Carnet de voyage

Japon

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Un bond dans le futur
Du 15 septembre au 7 décembre 2017
12 semaines
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Tokyo

Tokyo

Publié le 26 septembre 2017

Arrivée au Japon

On nous annonçait le bruit, la foule, le stress… Tout parait pourtant calme quand nous arrivons Tokyo Station, après quatre vingt dix minutes de train pour relier l’aéroport à la ville (oui Tokyo c’est grand, selon les chiffres, vingt fois plus que la capitale française). Certes il est déjà 21h, et dans le quartier des affaires où nous arrivons, les voitures sont rares et les passants plutôt silencieux.


Mon cousin Brice vit au Japon depuis six ans, et accepte de nous accueillir dans son appartement pendant notre séjour. Nous le retrouvons non sans peine au point de rendez vous prévu, car comme je l’ai dis Tokyo c’est grand, et la nuit blanche que nous avons passé à l’aéroport ne nous aide pas à prendre facilement nos repères dans ce nouveau lieu aux milles et une lumières.


Une fois réunis, nous marchons un moment pour rejoindre le restaurant souhaité, ce qui nous permet de nous imprégner de la nouvelle atmosphère et d’observer les nombreux buildings qui, nous paraît-il, cherchent à se faire concurrence pour qui touchera le ciel en premier.


Au bout d’un moment, Brice pousse une des nombreuses portes vitrées qui habillent les immeubles, et nous découvrons alors les citadins, discutant et tournant autour des centre commerciaux, cafés, restaurants… ces bâtiments illuminés cachent des intérieurs luxueux, qui contrastent avec nos chaussures de randonnées et nos vêtements encore un peu poussiéreux de la terre mongole. Après avoir traversé le hall et attendu l’ascenseur, les deux grandes portes s’ouvrent et dévoilent face à nous une quinzaine de personnes très bien habillées. Elles lèvent la tête, nous regardent, mais ne sortent pas pour autant. Nous avançons alors, un peu gênés de devoir bousculer tout le monde avec nos deux gros sacs à dos, et nous arrivons tant bien que mal à atteindre la flopée de boutons qui nous permettra de rejoindre l’étage du restaurant que nous avons choisi (parmi la trentaine proposés dans ce bâtiment).

La cuisine est traditionnelle. La décoration est faite de bois, de plantes, de bambous et de lanternes. Les pictogrammes visibles un peu partout et les sonorités chantantes et aiguës de la langue japonaise nous font réaliser notre arrivée dans cette nouvelle culture. La salle en forme de L est assez petite et surtout bondée : nous essayons de nous frayer un chemin sans déranger les allées et venues des serveurs qui courent partout en parlant fort, mais toujours en souriant. À côté d’une table plusieurs paires de chaussures sont regroupées : les clients, disposés en cercle, sont assis en tailleurs sur les banquettes basses.

Nous trouvons un espace libre et prenons place sur les tabourets en bois massif. Brice commandera pour nous plusieurs plats à partager, accompagnés de trois bières fraîches. Le serveur nous apportera régulièrement des petits bols et assiettes aux présentations et couleurs variés, remplis de condiments plus délicats et savoureux les uns que les autres. Comme dit Thomas, c’est « une explosion de saveurs », et on s’empresse d’enfourcher les baguettes pour surprendre nos papilles (et ce sera comme ça toute la semaine). Tofu et algues en tout genre, noix à la noix de coco, papaye bleu, poisson frit, crevettes marinées au paprika, frites fraîches à la sauce piment doux, toasts rhum raisin et poulet épicé sont quelques exemples de ce que nous avons pu découvrir et déguster pendant cette première semaine

Dîner avec Sayaka, l’ancienne amie de Brice 

L’avantage de connaître quelqu’un qui vit ici depuis longtemps, c’est évidemment d’avoir réponse à toutes nos questions. C’est ainsi que nous avons appris que :

  • Cette ville contient douze millions d’habitants
  • Il y a deux principales religions au Japon : le bouddhisme et le shintoïsme (mélange de chamanisme et de culte des ancêtres)
  • Tokyo est la ville où il y a le plus de millionnaires (et de Ferrari) au monde (on a vu des appartements à 500 000€ le mètre carré ! Oui oui !!)
  • Tout les employeurs à Tokyo prennent en charge l'intégralité des abonnements de transports de leurs employés : il y a donc très peu de trafic dans la capitale et les rues sont d'un calme déroutant !
  • L'accès au logement dans Tokyo est très coûteux : pour louer un appartement il faut payer l’equivalent de six mois de loyer (ce dernier est généralement à quatre chiffres), dont seuls deux serviront réellement à le payer. Le reste ? C’est pour les frais administratifs bien sûr. (Quand on sait qu’en Mongolie on peut poser sa yourte où bon nous semble, aussi grand qu’on souhaite et sans rien payer... 😉 )

En parlant d'appartement, voici celui de Brice, qui sera le nôtre pour quelques semaines (près de la Tokyo Sky Tree, dans le quartier de Tatekawa) :

