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Retour vers les Amériques pour cette boucle voyageuse 2019. On vous emmène découvrir les Chiapas et le Yucatan au Mexique. Au programme : Mexico, des "Cités mayas", des cenotes, des eaux des Caraïbes.
Du 1er décembre 2019 au 29 janvier 2020
60 jours
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2
déc

Voilà, c'est reparti pour 2 mois. Cette année nous allons à la découverte de la partie sud du Mexique, de Mexico jusqu'à la côte Est Caribéenne. Deux mois peuvent paraître largement suffisants mais ne nous emballons pas, le Mexique est vraiment un très grand pays - 3 fois et demi la superficie de la France métropolitaine.

Itinéraire Mexique
Itinéraire Mexique
Notre projet d'itinéraire... 

Il n'y a que deux saisons au Mexique. Nous arrivons au début de la saison sèche (nov à avril) aux températures tempérées alors que la saison humide aux pluies nocturnes diluviennes verra les températures grimper.

En arrivant dans un pays, nous aimons consacrer la première journée à une sorte de prise de marques. Se repérer dans le quartier, le quartier dans la ville, observer les gens dans la rue, les modes de transports, repérer les enseignes des commerces de proximité, se renseigner sur l'opérateur téléphonique le plus efficace, se familiariser avec la monnaie et acquérir des ordres d'idées de prix, bien appréhender la pratique des pourboires, aller au marché et repérer voire tester les plats que mangent les locaux... cette journée permet de se replonger dans un bain linguistique, de prendre contact avec les habitants, de se sentir à l'aise et sereines et ainsi profiter de manière détendue de tout ce que l'on va visiter par la suite.

C'est donc ce que nous avons fait en arrivant à Mexico. Notre logement, pour 8 jours, est dans un quartier qui, à l'évidence, est un peu privilégié. Les rues sont propres, les immeubles bien entretenus voire cossus et assez modernes.

Nos premiers déplacements se sont fait en Uber partagé et taxi qui pour 1,5 € vous font traverser la ville. C'est certes plus cher que les 0,30 € du bus mais cela permet d'établir plus facilement et rapidement une conversation avec le chauffeur et les autres passagers.

En 30 minutes de trajet nous avions déjà beaucoup de réponses à nos principales préoccupations ...nous devenons de plus en plus efficaces 😉

Nous sommes allées au Mercado San Juan qui est un grand marché couvert où on peut trouver le maximum de denrées issues de tous les états du Mexique ainsi que toutes sortes de produits "exotiques" comme du fromage français !

Évidemment nous n'y sommes pas allées pour cela mais pour faire le plein de fruits et légumes. Comme dans tous les marchés sud-américains, les stands des vendeurs côtoient des stands de restauration. On adore y passer car on voit immédiatement ce que les locaux ont l'habitude de manger.

Si dans les rues il y a énormément de vendeurs de Tacos, tortas...et autre nourriture rapide à manger à la main, dans le marché nous avons plutôt repéré des menus composés d'une soupe et d'une assiette de riz avec sauce et poulet ou "bisteck" le tout surplombé d'une grosse chips de fromage fondu/grillé.

Il y avait également des cuisines axées sur les produits de la mer cuits à la plancha ou dans une sorte de grande gamelle wok. C'est ce que nous avons choisi avec une vraie limonade et un verre de Mezcal fruits rouges. Le Mezcal est un alcool produit à partir de l'agave comme la Tequila. Disons que la Tequila est un Mezcal particulier qui ne provient que d'une variété précise d'agave alors que le Mezcal peut provenir de toutes sortes d'agaves.

Notre tour du marché nous a également permis de voir que les mexicains apprécient le café et pas seulement le café lyophilisé comme les sud-américains ! Pour l'instant, celui que nous trouvons ici à Mexico est très bon mais peut être est-ce le fait que la ville est moderne et que les pratiques ne reflètent pas forcément les habitudes du reste du pays.

Le Mexique est un pays au long passé flamboyant dont celui des Olmèques, Mayas, Zapotèques, Mixtèques, Toltèques, Tarasques et Aztèques suivi d'une période coloniale et enfin une indépendance en 1821 ponctuée ensuite de guerres et révolutions... Bref une histoire bien compliquée.

Alors, pour comprendre tout ce que nous allons découvrir au fil du pays et sur les conseils de nombreux amis connaissant le Mexique, il nous a semblé indispensable de plonger pendant quelques heures au sein du magnifique Musée anthropologique de Mexico. Ce sera au programme de demain...

3
déc

Le musée anthropologique est l'un des très nombreux musées de Mexico, ville qui possède le plus de musées au monde. A elle seule, la ville de Mexico compte 121 musées et le Mexique dans sa globalité compte 121 000 musées !

Nous voici donc près du Parc botanique face à THE musée ...rien que le bâtiment est imposant.

Une banderole évoquant un mouvement de revendications nous accueille à l'entrée du musée, moderne, organisé en une vingtaine de grandes salles par civilisations...

Avant de visiter l'exposition permanente nous avons été attirées par une exposition temporaire passionnante sur le lien entre photographies et archéologie. L'appropriation de l'invention de Daguerre par les scientifiques et les archéologues pour accélérer et garantir la transcription des hiéroglyphes égyptiens a rapidement permis au Mexique, par le biais des travaux photographiques du français Désiré Charnaix, de mettre en lumière les civilisations du passé mexicain. Ces relevés photographiques ont permis de plonger rapidement dans une histoire complexe et d' "Inventer la mémoire" du pays. J'ai particulièrement relevé deux images : celle de la découverte d'une ruine relevée à l'ancienne par le biais de la gravure scientifique assez romanesque mais pas forcément très scientifique et la même découverte vue par Désiré Charnaix au travers de son appareil photographique...

Puis nous nous sommes attachées à l'affaire des "èques"... Je ne sais pas pour vous mais pour nous , un drôle de mélange se faisait dans notre esprit entre les Incas, les Mayas, les Aztèques ...

Depuis nos voyages en pays andins, la question des Incas était réglée. En venant au Mexique nous savions qu'il faudrait faire le point sur les Mayas et les Aztèques. Or, en passant aujourd'hui toutes ces heures au Musée anthropologique, nous avons découvert que nous avions d'autres civilisations à prendre en considération !

Avant notre ère il y a eu les Olmèques et leurs immenses statues de têtes colossales

puis il y a les Mayas, avec leur structure sociale complexe, leurs prêtres, leurs commerçants guerriers... grands bâtisseurs dont les cités se sont évanouies dans la jungle à l'arrivée des espagnols

puis les Zapotèques, organisés en structures matriarcales, qui ont développé le calcul en base 20, inventé les rébus et une forme de calendrier et dont les céramiques sont bien particulières

et les Mixtèques qui ont été les premiers à mémoriser leur histoire sous forme de codex c'est à dire de longs livres (environ 11 mètres) en peau pliés en accordéon sur lesquels ils ont raconté leur généalogie et faits glorieux sous forme de pictogrammes...un peu comme une BD

et les puissants et brillants Aztèques dont l'empire était en pleine expansion en 1520...

...mais, oh la la, devant tant d'informations très très détaillées et écrites en espagnol nous finissons, au bout de 5h, par abandonner cet extraordinaire musée !

Nous retiendrons toutefois que les populations du Mexique représentaient environ 20 millions de personnes à l'arrivée des européens pour finalement n'être plus qu'un million 100 ans après le début de la conquête :-(

Que nous ne maitrisions pas tout les détails de l'histoire mexicaine n'est pas bien grave car cela ne nous prive pas du plaisir à observer, admirer les œuvres exposées et sans nul doute à apprécier dans les semaines à venir les cités redécouvertes.

Pour ma part j'ai adoré les expressions des statues riantes, le mouvement dansant de minuscules statuettes datant de 4000 ans, les couleurs initiales des temples, les écritures en cartouches, le volume qui ressemble à un catalogue de la Redoute et le fait que les artistes montraient les dents de leurs personnages !

Nous espérons que les photos ci-après vous feront également rêver de serpents à plumes ;-)

Demain, plongeon dans la ville...

4
déc

Dans ce pays, ou plutôt à Mexico et ses 2200 mètres d'altitude, il fait chaud le jour mais assez froid au petit matin et la nuit. Or nous n"avons emporté que des vêtements de plein été :-( Tellement habituées à passer nos hivers dans l'hémisphère sud que nous n'avons pas activé nos restes de neurones au moment de faire nos valises.

