Carnet de voyage

Famille à Plein Temps

66 étapes
55 commentaires
Ne pas attendre pour voyager, découvrir le monde avec ma famille, créer des moments inoubliables.
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Un choix de vie que nous avons fait voici maintenant un an. Un sacré virage pour nous permettre de réaliser nos rêves. Devenir libres d'aller où nous voulons, au rythme qui nous convient; prendre le temps nécessaire pour parcourir des contrées que nous ne connaissons pour l'instant que par le biais de la télévision ou des livres. Bref, découvrir la Terre et les êtres qui la peuplent.

Ce que nous souhaitons également, c'est pouvoir transmettre cette notion à nos enfants, les rendre conscients de la diversité du monde et des possibilités innombrables qu'il offre.

Ce voyage sera enfin l'occasion de se redécouvrir mutuellement à travers un quotidien différent de celui que nous avons connu jusque-là.

Financièrement, la vente de notre maison nous assurera les moyens de voyager quelques années. Nous sommes encore jeunes pour voyager sans soucis de santé et nos enfants sont assez grands pour nous suivre facilement. Nous serons leurs professeurs grâce au CNED et leur bon niveau scolaire fera le reste.

Il s'agit de vivre à fond maintenant, et non dans vingt ou trente ans, dans un futur hypothétique.

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A la suite de cette décision, a commencé le casse-tête pour trouver le véhicule idéal pour se déplacer et y vivre à l'année à quatre.

Il faut savoir que, quelle que soit la taille d'un camping-car, il est souvent destiné à une clientèle âgée, généralement des retraités qui voyagent... à deux!

Une fois qu'on a trouvé des modèles avec trois lits ( un double et deux simples ), encore faut-il se pencher sur la motorisation et la marque du véhicule, le type et la marque de cellule. Sur ce dernier point un site nous a bien aidé: http://le-camping-car-pour-les-nuls.blogspot.fr/2016/02/la-fiabilite-des-campings-car-doccasion.html ; il répertorie les défauts par marque de constructeur de cellules de camping-car.

Tout cela bien sûr en corrélation avec notre budget.

Après maintes recherches, notre choix s'est arrêté sur un modèle à capucine de 2003 totalisant 90000 km. La cellule est une Adriatik sur porteur Fiat Ducato motorisé par un 2,8L JTD 127 ch. En plus de l'aménagement d'origine, il est équipé d'un panneau solaire rechargeant deux batteries de cellule, d'un rafraîchisseur d'air (sorte de climatisation) et d'un transformateur 12/220 V. C'est un modèle réputé fiable avec un moteur assez puissant pour une conduite agréable. Notre choix était également d'avoir un véhicule assez court pour pouvoir se garer facilement; celui-ci mesure 5 m 90.

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La maison vendue le 30 juin, nous sommes restés une semaine sur Bédée le temps de régler quelques paperasses et le temps aussi pour Chenoa de finir l'année scolaire. On a campé sur un coin sympa à la lisière du bourg d'où nous pouvions la conduire à l'école à pied.

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Nous passons quelques jours à Quettehou pour déposer et reprendre des affaires et aussi pour attendre des courriers importants, notamment pour pouvoir finir l'inscription des enfants au CNED. Nous passons nos nuits au Carvallon, coin calme avec une superbe vue, de jour comme de nuit.

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Voilà une semaine que nous sommes sur la route et nous n'avons pas pu alimenter notre blog. Nous vous en expliquons la raison plus bas.

C'est donc le mercredi 19 juillet, après les dernières démarches administratives, que nous entamons enfin notre périple. Nous prenons la direction de l'Allemagne via Paris. Après une nuit à Gesvres dans l'Orne, nous nous arrêterons à Versailles pour visiter le château le vendredi; le soir nous ferons escale chez les cousins à Chatou qui n'est qu'à 30 min.

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Grandiose! Cela faisait un bout de temps que nous voulions visiter ce monument de l'histoire de France. Comme nous passions à côté, nous ne pouvions pas ne pas nous y arrêter. Nous avons tout visité: château, parc, jardins, galerie des carrosses, le Trianon et le village de Marie-Antoinette. Journée dense et ensoleillée.

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Nous retournons au camping-car vers 17h. Après être entrés par la porte de la cellule, on se pose un peu, puis partons pour Chatou passer la soirée chez les cousins. Nous descendons nos affaires et, au moment de fermer la porte...serrure de la porte passager fracturée!

Quelqu'un est entré dans le camping-car!On nous a volé l'ordinateur portable. Rien d'autre, pas de fouille, c'est déjà ça! Nous devons porter plainte. Mais le week-end, les services de police sont en effectifs réduits. Nous décidons de quitter la région parisienne et de déposer plainte dans un commissariat qui se trouvera sur notre trajet. Ce que nous faisons à la gendarmerie de Rozay-en-Brie.

Pause en mode "Manouche" en attendant l'ouverture de la gendarmerie.
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Nous continuons tranquillement notre route vers la frontière allemande. Après avoir racheté un ordinateur, nous essayons de trouver une solution pour le remplacement des barillets de porte.

Pendant ce temps, les enfants se détendent en jouant au ballon ou en caressant des chats.

Le soir, à la recherche d'eau pour refaire le plein, nous sommes tombés sur Notre-Dame de Belle-Fontaine à Danne-et-Quatre-Vents. Cette source d'eau pure aurait guéri de la dysenterie bacillaire des soldats en 1714. La découverte d'une statue de la Vierge dans un chêne au pied de la fontaine a fait de cet endroit un lieu de pèlerinage. Nous avons donc rempli nos bouteilles et en avons profité pour passer la nuit sur le parking du pèlerinage.

En résumé depuis trois jours, ambiance un peu déprimante avec averses fréquentes et ciel gris voire noir.

Le paysage est très vallonné rempli de champs de blé moissonné. En se rapprochant de Strasbourg nous avons vu quelques pâturages avec des vaches blanches, rousses ou Prim'Holstein. L'Alsace nous accueille avec de belles forêts et des villages pittoresques.

Notre dernière nuit en France se passe à Soufflenheim où nous arrivons sous le soleil. Ça fait du bien, on avait oublié qu'on est en été. On a vu des ragondins dans le petit cours d'eau qui coule dans le village, l'Eberbach.

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Passage de la frontière allemande jeudi 27 juillet après-midi par Beinheim (pont sur le Rhin). L'arrivée en Allemagne se révèle être fatigante car nous sommes obligés de traverser plusieurs villes qui ne sont pas déviées: Rastatt, Ettlingen, Pforzheim. A cela s'ajoutent de belles averses. Dans la campagne, beaucoup de cultures de maïs et de blé alternent avec les vignes (Riesling et Sylvaner). C'est dans ce décor que nous dormons, sur des parking destinés aux randonneurs.

On ne pouvait pas passer près de Stuttgart sans que Thomas et Rémi aillent visiter le musée Porsche. Très beau musée situé sur la Porscheplatz devenue emblématique de la ville.

Nous n'avons quasiment pas vu de campings, ni d'aires de services pour camping-cars. D'autant que tous les panneaux d'indications sont écrits en allemand. Enfin, le samedi,avec de la persévérance et le merveilleux sens de l'orientation de Rémi, on peut faire les vides et les pleins à l'aire de service de Hulben.

Pendant cette recherche nous visitons la ville de Neuffen où l’emblème est le bouc. C'est aussi une station thermale, il y a donc des fontaines.

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Dimanche 30 juillet, après être passés par Breitenbronn et Augsburg, direction Weilheim (au sud de Munich). Nous apercevons au loin les montagnes autrichiennes. On a eu le temps de déguster de la Forêt Noire mais pas de la photographier (c'était délicieux!). Pour ce qui est du vin blanc, une bouteille de Riesling patiente dans le frigo; on est si sages qu'on ne la boira qu'en compagnie de nos auto-campeurs qui doivent nous rejoindre en Croatie.

Eglise de Breitenbronn, chaine des Alpes autrichiennes, bretzen.

L'après-midi, l'arrivée en Autriche est éblouissante de beauté. Jugez plutôt:

Lac d'Achensee. Une baignade s'imposait !

Le soir, on s'installe sur le parking d'un parc public à Zell Am Ziller (dans une vallée). Le temps se dégrade rapidement. Rémi gère le barbecue tant bien que mal sous la pluie et les rafales de vent qui annoncent l'orage. Le lendemain, des parapentes atterrissent à nos pieds sous le beau temps.

On traverse l'Autriche en descendant vers l'Italie. Un troupeau de vaches broute le long d'un virage en toute liberté ! Plus loin, c'est une immense cascade que l'on peut admirer: la Krimmler Wasserfälle, la plus haute cascade d'Autriche.

En continuant, c'est une immense cascade que l'on peut admirer: la Krimmler Wasserfälle, la plus haute cascade d'Autriche.

La vallée près de la cascade.
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L'arrivée en Italie se fait mardi 1er août. Nous décidons de descendre jusqu'à Grado car on meurt de chaud et on recherche la fraîcheur du bord de mer. La petite ville située sur une ile reliée au continent par quelques kilomètres de route semble assez jolie. Mais la mer est d'huile de chaque côté de cette route, des zones herbeuses la jalonne. Après avoir trouvé où se garer, nous allons à la plage: la mer est basse, le bord de l'eau n'est pas très loin, mais il faut parcourir au moins 1 km pour avoir de l'eau aux genoux. La plage en elle-même est sans intérêt. Bof! Nous sommes déçus.

Nous trouvons un endroit pour dormir près de vergers de pêchers, sur un parking donnant accès à un site protégé (Natura 2000). Il s'agit en fait d'une sorte de marécage, une zone humide. On va s'en rendre compte dès la tombée de la nuit, vers 21h. Des grenouilles se mettent à coasser en chœur et nous sommes rapidement assaillis par les moustiques. Ajouté à la chaleur étouffante, nous levons le camp sur le champ pour remonter un peu vers les hauteurs en direction de Gorizia. Nous nous arrêtons sur le bord de la route, dans un décrochement abrité des regards, où l'on arrive enfin à dormir, bercés par le ronronnement de la circulation toute proche. On a quand-même eu droit aux grenouilles et aux moustiques, LOL !!

Le lendemain nous allons à Gorizia, rien de particulier... Nous roulons donc jusqu'à Trieste, une belle ville en bord de mer adriatique, toute proche de la Slovénie. On peut se garer sans problème le long de la promenade pavée. On accède à l'eau par un escalier.Enfin, une mer bleue et vivante nous permet de nous rafraichir. La température de l'eau est parfaite! nous sommes aux anges!!

Retour aux sources pour notre camping-car !
L'eau claire !
Le littoral de Trieste

Le soir, nous avons besoin d'eau potable. N'ayant pas trouvé l'aire de services de Trieste, nous nous arrêtons à Koper, en Slovénie, sur un parking pour camping-cars avec toutes les installations nécessaires (dont la wifi pour tenir ce blog à jour).

C'est juste un parking mais les douches ont fait du bien; Coucher de soleil sur vue pas magnifique. 
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Jeudi 3 août, nous sommes rejoins par les Magalex, Manu et Julien à Novigrad. Nous faisons un bivouac chez l'habitant près de là.

Après s'être baignés non loin de ce campement improvisé, nous partons à la visite du village perché de Motovùn.

Le soir nous trouvons un camping abordable à Pula pour nous poser deux jours, au bord de mer. Autant vous dire que nous nous baignons tous les jours, mais sous l'eau ce n'est que des cailloux et nous sommes obligés de nous équiper en chaussures d'eau.

Notre campement et l'accès à la plage le plus proche

Le lendemain, nous prenons le bus pour aller visiter le centre ville.

Samedi 5 août, à 15h17, 48,2 degrés au soleil!