On déguste les premiers sushi 

Visite de la ville

Nous passons la semaine à visiter Tokyo, souvent en compagnie de Brice et de son amie japonaise Momo. Marchant de longues heures dans les rues, nous apprécions bien sûr le calme extraordinaire de cette ville (la nuit nous pouvons entendre le chant des criquets dans le silence), et également sa propreté impeccable, incroyable par rapport au nombre d’habitants. Notre coup de cœur sera pour toutes ces plantes grimpantes et végétation en tout genre qui ornent les maisons, et à tous ces parcs aux couleurs automnales qui apporte beaucoup de charme et de fraîcheur à l'environnement citadin. Nous privilégions les balades nocturnes, pour la fraîcheur des températures et le plaisir des yeux (les rues, ponts et buildings de Tokyo sont plus jolis illuminés).

Promenade sur l'île artificielle et visite du musée du futur

Vue imprenable sur Tokyo, depuis le 46eme étage.

Sur la route nous passons devant l'immeuble d'une chaîne TV qui fut la première à diffuser les œuvres d'Hayao Miyazaki sur le petit écran. Pour les remercier, les studios Ghibli (producteurs des films) ont offert à la chaîne une horloge géante).

Promenade au parc du palais impérial

Quartier de Shibuya, et le célèbre carrefour traversé chaque jour par des milliers de personnes. La voici la foule !

Allez, une petite liste des choses insolites que nous avons vu au bout d'une semaine au Japon:

  • Mario kart et ses amis rouler en plein centre-ville
  • Un melon à vendre à 122 €
  • Un chien habillé, dans une poussette, se faisant promener par son maître
  • Les fameuses toilettes japonaises, avec siège chauffant, télécommande offrant une dizaine d'options (jet d'eau nettoyant, musique, température du siège...) et robinet qui permet de se laver les mains et de remplir la chasse d'eau en même temps ! Ça nous change du trou au fond du jardin...^^

La première semaine se termine, nous prenons le train direction Hadano pour notre deuxième expérience workaway du voyage : la rénovation d'une maison traditionnelle japonaise ! À vos tatamis 😀

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Publié le 21 octobre 2017

Hadano est une petite ville située à l’ouest de Tokyo, près des montagnes. Les photos de notre hôte annoncent beaucoup de verdure et nous avons hâte de retrouver l’esprit campagnard. Le trajet dure une heure et demie et nous permet de sortir tranquillement de Tokyo et de sa banlieue. Vivement que l’on découvre les paysages plus sauvages du Japon ! Le train avance et les grattes-ciel se font de moins en moins hauts. Nous guettons le moment où le béton laissera petit à petit la place à la nature. Mais malgré le temps qui défile, les immeubles et habitations restent toujours aussi nombreux. C’est alors que la petite voix japonaise annonce dans le haut parleur: « Next stop is: Hadano Station ». Déjà ?

Un peu déçus d’avoir l’impression de ne pas être sortis de la capitale, nous descendons du train et apprécions quand même la vue sur les montagnes avoisinantes.

La ville est toujours omniprésente et nous ne côtoierons que du goudron et des magasins entre la gare et l’arrivée chez notre hôte.


Nous trouvons facilement la maison de Rio : contrairement aux entrées bien tenues des maisons où les arbustes sont toujours bien droits et bien taillés, c’est la seule dont l’organisation du jardin est laissée libre à mère nature : les plantes enlacent les barrières, les herbes hautes envahissent le terrain et les tomates poussent même en haut des arbres.

La maison, de style traditionnel japonais, appartient à sa famille et Rio souhaite la rénover dans le but d’ouvrir une auberge de jeunesse.

 Nous dormons sur les tatamis, abrités par nos moustiquaires car les moustiques et les araignées rôdent partout dans la maison !

Pendant deux semaines nous aiderons Rio a redonner un coup de neuf à sa maison. La première mission sera la plus longue et la moins marrante : décoller la tapisserie des toilettes. Les quatre couches de papiers collées avec de la glue extra forte nous demanderons beaucoup d’efforts, surtout le premier jour car nous n’avons pas d’outil (travailler à la main nous vaudra quelques ampoules). La deuxième journée, Rio nous donnera une pelle à tarte... Le troisième jour, nous serons un peu plus chanceux : nous aurons le droit à un outil chacun, et des vrai ! Nous passerons plusieurs jours à gratter et poncer les murs jusqu’à vraiment détester ces toilettes !

 Thomas prend un petit coup de vieux !

Autres activités réalisées pendant ce séjour : démontage de l’ancien brûleur, ponçage et peinture du sol de la cuisine et des murs de la salle de bain, tri et rangement de la nombreuse vaisselle (héritage familial) pour les futurs clients de la guesthouse, démontage d’une vieille fenêtre, installation de moustiquaires permanentes aux fenêtres et arrachage à la main des mauvaises herbes du jardin.

L’ambiance à la maison est bonne : tout les soirs nous dégustons les plats typiques japonais que Rio nous cuisine : soba, algues, miso soup (soupe au riz fermenté), ... Nous discutons longuement avec son amie Carrie, américaine, des différences de nos trois cultures (dont les plusieurs flagrantes portent sur la sécurité sociale et sur le sentiment de sécurité (ou d’insécurité) dans le pays, évidemment).

