... en Amazonie Equatorienne

5 jours passés dans la communauté Kechwa de Carlos
Du 25 au 30 septembre 2019
6 jours
25
sept

Une petite excitation au réveil ce matin car c’est le grand départ pour un des moments que l’on espère magique durant ce tour du monde : l’arrivée en Amazonie ! Le réveil n’est donc pas trop rude. Les sacs à dos avec le linge nettoyé en prévision des 5 journées à venir ont été préparés la veille. C’est donc sereinement que nous montons dans le bus en direction de Puyo, ville de 40.000 habitants et sans charme, si ce n’est qu’elle se situe aux portes de l’Amazonie.

Nous y arrivons, comme prévu depuis des mois, un peu avant 10h pour honorer notre rendez-vous avec Carlos qui doit venir nous récupérer au terminal des bus. Si nous sommes pile à l’heure, ce n’est vraiment pas son cas car il arrivera avec une heure de retard, ce qui nous causera un peu de souci tout de même…

Après un premier temps de présentation, on en vient rapidement à la question du paiement de notre séjour. Celle-ci est tellement vite abordée, au bout de quelques minutes, sur le quai du terminal des bus devant tout le monde, que cela inquiète Papa qui ne souhaite pas régler cette question de suite. Pour autant, Carlos insiste beaucoup et explique que cet argent va lui permettre d’aller faire les courses de provisions pour les 5 prochains jours. Du coup, Papa cède et lui remet la totalité de la somme, tout en restant extrêmement vigilant quant aux faits et gestes d’une personne qu’il ne connaît que depuis quelques minutes. Ainsi, il souhaitera être toujours à ses côtés, dans la même voiture, et partira aussi avec lui faire les courses chez les divers marchands de Puyo afin de ne pas le quitter des yeux.

Finalement, tout se passe bien et nous prenons la direction, en taxi, des cabanes où nous passerons nos 5 prochaines journées, en plein cœur d’une communauté Kishwa d’Amazonie.

Nous ferons une courte pause dans une échoppe où sont vendus tous les produits dérivés de la canne à sucre : la canne elle-même, des douceurs mais, aussi, de l’alcool que la vendeuse se fait un plaisir de nous faire déguster, en particulier à Émilie sur laquelle elle semble avoir jeté son dévolu…

Une heure plus tard et après avoir traversé plusieurs villages, nous voilà enfin arrivés à ses fameuses cabanes, au sein d’une communauté amazonienne ! La découverte des lieux est, de suite, un ravissement. Le site est en bord d’une petite rivière qu’il nous faut traverser à la mode Inca, c’est-à-dire à l’aide d’une tarabita.

Les cabanes sont, telles que nous le souhaitions, simplissimes. Totalement en bois, sur pilotis pour échapper aux insectes et se protéger de la pluie, elles ne sont reliées ni à l’eau, ni à l’électricité. La nôtre dispose donc de 4 lits en planche sur lesquels sont posés de fins matelas avec drap, couverture et les indispensables moustiquaires ! Nous vivrons donc ces prochains jours en total rapport avec les cycles du soleil et de la lune… et avec pour compagnon une magnifique araignée dont la toile est tissée à l’entrée de notre cabane.

Les toilettes sont situées, quant à elles, à l’extérieur, au milieu du camp, dans une petite cabane aménagée à cet effet et disposant d’une chasse d’eau et d’un confort correct. Le luxe !...

Nous sommes accueillis par Wilson, le fils de Carlos, âgé de 27 ans, qui sera notre « guide » tout au long de ce séjour, ainsi que par ses cousins venus travailler la journée pour l’aider à couper puis ranger du bois de l’autre côté de la rivière. Tout se fait très naturellement et de manière très sympa, au milieu des chiens, poules et autres poussins.

Une fois installés, et après un très bon déjeuné à base de tatou chassé la veille, Wilson nous propose de les aider à ranger le bois de l’autre côté de la rivière, ce que Papa et moi faisons de bonne grâce, d’autant que l’eau est excellente et très rafraîchissante.

Wilson nous emmène ensuite faire « un petit tour de la propriété », constituée de plusieurs cabanes dont celles de Carlos et Wilson.

La nuit approchant - elle tombe à 18 heures -, nous nous préparons pour la nuit profitant des derniers rayons du soleil et donc d’un peu de luminosité. Et ce n’est pas rien car nous n’avons vraiment aucun repère, aucun rangement, aucune idée de ce qu’il nous faut anticiper… Puis, nous nous rendons au bord du feu installé dans une plus grande cabane servant à la fois de cuisine, salle à manger, lieu de vie…

C’est l’occasion de mieux faire connaissance avec Wilson, son épouse Llora - qui sera notre cuisinière -, leurs enfants Nicolas (9 ans) et Brian (7 ans)...et leurs nombreux chiens Princesa 1, Princesa 2, et Rex...

Le dîner est très bon, dans un cadre incroyable et un bruit important causé par les animaux de la forêt… et à la lumière des bougies mais, aussi, des nombreux lucioles qui virevoltent autour de la cabane.

C’est vers 8h que nous regagnons notre chambre à l’aide de nos lampes torches et que nous nous endormons.

Et c'est sans surprise, que "Mère Nature" s'est invitée - avec beaucoup d'avance - à ce petit séjour aussitôt que Maman a posé son pied sur le sol amazonien. 😦😦😦 !!!