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Que de jours passés sans nouvelles de notre part! Il faut dire qu'il n'est pas facile de trouver de la Wi-Fi! Nous optons pour des campings pas chers qui ne la proposent pas ou bien de mauvaise qualité. Aujourd'hui nous nous posons une journée pour mettre le blog à jour.

Après Pula nous nous dirigeons vers le Parc National de Plitvice, en suivant les Popo's de nos compères. La veille et le soir de la visite du Parc, nous campons sur un "Free Camp". Ce camping est mis à la disposition de tous et on donne ce qu'on veut dans une boîte aux lettres avant de partir. 90% des campeurs sur place sont français! Cela permet de rappeler que le Français est de nature économe ( ou radin diront certains).

Plitvice est un parc national créé en 1949 et inscrit à l'UNESCO depuis 1979. Il est composé de seize lacs reliés entre eux par 92 cascades. Très protégé, il est interdit de s'y baigner, d'y naviguer et de nourrir les poissons. Ce qui en fait un formidable espace naturel préservé malgré la foule nombreuse. MAGNIFIQUE!

Le temps voilé et ma non maîtrise de l'appareil ne rendent pas hommage à la beauté du site que j'ai trouvé exceptionnel. 
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Plitvice est située dans les terres et le contraste est saisissant avec la côte qui est très touristique. Ici cela paraît beaucoup plus pauvre et les stigmates de la Guerre des Balkans sont toujours présents. Beaucoup de maisons sont abandonnées, en ruines et certaines ont encore les impacts de balles visibles. Les maisons en état sont pour beaucoup sans enduit extérieur et couvertes en tôles, nous ne voyons pas de cultures ou d'élevages, nous nous demandons de quoi vivent les habitants.

Nous continuons notre route plus au sud vers Nin, vieille de 3000 ans et première ville royale croate,

De gauche à droite: Entrée de la ville de Nin - Statue de Branimir, créateur de l'état croate - L'église de la Sainte-Croix, la pl...

puis Zadar qui est la cinquième ville de Croatie.

Une ville (et un pays)qui aime beaucoup les chats et où Bibiche y tient boutique 

Plus bas nous visitons Trogir, ville classée à l'UNESCO située sur une petite île proche de Split.

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Après Zadar, Manu et Julien nous ont quittés pour continuer leur vacances en couple. Avec les Magalex, nous descendons toujours plus au sud. Nous décidons de prendre un ferry à Plöce pour rejoindre la presqu'île de Peljesac où nous attendent Eric et Patricia à Orebic.

Le lendemain au réveil, nous voyons une petite tornade qui s'est formée sur la mer face à notre camping. Belle surprise! Heureusement elle ne s'est pas dirigée vers nous et a rapidement disparu.

Remis de nos émotions, nous prenons un bâteau pour visiter Korcula sur l'île du même nom.

C'est le lendemain que nous quittons les Magalex qui entament leur remontée. Nous rejoignons les cousins le soir même à Prapratno afin de prendre un ferry le lendemain pour l'île de Mljet.

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Nous avons pris le ferry de 7h00 le 14 août pour aller sur l'île de Mljet. Ça fait tôt mais le prochain était à 10h15 et on voulait la journée pour avoir le temps de visiter. Arrivé à destination, nous avons loué une voiture afin d'aller au parc de l'autre côté de l'île. On a bien rigolé car les voitures de location ont toutes plus de 10 ans, il y a même des Golf 1 Cabriolet. De plus le loueur est un peu fantasque! Après avoir poussé la voiture afin de la démarrer car plus de batterie(phares allumés toutes la nuit d'après le loueur), nous avons pris la direction du parc national de Mljet. Très beau quoiqu'un peu cher, il est composé de deux lacs salés, un petit et un grand avec l'île Sainte Marie et son monastère.

Nous avons ensuite flâné sur le port de Polace avec ses yachts et avons été jusqu'à Saplunara et la crique de Blace.

Le lendemain nous sommes descendus au camping d'Orasac à 16 kms de Dubrovnik que nous avons visité le jour d'après. Surnommée la perle de l'Adriatique, c'est une très belle ville fortifiée qui attire beaucoup de monde.

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Les cousins remontent vers la France pendant que nous poursuivons notre descente vers le sud. La route nous offre une vue imprenable sur Dubrovnik.

Les Bouches de Kotor s'ouvrent progressivement devant nous pour laisser apparaître deux îles: Notre-Dame-du-Rocher et Saint-Georges.

Nous allons jusqu'à la ville de Kotor, bondée de monde un samedi et aux parkings tous payants. Nous faisons alors l'impasse sur la visite de la vieille ville et suivons la route côtière. Celle-ci est très étroite, deux voitures se croisent tout juste; imaginez nous avec le camping-car! Surtout que nous croisons un camion et un bus! Après plusieurs kilomètres de sueurs froides, nous trouvons une mini plage pour nous baigner.

Le lendemain, lassés de l'agitation et des températures caniculaires du bord de mer, nous rejoignons le Parc National du Lovcen et tombons sur les Lipska Pecina ( grottes ). Un bon moyen de se rafraîchir puisque, situées à 600 mètres de profondeur, la température y est de 8°C.

Nous continuons ensuite vers le parc où nous passons une nuit bien agréable au coeur de la nature. Le lendemain, ascension jusqu'au sommet du Mont Lovcen orné du mausolée de Petar II Petrovic-Njegos: le premier souverain du Monténégro qui a vécu au 19ème siècle.

Une vue panoramique sur le pays entier, paraît-il.

Suite à cette visite nous quittons les hauteurs et, après Cetinje, nous arrivons sur des travaux routiers, non signalés, jusqu'à arriver au bout du bitume sur une route en construction encore en graviers! Il y a beaucoup de laisser-aller dans ce pays.

Nous continuons la descente vers la vallée et cherchons un endroit pour dormir. En suivant les indications de Park4Night, un site participatif, nous nous engageons dans des routes peu praticables pour notre camping-car. Une habitante nous voyant perdus nous invite à la suivre pour nous montrer le chemin. Les Monténégrins sont très gentils voire serviables mais cela n'y changera rien, nous nous retouvons perdus au milieu de collines près d'un plan d'eau. De peur des moustiques et d'un éventuel feu prenant dans les broussailles comme il y en a eu dans le secteur( les stigmates sont bien visibles), nous faisons en sens inverse ce laborieux chemin pour aller vers Podgorica, la capitale du pays.

Près de cette ville, nous nous arrêtons à un hôtel-restautant qui fait accueil camping-car. Nous sommes très bien accueillis par la réceptionniste, mais aussi par le vent qui souffle fort. Si fort qu'il fait bouger le camping-car et vibrer le hublot, au point qu'à deux heures du matin nous bougeons pour nous abriter derrière la reception avec l'accord du gardien. Bref, une journée et une nuit stressantes!

Nous poursuivons notre périple vers le lac de Skadar dont les rives sont recouvertes de nénuphars.

La concurrence y est rude pour proposer aux touristes des visites du lac par bateau.

Ce soir nous passons notre dernière nuit au Monténégro à Ulcinj. Demain, direction l'Albanie.

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Avant de quitter le Monténégro, nous profitons d'un beau coucher de soleil sur Ulcinj.

L'Albanie n'était, à la base, qu'une étape sur la route de la Grèce mais tout les forums de voyageurs n'en disent que du bien. En fait le nord du pays est sans intérêt, le sud est plus joli mais est essentiellement constitué de plages privées. Le pays est composé de montagnes avec des routes en mauvais état quand elles ne se terminent pas en piste. Le tout est jonché de détritus, un peu comme tous les pays des Balkans.

La population paraît pauvre voire très pauvre quand on croise des carrioles tirées par des ânes ou des chevaux. Les paysans vendent leurs fruits et légumes sur le bord des routes, autre point commun des Balkans. Beaucoup de bâtiments en construction ne sont pas finis. Mais là-bas, les animaux sont en totale liberté; chèvres, ânes, vaches, oies et poules, on a même vu une truie en bord de mer.

Au sud de Durrës, nous avons passé la nuit au parc Karavasta. Un ranger nous a autorisé à dormir derrière l'accueil des visiteurs et nous a présenté Johnny, un pélican dalmate blessé. La nuit a été calme mais il ne fallait pas mettre un pied dehors sous peine de se faire dévorer par les moustiques. Ce qu'on a vérifié le lendemain en essayant de faire un tour dans le parc.

On a passé la dernière nuit dans ce pays à Borsh, au bord de la mer.

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Nous passons la frontière grecque le dimanche 27 août et prenons la direction de Iaonnina où nous campons au bord du lac. Pour l'instant, il n'y a pas de changement flagrant; les grecques conduisent mal, sans casque sur un deux roues, toujours des détritus et des échoppes de fruits et légumes sur le bord des routes, des animaux en liberté.

Le lendemain, nous prenons la direction du site des Météores; de gros blocs montagneux dont certains sont surmontés d'un monastère. Il y en a eu jusqu'à 24, seuls six sont occupés et visitables de nos jours.

Suite à cette visite, direction le bord de mer. Sur la route nous sommes obligés de nous arrêter pour sauver deux tortues qui traversent. Nous passons deux nuits sur la plage face au Mont olympe.

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Visite de la ville de Thessalonique samedi 2 septembre.

La Tour Blanche 

Nous avons visité les abords du port.

Alexander's Garden en hommage à Alexandre Le Grand 

Thessalonique est la deuxième ville la plus peuplée de Grèce, après Athènes que nous prendrons plus le temps de visiter.

Arc de Galère
La rotonde 
Église Sainte-Sophie


La chaleur de Thessalonique nous a poussé à nous rafraîchir à Waterland, lundi 4 septembre, un parc aquatique que les enfants ont adoré!

Le soir, repos sur la péninsule de Chalcidique.

Les Aloe Vera sont spectaculaires en cette saison et la tombée de la nuit très romantique! 

Puis, les 5,6 et 7 septembre,on profite de la mer sur la presqu'île de Kassandra où le temps est toujours au beau fixe.

 Une manière comme une autre de profiter des derniers jours de vacances avant la rentrée scolaire des enfants...
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On quitte l'est de la Grèce pour descendre vers le sud. On passe à Vergina pour visiter son musée situé sous un tumulus qui abritait plusieurs tombeaux dont celui du roi Philippe II de Macédoine, qui n'était autre que le père d'Alexandre le Grand. Il était interdit de prendre des photos dans le musée, mais on peut vous dire que les vestiges retrouvés sont de toute beauté et dans un état remarquable.

Le musée a été réalisé sous le tumulus. 

Sur la route nous traversons la campagne grecque, composée de cultures de kiwis, d'oliviers, de vignes. Nous voyons des champs de maïs et de tournesols tout cramés, en manque d'eau et également des champs de panneaux solaires. Aux abords des champs ou des habitations poussent des figuiers, cognassiers, châtaigniers,citronniers, grenadiers et lauriers roses. Nous rencontrons aussi quelques troupeaux de moutons et de chèvres.

Nous voyons également un drôle de dispositif sur le toit de beaucoup de maisons, et ce depuis l'Albanie. Il s'agit d'un réservoir, qui était en plastique dans le nord de l'Albanie et qui, depuis, est en acier et couplé à un panneau solaire. Je suppose que c'est un chauffe-eau. L'exposition au soleil paraissait autrefois judicieuse; aujourd'hui le panneau solaire est sûrement plus efficace mais le fait d'arrimer le réservoir sur le toit est resté.

Des chauffe-eau sur le toit des maisons? 

Nous nous engageons vers le sud en direction d'Athènes en longeant la mer Egée où nous nous baignons quotidiennement.. Nous campons généralement en bord de mer, quasi les pieds dans l'eau. Le soir nous profitons de magnifiques couchers de soleil.