Rio nous emmène même pêcher des « Gobis » que l’on cuisinera le soir façon « tempura », un régal !

Pendant notre temps libre bien mérité, nous nous promenons à pied et à vélo dans la ville, recherchant les coins de nature cachés. Nous prenons les directions opposées au centre ville, empruntons les routes où il y a le moins de trafic, choisissons les petits chemins de verdures plutôt que les grandes allées goudronnées. C’est ainsi que petit à petit nous nous dirigeons vers les montagnes et prenons un peu de hauteur.

Attirés par de belles couleurs et un aspect paisible qui semble se dégager en haut d’un chemin, nous décidons de l’emprunter même si celui ci paraît privé. Nous longeons alors un magnifique potager orné de plantes aussi belles que grandes, et croisons plusieurs travailleurs en pleine récolte dans un grand champ de cacahuètes. Lorsqu’ils nous aperçoivent ils nous abreuvent de sourires et de signes de la main pendant un long moment (l’occasion aussi pour eux de faire une pause sous ce soleil bien chaud) et nous incitent même à continuer d’avancer car, si on a bien compris, plus loin sur le chemin se trouve une rivière où l’on peut se rafraîchir.

Nous avançons donc et près de cette petite rivière découvrons un autre potager, bien plus grand celui ci ! Nous n’hésitons pas à discuter avec les deux personnes présentes sur place qui nous expliquent que ce grand espace est en fait un jardin partagé (chacun peut y occuper une parcelle de terrain pour faire pousser ses légumes). Celui qui parle le mieux anglais nous fera d’ailleurs une petite démonstration en arrachant et nous faisant peser la plante de pomme de terre de maraîchage (qui ma foi pèse bien lourd) et offrira une pomme de terre symbolique à Thomas. Très belle rencontre inattendue qui nous permettra de déguster pour la première fois les « sato-imo », ces patates délicieuses du Japon.

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Publié le 21 octobre 2017

Il faut bien l’avouer, après ces trois premières semaines passées au Japon, nous sommes quand même en manque de nature. Après avoir étudié la météo, nous empaquetons la tente et sautons de nouveau dans le train direction le lac Ashi où nous camperons deux nuits.

A l’arrivée nous sommes de nouveaux surpris quand nous découvrons (encore) des quantités d’hôtels, restaurants et magasins. Mais nous ne perdons pas espoir, la rive ouest a l’air plus sauvage et avec nos 12 et 14kg sur le dos nous décidons de longer le lac jusqu’à trouver un coin propice à nous accueillir. Nous entamons donc une longue marche qui nous fera traverser l’allée charmante des cèdres millénaires ainsi qu’un magnifique parc national. Mais nous devons nous dépêcher car la nuit tombe vite (le soleil se couche vers 18h) et c’est quand même plus confortable de repérer les lieux et de monter la tente quand il fait encore jour. Au bout d’une heure et demie de recherche, nous trouvons l’endroit parfait : plat, herbeux, avec même un petit cabanon équipé d’une table et de bancs. Le camping sauvage est interdit au Japon et l’endroit que nous avons trouvé n’est pas vraiement caché, mais tant pis, la nuit tombe. Le temps de déballer nos affaires qu’on y voit déjà plus rien ! Nous finirons de cuisiner le repas du soir à la lampe frontale avant de sombrer dans un sommeil bien mérité.

Couchés tôt, levés tôt : parfait pour éviter de se faire repérés par les gardiens et tenter d’apercevoir le Mont Fuji, qui paraît-il ne se dévoile que le matin. Aujourd’hui donc, levé 5h40, en même temps que le soleil. Nous nous empressons d’emprunter le petit chemin touristique qui nous permettra peut être de le voir... et effectivement, nous apercevrons le fameux volcan pour la première fois ce matin là, seulement l’espace de quelques secondes car il s’empressera de retourner dans les nuages pour le reste de la journée.

Satisfaits de l’avoir aperçu et revigorés par cette promenade matinale dans la forêt, nous retournons dans notre petit jardin secret qui devient un vrai petit coin de paradis sous les premières rayons du soleil.

Le petit déjeuner durera plusieurs heures, avant que nous nous décidions à reprendre les sacs pour continuer de visiter les bords du lac.

Nous nous immergeons dans les forêts luxuriantes de bambous, et découvrons une magnifique plage sauvage (aucun touriste ici !).

Depuis la nuit des temps, on dit que de nombreux dieux habitent autour du lac. De nombreux sanctuaires ont été construits aux alentours pour pouvoir les abriter. Nous en visitons plusieurs dont le principal : Hakone-jinja, où selon les croyances beaucoup d’ondes énergétiques et de faveurs divines convergent (la zone est d’ailleurs remplie d’arbres sacrés).

Puis pour bien finir la journée, un petit restaurant au bord de l’eau nous permettra de reprendre des forces avant de trouver un nouveau spot pour ce soir : cette fois on ne veut pas louper Fujisan, on va camper au sommet du parc national pour avoir le meilleur point de vue !