Bref, nous avons décidé de faire un grand tour du centre ville en espérant pouvoir trouver une tenue pour cocooner quand on rentre dans l'appartement froid.

Ce tour nous a permis de découvrir quelques pâtés de maisons ou bâtiments anciens qui sont tres jolis mais le reste de la ville est vraiment très hétéroclite, pas franchement emballant. A la décharge de tous ces quartiers il faut rappeler qu'un certain nombre ont subi des tremblements de terre au fil des ans.

Il y a énormément de travaux dans tous les sens et une circulation hyper intense qui rendent la promenade souvent stressante. En revanche, il faut reconnaître qu'il y a beaucoup de jardins, de vieux boulevards aménagés dans leur partie centrale en squares. Les mexicains sont vraiment très cools dans cette agitation, attentifs et très serviables

Voici donc en vrac des photos de la ville en attendant de vous raconter notre visite enthousiasmante au complexe de Teotihuacan...

5
déc

Teotihuacan est un des plus grands sites antiques du Mexique. Il se situe à une quarantaine de kilomètres au Nord de Mexico et en y allant on traverse les collines où s'élèvent les favelas de la ville. Certains de ces quartiers ont entrepris, il y a quelques années, d'impliquer les habitants dans des projets les détournant de la délinquance par des opérations de mise en couleurs de leurs habitations. C'est la raison pour laquelle l'horizon prend des allures d'arc en ciel.

En arrivant à Teotihuacan nous avons rendez vous avec Alejandro, natif de Saint Martin las piramides, la commune où s'élève le site antique. Alejandro est un Nahuas, ethnie implantée depuis des siècles en amérique centrale et qui a développé plusieurs civilisations dont les Toltèques et les Aztèques. La langue nahuati est encore largement parlée.

Nous arrivons sur une immense chaussée, grande comme une piste d'atterrissage. Cette chaussée s'appelle l' Allée des morts et conduit sur 4 km, selon un axe sud /nord au temple de la Lune.

En réalité, les termes de "pyramides" et d' "Allée des morts" ne sont pas appropriés. En effet, nous sommes en présence de temples à la forme un peu pyramidale mais dont le sommet est plat. Sur cette plateforme, s'élevait autrefois une petite construction en bois qui accueillait les cérémonies. Les temples honoraient les dieux et ne servaient pas du tout comme tombeau pour les morts.

De part et d'autre de la grande chaussée il y a des petits temples et des vestiges d'habitats en pierre qui étaient les résidences de personnages importants. Le reste de la population vivait tout alentours sur près de 90 hectares dans des constructions en bois et terre comme les fresques peuvent en témoigner mais dont on ne retrouve aucune trace (si ce n'est dans la terre par des centaines de fragments de statuettes ou objets quotidiens). A l'apogée du site (vers 200 après JC) près de 125 000 personnes vivaient ici ce qui en faisait la plus grande ville des Amériques.

La grande chaussée est en légère pente du nord au sud avec, de part et d'autre, un système de 2 grandes canalisations qui conduisaient pour l'une l'eau de la rivière et pour l'autre les eaux usées.

Chaque habitation le long de la chaussée bénéficiait d'une arrivée d'eau et d'un système de latrines qui s'évacuaient dans les eaux usées.

La chaussée, constituée de plusieurs très grands paliers, était recouverte d'une sorte de stuc / ciment. Chaque palier pouvait en cas de pluies retenir l'eau pour en faire un miroir reflétant la nuit la voûte céleste. Et ça, c'était primordial pour comprendre le temps qui passe, les saisons et donc organiser les semences, les moissons...

Hormis donc les habitations et palais dont on a pas encore découvert la totalité il y a 3 cerises sur le gâteau.

Première cerise : au sud il y a la Citadelle, nommée ainsi car cela ressemble à une forteresse, à cause de l’édifice central autour duquel s’élève une muraille à accès échelonnés, entourant la place. Puis les fouilles ont montré que la "pyramide" centrale masquait un temple plus ancien, dédié à Quetzalcóatl, dont la façade est ornée de magnifiques sculptures qui représentent des serpents emplumés (Quetzal : oiseau à longues plumes, Coatl : serpent) et des masques de Tlaloc, le dieu de la pluie. Ce temple était complètement en couleurs et c'est celui que nous avons vu reconstitué au musée en début de semaine.

Deuxième cerise : le temple du Soleil (non, ce n'est pas celui de Tintin qui était chez les Incas au Pérou). C'est un temple de 225 m de côté à sa base soit à peu près les mêmes dimensions que la pyramide de Kheops en Égypte mais d'une hauteur de 65 m contre 140 m pour la pyramide.

A l'origine, ce temple était recouvert de stuc peint en jaune et orange...et cela devait avoir de l'allure !

Troisième cerise : le temple de la Lune. Lui aussi devait claquer au soleil car il était revêtu de stuc blanc. Entouré de 13 petits temples cet ensemble permettait de suivre le calendrier lunaire.

Il y aurait des pages et des pages à écrire sur ce site que nous avons arpenté pendant 4 heures en plein soleil... nous avons grimpé ces escaliers aux marches démesurées. En réalité, elles font la hauteur d'un tibia ce qui signifie qu'elles sont faciles à grimper si on s'y prend comme un animal à 4 pattes...et franchement, j'ai testé ;-) ma prestance en a pati mais mon souffle y a largement gagné ! Ni une ni deux et j'étais là-haut ;-)

Nous avons également beaucoup aimé les vestiges des fresques retrouvées sur les murs des palais car au-delà de leur intérêt esthétique, elles illustrent la vie quotidienne et en particulier l'intérêt des populations pour le jeu de pelote ou ballon...

A midi (ou plutôt 13h car les mexicains mangent tard, généralement vers 13h30/14h), Alejandro nous a fait goûter une des spécialités mexicaines : le mole qui est une sauce épicée au chocolat super bonne à manger avec poulet riz ou patates ou ce qu'on veut... Puis nous sommes allées chez lui où sa famille cultive les cactus à figues de barbarie. Les jeunes feuilles sont mangées en salade, les figues en fruits et les pépins des figues en huile. La femme d'Alejandro fait de la transformation de cacao.

Alejandro nous a montré tous les petits objets antiques qu'il retrouve au moment des labours des champs.

Enfin, nous avons fini la journée avec une voisine d'Alejandro qui est prêtresse selon les rituels Nahuati et elle a proposé à Fabienne une séance de "purification" . Son rôle est important dans la communauté, c'est la personne qui fait le lien avec les énergies un peu comme un magnétiseur - dédicace spéciale à Olivier :-)

Ce post est un peu long mais la journée a été si riche qu'on aimerait vous en raconter plus !


La prochaine fois on vous racontera notre visite chez Frida...

7
déc

Pour nos derniers jours à Mexico, il nous restait à aller rendre visite à la maison de Frida Kahlo. Cest une peintre mexicaine qui a eu un destin extraordinaire. Fille d'un photographe "officiel" de Mexico, elle va suite à un grave accident rester immobilisée pendant des mois et découvrir à cette occasion la peinture. Remise debout elle se rapproche alors de la star mexicaine de l'époque : Diego Rivera, peintre muraliste communiste et va même l'épouser. Souffrant dans son corps des séquelles toujours plus douloureuses de son accident et des infidélités de son mari, son oeuvre picturale va devenir très dure mais touchera la population de l'époque et ceci jusqu'en Europe. Féministe, rebelle, elle et Diego hébergeront pendant 2 ans, Leon Trotsky et sa femme lorsqu'ils doivent se réfugier au Mexique. Autant Frida Kahlo est très connue en Europe, autant au Mexique elle est surtout connue pour être l'épouse de Diego Rivera.

si vous avez l'occasion de voir le film "Frida"- 2002, n'hésitez pas, il est super !


Autour de la Casa azul de Frida nous avons pu constater que les vendeurs de souvenirs s'attachaient à vendre les fameuses petites têtes de mort colorées.

Cette tradition date d'une centaine d'années quand le caricaturiste mexicain Posada créa La Catrina squelette féminin vêtu de riches habits, ultra maquillé et portant un chapeau. L'artiste voulait attirer l'attention sur le fait que, quelle que soit notre condition sur terre, une fois mort, nos squelettes se ressemblent tous.