Le 14 septembre, nous prenons un ferry qui nous emmène sur l'île d'Eubée. Nous dormons à Paralia Agios Nikolaos où nous entrons dans une très belle petite église.

Nous continuons notre route en passant à Prokopi où nous nous arrêtons à l'église St John The Russian, un des saints les plus renommés de l'église grecque orthodoxe.

Plus au sud nous visitons les ruines de la ville d'Eretria vieilles de près de 3000 ans. Cette ville aurait été fondée avant Athènes. Les premières fouilles ont eu lieu en 1885 et ont été reprises depuis 1964. Plusieurs habitations sont visibles avec le mur d'enceinte, et plus loin un théâtre et un gymnase.

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Le long d'une plage, en allant vers Athènes, nous avons trouvé deux coquilles de moules géantes. Impressionnant, cela fait une trentaine de centimètres!

Nous avons donc continué vers Athènes et sommes allés visiter l'Acropole où se situe le Parthénon.

L'Acropole - L'entrée de l'Acropole - Le Parthénon 

Près de celui-ci, se trouve le temple d'Athéna.

Ensuite, nous avons visité le musée de l'Acropole où sont exposés les vestiges des bâtiments érigés sur l'Acropole, ainsi que des objets du quotidien tels que amphores, vaisselle, bijoux... Ainsi que des maquettes reconstituant l'Acropole à son apogée.

Reconstitution des sculptures d'un fronton du Parthénon - Maquette de l'Acropole - Statues 

Continuant notre route, nous sommes passés par le canal de Corinthe, creusé dans les années 1880. Il est peu utilisé de nos jours car étroit et avec un faible tirant d'eau. Il fait du Péloponnèse une île.

Plus vers le sud, nous avons campé sur le port de Palea Epidavros et en avons profité pour visiter l'ancien théâtre qui est à 10 minutes à pied. Plus loin, à une vingtaine de kilomètres plus à l'ouest, nous sommes allés au sanctuaire d'Asclépios qui fut un haut-lieu de la médecine grecque. Il y a sur place notamment un splendide théâtre, du 3e siècle avant JC, en très bon état.

Les théâtres de Palea Epidavros et d'Epidaurus - Stade d'Asclépios

Direction Nauplie dominée par le rocher Palamidi où fut installé une forteresse par les Vénitiens. A l'entrée du port on peut voir la forteresse Bourdzi.

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Afin de rejoindre le port de Patras où nous avons prévu de prendre le ferry, nous traversons le Péloponnèse d'est en ouest. Ce qui nous permet de voir des paysages montagneux de faible altitude.

Certains villages isolés sont vraiment "accrochés" à la montagne, la route principale se rétrécissant beaucoup.Les traverser relève presque de l'aventure. Pas question de se croiser!

Arrivés à Patras, on dort sur la plage avec la vue sur le pont Rion-Antirrion, l'un des ponts à haubans les plus longs du monde (le deuxième après le viaduc de Millau).

Ce fut l'occasion d'une dernière baignade en Grèce, avec oursins et méduses en prime!


Le lundi 2 octobre, 18h: départ en ferry pour Bari, Italie. Nuit spéciale à domicile (dans notre camping-car) sur le pont. Encore un beau coucher de soleil à 18h30 (on en a pris l'habitude).

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Nous arrivons à Bari le mardi 3 octobre à 9h30 (heure locale car il y a 1h de moins en Italie qu'en Grèce), frais et dispos. Nous commençons à descendre vers le sud en longeant la côte (lido en Italien). Le midi, on traverse Polignano A Mare. Le bord de mer est un peu étrange avec ses rochers de calcaire érodés et disposés en strates, ses nombreuses petites criques et les petits lézards galopant dans tous les sens ( ce qui amuse beaucoup Chenoa).

Nous découvrons les nombreux figuiers de barbarie dont on goûte sans attendre les fruits. On les cueille avec les gants en cuir de Rémi pour ne pas en garder de mauvais souvenirs!

Nous découvrons également les "trulli": petites maisons en pierre calcaire de paysans à toit pointu en pierre. On en trouve aussi bien dans les champs et les oliveraies qu'en petits villages, comme Alberobello (ce qui est cependant plus rare).

Passage à Locorotondo

avec petite visite des chats autochtones.

Au cours de nos déplacements, nous observons que cette région est recouverte d'innombrables oliviers (les Pouilles fournissent les 3/4 de la production nationale d'olives), de figuiers de Barbarie, de figuiers, de lauriers roses, de vignes,de clémentiniers, mais aussi de pierres calcaires omniprésentes dans les champs, de panneaux solaires et de quelques troupeaux de moutons. Les melons canari et les pastèques y sont cultivés, ainsi que les tomates, les poivrons et les piments en serre.

La côte présente parfois des falaises, comme à Torre Del Orso.

Surprise à St Cesarea: des bâtiments de type mauresque se dressent en pleine ville.

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Ballade à Pietra Paola où les plages permettent aux éleveurs de faire passer leur troupeau.

On passe le 17 octobre à Capo Di Colonna pour voir des vestiges grecs et romains.


Ville de Crotone dans les collines

Vendredi 20 octobre, nous visitons le canyon Valli Cupe près de Sersale, dans le parc national de la Sila.

Dans les ruisseaux, de nombreuses petites grenouilles 

On descend vers le sud et on se promène dans Reggio Calabria où d'étranges statues ornent les abords des trottoirs: les sculptures Rabarama.

Les arbres sont remarquables, dans cette ville, par la dimension de leurs racines.

Vue sur la Sicile de la plage de Gallico Marina

Jeudi 26 octobre, nous prenons un ferry à Villa San Giovanni pour la Sicile qui nous débarque à Messine. On longe la côte nord vers l'ouest, face aux îles Eoliennes.

Vues de Falcone 

Pause à Tonnarella.

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Passage à Cefalù, mercredi 1er novembre.

Direction Palerme qui est la capitale régionale de la Sicile.

Nous ne nous y sommes pas attardés car ici le moindre parking est payant et également l'entrée des bâtiments religieux.

Nous voulions visiter le parc naturel de Zingaro qui se trouve plus à l'ouest, mais ici aussi l'entrée est payante, et le prix prohibitif pour une simple promenade dans la nature.Nous avons passé la nuit à proximité.

La nuit suivante, samedi 4 novembre, on a dormi au pied du Monte Cofino à Custonaci, le long d'une plage de roches volcaniques.

Le lendemain nous avons fait une randonnée qui nous a menés jusqu'à la grotte Mangiapane (du nom d'une famille l'habitant au début du XIX ème siècle).

Après une nuit à Trapani, nous pouvons enfin laver du linge; mais la "lavanderia" ne disposant que de séche-linges HS et le temps étant pluvieux, nous voilà contraints d'utiliser le moindre recoin de notre camping-car.

On se dirige ensuite vers Agrigento en quittant le bord de mer. On observe qu'en Sicile, la vigne et les oliviers (dont c'est la période de récolte) sont très présents, de même que les mandariniers, les figuiers de barbarie et les éoliennes (et aussi et surtout les détritus malheureusement omniprésents le long des routes)

Mercredi 8 novembre, nous sommes à Agrigento où nous visitons la très belle Vallée des Temples. Il s'agit d'un ensemble de monuments situés sur un promontoire rocheux et datant de la période grecque de la Sicile (580 Av JC). La ville s'appelait alors Akragas.

Temple de Castor et Pollux - Statue et colonnes du Temple d'Heraclès 
Le Temple de la Concorde en très bon état. En bas à droite avec la statue en bronze d'Icare. 
Le temple d'Héra 

Nous poursuivons notre tour de l'île vers l'est et on aperçoit énormément de cultures sous serres (melons, artichauts,...).

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Nous passons nos derniers jours en Sicile en s'installant à Brucoli

Le long d'un canal naturel d'eau de mer long de 14 km, on peut voir de nombreuses grottes datant du néolithique, qui ont servi d'habitations dans des époques plus récentes.

Au cours d'une ballade sur la plage de Porticato, où nous avons décidé de nous installer, les enfants ont ramassé de nombreux morceaux de terres cuites décorés avec lesquels ils ont fait de la mosaïque.

Le lendemain matin, le ciel dégagé permettait d'admirer l'Etna.

L'après-midi, nous montons à bord du ferry pour retrouver le continent; trajet : Messine - Villa San Giovanni en 20 minutes.

Vendredi 17, notre bivouac à Praia A Mare nous offre un magnifique coucher de soleil.

Lundi 20 novembre, nous consacrons la journée à la visite de Pompéi. Le site de la ville antique, fondée vers le VII ème siècle avant J.C., est immense: 98 ha.

Vue sur le Vésuve depuis les rues de Pompéi

On peut se promener librement dans les rues et dans de nombreuses maisons dont certaines sont dans un état étonnant. Les ornements des murs y sont encore visibles, ainsi que les mosaïques des sols.

Les habitations des plus fortunés comportaient des jardins intérieurs très structurés ainsi que des fontaines.

Les thermes sont magnifiques.

Le sanctuaire d'Apollon 

Le plus émouvant fut la vision des moulages en plâtres des victimes de l'éruption du Vesuve, survenue en 79 après JC.

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Après une dernière baignade le 23 novembre (la mer était un peu fraîche), nous poursuivons la route vers Rome où nous nous posons dans un camping, celui-là même où nous avions été il y a 5 ans. A cette époque de l'année, les chats y sont plus nombreux que les campeurs!

Chenoa en pleine séance de distribution de caresses

Dimanche 26, on découvre le Vatican en commençant par la rencontre des fameux gardes suisses pontificaux, très reconnaissables à leur tenue... folklorique. Nous avons pu apercevoir la place St Pierre, mais l'accès est très contrôlé et il y avait énormément de monde. Nous avons préféré ne pas faire la queue et la contourner par l'extérieur.

Nous sommes ensuite entrés dans le musée du Vatican. C'est en fait un ensemble de musées qui comprend également la Chapelle Sixtine. L'entrée était gratuite ce dernier dimanche du mois d'où une forte affluence et également l'inconvénient que ce n'était ouvert que le matin; ce dont on a pris connaissance quand on nous a indiqué la sortie. Dommage, mais on a quand même eu le temps de visiter la galerie des carrosses papaux.

La première Papamobile, à droite était une Citroën. 
Tableau dans la galerie des carrosses et maquette de l'Etat du Vatican 

Nous étions déjà venus tous les quatre à Rome il y a 5 ans, donc nous ne sommes pas retournés du côté du Colisée. Nous sommes passés par la Plazza del Popolo.

Nous quittons Rome pour Civitavecchia où nous prenons un ferry pour la Sardaigne. Nous sommes plutôt surpris par cette île qui se révèle plus sauvage et plus propre que le reste de l'Italie et la Sicile.

On y rencontre des pâturages de moutons bordés de murets de pierres sèches rappelant beaucoup l'Irlande. Les terrains sont très rocailleux (roches calcaires et basaltiques). C'est un paysage de collines que nous traversons avec quelques rares troupeaux de bovins. De nombreux chênes et oliviers poussent aux abords des routes.

Nous arrivons sur Bosa, jolie petite ville dont la partie ancienne est adossée à une falaise et surmontée d'un château.

A Porto Torres, un ferry nous attend lundi 4 décembre, afin de rejoindre la France. Ainsi, nous débarquons à Toulon le lendemain matin.

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En passant près des Salins de Hyères, nous apercevons des flamands roses.

Petit tour à St-Tropez mardi 12 décembre.

La célèbre gendarmerie est devenue un musée du cinéma et de la gendarmerie.

Le rez-de-chaussée est consacré à Brigitte Bardot, icône de St-Tropez.

Nous continuons notre route par la côte.

