Qui dit nouveau continent, dit nouveau blog! Adios Chile et ia ora na Polynésie française! C'est parti pour 3 semaines de vacances dans les vacances !
Avril 2018
3 semaines
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La Polynésie francaise, vous en rêviez ? Nous l'avons fait pour vous!

A seulement 5h de vol de l'île de Pâques, il serait quand même dommage de ne pas pousser jusqu'à Tahiti, non?

Seul petit problème: le billet d'avion à lui seul explose notre budget mensuel! A 2000€ par personne le combo Santiago - Rapa Nui - Tahiti (+ le pass 5 îles) - Santiago, sur le coup, ça pique un peu...( bon, après, quand tu vois le prix d'un A/R Paris - Papetee, tu relativises! )

En même temps, si on doit attendre notre voyage de noces pour y mettre les pieds, on n'ira jamais, hein?!

Du coup, si on ne veut pas être obligés de rentrer en France dans deux mois pour cause de comptes en banque à sec, il va falloir faire des économies sur autre chose... Et, comme ce qui coûte le plus cher en Polynésie c'est l'hébergement, nous ferons donc l'impasse sur ce dernier! Ça tombe bien puisque nous sommes venus avec notre propre maison! Tant pis donc pour les motu de carte postale, perchés au cœur du lagon, à 500€ la nuit... Objectif : ne pas payer une seule nuit durant ces 3 semaines!

Alors, les backpackers sont - ils les bienvenus en Polynésie française, l'une des destinations les plus chères du globe?

Bon, clairement, l'arrivée à Papeete à 1h50 du matin, malgré l'accueil en musique des tahitiens, nous a directement catalogué "galériens"! Nous sommes les seuls, avec un autre couple, à voyager en mode sac à dos, on fait un peu tâche dans le décor...

Pour nous, pas de pension hors de prix pour venir nous récupérer à cette heure indue, pas de bus non plus pour rejoindre la ville... Du coup, nous nous retrouvons à dormir comme des clochards sur les bancs de l'aéroport, en attendant la première navette qui passe à 4h30, glamour ce début de voyage n'est ce pas?

A 6h, la ville est déjà bien animée ! Nous devons encore trouver un réchaud avant de partir randonner sur deux jours au cœur de l'île, mais cette tâche, simple jusqu'alors, relève du parcours du combattant dans une ville où le camping n'est pas vraiment à la mode...

Nous finissons par trouver notre bonheur et filons dare dare jusqu'à la vallée de Papeno'o où débute notre parcours. Mais à peine sommes nous arrivés qu'un policier, doté d'un fort strabisme, nous intercepte pour nous demander comment nous sommes arrivés là et pourquoi? Nous sommes visiblement les premiers randonneurs indépendants qu'il croise de sa carrière...

Il nous explique qu'il est dangereux de randonner ici sans guide car il n'y a pas de sentier et que des gens sont morts noyés il y a deux mois. Il a pour consigne de ne laisser passer personne sans autorisation signée du maire... Ça commence bien!

Mais, sous des dehors patauds, Olivier est un vrai gentil qui va tout faire pour nous obtenir le précieux papier ! Durant 1h30 nous allons le voir s'agiter, passer des coups de fil, faire des allers-retours inutiles entre la mairie et sa guérite jusqu'à ce que l'on obtienne enfin une entrevue avec le maire et l'accord pour partir! La situation, avec son côté burlesque, nous aura bien diverti et c'est presque à regrets que nous quittons notre nouveau copain ! (Il est toujours bon d'avoir un policier dans ses contacts ! 😜)

Il est 14h lorsque nous partons et déjà la chaleur moite nous colle à la peau et nous étouffe. Il va nous falloir un temps d'adaptation à ce nouveau climat... Le ciel, par ailleurs, est couvert et menace de craquer ! Et moi qui croyais qu'à ce prix il faisait toujours beau en Polynésie ? ? ? Il est trop tard pour se faire rembourser?

Arrivés au premier refuge, nous faisons la connaissance de Hiro, ancien SDF ayant élu domicile ici. Nous ne voulons pas nous imposer mais, trop content de voir du monde, Hiro nous accueille sans chichis et nous invite à rester avec lui pour la nuit et à partager son repas!