Depuis sa reprise par le peintre Diego Rivera dans sa principale oeuvre murale, la Catrina est devenu une figure emblématique de la fête des morts mexicaine et de la culture mexicaine en général.

En sortant du musée Rivera nous nous sommes retrouvées au milieu dun rassemblement qui, chaque samedi, permet aux collectionneurs de cartes de jeux vidéos de faire des échanges ou aux collectionneurs de Playmobil de trouver des pièces de rechange !

Puis, nous avons arpenté le quartier Zocalo

en passant par le magnifique Palais de la Poste

puis le Palais des Beaux arts et théâtre

et fini sur la place Garibaldi où tous les jours, les Mariachis se retrouvent. Ils n'y jouent pas mais attendent les contrats pour leur soirée. Les restaurants ou les organisateurs d'événements professionnels ou particuliers viennent les "louer" pour la soirée.


Voilou, hasta luego Mexico. Demain on part vers les Chiapas

10
déc

Nous avons quitté Mexico pour rejoindre, à l'Est, Oaxaca (ne pas oublier de toujours prononcer les X comme des R).

Le nom désigne un des 32 états mexicains (vous avait-on dit que le Mexique est un état fédéral ?) et également une ville située à l'embranchement de 3 vallées.

La ville est très étendue et son centre historique colonial est très joli, coloré, animé et touristique.

Oaxaca est le berceau de la civilisation Zapotèque qui émergea vers 1500 av JC.

Comme toutes ces civilisations antiques, les Zapotec ont édifié un centre cérémonial sur 3 collines, aux alentours de Oaxaca, dont l'une est la plus visitée : Monte Alban (nommée ainsi car la cité est construite sur une surface artificiellement arasée au sommet de la colline surplombant de 400 m le niveau de la vallée).

En arrivant à l'entrée de Monte Alban l'impression est captivante. Autant Teotihuacan impressionnait par l'étendu du site, à plat au fond de la vallée, autant Monte Alban est magnifique pour la vue surplombant les vallées et la lumière intense du site.

Nous n'avions pas prévu de visiter avec un guide mais à l'entrée nous avons rencontré Roberto. Ancien laborantin microbiologiste, Roberto avait comme deuxième métier celui de guide certifié avec spécialité francophone. Aujourd'hui il a 72 ans, il est à la retraite et continue à accompagner de temps en temps des touristes sur Monte Alban. Immédiatement le courant est bien passé, alors nous voilà en route. Si les informations concernant le complexe cérémonial auraient pu être lues dans notre guide papier, en revanche, Roberto a été une source d'enrichissement sur les indiens anciens et actuels, sur la flore locale, sur la vie mexicaine dans l'état le plus pauvre du Mexique.

Caroubier,  arbre à encens, Kapok

La matinée a été un vrai délice en sa compagnie et (est ce dû à lui ?) le complexe de Monte Alban nous a vraiment séduit.

On y retrouve la qualité de constructeur de ces ingénieurs architectes antiques comme à Teotihuacan. La grande place Nord compte de nombreux temples d'une hauteur moyenne qui permettaient de multiplier les lieux de cérémonie pour satisfaire les milliers de personnes qui se regroupaient là pour diverses occasions. Un peu comme un méga concert où on dresserait une dizaine de scènes.

Sur le site on a retrouvé également des terrains de jeux dont un terrain de pelote à la forme en H comportant des gradins pour les spectateurs, des bas-reliefs présentant les Olmèques vaincus et émasculés et surtout de nombreuses tombes dont la tombe n°7 qui contenait plusieurs corps et surtout un merveilleux trésor que l'on verra plus tard au musée de Oaxaca.

Comme Roberto était à pied nous l'avons ramené en ville et, comme il se doit, celui qui a une voiture n'envisageant pas de passer devant quelqu'un sans l'embarquer nous avons fait monter Maria au détour d'un virage pour la redescendre en ville.


A midi, petit détour par le marché pour manger un morceau,

puis remontée d'une dizaine de Quadras (pâtés de maisons) pour rejoindre le musée.

En route, nous avons été "interviewées" par 4 étudiants en langues étrangères dans le cadre d'un projet d'étude et finalement nous avons atterri au monastère dominicain de San Domingo qui date de 1575 et qui est aujourd'hui le musée d'Oaxaca.

L'après midi a été un enchantement. Le monastère est magnifique et étonnant. Une partie extrêmement sobre, constituée d'un cloître à double étage et de couloirs donnant sur des cellules (transformées en salle thématiques), se poursuit en des espaces raffinés et colorés comme la bibliothèque ou les accès enluminés aux chapelles.

On découvre toutes sortes d'objets, très différents de ce qu'on avait vu à Mexico, trouvés dans la région et dans le complexe cérémonial.

Le "clou" de la visite étant le trésor de jade, or, ambre de la tombe n°7 de Monte Alban.

En ressortant du monastère on débouche sur l'église San Domingo construite dans la foulée du monastère et le moins que l'on puisse dire c'est que l'ornementation de l'église est à la hauteur de la sobriété du monastère. Ce qui est le plus étonnant c'est que les personnages habituellement peints sur les voûtes, sont ici en relief ... ils sont en 3D !

Voilou ! Notre séjour à Oaxaca nous a ravies. Les habitants sont accueillants et cools même si on a pu constater qu'il y avait des tensions entre le gouvernement fédéral et certaines communautés indiennes...

Par ailleurs, l'état de Oaxaca "fournit" un grand nombre des clandestins qui tentent leur chance aux USA. Un des 4 enfants de Roberto a réussi il y a une vingtaine d'années à passer et à trouver du travail à Los Angeles. Seuls ses enfants nés aux USA peuvent aller et venir entre la Californie et Oaxaca.

Demain, on repart cap à l'est pour voir un phénomène naturel que nous n'avons encore jamais vu ;-)

Et comme il semblerait que vous aimez les vidéos, voici quelques secondes de l'ambiance musicale qui a accompagné notre dîner (migraine garantie !)

mais heureusement il y a aussi des interventions plus sympathiques ;-)

11
déc

En partant de Oaxaca nous savions que la journée allait être longue car il y avait plusieurs sujets d'intérêt sur notre longue route qui devait nous faire descendre au sud pour ensuite monter vers Chiapas.

Nous avons donc levé le camp vers 7h30 et nous sommes arrêtées rapidement voir un arbre à Tule. C'est un immense Cypres de Montezuma qui a 2000 ans et c'est le symbole du Mexique. Pas besoin non plus d'y traîner 2h.

D'autant plus que nous avons rendez-vous avec le village indien de Teotitlan pour voir le marché du matin qui se termine à 9h. Les producteurs et les acheteurs (enfin plutôt acheteuses) viennent de toute la montagne environnante pour se rencontrer au marché entre 7h et 9h. On y trouve des fruits et légumes, des poissons et crevettes séchés ou des sauterelles, du fromage en ruban qui sera effiloché ensuite dans les tacos, des petites dames qui font griller du poulet, qui confectionnent une sorte de bouillie de cacao et surtout, surtout...beaucoup de fleurs ! Et il n'y avait pas une seule indienne qui repartait sans son énorme bouquet de fleurs jaunes. Par ailleurs, ce village produit également de très jolis tapis ou tissus et nombreuses sont les maisons où on voit des métiers à tisser sous les patios.

Pour tout dire on faisait un peu "tâche" mais il y avait autant de yeux tournés vers nous que nous vers elles. Un peu de timidité parfois mais un super accueil pour faire goûter les sauterelles (oui, oui Fabienne en mange bien sur la photo) ou pour nous préparer ce qui sera notre pique du midi : une sorte de poisson chat grillé pour moi et du poulet grillé épicé pour Fabienne.

