Après le voyage, l'aventure.. De Castellane j'ai longé le lac de castillon (une merveille!) jusqu'à St André les Alpes puis monté monté jusqu'au village d'Allos.
C'est vraiment dépaysant, on dirait la Suisse mixée au Canada tout ça en France. En bref on se rapproche de la Savoie.
J'arrive enfin aux abords du lac d'Allos, après un périple sans fin et particulièrement pénible. Il est 17h15 et le lac est à 2h45 de marche. Je n'ai pas de réseau. La nuit s'annonce très fraîche - de 10 degrés (il en fait 20 à l'heure actuelle).
Mieux vaut dormir ici, dans les montagnes, à une altitude rocambolesque et faire le point demain matin sur la rando à venir.
Le lendemain à trois milles mètres d'altitude : réveil très frais! Tout comme la nuit.. Plutôt reposante. Hier je suis allée voir une cascade à quinze minutes de marche.. Du mal à respirer mais ça m'a permis de me tester. Le combat contre l'endo prend une tournure chronique, elle est là, je suis là, elle lâche pas et moi non plus. Tout comme mes angoisses, je présume qu'elle préférerait me voir me morfondre et m'enterrer. Quoi qu'il en soit j'ai bien l'intention de voir ce putain de lac.
Je l'ai fait et c'était tellement dur. Près de trois heures. La première moitié du trajet dans la nature est incroyable. Ça monte, ça descend, parfois plat. Le combo idéal pour en prendre plein les sens. La deuxième l'enfer : ça monte en continu.. On est à plus de deux mille mètres d'altitude, six cents mètres de dénivelé.
La récompense est inespérée. Le parc du Mercantour est majestueux. Ce lac..
Mais quid du retour? J'ai vraiment tiré sur la corde. Je n'ai pas fait le tour du lac (une heure). L'émerveillement est un peu gâché par la tâche ardue. Il y a un parking à mi-chemin, je ferai du stop. Ça été une épreuve de redescendre la moitié. Une famille m'a prise, ouf! J'ai gagné quatre kilomètres qui en paraissent cent. Et j'ai économisé mes genoux qui criaient asseeeeezzz! C'est toujours une expérience marquante. D'abord la splendeur mais surtout face à soi-même voir ce que l'on peut accomplir. Je suis déçue de ne pas avoir pu faire l'aller-retour complet mais heureuse de m'être préservée. C'est aussi une fierté de ne pas en faire plus que le corps ne peut en supporter.
J'ai sommé l'endo de rester avec Michel ce matin. Ce qu'elle a refusé mais pour autant le combat continue. Tout comme celui pour la vie.
Nb : la plupart du temps je n'ai pas de réseau.. sevrage enclenché 🙄😎