De Jakarta en passant par Yogyakarta et ensuite Bali. Découverte des cultures, des paysages, des indonésiens.
Mai 2018
18 jours
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Nous sommes une famille avec trois grands enfants qui ont déjà commencé leur vie propre et qui sont déjà parents à leur tour.

Celle de notre benjamine l'a porté au Maroc entre 2008 et 2011 et aujourd'hui, en Indonésie avec sa petite famille. Ils vivent en "expat" depuis 6 mois déjà, les enfants vont à l'école française et leur vie s'organise.

Nous avons décidé de les rejoindre pour nous reconnecter à nos petits -enfants qui nous manquent et pour voir leur nouvel environnement. Papi et Mamie vidéo, ça ne se supporte qu'un temps !

En tout premier, ce qui surprend à l'arrivée à Jakarta, ce sont tous ses embouteillages, cette circulation sans interruption. Des bouchons mais une certaine "zenitude" car finalement, tout s'organise, pas d'accro, pas d'insultes, on reste assez zen et ça fait du bien.


Manifestation Drapeaux et manifestants sitting
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Je voulais faire ce trajet en train car, par expérience, les voyages ferroviaires permettent de découvrir le vrai visage d'un pays. Les gens ont du temps de se confier, de se présenter, de vous faire partager leur vie, leurs impressions. J'aime vraiment cette approche. Ce sera pour une prochaine fois, nous avons pris l'avion.. ce voyage n'étant pas aisé aux âges de nos petits. Arrivée à 7, nous avions contacté une agence locale qui nous a envoyé un chauffeur. Nous avions réservé notre hôtel au pied du Site de BOROBUDUR qui est le plus grand temple bouddhiste connu au monde.

Pour les amateurs de photographies, la photo à faire est celle du lever du soleil sur le temple et du coup, sans la foule.. il faut pour cela passer par un billet spécial, que nous n'avons pas choisi de prendre, les photos ci-dessous sont donc celles réalisées en condition de tourisme lambda.. avec la foule de touriste, avec le soleil et la chaleur et au final, pas si mal.

BOROBUDUR  le temple montagne -  assailli par des groupes d'étudiants et leurs selfies
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Prambanan est le second temple dans le secteur de Yogyakarta (moins de 30 kms) et celui-ci est un temple Indouiste. Construit au IX e siècle, il faisait un ensemble de 240 petits temples Shivaïtes, Seuls une dizaine sont encore debout.

Billet  jumelé acheté  

Pour la partie pratique, les billets pour BOROBUDUR et PRAMBANAN sont possibles en achat combiné. Il faudra compter sur un budget de 40$ par personne, à cela penser à prendre les services d'un guide (150.000 rps) ce qui pourra permettre de satisfaire à une certaine curiosité, pour les enfants qui ont aimé aussi le côté ludique que le guide choisi nous a communiqué. N'oubliez pas le guide à la fin !

Vous aurez un tarif plus intéressant mais attention, il faudra faire les visites des deux sites dans la même journée. Ils ne sont éloignés que de 49 kms et il vous faudra tout de même un moyen de transport pour les rejoindre. Nous avons opté pour Borobudur le matin et Prambanan l'après-midi.

Prambanan l'après-midi avec le coucher du soleil pour terminer la visite
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Ce palais abrite encore le dernier sultan de Yogyakarta, il est situé au cœur de la vieille ville.On y accède en faisant le tour de la grande place Alun Alun où on été planté des arbres sacrés. La cité est toujours en activité, le Sultan d'après notre guide a pourtant décidé de ne pas occuper le palais, de nombreux serviteurs à vie y sont présents. On nous accueille au son de la musique indonésienne, un orchestre joue pendant une partie de la journée.

Notre guide nous explique le fonctionnement du Palais, nous parle des fêtes qui s'y déroulaient. Les bâtiments art déco sont toujours décorés, c'est un peu rococo. Un kiosque où des musiciens jouaient.