Une fois passé une bonne heure sur ce marché, nous voici reparties à travers les champs d'agaves. Le paysage est bien aride depuis qu'on a quitté Oaxaca et très franchement il n'y a que les agaves pour s'en sortir. Mais c'est une chance pour la population locale car l'agave permet de produire le Mezcal (Tequila), le sucre d'agave et d'obtenir en exploitant la structure des feuilles, une sorte de ficelle appelée sisal (on en fait des revêtements de sol, un peu comme le jonc de mer).Pour faire le Mezcal c'est le cœur de l'agave (on appelle ça l'ananas de l'agave) qui est recoltee

Une heure plus tard, après une bonne ascension de la montagne, nous voici à Hierva el agua. C'est un lieu très particulier. Des sources à la teneur très élevée en calcaire et au débit très lent ont, en glissant le long des végétations, réalisé des cascades pétrifiées. C'est le même phénomène que les stalactites dans les grottes souterraines. Mais ici, c'est en plein air, et cela produit également des bassins qui se remplissent à la saison humide.

.Nous avons pique niqué en regardant le paysage puis sommes reparties par une longue piste empierrée de 20 km à travers la montagne.

Destination Mitla, un village qui a son site archéologique zapoteque comme beaucoup dans la région, mais celui a la particularité d’être "raffiné" nous avait dit Roberto ! Les vestiges ne sont pas très grands, regroupés, pour la plupart des temples, autour de l'église ou plutôt, là où en 1550 les espagnols ont décidé d'implanter leur église, histoire de prendre le pas sur les cérémonies locales.

Le raffinement dont parlait Roberto se traduit par des colonnes et des mosaïques aux 12 motifs différents soit aux frontons des temples soit à l'intérieur des pièces de vie. Quand on dit mosaïques, on parle en réalité de petites briquettes d'environ 5 cm sur 2 cm qui étaient collées puis colorées en rouge, noir, vert ou jaune. Le site est pour partie restauré mais il reste des portions encore dans l'état où elles étaient au moment des premiers travaux archéologiques.

Voilà, il était temps de tracer à travers la montagne ( 272 km de virages serrés pendant 4h !) pour rejoindre Tehuantepec où nous voulons faire halte pour la nuit sur notre chemin vers les Chiapas. Il est conseillé de ne pas rouler la nuit (qui tombe à 18h) car c'est le moment où les routes se trouvent encombrées de chiens, d'animaux sauvages et surtout des véhicules pas toujours éclairés de tout plein de mexicains qui rentrent chez eux ...ou qui, en cette période d'avant Noel, font des pénitences religieuses en marchant, courant, seuls ou en relais le long de la route entre deux paroisses !

15
déc

A l'heure où je vous écris nous sommes en route pour aller découvrir une cascade et des lagunes qui feront sans doute l'objet d'un bel article écrit par Isa dans quelques heures.

Pour l'instant elle dort et moi je m'amuse en me demandant combien de points en moins je viendrais de perdre sur mon permis en une journée si je conduisais en France comme les mexicains.

Ici, au niveau signalisations sur la route, tout est comme chez nous. Bandes blanches sur la droite, lignes au centre de la route indiquant si vous pouvez doubler ou pas. Ce qui change ici c'est que, ces lignes là, celles du milieu, on s'en fiche.

Il y a très peu de 4 voies. Les autoroutes, les autopistas à péages, sont en fait des routes 2 voies assez larges avec de belles bandes d'arrêt d'urgence aussi bien bitumées que la voie de circulation, et c'est tant mieux, car on y roule carrément dans cette bande d'arrêt d'urgence. Ainsi les 4 voies sont créées par les conducteurs.

Sur les autres routes, les voies de circulation sont un peu moins larges et on roule à cheval sur la bande de droite et on se fiche de ce que nous indique la ligne centrale car, si on veut doubler, de toute façon l'autre en face chevaucher sa ligne blanche de bas-côté donc ça nous cède le passage.

Bon ok on ne se fiche quand même pas complètement car il se peut qu'en face il y ait la même chose, une voiture qui en dépasse une autre qui est elle même à cheval vous suivez ?

Bref une fois tous ces codes assimilés nous avons pu rouler tranquillement avec notre petite voiture blanche qui nous emmène depuis Mexico de ville en ville.

Tout d'abord il a fallu rouspéter car notre loueur de voiture voulait nous donner une voiture avec un pare brise fendu quasiment sur toute la largeur. Pour 200 kms ça aurait pu passer mais pour les 2500 kilomètres qui nous attendaient nous n'avions pas envie de perdre une journée ou deux à devoir changer le pare brise en cas de problème . Et donc, malgré les "si, si, no problemo es seguro" du monsieur qui nous a fait faire le check out de la voiture nous avons insisté et il nous l'a changée pour le même modèle mais sans pare-brise fissuré. ^^ Alors, pourquoi ne pas nous l'avoir donnée d'emblée ? C'était juste que l'autre voiture n'était pas lavée et qu'il n'avait pas envie de le faire...

Sortir de Mexico n'a pas été chose facile. En ville il n'y a pas trop de lignes au sol à respecter et quelquefois on se retrouve avec 6 files de voiture formées. .. sans compter qu'on ne sait pas trop qui a la priorité. La plus grosse voiture ? La plus grande voie ? et que les entrées sur les voies rapides ne sont pas comme les nôtres. Les feux tricolores sont comme aux USA de l'autre côté du carrefour et les rues quadrillent la ville alternativement dans un sens de circulation puis dans l'autre.

Il a fallu faire attention puis s'habituer à tout ça et constater au bout d'un long moment que nous avions mis notre GPS sur un itinéraire piéton ce qui fait qu'il était totalement perdu toutes les 2 minutes et nous faisait tourner en rond... de quoi tourner bourriques ! Une fois qu'on a eu compris ça, c'était beaucoup mieux !

C'est vrai que les trajets sont longs, parfois fatiguants car pour l'instant nous sommes quasiment tout le temps en montagne mais nous aimons nous arrêter dans les marchés des villages, faire nos courses pour la journée et prendre des photos en chemin. Nous avions longuement hésité entre prendre les bus très confortables ou la voiture mais nous sommes ainsi beaucoup plus libres car les bus nous contraignaeint beaucoup avec les horaires. De plus Isa se régale à prendre des photos de tout. Par exemple quand nous avons traversé les champs d'éoliennes immenses (il y en avait plus de 2000) j'ai dû m'arrêter pour qu'elle mitraille (les éoliennes elle les adore !)

Ici la vie n'est pas très chère pour nous. Une chambre d'hôtel d'un bon standing coûte en moyenne 30 euros, mais au niveau de la nourriture beaucoup de choses se comptent en 25 pesos (grand verre en plastique de fruits coupés, 5 avocats, 1 jus de fruits, les tacos, 3 cartes postales, 1 petite poche de fromage..) ou en multiple de 25 pesos, 1/2 roti = 50 pesos. 1 peso mexicain = 5 centimes d'euro, je vous laisse faire le change.

Il faut dire que les mexicains ne gagnent pas beaucoup. Le salaire journalier minimum est de 150 pesos pour 8 à 10 heures de travail (soit environ 3 450 pesos mensuels > 165 euros) et le salaire moyen de 450 euros

Nous trouvons que les péages sont chers en regard de ça. Pour faire 300 kms nous avons payé 480 pesos. On se demande comment font les mexicains de base pour pouvoir payer ça...mais c'est sans doute pour ça qu'il y a tant de bus.

Enfin, je termine ce post sur ce qui nous énerve le plus en voiture...les "topes" encore nommés "los reductors"... il s'agit de dos d'ânes, ralentisseurs signalés ou pas, peints ou pas, visibles ou pas mais très très hauts. Il y en a partout. A l'entrée et à la sortie d'une ville car ici ils ne les font pas par moitié de voie. Donc s'il y en a 7 à l'entrée (ce qui arrive assez souvent), il y en aura 7 à la sortie. Généralement, pour la traversée d'un village il y en a un tous les 50 mètres...

On a essayé de les compter quelquefois mais il y en a tellement qu'on perd vite le compte.... aujourd'hui, nous en avons compter 100 sur 40 kilomètres ! cest exaspérant, ça nous ralentit vraiment beaucoup. Pour rallier deux villes distantes de 214 km, par une route de montagne assez large et en bon état, nous avons mis 6h rien qu'à cause des ralentisseurs :-(

Voilà le retour de notre expérience en tant que conductrices. Demain nous empruntons une voie à péages un peu spéciaux. On vous en dira davantage plus tard..

15
déc

Notre route va pour 2 jours nous emmener dans la nature plutôt que sur des sites archéologiques.