Le lendemain matin : réveil 5h30. Pile à l’heure pour voir les premiers rayons de soleil illuminer Fuji San qui se trouve juste en face de nous. Parfait ! Vite, sortons de la tente et grimpons au point de vue.

Mais arrivés en haut, surprise... le mont est toujours dans son lit de nuage !


Allons nous réussir à le voir ? Nous patientons une bonne heure, le temps de faire le petit déjeuner. Mais heureusement, petit à petit le ciel se dégage... et le Mont Fuji nous apparaît enfin !

Nous apprécierons la magnifique vue que nous aurons pour nous tout seuls une bonne partie de la matinée...

Après avoir bien profité du point de vue, nous repartons sur le chemin pour nous promener dans le parc national, toujours dans les forêts de bambous avec vu sur le lac et le mont Fuji.

De retour en bas, nous profitons de la ville pour savourer une bonne glace au thé vert matcha, avant de reprendre le bus pour aller nous prélasser dans un onsen paradisiaque.

(Oui, cette journée était vraiment chouette 🤩)

Un onsen est un établissement qui propose l’accès à des bains alimentés par des sources naturelles d’eau chaude volcanique. Il y a énormément de volcans au Japon, et donc aussi plein d’onsens. La température de l’eau se situe en moyenne entre 40 et 44°, et l’eau est riche en minéraux, soufre, magnésium... Les sources sont naturelles donc l’accès aux onsens n’est pas très cher, en général moins de dix euros. Il y a de nombreux bains différents, intérieurs, extérieurs, suspendus, dans des grottes, à bulles... toujours entourés de végétation. On s’y baigne nu, les hommes et les femmes sont séparés. Évidemment il est impossible de prendre des photos, mais vous pouvez cliquer ici pour voir des images de celui que nous avons fait : http://mobile.tenzan.jp/tenzan/

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Publié le 21 octobre 2017

Sur le trajet du retour à Tokyo, nous faisons une halte à Odawara pour une petite étape culturelle. Nous profitons du dernier jour de soleil pour visiter le château et ses expositions de samouraï.

Nous découvrons des poteries anciennes, des armures du moyen âge, des sabres magnifiques... Malgré l’interdiction de prendre des photos, je continue à m’entraîner aux clichés cachés et profite des absences régulières du garde de sécurité pour dégainer mon appareil, en particulier pour photographier les fresques et dessins.

Nous allons ensuite au port pour goûter les sashimis (poisson cru), spécialité de la ville.

Nous terminons la journée par un petit bol d’air iodé sur la plage de galets (malheureusement longée par l’autoroute).

Le soir nous sommes hébergés par Yuga, un japonais qui travaille beaucoup (bizarre ?) et que nous rencontrons grâce au site Couchsurfing. Nous le verrons trop peu à notre goût mais aurons néanmoins deux heures de conversation très riches, à discuter de nos deux cultures. Questions, contradictions, explications, réflexions, et bonnes tranches de rigolades nous lieront d’amitié immédiatement !

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Publié le 2 décembre 2017



Waouh, déjà un mois que nous avons publié notre dernier article sur le blog... le temps passe tellement vite en voyage !

Nous revoilà à Tokyo, notre QG pour un repos bien mérité des aventures passées, mais aussi de la paresse du moment présent, et des préparatifs pour les épopées à venir.


C’est avec grand plaisir qu’avec un verre de vin rouge à la main et une assiette de fromage sur la table (et pas n’importe lequel, un beaufort d’été venu tout droit de Haute-Savoie s’il vous plaît ! Merci sœurette !), je reprends la tablette en main pour vous partager ce que nous avons vécu ces dernières semaines.

Pour faire simple, l’itinéraire fut le suivant : deux semaines de tourisme à Kyoto (où ma sœur Nathalie nous rejoindra pour trois jours de vacances), deux semaines de bénévolat sur l’ile de Shikoku, puis retour à Kyoto pour deux jours pour admirer les Momijis* avant de rentrer à Tokyo.

* Momijis: belles feuilles rouges d’érables en automne. Un beau spectacle qu’on ne voulait pas louper ! Voyez la différence :


Mais avant de vous montrer plus de photos, un petit retour en arrière s’impose pour vous faire part d’une petite anecdote qui nous a fait commencer notre périple sur les chapeaux de roues !

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Le 19 octobre, nous devons nous lever tôt pour prendre le métro qui nous conduira à la gare de Shinjuku, à l’ouest de Tokyo, là où nous attends notre bus qui part à 9h pour Kyoto. Shinjuku : ce n’est rien de moins qu’un immense labyrinthe bourré de monde, et il n’ai pas si facile de s’y repérer. Nous prévoyons de partir 30 min en avance pour que ce ne soit pas la course et qu’on ai le temps de chercher notre bus sereinement. Après tout, on ne sait jamais ce qui peut arriver.