Le palais abrite un musée du Batik, le batik est une spécialité de Java, il s'agit de décorer un tissu en lui réservant un motif avec de la cire chaude qu'on place dans une espèce de pipe, la partie réservée restera imperméable aux teintures réalisées. C'est un travail long et minutieux que réalise encore quelques femmes au sein même du palais.


le batik est très long à réaliser, son prix est donc assez élevé

les serviteurs du palais sont nommés à vie, ils restent donc jusqu'à un âge très avancé, ils gardent, nettoient, accueil les personnes.


Palanquins qui permettaient de porter des offrandes au sultan

Le musée du Kraton : celui -ci conserve une grande collection de batik dont les motifs sont réservés aux seuls sultans.

exemple de ces motifs - chacun à une signification … que je n'ai pas eu ! 

les portraits des Sultans : Ces tableaux sont placés dans une galerie, ils sont très académiques, le sultan est représenté assis, en habit d'apparat, il porte le costume traditionnel et en prime, on lui a ajouté sur les oreilles, une prothèse pour que ses oreilles soient rendues magnifiques car les canons de la beauté en Indonésie, sont les grandes oreilles décollées.

2 exemples de portraits- pardon pour les reflets, impossible de les zapper

Les arbres généalogiques : Les arbres sont représentés par des arbres portant, soit des feuilles, soit des fruits. Devinez quels sont leurs symboles ? vous avez trouvé, les feuilles sont les Filles, les fruits, les garçons bien sûr.


la qualité des photos est moyenne, les vitres réfléchissants la lumière de tout côté..

Fin du palais du sultan

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A Yogyakarta, dans le quartier du Bd Prawirotaman, nous avons déjeuner au restaurant ViaVia, beaucoup de guides nous le conseillent et nous y avons mangé assez bien, le seul soucis pour moi, c'est qu'il n'est fréquenté que par des touristes.. Pour moi, l'Indonésie doit se partager avec les indonésiens, donc nous n'avons pas reconduit cette expérience, mais avons tenté de nouvelles adresses à l'aveugle.

Dans la même ruelle, Il tempo del gelato… tout un programme pour le dessert. Une grande série de parfum vous y attendent. Des couleurs, des parfums classiques et originaux.. très sympa. Cette fois, les indonésiens sont présents, ils y sont même assez nombreux.


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Toujours à Yogyakarta, dans la rue Prawirotaman, un magasin d'antiquités nous a fait de l'oeil…

Tous types d'objets vous y attendent, anciens et modernes, minuscules ou gigantesques

C'est une caverne d'Ali baba, un hollandais en est le propriétaire, nous y avons acheté un couple en bois, il nous aura livré dès notre retour sur Jakarta.

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Nous avons réservé la veille une excursion pour une approche du Volcan MERAPI en jeep. Actuellement, il est interdit d'approcher à moins de 4 kms du volcan, car l'activité sismique est des plus danses depuis quelques mois.

Les villages se succèdent, les paysans et leurs cultures sont nombreux sur les pentes du volcan

La route monte tranquillement, et nous retrouvons le départ de l'excursion. Nous montons dans nos jeeps, et le chemin se présente, nous faisons une première halte au Musée local "The house of memory", on a conservé les traces d'une maison et de tous ses objets, c'est un peu étrange… on peut le dire. Il y a des squelettes d'animaux, de vieilles motos, machines rouillées.

Musée the house of memory

Nous poursuivons vers le sommet, la route se termine sur un promontoire, on peut y observer une faille gigantesque qui a été créée par les anciennes éruptions, et si j'ai bien compris notre guide , Haroun Tazieff aurait étudié le volcan depuis 1977 et avait fait de grosses investigations et analyses sur le sujet.