Nous sommes tout d'abord allées nous promener dans le parc du Canyon de Sumidero près de Chiapa del corzo. On peut le découvrir par voie d'eau mais dans des barques à moteur ultra bruyantes ou bien par la crête. C'est ce que nous avons choisi. C'était impressionnant de voir ce canyon de 1000 m de hauteur, au fond duquel se tortille la rivière. Il y avait des rapaces, des serpents et des araignées...

Puis nous avons rejoint la jolie ville de San Cristobal de la casas et son centre ville encore bien conservé ou même rénové pour l'hyper centre. Dans cette ville on y retrouve toutes les spécialités des Chiapas : le chocolat, le café, les noix de macadamia, l'ambre et les textiles mayas.

Les indiens sont très présents en ville à tenter de vendre leur artisanat...les femmes affectionnent les jupes noires poilues ^^ Etonnant...

Nous avons eu l'occasion de visiter le centre textile qui est à la fois un ancien monastère, un musée qui garde en mémoire toutes les techniques de tissage et broderies et un centre qui forme aujourd'hui des centaines de personnes, essentiellement des femmes dans les villages indiens, pour que la culture du tissage et des huipils ne se perdent pas. Le huipil est une sorte de blouse/chemise cousue au carré que les indiens portent encore très couramment.

Puis nous sommes allées découvrir les Cascades del Chiflon au sud des Chiapas vers la frontière du Guatemala. Ces Cascades s'enchaînent avec des reflets émeraudes. La plus haute est nommée "Le.voile de la mariée

Enfin, nous avons fini notre tour près des lacs de Montebello qui, normalement, sont tous de couleurs différentes...mais.nous n'avons jamais de chance avec les lacs de couleurs ! Le ciel étant devenu très nuageux, tous les lacs se ressemblaient ;-(

Heureusement, nous avons été réconfortées par un super bon petit repas au bord de la route ;-)

Petite curiosité tout de même concernant un tout petit lac, dit International car il est à cheval sur la frontière avec le Guatemala (les bornes blanches matérialisent la frontière).

Dans cette partie du pays, nous sommes à environ 2000 m d'altitude ce qui limite les températures diurnes à 25° et rend les nuits très fraîches. Demain, 210 km pour passer sur le versant nord...Beaucoup, beaucoup de topes en montagne nous attendent, vamos !

18
déc

Qui a dit que la gourmandise est un vilain défaut ?


Isa est très très gourmande de chocolat noir et de noix de coco...


Alors hier, après avoir visité le superbe site de Palenque, elle a voulu acheter de la pulpe de noix de coco à une petite dame charmante.


Normalement cette dame ne vendait que le jus de noix de coco bu directement dans la noix de coco avec une paille.


Mais comme ici on ne refuse rien à un client et on ne perd pas une vente elle s'est mise en tête de couper la noix avec une machette (propre ?). Puis comme elle n'arrivait pas bien à enlever la pulpe elle y a mis les mains (propres ?) puis comme elle n'arrivait pas à enlever la croute marron autour de la pulpe elle a tout trempé dans l'eau (propre ?).


Bref vous l'aurez compris, Isa a une belle gastro avec tout et tout..

Impossible de prendre la route ce matin car vomissements directs depuis la fenêtre de la voiture.

Donc médecin, pharmacie, et 1er hôtel tranquille à Palenque où nous restons 2 jours de plus et annulation de notre visite à Bonampak.


Programme pour moi pendant qu'elle se remet sur pieds = jeux, séries et articles 2020 pour la boutique à créer, ce sera ça de fait.


Et pour que vous ayez au moins appris quelque chose de nouveau sur le Mexique moi je raffole du navet mexicain qui s'appelle Jicama. On le mange cru, ça a la forme d'un navet marron assez gros et avec du citron c'est top.


Voilà,


Hasta pronto



17
déc

Après deux journées pliée en deux, pour cause de gourmandise mal digérée, me revoici à peu près en forme pour partager avec vous notre plus belle visite de ruines depuis notre arrivée au Mexique.

Nous avons quitté Cristobal de las casas par la route 199. C'est la seule route du Mexique que le ministère des affaires étrangères déconseille vivement aux touristes (pour cause de kidnapping express) et j'avais depuis le début dit que je ne voulais donc pas passer par là. Sauf qu'il n'y a pas vraiment beaucoup de route pour bifurquer vers le nord et nombre de blogueurs et d'ami.e.s l'avaient empruntée sans encombres. Donc nous voilà à passer du versant sud des Chiapas au versant nord par cette fameuse route qui, en plus, compte le plus de topes aux kilomètres !

Mais hormis ça c'est une très jolie route qui va, sillonnant de villages en villages, tous différents les uns des autres dans leurs activités. Il y a d'abord celui où ils fabriquent des parpaings en terre qui sèchent le long de la route dans la cour de quasi chaque maison, puis c'est le village qui fait sécher du café et du poivre, puis celui des menuisiers qui dans un très beau bois aux couleurs chaudes fabriquent huisseries et meubles en tout genre...puis imperceptiblement la forêt se transforme en une forêt tropicale et la température grimpe. Nous sommes passées dans la région tropicale des Chiapas.

On nous avait dit qu'à défaut de kidnapping express nous aurions quand même à passer des "péages de corde", au mieux d'enfants au pire d'adultes un peu plus pressants.

Mais voilà, j'ai stressé toute la route pour rien car nous n'avons rencontré personne d'incongru sur notre chemin...et je ne le regrette évidemment pas.

Nous sommes arrivées à Palenque qui est une petite ville colorée mais toute moderne. C'était le jour des spectacles scolaires et des défilés de fin d'année.

Dès le lendemain nous nous sommes rendues sur le site archéologique. Tout de suite l'ambiance nous a enchantées. Tout le site est dans la forêt tropicale, c'est agréable, un peu "cosy" !

Dans ce site il y a 20km² de ruines mais seulement 3% sont ouvertes au public avec en particulier un grand palais et des temples qui portaient des fresques et inscriptions racontant la vie de Pakal un chef Maya. Sa tombe richement aménagée a d'ailleurs été découverte sous un des premiers temples. On y voit également un Aqueduc, un terrain de jeu de pelote...

Alors on a pas d'énormes détails historiques à raconter car nous n'avons pas voulu prendre de guide. En effet, alors qu'1h30 de guide coûtait 400 pesos sur les sites que nous avons déjà visités, ici les guides demandent 2000 pesos. Pour ce prix on a le droit d'avoir soit un guide qui développe l'hypothèse d'extra terrestres comme fondateurs du site soit celui qui peut nous prouver que les Mayas et le site de Palenque n'est qu'une civilisation réunissant des pharaons égyptiens, des kmers cambodgiens, des chinois et des hindous...bon, bah voilà, nous on a préféré les quelques explications de Lonely planet ;-)

Voici notre visite du site et du musée qui conserve le tombeau de Pacal en photos et une vidéo, cette dernière vous permettant d'entendre les singes hurleurs de la forêt.

Et voilou, à part une intoxication alimentaire et une roue crevée que Fabienne a su faire réparer en 30 min pendant que je me remettais, tout va bien pour nous et repartons demain vers Uxmal. Malheureusement nous faisons une croix sur Bonempack en pleine jungle à la frontière avec le Guatemala...il faut faire des choix...nous sommes en vacances, nous ne faisons pas un marathon ;-)

21
déc

Pas grand chose à raconter mais des milliers de petites images à enregistrer dans la boîte à souvenirs :-)

Nous sommes remontées de Palenque à Celestun en traversant cahin-caha, sous la pluie, des petits villages mexicains où se côtoient le longs de chemins de terre des maisonnettes "modernes" et des maisons au toit de chaume typiques de l'époque Maya le tout à côté d'églises gigantesques.

Puis nous avons rejoint la mer, celle du Golf du Mexique et c'est trop bizarre comment cela m'a fait plaisir :-)

En arrivant à Celestún nous avons constaté que tout le petit village était les pieds dans l'eau...mais au matin, le soleil était enfin là. C'était parfait pour une balade en petite lancha et aller s'approcher de la plus grande concentration de flamants roses. Là, j'ai un peu regretté de ne pas avoir un appareil photo digne de ce nom car mon téléphone donne vraiment des photos pourries dès que je tente de zoomer.. Voici quand même quelques photos.

cette dernière photo n'est pas de moi mais en revanche j'ai bien vu ces flamants là  ;-)

Hormis toute la faune de cette merveilleuse lagune rouge ( l'eau est en ce moment rouge car c'est le bois de la mangrove qui degorge et assainit d'ailleurs la lagune pendant 3 mois), le top est justement le dessous de la mangrove...