Heureux de pouvoir partager un moment avec quelqu'un qui connaît les environs comme sa poche, nous plantons la tente à côté de sa cabane !

Au contact d'Hiro, nous découvrons un mode de vie en parfaite osmose avec la nature. Il parvient à vivre en autarcie, chassant, pêchant et cueillant ce dont il a besoin dans cet immense jardin qu'est la jungle. C'est une source infinie d'anecdotes, de sagesse et de bon sens qu'il partage avec nous, nous donnant sans s'en douter une vraie leçon de vie... Myriam est sous le charme, tandis que Renan, malgré un brin de jalousie, fantasme déjà sur cette vie hors système.

Le moment est tellement agréable qu'il nous propose de rester avec lui le lendemain pour faire une randonnée avec l'un de ses amis guide. Vendu! Nous n'aurons pas de meilleure occasion pour sortir des sentiers battus si nous voulons découvrir la jungle.

Et c'est ainsi que nous faisons la connaissance d'Hervé, personnage haut en couleurs, aussi exubérant qu'Hiro est réservé ! Le contraste est saisissant et la rencontre tout aussi passionnante!

Cet hyperactif qui, s'il n'est pas dans la jungle, fait le tour du monde avec sa pirogue, a mille anecdotes et légendes a nous raconter sur son île, sa langue et sa culture. La rencontre est extraordinaire et d'une incroyable richesse. La pluie continue ne parvient pas à gâcher notre plaisir et nous explorons des endroits connus des locaux seuls, tout en goûtant les meilleurs fruits de notre vie. La journée nous laissera une impression irréelle et enchanteresse.

Hiro préparant coco et pamplemousses du "jardin"

Après ces deux jours dans la vallée, c'est sans regrets que nous renonçons à notre traversée de l'île. Nous n'avons plus le temps et devons donc rebrousser chemin, mais ce que nous avons gagné à la place est infiniment plus précieux et s'annonce déjà comme une expérience de voyage rare et des plus enrichissante humainement ...

Après une halte au trou du souffleur et aux trois cascades, nous retournons sur Papeete où nous attend Arnaud, le seul couchsurfer a avoir accepté de nous héberger de tout le séjour ! Bien que récemment installé, il se montre disponible et prévenant et c'est un plaisir d'échanger avec lui nos expériences de voyage !

Sur son conseil, nous partons faire une marche qui nous conduira sur les hauteurs de Papeete avec vue dégagée sur Moorea, sa voisine. La balade est jolie mais elle sonnera le glas des sandales faites maison de Renan, qui se verra obligé de terminer la marche pieds nus, dans une humeur massacrante et sous les moqueries de la blonde...

Nous aurons ensuite la chance de faire la connaissance d'Anne, une polynésienne de cœur, et de son mari Christian. Un déjeuner suffit, le sens de l'hospitalité et de l'accueil polynésiens faisant le reste, pour que le couple nous propose spontanément de nous prêter leur maison secondaire située sur l'île de Raiatea.

Nous sommes désarmés par tant de gentillesse et de générosité... A nos yeux, c'est un cadeau d'une valeur inestimable qu'il nous est impossible de refuser puisque l'on sait pertinemment que notre budget ne nous permet pas de faire autre chose que du camping de tout le séjour et que cette expérience est vraiment une chance unique!

Cela ne fait que trois jours que nous sommes là, mais déjà nous sommes touchés par la confiance et l'accueil que nous réservent les polynésiens et nous pressentons intimement que ce voyage nous changera à jamais...

C'est donc sur ces belles rencontres et sous un ciel enfin bleu que s'achève notre trop court séjour à Tahiti... Les photos ne font peut être pas rêver (mauvaise météo oblige! ) , mais, pour une fois, ce ne sont pas les paysages que nous retiendrons, mais les visages et les cœurs en or que nous y avons trouvé...

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En tout juste 15min d'avion, nous voilà rendus sur Moorea, deuxième île du Vent, située en face de Tahiti.

De nouveau, une fois les touristes récupérés par leurs pensions et hôtels, nous nous retrouvons seuls, comme deux âmes en peine, bien décidés néanmoins à rejoindre le col de Vaiare par nos propres moyens! Enfin... C'était sans compter sur la gentillesse de Sylvie qui, peinée de voir deux "enfants" ainsi chargés, propose de nous déposer au départ de notre randonnée.