Sur la faille, en tout petit, vous verrez que les touches de couleurs sont en fait des camions énormes

Le ciel est clair mais on voit des nuages de gaz, des nuages sont toujours en approche, et vers 10h30, il est devenu difficile de voir le sommet du Merapi. Celui -ci aura été assez calme pour nous laisser nous approcher. Une éruption aura lieu une semaine après notre départ.

Bunker Sebelum Erupsi- Sur la photo de droite en bas, on voit l'ancienne configuration du volcan avant l'éruption de 2009 qui a dé...

Pour finir l'excursion, nous arrivons sur le site ou un bunker avait été prévu. Pour faire des recherches et notamment sur la survie, on a laissé deux personnes lors d'une éruption, malheureusement, les deux volontaires n'ont pas survécu. La lave a envahi le bunker et n'a pas laissé de chance aux deux malheureux. Cette excursion est un peu morbide, on peut le dire, mais la beauté du volcan vous fait oublier ces histoires bien tristes.

Au pied du volcan, la vie continue, les familles cultivent, récoltent et souvent doivent partir qq temps… 
Cette vidéo vous permettra de visualiser l'ampleur de ce phénomène
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Je voulais rapporter des épices de JAVA, le poivre y est connu, et nous sommes amateurs de cette épice.Notre chauffeur comprend avec qq explications et nous voilà arrivés au marché.. Comme dans beaucoup de pays, celui-ci est parfumé, coloré, les femmes qui tiennent ces échoppes vous sourient, on a envie de tout goûter et de tout emporter. En tout cas, moi, c'est mon cas.. Je repartirai avec poivre, muscade, anis étoilé, sucre de canne, et d'autres merveilles dont je n'ai pas le nom.

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Sur une autre partie du quartier du Kraton cette fois-ci, nous découvrons un palais qui me fera penser aux palais andalous, des bassins, de l'eau, des fontaines, la couleur des murs. Beaucoup de choses nous rappellent l'Espagne. C'est étrange.

Nous sommes très souvent accompagnés de nombreux touristes javanais, les groupes se succèdent, souvent des classes, des groupes professionnels, ils aiment bien arborer le même uniforme, toutes les filles sont habillées de manière identique, tous les garçons également. Ils portent souvent une banderole rappelant leur école, on inscrit le lieu et la date de la sortie, l'événement particulier qui les a fait venir là, pour faire une belle photo. Nous traversons cet édifice et sans nous en rendre compte vraiment, nous nous retrouvons dans une rue d'artistes, de boutiques bariolées, même un couple de jeunes mariés est venu faire de belles photos, j'en profite pour les photographier aussi.

Sur Java, le linge est souvent étendu à l'extérieur des maisons, je ne pense pas qu'il s'agisse seulement de la lessive de la veil...

Ce soir, nous partons pour notre prochaine destination : Bali

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Arrivés assez tardivement sur Bali, nous avons préféré réserver un hôtel sur la côte à qq kilomètres de l'aéroport, nous pourrons profiter de la plage demain matin.

la plage, les arbres, les bateaux, les offrandes déjà emportées par l'océan.. 

Au petit matin, le parc de l'hôtel nous donne la réalité du lieu, nous avons dormi à qq mètres seulement de la plage, les premiers touristes sont à peine arrivés, l'endroit est vraiment très tranquille.

Des arbres maintiennent le sable tout en permettant de nous abriter d'un soleil brulant.


les embarcations ressemblent à de grosses crevettes colorées, nous pouvons voir qq pêcheurs, et à tout moment de la journée, une personne qui vient faire des offrandes aux dieux.

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Ubud est à une distance de 25 kms de Sanur, il nous faudra une bonne heure et demie pour atteindre la ville. Nous arrivons à notre hôtel, UBUD Terrace Hôtel, sur l'avenue centrale qui remonte vers le cœur de la ville depuis le jardin et le parc où règne les singes, la Jalan Monkey Forest.