De toute bôôtée ..eau limpide, translucide aux reflets dorés !

Allez, on se quitte avec un petit coquin et nous, nous partons vers Uxmal où nous nous installons pour ce 24 et 25 décembre ;-)

24
déc

Que dire de plus !

On pense fort à vous toutes et tous 🥳💓🎈😉

24
déc

En quittant le bord de mer, nous avons replongé dans la forêt tropicale pour rejoindre le site Maya d'Uxmal.

Nous y passons nos 24 et 25 décembre et commençons à constater que les touristes européens sont bien là. Nous sommes proches des plages Caribéennes qui attirent les touristes en cette période de fêtes de fin d'année. Si les anglo-saxons restent sur les plages, les français, allemands et italiens profitent de leur présence sur le sol mexicain pour découvrir quelques ruines prè hispaniques. Pour la première fois depuis un mois nous entendons beaucoup parler français autour de nous et de nombreux guides proposent les visites en français... Comme toujours depuis que nous voyageons, on nous répète que les français peuvent en effet peut-être râler mais qu'ils sont curieux et intéressés par la culture. On ne peut pas avoir que des défauts !

Alors nous, on a celui de la gourmandise ;-) Or, à la porte de notre hôtel il y a un musée du chocolat. C'était un bonheur de le visiter. Tout d'abord car il est bien documenté et surtout car il propose les salles d'information dans des petites maisons maya typiques, éparpillées dans une forêt/jardin tropical fleuri, serein...Nous y avons passé 1h30 de pur plaisir. Il n'y a plus de cacaoyer dans le Yucatan car les derniers ont brûlé et été détruits lors de cyclones. En revanche il y a d'autres régions limitrophes qui continuent d'en produire. Les fèves de cacao étaient au temps des mayas des monnaies d'échange : 10 fèves =1 lapin par exemple. Ils buvaient le breuvage avec énormément d'épices pour des occasions sacrées et on retrouve des représentations des cabosses de cacao sur des céramiques, des fresques ou les codex. Si Christophe Colomb avait bien repéré la plante il n'en avait rien fait de particulier. Ce n'est que lors de la conquête espagnole que le cacao a été largement apprécié, en particulier par Anne d'Autriche Infante d'Espagne (mère de Louis XIV) qui en raffolait. Nous, nous avons goûté et pas forcément raffolé du breuvage quoiqu'en y ajoutant de la cannelle et de la cardamome c'était quand même assez agréable. A la boutique nous avons acheté une tablette de chocolat noir mexicain mais nous persistons à trouver que le meilleur des chocolats est le chocolat péruvien...Question de goûts ;-)

Ce 25 décembre, nous avons compté sur le caractère particulier de cette journée en espérant que les ruines archéologiques ne seraient pas envahies de touristes et nous avons bien fait ;-)

Comme tous les sites, il s'étend sur environ 25km² ce qui semble une norme, sans doute en rapport avec la capacité humaine de se déplacer au quotidien.

Le site est de la même époque que Teotihuacan ou Palenque mais est d'un style architectural très différent. Évidemment, il y a encore des temples, des bâtiments, un terrain de jeu de pelote et on pourrait se dire qu'on commence à en avoir un peu marre de voir toujours la même chose. Mais en réalité, tous ces sites sont très différents et plus on progresse plus on trouve que les sites sont jolis. Uxmal est vraiment richement décoré, élégant et raffiné. Les bâtiments sont assez proches les uns des autres et tout n'est pas encore mis à jour puisque les fouilles et restaurations n'ont commencé qu'il y a 100 ans.

On arrive sur le site face à un temple de 35m de hauteur, original puisqu'il est oval. Il est assez austère et ce qu'on voit est la face restaurée de la 5ème version maya du temple. Il y a 4 "sous temples" dans ce temple. Dès qu'on le contourne on peut constater que son autre face est beaucoup plus sculptée et fait référence en permanence au serpent de la fertilité.

Attenant à ce temple il y a un quadrilatère comptant environ 75 pièces et qui devait être une sorte d'université. Au centre un terre-plein herbeux où devaient se dérouler des événements puisque des gradins entourent le terrain et que l'acoustique est excellente. Chaque façade est constituée d'une base de pierres calcaires (légèrement marbrées de rouge) taillées et surmontées d'une paroi très raffinée dans les ornements, nous avons vraiment été émerveillées. On retrouve ces ornements sur tous les autres bâtiments du site.

Le terrain de jeu de pelote nous a enfin permis de comprendre un peu mieux le jeu. Seul le petit terrain central servait au jeu avec la partie herbeuse et les deux parties lisses et surélevées où il y avait un anneau. Les spectateurs suivaient le jeu sur des gradins dont les sièges étaient en quinconce.

En cheminant on peut constater l'état dans lequel le site a été redécouvert : à la fois enseveli sous la terre et la végétation mais en même temps bien conservé par cette couverture.

Puis on arrive, sur une petite colline, au palais du Gouverneur qui est encore en phase de restauration.

et, enfin, au temple du Sud, qui n'est restauré que sur une seule façade. Pas de souci à grimper les 30m de haut par les 64 marches. En revanche, la pente est vraiment raide et la descente donne bien le vertige. Là-haut, encore des bas-reliefs et une superbe vue sur l'ensemble du site.

En route maintenant vers Merida en espérant ne pas rencontrer trop de policiers en ce jour de fête. Car, on ne vous l'a pas encore dit, mais ici, ce ne sont pas les mexicains ou trafiquants qu'il faut craindre mais bien les policiers fédéraux ripoux. Ainsi, il nous a fallu nous délester des 700 pesos que j'avais dans mon porte-monnaie pour 2 infractions au code de la route complètement fictives. Il nous demandait 4500 pesos au départ mais n'acceptait évidemment pas qu'on aille au poste payer en carte...le truc, c'est que si on ne veut pas y passer la journée on est obligé de céder. Heureusement que je ne garde jamais trop d'argent dans mon porte-monnaie :-)

29
déc

Nous voici revenues à l'intérieur des terres du Yucatan pour des étapes beaucoup moins longues et c'est tant mieux ;-)

Le soleil commence à chauffer un peu et on se dit qu'on va peut-être enfin sortir les fines bretelles ;-)

Merida est une grande ville, moderne à souhait (un niveau de capitale mais beaucoup plus cool et aérée que Mexico). Elle a ses "Champs Élysées", avenue surnommée ainsi pour les belles demeures à la française qui s'y trouvent. Beaucoup d'entre elles sont en rénovation mais il y a un certain charme à cette avenue qui conduit au monumental Monument pour la Patrie.

Puis nous voilà en route vers Chichen Itza. C'est le Mont St Michel du Yucatan. Depuis un mois, c'est la première fois que nous rencontrons les touristes, les hordes de touristes étrangers.

Toutes les personnes qui viennent passer une semaine sur les plages de Cancun ou Playa del Carmen font une excursion "culturelle" d'une journée et débarque sur les coups de 11h sur le site archéologique de Chichen Itza.

Nous avions décidé d'y être dès l'ouverture pour profiter de la fraîcheur, et d'une certaine tranquillité dans la visite. Cependant, à notre arrivée il y avait déjà 10 fois plus de voitures qu'on en avait vues sur les sites auparavant ! Depuis le mois de février les tarifs d'entrée ont doublé pour les visiteurs étrangers mais restent gratuits pour les mexicains.

Chichen Itza est un site Maya célèbre en particulier pour son grand temple central appelé le.Castillo, composé de différents niveaux d'empierrements recouverts de dalles lisses. Chaque face comporte un escalier de 91 marches ce qui fait au total 364 marches, la 365ème étant le plateau supérieur. On ne peut plus gravir ces marches (depuis la chute mortelle dune visteuse) et on ne peut d'ailleurs s'introduire dans aucun monument.

Le site est original pour sa superficie, les colonnades très nombreuses, un immense jeu de pelote "complet" des fresques de soubassements assez originales, un grand cenote où se déroulaient des sacrifices...

mais franchement notre visite.nous a un peu déçues, nous n'avons pas trouvé que la réputation était justifiée. Notre grand coup de cœur reste bien Uxmal pour l'instant.

