20 étapes
81 commentaires
Pour cette boucle voyageuse 2018 nous vous emmenons sur la côte est et sud ouest australienne, via une découverte de Hong Kong et un saut en Tasmanie. Un beau programme !
Du 19 novembre 2018 au 26 janvier 2019
69 jours
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30
oct

Contentes de bientôt vous retrouver pour notre boucle voyageuse 2018 !


N'oubliez pas de vous abonner pour être certain-es de vous envoler à temps avec nous...

18
nov

Notre boucle démarre depuis les Sables d'Olonne par un embarquement en train jusqu'à Nantes puis Paris... Pas vraiment encore en voyage mais presque.

Départ des Sables

Nous avons offert à nos sens une expérience sensorielle très déroutante.

Une sorte de sas entre le quotidien et la découverte des voyages.

Une soirée originale nous attend !

Tout d'abord on retrouve nos amies Chris et Sylvie (vous les connaissez car ce sont elles qui nous ont rejointes l'an passé en Colombie). Elles sont en vacances à Paris cette semaine. Ce qui est sympa c'est que ça fait comme une connexion entre notre boucle colombienne et celle de cette année... J'adore quand il y a des liens... Mais bon l'originalité de la soirée ne tient pas vraiment à leur présence mais plutôt à l'expérience que nous allons vivre avec elles.

Nous avons dîné dans un restaurant dans le noir le plus profond. Le noir est absolu et l'entrée dans la salle à la queue leu leu derrière notre guide serveur est un brin angoissante dans les premières minutes. L'équilibre est un peu incertain.

Une fois installées à notre table par notre guide serveur, le premier réflexe est de repérer avec les mains son environnement essentiel : les bords de la table, les couverts, les verres, l'espace qui nous sépare de la zone d'action de ses commères de table.

On pourrait croire que cette obscurité nous inciterait à baisser le ton de la voix comme on en a le réflexe en pleine nuit. Or il n'en est rien, surtout si nous dînons à 4 ou plus. En effet, pas de gestuelle, pas de mimique du visage pour attirer l'attention de ses interlocuteurs. Pour entrer dans la conversation il faut légèrement modifier son accroche vocale et son niveau sonore. Pour la "mal entendante" que je suis j'ai réalisé que ma compréhension au quotidien tient énormément aux mimiques de mes interlocuteurs, aux repères que je dois utiliser comme les mots sur les lèvres.

Nous allons déguster une Entrée, un Plat et un Dessert accompagnés de 3 boissons appropriées. Pour ma part je ne mange pas de viande ni ne bois d'alcool donc mon dîner a été adapté. Nous ne saurons ce que nous aurons dégusté qu'en repartant lors d'un débrief recettes et photos des plats.

L'entrée a été assez facilement reconnaissable : des noix de St Jacques sur un lit de lentilles vertes avec des cubes rôtis de chorizo et une crème de chorizo agrémentée de petites brisures de cerneaux de noix...certains-nes ont eu du mal a reconnaître les St Jacques mais globalement c'était ok. Côté vin blanc il a été assez correctement reconnu en tant que blanc et pour ma part le cocktail banane/fraise/mangue/ était complètement reconnaissable. Après ce premier plat nous commencions à nous habituer à positionner les objets, à donner les assiettes... en fonction des voix. Atmosphère beaucoup moins angoissante, on commence alors à entreprendre une conversation "normale" d'amies qui ne se sont pas vues depuis des mois.

Pour le plat principal il y a eu des suggestions de pot au feu ou bien de tajine avec un peu de mal à reconnaître les légumes. Certaines ont cependant bien reconnu la polenta crémeuse accompagnée de blettes au jus et petits raisins épicés, dont de la cardamone bien reconnue, avec donc des morceaux de viande un peu sèche mais laquelle (il s'avérera que c'était du chevreuil) ou de saumon grillé sans aucun doute pour ma part. Leur vin d'accompagnement a bien été repéré comme rouge, ni trop léger ni trop tannique mais sans plus de précisions. Pour ma part ma boisson était sans nul doute un jus de pomme avec de la grenadine et du citron.

Enfin arriva le dessert dans un bocal...une pomme et une poire cuite que certaines ont confondu avec de la pêche, le tout dans une crème mascarpone et recouverte de nougatine broyée.Et la boisson était une flûte pétillante genre kir cerise pétillant ...faux sous toute la ligne car il s'agissait d'un champagne nature. Pour ma part, mon coktail final ne posait aucune question : c'était un jus de coco avec du jus de poire ^^ or si le jus de poire était bien là, en revanche aucune trace de noix de coco mais un peu d'extrait de vanille seulement...pourtant c'était la seule saveur pour laquelle j'aurais donné ma main à couper !!!

Voilou évidemment aucune photo possible mais à la sortie tout le monde était ravi !

Par sécurité il y a une caméra infrarouge pour surveiller la salle de restaurant...

Bye bye Paris, il est l'heure de s'envoler vers Hong Kong...

Une arrivée dans le brouillard... quelques heures pour commencer à s'étonner de tous ces buildings bien anciens et leurs innombrables climatisations à l'extérieur, tous ces gens qui font de la gym à n'importe quelle heure dans les jardins, des traces architecturales cosmopolites, des échafaudages impressionnants en bambou.. quelques heures pour s'acclimater, prendre quelques repaires et constater que nous sommes en Asie certes, mais bien loin des habitudes thaïlandaises, laotiennes ou vietnamiennes... Comme si on était dans le grand quartier chinois de Melbourne ou New York...

Et comme on commence à accuser le décalage horaire (levées depuis 30h) on rentre se reposer et demain on passera aux choses sérieuses 😉

22
nov

Oui, Hong Kong est une petite île chinoise dont les "nouveaux territoires" s'étirent même un peu sur la péninsule du continent chinois qui lui fait face et quelques îles limitrophes. Après quelques péripéties de l'histoire, Hong Kong avait été concédée au royaume britannique de 1843 à 1997 et est donc aujourd'hui Région administrative spéciale de la République populaire de Chine. Un peu comme à Monaco, la surface au sol étant limitée, les 8 millions d'habitants (dont 500 000 expatriés canadiens, britanniques, français...) et les innombrables sociétés de finances, s'empilent dans d'immenses tours rendant la zone du centre, et son équivalent Kowloon sur la péninsule, un peu oppressantes. Même si Hong Kong compte 2 fois plus de tours de plus de 40 étages que New York, la densité de population est statistiquement 10 fois moindre car environ 70% des territoires ne sont pas habités, constituant ainsi de grandes réserves de faune et flore. C'est un des paradoxes de Hong Kong : une des villes les plus polluées du monde dont on peut rapidement s'extraire pour reprendre sa respiration (voir notre aparté plus bas).

Nous logeons dans le quartier de Tsim Sha Tsui, face à l’Île, et nous voilà parties rejoindre la vieille tour de l'horloge et l'embarquement du ferry pour rallier le centre. C'est l'occasion de constater qu'il y a beaucoup d'activité maritime même si Hong Kong est avant tout un pays dont l'activité principale est la finance et les services. Dans mon imaginaire, la baie de Hong Kong voyait croiser d’innombrables Sampan, bateaux en bois aux voiles rouges, mais malheureusement il n'y en a plus beaucoup et à des fins touristiques essentiellement. La météo n'est pas de notre côté à moins que cela ne soit également la pollution.

On ne vous propose pas des photos de tous les buildings car franchement on n’arrêterait pas et nous n'avons pas vraiment été emballées par l'un d'entre eux. D'ailleurs si la plupart brillent en façade il y a quand même un manque de ravalement pour la majorité d'entre eux. Les envers du décor ne sont pas rutilants ; Étonnamment nous n'avons pas trouvé que la circulation était si dense que cela (embouteillages parfois d' une grande ville,) il y a beaucoup de bus, de taxi... Les voies de circulation se superposent, se croisent, se combinent avec de longues "promenades" piétonnes suspendues...Nous avons décidé de prendre un bus et de faire le tour de l’île histoire de prendre un peu de hauteur (les bus sont tous à deux étages - il y a aussi des tramways), c'est moins oppressant qu'à raz du sol et surtout cela nous permettait d'aller voir les plages du sud et la zone où se rassemblent les pêcheurs. Pour accéder à la côte sud on passe par un long tunnel qui traverse les petites montagnes verdoyantes du centre de l’Île (havre d'oxygène indispensable pour survivre ici nous dit on). Dans un des ports, il y a les sites de réparation des bateaux, les pêcheurs ( de nombreux anciens habitent toujours sur leur bateau). Il y a également un célèbre restaurant flottant très "kitsch" au milieu de cette petite baie.

De retour dans le centre, entre les buildings, il y a quand même la possibilité de dénicher de petites ruelles où s'installent des marchés de nuits (dans la journée les "boutiques" sont enfermées dans de grandes armoires et le soir la marchande ouvre l'ensemble et c'est parti pour faire des affaires) ; Il y également des ruelles avec plein de "vieilles" chinoiseries qui laissent parfois perplexes tant cela ressemble à rien mais parfois aussi c'est très joli en particulier pour tout ce qui concerne les céramiques, grandes spécialités chinoises. Nous avons également trouvé pléthore de "petits livres rouges de Mao", des vrais qui avaient servi et avaient été annotés...

Pas beaucoup de vieilles maisons, parfois des petits temples...

Pour se sortir de l'air saturé il y a également la possibilité de prendre un vieux tramway funiculaire qui nous grimpe au sommet de la colline Victoria, permettant d'avoir une superbe vue sur la baie. A notre grande surprise il y a au sommet une galerie commerciale sur plusieurs étages mais cela n’empêche pas d'apprécier la vue 😉

Bon, c'est pas le tout, qu'est ce qu'on mange ? A notre grande surprise, il n'y a pas ( à la différence des autres pays asiatiques que nous avons visités) d’innombrables vendeurs de nouilles, de fruits etc. dans les rues sauf le soir avec les petits marchés de nuit. Par ailleurs, tout le monde ne pouvant être au rez de chaussé, il est courant de devoir monter un ou deux étages pour entrer dans un petit restau. Mais vous nous connaissez, on ne va pas jeûner pour autant car s'il n'y a pas de multiples petites roulottes il y a cependant beaucoup de petites échoppes où on peut manger des spécialités Ainsi les Dim Sum. Ce sont des sortes de petites bouchées de n'importe quoi qui ont été cuites dans des petites poches de farine translucides et à la vapeur dans un panier. Il y a également des tartes aux œufs et des Eggettes qui sont des sortes de pâtes soufflées cuites comme des gaufres et qui soit se mangent telles quelles soit servent de cornet pour les glaces. Il y a aussi comme des puddings aux fruits avec des perles de manioc (? ? - enfin des perles de quelque chose)...Bref, on ne meurt pas de faim même si il y a une forte tendance à mettre de la viande dans tout ;-(

Hong Kong rime avec pollution

Si si... Si on enlève le dernier "g" d'Hong Kong ça peut rimer avec pollution. Regardez la carte que voici et vous comprendrez pourquoi elle nous a terrassées.

Nous avons arpenté HK avec bonheur mais également des sensations grandissantes de picotements en tout sens pendant 3 jours jusqu'à ce que ça nous tombe vraiment dessus. Depuis hier soir nous sommes cloîtrées à l'hôtel. Isa a une sinusite carabinée plus de la fièvre et moi des crises d'éternuement à n'en plus finir dès que je respire l'air de la rue. D'ailleurs je viens juste de sortir faire des courses et c'est reparti !

Alors pas d'inquiétude, à part ça tout va bien, on préfère juste rester sous l'air filtré de la climatisation pendant une journée et si Isa dort beaucoup cela lui a permis de vous faire cet article du blog. Pas de soucis, vous aurez de nos nouvelles sous peu car il nous reste à vous raconter Hong Kong la nuit avec ses lumières !


Evidemment, nos sinus sablais ne sont plus très habitués 
24
nov

Nous sommes installées sur Nathan Road, une grande avenue qui part du port des Ferries pour remonter la péninsule qui fait face à l'île de Hong Kong.

Une fois les grands axes oubliés, on découvre des quartiers à taille humaine et très cosmopolites où se côtoient une mosquée (ok en refection), des temples taoïstes, des églises....

Cet aspect cosmopolite se retrouve dans les boutiques de nourriture ou d'habillement et c'est pour mieux comprendre cette histoire que nous sommes allées au grand musée de l'histoire de Hong Kong. Très riche musée qui démarre carrément de la période du Crétacé jusqu'à la rétrocession de Hong Kong...de quoi faire !

Alors on ne vous raconte pas tout mais quelques petites choses étaient intéressantes.

- L'homme préhistorique de Hong Kong - l'homme de Mapa - n'avait pas vraiment le type asiatique... bizarre.