Les singes à Ubud ont une paix royale, ils sortent de leur forêt sanctuaire pour aller chercher de la nourriture…

Ubud était certainement un joli village et il a beaucoup grandi grâce au tourisme, maintenant, c'est une grosse bourgade où se pressent de nombreux touristes. Des artistes peintres, des sculpteurs, des marchands ont fait la réputation du lieu. Depuis notre départ de Sanur, nous avons roulé et longé de nombreuses boutiques, restaurants, hôtels. On a l'embarras du choix mais on peut dire que la vie est beaucoup plus chère du fait de cette affluence.

Temple au cœur du village de UBUD

Nous avons marché le long des rues et sommes allés tout au Nord, nous avons découvert le temple derrière le musée Puri Lukisan, là des petites filles s'entrainaient aux danses Balinaises.. l'une d'elle nous a vraiment impressionné.

Elle est vraiment surprenante et je pense qu'elle sera connue un jour… 


le parc à la tombée du jour

Nous poursuivons quelques mètres et retrouvons un sentier où notre fille s'était déjà aventurée. Le long d'un filet d'eau, nous longeons des mures de propriété, sentier assez étroit parfois et souvent en équilibre, nous parvenons sur un chemin qui traverse les rizières. Le jour dure 12 h en Indonésie, 6h-18h, et nous sommes à qq minutes de son coucher. Nous apprécions encore les dernières lueurs du jour, les paysages sereins et toute cette nature tranquille. Au loin le volcan Batur est déjà dans la brume.

Il est bientôt l'heure de rentrer, le chien blanc nous y invite, il n'a pas l'air très ravi de nous voir.. 

Nous revenons sur nos pas, ravis de nous être aventurés ici.

Derrière chaque porte, se cache un trésor, un temple, une prière… 

Demain, nous avons prévu une sortie plus sportive, nous irons en vélo descendre les pentes du Mont Batur. Ubud est une ville d'artistes, elle est très réputée pour ses artistes peintres, ses marchands de sculptures, de meubles, bref, elle est très touristique. Toutes les routes sont balisées de commerces, depuis Denpasar, nous voyons des échoppes tout le long de notre chemin.

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Toujours avec l'aide de notre chauffeur Wayan qui nous transporte depuis notre arrivée, avec toute notre famille et les enfants bien sûr, nous avons parcouru la route qui nous mène au départ de notre excursion. La route passe près du bord de la caldeira du Mont Agung Batur. Cette cavité est large de 13 kms de diamètre, au cœur un lac s'est formé, des pêcheurs y vivent, on voit pourtant les dernières coulées de lave noire qui se sont écoulées en 2000, il y a donc pas si longtemps. Ce volcan est légèrement actif, on y voit des fumerolles de souffre mais on peut l'approcher de très près.

Une fois au sommet du chemin, nous redescendons qq centaines de mètres pour rejoindre notre départ.


Champs de rose d'inde, cultures et élevages sur le chemin..

Notre petit groupe prend la route à bicyclette, en fait il s'agit de trouver les freins car nous allons descendre pratiquement tout le circuit. C'est un peu difficile pour les plus jeunes qui n'ont pas trop de force dans les mains mais tout le monde est ravi.

Le vélo c'est la santé ! 

Nous traversons des cultures, des villages, à plusieurs reprises nous nous arrêtons pour profiter de la vue, nous avons un guide avec nous qui nous donne qq indications.

Pendant toute la randonnée, Wayan est avec nous, il nous suit avec la voiture, au bout de qq kilomètres les enfants sont fatigués, ils vont pouvoir s'y reposer et nous suivre jusqu'à notre destination finale.

Des temples, des monstres de la mythologie Balinaise.. du riz qui sèche sur la route

Nous retraversons des rizières, aujourd'hui c'est la fête de la nature, on prie les arbres, la végétation.

Ou que nous soyons et par quel moyen que nous y parvenions, j'ai un appareil photo avec moi.. Je vois tous ces clichés maintenant et j'ai l'impression que nous avons passé un mois complet sur Bali et Java alors que notre voyage n'aura duré que 2 semaines, c'est fou. Je veux déjà repartir !


