Valparaíso du 11 au 13 mars
Cela faisait partie de mes rêves d'enfance d'aller à Valparaiso comme dans la chanson que ma mère adorait nous chanter "Ohé les gars". Et vous n'allez pas échapper aux paroles qui me donnaient l'impression de maîtriser plusieurs langues !
Hardi, les gars, vire au guindeau, Good bye, farewell, good bye, farewell,Hardi, les gars, adieu Bordeaux,Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho !Au Cap Horn, il ne fera pas chaud,Haul away, hé, oula tchalez,A faire la pêche au cachalot, Hâl' matelot, hé, ho, hisse, hé, ho !Plus d'un y laissera sa peauGood bye, farewell, good bye, farewell,Adieu misère, adieu bateau,Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho !Et nous irons à Valparaiso,Haul away, hé, oula tchalez,Où d'autres laisseront leurs os,Hâl' matelot, hé, ho, hisse, hé, ho !
Alors voilà, nous avons pris le bus à Santiago et en 2h à peine nous y étions. Comme toujours nous arrivons un jour particulier, on a le don pour cela ! Valparaiso est la capitale législative du Chili, là où il y a le congreso (parlement et sénat). Or nous arrivons le jour de l'investiture de Michèle Bachelet la présidente réélue en décembre dernier. Pour cet événement la ville accueille de nombreux chefs d'état et bien entendu, du coup, c'est un peu la cohue avec un déploiement impressionnant de carabinieros (vous savez comme dans " Tintin et les picadores"). Nous rejoignons assez facilement toutefois notre hébergement. A Valparaiso, nous sommes chez la Nona sur le Cerro Allegré c'est à dire une des dizaines de "buttes" qui constituent Valparaiso. Une butte s'appelle un Cerro et constitue un quartier complet.
La Nona est une dame de 74 ans qui accueille avec son fils René dans sa maison familiale toute bleue rue Gallos, .Ils sont très accueillants, on avait l'impression d'être de leur famille... parfait ! Et en plus on a eu le droit à un super petit déjeuner, le meilleur depuis des semaines ;-)
René nous a donné toutes les infos pour se déplacer au mieux de Cerro en Cerro en utilisant le + judicieusement possible les ascenseurs/funiculaires installés dans les années 1880/1920 et toujours en activité.
Valparaiso est encore un port mais très peu de pêche, il s'agit d'un grand port militaire et commercial avec les porte containers et leur paysage de grandes grues. On ne hisse plus très haut matelot ! Par ailleurs c'est une ville à forts risques de séismes et donc de tsunami !
La ville n'est pas très riche, le contraste est flagrant avec Santiago capitale internationale. Mais Valparaiso est vraiment une ville attachante, très colorée. Tout le monde a à cœur de peindre le bardage de tôle de sa maison de couleurs vives avec, pour le plus grand nombre, de vraies œuvres d'art régulièrement renouvelées. De la couleur, de la couleur à en être gavées :-)
Les rues qui grimpent de long des Cerros sont impressionnantes avec des % de pente à 18% ! Nous avons fait nos 13 km à pieds quand même ! Mais nous avons également testé le système de bus de la ville qui est particulier : il n'y a pas d'arrêts, les bus s'arrêtent à la demande ce qui peut être toutes les 20 secondes dans certaines montées ;-)
Nous avons visité la maison de Pablo Neruda plantée au sommet d'une des buttes, super sympa !
Puis nous sommes allées au marché pour y découvrir des poissons genre soles mais énormes...et retrouver avec grand plaisir les légumes et les fruits qui nous ont vraiment manqués en Argentine.
A Valparaiso c'était la semaine de la rentrée des classes et comme en argentine les enfants portent un uniforme. La semaine de la rentrée les rues voient apparaître les mon sieurs qui recouvrent de film plastique les livres scolaires et les images pieuses, la Vierge et Jean Paul II de préférence (ça nous changeait de François).
Voilà, nous avons beaucoup apprécié Valparaiso et surtout les habitants très serviables et très gentils (à part les préposés aux funiculaires absolument odieux). Aujourd'hui, retour à Santiago, et ô miracle, à priori il ne s'y passe rien de très particulier ;-)