- Les premiers pieds occidentaux à traîner par ici étaient portugais (Vasco de Gama and c°) d'où les tartes aux œufs (pasteis de nata portugaises) spécialités hongkongaises et surtout de Macau (voir aparté plus bas).

- nous avons pu apprécier par les photos, les gravures, les reconstitutions, l'allure générale de Hong Kong il y a encore peu de temps. Tous ces buidings ne datent vraiment que des 30/40 dernières années. Souvent, j'avais l'impression d'être dans un décor de Tintin et le Lotus bleu

Il est certain qu'en 4 jours on ne peut pas vraiment dire qu'on a visité HK et ce qu'on peut en dire tient vraiment de la liste d'impressions. Même si au premier abord c'est une ville qui ressemble à toutes les grandes villes du monde, nous y avons noté un grand nombre d'étonnements et c'est ce qui nous plaît dans le fait de voyager.

Ainsi, ces fameux échafaudages en bambou ( courants en Asie certes) mais qui, ici, permettent la construction de tours de dizaines d'étages sans autres formes de soutien. Et les bambous sont maintenus par quelques liens en plastique... incroyables

Étonnantes également les files marquées au sol pour bien trier les voyageurs avant leur montée dans les bus et le respect très anglo-saxon de respecter les passages piétons...on ne traverse que lorsque le bip bip du bonhomme vert retentit. En même temps il vaut mieux être respectueux car le piéton n'est, de toute façon, pas le roi face aux voitures. D'ailleurs, très souvent, il n'y a pas de passage piéton sur la chaussée mais des passages piétonniers aériens ou souterrains, et ça c'est bien agréable.

Étonnant la promiscuité entre les boutiques de très grand luxe et les marchés de chinoiseries qu'on retrouve dans nos magasins Foirfouilles. Le marché de nuit propose également un large choix de cuisine de rue essentiellement basée sur les crevettes ou assimilés homards ainsi que les couteaux.

Etonnants de voir les jours de vote électoral, les équipes des différents candidats battre le pavé aux différents carrefours de la ville et tenter de convaincre en dernière minute. Chaque candidat a un numéro d'attribué.

Etonnante la mode vestimentaire de cette ville ou plutôt la non mode....encore plus qu'ailleurs il y a de tout, du plus branché au plus mémé... une grande tendance quand même, mesdames, la jupe plissée mi mollet recouverte d'un voile de dentelle, de plumetis, de gaze... mais ça on a aussi en France.

Etonnants ces hong kongais qui ne sont pas désagréables mais pas vraiment communiquant non plus. On voit qu'ils n'ont pas besoin de nous pour égayer leur journée et que la diversité culturelle, ils la vivent chaque jour ! Et en même temps les fleuristes vendent des bouquets "exotiques" composés de bleuets et hortensias :-)

Étonnant cette débauche de lumière, cette ambiance d'hyper consommation. C'est un peu le cas dans toutes les très grandes villes et en particulier en Asie...tout le monde vend et achète en permanence...mais, ici, cela.nous est apparu surdimensionné...pour nous qui venons de notre petit bord de mer tranquillou, ça flirtait avec l'over dose !

Côté lumière, nous ne nions pas le plaisir des yeux. Le spectacle est beau. Tous les soirs à 20h pétantes les grandes tours de Hong Kong narguent les cieux en les balayant de faisceaux lasers. Cela dure 10 mm à peine mais, le "spectacle" terminé, les tours restent illuminées tant que dure la nuit et 365 nuits par an.

Et alors je me dis que mes petits efforts quotidiens pour la planète comme limiter mes douches à 3 mn, bien éteindre quand je sors d'une pièce, trier mes déchets dans 4 poubelles qui encombrent mon palier, marcher plutôt que prendre ma voiture...tous ces efforts que je fais chaque jour de l'année pour compenser mon bilan carbone défavorable quand je pars chaque année en avion et bien, tous ces petits efforts sont vraiment des gouttes d'eau...celles du colibri ;-)

Au moment où je publie cette étape nous sommes arrivées en Australie...tout va bien si ce n'est le faible débit des wifi gratuits. Donc la prochaine étape sera peut-être à attendre !

A propos de Macau, qui est également un territoire chinois spécial depuis la cession par le Portugal de sa colonie en 1999, nous n'avons pas pu nous y rendre étant donné nos "états de santé respectifs". Pourtant cela semble sympa à aller visiter. Il y a le côté "L'as Vegas" des nombreux casinos qui n'est pas vraiment ce qui nous aurait attirées mais également des traces architecturales très portugaises qui dénotent dans ce bout dAsie. Macau est accessible par bateau ou par bus depuis HK en un peu plus d'une heure seulement.

26
nov

Atterrissage à 7h du matin à Cairns, la plus grande ville (150 000 h) la plus au nord de l'Est de l'Australie. Nous y avions déjà réservé un hébergement où nous laissons nos bagages avant de commencer à nous balader sur un front de mer verdoyant, tout propre, tout net... C'est vrai, nous sommes en Australie ;-)

Vous allez dire qu'on est jamais contentes mais il fait tellement chaud (27° à 8h du matin) en comparaison des températures que nous venons de quitter que nous nous traînons un peu molassonnes le long de ce remblai où il y a de nombreux sportifs et/ou seniors...ça me fait beaucoup penser aux Sables d'Olonne. Il y a également de quoi faire des BBQ, de quoi nettoyer le poisson qu'on aurait pêché... Et tout cela en n'oubliant pas de respecter les différents interdits ou consignes dont raffolent les australiens (on dit en France qu'on ne peut plus rien faire, qu'on est surprotégés mais alors, ici, c'est le pompon). Finalement nous n'atterrissons pas à la piscine du remblai comme aux Sables, mais au Lagoon.

Il s'agit d'un grand plan d'eau genre piscine qui permet aux habitants de se baigner un peu comme s'ils étaient dans la mer. Cette dernière est à 20 mètres mais ici, comme sur la plupart des plages de cette côte nord, on ne se baigne pas car il y a des crocodiles de mer et quantité de petites méduses...quel dommage d'avoir de si grandes plages et de ne pouvoir s'y tremper.

Car prendre l'eau, on ne serait pas contre. La région subit depuis quelques jours une vague de chaleur qui avoisine les 38° (et d'ailleurs, de très gros incendies se sont déclarés un peu plus au sud vers Brisbane).

Alors à défaut d'eau nous avons pris notre plaisir de chaque boucle voyageuse : boire de grands jus de mangues :-)

Très franchement, nous n'avons pas vraiment visité la ville, juste les clubs de plongée pour essayer de trouver un plan pour Fabienne. Cairns est en effet une belle entrée pour tous ceux qui désirent se rendre sur la grande barrière de corail qui est assez proche ici (1h30 de bateau).

Et puis, nous avions un rendez-vous ... Aller prendre en charge notre campervan !

Ce fut chose faite et, au volant de notre "camionette à tout faire" (Appelation Origine Protégée de nos Topette rencontrés lors du TDM), nous voilà filant vers le nord, vers la Daintree Forest, forêt humide tropicale qui constitue tout la zone au nord de Cairns/Port Douglas.

C'est vrai ça, quoi de mieux quand il fait déjà très chaud que d'aller s'enfoncer dans la jungle !

Nous sommes passées par Port Douglas, petit port qui à l'est surplombe une très longue baie fort jolie et à l'ouest accède à la mer via des bras d'eau issus de la forêt et qui viennent former au contact de la mer de larges zones de mangroves dans lesquelles les fameux "salt crocodiles" pullulent.

Notre destination finale est Cape Tribulations, une péninsule dont tout le monde nous ventait la beauté et c'est vrai que les cartes postales étaient tentantes...donc après avoir traversé de larges plaines de cannes à sucre (première activité agricole de cette région pendant des décennies), de théiers, de manguiers..., avoir aperçu sans trop nous y hasarder (pour cause crocodiles and C°) la jolie baie de Cow bay beach, avoir randonné un peu au "frais" dans les gorges de Mossman où nous avons rencontré une dinde assez peu farouche,

nous arrivons enfin au ferry nous permettant de traverser la Daintree river..

Eh oui, ça se mérite ce Cape Tribulations. Appelé ainsi par le cher Capitaine Cook ( ah cela faisait longtemps qu'on n'en avait pas parlé, il nous manquait). Son bateau y échoua et évidemment cela provoqua quelques déboires.

On a bien aimé ce ferry qui, quasi instantanément, en une traversée de rivière de 2 mn, nous fait passer d'une forêt un peu normale à une forêt tropicale assez dense. Pour être honnête cette Daintree Forest nous a plu mais pas vraiment transcendées car cela ressemble assez à d'autres forêts tropicales déjà parcourues (Équateur, Amazonie, Réunion...).

Nous avons quand-même joué le jeu de repérer les fameuses spécifités de la Daintree forest à savoir les papillons (dont un bleu pétant qui est sur toutes les brochures), les Cassawaries et les palmiers ventilateurs.

Alors, on a eu beau scruter les plantes, arbres, sous-bois à s'en sortir les yeux des orbites, les papillons sont restés invisibles. Enfin, on peut les voir dans un sanctuaire payant (mot joli pour dire zoo) mais comme nous refusons d'entrer dans un zoo quel qu’il soit... résultat on a rien vu. Bon, on vous met quand-même une photo pour vous montrer le niveau de frustration qu'on peut avoir.

Parallèlement à la recherche des papillons, nous gardions un œil sur l'éventuel passage d'un Cassawarie et là encore rien de rien. Pourtant ça a l'air gros comme volatile (un peu comme une autruche) avec une couronne du tonnerre sur la tête. Et il doit il y en avoir un paquet dans cette forêt vu le nombre de panneaux en bord de route qui nous invitent à faire attention. Là encore je vous mets une photo de quelqu'un qui a eu plus de chance que nous car nous sommes restées bredouilles sur cette affaire - si ce n'est celui en plâtre à l'entrée du ferry :-(

Restaient les palmiers ventilateurs... Yesss ! ...c'est nous même qui les avons photographiés et franchement aucun mérite car il n'y a quasi que ça : un palmier ventilo, une fougère arborescente, un palmier ventilo, une fougère arborescente...

Bon voilà, on a quand même bien aimé se balader dans cette région, où le taux d'humidité doit frôler les 90%... Quand on prend une douche, tu crois t'être essuyée et finalement quand tu enfiles tes vêtements ça ressemble aux contorsions que tu fais dans les vestiaires à la piscine...et question chevelure, moi c'est simple, elle ne sèche jamais... On avait déjà un peu vu ça l'an dernier en Amazonie mais à chaque fois j'oublie l'effet que ça fait...

Bref, pour finir, nous sommes arrivées à Cape Tribulations et... comment dire...je vous laisse voir ce que nous devions voir ...et ce qu'on a vu...

Allez, c'est trop bien de voyager, on a que des surprises :-)

1
déc

Après avoir apprécié de dormir dans la forêt tropicale de Cape Tribulations nous rebroussons chemin, repassons le ferry, re-scrutons les abords au cas où un casoar déboulerait, mangeons une glace fabriquée par une Alidoun locale (Alidoun c'est le nom de nos copines glacières de St Brévin près de chez nous en France), donc des glaces élaborées à partir des innombrables fruits récoltés dans cette région : fruits de la passion, mangues, jackfruits, enfin mille parfums comme annoncés sur l'ardoise à l'entrée.

Puis c'est le moment de remettre le cap au sud en entrant un peu dans les terres. Finies les grandes routes, on roule notre bonhomme de chemin entre les collines, les champs de canne à sucre ( ah tiens qui dit canne dit rhum... Non ? Si !), les champs de bananiers ... Dans toute cette région, les voies de chemin de fer croisent souvent notre route et pourtant, aucune ne dessert de gare dans une ville, un village. Ces voies sont étroites car elles servent aux wagonnets de collecte de la canne à sucre. On traverse aussi de drôles de villages un peu déserts...

Nous arrivons dans la région des lacs de Tableland...un grand nombre de beaux lacs, la plus part dans des cratères de volcans pas bien hauts et toujours entourés de la forêt tropicale. De grandes zones ont été deforestées depuis plus d'un siècle créant un paysage de pâturages ou cultures. Mais dès qu'on laisse la nature originelle alors c'est la jungle.

C'est samedi et c'est l'occasion pour les familles de venir passer la journée en pique nique et baignade, comme sur ce Lake Eacham. Ok, il y a un crocodile d'eau douce qui vit dans ce lac mais si on ne l'embête pas alors il n'attaque pas...

En passant à Yungaburra, nous avons fait les curieuses en allant voir de plus près un arbre extraordinaire. Il s'agit d'un figuier-rideau vieux de 500 ans. Il fait 50 m de hauteur et son tronc près de 40 m de circonférence... Vraiment très impressionnant, on n'avait jamais vu ça.