Les rizières vivent toute l'année, une parcelle est plantée, une autre est récoltée, la vie c'est le riz sur Bali…

Nous faisons une halte dans un restaurant prévu dans l'excursion, nous sommes au cœur des rizières, on nous sert un buffet pendant qu'un agriculteur voisin retourne la terre.

Les hérons n'ont pas l'air effrayé par la machine
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Lendemain matin, nous avons rendez-vous avec Wayan, les enfants et leur maman sont repartis vers Jakarta, demain école.. Nous, nous poursuivons la découverte de BALI par le spectacle de La danse de Barong ou danse du Kris


Les scooters sont nombreux sur les routes.. 

Nous descendons vers la ville de Batubulan, au nord de Ubud, tous les matins à 10h, le spectacle a lieu.

Des musiciens commencent à jouer, et on nous annonce les scènes qui vont suivre :

L'histoire est classique, le bien, le mal, les gentils, les méchants, la sorcière, le prince.

Les scènes se succèdent, c'est finalement assez prenant, on sent une tension dans le jeu des acteurs.


Le scénario est bien rodé, les acteurs ont une certaine expérience, ils ont tous un âge assez avancé.

Il y a énormément d'humour et tout se terminer dans la joie.

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Transportés et toujours guidés par Wayan, nous allons découvrir ce site prisé, la chaleur ambiante est terrible et nous descendons pour découvrir cette cascade magnifique.

De nombreux touristes sont là en maillot et profitent de la fraicheur de l'eau
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Sur le chemin du Temple de l'eau, nous déjeunons au bord de rizières. Nous sommes vite spectateurs d'un groupe en train de récolter le riz. Des hommes et des femmes avancent en groupe, deux coupent des bouquets, ils les tendent aux autres qui viennent les secouer au dessus d'un réceptacle qui tient sur une charrette à roue. Quand la zone récoltée est terminée, on avance la charrette et le riz remplit le sac.

Une autre personne est dans le champ voisin, elle trie les grains dans son tamis en rotin.


Il est midi et le soleil chauffe très fort, malgré cela les personnes récoltent.. 

Dans chaque champ, on peut voir un petit temple où les paysans ont porté leurs offrandes. A tout moment, on a pu observer une femme, avec un panier plein de fleurs, batons d'encens, faire une prière, devant un arbre, une rivière.

Chemin entre les rizières, des canaux où coule une eau rapide
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Le temple de l'eau est très fréquenté par les Balinais, nous y croisons de nombreuses familles, des bassins où nagent de magnifiques carpes Koï, des prières, des offrandes. Chacun doit porter le sarong traditionnel afin d'avoir l'autorisation d'entrer. On vous en prête à l'entrée. Le temple se compose de plusieurs éléments, chaque partie se détache de l'autre, un premier bassin.

Puis une partie de chapiteaux avec des divinités différentes.


Des prières, des offrandes, des prêtres. Puis de nouveau, des bassins, une foule se prend au jeu de patience, chacun à la file indienne, attend de passer sous la fontaine du Dieu qu'il vénère. Certaines gargouilles sont plus prisées que d'autres. Des vieux, des jeunes, femmes, hommes, enfants et même des tous petits qui vont finir par greloter un peu.. Quelques européens se sont glissés dans la file, des convertis où des curieux ? Peu importe, l'ambiance est sereine et pleine de partage.

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De magnifiques couleurs sur les marchés, des fleurs, des grappes.. Tout porte à tenter la dégustation, même le fruit de dragon qui ressemble à un fruit couvert d'écailles de serpent.

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Magique, à tout moment, dès que le relief se fait sentir, les Balinais ont utilisé la pente, l'eau.