Les choses sérieuses peuvent alors commencer !

Ou du moins c'est ce que l'on croyait...

Nous avions déjà eu l'occasion de réaliser à Tahiti que la Polynésie n'avait pas du tout développé ses atouts trekking (pas de chemins tracés, balisage quasi inexistant...), mais Moorea nous en apporte la confirmation ! Au bout de 20min à peine, nous voilà déjà perdus et la blonde, trempée après avoir glissé dans un ruisseau ! Super!

Par chance, un local ayant entendu nos cris de détresse (enfin surtout ceux de Myriam qui s'époumone comme un putois pour qu'on la sorte de là...) est venu nous remettre sur le droit chemin !

Entre le terrain accidenté, boueux et la chaleur moite et étouffante, les 3kms qui nous séparent du sommet vont nous paraître bien pénibles ! Tout de même, le point de vue pour déjeuner n'est pas trop mal, même si, une fois n'est pas coutume, les nuages menacent...

Nous redescendons sur Pao Pao éreintés, et finissons la "balade" sous des trombes d'eau ! En cinq minutes nous voilà transformé en deux serpillières ! Heureusement, nous trouvons un peu de réconfort dans le succulent gâteau à la banane de Roger, qui nous offre en prime deux poissons crus au lait de coco pour le soir avant de fermer boutique! Miam!😋

Maintenant, ne nous reste plus qu'à trouver un endroit pour planter la tente... Les rares campings étant hors de prix, nous optons pour une nouvelle méthode: le porte à porte! Nous allons donc à la rencontre des habitants pour leur demander où nous pouvons nous installer sans déranger personne.

Et c'est ainsi que nous allons faire la connaissance de Josiane qui, sous des dehors sévères et intimidants, cache un cœur gros comme ça 💗💗💗💗.

Passée la surprise de voir deux jeunes galériens devant chez elle, elle nous propose de planter la tente dans son jardin pour la nuit, en attendant de savoir ce que nous ferons ensuite.

Finalement, ce n'est pas une mais six nuits que nous passerons à squatter le jardin de notre bonne samaritaine avec qui nous partagerons les repas, la cuisine, les bières et les discussions animées !

C'est durant cette semaine que nous allons définitivement tomber amoureux de la Polynésie.

Entre randonnées au cœur de paysages luxuriants (dont une qui mettra nos nerfs à rude épreuve puisque nous resterons perdus en pleine jungle pendant une heure !)

et plages paradisiaques,

Moorea a de quoi satisfaire toutes les envies!

Pour notre part, ce qui nous a le plus séduit, ce sont ses fonds marins d'une richesse exceptionnelle. Inutile de plonger en profondeur pour avoir l'impression de nager dans un aquarium géant. A peine la tête immergée que l'on assiste à une explosion de couleurs entre les coraux et les poissons tropicaux !

Mais le plus incroyable fût de tomber nez à nez avec des requins à pointe noire (un peu flippant la première fois !) et des raies pastenagues curieuses, qui viennent te caresser les mollets si tu as le malheur de faire une pause!

Et le plus génial dans tout ça, c'est que pour admirer cette faune et cette flore exceptionnelles et bien c'est gratuit! Il te suffit juste d'avoir un masque et un tuba (merci encore à Anne et Christian de nous en avoir prêté!) et des canoës (merci cette fois aux voisines de Josiane pour le prêt ! 😉):

Elle est pas belle la vie??😜

Bon allez, j'arrête de vous narguer!😜 Vous l'aurez compris, Moorea a été notre île "coup de coeur", parce que les paysages étaient beaux, variés, les fonds marins incroyables, parce que les gens ont été adorables et nous ont accueilli à bras ouverts et surtout, surtout, parce que, grâce à Josiane et son bigorneau, nous avons l'impression que la famille s'est agrandie et qu'une part de nous est restée là bas et ne demande qu'à y retourner !

C'est donc le cou chargé de colliers de coquillages, le sac plein de vanille et d'une flûte nasale et le cœur lourd que nous sommes partis mais en pensant déjà aux futures retrouvailles...