Notre cheminement reprend, nous passons à Aberthon où se situe le plus ancien temple chinois d'Australie. Étonnant dans cette campagne mais pas au regard de l'histoire. Cette région a été très prospère au siècle dernier avec ses mines d'or et donc ses mineurs dont un grand nombre de chinois. D'où le temple. Il a été restauré mais reste tout en tôle. Rutilant. Bon, unlucky sur ce coup là, on ne peut pas y entrer pendant une semaine car les personnes chargées de l'animer s'occupent des différents lieux de cultes de la petite ville et cette semaine priorité est donnée aux préparatifs des festivités de Noël... Tant pis !

On se rabat alors vers le village de Herberton qui, depuis quelques décennies et particulièrement depuis 2008, a restauré de vieilles maisons du village datant de la fin du 19e siècle jusqu'aux années 1920, auxquelles ont été rajoutées, par déplacement routier, des bâtiments entiers, des édifices de la région qui avaient un intérêt historique.

Ainsi, une école, un hôtel, un bar, des commerces spécialisés, la banque, les forgerons, les mécaniciens, .. ont été transférés par la route pour venir constituer cet Historic Village. Moi j'adore ce genre d'endroits, je peux y rester des heures :-)

Y sont également conservés de multiples objets témoignant soit de la vie professionnelle comme le dentiste, l'imprimeur de journaux soit de la vie quotidienne de la région de 1880 à 1950 dont justement une machine à laver et essorer Hoover dont je me souviens très bien. Maman a eu comme première machine à laver le linge ce genre de modèle... ce devait être vers 1965... Je me souviens très bien que le représentant avait failli louper sa vente car il n'arrêtait pas de m'appeler Bebelle et ça exaspérait ma mère !

Revenons à nos objets australiens et premier petit jeu de cette année : un petit souvenir australien à qui saura me dire à quoi servait cet objet ci dessous.

Voilou, il est temps de revenir vers la côte, direction Mission beach, toujours à travers les champs de bananiers et soudain on voit ce panneau !

Nous sommes sur la Cassowaries road, les panneaux en font mention...tout espoir n'est donc pas perdu ... de pouvoir en voir en vrai !

4
déc

Nous nous sommes quittés alors que nous arrivions à Mission Beach. Nous avions repéré un camping en lisière de forêt et au bord de la plage. Plutôt sympa. Comme toutes les plages, une zone protégée des méduses permet de faire trempette dans une eau ultra chaude.

Et alors que nous nous installions sur notre emplacement, que voyons nous sortir de la forêt et se balader tranquille : un Casoar autrement dit le fameux Cassowary !

Il paraît que tous les 3 ou 4 jours certains individus des 40 Casoars de Mission Beach viennent voir ce qui se passe... J'étais aux anges :-) Au bout de 5 minutes il est reparti et n'est repassé que 3 jours plus tard au moment où nous partions... Très "pôli" donc !

Après coup, étant donné le nombre d'avertissements sur les Casoars affichés dans la Camp Kitchen, dans les toilettes, j'ai un peu cherché d'info et me suis aperçue que nous avions croisé la route de l'oiseau le plus meurtrier pour l'homme au monde...

https://sciencepost.fr/2016/09/voici-casoar-oiseau-plus-dangereux-letre-humain/

Il était temps de repartir, toujours cap au sud vers Townsville en faisant un détour de 2 heures dans la montagne menant aux Wallaman falls. Ce sont les chutes les plus hautes d'Australie et connues pour leur capacité à fournir de très beaux arc en ciel.

Avant de partir, Corentin nous a fixé quelques petits challenges à savoir prendre une photo de nous à la même place que lui sur des photos qu'il avait faites il y a 2 ans. Wallaman falls est la première de la série, nous étions donc motivées. En route, plus nous nous enfoncions plus nous voyions s'élever de gros nuages de fumée. Il y a beaucoup d'incendies en ce moment dans le Queensland tellement il fait chaud. D'où nous venons l'humidité tropicale limite les feux mais plus on descend plus l'air est sec et donc inflammable. En progressant vers les chutes, l'air devenait piquant et de plus en plus opaque et nous attendions avec plaisir le moment de fraîcheur qui nous attendait. Bon...vous l'aurez pressentis en lisant ce préambule, une fois arrivées nous n'avions rien, pas une seule goutte pour rafraîchir l'air...la cascade était complètement à sec... Pas le moindre filet d'eau...et la gorge était dans la fumée ! Nous nous y attendions un peu mais espérions que, même si nous sommes à la fin de la saison sèche, il y aurait un petit ruissellement ! Eh non ! Ceci dit nous avons bien aimé la balade quand même, voir les arbres blancs dont je raffole, les zebus "sauvages" ( ils ont l'air un peu laissé à leur peine sans clip à l'oreille) un rien bien maigres...

Et voilou, nous arrivions enfin à Townsville où, pour la première fois en 10 jours, nous avions l'impression d'être au sec. Évidemment, cette ligne de contraste entre le climat tropical et une zone plus sèche rend parfois le ciel très chargé et provoque des orages et pluies nocturnes impressionnants. C'est une ville assez grande, avec une très longue esplanade, très joliment aménagée. Il y a une très grande piscine naturelle, d'eau de mer mais qui permet de se baigner sans craindre les méduses.

Et puis, des pluies nocturnes on passe carrément à des pluies diurnes...nous allons quand même prendre le ferry pour rejoindre Magnetic Island. Rien de magnétique pourtant mais plutôt des quantités de criques et baies fabuleuses... Arrivées sur l'île il tombe des cordes... Une seule solution en attendant que ça passe : déjeuner. Puis on attend encore mais la météo est figée nous proposant des points de vue tristounets tout au long des chemins.

Vous constaterez que la même baie, est vraiment différente sous le soleil ou non 😉

On s'arrête toutefois dans une zone qui indique pouvoir, contre billetterie, nous faire découvrir des koalas et autres animaux dans leur milieu naturel. Pour un billet de plus il serait possible de tenir dans ses bras un koala... Nous, ce n'est pas notre truc d'interférer dans le quotidien des animaux donc on ne prend que le circuit découverte. Ok, on voit bien des koalas, des crocodiles, des serpents mais malheureusement ils sont enfermés dans des enclos...pas du tout de milieu naturel ;-(

Il n'empêche, un koala ça vous fait des mines trop rigolotes !

Sous les gros nuages grondant de tonnerre, nous rentrons sur notre campement où nous attendent nos copains les ibis au cou noir...bien en liberté ceux là !

Dans le style respect de l'environnement, l'Australie a décidé l'été dernier seulement de ne plus utiliser de sacs plastiques à usage unique. A priori grande réussite en 3 mois comme l'atteste l'article ci dessous.

https://www.geo.fr/environnement/laustralie-a-reduit-de-80-son-usage-des-sacs-plastiques-en-a-peine-trois-mois-193702

Et dans les supermarchés, les caissières rangent vos courses dans vos propres sacs qu'elles disposent sur des tourniquets, les faisant tourner selon le type de denrées triées pour chaque sac. Dans ces mêmes supermarchés, on vous invite aussi à désinfecter votre caddy en rentrant dans le magasin !

10
déc

Que vous raconter tant nos tentatives de balades et autres activités sont contrariées par une pluie diluvienne depuis 5 jours...et quand on pense qu'il n'y avait pas une goutte d'eau aux Wallaman falls !

Pour ce voyage australien, nous avions deux coups de cœur en tête dans cette région du Queensland et c'est la raison pour laquelle nous traînons, attendant un éventuel beau temps pour les réaliser. Et de la chance nous en avons eu : un coup oui mais un coup non !

Fabienne voulait réaliser LA plus belle plongée sur épave du monde, celle du Yongala.

Le Yongala était un ancien bateau à vapeur en acier de 110 m de long. Il a coulé en 1911 durant un cyclone tropical avec ses 124 passagers. L’épave a été redécouverte en 1958 et abrite à présent une grande variété de faune marine comme des raies, requins, murènes et nombreux poissons !

Soit elle partait de Townsville et l'atteignait après plus de 2h de bateau soit elle partait de Ayr et y accédait en 30 mn. Vu la météo, nous nous sommes dit qu'il valait sans doute mieux quitter Townsville et descendre jusqu'à Ayr et sa position plus proche de l'épave.

En chemin, dès qu'une accalmie pointait le bout de son nez nous nous arrêtions pour essayer d'apprécier des points de vue, des balades dans des villes désertes (il faut dire qu'on était samedi et que le samedi tous les magasins ferment à 14h même 2 semaines avant Noël).

Mais arrivées à Ayr les trombes d'eau étaient toujours au rendez-vous. Nous avons quand même attendu deux jours dans un campground un peu lugubre et le centre de plongée a fini par dire qu'il était dans l'obligation d'annuler les plongées car les intempéries ne s'arrangeaient pas.

Cela signifie t il qu'un troisième voyage en Australie sera à programmer dans les années futures ? En tout cas Fabienne est vraiment très déçue mais bon, on ne pouvait pas rester sur place jusqu'au 20 déc, date à laquelle la météo devrait s'arranger dans cette région.

Nous avons donc quitté Ayr pour rejoindre plus au sud Airlie beach et les Whitsundays.

On arrivait sur la zone de mon coup de cœur ! Les Whitsundays sont environ 70 îles regroupées entre la petite ville de Airlie beach et la Grande barrière de corail. Les îles sont d'anciennes montagnes qui font partie du continent mais qui suite à la remontée des eaux de je ne sais plus quelle ère sont devenues des îles. Elles sont recouvertes de forêts tropicales et ont de manignifiques plages de sables blancs corallien. Les eaux sont plus ou moins profondes et proposent donc des variations de bleus turquoises extraordinaires. Ce sont ces tableaux de couleurs que je voulais voir de mes yeux et donc pour cela il fallait les survoler.

Nous arrivons sous pluie qui n'avait toujours pas cessé et allons directement à l'aéroport. Pouvait-on espérer une éclaircie d'une heure dans les 48h à venir ? A la billetterie, le jeune homme ne semblait pas convaincu mais ses éléments de météo laissaient penser que le lendemain, entre 9h et 10h, il ne pleuvrait pas, voire même que le ciel serait dégagé... Ok, nous réservons nos places dans le tout petit petit avion de 6 places.

Toute la soirée et toute la nuit jusqu'au matin 7h nous avons entendu le vent et la pluie et soudain le ciel s'est dégagé. A 9h nous décollions et c'était splendide ! Même avec des nuages c'était déjà très impressionnant.

Deux moments m'ont particulièrement plu. Tout d'abord l'approche de la Grande barrière de corail et les magnifiques tableaux formés par tous les petits récifs coralliens ( il y en a même un qui est célèbre car en forme de cœur).

Et j'ai également bien aimé toutes les arabesques formées par les bancs de sables qui se déplacent à l'embouchure de la petite rivière qui vient mélanger son eau douce aux eaux salées turquoises...

Bref, ce coup de cœur était bien réussi et pas trop éloigné des cartes postales :-)

Sitôt revenues au camping, nous avons eu juste le temps de faire une lessive et la faire sécher et c'était reparti pour les seaux d'eau.

Le programme des jours suivants devait nous mener au Park Eungella pour essayer d'y découvrir au détour d'une randonnée des platypus autrement dit chez nous des... ornithorynques. Ces bestioles qu'on ne trouvent qu'en Australie sont les seuls mammifères (avec les echidnés, également endémiques d'Australie) à pondre des œufs.

Cela m'aurait bien plu d'en voir en milieu naturel mais, franchement, là ce n'est pas possible de passer des heures sous la pluie à les chercher. Il paraît qu'il y en a également en Tasmanie... alors on verra là bas !

Nous sommes passées au Cape Hillsborough, péninsule sauvage, bien tranquille où la plage accueille au lever du soleil les kangourous, crabes et Bernards L'Hermite ... Au moment où nous sommes passées c'était plutôt l'heure de la sieste pour les uns et boulettes de sable mouillé pour les autres

Ce soir nous sommes arrivées à Sarina, aux alentours de Mackay la capitale du sucre australien. Et comme, pour changer, il va pleuvoir..demain on va visiter le musée de la canne à sucre et du ...rhum !

Santé ;-)

Pour info nous sommes à la même latitude que Rio de Janeiro et de Tahiti et nous avons 9h d'avance sur vous en France

14
déc

On vous avait quittés alors que nous envisagions une visite du musée du sucre de Mackay. Finalement, étant donné que nous avons souvent vu ce procédé lors de nos voyages et en particulier au Musée de l'aventure du sucre de Pamplemousse à l'ile Maurice, nous avons décidé de descendre toujours plus au sud vers Bundaberg via Rockhampton cité particulièrement déprimante même si quelques vieilles bâtisses ont un certain charme.