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Notre chance sur BALI est d'avoir trouvé WAYAN. Notre chauffeur pour la semaine a transporté notre famille sur les sites qui nous ont inspirés.. Les volcans, les cascades, les rizières, les restaurants, les excursions sportives, nous avons traversé la région en toute sécurité, et ce fut une belle rencontre.

Autour de la maison de Wayan, des temples, des artisans… 

Wayan a eu la gentillesse de nous emmener au temple de son village avec sa famille. Nous avons rejoint sa maman et son épouse qui nous ont accueilli avec chaleur, un thé nous a été offert, on nous a proposé de nous vêtir du sarong traditionnel et de sa ceinture (très importante), de la coiffe pour les hommes, une chemise en dentelle pour moi. Elles avaient préparé des offrandes dans de jolis paniers.


De nombreuses familles sont au rendez-vous, des centaines de personnes se sont retrouvées dans l'enceinte du temple, au fur et à mesure qu'ils sont arrivés, ils se placent dans un groupe et attendent patiemment que le groupe précédent ait terminé. Chacun s'est installé, une fois posé ses offrandes sur une grande table où des prêtres officient. Assis en ligne, les prêtres passent dans les rangées, leur donnent l'eau bénite, chacun tend les mains en coupe, se pose cette eau sur la tête, en boit un peu.

A la tombée de la nuit, une fois que tous les groupes sont passés, l'ambiance se détend un peu. Le jeu fait place pour certains.

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On aurait pu appeler cette étape "Mère et fils" : Après la cérémonie, nous avons donné rendez-vous à Wayan à 2h du matin. Oui, pour certaines occasions, il est important de se lever tôt.. Nous avons trouvé notre véhicule, toujours à l'heure. Nous avons roulé pendant 1h30 jusqu'au point de rendez-vous des départs de l'excursion du Mont Batur.Un jeune homme de 25 ans environ nous attendait avec une bonne cinquantaine de ses confrères, un parking sur lequel s'alignait une longue file de guides, près à partir avec lampe de poche, sac à dos, mais pas grand chose d'autre…

Nous commençons l'ascension en suivant une route goudronnée. Nous longeons des cultures, des habitations mais nous ne voyons pas grand chose dans la pénombre. Nous avons pris une torche chacun mais nous préférons marcher dans l'obscurité. Des groupes de marcheurs nous dépassent, nous les rattrapons, le rythme que nous avons se maintient mais d'autres marchent vite et se fatiguent plus vite aussi.

La route se poursuit et la pente commence à se durcir légèrement puis de plus en plus raide. Nous arrivons sur un terreplein ou se trouve un temple, et à partir de là, nous marchons sur un sentier de gravier volcanique qui roule sous nos pieds. L'humidité ambiante nous trempe les vêtements, une espèce de rosée court sur la végétation. En nous retournant, nous apercevons de nombreuses lueurs de torches qui montre une file qui s'amplifie de minute en minute.

Panoramic

Nous marchons de plus en plus difficilement, car le sol est très instable, le sable volcanique, des boulets qui roulent sous nos pas, des blocs assez hauts qui nous assurent mais qui me tuent les genoux.. Gaétan me soutient, le guide également, ils me donnent la main pour m'assurer un pas plus sûr. Nous arrivons finalement après 2 heures de marche au sommet. Nous y sommes dans les premiers et pouvons profiter d'un banc de bois. Nous nous installons et reprenons notre souffle, il y a un vent soutenu et il fait presque froid. Oui, nous aurons eu froid à Bali !

Lever du soleil  Gaétan et moi 

Notre guide nous propose de prendre un thé chaud, nous acceptons (100.000rps) avec un oeuf chaud, nous prenons le petit déjeuner que Wayan nous a préparé avec des bananes et un sandwich au chocolat qui nous réconforte. Nous avons tout de même produit un bel effort !

Le soleil se pointe gentiment et nous apercevons la silhouette d'autres volcans voisins.