Avant d'arriver sur Monaco, le beau temps nous a permis de voir au loin les Alpes enneigées.

Samedi 16 décembre, nous nous promenons dans Monaco, toujours en compagnie du ciel bleu.

Nous sommes montés vers le palais princier. nous avons également vu le bâtiment des carabiniers du prince et la cathédrale.

Nous avons fait un petit tour dans le marché de Noël.

Monaco est aussi la ville de la Formule 1 et des voitures de sport.

Les deux hommes de la famille n'ont pas pu résister à la tentation de visiter le musée de la collection de voitures du Prince Rainier.


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Jeudi 21 décembre, je n'ai pu résister à l'envie d'immortaliser ce beau lever de soleil à La Londe-les-Maures.

Le lendemain, nous dormons à la pointe de la Cride.

C'est là que nous prélevons une branche de résineux pour en faire notre sapin de Noël.

Chenoa est contente de fabriquer des guirlandes avec sa touche personnelle.

Nous fêtons Noël à Carry-le-Rouet où le beau temps est toujours de la partie. Nous avons une pensée pour ceux, plus au nord, qui n'ont pas cette chance!

A partir du 27 décembre, le vent s'intensifie alors que nous sommes à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Nous trouvons finalement refuge à St Rémy-de-Provence qui semble protégée par les Alpilles.

En traversant la Camargue, on aperçoit les fameux chevaux blancs et les flamands roses.

Nous passons par la ville fortifiée d'Aigues-Mortes et par Nîmes et sa célèbre arène.

Le 1er janvier, nous retournons à St Rémy-de-Provence afin de nous protéger du vent qui revient à l'ouest. Nous en profitons pour faire une petite ballade vers les ruines de la ville romaine de Glanum. Il y a notamment une arche et un mausolée datant respectivement de 20 ap JC et 30 av JC.

Le lendemain, nous allons tout à l'ouest, prés de Perpignan. Nous avons rendez-vous à Saint-Estève pour l'entretien du camping-car. Nous dormons près d'un étang. Lors d'une ballade autour de celui-ci nous rencontrons un ragondin.

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On arrive le 5 janvier 2018 en Espagne par La Jonquera où sont établis de nombreux magasins. Nous décidons de rejoindre la côte est et stoppons pour la nuit à Roses. La route se pratique bien entre les collines couvertes de résineux, de vignes et d'oliviers.

Le lendemain, au sud de Roses, le relief est très plat et les paysages peu attractifs. On décide alors de passer rapidement la Costa Brava très bétonnée. Le mauvais temps nous pousse également à passer Barcelone (déjà vue en 2015) et nous descendons jusqu'à Vilanova i la Geltrù. Petite surprise en se promenant le lendemain sur le bord de mer: des perruches ont élu domicile dans les palmiers.

A Castellòn de la Plana, après avoir vu une quantité innombrable d'orangers et mandariniers le long des routes, le ciel radieux nous incite à y rester 2 jours.

On continue vers le sud et les routes sont toujours bordées de vergers.

Le 14 janvier, la Cumbre del Sol nous offre de beaux points de vue, comme au Mirador del Poble où nous surplombons la Cala del Moraig.

A Altéa, nous découvrons l'église orthodoxe russe de l'Archange St Michel, surprenante par le choix de son matériau: elle est en effet construite en rondins de bois.

Après Alicante, on va un peu plus loin dans les terres vers l'ouest, en passant par Murcia et Lorca. Le paysage est superbe, toujours ponctué de montagnes et de sols aux couleurs variées, de cultures de kiwis et de maraîchages (artichauts, brocolis).

L'ambiance est la même au lac de Negratin à Freila où nous dormons le 18 janvier.

Le lendemain nous passons par Guadix où subsiste un quartier de maisons troglodytes; elles sont en parties construites dans la roche de la colline surplombant les quartiers plus récents.

Les températures s'annonçant plus fraîches vers l'ouest, on décide de rejoindre le bord de mer, au sud du pays. Cela nous fait contourner la Sierra Nevada, dont les sommets sont enneigés en cette saison.

Sur la route nous profitons du coucher de soleil; celui-ci nous accompagne jusqu'à notre arrivée sur la plage de Motril.

Le 20 janvier, le temps clément nous a incité à nous baigner mais l'eau est encore très fraîche.

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Superbe journée à Nerja. On croise beaucoup de fleurs "Oiseau de Paradis" (Strelitzia) en se promenant sur le bord de mer.

En direction de Màlaga, les cultures d'oliviers sont très pratiquées.

Mercredi 24 janvier, nous visitons Antequera surplombée par la château d'Alcazaba. Nous montons jusqu'au château d'où nous avons vue sur toute la ville et au-delà.

Dans les rues qui y mènent, nous passons devant des habitations aux portes ouvertes.

Il persiste également dans cette ville des ruines de thermes romains.

Eglise de San Sebastian 

Le lendemain, visite d'Osuna avec quelques vieux bâtiments aux façades richement sculptées.

A notre retour, un troupeau de chèvres et de moutons est venu paître devant le parking de supermarché sur lequel nous étions garés.

Ayant prévu de visiter l'Andalousie avec les parents plus tard, on se rend rapidement au Portugal. Le 27 janvier on s'installe le long de la plage de Cabezo, sous un soleil radieux, à Castro Marim.

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Dès les premiers jours de notre arrivée au Portugal, le contraste est saisissant: ce pays est beaucoup plus vert que l'Espagne, les plantes herbacées bien plus présentes.

Faire un barbecue demande de la surveillance car la gente féline locale est aux aguets!

Promenade le 30 janvier sur les falaises de l'Algarve à Benagil.

On se dirige ensuite dans les montagnes et admirons sur la route les mimosas et eucalyptus qui composent un ensemble harmonieux. Le soir nous passons un agréable moment à Alferce en compagnie d'Anny et Colin, un couple de britanniques.

Le 2 février, c'est à Sines que nous faisons une étape, ville natale de Vasco de Gama. C'est également le plus grand port du Portugal doté d'un terminal gazier alimentant une partie de l'Europe.

On observe de temps à autres des cigognes en plein vol, et on aperçoit quelques nids haut perchés comme à Alcacer do Sal, sur le clocher de l'église.

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Lundi 5 février, on passe la nuit sur la Praia Figuerinha à Setùbal.

Le lendemain, on traverse Lisbonne en empruntant le pont du 25 avril, nommé ainsi en mémoire de la Révolution des Œillets de 1974, qui mit fin à à la dictature de Salazar Nous sommes passés prés de la cathédrale Santa Maria Maior.

Nous dormons à Colares, village de montagne par lequel passe un tramway qui transporte des voyageurs mais également des marchandises quand il tracte une remorque.

Mardi 6, nous faisons halte à Mafra où nous visitons le palais royal


Il est construit autour d'une basilique doté du plus grand orgue du monde, constitué de six éléments.

L'intérieur du palais est somptueux:

Nous sommes passés dans la salle de jeux (équipée d'un billard français en arrière plan), la salle de chasse et la magnifique bibliothèque riche de 36000 ouvrages.

La visite a permis en outre de voir des livres français qui ont servi à la réalisation du bâtiment.

Samedi 10, en remontant vers le nord, on admire les beaux bateaux de pêche à Aveiro, surnommée la "Venise portugaise".

Plus loin sur la route, nous apercevons des nids de cigognes.

Le lendemain, on prend le déjeuner à Vila Do Conde où il est possible de visiter une réplique de caravelle.

On repasse en Espagne le 12 février. Le temps tourne très rapidement à la pluie alors que nous longeons la côte nord.

Le 19 février, nous passons quelques jours en France; les parents nous rejoignent à Bidart le 22.

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Nous passons la nuit prés de la rivière Bidasoa à Biriatou qui constitue une frontière naturelle entre la France et l'Espagne.

Le 23 février, on s'arrête à Pancorbo, charmant petit village à flanc de montagne. C'est là que nous faisons la connaissance de Felipe, ferronnier d'art de 88 ans, dont les œuvres sont exposées tout autour de l'église.

On continue vers le sud en direction de Burgos. Les arbres se font rares, c'est un paysage de plaines et collines. Nous voyons régulièrement des silhouettes de taureau, emblème de l'Espagne. Au loin, on aperçoit les sommets enneigés de la Sierra de la Demanda.

Une fois passé Madrid, nous nous arrêtons déjeuner à Tembleque, ville typique de La Mancha. On retrouve la chaleur qui nous pousse à sortir les tables et chaises.

Nous continuons la route et passons les montagnes de Tolède; le soir nous trouvons refuge dans un champ d'oliviers à Carboneros.

Le lendemain, toujours plus au sud, on s'arrête déjeuner au Parque del Cubillas. Superbe vue sur la Sierra Nevada.

Nous continuons la descente jusqu'à Motril. Sur la route, on aperçoit des amandiers en fleurs et on passe près du barrage de Guadalfeo.

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Sous le soleil du 27 février, on admire les palmiers du parc d'Almuñecar dont les statues réalisées par un artiste syrien ornent les allées.

Derrière, des ruines romaines de bâtiments de salaison de poissons sont visibles.

Nous montons vers la vieille ville et son château.

Détour par le célèbre rocher de Gibraltar. Le vent et la pluie sont au rendez-vous.

Le lendemain le mauvais temps ne nous lâche pas, mais nous décidons de le braver pour visiter Cadix.

Samedi 3 mars, nous passons la journée à visiter Séville.

La matinée est consacrée à la Place d'Espagne, construite pour l'Exposition Universelle de 1929.

Puis, on descend vers l'Alcàzar situé face à la cathédrale. On croise de nombreuses calèches destinées à la visite de la ville par des touristes.

Après un déjeuner dans un petit restaurant sympathique, on pénètre dans l'Alcàzar, magnifique palais de style mauresque dont la construction débuta en 844.

Le lendemain matin nous traversons Séville en camping-car pour admirer une architecture beaucoup plus moderne: la Metropol Parasol, un centre commercial réalisé en bois.

Après avoir eu des sueurs froides en se faufilant dans les minuscules rues du vieux Séville, nous prenons la direction de Cordoue. Un paysage de plaines et de collines se déroule devant nous.

Petite visite de Cordoue l'après-midi. Nous avons vu l'extérieur de l'Alcàzar, l'arc de triomphe et le pont romain.

Lundi 5 mars, dernier jour en compagnie des parents à Valdepeñas, petite ville de la Manche.

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A la recherche de soleil et de chaleur, on se dirige vers la côte est. On retrouve rapidement le ciel bleu sur la route où le paysage est parsemé de vignes, d'oliviers et d'orangers.

De passage pour la nuit à Simat de la Valldigna, nous découvrons son monastère cistercien datant de 1297.

Nous continuons la route jusqu'à Faro de Cullera où l'on goûte au plaisir d'un petit bain de mer et de soleil d'hiver le 9 mars.

Le 11 mars, nous visitons Valence. Nous commençons par la vieille ville avec ses nombreux bâtiments anciens.

Les tours de l'ancienne fortification sont magnifiques.

Nous avons visité le musée des roches (casa de las rocas) qui abrite les chars utilisés lors des processions de la Semaine Sainte.

On remarque beaucoup d'art de rue.

Petit détour par la Cité des Arts et des Sciences à l'architecture futuriste.

On remonte vers le nord et faisons une halte de 2 jours à Torre Blanca sur la commune de Torre Nostra.

Rémi étant pris d'une rage de dents, nous devons abréger notre séjour en Espagne, et passons par la frontière à La Jonquera pour regagner la France. Retour à Quettehou, donc, le 19 mars. Prochain départ prévu le 1er mai pour le Royaume-Uni.