En ressortant du site vers 11h30 nous avons croisés des dizaines de cars qui arrivaient ...ouf, nous avions échappé à l'affluence ;-)

En repartant vers l'Est, nous nous sommes arrêtées voir 2 cenotes. Un cenote c'est la dissolution progressive et imprévisible d'une surface de terrain qui brusquement a été happée par une activité sous terraine provoquant un effondrement mais qui au final permet de recréer de la vie en offrant un havre paisible de fraîcheur .. Ces phénomènes sont quasi exclusivement constatés au Mexique dans cette région du Yucatan. Souvent, les cenotes sont reliés entre eux et sont des points de ralliement de différents sites mayas. Il y a des cenotes ouverts mais également des cenotes sous marins ou sous terrains.

Certains sont très exploités et populaires car ils sont aménagés pour la baignade.

C'est le cas du premier que nous avons vu et qui nous a "effrayées" tant il y avait de monde à barboter.

Cependant, il y en a de nombreux autres plus tranquilles que nous ne manquerons pas d'aller découvrir.

1
janv

Nous vouq souhaitons une année haute en couleurs ! Même si le quotidien peut parfois être un tantinet morose, nous sommes persuadées qu'avec votre famille, vos amis et tous ceux qui vous aiment, l'année à venir passera encore trop vite ;-) Milles bisous

30
déc

Où en étions-nous ? Nous avons pris un rythme nonchalant ces derniers temps, à ne plus trop savoir ce que nous avons vu ou fait ;-)

Bon, je rassemble les quelques neurones que j'ai et finalement je retrouve de jolis souvenirs.

En quittant Chichen Itza nous sommes remontées plein Nord pour rejoindre la lagune de Rio Lagartos. C'est une eco réserve qui rassemble en avril des milliers de flamands roses d'amérique centrale pour leur nidification. Il paraît qu'en fin d'année ils s'accouplent à Celestun (article auparavant) et qu'ensuite ils migrent à Rio Lagartos pour nidifier et faire éclore leurs oeufs.

Pour profiter de la lagune et de sa faune nous avons demandé à Adrian de nous emmener sur son petit bateau.

Adrian est né ici et a fait de très nombreux métiers : Mariachi, photographe, guide en agence et depuis une dizaine d'années il est pêcheur et emmène des touristes découvrir la lagune à SA façon...et nous on a adoré ;-)

Lagartos ça veut dire gros lézard mais en réalité ce sont des crocodiles et Adrian en connaît "une" dans la mangrove qui est son amiga !

A vrai dire il a 3 amigas : un crocodile, un pélican et un héron gris.

Ce qui est bizarre c'est que le pélican fait parti d'un groupe de pélicans gris qui ne sont pas trop sauvages mais l'amiga d'Adrian le repère de loin et vient s'installer à côté de lui sur la barque et fait le trajet avec lui sur une distance bien définie.

Pour le héron c'est pareil, ils sont assez nombreux dans la lagune, des noirs et des blancs, mais il y en a une qui sort de la mangrove dès qu'Adrian l'appelle.

En revanche pas d'amiga parmi les flamands roses que nous avons quand même approchés tranquillement car Adrian éteint son moteur et pousse doucement la barque avec une perche en mangrove blanche. Les flamands peuvent vivre 30 ans et plus ils sont vieux plus ils sont rouges... nous en avons vu deux qui étaient assez flamboyants et qui d'après Adrian avaient environ 25 ans.

Sur cette lagune il y a une mangrove blanche et une mangrove rouge. Cette dernière est protégée, pas question d'en couper des branches. On peut juste en récolter des pelures d'écorce pour fabriquer de la teinture rouge. Pour nous montrer, Adrian en a écrasé un peu sur mon pantalon...blanc ! vraiment indélébile ^^ bon ça me fera un souvenir ;-)

Enfin, au vingtième kilomètre de la lagune (qui en fait 50km) nous nous sommes arrêtées au bord de lacs d'eau salée (propriété d'une entreprise d'exploitation du sel) et qui sont réputés pour être roses. Les photos Instagram nous l'avaient bien promis. Bon, comme toujours, nous n'avons pas de chance avec les lacs roses car le lac était légèrement rosé mais rien à voir avec les photos filtrées à outrance que l'on trouve sur internet..

Au retour, nous avons croisés les hors-bords plein de touristes qui fonçaient voir les flamands et le lac rose sans voir au passage l'aigle, les hérons, crocodiles et autres amigas d'Adrian. Puis, au port, nous avons déjeuné de poisson avec Adrian et nous sommes reparties.

Nous sommes remontées vers la côte Nord-est et en avons profité pour passer dans le troisième fuseau horaire du Mexique. Dorénavant., nous n'avons plus que 6h de retard sur vous en métropole.

Nous avons emprunté une route qui sur Maps nous semblait rectiligne et assez rapide à parcourir mais qui au final nous a permis de rejoindre Isla Holbox à 40km/h tant il y avait de nids de poules enfin peut-être même devrions nous dire nids de dinosaures !

Bref, après avoir confié, pour le temps de notre séjour sur l'île, notre véhicule à une petite dame qui a transformé sa cour en parking sécurisé, nous voici face au petit ferry qui va nous transférer sur l'île.

C'est une eco réserve de moustiques...non, je rigole il n'y a pas QUE des moustiques... il y a aussi besucoup, beaucoup d'abeilles...et sur un quart de l'île il y a le village.

Dans un premier temps Ile Maya, puis prise d'assaut par des pirates, leurs descendants rejoints par des mexicains sont approximativement un millier à vivre de la pêche sur cette toute petite île de 2km de large sur 40km de long. Depuis une trentaine d'années ce village de pêcheurs tout tranquille, vit surtout du tourisme et en cette période de fin d'année, elle est prise d'assaut par des Mexicains aisés, des américains et des européens. Ici (comme sur toute cette côte) les distributeurs d' USdollars sont plus nombreux que les DAB de pesos ! Les prix sont 3 à 6 fois plus chers que dans le reste du pays.

Il paraît qu'en avril le village est beaucoup plus tranquille, qu'on peut se balader cool dans les rues colorées aux maisons illustrées et que c'est la période des requins baleines et des planctons luminescents.

Au nouvel an, ce sont plutôt les moustiques qui pullulent mais nous avons quand même apprécié pendant 2 jours cette petite île où l'eco réserve ressemble assez à celle de Rio Lagartos en plus touristique et où on peut manger de la langouste grillée pour pas cher. C'est si courant que pour le réveillon du nouvel an, les restaurants ne proposaient que des menus de fête c'est à dire sans langouste mais avec des pâtes italiennes aux choux de Bruxelles et des roulés de canard au fromage fondu pour 100 euros ! Trop bien !!!

Bon, nous avons fini par dégoter une petite "comidor" dans une ruelle qui nous a proposé une belle langouste grillée savoureuse pour 20 euros ;-)

Le 2 janvier nous arrivons sur la côte Est à Playa del Carmen. C'est une station balnéaire assez occidentalisée mais malgré tout bien agréable où nous avons loué un appartement bien rigolo (tout rose !) jusqu'au 20 janvier.

Il nous reste 4 jours avec la voiture pour continuer à rayonner vers de jolis sites un peu plus au sud, puis ensuite, nous attaquerons la période plein repos de notre voyage et plongée sous-marine pour Fabienne.

Hasta luego ;-)

10
janv

Mode super détente depuis 10 jours mais quelques petites balades et plongées pour Fabienne.

Nous avons eu droit à de beaux déluges ces derniers temps mais en visant entre les gouttes nous avons quand même fait quelques visites et sommes descendues jusqu'à Tulum. C'est un site maya qui a la particularité d'être face à la mer.

Le site est assez petit en superficie et est clos d'une double enceinte encore en place. Malheureusement on ne peut pas accéder aux différents bâtiments qu'il faut regarder en retrait depuis un chemin balisé.

Pourtant, d'après les panneaux d'explications, il semblerait que le site est riche en fresques et sculptures mais on ne verra rien...d'autant plus qu'il y a tellement de visiteurs qu'il faut attendre son tour derrière plusieurs rangs pour éventuellement s'approcher des clôtures et voir les vestiges au plus près autorisé.

