourrais m'y poser pendant des heures avec un bon livre.
Trop bon!Encore un endroit terrible et toujours ce soleil qui nous donne ce panel de couleurs, je ne m'en lasse pas. C'est paisible...
Le panorama nous offre une vue sur le Mont-Blanc du côté italien. Très différente de la face "française". Ici il expose une face minérale, verticale, torturée. De l'autre côté il est plus doux, recouvert de neige et un sommet aux formes arrondies, il se montre plus accueillant.
Le Mont-Blanc, face italienne Le temps de finir la collation du matin et de reprendre le sentier, quelques mètres plus haut je retrouve la longue vallée empruntée l'avant veille qui s'allonge de tout son long vers le Nord-Est.
Le chemin se tortille tranquillement sur une courbe de niveau plane: idéale pour apprécier le paysage C'est au tour des "Grandes Jorasses" (4208 mètres) de s'offrir. Majestueuses!
Les "Grandes Jorasses" Une vallée majestueuse: du Sud Ouest d'où je viens au Nord Est et le Grand Col Ferret à franchirCes 2 clichés représentent la partie italienne du TMB entre le Col de Seigne au Grand Col Ferret. Un vallée magnifique et sauvage.
Pile en face des Grandes Jorasses le refuge Bonatti (2025 mètres). Le sentier n'est pas encore trop fréquenté. Je croise plutôt des groupes d'une vingtaine de marcheurs équipés de leur petit sac à dos pour la journée. Quelquefois des traileurs aussi, certains préparent le prochain UTMB fin Août. Différentes façons de vivre la montagne, chacun y trouve son compte.
Refuge Bonatti Après quelques kilomètres après le refuge, le chemin quitte sa ligne de niveau pour descendre brutalement vers le fond de la vallée 350 mètres plus bas.
Au fond le sentier reprends la direction du Nord, la montagne se dresse devant, un cul de sac, pas le choix il va falloir monter : la dernière ascension du jour et probablement de ce trek.
Le prochain refuge: le refuge Elena (2054 mètres). Il n'est pas encore ouvert, les gérants procèdent au derniers préparatifs pour la saison. Pique-nique sur la terrasse.
Refuge Elena
Encore un petit glacier face au refuge Le chemin reprends en direction du Col plus haut, derniers mètres dans cette vallée.
Dernière vue sur la vallée et quelle vue! Le Col du Grand Ferret (2537 mètres), la frontière entre l'Italie et la Suisse
Le Grand Col Ferret Le versant Nord est toujours recouvert de neige, chaussé des crampons les pas sont sûrs et rapides dans la descente. Le sentier réapparait un peu plus loin et se transforme en piste. Elle traverse "le chalet de la peule", sans grand intérêt.
Chalet de la Peule La piste rejoint la route. Une grande partie du TMB en Suisse n'est pas très spectaculaire, il suit pendant un bon moment la "Drance de Ferret" à des altitudes beaucoup plus basses pour remonter ensuite à Champeix (1460 mètres). A partir de ce point l'itinéraire peut reprendre un peu plus d'altitude et emprunter des variantes alpines jusqu'à Chamonix.
Avec les mauvaises conditions prévues pour les jours à venir, je décide de d'arrêter le TMB au village du Ferret (1705 mètres). Quelques kilomètres d'asphalte plus loin, un arrêt de bus, je dormirai ce soir à Orsières pour regagner demain Chamonix par le train.
Pas de regrets, ces quelques jour en liberté étaient vraiment géniaux.
La recette?: le plaisir de l'effort, vivre le temps qui passe, un bon livre, la chaleur du soleil, des paysages qui imposent le silence, sans oublier de bonnes rencontres.
Le Ferret, fin de mon TMB. 29,5 km et 1750 mètres de D+ aujourd'hui Je reviendrai terminer ce qui est inachevé...