Nous arrivons à l’entrée du métro un peu avant 8h. Le prochain arrive dans 5min, parfait. Juste le temps d’avancer pour prendre les rames les plus à l’avant du train, et de constater que certains wagons sont réservés uniquement aux femmes. Le métro arrive, et là, stupeur.... il est ARCHI rempli ! Noir de monde, il déborde de gens entassés, collés les uns contre les autres ; l’espace est plein à craquer, il n’y a pas une seule place au sol pour faire un seul pas, et ce dans tout le métro. Après deux mois de vagabondage, je réalise d’un coup que dans une autre réalité, il est 8h du matin, en pleine semaine, dans l’une des gares principales de la ville la plus peuplée de la planète ! Les gens vont au travail !

Stupéfaits, nous restons bouche bée pendant que les portes se referment. Les plus proches des entrées se tiennent sur la pointe des pieds pour éviter que celles ci ne se bloquent, et on en aperçoit même un qui a le visage écrasé contre la vitre !

« Bon, espérons que le deuxième soit un peu mieux ! » Pensons nous sans trop y croire. Celui ci arrive 5min plus tard, bien sûr aussi bondé que le premier. Nous longeons les rames à la recherche d’une petite place où se nicher, mais ce n’est pas forcément évident avec deux gros sacs sur le dos, deux petits sacs devant, deux matelas de camping et une tente...! C’est peine perdue que nous nous approchons de toutes les entrées, nous heurtant systématiquement à un mur de travailleurs en costumes cravates et attachés-cases sur les yeux desquels nous lisons que eux aussi en ont bavé pour avoir leur place dans cette rame de métro, et qu’ils ne nous la céderont pour rien au monde.

Nos visages se décomposent au fur et à mesure que les métros passent. L’heure tourne, et si on ne se dépêche pas, on va louper notre bus ! Allez, c’est décidé, le prochain c’est le bon. On fera du forcing, on poussera les gens s’il le faut. Le train arrive, les portes s’ouvrent, nous nous engageons de force, et là, surprise, un mouvement de vague se dessine : petits pas par petits pas la foule entassée se tasse un peu plus encore et se retire d’environ 30 centimètres ! Et c’est là qu’il faut saisir sa chance car bon nombre de requins guettent derrière et en aussi peu de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, l’espace tout juste libéré est aussitôt rempli par une autre vague de voyageurs qui s’y engouffre en moins d’une seconde. Et cette fois, on fait partie du voyage !

Le nez de Thomas est face au dessous de bras d’un inconnu et seulement la pointe de son pied droit est assez chanceuse pour trouver un peu de place au sol, quant à moi j’ai la tête dans le sac (au sens propre!) et le tibia de la jambe gauche qui n’est pas du tout dans l’axe de la cuisse... heureusement les portes derrière moi me maintiennent en équilibre ! C’est juste la mission de voir chaque prochain arrêt s’approcher, car il faut sortir pour laisser passer ceux qui descendent, en prenant nos gros sacs avec nous (on ne peux pas prendre le risque de les laisser partir sans nous si on arrive pas à remonter !) puis de nouveau dégainer à la seconde près et jouer des coudes pour regagner sa place dans ce satané métro... nouveaux voisins, nouveaux dessous de bras... courage, ça va aller, il n’y a qu’une quinzaine de station avant Shinjuku...!

Comme si l’environnement n’était pas assez stressant comme ça, nous réalisons que notre bus part dans 10min, et que nous sommes encore à trois stations de la gare. Ok, il va falloir courir. On se prépare comme on peut dans la rame pour gagner du temps et être prêt à dégainer (on essaie de mettre nos pieds dans le bon sens et d’enfourcher la seule bretelle de sac à dos atteignable). Ça y est, on arrive. Le train ralentit, les portes s’ouvrent: Top départ. Slalom entre la foule, course dans les escaliers, obstacles du passage aux machines à tickets, arrivée à un carrefour de voies piétonnes, épreuve de rapidité de lecture des panneaux, sprint dans la grande avenue souterraine (interminable !), de nouveau un carrefour avec 4 choix d’escaliers, vite, vite, balayage du regard... ils sont où ces fichus panneaux ?... J’ai trouvé, à droite ! Course pour arriver au sommet des escaliers, pourquoi tout le monde nous regarde ? ... Ah, on arrive dehors, un peu d’air frais... vite, il est 9h moins deux, la gare est juste en face. Ouf, on va l’avoir !

Nous apercevons notre bus : les bagages sont chargés, les voyageurs profitent des dernières instants dehors avant de monter pour plusieurs heures de route. Nous arrivons haletants près du chauffeur bien tranquille avec son plan de réservation sous les yeux. « Hello... Fa... Fanny... and... Thomas... »

Nous nous effondrons sur nos sièges, crevés et transpirants, mais soulagés et fiers d’avoir accompli cet exploit.


Huit heures plus tard, nous arrivons à Kyoto.

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L’ancienne capitale du Japon contraste avec Tokyo par sa taille (une ville à taille humaine, ça nous a fait du bien !), ses rues traditionnelles et son environnement bordé de nature.