Bon, vous l'aurez compris, pas franchement emballées, nous n'avions qu'une hâte...ressortir, s'extraire de la foule.

A peine à la voiture, le déluge revenait pour quelques heures... et quand il pleut on est tout de suite en mode inondations ici, pas fou fou comme ambiance.

Il était temps de rendre la voiture de location et de nous plonger dans le quotidien des mexicains de la station.

Nous avons pris nos marques dans un nouvel appartement ... on se croirait chez nous si ce n'est qu'il n'y a pas la vue du port mais celle d'une piscine et pas de goélands mais des perruches dans les palmiers qui bordent notre balcon.

Nous sommes dans un petit train train : bouquiner, concocter des smoothies et les boire, se balader, papoter...faire les courses...toujours très curieux les supermarchés à l'étranger ;-)

Fabienne de son côté était venue jusqu'ici essentiellement pour faire de la plongée. Malheureusement, le mauvais temps, le vent et les grosses vagues ont pour l'instant empêché un certain nombre de sorties en mer.

Alors, en attendant, elle est allée faire des plongées "spéléo" en cenotes. On vous a déjà expliqué que les cenotes sont des écroulements de la surface du terrain donnant à voir des "piscines" d'eau douce cristalline.

Plus précisément, pendant des milliers d'années, cette région du Yucatan était sous le niveau de la mer et s'y sont donc développées de grandes zones coralières.

Quand le niveau de la mer s'est abaissé, les coraux ont évidemment été découverts et ont péri au soleil. Ces dizaines de mètres d'épaisseur de coraux ont été percés par les eaux de pluies qui ont creusé des kilomètres de galeries drainant ainsi des rivières sous terraines entières (il n'y a pas de rivières de surface dans cette région, elles sont toutes souterraines). Puis il y a eu une pluie de météorites qui, en percutant le sol calcaire assez fragilisé par les galeries, ont fait s'écrouler la surface impactée en puits plus ou moins grands et sphériques...créant les cenotes.

Tout ça pour vous dire que ces piscines naturelles ne sont que la partie visible d'un réseau de rivières souterraines, de cavernes et de grottes que l'on peut explorer en plongée bouteilles.

J'ai accompagné (en surface !) Fabienne lors de cette journée sur 2 cenotes. Elle a plongé avec Christelle et Komal, deux français de Bordeaux forts sympathiques et la journée a été bien agréable avec eux.

C'était la première fois que j'accompagnais sur une plongée et franchement, il faut qu'ils soient motivés ! Que c'est long en préparatifs ! Tout d'abord un briefing sur toute la configuration du parcours puis un briefing sur l'observation de la consommation des bouteilles qui n'est pas comme en mer puis un briefing sur l'usage de la lampe de poche et des signaux d'alertes qui pourront être faits puis enfin l'arnachement ...Voila plus d'une heure de passée !

Enfin, ils disparaissent sous l'eau. Une heure se passe, les voilà qui émergent et immédiatement, la bouche à peine déconnectée de tous les tuyaux, ils commentent et recommentent ce qu'ils ont vu, ressenti. Alors ils remontent sur terre, enlèvent toutes ces combinaisons detrempées, rangent méticuleusement tout le matériel et on s'en va vers un autre cenote...et rebelote pour tous les préparatifs !!! J'étais épuisée pour eux ;-)

Ces plongées sont très différentes des plongées en mer. Tout d'abord il n'y a pas grand-chose à voir si ce n'est parfois des fossiles marins ou des stalactites ou des chauves-souris dans les cavernes semi inondées. Le spectacle devient splendide quand la lumière entre par une faille ou un petit cenote et éblouit de rayons la vision sous-marine.

Impressionnantes également, les zones où l'eau de mer, qui n'est pas loin, s'infiltre et vient se glisser sous l'eau douce des rivières. Le plongeur passe alors d'une vision cristalline à une ambiance très troublée !

L'intérêt de ces plongées tient aussi à l'approche un peu spéleologique puisque pour passer de cavernes en cavernes il faut emprunter des conduits inondés plus ou moins larges qui passent de moins 5 mètres à moins 15 mètres de profondeur puis remontent et redescendent exerçant sur les oreilles une pression parfois difficile à gérer. Et à mi-chemin de la dernière plongée, Fabienne a dû abandonner tant ses oreilles étaient douloureuses. Heureusement, cela s'est produit au moment de replonger dans la sortie souterraine d'un cenote. Ainsi elle a pu s'extraire vers la surface en utilisant une échelle de corde de secours que l'instructeur n'avait encore jamais vue utilisée ;-) Elle en a bavé de grimper son corps et le matériel. Mais elle est forte ma femme !!!

Quelle expérience ! Même si elle ne regrette pas ce n'est pas non plus sa tasse de thé :-(

Elle a trouvé que c'était bien d'avoir essayé une fois mais elle en garde un souvenir un peu stressant, en particulier pour toutes les progressions qui se font dans le noir dans les conduits inondés.

Voici en vidéo (merci Chris pour les images) deux minutes sous l'eau dans les conduits obscurs et enfin l'arrivée sur un point de lumière avant de reprendre un couloir... et LE FINAL...la remontée à l'échelle de corde :-)

Alors aujourd'hui, elle est allée se faire grand plaisir, en mer, au large de l'île de Cozumel et les deux plongées au contact de raies léopards (aigles), des murenes vertes et autres poissons l'ont enchantée.

25
janv

Tout a une fin ;-) ces 2 mois sont passés très vite comme à l'habitude !

Nous avons eu l'impression de visiter 2 pays... le Mexique entre Mexico et Merida et ensuite d'être sur la côte d'azur version américaine et québécoise. Depuis que nous sommes sur la Riviera Maya" nom donné à cette côte entre Cancun et Tulum, les mexicains parlent anglais, les DAB délivrent des $ américains, les menus des restaurants sont en mode USA...il faut vraiment chercher dans des ruelles ou petits villages pour trouver la vie mexicaine comme nous l'avons appréciée dans les Chiapas ou même dans la région de Mexico.

Nous nous souviendrons de l'extrême amabilité des mexicains, de villes comme Oaxaca, San Cristobal de la casas, du petit marché indien au début du jour dans le village de Teotitlan, des cascades pétrifiées, du site de Uxmal, du plaisir de revoir la mer à Champoton, des dessous dorés de la mangrove de Celestun, de la lagune de Rio Lagartos avec Adrian et ses amigas... et nous avons conversé avec des gens charmants, qui aiment leur pays et avons sympathisé avec Komal et Christelle, deux bordelais que nous espérons bien revoir en France.

Nous avons essayé de vous faire voyager en textes et en photos ...il en est quelques-unes que j'avais mises dans un dossier "curiosités"...Alors les.voici.en vrac ;-)

Un funérarium au nom approprié ? Un distributeur public de croquettes pour les chiens errants. Des sports flous aux fameuses têtes de morts. Un arbre de Noël décoré de jouets de récup. Des pull nordiques alors qu'il fait 26°.Des rayons du supermarché qui proposent la nourriture au détail pour les particuliers et en gros pour les restaurateurs. Des filtres à café bien malins car ils s'adaptent à toutes les tailles de cafetière.Des machines à laver semi-automatiques (3 fois moins chères que les normales). Des pneus et des Barbies quasi dans le même rayon ( difficile de faire ses courses car la logique d'organisation. est absolument pas la même que chez nous). Le beurre n'est pas vraiment ce qu'ils réussissent le mieux mais en contrepartie ils ont des tablettes de "beurre" d'huile d'olive ou de coco. Le problème de la violence faite aux femmes est également mexicain.Du street art un peu partout et des danses au mat de cocagne maya.Sur la cote Est il y a des ateliers de fabrication de cigares. Des plages bondées et des transats pour enfants. Des bancs de conversation bien mignons.Des immeubles où chaque appartement a une piscine sur son balcon. Des dames qui font des galettes à tacos ou qui brodent, brodent et brodent toujours. Des portes sacs à main près de chaque table dans les restaurants.Des ponts pour permettre aux singes de traverser les routes en sécurité. Des photos de famille dans les comedores des bords de route...et enfin le fameux Ketchup !

Enfin, merci à Claude et Pascal les bretons du Guilvinec avec qui nous avons passé de manière bien agréable nos dernières soirées. A bientôt...en France 😉