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Partis de Dieppe le 1er mai, nous arrivons à Newhaven dans l'après-midi. La journée est ensoleillée, le paysage est très vert, nous voyons quelques moutons. Nous passons la première nuit en campagne à Devil's Dyke.

Le lendemain, après une matinée pluvieuse, le temps s'améliore lentement. Cela nous permet d'observer un magnifique arc-en-ciel.

Le 3 mai nous dormons au bord de l'étang de Shakerley sur lequel vivent des cygnes, canards et oies bernaches.

Avant d'arriver en Ecosse les paysages changent déjà, nous voyons les collines du Lake District National Park. Le soir nous nous arrêtons pour la nuit à Penrith, face au Brougham Hall.

On arrive en Ecosse samedi 5 mai. On s'arrête au Caerlaverock Castle. ici les vaches sont dans les champs entourées de leurs petits.

Le lendemain, le temps est superbe. Nous allons à l'intérieur du pays au milieu de montagnes somptueuses.

Cette route nous amène à Traquair House, plus vieux manoir écossais inhabité. C'est l'ancienne résidence des rois d'Ecosse.

Le 7 mai, petite halte à la Rosslyn Chapel, rendue célèbre par le livre Da Vinci Code. C'est une chapelle richement sculptée avec de nombreux symboles païens et maçonniques. Il est interdit de photographier l'intérieur et le prix de l'entrée est prohibitif.

Nous continuons la journée en allant à la Falkirk Wheel, le premier ascenseur rotatif à bateaux au monde qui remplace onze écluses pour joindre deux canaux. Haut de 35m, il tourne en moins de 5 min en déplaçant des barges de 500 tonnes.

Nous passons la nuit à Culross et le lendemain matin nous faisons une ballade à la Culross Abbey fondée en 1217.

Vue des hauteurs de Kirkcaldy 

Le soir nous bivouaquons à Tayport. Le lendemain nous faisons une randonnée en bord de mer du Nord en espérant y voir des phoques, mais il est encore un peu tôt dans la saison.

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Le 10 mai, le déjeuner consiste en une dégustation de produits locaux à Arbroath: pudding de haggis (abats de mouton), filet de saumon cuit fumé et Smocky (ou Haddock, aiglefin fumé). Délicieux!

Sur la route vers le nord, on observe beaucoup de champs cultivés ainsi que des troupeaux de bovins aux robes variées.

Une série de pierres sculptées datant de la période Picte (vers 600 après JC) ponctue la route d'Aberlemno: Cross Stone, Road Side Cross, Croissant Stone et Serpent Stone. La signification de certains signes demeure encore inconnue.

Nous passons près de Perthand Kinross, au coeur de l'Ecosse, où le paysage devient plus montagneux et moins vert.

En pleine montagne, nous faisons escale à Glenshee, station de ski où il persiste un peu de neige.

Le lendemain, on prend la direction du nord où l'on croise de nombreux troupeaux.

On n'oublie pas de faire une étape à Dufftown le 12 mai, car c'est la capitale du whisky écossais.

Le lendemain la visite de la distillerie Cardhu s'impose.

Puis, on admire , à Elgin, la cathédrale en ruines et le jardin biblique.

Le soir, c'est à Nairn, le long de la plus longue plage d'Ecosse que l'on élit domicile. De là, on a la vue sur Black Isle.

En pleine nuit, on se réveille vers 3h30 et l'on s'aperçoit que le jour pointe déjà!

Lundi 14 mai, on va justement sur Black Isle où on visite le Groam House Museum, musée de pierres Pictes à Rosemarkie.

En Ecosse, ils aiment dédier les bancs publics aux disparus. Nous en avons vus de beaux près du musée.

Le lendemain, petite ballade le long de la rivière Ness, à Inverness en passant par les Nessie Islands.

En reprenant la route, rencontre avec la nature.

Après un bref passage à Drumnadrochit, berceau du monstre du Loch Ness (surnommé Nessie), on se met en route vers Urquhart Castle.

Nous traversons les Highlands vers l'île de Skye et passons au milieu de forêts de sapins; le paysage devient plus montagneux. La constante est que l'on voit toujours des moutons.

Avant d'entrer sur l'île, visite d'Eilean Donan Castle dans une ambiance de cornemuse. Ce château est célèbre pour avoir servi de décor à une trentaine de films dont Highlander et un James Bond.

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Nous arrivons sur l'île de Skye, reliée à l'Ecosse par le Skye Bridge, le soir du 16 mai. Après une nuit à Kyleakin, on prend la direction du Dunvegan Castle.

Dunvegan Castle est le fief du clan MacLeod et le lieu privilégié pour voir des phoques. Après maintes difficultés, nous avons réussi à en apercevoir quelques-uns. Merci au zoom car ils sont sur un îlot au milieu du bras de mer.

On continue en faisant le tour de la partie nord-est de l'île. On passe par Fairy Glen, paysages de collines coniques miniatures

On s'arrête également visiter le Skye Museum of Island Life, en fait des cottages au toit de chaume comme ils étaient au XVIIIe et début du XIXe siècle.

Nous poursuivons notre route en traversant de magnifiques paysages peuplés de moutons.

Nous passons la nuit à Portree, la plus grande ville de l'île.

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Sortis de l'île de Skye,on s'arrête de nouveau à Eilean Donan Castle que l'on apprécie de pouvoir admirer à marée haute.

On redescend vers le sud, direction Fort William; on savoure le paysage.

Dans le Glen Nevis, nous allons voir les Lower Falls. C'est dans cette région que fut tourné le film "Braveheart".

Dimanche 20 mai, la journée pluvieuse nous pousse à visiter le musée "Treasures of the Earth", exposant des pierres et cristaux ainsi que des fossiles.

Nous continuons notre descente vers l'Angleterre en longeant le Loch Lomond. Au bout de celui-ci est amarré le bateau à roues à aubes "The Maid of the Loch" datant des années 50.

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Le 23 mai, nous franchissons la frontière et arrivons au mur d'Adrien, du nom de l'empereur romain qui ordonna sa construction au nord de l'Angleterre en l'an 122, afin de se prémunir d'une attaque des Pictes.

Le fort de Vilandra et le temple de Mithra sont d'autres vestiges de l'empire romain.

Jeudi 24, une petite ballade sur la plage de Black Hall Rock révèle une belle variété de cailloux et de roches.

Bref passage par Scarborough, petite "Las Vegas" anglaise.

A Gainsborough, on peut voir Old Hall, manoir à colombages du 15ème siècle ainsi que la bibliothèque de la ville.

Dimanche 27 mai, on aperçoit à Tattershall le château du 13ème siècle reconstruit au 15ème.

L'église à proximité est remarquable par l'importance de ses ouvertures.

Le lendemain, nous faisons la visite de l'Imperial War Museum situé à Duxford, recélant une impressionnante collection d'avions de chasse et d'avions civils. Nous avons pu entrer dans un Concorde et voir des avions militaires mythiques tels le Blackbird.

Jeudi 31, on fait une halte à Windsor, ville de la résidence royale s'impose sur les hauteurs de la ville. Les décorations du mariage récent du Prince Harry et de Meghan Markle sont encore visibles.

La route se poursuit jusqu'à Newhaven d'où nous reprenons le bateau le 3 juin pour Dieppe.

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La première partie de notre périple est terminée. Ce tour d'Europe nous a beaucoup plu, nous a appris d'autres façons de vivre et nous a fait connaître les différentes origines des peuples de ce continent.

Nous avons surtout profité des magnifiques paysages.

Durant 277 jours nous avons parcouru environ 26000 km sur différentes routes à travers 14 pays traversant 14 parallèles et 15 méridiens.

Nous avons vu 6 mers et un océan. On a bien profité des mers Adriatique, Égée et Ionienne et avons gouté à la Méditerranée en janvier et mars.

Une belle expérience vécue en famille qui reprend le 2 juillet avec un départ pour Montréal et un périple en Amérique du Nord.

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Après un mois en France (et aussi un petit voyage en amoureux d'une semaine à l'Ile Maurice), nous reprenons nos bagages pour continuer l'aventure en Amérique du Nord.

Départ le 2 juillet de Paris-Orly direction Montréal. Arrivés avec 3/4 d'heure de retard puisque départ retardé à cause de manque de papiers de sécurité, nous avons inauguré le premier vol Paris-Montréal de la compagnie. Accueil des pompiers canadiens qui ont aspergé d'eau l'avion à l'arrivée à l'aéroport.

Le lendemain après avoir pris un rendez-vous pour visiter un camping-car, on visite Montréal sous la canicule. L'hôtel est situé prés de la vieille ville, nous sommes passés par le quartier chinois.

Visite d'un camping-car le soir, en dehors de la ville. L'intérieur correspond à ce qu'on recherche mais est assez vieillot et l'extérieur n'est pas en très bon état. Nous partons sans donner de réponse positive; nous avons aperçu un autre véhicule similaire plus haut dans la rue. Celui-ci est en bien meilleur état, les propriétaires très sympathiques. Après en avoir fait le tour et un petit essai, nous le réservons pour achat. Nous ferons les papiers jeudi 5.

Nous prenons une nuit supplémentaire à l'hôtel et mercredi nous continuons la visite de la ville et entrons dans la basilique Notre Dame de Montréal.

Jeudi 5 juillet contrariant. On quitte l'hôtel puisqu'on pense récupérer le camping-car le soir, mais le propriétaire ne nous le laissera que quand il aura reçu l'argent que je vire sur son compte par internet. Après avoir fait les papiers et payé les taxes directement au bureau des immatriculations, je réalise le virement et le délai est de 4 jours. Nous sommes donc à la rue jusqu'au 10. On trouve en urgence une autre chambre dans un hôtel plus haut sur la rue du premier. Nous y restons deux nuits avant de quitter le centre ville pour trois autres nuits.

On continue alors la visite de la ville, le vieux port, la tour de l'horloge, le stade olympique.

Mardi 10 juillet au matin, le propriétaire a reçu l'argent sur son compte; nous récupérons normalement le véhicule ce soir. On va enfin pouvoir commencer l'aventure!

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Mardi 10 juillet, on emménage dans notre camping-car. Après l'achat de linge de lit, nous dormons sur le parking du supermarché car il est déjà tard. Il y a une petite fuite d'eau, le réservoir de gaz est vide et la batterie est morte, nous sommes donc sans eau, sans frigo et dans le noir!

Le lendemain Rémi répare la fuite et nous faisons le plein de gaz. Après avoir changé la batterie, nous pouvons faire fonctionner le réfrigérateur. Encore quelques achats pour ce qui nous manque et nous voilà prêts!

On vous présente notre nouvelle maison: c'est un Holidaire de 1989 sur un Ford E-350 V8 7,3l diesel de 180ch. Il mesure 27 pieds de long (8,23m), 3,15m de haut et 2,77m de large. Première consommation: 21l/100, heureusement que le gasoil coûte 0,85 € le litre (1,32 $)!

Il faut aussi faire le plein d'eau, alors on se dirige vers St-Jean-sur Richelieu sur le parking d'un parc qui propose une piscine de plein air gratuite. Nous en profitons 2 jours car c'est toujours la canicule. Nous voyons nos premiers écureuils

Nous prenons la route vers Québec et nous arrêtons à Shawinigan le dimanche 15. C'est un lieu où il y a plusieurs cascades et nous faisons une ballade au parc de Grand-Mère.

Le lendemain on stoppe à Wendake afin de visiter le village traditionnel amérindien Huron-Wendat. C'était un peuple sédentaire qui vivait à plusieurs familles dans des maisons longues en bois.

On passe Québec que nous visiterons plus tard, et arrêtons voir la chute Montmorency de 83 m de hauteur.

La route continue plus au nord et traverse des forêts de sapins jusqu'à Baie-Sainte-Catherine.

