Atterrissage à Hanoï. Suite aux lectures des différents blog sur internet indiquant que beaucoup de voyageurs au Vietnam ont dû faire face aux interpellations constantes et insistantes des vietnamiens, aux arnaques sur les prix et parfois même aux vols, nous sommes méfiants. Avant de passer les dernières portes vitrées qui nous feront quitter l’aéroport, depuis lesquelles d’ailleurs nous apercevons déjà des dizaines de taxis et de rabatteurs qui nous attendent, nous prenons soin de repartir nos sous en plusieurs endroits, d’enfouir nos passeports et autres papiers sous nos vêtements, et sommes d’accord sur le fait de dire non et de tracer notre route à chaque fois que quelqu’un voudra nous aborder pour nous vendre quelque chose. Les deux sacs bien accrochés, nous passons les portes et entrons officiellement sur le sol vietnamien.
Une première personne vient vers nous et nous demande : « Taxi ? » C’est parti... « No, thanks, we will take the bus ! » répondons-nous en continuant de marcher. « The bus ? Ok ! I can show you where is it, very close ! Where are you from ? France ? Ah, France... comment allez vous ? Ça va bien ? Look, bus stop is just there ! Enjoy your trip, au revoir, bye bye !» ... bah alors... sont très sympa ces vietnamiens !
Nous n’aurons aucune autre sollicitation jusqu’a l’arrivée à notre hôtel. Malheureusement mon angine n’a pas disparu et bien que la fièvre soit tombée, j’ai toujours la gorge très douloureuse et je perdrai même ma voix pendant deux jours. L’employée de l’hôtel sera aux petits soins avec moi et me préparera régulièrement des grandes tasses de thé au gingembre et au miel, qui explosent en flammes dans ma gorge mais qui à terme me soigneront parfaitement !
À Hanoï, vous le savez déjà, les rues sont envahies de scooters. Il n’y a pas de code de la route au Vietnam, ou très peu : pas de priorité à droite, pas de priorité à gauche dans les ronds points (on s’engage, charge aux autres de ralentir quand on arrive), et il est fréquent de voir des scooters ou des vélos rouler à contre sens sur les routes.
Il existe quand même des feux tricolores, mais comme il est drôlement dessiné sur les tee shirt pour touristes : Vert, j’en peux y aller ; Orange, je peux y aller ; Rouge, je peux toujours y aller !
Nous commencerons donc à nous adapter à ces nouvelles règles (ou absence de règle) à pied, et c’est déjà assez mouvementé pour le début ! Comme le dise deux français sur leur blog de voyage : « Une fois au Vietnam on s’y fait vite, et surtout on apprend à traverser une rue! Pour cela il n’y a pas de miracle, il faut tout simplement SE LANCER! La première fois on a l’impression de tenter une opération kamikaze, mais au final on se rend compte que ça passe (presque toujours) tout seul! La règle d’or pour traverser une route au Vietnam c’est de commencer par mettre un pied sur la route. Puis avancer en faisant des petits pas! Il faut surtout ne pas paniquer lorsque les scooters commenceront à vous dépasser par tous les côtés! Et si vous voulez un conseil: ne revenez JAMAIS en arrière! Continuez à avancer en tentant de repérer les brèches dans le trafic! »
On ne se rend pas forcément compte sur les photos, mais les vidéos en attesteront 😉
Si vous vous promenez à pied à Hanoï, vous serez tout d’abord et tout le long de votre balade alpagué régulièrement par les conducteurs de tuks tuks, lesquels si vous leur répondez gentiment « non merci » vous rendront un grand sourire et s’en iront tenter leur chance ailleurs, tout simplement.
Vous croiserez aussi beaucoup de femmes avec des paniers cherchant à vous vendre leurs fruits et légumes. Ananas, bananes, clémentines, gingembre... Plus insistantes que les tuks tuks, elles n’hésiteront pas à vous faire porter leurs paniers (oui, c’est lourd!) et à vous suivre dans la rue pendant plusieurs minutes en criant « Pineapple, banana ! ».
Évidemment, vous verrez aussi les fameuses pelotes de fils électriques partout, élément caractéristique du pays ! Les rues d'Hanoï sont bordés d’arbres et les fils sont parfois entourés aux troncs, et se confondent avec les branches dans le décor. On a aussi vu des fils électriques servant à étendre le linge...
Le bambou est également monnaie courante ici. Il sert à tout : échafaudage pour la construction des maisons, échelles et autres objets en tout genre, mais surtout un en particulier : les grandes pipes servant à fumer le tabac (parfois dès le plus jeune âge).
Vous apercevrez aussi beaucoup d’hommes en tenues militaires, vertes, blanches, beiges, aussi belles les unes que les autres. A part surveiller les rues ou les entrées des monuments et des musées, on n’a pas trop su ce qu’il faisaient.
Et bien sûr, les fameux scooters, vélos et chariots bourrés de chargement en tout genre (famille et enfants, fleurs, légumes, volailles, cartons, planches, escabeaux, vitres, la liste pourrait être longue... vous verrez d’autres photos au fur et à mesure du périple 😉).
En seulement deux jours à Hanoï, nous prendrons le temps de déambuler dans les rues et de nous promener autour de quelques monuments...
...ainsi qu’au cœur des temples et pagodes.
Le passé des colonies françaises nous amène évidemment à visiter le musée de la guerre.
De nombreuses carcasses d’avion français et américains sont exposés en extérieur Nous sommes stupéfaits de voir que le Vietnam a du lutter contre tant d’envahisseurs depuis toujours ! Nous retrouvons des peintures attestant des batailles contre l’invasion de l’empire mongol sous Gengis Khan dans les années 1200, jusqu’aux photographies de vietnamiens protestant ou construisant des pièges contre les colonialistes français et américains du 19 et 20eme siècle. Visite très prenante.