Idéalement située pour faire face aux typhons (placée entre deux chaînes de montagnes), elle fut la capitale du pays jusqu’en 1868.

Vous pourrez voir sur les photos les deux saisons que nous avons traversé, et aussi tout les endroits sympas où on s’est fait notre popote 😉

Dès le lendemain de notre arrivée, nous nous empressons de refaire le plein d’énergie au Chemin de la Philosophie (que nous referons trois fois!), un chemin longeant une rivière bordée d’arbres colorés. Nous déambulons lentement sous le soleil, une glace au lait de soja et au matcha la main (on ne s’en lasse pas!), longeant les petites échoppes de kimonos, éventails, poteries... mais aussi petites maisons et jardins. Nous croisons souvent des vendeurs de marrons (hmmm !) et des peintres illustrant ce chemin paisible de leurs fusains.

Arrivé à la fin du chemin, la route continue et dessert plusieurs temples dont le Nazen-ji temple.

Sur la route du retour, nous passons par le quartier de Gion, quartier le plus vieux de la ville et célèbre pour ses geishas (même s’il est très rare d’en croiser une vraie).

Après cinq heures de marche dans la ville, il est temps de rentrer pour une nuit de sommeil bien méritée ! Mais où dormons nous me direz vous ? Dans la meilleure auberge de la ville...

Tenue par un japonais ayant fait plusieurs fois le tour de la terre pendant 5 ans, Mundo Chiquito est une auberge petite et traditionnelle, mais chaleureuse au grand cœur. Propice aux rencontres, le staff comme les clients sont tous très ouverts et très accueillants; nous avons passé de nombreuses soirées à parler, rire et trinquer dans toutes les langues (les tatamis s’en souviennent encore!).

C’est ici que nous ferons la rencontre d’une française venue de Chambéry (le monde est petit!) et d’un parisien, d’un brésilien prof d’anglais à Tokyo, d’une anglaise accro à la bière, d’un américain qui s’appelait Brian,d’un travesti écossais à l’accent incompréhensible, d’un coréen qui joue de la guitare comme un dieu et d’un japonais au bonnet noir et aux chaussettes longues à rayures qui s’appelait Yazu. Ah oui, et aussi deux français qui font le tour du monde en van (rencontrés grâce à nos amis Ben et Soïzic, merci Facebook !) qui sont partis depuis 7 mois déjà en passant par l’Europe du nord, la Russie et la Mongolie: le hasard fait que nous sommes passé par la même guesthouse (l’oasis café) à Oulan Bator, nous arrivions le soir quand eux était partis le matin même ! Discuter des mêmes personnes que nous avons rencontré la bas nous on permis de nous en rendre compte ! Le monde est petit je vous dit ;)

Les journées qui suivront seront tantôt vouées à la procrastination (typhons obligent), tantôt remplies de visites, marches et balades à vélo des aurores jusqu’au soir (on profite à fond des jours ensoleillés du coup !). On vous laisse découvrir en photos.

Balades dans la ville

Marché aux puces au milieu des temples

Un autre temple dont j’ai oublié le nom...

Approche du Palais Impérial

Nishiki market, où l’on peut goûter à tout ! Pour le meilleur et pour le pire...

Fushimi Inari, Inari étant la déesse du riz et du saké (Non, je ne dirais pas que Thomas s’est servi à la rivière sacrée pour remplir la gourde...)

Kiyomizu-dera temple, le seul temple où l’on s’autorise à payer l’entrée car, paraît-il, il vaut vraiment le coup... Pas de bol, c’est le jour de la rénovation (et ils se gardent bien de le dire à l’entrée!).

Escapade dans la montagne à Kurama (avec bains chauds en pleine nature)

Excursion à Nara, la ville aux daims sauvages

Et on finit avec la cerise sur le gâteau, le quartier d’Arashiyama, avec sa bambouseraie, sa rivière turquoise et ses momijis illuminés...

Le dernier soir direction Kyoto Station, on reprend la route, un bus de nuit nous emmène sur l’ile de Shikoku pour le troisième workaway du voyage !

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Publié le 3 décembre 2017

Après une nuit de trajet fatiguante, le bus nous dépose à une sortie d’autoroute. Il est 5h du matin, il fait encore nuit et nous ne savons pas vraiment où nous sommes... Nous profitons de rencontrer quelqu’un à un arrêt de bus pour lui demander notre route : très sympa, il nous propose de nous emmener directement en voiture jusqu’a notre lieu de rendez vous avec notre workaway !

Comme nous arrivons en avance, nous profitons de l’espace pour enfants de la gare pour faire une petite sieste, puis du soleil pour déjeuner « à la terrasse de l’hôtel »... Ah oui, je vous ai pas dit, on a embarqué le parisien avec nous !

Notre hôte Nodoka vient nous chercher quelques heures plus tard, et oh! surprise, il y a un bébé dans la voiture ! Sur le route nous découvrons la jolie ville de Motoyama, avant de faire un arrêt pour récupérer les enfants qui sortent de l’école.

Nous terminons le trajet par une grimpette dans la montagne pour rejoindre le village d’Ohishi.

