3 semaines que je n'ai rien écrit !!! 3 semaines à 200 à l'heure, si si ! Alors même si j'écris depuis le Sud de l'île du Sud de la Nouvelle Zélande il me faut encore raconter 2-3 choses sur Lifou
Nous avons donc continué à profiter de quelques endroits magnifiques...
Balade jusqu'à Kiki beach Visite d'une vanilleraie
vanille banane , vanille bourbon, KavaLe Kava est une plante dont on mâche les racines pour en extraire une boisson légèrement enivrante ! Non tenté : le récit de Jérôme au Vanuatu nous suffit !
feuillages et fleurs Les copains nous ont laissé un we seuls pour aller voir un concert d'Aldebert à Nouméa ! Enfin, seuls, c'est vite dit. Wapicha nous a pris en main : samedi atelier tressage et dimanche balade jusqu'à une plage perdue à la recherche de coquillages.
Tressage en cocotier (panier igname) et pandanus (tresse sarah) La cocoteraie en contre bas ne sera pas suffisante pour nous abriter de la pluie qui nous trempera jusqu'aux os... Mardi, c'est l'anniversaire d'Hélène, nous en profitons pour se faire une jolie balade jusqu' la tribu de Xu. Les plages sont splendides et le vent pousse régulièrement quelques coquilles de Nautiles. Les enfants arrivent à nous faire croire qu'ils n'ont rien trouver mais le cadeau d'hélène est splendide...
"Et moi je fête enfin, mon anniversaire en mode déconfiné..." case tout équipée ! Et puis le temps des vacances est terminé, place au travail. La tribu s'est fait pressante et la case doit avancer. Ijex, le chef de chantier est sur le pont. Nous attaquons le mercredi pour terminer le samedi, 3 jours et demi physiques, intenses et d'une richesse humaine difficile à partage par écrit.
Le chantier commence par le transport des matériaux nécessaires pour le toit : des bottes de pailles arrachées à la main ("dez"), il y a quelques mois, ainsi que des bottes de feuilles de cocotier ("djonou"). Ensuite vient la pose : les bottes sont attachées sur la charpente grâce à de longues tiges de bois que nous lions par l'intermédiaire de fil de fer. A cours de dez, pour le toit nous repartons en quête de djonou ce qui explique le côté bicolore au final très esthétique.
Le chantier se déroule au rythme des demandes de fil ( "Tcho bi go", "patch - patch", "tcho bi kéré") et des vannes lancées en Djeou autant dire que je suis loin d'avoir tout suivi mais bon... C'est beau : les vieux (roach) sont à l'intérieur et envoie le fil au bout d'une perche, les jeunes costaux sont à l'extérieur pour la partie physique, ainsi se fait le lien.
Pas de travaux sans coutume. Coutume pour la première paille : Ijex remercie Roadan pour avoir donner le terrain et pour le lien avec les ancêtres. Coutume pour le repas que les femmes ont préparées (euh ! oui c'est genré d'une manière générale mais toujours avec beaucoup de respect ! ). D'ailleurs il y a plusieurs personnes qui ont données de quoi nourrir les personnes qui participent au travail et le nouveau venu donne lui aussi un petit truc : une bouteille, un manou (tissu), un billet de 1000 francs pacifiques... Et pis finalement le chantier ayant traîner Jérôme peut lui aussi faire la coutume pour la pose du chapeau (= fin). Beaucoup d'émotions.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur la case, les bois utilisés, la symbolique, les plantes qui l'accompagne... Pour nous cela a été vraiment un super moment même si nous avons passé les 2 derniers sous une pluie tropicale quasi continue ! Une mention spéciale aux enfants qui ont été à fond tout le temps : pour rouler à la force des mains de petites bobines de fer ou bien pour charger les bottes et les envoyées sur le toit.
Mais les temps s'enchaînent et après un samedi de "repos", le dimanche nous sommes invités à la fête d'au revoir pour une fille de la tribu. Elle doit se marier dans quelques temps et partir dans une autre. Moment un peu gênant où l'on nous prie de s'assoir à la table, avec les vieux d'un côté, les femmes et nos enfants, invités, de l'autre. Nous prenons donc le premier service et le reste des familles invités (environ 100 personnes) prendront le second.
Voilà nous avons passer 2 semaines à Lifou, un paradis dont Anaïs, nous avait parler à demi mots, avec raison : il faut vraiment le vivre pour en apprécier toutes les facettes.
Encore une fois merci les copains pour votre accueil merveilleux. Oleti, Oleti Atchaouargh ! (et vous m'excuserez pour l'écriture en Djeou).