La lueur du jour arrive progressivement, c'est magique.. Entre la fatigue, le manque de sommeil, cette sensation d'être les rois du Monde nous parcourt..

Dans le fond de la vallée, une caldeira de 13 kms de diamètre… 


On m'a toujours dit de ne pas photographier face au soleil… ne pas suivre tous les conseils.. 

Les nuages qui couvraient tout le paysage se détachent et finissent par laisser la place à un paysage splendide. Devant des volcans, derrière en doublon, des volcans, au loin des volcans...

Dans le fond, le lac qui tient une place énorme dans le fond de la caldeira 

Ce n'est pas sans regret que nous devrons entamer la descente… cette fois, nous apercevons le paysage. Nous découvrons des apiques vertigineux qui nous font frémir à l'idée que nous aurions pu glisser et ne nous apercevoir de rien. La dernière éruption a laissé sur le volcan une grande crevasse béante et noire.

le gaz pour les habitués, des gouffres profonds.. sur la crête, des randonneurs qui auront fait le tour du cratère. 

Notre guide s'arrête souvent pour vider ses chaussures de graviers, nous serons surpris de voir qu'il a des souliers complètement usés, ouverts à plusieurs endroits, crevés et qui ne sont pas dignes du nom de chaussure d'ailleurs.

Des sols volcaniques, des croutes légères mais coupantes.. peu praticables et assez antipathiques.. 

La descente nous réserve qq difficultés, l'équilibre est difficile, nous roulons plutôt que nous marchons certaines fois. Je me tiens au dos de l'un, à l'épaule de l'autre et nous finissons la partie la plus dure de la descente. Les paysages sont magnifiques et la matinée est splendide, les nuages ont disparus et nous découvrons la route empruntée de nuit.

les cultures dans le fond de la caldeira, la terre est riche mais le risque est grand 

Nous avons descendu le massif assez rapidement et nous allons retrouver Wayan et son épouse.

C'est presque une expérience initiatique que nous avons vécu, cette randonnée est magique. Je la conseille à tous. Si votre condition physique est correcte, vous pouvez vous offrir cette randonnée. Elle nous aura fait grandir.

Des canards dans les rizières fertilisent avec leurs déjections.

Un seul mot pour cette matinée qui se termina avant les 10 heures du matin : MAGIQUE

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Après cette excursion magique, il nous faut revenir à la réalité et c'est assez facile avec cette île de Bali. Les gens sont si accueillants, il est assez facile de se faire une idée. Nous avons commencé par aller chez un tatoueur… Mon fils voulait marquer ce premier voyage certainement.

un beau visage de Bouddha sur des fleurs de Lotus

Pendant ce temps, nous avons profité de massage. Pour détendre les muscles endoloris de la montée.

massage Ayurvédique...génial

la maman de notre tatoueur nous avait très bien accueilli, de belles rencontres.

maison tatoo 

Le passage dans de jolis villages, devant des rizières ou les paysans nous font signe.


Un dernier passage au marché de Ubud avant le départ, il faut rapporter qq souvenirs aussi.


un sarong acheté à cette charmante personne 

Nous reprenons l'avion direction Jakarta pour retrouver le reste de la famille.

bye bye Bali,  nous reviendrons
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Avec la famille, nous décidons d'aller visiter une sorte d'Eco-musée qui va nous permettre de découvrir tous les types d'ethnies existantes sur le 17.000 iles que composent l'Indonésie et une partie aussi de son habitat.

Nous avons loué des vélos pour tout le monde, et nous voilà découvrant les différentes zones où sont présentées les constructions. Dans un parc très étendu, nous suivons une route qui contourne un bassin où se promènent de nombreux pédalos.

Aujourd'hui, nous sommes le 10 mai et c'est aussi un jour férié pour l'Indonésie. De nombreux groupes sont venus fêter leur île d'origine, leur école. Nous rencontrons des groupes qui célèbrent leur pays.