Si vous zoomez, vous pourrez voir un petit point blanc en plein centre de la photo, au dessus des sapin... c’est notre cabanon ! 

On vous présente notre belle famille d’accueil : Nodoka, un papa en or de 38 ans, les deux inséparables Chika (9 ans) et Ko (8 ans), et la douce petite Shiori, adoptée (1 an).

Ils habitent dans une demeure secrète cachée au cœur de la montagne ...


Sa maison, aussi grande paraît-elle, ne sera pas là où nous serons hébergés pendant ces deux semaines. Nous, nous allons habiter dans un endroit bien plus marrant, bien plus éloigné, bien plus sauvage...



Après avoir marché 15min dans la montagnes, croisé les chèvres, ouvert la grille (pour nous protéger des daims sauvages), traversé les herbes hautes, passé le grand châtaignier, traversé les sous-bois, emprunté le pont en bois puis longé la rivière, nous arrivons enfin.


Voici notre petite maison de fortune, notre petit cabanon du bout du monde.

Il y a un jour dans la porte, mais c’est pas grave, on a un poêle à bois avec plein de bûches pour chauffer. L’eau du robinet est gelée oui, mais c’est normal, elle est acheminée directement depuis la rivière qui coule juste à côté. Il y a une gazinière et un frigo pour pouvoir cuisiner, et trois lits superposés, avec suffisamment de couvertures pour se fabriquer des matelas. Besoin de quoi de plus ? Ah oui, les toilettes qui sont au fond du « jardin », à la naturelle, mais avec au moins un siège (mieux qu’en Mongolie !) mais toujours pas de porte (cette fois c’est juste à cause du typhon qui l’a emporté). Et puis pour être honnête, on préférait tous la vue sur les sapins et les étoiles plutôt que sur des vieilles toiles d’araignées !

En parlant d’araignées, je vous ai pas parlé de celle géante qu’on a du déloger (plus on avance dans le voyage plus elles sont grosses...), ni de l’invasion de coccinelles qu’on avait au plafond ou encore du serpent qui rôdait autour du cabanon... mais c’est le prix à payer pour être en pleine nature !

Oups, j’allais oublié la douche ! Ah, la douche... Notre première douche into the wild du voyage ! Fabriquée par un workaway américain passé avant nous, pour le plus grand bonheur de Thomas qui a adoré l’invention (et moi aussi, même s’il faisait quand même hyper froid certains jours !)

Mode d’emploi:

  1. Faire un feu
  2. Mettre la marmite vide sur le feu
  3. Remplir la marmite d’eau de la rivière grâce au tuyau
  4. Attendre que l’eau chauffe
  5. Se déshabiller et grimper dans la petite « cabine de douche » :)
  6. Plonger la casserole dans la marmite et transvaser l’eau chaude dans le seau percé situé en hauteur
  7. Se laver tout nu dehors en pleine nature devant un paysage magnifique, avec de l’eau naturelle et locale que vous aurez vous même chauffé... une super expérience !!

C’est un petit bout de confort qui aura suffit à notre bonheur. Perché sur la colline, entouré de forêt, avec tous les matins une vue sur les rizières ensoleillées, et tous les soirs un ciel bercé d’étoiles.

Bon, c’est bien joli tout ça, mais on est pas venu ici juste pour s’ébahir devant les fleurs ou se les cailler sous la douche ! On a du boulot !

Au programme: repeindre la voiture, couper les herbes hautes et les donner à manger aux chèvres, éclaircir la forêt en coupant des arbres et la nettoyer des branches tombées au sol suite au typhon, trouver et ramasser des courges (on les cherchait à la machette tellement les herbes étaient hautes), récolter des patates douces (une fois avec tout les enfants du village, une autre fois chez Mr Tomate, un agriculteur au grand cœur), ranger du bois, aider à la cuisine, et régulièrement faire du baby-sitting.

Tout les midis, Nodoka nous prépare des plats plus délicieux les uns que l’autre (et régulièrement typiquement japonais). Bien heureux de nous glisser sous la kotatsue (couette intégrée à la table, chauffante s’il vous plaît) et de déguster tout ces mets savoureux, nous passons souvent une à deux heures à discuter avec notre hôte de la culture japonaise. Nous prolongeons parfois ces discussions enrichissantes lors des barbecue party organisées entre les habitants du village.

Saviez vous que ...

- Les familles japonaises ne peuvent adopter que des bébés japonais, et uniquement ceux qui viennent de la même préfecture qu’eux.

- Les japonais ne disent jamais le mot « non ».

- Si vous vous pointez à l’heure à un rdv japonais, vous êtes en retard !

- Les bases de la culture japonaise ont été construites sur un mélange de deux cultures : chinoise et polynésienne.

- Dans la religion Shinto, le loup est l’animal le plus sacré. Il est considéré comme le gardien de la forêt et des montagnes (on vous renvoie à Princesse Mononoké!)

- Les japonais n’utilise pas de sujet dans leurs phrases... bon courage si vous voulez vous immiscer dans une conversation !