Rockhampton fait tout un plat autour du fait qu'elle est située sur le tropique du Capricorne. Je ne sais pas trop comment cela a pu se faire mais nous n'avons pas réussi à trouver la borne matérialisant le tropique. Il paraît qu'on ne peut pas la louper mais nous si ! Ce n'est pas grave, on va faire nos craneuses car nous le tropique du Capricorne on l'a déjà passé au moins trois fois, donc....:-) Sinon, Rockhampton c'est la capitale du boeuf avec un marché aux bestiaux que nous avons bien évidemment évité.

On ne vous reparle pas de la météo, partons du principe que tant qu'on ne vous dit rien c'est qu'il pleut. Du coup, les services des routes en profite pour faire des feux préventifs et contrôlés afin de réduire les gros feux quand la grosse chaleur va revenir. Pendant notre descente nous jouons au trivial pursuit de la route. Quoi t'est ce ? Ce sont des panneaux qui, pour maintenir les conducteurs éveillés, vous posent des questions comme au Trivial pursuit et 1 km plus loin le panneau avec la bonne réponse vous est proposé... Ah ces australiens !


Étape suivante : Bundaberg, le fief du rhum australien.

Le rhum est une boisson qui a depuis des siècles (1664 première distillerie à New York) été source de conflits ou au contraire d'alliances. Et nous trouvons un petit musée plein de charme qui nous raconte cela avec brio.

En Australie ce n'est qu'en 1886, que suite à un malencontreux excès de mélasse de canne à sucre, 3 propriétaires de moulins à sucre de Bundaberg décident de s'associer pour faire du rhum avec leur mélasse.

Le rhum produit ici est franchement très bon, parfumé et ceci est dû à la recette de levure qu'ils ont élaborée pour la phase de fermentation précédent celle de distillation puis de maturation en fûts de bois. Bref, je ne vais pas passer des heures sur ce rhum mais sachez que si vous en voyez dans les rayons de vos cavistes, il mérite d'être goûté...ça change des rhums caraibeens.

Hormis le rhum, Bundaberg est également connu pour une plage toute proche celle de Mon repos et son centre de conservation des tortues. En ce moment les tortues sont en pleine période de ponte et donc de nidification. Malheureusement, de nombreux témoignages nous ont dissuadées d'y aller. En effet, malgré cette garantie "gouvernementale" il se trouve que les visites nocturnes d'observation sont, de notre point de vue, peu respectueuses de la vie sauvage. Toutes les nuits, ce sont environ 400 personnes en 5 groupes qui chahutent autours des pauvres tortues en leur braquant les torches de smartphones dans les yeux, en se battant pour faire des selfies au plus près des tortues quitte à tomber les pieds dans le nid...bref pas trop notre façon de voir les choses. Pourtant, il y a également de nombreux témoignages excellents sur les forums, mais bon on a fait le choix de ne pas cautionner.

Enfin nous arrivons à Hervey Bay.

Je dis "enfin", car là nous avons deux grands rendez-vous. Cependant, ces rendez-vous n'ont d'intérêt que sous un ciel bleu. Alors, on s'installe dans un camping et on s'organise pour programmer nos rendez-vous en fonction de la météo...

Nous attendons 2 jours et bingo, on peut envisager de nous envoler vers le premier...nous avons rendez-vous avec Lady Eliott !

17
déc

Après la plongée annulée sur l'épave du Yongala, Fabienne avait reporté son espoir de plonger sur la barrière à l'occasion d'un éventuel séjour à LEI, comprenez Lady Eliott Island.

C'était vraiment un plan B, non pas pour son intérêt moindre, bien au contraire, mais parce que le budget à engager n'était pas du tout le même. Ceci dit, comme nous avons été très sages cette année et que nous n'avons qu'une vie et qu'à priori nous n'aurons pas d'autres grosses dépenses à envisager sur ce voyage nous avons décidé de nous faire ce cadeau ;-)

L'île de Lady Eliott est à une centaine de kilomètres de Hervey Bay. C'est quasi l'ile la plus au sud des 2500 km de la Grande barrière de corail.

De toutes petites dimensions, 850 m par 900 m, elle a la forme d'un poisson tout rond sur lequel on ne peut arriver que par la voie des airs avec atterrissage olé olé sur la petite piste herbeuse de 800 m.

Cette utilisation de l'avion est la seule concession faite au projet environnemental de l'île. Il n'y a pas vraiment d'habitants humains si ce n'est un responsable du pylone phare qui remplace maintenant le gardien de l'ancien phare, et toute l'équipe du resort qui héberge, nourrit et accompagne les visiteurs chanceux, dans leur découverte des fonds marins du lagon, des poissons, des tortues et des oiseaux.

Pour tout dire, sur cette île, les véritables habitants sont les milliers d'oiseaux qui, principalement en cette période, ont migré pour nidifier. Les individus en "cage" sont les humains qui essayent de se faire on ne peut plus discrets.

On est passées de l'autre côté du grillage parfois 

On comprend vite pourquoi, à côté de notre lit, le staff a gentiment pensé à fournir des bouchons d'oreilles. Ces oiseaux sont extraordinaires car, 24h sur 24, ils piaillent, sifflent, vocifèrent ! Ils n'ont absolument pas peur de l'humain et acceptent sa présence discrète tant que celle-ci ne s'approche pas à moins d'un mètre des oisillons. C'était un peu la même impression que nous avions eue aux Galapagos.

Hormis le bruit il y a également un peu l'odeur (mais là, pas de bouchons de nez) car avec autant d'oiseaux il y a évidemment beaucoup de guano. Et heureusement car c'est ce guano qui permet à la végétation de perdurer et donc de pouvoir accueillir les nids.

Ici, il y a une dizaine d'espèces d'oiseaux dont, en ce moment,

Des frégates qui restent pour leur part les plus distantes. Il faut dire qu'il est difficile de les rejoindre dans leurs interminables ballets orchestrés par les courants aériens. C'était hypnotisant, je serais restée des heures à les observer si ce n'est que ça casse le cou.

Puis il y a les aigles majestueux blancs aux bouts d'ailes noirs. Nous n'en avons pas vus, ce n'était pas trop leur saison.

Les plus nombreux résidents sont les Bridled Tern c'est à dire des Stern au grand jabot blanc et les infatigables White-Cappes Noddy, d'un noir mat, très chic, au dessus de tête blanc, qui nichent à raison d'une cinquantaine par arbre. C'est d'ailleurs étonnant car ce sont des oiseaux de mer aux pattes palmées ce qui en général les amènent à nicher au sol. Là, pas de soucis, chaque embranchement des pandanus ou des casuarina (genre de filao) est occupé par un nid quasi plat fait de feuilles. Quand on se promène sur l'île c'est impressionnant car tous ces oiseaux perchés donnent une ambiance genre Les oiseaux d' Hitchcock !

Deux fois par jour cependant, tous les oiseaux d'un arbre descendent au sol et se regroupent pendant une petite heure dans un relatif silence... On dirait qu'ils tiennent une réunion de copropriété...en réalité je crois qu'ils étalent un peu leurs ailes au soleil.

Enfin, il y a les Buf banded rail connues en français sous le nom de Râle tiklin. Bref un genre de poule d'eau extra futée et voleuse, toujours à courir à droite à gauche...trop rigolote.

L'île est donc au milieu d'un lagon entouré de la barrière. Fabienne a pu y faire deux plongées. Au cours de l'une d'elles, elle a pu observer pendant 40 minutes des raies manta de 2 m d'envergure qui "volaient" au dessus d'elle et de grandes tortues.

Cette année, elle a décidé de vivre ses plongées sans photographier donc je vous propose une photo d'un autre plongeur et une que j'ai prise où on voit la raie à la surface.

Lors de la seconde plongée elle a demandé à voir le spot des plus beaux coraux. Les formes sont très belles, impressionnantes, parfois comme de la dentelle mais, malheureusement, les seules couleurs sont celles des innombrables poissons. Tous les coraux se meurent, pas encore blancs mais tendant tous vers le vert.

L'eau est trop chaude en ce moment : 26° sur les 2 premiers mètres de profondeur. Cette région du monde est particulièrement touchée par le rayonnement solaire.

En bord de plage, les plaques coralliennes qui sont deux fois par jour, à marée basse, à découvert ou à quelques centimètres de la surface de la mer, ont développé un système de protection original bien repérable quand on est dans l'avion. Elles produisent un mucus qui remontant à la surface fait comme un film gras. C'est leur crème solaire !

Les traînées de mucus 

Pour ma part je me suis délectée de l'observation des poissons à partir du bord de la plage. Il suffit de s'avancer jusqu'aux genous pour voir des centaines de poissons : le poisson Clown trigger fish aux multiples couleurs qui vient vous pincer les mollets et s'enfuit avant qu'on ne puisse le prendre en photo, les poissons bagnards rayés noir et blanc, les minuscules Blue Green, les poissons serpents, les grandes étoiles de mer bleu cobalt...et le lagon est tellement transparent et pur qu'on peut très facilement voir tout cela sans plonger la tête sous l'eau.


Enfin, une des plages de l'île est redevenue un lieu de nidification croissante de différentes variétés de tortues de mer dont les tortues vertes et les Loggerhead.

Les tortues vertes sont assez grosses, environ 1 m, viennent pondre tous les 3 ans et font en moyenne 1000 km pour revenir sur leur plage de naissance. Pendant un mois, elles viennent pondre 6 fois une centaine d'oeufs à chaque fois puis repartiront pour quelques années. Les petites tortues naissent environs 6 à 8 semaines plus tard et se débrouillent toutes seules pour rejoindre la mer. Sur Lady Eliott pas de cohue pour les observer. Toutes les informations sont données à chaque visiteur pour qu'il ne dérange pas les tortues au cas où on en rencontrerait sur la plage. Même si depuis 1 mois il y a eu 125 nids de repérés sur l'île, nous n'avons pas vu, pour notre part, de remontée de tortues au cours des 2 nuits où nous étions là. Pourtant notre chambre donnait juste devant une zone de la plage où il y avait déjà 3 nids. C'est pas grave, c'était quand même magique d'attendre (un peu) dans la lumière de la lune...

Voilou, quoi vous dire de plus sur cette île ? C'est un véritable sanctuaire à la fois végétal et animal qui est préservé par une équipe super accueillante, pédagogue...et en plus on y mange très bien grâce au cuisinier français ;-)

Nous sommes reparties comme nous étions venues, par les airs, dans un tout petit avion manipulé par le pilote avec la même vivacité de déplacement que s'il nous emportait sur son scooter... Une mobylette des airs !

Demain, on a notre deuxième rendez-vous à honorer... encore une île qu'on va atteindre cette fois ci en bateau.

22
déc

A peine remises de nos 3 jours à Lady Eliott nous voulons aller découvrir Fraser Island, lieu toujours décrit avec maints superlatifs par tous nos amis voyageurs ou autres bloggers.

Nous attendons cependant 2 jours pour être certaines d'y aller un jour sans pluie. Pendant ce temps, la réflexion était de savoir comment nous allions nous y rendre. En effet, Fraser Island est une île de sable, la plus grande île de sable du monde ! Impossible d'y accéder avec notre campervan. Le ferry n'accepte d'embarquer que des 4WD (4-wheel drive c'est à dire 4 roues motrices le 4x4 de chez nous). Soit nous louons un véhicule adapté soit nous nous inscrivons à un tour organisé. Étant donné les intempéries récentes nous restions réservées sur l'état des chemins. Par ailleurs le coût de 500$ pour la location du 4WD nous a finalement décidées pour un tour organisé.

On a rejoint notre petit groupe au départ du ferry qui rejoint l'île. Paul allait être notre chauffeur, guide, conteur, nurse en veillant à notre confort et nos collations/déjeuner ... Un monsieur charmant même s'il parlait un peu vite pour nous ;-)

Le petit bus dans lequel nous sommes installés est bien entendu 4WD et nous voilà en mode Orangina (secouez moi, secouez moi !)

L'île fait environ 120 kms de long pour 25 kms de large. C'est une île sans roche même si son soubassement très profond est volcanique. C'est d'ailleurs ce soubassement qui au fil des millénaires a retenu les sables jusqu'à en faire une dune du Pyla puissance 100.

Pourtant quand on accoste sur sa côte ouest, point de sable en vue mais une forêt. En effet, Fraser Island est exceptionnelle car elle a réussi à développer une forêt tropicale avec des arbres immenses de plus de 20 m de haut.