Nana Moorea, nous reviendrons!
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Bora Bora est sans doute l'île sous le Vent la plus connue de l'archipel de la Société, c'est aussi celle qui fait le plus parler d'elle!

Île people par excellence, qui voit défiler les stars, c'est aussi la destination phare des lunes de miel onéreuses. Hôtels à gogo, côte dénaturée, tourisme de luxe, la "perle du Pacifique" est également l'île la plus décriée par les polynésiens. Tous se sont accordés à dire que nous aurions pu faire l'impasse sur ce petit caillou mythique, du coup nous étions préparés et n'en attendions rien...

Alors, qu'en est-il vraiment ?

Bon, il faut reconnaître que pour nous, petits européens peu habitués aux lagons, celui de Bora, avec ses dégradés de turquoises, a de quoi laisser bouche bée ! Difficile de critiquer une telle beauté naturelle...

A peine arrivés qu'il nous faut reprendre notre routine habituelle. Nous levons le pouce et nous faisons déposer sur la plage de Matira, réputée pour être la plus belle de l'île. De là, nous partons explorer les environs. Alors que nous traversons le quartier résidentiel situé sur la pointe de l'île, un vieil homme nous interpelle afin de savoir ce que nous faisons par ici. Quelques mots suffisent pour qu'il nous propose de planter la tente dans son "jardin".

L'endroit est magnifique et idéalement situé en face du jardin de corail et de trois motus. Nous avons la même vue que les bungalows de l'InterContinental, situés à quelques mètres et à 500€ la nuit...😎 Impossible de refuser une telle offre !

Tinauhéré propose également de nous prêter ses kayaks en échange d'une bouteille de Sprite et de quelques parties de pétanques! Ce n'est pas cher payé quand on sait que l'on est sur l'île la plus onéreuse de l'archipel...

Ne manque plus que le pastis pour que Renan soit au top!

Tout ça semble presque trop facile! Nous ne nous méfions pas, l'hospitalité et la gentillesse des polynésiens n'étant déjà plus à prouver.

Nous ne découvrirons que plus tard que derrière les blagues et les bonnes histoires de Tinauhéré, se cache un papy lubrique et peloteur, amateur de petites blondes...

L'expérience nous laissera un arrière goût amer. Heureusement, d'autres belles rencontres aideront à passer à autre chose... Quant à Bora Bora, force est de reconnaître qu'elle n'a pas usurpé sa réputation de "perle du Pacifique". C'est sans conteste l'île la plus "carte postale" de notre séjour avec le lagon le plus beau!

Les fonds marins en revanche n'ont rien d'exceptionnel ici et le jardin de corail n'abrite pas une faune et une flore aussi belles et riches qu'à Moorea, Maupiti ou encore Raiatea... Cela dit, il y a de jolies balades, courtes et faciles, à faire pour prendre un peu de hauteur et avoir une belle vue sur le lagon.

Quand à la côte, les hôtels, bien que nombreux, se fondent dans le décor et ne dénaturent pas autant que ce que l'on craignait le paysage (pas de monstres à plusieurs étages façon côte d'Azur à signaler!😜).

Ainsi, malgré un enthousiasme quelque peu refréné par notre mauvaise rencontre, Bora Bora reste, à nos yeux, une étape incontournable du séjour!

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À un saut de puce de Bora Bora se trouve l'île de Maupiti, réputée pour avoir un lagon aussi beau que celui de sa grande soeur, tout en restant extrêmement préservée du tourisme.

Ici, pas d'hôtels, seulement quelques pensions de famille qu'il vaut mieux avoir réservé avant...(minimum 120€ la nuit tout de même pour avoir vue sur le jardin... Plus cher si tu veux voir le lagon bien sûr!)

A peine un restaurant et un snack se partagent la clientèle de l'île, bref on comprend qu'avec si peu d'infrastructures Maupiti n'attire pas la foule et c'est tant mieux!

Avec ses 9kms de circonférence, l'île se parcourt aisément à pieds. Nous entreprenons donc notre tour habituel afin de trouver un endroit où planter la tente. Mais, pour la première fois, nous ne rencontrons pas âme qui vive de tout le trajet!

Le soleil est en train de se coucher lorsque nous arrivons enfin à la seule plage de l'île. Des gens sont réunis ici, autour d'une bière, profitant du week-end. L'ambiance est décontractée et festive.