- Au Japon, on ne juge jamais l’autre, on respecte tout et on surtout on évite au maximum le conflit ! Si vous y allez, éviter donc les sujets à débats du type religion ou politique... les japonais n’en parlent jamais !

Heureusement pour nous, notre hôte est une personne très atypique et ouverte. Nous avons pris grand plaisir à parler de tout les sujets du monde avec lui pendant des heures, cela restera un de nos meilleurs souvenirs du Japon.


Un autre excellent souvenir, sera celui de la fameuse Journée du Sport !


Ce festival est organisé par la ville de Motoyama tout les ans, et mets en compétition plusieurs villages des alentours. Douze équipe au total, et nous faisons bien sûr partie de l’équipe de Ohishi village.



Principe: s’affronter par petits jeux tout aux long de la journée dans le but d’être premier au classement. Course, bowling géant, remplissage d’une bouteille à la cuillère...




Cette journée a eu lieu au tout début de notre séjour chez Nodoka. Après deux semaines de tourisme à Kyoto, ça nous a fait drôle d’être parachutés au milieu d’un petit tournoi de sport inter-villages, et qui plus est d’être participants !


Même si nous commençons à bien connaître les principes de ponctualité et de rigueur organisationnelle de la culture nippone, nous sommes tout de même impressionnés :

  • cérémonie d’ouverture : tout le monde défile bien droit en saluant le public, puis nous avons droit à un discours de plusieurs personnes au micro accompagné des drapeaux
  • Étirements : tous en file indienne, on fait comme le monsieur en face sur l’estrade ! Et un, deux, un, deux...
  • Signal à 12h pour annoncer l’heure de la pause repas :c’est presque si tout le monde n’a pas ouvert sa boite de Tupperware en même temps
  • Signal a 16h pour annoncer la fin des jeux : tout le site a été rangé et nettoyer en moins de 5 minutes !
  • Remise des prix et enfin cérémonie de clôture : remerciements, remerciements et encore remerciements, et levés de drapeaux.

Eh oui, les japonais ont le sens de l’organisation, et aussi celui de de l’humour :)

Alors... Vous voulez savoir ? On a fini 3ème ! Vous devinez le prix qu’on a gagné... du saké, évidemment ! Direction la salle commune du village pour fêter ça :)

Un dernier jeu pour clôturer la journée : celui du pari sur le nombre de baguettes que l’on dissimule dans ses mains 

Mais toutes les bonnes choses ont une fin... Même si nous serions volontiers restés quelques semaines de plus chez Nodoka, nous devons reprendre la route car le cousin nous attends pour son déménagement !

Nous reprenons donc les sacs, avec un petit arrêt à Kochi (ville principale de la région, au bord du pacifique) avant de quitter définitivement la préfecture pour un retour sur Tokyo un peu nostalgique.

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Publié le 8 février 2018

De retour à la capitale, nous prenons du temps pour nous reposer, laver notre linge, ranger nos sacs et préparer les cartons de Brice. Le déménagement durera seulement une demie journée, et nous migrons à nouveau vers le nouvel appartement de Brice et Momo: beaucoup plus grand et lumineux.

Nous profitons du week-end de Brice pour visiter avec lui le Musée du manga (incontournable dans ce pays me direz-vous !).

Nous sommes également ravis d’avoir du temps pour faire un autre incontournable et pas des moindres: se promener au Tsukiji market, le fameux marché au poisson! Nous y serons accompagnés la première fois par Sayaka, puis par Yuga et son amie.

Bien évidemment, qui dit marché aux poissons dit dégustation de sushis ! Ce sont indiscutablement les meilleurs sushis qu’on ai jamais mangé...

Pour terminer, rien de tel qu’un vrai thé au matcha dans un des plus beaux parcs de la ville pour digérer.

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Publié le 8 février 2018

Dernière excursion en amoureux malgré le froid prenant : le joli lac de Nikko !

Notre périple au Japon s’arrête ici. Ce pays aux multiples facettes a énormément suscité notre curiosité, tant au niveau des paysages que de sa culture. Nous avons adoré Kyoto qui regorge de beauté cachées, ainsi que l’environnement plus sauvage de l’île de Shikoku. Nous aurions aimé aller nager avec les poissons sur l’île d’Okinawa, au sud, ainsi que skier sur les plus belles neiges du monde, dans les montagnes du nord (mais les transports ne sont vraiment pas donnés ici). Côté société, celle du Japon nous a surpris par son esprit collectif extrême et ses nombreuses règles sociales, dont pour bon nombre d’entre elles nous n’adhérons pas forcément ! Tout ceci permet une fluidité de l’activité économique et sociale du pays impressionnante, mais pèse énormément sur le bien être des japonais a l’échelle individuelle (peu de temps pour soi et peu de relations avec les autres, entre autres).

Malgré les nombreuses rencontres et les belles découvertes que nous y avons fait, nous ne sommes pas mécontents de nous éloigner de ce concentré de villes et d’habitants !

Direction Taipei pour quelques jours pour faire un coucou à la cousine (la petite sœur de Brice), avant de poursuivre avec le Vietnam !