Ses arbres dont beaucoup sont des pommiers à écorce lisse (je traduis le nom mais en réalité cela ne ressemble en rien à un pommier) qui perdent leur écorce chaque année en décembre, ont réussi assez rapidement à combiner sable et composte d'écorce et feuilles pour établir une surface terreuse. Cependant, ce terreau n'est pas excessivement épais et, à chaque tempête tropicale, d'immenses arbres s'écroulent. Au siècle dernier, toute une activité d'exploitation forestière a été développée sur l'île où des petites voies ferrées avaient même été construites pour transporter le bois jusqu'à la côte. En particulier celui du géant de la forêt, l’arbre de satinay - il est presque endémique de l’île Fraser (il se trouve dans un autre endroit seulement mais je n'ai pas retenu où..oups !) et a été fortement exploité dans le passé et son bois utilisé dans le monde entier, notamment dans les Docks de Londres et le canal de Suez. La raison en est qu’il contient une sève parfumée à la térébenthine qui repousse les insectes marins et est donc idéale pour la submersion dans l’eau. Cette activité forestière a malheureusement déplacé et anéanti les aborigènes de l'île...une île qu'ils avaient nommée K'gari...le paradis.

Fraser island est légèrement plus élevée à l'ouest et au centre qu'à l'Est. Par ailleurs, sachant que le sable retient environ 30% de l'eau qui s'y déverse, la "dune" a donc un système interne de cours d'eau (enfin des ruisseaux) qui s'écoulent perpendiculairement à la rive Est pour rejoindre l'océan ou qui longent quelques temps la rive constituant ainsi des piscines d'eau fraiche. Cette rive Est est constituée d'une plage ininterrompue de 70 kms de sable blanc sur 500 m de large..c'est très impressionnant.

Au nord de l'immense plage il y a de petites falaises de sable, nommées Pinnacles, façonnées par le vent. Car du vent et des cyclones il y en a beaucoup. C'est ainsi qu'en juillet 1935, le SS Maheno, bateau de voyageurs qui faisait la liaison entre Auckland en Nouvelle Zélande et Sydney, s'est trouvé emporté par un ouragan et s'est échoué sur la grande plage de Fraser Island. Aujourd'hui, son épave rouillée a quasi disparu, rongée par les éléments et aidée par l'armée alliée pendant la seconde guerre mondiale qui en avait fait une cible d'entrainement pour les pilotes.

Nous, nous l'avons ciblée en selfie pour faire écho à celui de Coco ;-)

La photo en N&B est celle prise au moment de son échouage...

Sur cette plage qui sert d'autoroute, de campement de pêche à la ligne, de piste d'aviation, il y a par endroits comme des rochers très noirs appellés Coffee rocks. En réalité ce ne sont pas du tout des rochers mais des agglomérats de sable qui, mélangés à la tourbe apportée par les petits ruisseaux de l'île, se sont durcis. Il a vraiment fallu qu'on prélève un petit morceau pour comprendre que ce n'était pas de la roche.

Ce sont d'ailleurs ces même types d'agglomérats qui constituent le fond de dizaines de petits lacs de l'île. Selon "l'âge" du lac, la couleur de l'eau peut varier de jaune thé à rose ou être très cristalline et turquoise (reflet pur du ciel) comme le lac Mackenzie.

Sur ce lac nous avions une photo à réaliser dans le cadre du challenge lancé par Corentin. C'était un plaisir à faire tant le cadre est magnifique mais pas facile d'obtenir le même environnement "solitaire" tant il y a du monde en ce moment sur la côte car ce sont les grandes vacances d'été doublées des congés de Noël !

Lake Mackenzie  

Que vous raconter d'autre sur cette île ?

Il n'y a pas de crocodiles ni de koalas mais il y a plein d'oiseaux, des wallaby noirs, des gros requins au bord du rivage et des dingos par centaines. Ces chiens sauvages vivent en meute avec des règles sociales proches de celles des loups. Le visiteur est constamment informé (dès le ferry) du danger d'approcher les dingos et du comportement à adopter en leur présence. Paul nous l'a bien dit : il faut s'immobiliser, ne rien dire, se redresser en croisant les bras sur le torse et regarder le dingo droit dans les yeux en attendant qu'il s'en aille...ah ouiiie ?? bon, nous en avons vus le long de la plage (les dingos pêchent) mais alors que nous étions dans le bus...parfait !

Voilou c'était une belle journée et on comprend aisément que les australiens y viennent en famille, se regroupant à l'embouchure d'un des plus gros ruisseaux pour s'y laisser porter quelques centaines de mètres en traversant la forêt...

Aujourd'hui nous somme arrivées à Brisbane et y avons trouvé un sapin pour vous souhaiter de belles fêtes de fin d'année !

23
déc

du 22 au 28 déc

Depuis notre arrivée en Australie, notre recherche quotidienne d'un lieu où nous poser le soir était simple...nous nous arrêtions là où nous étions quand on commençait à vouloir lever le pied. Généralement, c'était avant que la nuit tombe et nous avions largement le choix de notre emplacement. Pour un emplacement dans un bon camping payant (car il y en a également des gratuits) avec électricité, des barbecues rien que pour nous, le prix était entre 20 et 33 $ pour le campervan et nous deux. Je vous raconte tout ces détails car, après un mois, tranquilles, est arrivé le samedi 22 décembre ! Et nous n'avions rien anticipé :-)

Tout d'abord c'était le samedi des grands départs en vacances doublé du samedi de l'avant Noël... En gros, comme chez nous un WE de 14 juillet et 15 août combinés sauf que le WE dure quasi une semaine car le 26 décembre étant également férié, cette année le viaduc était trop beau. Noël est un évènement d'une très très haute importance, pire que dans les pays latinos. J'imagine que ce doit l'être dans d'autres pays anglo-saxons mais nous ne l'avions jamais "subi"... Donc cela se traduit tout d'abord par une profusion de décorations de Noël (même les poussettes enfants sont décorées de guirlandes), des conversations ponctuées à l'infini de "Merry Christmas !) où qu'on soit puis, surtout, par une transhumance de gros pickups chargés de planches à voile, cayaks, barbecues, traînant de grosses caravanes.Toute la Gold coast de Brisbane à quasi Sydney est prise d'assaut. Les campings affichent le plus souvent complets, et si ce n'est le cas les réceptions ferment dès 17h. Or, sur cette Gold coast les entrées des terrains sont closes avec des barrières à codes donc pas possible de s'installer et régulariser le lendemain matin. Et cerise sur le gâteau : le 25 déc les campings sont carrément "closed" : on n'y entre pas ni n'en sort ! Ajoutez à cela que les prix sont triplés voire quadruplés (on a vu des campings basiques demandant 120$ pour une nuit!) et vous comprendrez le choc que nous avons eu en arrivant à Brisbane !

Pourtant en chemin l'ambiance était restée seniors et bucolique, longeant, sous dorénavant un super beau temps, des côtes aux longues plages.

Je compte sur Georges des topette pour me dire quel est le zozio à tête jaune hirsute ...:-)

Dès que nous sommes arrivées à Brisbane il nous a été rappelé que le 24 à partir de 17h tout serait fermé ainsi que le 25. Pas question de se faire un petit dîner de Noël en ville, cette affaire là se fête en famille et personne ne penserait ouvrir son restaurant pour l'occasion... "Merry Christmas !" Alors nous avons fait un maximum le 23 et avons bullé le 24 et 25.

Brisbane est une grande ville très agréable, lovée dans les méandres de la Brisbane River. Le vieux centre historique a conservé de beaux bâtiments comme le City Hall qui abrite également un très beau musée racontant l'histoire de la ville.

Les rives nord sont petit à petit gagnées par de grands buildings assez beaux architecturalement.

Ces constructions n'arrêtent pas et on peut constater, sur la photo challenge de Corentin, que de nouveaux buildings ont fait leur apparition en deux ans.

J'ai bien mis 20mn pour prendre la photo tant il y avait de monde entre moi et la "sculpture Brisbane" 

Une grande partie de la rive sud est consacrée à un très vaste espace de verdure où bien évidemment les pique-niques sont les bienvenus. Par ailleurs une grande zone propose une plage artificielle autour d'une piscine/lagon. En cette période de fêtes c'est également sur cette zone qu'un grand marché de Noël s'est installé. Et c'est là que nous assisterons le 23 déc à 20h au feu d'artifice de Noël -pas de photos car je n'avais plus de batterie :-(

Auparavant nous aurons découvert la ville depuis la rivière en prenant une sorte de bus fluvial.

Puis cahin caha nous avons repris la route allant de phare en phare dont le plus puissant phare d'Australie, de bananes en crevettes et de côtes déchiquetées en longues plages de sable. Sur cette côte, le vent devient assez fort les après midi et les grosses vagues attirent énormément de surfers.

Généralement, chaque station balnéaire est assez mignonnette mais il en est une qui surprend, c'est la station Gold coast..tout d'un coup on a l'impression de se retrouver à Honolulu... un très grand nombre de buildings se détachent sur ce front de mer sur plusieurs kilomètres. Bizarrement, ce bétonnage se conjugue avec un certain "respect" du littoral puisque la zone côtière a proprement parlé est laissée à l'état sauvage. Pas de concessions sur les plages pour des installations genre transats/parasols/restau...non, non. Il y a la plage, la dune assez importante une esplanade herbeuse pour les pique-niques, une petite route, les buildings puis la grande route.

Voilou, nous arrivons à Sydney où nous allons rendre notre campervan, passer un peu de temps chez notre copine Cécile qui vit la depuis un bon nombre d'années et nous repartirons le 2 janvier à la rencontre du diable...de Tasmanie ;-)

En attendant, nous sommes rodées aux piques niques australiens et ne ratons pas une occasion de nous immiscer... même si nous restons en mode light en comparaison des installations qu'ils n'hésitent pas à implanter sur le moindre bout d'herbe...

29
déc

Et voilà ! le 29 décembre nous entrons dans Sydney par la grande porte...nous avions le choix entre le tunnel ou le bridge...évidemment nous avons pris le pont !

En attendant d'aller rendre le campervan nous décidons de nous balader dans le centre et surtout de retourner voir l'opéra qui nous attire comme un aimant.

Après avoir essayé de descendre dans un parking souterrain qui indiquait accepter les véhicules jusqu'à 2,75 m (ça tombe bien le notre fait 2,50 m) et qui une fois la première barrière passée révisait les règles en limitant à 1 90 m (imaginez la galère pour ressortir) ...bref nous finissons par avoir une magnifique place dans une ruelle à l'ombre à 20$ pour 4h tarif we. On est ravies car en semaine c'est 70$ (40€) les 2h.... promis on ne se plaindra plus des prix des stationnements aux Sables !

Nous aimons assez le mélange architecture ancienne et buildings de cette ville. Il y a beaucoup de verdure, on ne ressent pas un soupçon de pollution, bref Sydney on adore surtout quand on approche de Circular quai d'où partent les ferries.

Il fait beau et tournons autour de l'opéra avec ravissement. Ce bâtiment est vraiment étonnant. Sans doute nous vous l'avions déjà expliqué il y a 4 ans mais une piqûre de rappel n'est jamais inutile...l'opéra est constitué de plusieurs sortes de voiles en tuiles de céramique (plus d'un million) voiles qui, si on les assemble, forment une sphère.

Nous avions envisagé de visiter l'intérieur de l'opéra mais nous avons décidé d'utiliser le coût de la visite à rendre notre NYE (New Year Eve comme ils disent, c'est à dire le réveillon du 31) complètement fun.

Le feu d'artifice de Sydney est chaque année considéré comme le plus beau du monde. Il est tiré depuis le pont et nous ne voulions pas rater cela. Les abords du pont et de l'opéra sont en accès contrôlés pour le 31 décembre. Nous avions choisi notre zone, face au pont, sur l'herbe du jardin botanique et avions opté pour un carton pique-nique (qui s'avèrera festif et excellent) qui devait nous être remis à l'ouverture des barrières d'accès à 18h. Pour être bien placées nous étions dès 14h dans la tête de la file. Tout allait parfaitement, il faisait très beau, des artistes de rue nous divertissaient...

puis les barrières se sont ouvertes, nous commençons à courir un peu pour bien nous placer. Au passage, nous récupérons notre carton pique-nique, des grands sacs poubelles nous sont distribués ainsi qu'une gourde souvenir qu'on pourra remplir tout au long de la soirée aux fontaines où aux différents kiosques, bars et autres divertissements, installés sur la zone. Tout le monde étale sa couverture de pique-nique, nous de même et c'est parti pour 6h d'attente. Mais une, puis deux gouttes d'eau puis un déluge s'abat sur nous tous, saisis de surprise ! Et ce sera ainsi pendant toute la soirée !