Nous nous arrêtons au Centre d'interprétation de la Pointe-Noire où nous apprenons beaucoup de choses sur le fleuve Saint-Laurent par où passe 25% de l'eau douce de la planète. Beaucoup de mammifères marins vivent à la jonction du fleuve avec la rivière Saguenay ( baleines, rorquals, bélugas,...). Malheureusement nous n'aurons pas l'occasion d'en voir!

Pour franchir la rivière Saguenay c'est un traversier qui nous emmène sur l'autre rive à Tadoussac. On continue notre route jusqu'à Les Escoumins pour assister au Pow-Wow à la réserve Innu d'Essipit.

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Samedi 21 juillet, direction le lac Saint-Jean. On se baigne le lendemain dans ses eaux chaudes et couleur rouille. Bizarre mais agréable sous la chaleur caniculaire!

Lundi 23 nous passons la nuit à Mashteuiatsh dans la réserve ilnu (Montagnais).

On passe nos journées à se ballader dans des parcs où nous croisons la faune locale: grenouilles, marmottes et beaucoup d'écureuils.

On rejoint la rive nord du St-Laurent jusqu'à Québec que nous visitons le 26 juillet. Nous passons dans la vieille ville et montons l'escalier casse-cou qui nous emmène vers le Château Frontenac. Sur les plaines d'Abraham (lieu où la France a perdu le Québec face aux Anglais.) , rencontre avec une marmotte noire (rare, paraît-il)!

Nous continuons jusqu'à Montréal pour retrouver Jean-Marc un vieil ami de lycée de Rémi. Suite à ces retrouvailles, on prend la direction de la Gaspésie.

Sur le trajet, halte au Parc National du Bic où on a enfin la chance de voir des phoques. 70 sont regroupés au Cap Caribou.

Nous voyons sur les rochers beaucoup d'Inukshuks qui sont à l'origine des symboles inuits de l'être humain. Thomas en a érigé deux:

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Samedi 4 août nous avons assisté à un pow-wow traditionnel dans la réserve Mi'gmaq de Listuguj. Chants et danses amérindiennes dans des tenues très colorées (régalias).

Le lendemain nous traversons une autre réserve amérindienne à Gesgapegiag. Ici les cultures se mélangent avec une église catholique en forme de wigwam (tipi).

Ensuite nous passons 3 jours à New Richmond pour tenter de régler un problème de démarrage du camping-car. Le troisième garage visité nous change une pièce en espérant que ce soit bien la solution car le problème n'intervient qu'au premier démarrage du matin.

On poursuit vers la pointe de la Gaspésie jusqu'au très célèbre Rocher Percé. Baignade rafraîchissante à la plage de Percé.

La route se poursuit en longeant la côte. On s'arrête photographier le rocher à Tête d'Indien à Saint-Georges-de-Malbaie. La légende raconte que des hommes blancs venus d’Europe sur un grand voilier aperçurent une jeune princesse indienne occupée dans la forêt à divertir de jeunes enfants. Les hommes venus d’ailleurs la capturèrent et l’amenèrent dans leur lointain pays. Ce triste visage, dont le regard est rivé à la falaise, est celui de son amoureux qui attend inlassablement son retour, résolu dans son chagrin à tourner le dos à la mer tant que celle-ci ne lui ramènera pas sa bien-aimée.

Le lendemain, randonnée de 8 km au Parc Forillon entre l'Anse aux Amérindiens et Cap Gaspé. Ce cap est considéré comme le bout du monde. Belle ballade dans la nature en longeant la mer où nous avons pu apercevoir des phoques.

Lundi 13, autre randonnée de 4 km au Parc National de la Gaspésie. Nous allons jusqu'au mont Ernest Laforce qui propose une vue panoramique de tout le parc.

On quitte la Gaspésie et le Québec pour entrer au Nouveau-Brunswick le mardi 14 août.

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Mardi 14 août on change de province pour entrer au Nouveau-Brunswick. C'est une province avec deux langues officielles; l'anglais et le français parlé en Acadie qui se trouve au nord et à l'est de ce territoire.

Rien de notable ici; cela ressemble beaucoup au Québec. Nous voyons beaucoup de drapeaux acadiens qui sont la quasi réplique de celui de la France.

Nous avons toujours le problème de démarrage du camping-car. Cela empire et nous consultons un garagiste à Bathurst. Le changement de filtre à gasoil ne suffit pas, on doit changer la ligne de retour du carburant. Nous sommes vendredi et les pièces ne seront là que lundi. Nous allons donc passer le week-end sur les îles de l'Acadie plus à l'ouest. Barbecue sur l’île Pokesudie, visite de l'aquarium de Shippagan et des tourbières à Miscou.

Retour à Bathurst le lundi 20 pour le changement des pièces. Le démarrage du lendemain est satisfaisant. Mais après 500m, le voyant de frein reste allumé. Niveau du liquide bas. Retour au garage: freins arrières à remplacer. Heureusement qu'ils ont le temps et se procurent aussitôt les pièces nécessaires.

Nous pouvons reprendre la route vers le sud. Nous sommes toujours en Acadie et on s'arrête à Grande-Digue visiter un village pionnier qui retrace la vie de 1800 à 1945. C'est ici que nous passons la nuit et tout prêt on assiste à l'envol d'un groupe d'oies bernaches.

Petit détour pour voir le Pont de la Confédération. Long de 12,9 km, il relie le continent à l'Ile-du-Prince-Edouard.

Samedi 25, direction Moncton pour assister au Mascaret. C'est un phénomène naturel qui a lieu 2 fois par jour: la marée montante de la baie de Fundy force la paisible rivière Petitcodiac à refouler en amont en une vague déferlante.

Arrêt à Sussex pour y admirer des fresques murales.

A Saint-John, visite du parc Wolastok avec ses statues de bois. Ensuite petit tour dans le centre ville.

C'est la fin de notre épisode canadien, nous nous rapprochons de la frontière; prochaine étape: le Maine aux Etats-Unis.

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Le 30 août, on entre aux USA par le petit poste de frontière de Vanceboro. Aucune fouille, quelques questions et un petit formulaire à remplir; 40 minutes suffisent pour nous autoriser à rester sur le territoire jusqu'au 27 novembre.

On prend vers le sud jusqu'à Portland où nous visitons le parc Fort William le 1er septembre, à Cape Elizabeth.

Le Maine nous apparaît assez similaire à l'est du Canada. Par ailleurs, les Etats du nord-est américain formant la Nouvelle Angleterre ressemblent beaucoup à... l'Angleterre; très arborée et en même temps très peuplée.

Après une nuit à Salem (où nous n'avons pas rencontré de sorcière), nous changeons de décor en allant à Cape Cod, Massachusetts.

Cape Cod est une péninsule bordée de longues plages de sable, et de dunes. Lors d'une ballade sur Millway Beach, on trouve une limule morte.

Dimanche 9 septembre, on se ballade sur Cliff Walk . La promenade le long de l'océan permet de voir des manoirs du XIXe siècle. Malheureusement, la grisaille est toujours de la partie.

Puis on traverse le Connecticut sous la pluie pour arriver à New York City le 13 septembre. Le lendemain on visite Manhattan: Times Square, sud de Central Park, l'Empire State Building, Ground Zero, la Statue de la Liberté.

Pour quitter New York, on est forcés de passer dans Manhattan en camping car, ce qui nous permet de voir le pont de Brooklyn, de traverser Chinatown et d'admirer d'autres vues de la ville.

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C'est par une belle journée, le 19 septembre, que l'on visite la capitale des Etats-Unis, Washington. Les monuments et musées sont concentrés autour d'une artère verdoyante, le Mall. Ainsi, on a pu admirer le Washington Monument (énorme obélisque d'une hauteur de 170 m), le musée d'histoire et de la culture africaine américaine, la Maison Blanche, les mémorial dédiés à Abraham Lincoln, Thomas Jefferson, Franklin D. Roosevelt, Martin Luther King Jr, le musée de la Seconde Guerre Mondiale, ainsi que le Capitole.

Le midi, une femelle écureuil nous a tenu compagnie pendant notre pique-nique.

Enfin, on a visité deux musées: le Musée National des Indiens Américains,

et le Musée National de l'Air et de l'Espace.

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Nous décidons d'aller vers l'ouest visiter le Kentucky. Pour cela on traverse les états de Virginie et Virginie Occidentale, emplies de montagnes et forêts. Sur la route on tombe par hasard sur le Cooter's Garage Museum dédié à la série télé "The Dukes of Hazzard", appelée en France "Shériff fais-moi peur". Cest surtout centré sur les produits dérivés de la série, mais cela nous a donné l'occasion de voir les véhicules utilisés dont la célébre Dodge Charger 1969 "General Lee".

On continue la route et arrivons au Kentucky, état du bourbon. Le jeudi 27 septembre, Rémi visite la distillerie Four Roses.

Le lendemain on s'arrête au Abraham Lincoln Birthplace, lieu de naissance du 16e président des Etats-Unis. Une maison de la même époque a été reconstruite à l'intérieur du mémorial.

Le samedi c'est randonnée au Mammoth Cave Park.

Dimanche 30, visite du Musée Corvette de Bowling Green.

Lundi 1er octobre nous entrons au Tennessee et visitons Nashville, haut-lieu de la musique country. La rue la plus animée est Broadway Avenue. Magasins de santiags, disques vinyls et cd, restaurants et bars où se produisent des chanteurs country; l'ambiance est garantie.

Nous allons ensuite faire une ballade plus au calme au Centennial Park où on peut voir une réplique à l'échelle du Parthénon.

On s'arrête à Chattanooga pour y passer la nuit du 2 octobre. Le lendemain, Rémi visite un musée de dépanneuses.

Puis nous traversons la Géorgie direction la Floride. On passe Atlanta de nuit pour éviter les embouteillages.

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On arrive en Floride le 5 octobre sous un grand soleil. On quitte l'autoroute I-75 pour arriver aux marais de Crystal River. On y rencontre grosse sauterelle et raton-laveur.

Plus loin sur la même ville on se baigne en effet dans des eaux cristallines.

L'après-midi du 7, baignade dans les eaux du golfe du Mexique à Pine Island où on a la surprise d'être approchés par des dauphins. On a pu également voir des maisons typiques sur pilotis.

En apprenant l'arrivée de l'ouragan Michael sur les côtes où nous nous trouvons, on est contraints de traverser la Floride pour rejoindre la côte est. On admire les plages mais les vagues de l'Atlantique nous empêchent de nous baigner.

Quelques jours plus tard c'est à Palm Beach que nous profitons de la chaleur de l'eau (29°C). Sur la promenade qui longe la plage, de nombreux lézards courent devant nous.

Ne supportant plus la chaleur accablante, on décide de passer la nuit dans le camping d'un parc d'état afin de profiter de la climatisation du camping-car. Le lendemain matin, quel plaisir de pouvoir y admirer quelques animaux sauvages!

Après une nouvelle baignade à Delray Beach, visite du Gumbo Limbo Nature Center, centre de réhabilitation des tortues, comprenant des aquariums.

Samedi 13, nouvelle baignade au Stuart Beach Park ou on a pu admirer des vols de pélicans .

Mardi 16, on passe la journée au Kennedy Space Center, musée consacré à la conquête de l'espace. Film 3D, vraies navette et fusée, visite du site d'assemblage et de lancement (Cap Canaveral).

Le soir même, à 0h15, on assiste au décollage d'une fusée Atlas V. On avait pu l'apercevoir l'après-midi sur son pas de tir.

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On arrive le 19 à Miami au musée James Bond.

Juste à côté, se trouve la concession Lamborghini. Thomas et Rémi vont y faire un tour.

On poursuit sur Miami Beach.