Passée la surprise de voir deux SDF sur leur île, les locaux nous invitent à nous installer sur la plage, face au lagon! Parfait, nous avons le meilleur spot de Maupiti et c'est gratuit !

Au menu: soupe lyophilisée / coco fraîche ! Heureusement, Renan a pensé à prendre le réchaud à bois fait maison (impossible d'avoir un réchaud à gaz quand on prend l'avion tous les deux jours, il serait confisqué d'office ! ) et se débrouille comme un chef pour le faire fonctionner ! Il est fin prêt à jouer les Robinson !

Quant aux noix de coco, il suffit de se pencher pour les ramasser! Ensuite les locaux sont là pour nous montrer comment les ouvrir! Nous aurons même droit à la visite nocturne d'invités surprises...

Le lendemain, nous décidons de nous offrir notre premier tour payant avec Mike pour guide, afin d'aller nager avec les raies mantas! Celles-ci mesurant jusqu'à 6-7m, on ne les trouve pas à proximité du rivage. Nous en profitons pour sympathiser avec Manu, un belge de notre âge.

Le spectacle des raies est magique ! La grâce aérienne avec laquelle elles se mouvent dans l'eau est hypnotisante et pendant 1h nous nageons à leurs côtés, complètement envoûtés. Nous allons ensuite faire du snorkelling dans le jardin de corail. Une journée aquatique donc dans le lagon de Maupiti !

Avant de repartir, nous décidons de faire une petite rando qui nous conduira sur les hauteurs de l'île. Manu est de la partie. Après un bon petit déjeuner avec gelée de goyaves maison offerte par Tania, que nous venons tout juste de rencontrer, nous nous lançons sur le chemin. Au bout de 45min de montée dans une chaleur suffocante, la récompense s'offre à nous sous la forme d'un panorama à couper le souffle !

Ça y est, maintenant nous comprenons pourquoi le lagon de Maupiti est comparé à celui de Bora...

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Île sacrée, berceau du peuple polynésien, Raiatea gardera à nos yeux une saveur toute particulière...

En effet, pour la première fois depuis que nous avons quitté Santiago (soit exactement 20 nuits!), nous avons, grâce à la générosité d'Anne et Christian, un toit sur la tête et surtout, surtout, un vrai lit!

Pour les quatres prochaines nuits, terminés les maux de dos et le matelas à regonfler toutes les 3h! Les vraies vacances commencent enfin!

Et comme si cela ne suffisait pas, nous découvrons en arrivant une maison pleine de charme, aux airs de palace avec ses trois chambres, ses trois salles de bain et son immense terrasse donnant directement sur la mer! Après trois semaines à vivre dans la promiscuité d'une tente, tout cet espace a de quoi nous émerveiller !

Vue depuis la terrasse...

Alors, forcément, quand on vit dans un tel cocon, ben on n'a pas trop envie d'en sortir... Nous avons donc passé trois jours à buller, prenant le kayak pour aller visiter les motus à proximité et observer les raies léopards et pastenagues nageant au bord du rivage, marchant à proximité, histoire de s'ouvrir l'appétit...

prétexte pour faire des barbecues... quand ce ne sont pas de délicieux restaurants!

Bref, trois jours durant lesquels nous n'avons pas fait grand chose, mais qui ont été une vraie bouffée d'oxygène et nous ont permis de nous reposer et de fêter dignement nos trois ans!

Heureusement que Christian a fini par arriver pour nous sortir un peu et nous faire visiter quelques uns des joyaux que possède son île !

Il nous a amené faire le tour de Tahaa en bateau (la première accélération coûtera à la blonde son short, resté sur la banquette arrière... Voilà comment finir la journée les fesses à l'air!😬) ainsi que du snorkeling dans un endroit magnifique, inaccessible par nos propres moyens!

Puis nous sommes allés au Marae de Taputapuatea où demeurent les vestiges d'un lieu de culte ancien et sacré. Et, pour le remercier, nous n'avons rien trouvé de mieux que d'essayer de l'empoisonner avec une baliste du lagon, achetée au marché, et que nous voulions faire au barbecue. Nous l'ignorions bien sûr mais certains poissons du lagon sont porteurs d'une maladie dont les symptômes s'apparentent à ceux d'une intoxication alimentaire, du coup les locaux évitent de les consommer...Par chance personne n'a été malade!😜

Ainsi s'achève notre séjour aux airs de paradis sur Raiatea...