A 21h premier petit feu d'artifice sur les côtés du pont...c'est "le feu des familles". Mais aux 12 coups de minuit c'est le bonheur !

Ce qui est magique ce n'est pas tant le feu d'artifice qui n'est pas forcément le plus varié qu'on ait vu mais le fait que Sydney donne le top départ d'une nouvelle année et que pendant 12 mn il y a une fusée toutes les secondes sans une seule interruption sur un champ de vision panoramique...Fabuleux !

Les derniers pétards lancés, toute la foule reflue tranquillement sans la moindre confusion. L'organisation c'est vraiment le dada des australiens !

Nous, nous reprenons un ferry pour gagner Manly de l'autre côté de la baie où nous vivons quelques jours chez notre amie Cécile qui nous accueille si gentiment.

Elle nous fait découvrir les petits coins qu'elle aime et c'est un vrai plaisir...

Nous la retrouverons dans 15 jours car elle va nous rejoindre sur la côte sud mais en attendant...cap sur la Tasmanie !

2
janv

Dès le survol, la Tasmanie nous a été sympathique ! Des côtes variées présentant de grandes plages ou au contraire très déchiquetées telles des fjords...du moins c'est l'impression qu'on en avait vu du ciel. A l'arrivée le ton était donné : le diable nous accueillait à l'aéroport de Hobart.

Et pour un accueil encore plus chaleureux, Hobart nous attend avec sa semaine du goût ! Yes ! Le midi ce sont des petites tentes qui permettent de grignoter toutes sortes de "fast food" du monde et le soir, tout le long du grand quai, de très grandes tentes sont dressées pour accueillir des centaines de producteurs locaux (cerises, fraises, biere, gin, whisky...) et des cuisines du monde entier. Un monde fou s'y retrouve dont nous deux et Martine et Georges ! Eh oui, nos amis "Topette" ( tiens il faudra qu'on leur demande leur nom de famille depuis le temps !) sont des tourdemondistes qui avaient tourné la même année que nous et que nous avions rencontrés la première fois à Chiang Mai (Thaïlande ). Cette année, ils sont repartis 5 mois... et sont en ce moment en Tasmanie :-) Trop bien, on a plein de choses à se raconter !

Hormis manger et bavarder nous avons fait les curieuses en allant visiter (via une jolie balade en ferry dans la baie) un musée extraordinaire. Il s'agit du Mona Roma. Dès le ferry le ton est donné, le ferry est accueillant et original. Le musée a été créé par un millionnaire, établi en Tasmanie, à partir de ses collections personnelles. On peut y voir de l'ancien du moderne, le tout organisé de façon extraordinairement étonnante, provoquante. Le "bâtiment" lui même est extraordinaire car creusé sur trois.niveaux dans la roche. On a l'impression de descendre dans un temple égyptien tant pour les dimensions que la pierre.. Les expériences sont visuelles, auditives, olfactives... J'ai adoré ... Fabienne craignait de ne pas apprécier alors elle a attendu a l'extérieur sur une pelouse ma foi bien accueillante avec groupes de musiciens...elle a également adoré son après midi.

Hobart est une ville agréable avec un vieux centre historique remontant à l'époque des pêcheurs à la.baleine... Je ne vous refais pas l'histoire de la ville mais j'ai beaucoup aimé voir la trace de tous ces hommes et femmes du 19e dans toute la ville, les parcs...

Prochaine étape : Port Arthur et la péninsule de Tasman...attention les yeux !

4
janv

En Tasmanie nous retrouvons un ordre de grandeur dans les distances qui ressemble à ce qu'on connaît en France. Ainsi nous avançons 100 km par 100 km.

En quittant Hobart, nous avons mis le cap à l'Est pour rejoindre Port Arthur, petite, toute petite localité (500 habitants) d'une très jolie péninsule. C'est l'occasion de prendre connaissance d'un nouveau panneau en bord de route... celui nous invitant à faire attention au diable, le diable de Tasmanie ! Étant donné qu'il y a peu de chance qu'on en voit vu qu'ils ne sortent que la nuit, sont très peureux voire lâches au point de ne même pas tuer leur proie, nous avons jeté notre dévolu sur les peluches et les cartes postales. Ceci dit, même s'is ne sont pas très visibles, environ 1000 diables meurent chaque année par 'accident de la route'. Les diables, qui sont les derniers représentants des marsupiaux carnivores (il y avait il y a encore 600 ans des tigres de Tasmanie, marsupiaux carnivores qui ressemblaient plutôt à des loups rayés ) ne sont plus que 50 000 environs et sont atteints d'un cancer qui leur est propre et pourrait décimer rapidement l'espèce. La péninsule de Tasman est importante pour contribuer à leur survie en concentrant des individus sains et en particulier dans des zones surveillées. Il y a même quelques spécimens qui ont été ramenés et mis dans des sanctuaires sur le continent australien pour les soustraire à l'épidémie.

Revenons à cette péninsule de Tasman. Ici, autant le diable est horrible à voir et entendre autant les paysages sont doux, sauvages, beaux. Lors de notre passage, les nuages étaient bizarrement rosés/mauves...cela rendait l'atmosphère très spéciale.

Cette partie de la Tasmanie est connue pour ses côtes très difficiles à accoster et à quitter. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, très rapidement, les colons ont fait,au 18 et 19e siècle, de cette péninsule un centre pénitentiaire. Le site est encore très visité (on peut facilement y rester 3 ou 4 heures pour tout voir). Pour notre part, notre temps étant trop compté en Tasmanie, nous nous sommes contentées de visiter le musée qui est déjà fort intéressant. Le site est très populaire et les vies brisées des très jeunes enfants aux assassins qui y étaient détenus forcent le respect. Il y est dit que de nombreux fantômes séjournent sur le site.

Par ailleurs, Port Arthur n'a pas connu que ces tragédies mais en a vécu une beaucoup plus récente et dont personne ne parle ici. En effet, en 1996, un jeune homme d'Hobart est arrivé avec des sacs de sport remplis d'armes et a tué 35 personnes et blessé 37 autres sur les 400 habitants de l'époque. Le jeune homme est emprisonné à perpétuité indéfectible et cet événement est à l'origine de l'interdiction des pistolets et fusils semi-automatiques en Australie.

Pour mieux apprécier la beauté de ces côtes aux formations rocheuses extraordinaires, nous avons embarqué sur un bateau pour faire le tour de la Péninsule. Ce qui est certain c'est que la mer de Tasmanie n'est pas une mer d'huile et que la proximité de l'Antarctique rend le.vent très mordant. Heureusement, ils avaient de quoi nous protéger :-) Nous sommes parties sous le soleil et très rapidement le temps s'est gaté... mais c'était quand même très beau et pour la peine nous avons vu des lions de mer et des dauphins.

En surface il y a également de très beaux points de vue sur les énormes failles des falaises.

Il était temps de clore la journée par un joli coucher de soleil. Demain une autre péninsule merveilleuse nous attend...celle de Freycinet.

6
janv

La Tasmanie est une petite ile, d'une superficie à peu près équivalente à la Bretagne et les Pays de la Loire réunis. Mais sur ce petit territoire, on va traverser des paysages vraiment très variés qui vont tantôt nous faire penser à l'Irlande tantôt à la Provence ou bien encore à la Bretagne... Hormis tous ces beaux paysages parsemés de fleurs, d'agapanthes, où que l'on soit, on est frappé par le nombre d'arbres morts qui donnent une impression d'hiver à l'ambiance estivale. L'extrême sécheresse de ces dernières années a conduit à la mort de très nombreux arbres, en particulier des eucalyptus. La plupart du temps ils sont laissés en place jusqu'à ce qu'ils tombent naturellement. Dans les Park nationaux, afin d'assurer la sécurité des visiteurs randonneurs, les arbres sont mis à terre mais laissés ensuite telsquels afin de favoriser les surgeons et donc la repousse d'arbres de remplacement.

En route vers la presqu'île de Freycinet nous avons traversé des zones de type prés salés où sont apparus des moutons pour finalement atteindre une très grande baie intérieure (comme une sorte de réserve, de grande mangrove) bordée de vignes , au delà de laquelle commençait la Great Oyster Bay... On allait manger des huîtres !

Il faut savoir qu'en Australie, quand on veut manger des huîtres ce sont obligatoirement des huîtres de Tasmanie, si on veut manger des cerises ou des fraises et des framboises ce sont souvent des fruits de Tasmanie, si on veut manger du fromage autre que du cheddar alors on se tourne vers les producteurs tasmaniens. En Tasmanie il y a du "bon manger" !

En attendant de manger, nous nous installons pour deux nuits au sein du Parc de Freycinet, juste à l'heure où le soleil se couche, où les kangourous arrivent sur la plage et où pour dîner Fabienne goûtait aux moules bleues locales. Car oui, en plus des huîtres ils ont aussi des moules. De bleu il n'y a que la coque qui en a des reflets bleu clair comme celles de Nouvelle-Zélande avaient des reflets verts. Sinon, la bestiole est jaune paille, bien dodue et a un très bon goût de...moule.

Au matin, nous voilà parties pour entreprendre une marche qui, à travers un paysage digne de la Provence, nous emmène à un petit sommet surplombant une des plus belles plages du monde (si,si c'est ce qui est écrit en de nombreux guides). Il s'agit de la plage en croissant de lune parfait de Wineglass bay. On peut faire de très nombreuses marches dans ce Park qui est le plus ancien de Tasmanie. Il en est une qui permet de découvrir de gros rochers de granit rouge et rose et une série de pics de granit déchiquetés appelés The Hasards (Les dangers). Malheureusement, nous n'avons pas pu faire cette marche de 5h car, depuis 3 semaines, Fabienne traîne un problème au genou qui nous limite à 2h de marche par jour dans les meilleurs jours ( nous avons consulté médecin et hôpital par 2 fois avec radio mais si la conclusion est que "ce n'est pas grave" on ne sait quand même pas comment guérir l'affaire). Donc, je vous mets quand même une photo des Hazards (du photographe Grant Dixon) car c'est trop beau.

Les Hazards photo Grant Dixon

Des roches rouges ou du moins orange éclatant nous allions en découvrir en remontant ensuite vers St Helens et la grande côte de Binalong et la bay if fired. Un régal de sérénité et de beauté.

Enfin, c'était le jour de nous diriger vers Launceston, deuxième ville de Tasmanie pour nous envoler vers le continent et Perth. Sur la route, nous avons pris le temps de faire une petite marche dans une forêt de fougères arborescentes pour atteindre St Colomba falls, la cascade la plus haute de Tasmanie..et là, il y avait de l'eau !

Enfin, dernière surprise de l'île...des champs de lavande ! Eh oui ! Il s'agit d'une activité, limitée à une seule zone celle de Bridestowe car, même si les cartes postales et autres documents touristiques auraient tendance à faire croire que la Tasmanie entière n'est qu'un champ de lavande, en fait, une seule société développe cette activité depuis 1921. Un londonien immigra en Tasmanie avec des graines de lavande d'Alpes du Sud et trouvant des terres semblables à celles de la Provence il réussit à implanter et distiller de la lavande aux qualités identiques que celles de la lavande française. Les lignes courbes emblématiques de la lavande à Bridestowe ont été conçues pour mieux saisir et gérer les précipitations - une approche révolutionnaire à l'époque.

C'était bizarre de voir ces collines mauves car en France je n'ai jamais vu la lavande en fleurs en Provence. Nous avons pique-niqué au son d'un cowboy lavandier bien agréable et résisté à la tentation de goûter les glaces à la lavande vendues dans l'estafette Citroën (en Australie, toute nourriture vendue dans une estafette Citroën relookée est signe de qualité !!)

Voilà, bye bye Tasmania...5h de vol plus tard et dans un fuseau horaire de -3h, nous arrivons à Perth - Western Australia !

9
janv

Perth ! deuxième fois que nous atterrissons dans cette ville d'un peu plus de 2 millions d'habitants. C'est la capitale de l'Australie occidentale / Western Australia, donc une grande ville moderne et la seule de toute la moitié ouest de tout le continent australien ! Les 3 autres plus grandes villes de cette moitié de continent font environ 50 000 habitants et sinon, on ne trouve que des villes de 25 000 habitants grand maximum... C'est donc une ville particulière, sans trop de concurrence puisque 3 à 4000 km la séparent de la grand ville la plus proche. La résultat est un mélange de tranquillité, d'ambiance assez cool et en même temps d'une certaine responsabilité dans le niveau de modernité à assurer à sa population. L'architecture mixe l'ancien et le moderne avec réussite. Les artères sont grandes, aérées et verdoyantes.

Comme à Melbourne il y a quelques rues bien artistiquement mise en valeur.