Le lendemain on passe par le quartier Little Havana.

Dimanche 21 octobre, notre grand garçon, Thomas fête ses 15 ans dans un restaurant de cuisine floridienne. Puis, direction les Keys, un archipel de 42 îles reliées par 43 ponts. Le plus long mesure 11 kilomètres; Il s'agit du Seven Miles Bridge.

On traverse toutes les îles jusqu'à Key West, le 23 octobre.

Dans les Keys, on a pu voir de nombreux animaux sauvages que ce soit dans la nature, les parcs, les aquariums ou les refuges. Ci-dessous: ibis, poisson-lion (espèce non-indigène et invasive), geai, cerf des Keys, héron blanc, chouette, pélican, libellule.

Jeudi 25, nous sommes dans les Everglades pour une visite du Micosukee Indian Village et un tour en hydroglisseur. Immersion dans la nature où les échassiers et les alligators sont facilement visibles.

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Dans le nord-ouest de la Floride, la mousse espagnole recouvre les arbres et les poissons sautent dans la rivière Wakulla.

Nous traversons les lieux où est passé l'ouragan Michael 3 semaines plus tôt. Assez peu de dégâts matériels mais beaucoup d'arbres à terre.

Avant d'entrer en Alabama, on passe par Fort Walton Beach et ses dunes de sable blanc.

L' USS Alabama, navire de la seconde guerre mondiale, est visible dans le port de Mobile.

Nous arrivons en Louisiane le 3 novembre et le lendemain, on visite Nouvelle-Orléans: Quartier Français, joueurs de jazz et bateau à roue à aube sur le Mississippi.

En direction du Texas, nous traversons des cultures de riz et de cannes à sucre. Dans la banlieue de Houston, on s'arrête au temple Hindou Sri Meenakshi.

La ville de Luling, d'un caractère désuet, a habillé ses anciens puits de pétrole. On en recense 200 sur tout le territoire. C'est aussi la ville de la pastèque.

Après plusieurs jours de grisaille, on retrouve le soleil en arrivant à San Antonio. Le 13 novembre, on visite Fort Alamo.

L'après-midi, visite du Witte Museum, musée d'histoire naturelle sur le Texas.

Nous quittons San Antonio pour nous diriger vers le Mexique.

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On passe la frontière le 15 novembre à Piedras Negras. Passage sans problème pour le camping-car, visite rapide de l'intérieur. Puis direction l'immigration à 50 km de là. Beaucoup d'attente, peu de questions pour obtenir notre autorisation de séjour sur le territoire et le permis d'importation temporaire du véhicule.

Après avoir traversé une zone désertique pendant deux jours, puis une chaine montagneuse (La Muralla), on arrive dans un autre paysage parsemé de cactus. On dort souvent dans les stations services Pemex qui sont assez bruyantes mais sécurisées; le camping sauvage est très déconseillé. Nous sommes jours et nuits parmi les poids-lourds.

On tente de visiter San Luis Potosi mais pas moyen de se garer, le camping car est trop long. Si la conduite des Mexicains sur les routes principales est assez particulière ( ils roulent sur la bande d'arrêt d'urgence, aucun respect de la signalisation), en ville elle devient infernale.

Le 22 novembre, on passe à Dolores Hidalgo sur la route d'Atotonilco que nous visitons le même jour.

Le soir nous sommes dans un camping proche de San Miguel Allende. Le lendemain on prend le bus pour aller visiter cette charmante ville. Le midi déjeuner local au restaurant. Chouette journée!

Le lendemain, on passe la grande ville de Mexico. Le paysage change encore, on voit des champs de culture; les paysans font des "huttes" avec les branches de maïs. Vers midi, on se fait arrêter par la police sur l'autoroute pour un soi-disant dépassement de la vitesse. Après des propos contradictoires, ils nous demandent les papiers du véhicule. Après leur avoir donné des photocopies, ils insistent pour avoir l'original. Une fois les papiers en main, la corruption commence: ils nous demandent 8000 pesos(pas loin de 500 €) pour les récupérer, sinon on les récupère le lendemain au poste. On négocie 3000 pesos et ils nous laissent partir. Un poste de péage se trouve à quelques kilomètres et on décide de signaler notre déconvenue. Après une longue discussion avec le directeur de péage très gentil et patient, on rencontre plusieurs policiers à qui on répète notre affaire. Ça se termine avec le chef de la police qui vient en personne pour nous rembourser rubis sur l'ongle. A notre question "Que va-t-il se passer pour les policiers corrompus?", il répond "C'est mon problème." . Beaucoup de temps perdu, mais ça se termine bien pour nous.

Ces émotions ne nous empêchent pas de continuer notre périple qui passe par Teotihuacan, site archéologique Maya. Pyramide de la lune, pyramide du soleil, musée; journée bien remplie sous le soleil.

Le lendemain, on traverse toujours des zones agricoles; champs de cactus , "huttes de maïs", troupeaux.

Après une nuit à Cholula face à l'église Virgen de los Remedios, construite sur une pyramide Maya, visite du sanctuaire, du site archéologique et des souterrains de la pyramide.

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Samedi 1er décembre, visite de Tlacotalpàn, déjeuner au restaurant où les enfants ont donné à manger aux mouettes.

Sur la route, on aperçoit la faune locale et les mexicains au travail.

Le paysage ici est différent. Nous traversons une zone plus montagneuse et bivouaquons dans l'enceinte d'un hôtel à Catemaco au bord d'un lac.

Chenoa prise de vomissements, on s'est posés dans un RV Park à Isla Aguada. Nous avons fait venir un médecin sur place. Après des analyses, il s'avère que Chenoa a une salmonellose. Un traitement de 5 jours est nécessaire. Mais rapidement tout rentre dans l'ordre. Nous reprenons la route après 4 jours au calme qui nous ont fait du bien. Un grand merci à Thelma, la propriétaire du camping qui nous a bien aidés.

Le 10 décembre, nous sommes à Campeche où nous visitons le centre historique . Garés pour la nuit à deux pas, nous profitons des illuminations de Noël.

Nous continuons pour rejoindre la côte à Celestùn. Nous passons la soirée du 13 décembre avec les "Tous à l'Ouest", une famille de nomades comme nous. Le lendemain nous voyons des flamands roses, des spatules et des pélicans blancs.

Le samedi 15 décembre, visite des sites d'Uxmal et Kabah. Le soir même on fête l'anniversaire de Gwénaëlle.

Le 18, on est à Dzibilchatùn, autre site maya. Sur celui-ci, on voit notre premier cénote.

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En fait nous sommes au Yucatan depuis le 11 décembre. Après Celestùn, Uxmal, Kabah et Dzibilchatùn nous sommes à Izamal le 19 après être passés au cimetière d'Hoctùn où les tombes sont décorées par des artistes locaux.

Deux jours plus tard, visite de Chichen Itza, site maya à la pyramide principale très connue. Des habitations traditionnelles avec toits en feuilles de palme ont été reconstituées. Nous avons eu la chance d'assister à une cérémonie maya pour le solstice d'hiver.

Le 21 décembre, on passe la nuit à l'Hacienda San Lorenzo, et profitons du cenote Oxman.

Nous continuons la route vers le bord de mer. On s'installe deux jours à Rio Lagartos au Balneario Chiquila pour Noël. On démarre un tour en bateau à 8 heures du matin le 24 décembre dans la biosphère. On y voit de nombreux pélicans, hérons, aigles,frégates et flamands roses à Las Coloradas (les salines). On n'y voit qu'un seul crocodile.

Puis, on s'offre un déjeuner à midi au restaurant du balneario (poisson, poulet aux oignons roses). Et enfin, petite ballade dans Rio Lagartos, village de pêcheurs dans l'ambiance de Noël. Une belle journée!

Le 27, on passe à Cancun, mais il est très difficile de trouver un endroit où garer le camping-car, d'autant plus aux abords des plages. Du coup, on décide de passer à Puerto Morelos quelques jours avant la fête de réveillon de Jour de l'An entre nomades à laquelle nous assisterons. On se baigne dans une eau chaude très agréable.

On passe le lendemain à La Pausa, l'auberge où aura lieu le réveillon. Après avoir fait connaissance avec Elisa et Sebastian les tenanciers de la Pausa ainsi qu'avec les premiers arrivants, on découvre les charmes du centre-ville.

La fête est vraiment sympa, on échange avec des personnes de tous horizons et l'ambiance est très joyeuse! Tout le monde s'amuse, enfants et adultes, avec la Piñata, tradition mexicaine.


On ne repart que le 2 janvier 2019 pour s'arrêter à Nuevo Durango, petit village maya de 300 âmes dont la volonté est de développer l'autosuffisance alimentaire dans le respect de la biodiversité environnementale, et qui propose également des activités plutôt attractives. C'est Enrique, le chaman qui sera notre guide, secondé par Samuel, jeune apprenti chaman de 16 ans. Nous décidons de visiter le centre de préservation de la faune endémique (daims, pacas, dindons, abeilles et autres oiseaux).


Après un repas typiquement yucatèque au restaurant familial, nos guides nous emmènent dans la jungle vers une grotte sacrée dans laquelle nous n'entrons qu'après avoir suivi un rituel permettant d'en capter les énergies. Après nous être appliqués une solution huileuse à l'odeur d'herbe aromatique sur le front et la nuque, Enrique prononce quelques paroles en langue maya accompagnées de nos prénoms, puis nous entrons et découvrons une grotte habitée par des chauves-souris et remplie de concrétions calcaires. C'est beau, mais nous n'avons pas pu emmener l'appareil photo de peur de l'abimer pendant notre exploration.

Vers 18h, on assiste à un phénomène quotidien étrange: les hirondelles entrent en piqué dans le puits du village pour se protéger des prédateurs pendant la nuit. Elles n'en ressortiront qu'au lever du soleil.

Le lendemain, Enrique nous emmène dans la communauté voisine, Esmeralda, qui ne compte que 40 habitants. Là, nous avons la chance de pouvoir nous baigner dans le magnifique cenote Aktùnzots qui héberge des tortues, des chauves-souris et des poissons-chats.

Il est temps de repartir et nous remercions chaleureusement Enrique et sa famille pour leur accueil et les connaissances partagées.

Retour en bord de mer des Caraïbes, à Tulum, beau site maya, le 4 janvier. Pendant l'attente à la billetterie, des coatis se promènent au milieu des visiteurs et semblent réclamer à manger !

Comme sur les autres sites, de nombreux iguanes, mais le style nous semble différent. Il n'y a pas de grande pyramide.

Un spectacle de "voladores" est donné à la sortie.

Enfin, on descend à Bacalar dont la lagune est paisible.

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On quitte la péninsule du Yucatan et prenons la direction de Palenque dans le Chiapas. Nous visitons le site maya le 8 janvier. Nous sommes au milieu de la jungle et, la veille lors de notre arrivée au camping, nous entendons le cri des singes hurleurs (cela ressemble à des grognements de gorille); ils recommenceront au petit matin.

Nous finissons la visite par le musée où sont exposés des masques de jade et le tombeau du roi Pakal ( plus long règne de Palenque).

Jeudi 10 janvier, arrêt à Villahermosa et visite du Parque Museo de la Venta, zoo et statues olmèques

Nous poursuivons notre route vers le nord . Entre Puebla et Mexico, nous visitons le site de Cacaxtla où subsistent des peintures pré-hispaniques.

La suite du voyage est un peu moins intéressante. Nous utilisons beaucoup les autoroutes et dormons sur les stations services Pemex. Le paysage varie tout de même entre montagnes, vallées et plaines agricoles. Autour de Tequila, on traverse un paysage planté d'agaves, classé Patrimoine Mondial. La plante sert à la fabrication du célèbre alcool. Il existe aussi du miel d'agave.