Seul regret: ne pas avoir pu passer plus de temps avec Anne, mais ce n'est que partie remise!

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Dernière île de notre parcours, Huahine se distingue par son caractère sauvage et authentique. Malgré sa taille, l'île est très peu peuplée et ça se sent!

Nous commençons à ressentir une forme de lassitude à devoir errer pour trouver notre prochain campement tandis que tous les autres touristes, collier de fleurs au cou, n'ont qu'à grimper dans la voiture qui les attend à la sortie de l'aéroport.

La voie du pauvre a quelque chose d'usant...

Heureusement, après 2h de marche, un jeune homme nous propose de nous installer sur le terrain face à sa propriété et à côté de la mer! Ça tombe bien, nous n'en pouvions plus! Nous nous couchons sans manger, prêts à dormir 12h d'affilé!

C'est reparti le lendemain ! Nous marchons sans but, au gré des rencontres, ce qui nous permet d'aller visiter une ferme perlière, d'observer de beaux points de vue depuis différents belvédères,

d'assister par hasard à une répétition de danse et de musique traditionnelles pour le Heva (l'une des plus grande fête de Polynésie) qui aura lieu en juillet et d'aller observer les anguilles sacrées de Faie (enfin... quand on demande aux habitants pourquoi elles sont sacrées, ils se marrent, alors bon...). Néanmoins, avec leur 1 à 2m de long, ces bébêtes sont impressionnantes! Assuré par Nadine qu'elles sont absolument inoffensives, Renan se jette dans le bain, fallait oser!😨

Bref, nous qui n'avions rien prévu, finalement nous aurons eu une journée bien remplie grâce à tous les gens qui nous ont pris en stop et avec qui nous avons partagé une bière, de la nourriture ou juste un bon moment !

Nous finirons notre séjour dans les îles avec une dernière nuit en camping sauvage, sur la plage. Dernière occasion pour Renan de profiter avant longtemps de cette vie à la Robinson Crusoe! 😆

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Ca y est, la Polynésie, c'est fini... 😢

Il a été dur d'en parler, de l'écrire, comme il est toujours dur de parler d'un coup de foudre et de le faire ressentir à celui qui ne l'a pas vécu... Les mots semblent tellement fades et sonnent si creux en comparaison de l'intensité des émotions que nous avons pu éprouver...

D'ailleurs, le résultat est loin d'être satisfaisant et ne rend pas suffisamment justice à tous ceux qui nous ont aidé, touché et qui nous ont fait, pour la première fois, sortir de notre condition de simple touriste.

Ici, bien que "Popa'a", c'est à dire étrangers , nous avons été traités comme des égaux et parfois presque comme des membres de la famille. Nous nous sommes toujours sentis en sécurité, protégés par la bienveillance des gens. Tout ce que nous avons reçu, toute cette générosité offerte sur un plateau, nous a enrichi humainement et nous a montré ce que devraient toujours être les rapports entre les gens et que nous avons malheureusement tendance à oublier dans nos vies de citadins pressés...

Alors, pour rester simple, MAURUURU à tous ceux qui ont croisé notre route durant ces 3 semaines, car tous, par un simple sourire, un mot, un geste, un acte, ont sublimé notre voyage!

Ça, c'était pour les polynésiens (qu'ils le soient de naissance ou de coeur!)!

Pour ce qui concerne la Polynésie, les photos parlent d'elles-mêmes... 3 semaines c'est bien pour avoir un petit aperçu, mais c'est tellement court pour vraiment sentir et percevoir les différentes subtilités de cette culture !

Chaque île a son identité, son rythme, son fonctionnement propre et mériterait bien plus que 2 à 6 jours de temps pour en saisir un peu plus que ce qu'elle laisse apparaître de prime abord...

Et étant donné qu'il y a plus de 120 îles en tout, ce n'est pas 3 semaines qu'il faudrait mais des années ! Ne reste donc plus qu'à venir s'installer ici et passer notre permis bateau ! 😜

                              Nana donc, comme on dirait là-bas, mais pas adieu!