Nous n'y sommes restées qu'une matinée avant d'aller prendre en charge notre nouveau campervan. Un tout nouveau modèle qui nous perturbe nos habitudes de vielles filles mais comme nous sommes quand-même capables d'un certain sens d'adaptation nous finissons par le trouver très sympathique.

Nous descendons toute la côte face à l'océan Indien et nous traversons de charmants villages et Caps en tout genre.

Puis c'est le.moment de traverser la forêt où se trouvent les derniers survivants de Gommiers Tuart. Franchement, on n'a pass trop su les reconnaître des autres Eucalyptus. Ils sont gros, multitroncs...peut être sont ceux ci ci dessous ?

Puis nous faisons une première halte à Busselton. Toute cette côte est appelée Geographe bay du nom d'un des navires avec lesquels l'explorateur français Baudin (le même qui avait découvert Freycinet en Tasmanie) avait exploré cette région.

Busselton est connue pour son immense jetée de bois (1,8 km) qui avance en une belle courbe en mer. C'est la plus longue jetée de bois de l'hémisphère sud. Elle permettait à l'origine aux nombreux bateaux pêcheurs à la baleine de rapporter leur pêche étant donné qu'aucun port n'existait. Un petit train parcourait la jetée pour récupérer les cargaisons. Après un terrible cyclone en 1978 et un incendie en 1999 la jetée a été bien réparée et permet aux visiteurs d'atteindre à son extrémité l'un des 5 observatoires sous marin du monde.

Une sorte d'aquarium à l'envers où le visiteur entre dans un bocal et descend jusqu'à 8 mètres sous l'eau pour y observer la flore et faune sous-marine qui se développe autour des gros poteaux de bois soutenant la jetée.Moi qui ne plonge jamais j'étais ravie et Fabienne était également contente de me raconter et partager avec moi ce qu'elle voit habituellement lors de ses plongées.

Il est curieux de constater comment la couleur de l'eau change beaucoup entre 4m et 8m...

Nous voilà remontées à l'air libre depuis une trentaine de minutes quand l'étape suivante nous entraîne ... sous terre. Je ne suis pas trop fan des "caves" mais Fabienne adorant ça, on s'accorde sur une grotte par voyage. Cette année c'est celle de Ngilgi Cave près de Yallingup. Découverte en 1898 elle était dès 1909 ouverte au public et a eu immédiatement beaucoup de succès. Les visiteurs, en costumes trois pièces et robes longues juponnées arrivaient de Perth en train puis prenaient une sorte d'omnibus à cheval pour terminer au fin fond de cette grotte. Et moi je leur dis chapeau ! car nous, qui étions en tenue plus adéquate, n'avons pas toujours trouvé la balade sous-terraine, d'une heure, très facile. Or, eux, mettaient environ 6 heures pour tout visiter à l'aide de chandelles et lampes au kérosène ! Ceci dit je dois reconnaître que je suis contente de cette visite vraiment très jolie et intéressante. ainsi les 3 premièrs photos :

Les stalactites ne sont pas toujours droits certaines ont des formes tarabiscotees - Quand la voûte se trouve quelque temps sous l'eau alors ensuite se développent des lichens ultra rouge comme la terre de L'outback - Quand le christal est remonté à l'air libre alors il se transforme en une pierre qui perd toute sa translucidité.

De retour sur terre il était temps de déjeuner...pique nique face à la mer... maintenant nous sommes de vraies australiennes...

Et dernière ligne droite en traversant toute une région de vignes... Pour finalement atteindre le cape Leeuwin. Il tire son nom d'un navire néerlandais Leeuwin qui a découvert et cartographié une partie de la côte sud-ouest de l'Australie en 1622. Le Leeuwin fut le septième navire européen à apercevoir le continent australien. Nous on voulait voir ce cap car d'une part c'est à cet endroit que l'océan Indien chaud et l'océan Austral froid se rencontrent et souvent la confrontation se constate visuellement. Et d'autre part c'est un des caps que les marins du Vendée Globe ou de la GGR doivent franchir et en tant que sablaises (même d'adoption) ça nous parle. Nous voici donc, à 16h30 arrivées, voyant à l'horizon l'immense phare blanc de ce cap...et là, stop. Le cap est sur entrée payante et il est 16h30 donc c'est la fin de la journée, on nous ferme le portail au nez... vraiment on ne s'y fait pas de ces plages horaires extra réduites dans ce pays 9h -16h ou 17h grand maximum... C'est très frustrant pour les visiteurs... Donc on ne verra pas le bout du Cap...juste les alentours...

Nous repartons car il nous faut avancer vers Pemberton où demain midi nous récupérons, à la gare routière, une travelmate !

En attendant, ce soir, nous avons des voisins feu farouches sur la rivière qui borde notre campement ;-)

12
janv

Pemberton Western Australia côte sud ouest du continent ! 800 habitants... porte d'entrée de grands parcs propices aux superbes balades à pieds et mountain bikes. C'est très verdoyant, fleuri, vraiment très agréable.

Mais nous, nous sommes là pour 2 raisons. L'une d'entre elles est que nous arrivons au pays des karris, ces eucalyptus géants aux troncs fûts rectilignes qui s'élancent vers le ciel. Il sont spécifiques à cette région de l'Australie et du monde. Nous allons aller à leur rencontre en compagnie de notre travelmate Cécile. C'est elle que nous attendons à l'arrêt de bus de Pemberton.

Cécile nous avait accueillies chez elle à Sydney et nous avions convenu de nous retrouver pour quelques jours sur cette côte sud ouest qu'elle ne connait pas.

A peine arrivée, nous nous dirigeons vers un site au sein d'un des grands parcs où nous pourrons nous établir pour la nuit auprès d'une petite rivière. Comme tous les campements gratuits ou quasi gratuits, c'est sauvage mais il y a quand même des toilettes sèches gérées par l'Office des parcs nationaux.

Une fois installées nous partons nous balader par les chemins pour essayer de rejoindre un des 3 plus grands karris du monde. Ces karris de 60/70 mètres ont été utilisés comme sentinelles pour repérer les incendies. De très gros pieus sont plantés dans leur tronc de la base au sommet créant ainsi un "escalier". Des plateformes intermédiaires ont été construites en s'appuyant sur les premières branches.

Au bout de 35 mn de marche, nous arrivons face au Dave Evans, karri de 75 m qui a été piqué de pieux pour fêter en 1988 les 200 ans de l'Australie. Très impressionnant ! Nous avons entamé son ascension mais franchement c'est assez dangereux comme expérience alors nous sommes restées prudentes !

Après une soirée et nuit sylvestre, nous voilà reparties vers la "vallée des géants" non sans être passées voir un deuxième karri du trio des trois plus grands.

"La vallée des géants" concerne une autre spécifité de cette région : les "Red tingle trees" qui poussent aux alentours de la ville de Walpole uniquement. Ce sont également des Eucalyptus mais très gros et grands...la plupart atteignent à "l'âge adulte" une hauteur de 70 m et des troncs de 20 m de circonférence ! Ce ne sont pas des troncs fûts mais des troncs fibreux dont la large base est très souvent ouverte et creuse donnant lieux à des configurations extraordinaires. Ces cavités sont liées aux attaques des parasites combinées aux différents incendies que l'arbre peut subir au long des centaines d'années de sa vie. Nous sommes allées voir le plus géant de tous qui a 400 ans.

Cette espèce d'arbre ne commence à fleurir qu'au bout de sa trentième année et ne fleurit que tous les 4 ans ! C'est fou de se dire que cet arbre n'existe plus qu'à cet endroit et qu'il date de l'époque où l'Australie était encore rattachée aux continents africain et indien.

Pour mieux les observer nous avons fini la journée en parcourant des passerelles établies à 40m de hauteur et distribuées en une jolie ballade dans la canopée des Red tingles trees. Les tingles sont rouges mais il y en a également des jaunes.

Le lendemain nous repartons cette fois vers Albany en passant par Elephant rock ... Très jolie baie qui abrite un troupeau d'éléphants !

Puis nous traversons Albany, la plus ancienne colonie d'Australie occidentale (avant même Perth) qui se développa avec l'industrie du bois et la pêche à la baleine.

A Albany on nous parle d'une petite plage Little beach qui est, paraît il, au top 5 des plus belles plages d'Australie :-)

Évidemment on n'allait pas rater ça ! Après un détour de 30 km nous arrivons et nous trouvons face à face avec les rangers qui installaient des barrières interdisant l'accès à la plage pour cause de requin à moins de 2 mètres du rivage. Par ailleurs, nous apprenions également que, la veille, un serpent avait été vu et photographié sur la plage en train de dévorer une sorte d'Iguane (attention photo ci dessous)... Vraiment une charmante Little beach cette beach ! On a quand même pu la photographier et constater qu'elle était fort jolie même si pour ma part je ne la mettrais pas dans un top 5 ;-)

Un détour pour quasi rien donc mais pas grave, nous repartons dans un paysage de plus en plus sec de bush, où de grandes pistes rouges démarrent de la route principale pour rejoindre les stations des élevages de moutons à laine ou de vaches noires ou de culture. En effet, nous longeons d'immenses plaines de céréales qui viennent d'être moissonnées (de temps en temps apparaissent des silos à grains).

La grande route principale est droite sur des centaines de kilomètres et on y croise (ou bien on se fait doubler) par de longs road trains et qui dit road trains dit kangourous morts sur le bord de la route. Alors Cécile descend voir si le cadavre ne serait pas celui d'une femelle qui aurait son bébé dans sa poche. Ce dernier peut survivre une semaine après la mort de sa mère. Donc il faut aller vérifier ... Franchement moi je n'ai pas le courage de faire ça, bravo à Cécile :-)

Nous finirons la journée dans un camp de bush (avec toilettes et douche chaude svp !) au milieu de nulle part avec, toutefois, à 50 m une station service- drugstore,-post office-armurerie bien typique du bush.

Demain, " Esperance" destination finale pour Cécile...

16
janv

Quel joli nom qu'Esperance ! C'était celui d'une frégate commandée par le breton de Kermadec. Ce bateau faisait partie d'une expédition française partie à la recherche de La Pérouse qui dirigeait lui même une expédition dans le Pacifique et qui avait disparu 3 ans plus tôt...la notion de temps pour porter secours était ma foi bien différente d'aujourd'hui :-)

Ceci dit, l'expédition de 1792 à laquelle l'Esperance participait a eu pour conséquence de donner des noms français à pas mal d'endroits dans la région. Cependant, ce n'est qu'une centaine d'années plus tard que toute cette région a été colonisée par les deux frères Dempster avec leur bétail puis leurs cultures. La région devint vraiment attractive quand de l'or a été découvert un peu plus au nord, à Kalgoorlie. Pourtant aujourd'hui l'attractivité touristique est grande et due aux magnifiques côtes de ce bout d'Australie. Et c'est bien ce qui nous a attirées car ici on n'y passe pas par hasard, c'est une destination en soi.

Pourtant, en arrivant, nous avons été surprises de découvrir une ville pas très jolie, avec grand port recueillant dans ses nombreux porte containers les cargaisons céréalières des road trains qui nous avaient doublées sur la route.

Mais dès qu'on s'éloigne du port, ce sont des baies fabuleuses de sables blancs et d'eaux turquoises mirobolantes. On ne s'en lasse pas et nous passons de baies en baies avec un grain d'euphorie !

Au passage nous longeons également de grands lacs salés dont le Pink Lake, le Lac Rose... rose une bonne partie de l'année en raison d'une combinaison algue/salinité/chaleur bien précise...mais déception, le Lac Rose n'est plus rose ou très rarement depuis environ les années 1970. Il reste cependant bien joli avec ses reflets d'argent.

Le clou de notre journée (et du voyage pour Cécile) est d'aller au fin fond du Park national de Cape Legrand pour y découvrir la baie qui, depuis des années, est lauréate du prix de la baie au sable le plus blanc d'Australie...Lucky bay !

Nous avons repéré sur nos appli de campements qu'il y avait un grand campement au bord de cette baie, alors nous voilà parties. La route est déjà assez longue (60 km) pour atteindre l'entrée du parc et là, un panneau nous indique que le campement est complet. Cela nous étonne un peu car généralement, en début d'après midi, il reste toujours des places. Nous continuons donc jusqu'au campement et apprenons que depuis deux mois, un nouveau système a été mis en place avec réservation obligatoire par internet sur le site du Park national. Nous sommes bien embêtées car retourner à Espérance juste pour la nuit pour revenir le lendemain passer la journée sur la baie est synonyme de kilomètres à avaler encore.

Gentiment, un des rangers nous indique que dans une baie un peu plus loin dans le Park, il y a un campement privé qui a des places..son accès nécessite cependant de faire une vingtaine de kilomètres sur une piste bien rouge et poussiéreuse. C'est dit, on tente le coup et passons une bonne nuit avant de revenir découvrir, au matin, Lucky bay.