Nous faisons quelques détours pour profiter de l'océan Pacifique.

Dernière ligne droite: les derniers jours au Mexique consistent à traverser l'état de Sonora et ses paysages désertiques.

Nous passons la frontière le lundi 28 janvier à Lukeville en Arizona.

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Nous voilà de retour aux États-Unis, cette fois-ci à l'ouest ! On traverse le sud-ouest de l'Arizona; c'est encore le désert de Sonora. On fait une petite étape à Phoenix au South Mountain Park.

Arrivée en Californie le 31 janvier, nous dormons en plein désert près de Parker. Nous ne sommes pas seuls.

Nous prenons la direction de Los Angeles par la mythique Route 66. En chemin, arrêt à Amboy et visite du Amboy Crater, volcan éteint depuis 10 000 ans.

Sur la "Mother Road", des lieux mythiques ou originaux jalonnent notre route.

Le lundi 4 février, on arrive à Los Angeles. Ballade au Griffith Park; depuis l'observatoire, on a une vue imprenable.

Le lendemain, passage obligé par le Walk of Fame sur Hollywood Boulevard. Ce jour-là, on a manqué de peu la chanteuse Pink qui venait inaugurer son étoile.

L'après-midi, Thomas et Rémi visitent les studios Sony Pictures. Exposition d'objets ayant servi aux tournages de films et séries (Men in Black, Da Vinci Code, Spiderman, Breaking Bad,...), ballade autour des bâtiments de tournage et visite de quelques décors (photos interdites), du studio d'enregistrement audio, du lieu de tournage du jeu télé "Whell of Fortune".

Mercredi 6, ballade à Berverly Hills ...

...et sur Santa Monica Pier.

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Prenant la route côtière remontant vers le nord, c'est un plaisir d'admirer le paysage californien sur fond de ciel bleu

La route nous emmène ensuite au cœur de petites montagnes verdoyantes.

Dimanche 10 février, visite de la mission San Luis Obispo pour un retour sur cette période de l'histoire américaine.

Le lendemain, on profite de la présence permanente des éléphants de mer à Piedras Blancas au-dessus de San Simeon.

La côte vers Mc Way Falls se révèle très jolie. Le temps est encore au beau fixe, mais les températures restent fraîches.

Nous nous installons à Moss Landing le soir même pour bivouaquer, mais le vent se met à souffler par brusques rafales, nous obligeant à aller nous mettre à l'abri dans une rue de Castroville.Nous y passons finalement la nuit sous la pluie.

Le mauvais temps s'installe et nous prenons la décision de ne pas remonter sur San Francisco et de redescendre vers le sud-est en direction d'Indio.

Nous nous promenons le 17 février dans le Desert Park d'Indio.

Deux jours plus tard, on découvre Joshua Tree National Park sous un ciel radieux.

Après avoir contourné Salton Sea, nous passons près des dunes de sable le long du fleuve Colorado.

On remonte ensuite en direction de Las Vegas.

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Dimanche 24 février, on se gare à Circus Circus, casino qui propose un camping bien situé pour visiter Las Vegas. A la nuit tombée, ballade sur le Strip, boulevard où sont concentrés les principaux casinos.

Le 26, deuxième virée nocturne à Fremont Street, rue célèbre pour sa galerie commerciale recouverte d'une verrière où est projeté un son et lumière.

Le lendemain, on visite le Hollywood Car Museum qui expose des voitures de films et séries télévisées.

Jeudi 28, nous redécouvrons le Grand Canyon sous la neige.

Le soir nous entrons dans la réserve Navajo, la plus grande réserve amérindienne des Etats-Unis où nous resterons plusieurs jours.

A Page il y a le barrage du Glen Canyon qui forme le Lake Powell.

On en profite pour faire un tour au Glen Canyon Park.

On prend ensuite la direction de Monument Valley.

Le 4 mars, visite du parc géré par les Navajo.

Celle-là peut se faire en véhicule mais est interdite aux campings-cars. On opte donc pour une ballade à cheval.

Quelques objets d'art sont exposés au centre des visiteurs.

Le lendemain c'est au Canyon de Chelly que nous nous rendons. Toujours dans la réserve, il est beaucoup moins connu mais s'avère vraiment splendide.

Entre 1100 et 1300 après JC, les indiens Pueblos ont vécu dans des maisons troglodytiques. Celles-ci furent occupées jusqu'au 19ème siècle par les Hopi et les Navajo.

On a pu descendre dans le fond du canyon pour y voir l'une d'elles de plus prés: la White House.

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Nous décidons d'aller à Saint George en Utah pour un meilleur climat et se rapprocher de deux parcs à visiter: Zion et Bryce. Sur la route, nous traversons les paysages de Vermillion Cliffs.

Arrivés à destination, on choisit de visiter le Snow Canyon State Park.

Nous passons la nuit à proximité, sur la ville de Santa Clara. Lors d'une promenade, nous discutons avec Billy, un habitant qui nous vante les paysages et la géologie de l'Utah. Il nous offre deux pierres provenant de son terrain: un morceau de bois pétrifié et de la turquoise. Rencontre très sympa et chouettes souvenirs!

La météo n'étant pas favorable pour visiter les parcs nationaux, le 13 mars on descend vers le sud et le Nevada pour aller à la Valley of Fire.

Lundi 18 mars, le temps se réchauffe et nous permet d'aller visiter le Zion National Park.

Le lendemain, direction Bryce Canyon en traversant les montagnes enneigées.

Mardi 19 mars, Bryce Canyon.

Nous continuons notre route vers le nord-est par la route panoramique 12.

Une fois passé le sommet enneigé, on traverse Capitol Reef. Le paysage ne fait que changer, ce coin de l'Utah est magnifique!

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On fait la visite de Canyonlands le 24 mars; nous n'avons vu que la zone nommée Island In The Sky, la plus remarquable de ce parc. Elle se situe entre la Green River et la rivière Colorado.

Le lendemain, nous nous rendons à Arches National Park.

En quittant la région des parcs de l'Utah, les paysages restent surprenants.

Puis nous remontons vers Salt Lake City au rythme de la montée très progressive des températures. Ce qui ne nous empêche pas de nous retrouver sous 10 cms de neige le matin du 29 mars. L'après-midi, nous nous présentons une demie-heure avant la fermeture du musée des Pionniers de cette grande ville. Ensuite, nous faisons un petit tour dans la ville.

Le 30 mars, on va à Bonneville dans l'espoir d'y admirer le Speedway où se tiennent depuis les années 30 des records de vitesse sur roues. Il s'agit d'une immense étendue de sel (les Salt Flats). Petite déception: en cette saison, elle est presque entièrement recouverte d'eau. Le paysage est néanmoins superbe !

Les deux jours suivants sont consacrés à la visite d'Antelope Island. L'on y croise aisément bisons et antilopes sauvages. C'est avec plaisir que l'on y passe la nuit en pouvant apercevoir par les fenêtres du camping-car ces beaux animaux.

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Le 4 avril on quitte la région de Salt Lake City et on entre au Wyoming, ce qui nous donne l'occasion de traverser, encore une fois, des montagnes enneigées et de voir un peu de faune sauvage.

Le lendemain on s'installe au City Park de Lander et, lors d'une promenade on croise un couple de cerfs au milieu des habitations. Le jour d'après on visite la ville et passons au musée de l'Ouest Américain.

La route continue vers le Nord direction Cody, la ville de Buffalo Bill. On croise des oiseaux colorés et des puits de pétrole.

Le lundi 8, on fait un arrêt à Thermopolis pour profiter des sources d'eau chaude. Le lendemain on visite la ville de Cody.

Le but était ensuite de visiter Yellowstone mais la partie geysers n'ouvre au mieux que le 19 avril et la météo s'annonce d'ici là mauvaise avec gelées et chutes de neige. On décide alors d'oublier ce parc et de continuer vers le Dakota du Nord.

Le 13 avril visite du parc national Theodore Roosevelt où on a pu voir de nombreux chiens de prairie et bisons.

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Dernière ligne droite durant laquelle nous allons tout à l'est et traversons rapidement la Saskatchewan, sans grand intérêt, pour arriver au Manitoba. Le paysage y est très plat; ce ne sont que cultures parsemées de puits de pétrole

Le 19 avril, nous nous baladons à Winnipeg, la capitale de l'état,au parc The Forks.

Il fait toujours froid à notre arrivée en Ontario le 21 avril. C'est un état où il y a beaucoup de petits lacs encore gelés à cette période; même l'immense Lac Supérieur est encore recouvert de glace.

On fait une petite halte le 25 à White River. C'est là que fut trouvée une oursonne orpheline, puis qui fût emmenée au zoo de Londres par un militaire canadien, et qui inspira les histoires de Winnie l'ourson. On passe la nuit à Wawa, ville de l'oie bernache.

Le lendemain matin, nous apercevons une loutre en pleine séance de pêche.

L'après-midi même, une perturbation avec des vents forts nous pousse à aller vers le sud et à repasser la frontière américaine. Nous bivouaquons à Saint-Ignace, état du Michigan, sur les rives du Lac Huron.

On revient au Canada, à Port-Huron, le 4 mai. Le 8, nous sommes à Niagara Falls pour admirer les célèbres chutes. On y voit le Voile de la Mariée côté américain

et on peut s'approcher du Fer à Cheval côté canadien.

Poursuite de la route vers l'est et arrivée sur Montréal le 16 mai pour renouveler l'immatriculation du camping-car. Ceci étant réglé, on le fait visiter le 21 à Longueuil où nous restons quelques jours. Des cerfs vivent dans le parc de cette ville, ainsi que de nombreuses oies.

L'acheteur du véhicule résidant à Québec, nous convenons d'y passer le reste de notre séjour afin de finaliser la vente. On en profite pour aller voir les Chutes de la Chaudière le 27.

Lors d'une ballade au parc de Sainte-Foy, rencontre sympa avec un tamia rayé.

Le 31 mai, promenade aux Plaines d'Abraham, lieu où la France a perdu le Québec face aux Anglais, jusqu'au Parlement National.

Surprise, en bivouaquant près d'une voie ferrée, nous voyons un raton-laveur escalader des wagons stationnés.

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Fin de notre périple en Amérique du Nord, fin aussi de deux années de vie nomade depuis le 5 juin dernier. Fin de deux années riches en expériences de toutes sortes où nous avons rencontré d'autres cultures et d'autres façons de vivre qu'en France.

Cette fois nous sommes partis 338 jours et nous avons parcouru 37893 kms à travers 5 provinces du Canada (Québec, Nouveau Brunswick, Saskatchewan, Manitoba, Ontario),

26 états des États-Unis d'Amérique (Maine, New Hampshire, Massachusetts, Rhode Island, Connecticut, Pennsylvanie, New Jersey, Maryland, Virginie, Virginie Occidentale, Kentucky, Tennessee, Géorgie, Floride, Alabama, Mississippi, Louisiane, Texas, Arizona, Californie, Nevada, Utah, Wyoming, Montana, Dakota du Nord, Michigan),

et 20 états du Mexique (Coahuila, Nuevo Leon, San Luis Potosi, Guanajato, Queretaro, Mexico, Puebla, Veracruz, Tabasco, Campeche, Yucatan, Quintana Roo, Chiapas, Tlaxcala, Hidalgo, Michoacan, Jalisco, Nayarit, Sinaloa, Sonora).


Nous sommes tous les 4 ravis d'avoir fait ce périple mais ravis aussi de retrouver notre pays et notre famille. Retour maintenant à une vie "normale" dans une maison; les enfants vont retourner à l'école et nous allons retourner au travail. Quel que soit notre avenir, nous n'avons aucun regrets et nous garderons en mémoire cette expérience inoubliable.