Il est certain que lorsqu'on la découvre du haut de la petite colline qui la surplombe, on ne peut s'empêcher de faire Ouahouh ! C'est éclatant !

En arrivant sur la plage on constate que même ici, les 4x4 s'installent pour la journée. Ça c'est très australien, ils ne conçoivent pas d'aller à la plage sans tout leur attirail. Leur parasol c'est le auvent de leur 4x4 (oui il y a des auvents sur leurs voitures !), leur sac de pique nique c'est le frigo installé dans le coffre de la voiture, leurs jouets d'eau c'est le Jet Sky emporté sur la remorque... pourtant, tout cela les oblige à dégonfler leur pneus pour entrer sur la plage et à les regonfler une fois sortis mais rien ne les arrête...ils adorent leurs engins à moteur.

Quand nous arrivons vers 10h,. Il y a déjà plusieurs véhicules installés. Y a également un petit café de plage tenu par une aborigène et sa famille...et surtout, il y a des kangourous. Très célèbres ces kangourous, car ce sont eux qui posent sur la carte postale la plus vendue d'Australie !

D'ailleurs, une famille kangaroo a déjà élu"domicile" sous le auvent d'un 4x4, à l'ombre, le temps de la tétée du bébé kangourou. Puis, ils se sont baladés, comme tous les matins, avant de repartir dans le bush vers 12h.

Sur ce coup là, j'avais une photo challenge à réaliser pour Corentin. Diable, ce n'était pas facile :-( Non seulement il fallait cadrer avec l'arrière plan des îles de la baie mais également obtenir la collaboration d'un kangourou pour entrer dans le champ de prise de vue !

Comme nous sommes respectueuses du fait de ne jamais nourrir les animaux sauvages, il fallait quand même les attirer un minimum - surtout que certains touristes étaient venus, eux, avec des pommes :-(( - ils se sont d'ailleurs fait rappeler à l'ordre sévèrement par la dame aborigène...

Donc, nous y sommes allées de notre plus beau sourire et avec une petite ruse : j'avais dans les poches des morceaux de carottes et j'en impregnais mes mains de leur odeur. Assez efficace, au point que la mère kangourou ne voulait plus me lâcher cherchant à trouver ce qui pouvait sentir si bon...j'ai fini par manger les bouts de carottes. Après maintes photos qui malheureusement ne calaient pas avec celle de Corentin je pensais abandonner. Mais plus tard, dans l'après midi, dans un coin plus paisible de la plage, la mère et son petit son revenus et, tout naturellement, sans parfum de carottes, nous avons pu faire une approche et une photo réussie... C'est étonnant ces animaux : le poil est tout doux, les yeux ont de longs cils...un moment très sympa, un peu comme aux Galapagos...les animaux sont sauvages mais ne craignent pas l'humain...voire, ne sont pas contre un selfie :-)

Enfin, autre élément de curiosité : ce sable blanc. Il est éblouissant, fin comme du talc...quand il est mouillé on a l'impression d'avoir du plâtre à mouler dans les doigts. Ce blanc est dû au fait que le sable est composé de très fines particules de quartz blanc réduit au fil des millénaires en poudre sans impuretés. Mais pas que...il semblerait que la présence de poudre de coraux soit également responsable de cette blancheur...poudre de coraux produite lors de la digestion des innombrables poissons perroquets de cette zone et restituée à la nature dans les déjections des dits poissons. Ces poissons pourraient ainsi "produire" 2 TONNES de poudre de coraux au cours de leurs 20 années de vie ! En attendant, c'est beau et doux :-).

Ce serait dommage de ne parler que de Lucky bay car le Park Cape Legrand est en lui même très beau. Le parc est formé de maquis/landes où poussent de nombreux banksias (arbre produisant des fleurs qui en séchant ressemblent à des balais brosses de WC) et Christmas trees. Il y a de nombreuses randonnées possibles, plus ou moins difficiles dans ce maquis et des grimpettes à faire sur des petits points ardus surplombant la baie et les nombreuses îles qui la parsèment.

C'est vraiment un très chouette endroit où nous aurions bien aimé pouvoir rester quelques jours... dommage.

Le lendemain matin nous laissons Cécile prendre son bus pour Perth (9h de route) où elle prendra un avion pour retourner à Sydney en 4h... c'était une petite semaine bien sympa avec la miss et on a appris plein de petites choses grâce à son expérience de vie australienne. Merci Cécile !

Nous, nous remontons également vers Perth mais doucement et en visant un site souvent présenté dans le top 5 des endroits symboliques de l'Australie. Il s'agit de la Wave rock.

Avant de l'atteindre nous traversons des heures durant un bush qui a été débroussaillé depuis un siècle pour cultiver des céréales. Cette région est (avec la Nouvelle Galles du Sud) le grenier à grains de l'Australie. Essentiellement, par ici, du blé, de l'orge et du lupin, productions qui seront exportées à 70%. Les récoltes sont moissonnées entre la fin du printemps et le début de l'été et acheminées par trains routiers vers les nombreuses grandes tentes blanches de traitement coopératif en vrac présentes tous les 40 km le long des routes dans toute la région, avant leur expédition vers Esperance.

Les "villages" traversés n'en sont pas. Ce sont des petits regroupements de services communautaires comme l'église, l'école, une station essence/drugstore/épicerie, quelques entreprises de matériels agricoles et pièces de rechange.

Les rares fois où il y a un supermarché les rayons ont malheureusement des allures soviétiques de la grande époque.

Les habitants, eux, habitent loin dans leurs exploitations. Il n'y a encore pas si longtemps, jusque dans les années 80, il n'y avait pas de drugstore/épicerie mais des genres d'aubettes de bus où des camions déposaient chaque semaine de la marchandise achetée par téléphone et ensuite, les habitants venaient y chercher leurs commandes, occasion de boire une bière avec les lointains voisins..

Dans cette région il y a également un grand réseau de lacs en chapelets qui pendant quelques dizaines d'années ont permis aux pionniers de récolter du sel. Mais cette activité a rapidement été abandonnée par manque de rentabilité.

Nous arrivons enfin à Hyden, tout petit village qui s'appuie à un drôle de rocher. Plus qu'un rocher c'est une sorte de petite colline granitique (120 m de long et 15 m de hauteur) qui émerge du bush et que la pluie et le vent ont sculptée depuis près de 3 milliards d'années. L'une des formations en résultant est la fameuse Wave rock, une sorte de vague rocheuse figée en plein mouvement. C'est assez impressionnant et, surtout, les couleurs sont excessivement changeantes tout au long de la journée selon comment le soleil arrive à atteindre la paroi incurvée. On dirait de la peinture alors qu'il ne s'agit que des traces de l'eau qui a creusé la roche.

Nous serions bien restées quelques jours mais les températures ne cessent de grimper et par 44° il est difficile de se balader ou même de rester dans le campervan.

Après avoir pris le frais dans le seul café/épicerie d'Hyden (très sympa comme ambiance bush), nous plions donc bagages après 2 nuits. Cap vers Perth pour entamer notre dernière semaine de cette boucle voyageuse 2018...

24
janv

Voilou... Ce jour devait arriver ;-) c'est le dernier article de ce carnet de voyage.

Dix semaines très variées tant pour les paysages, les rencontres, la météo...

Nous finissons sur une belle journée à Rottnest Island.

C'est une petite île de 10km sur 5km environ qui est à 35 mn de ferry de Perth.

Dans les légendes aborigènes locales on parle de l'époque où l'île était accessible à pied depuis la terre mère. Et en effet, il y a seulement 6 000 ans qu'avec la montée des eaux, l'île de Rottnest est...une île. D'un point de vue archéologique on a retrouvé des traces de vie humaine sur l'île remontant à 30 000 ans et rien depuis 6 000 ans. Ainsi les histoires aborigènes sont vraiment des histoires issues de la mémoire d'un peuple.

C'est un navigateur hollandais qui, croyant avoir vu de nombreux très gros rats, a donné le nom de Rottnest (nids de rats) à l'île. La colonisation a commencé dans les années 1830 quand un colon de Freemantle/Perth s'installe avec sa famille et exploite le sel de la douzaine de lacs salés de l'île. Puis, l'île est devenue une prison pour les aborigènes condamnés sur le continent. L'architecture ancienne de cette île est très différente de celle du continent avec ses maisons blanches passées à la chaux.

Aujourd'hui, l'île est beaucoup moins arborée suite à de nombreux incendies et est, depuis les années 1950, un lieu de vacances ou weekend très apprécié car c'est une île sans voiture (un genre Île d'Yeu en France), bien tranquille.

Enfin, le "charme" de l'île réside également dans le fait qu'elle abrite une espèce de marsupiaux un peu bizarre... les quokkas. Ils n'existent que sur cette île, nulle part ailleurs dans le monde.

Pour tout dire je ne leur trouve pas un charme particulier, ils ressemblent vraiment beaucoup à de très gros rats poilus et vous connaissez ma phobie des rats, souris et autres bestioles de ce genre. Tant que je ne vois pas leur queue ça va car ils peuvent avoir une bouille rigolote quand on les voit un peu par en dessous...on dirait qu'ils rigolent ! Mais les voir par en dessous n'est vraiment pas facile... Certes ils ne sont pas farouches du tout et sont très nombreux mais il faut arriver à les faire tenir debout sur leurs pattes arrière pour voir le "sourire" ou bien s'allonger à ras le sol le nez dans les crottes qui tapissent les chemins et dessous des bosquets où ils se massent.

Nous avions une photo challenge de Corentin sur cette île et là, franchement, je lui dis chapeau car je ne sais pas comment il a réussi une si belle photo (ok il avait une perche mais quand même). Au bout de nombreux essais j'ai réussi à capturer Fabienne dans une posture un peu similaire mais le quokka n'est vraiment pas aussi souriant ni si net !

Pour ma part j'ai tenté des selfies mais j'ai tellement peur des rats que je me tenais loin et vous conviendrez que le résultat s'en ressent ! Attention, je ne veux pas entendre de moqueries ;-)

Sinon, nous avons profité de nos dernières heures au soleil pour nous balader le long de l'esplanade de rivière, repérer les préparatifs pour la fête nationale de demain et pour réaliser la dernière des dernières des photos challenge... c'était bien rigolo à faire ces défis !

Évidemment, même si nous sommes ravies de tous vous revoir, rentrer n'est pas toujours enthousiasmant car cela veut dire qu'il va falloir reprendre le boulot. Nous espérons vraiment que notre saison à venir va être plus que bonne car sinon ce sera fini de voyager. Il est clair que cette année c'était notre voyage Marilou...c'est grâce au petit héritage qu'elle nous a laissé qu'on a pu sillonner l'Australie...et elle nous a accompagnées en maintes occasions ces dernières semaines :-) On imaginait ses réflexions genre "Minte alors !" ou "l'est beau" cramponnée à ses sacs ;-)

Sinon que retenir de cette boucle de 7319 km (et je ne compte que ceux réalisés en Australie)?

Toujours aussi grand ce pays !

Les australiens toujours aussi sympathiques

Il nous aurait fallu un peu plus de beau temps

La côte Est a été un peu trop longue en temps passé et en revanche nous aurions dû consacrer plus de temps à la Tasmanie.

De très beaux souvenirs cependant car, il n'y a pas à dire, c'est un pays qui sait vous en mettre plein les yeux...

La vie en camping-car c'est vraiment chouette mais cela ne favorise pas autant les contacts avec les locaux ou autres voyageurs que la vie en auberge de jeunesse et via les bus locaux. En contrepartie on a plus de liberté...

Le Western Australia est globalement l'État qui nous a le plus plu car c'est celui qui correspond le plus à l'imaginaire que nous avons en pensant à l'Australie

puis la Tasmanie, le Queensland et la Nouvelle-Galles du Sud.

Mon top 5 des endroits visités est

- La côte sud-ouest aux alentours d'Esperance dans le Western Australia

- Les Whitsundays dans Queensland

- Lady Eliott dans le Queensland

- Fraser Island dans Queensland

- Binalong bay en Tasmanie

- Sydney, surtout le soir d'un réveillon sous des trombes d'eau

Et j'espère vous avoir communiqué dans ce blog tout le plaisir que nous avons eu à découvrir tous les autres endroits qui ne sont pas dans ce top, que ce soit à Hong Kong ou en Australie :-)

Merci de nous avoir suivies sur ce nouveau blog. Est-ce que cette nouvelle version vous a convenu (hormis les problèmes de notification pour certains...) ?

Belle année et à dans 9 mois pour, nous l'espérons, un nouveau carnet de voyage !