26
sept

La nuit n’a finalement pas été aussi mauvaise que cela et c’est assez frais que nous nous réveillons aux alentours de 7 heures et 6 heures pour Maman. Et quel plaisir de se lever pour la 1ère fois en Amazonie équatorienne, dans cette forêt d’émeraude appelée, ici, l’Oriente, en ce qu’elle couvre toute la partie Est du pays.

Le petit-déjeuner préparé par Llora, suite au départ pour l’école de ses deux fils, est très bon et, après une sommaire toilette dans la rivière - pas de salle de bains bien entendu ! -, nous partons pour notre première balade à travers la selva sous la surveillance de Wilson, toujours devant nous avec sa machette.

Après avoir longé les habitations de membres de la communauté, nous traversons, tout d’abord, la forêt secondaire avant de s’enfoncer dans la primaire, c’est-à-dire dans un écosystème qui n’a pas été touché par une quelconque intervention de l’Homme.

C’est l’occasion de côtoyer les premières bestioles de ce milieu naturel et parfois même d’en déguster… comme ces petites et grosses fourmis ou, encore, cette larve de coco que Papa sera tout de même le seul à engloutir...

Bonnes dégustations ! 

Il faut, toutefois, faire extrêmement attention car certaines fourmis, si elles vous piquent plus de dix fois, peuvent se révéler mortelles !... Papa s’est d’ailleurs fait piquer par une petite fourmi - mais bien plus grosse que celle en France! - avant de la manger. Sa morsure a visiblement été douloureuse et il en a gardé la marque quelques temps. À l’inverse, le venin de ces mêmes fourmis peut s’avérer, une fois mélangé avec de l’alcool de sucre de canne, un excellent remède contre l’arthrose...

Au fur et à mesure, nous en apprenons davantage sur la faune et la flore amazonienne. Nous nous familiarisons avec les fourmilières, les termitières mais, aussi, les plantes médicinales et le fameux « sang du dragon », sève d’un arbre qui a pour vertu de cicatriser les plaies (l’œil de la chienne Princesa en est d’ailleurs la preuve, son œil ayant été arraché par un cochon d’Inde lors d’une chasse). Cette sève est au départ liquide et de couleur rouge-marron mais, une fois déposée et appliquée sur la peau, elle se transforme en pommade blanche.

Nous apprenons également à faire une cabane ainsi que des colliers et/ou bracelets à l'aide des feuilles à notre disposition, et des peintures de guerre…

Cette randonnée de près de 3 heures se terminera sur un mirador offrant de beaux panoramas sur la forêt mais aussi les volcans Singay , El Altar et Tunguraha.

Après le déjeuner, et pendant que Wilson, des membres de sa famille et amis s’essaient au volley - l’inventeur du volley-ball se retournerait dans sa tombe s’il pouvait voir ces parties...-, Papa, Maman et Émilie se relaxent sur les hamacs.

Quant à moi, je suis parti m’amuser dans la rivière avec Brian et Nicolas. Je me suis régalé à faire de la pirogue, à plonger des berges aux endroits plus profonds, et pêcher des petits poissons...

Puis, parce que l’objectif de cette immersion dans une communauté kechwa est de vivre comme eux et de nouer des échanges, nous sommes allés leur donner un coup de main pour débroussailler (par le feu) un terrain qu’ils utiliseront, par la suite, pour y cultiver du manioc.

Au cours de cette activité, nous aurons l’occasion de tomber sur un bébé tarentule dérangée par autant de mouvements autour d’elle et qui, visiblement, n’était pas très contente au regard de sa position d’attaque…

Bébé tarentule

L’heure avançant, nous sommes retournés aux cabanes, avons pris un bon petit bain dans la rivière, dans laquelle nous nous sommes finalement lavés avec des produits écologiques.

Le dîner pris, nous sommes partis nous coucher vers 8h en prévision de la nuit prochaine qui s’annonce encore plus « compliquée » puisque nous allons camper en pleine forêt...

27
sept

Aujourd’hui est une journée particulière puisqu’il nous faut préparer quelques affaires et partir camper dans la selva primaire amazonienne ! Une fois le petit-déjeuner pris et notre toilette effectuée dans la rivière, nous nous attelons donc à la confection de nos sacs afin de ne prendre que le strict nécessaire et surtout ne pas s’alourdir inutilement. D’autant plus qu’il nous faut transporter le matériel pour faire les lits et les vivres pour les repas.

Mais, avant de partir marcher, et selon une demande d’Alexandre qui garde un excellent souvenir d’une visite d’école en Égypte, dans un village de Nubie, nous partons en direction de l’école de la communauté, située à quelques kilomètres des cabanes. Nous nous y rendons en moto, conduite par Wilson, sur un chemin caillouteux, et en nous scindant en deux groupes : d’abord Maman et Papa puis, Émilie et moi. Déjà une vraie expédition !

Arrivés à l’école, constituée de 2/3 classes et d’une petite cour de récréation, nous entrons dans la classe de Brian et Nicolas. Les différents niveaux et catégories d’âge sont totalement mélangés et l’unique professeur enseigne toutes les matières. Nous échangeons quelques instants avec les enfants, s’aidant d’un globe terrestre pour leur montrer où se situe la France par rapport à l’Equateur.

De retour aux cabanes, nous chaussons nos bottes - équipements indispensables au regard de la boue sur les chemins et des nombreuses « sales bêtes » que nous pouvons y croiser - et partons tous les 4 avec Wilson ; Llora et ses deux enfants nous rejoignant après la sortie de l’école, soit vers 14 heures.

S’il y a, par moment, des endroits un peu difficiles à monter en raison de l’humidité de la terre, la marche se fait cependant sereinement - avec quelques arrêts pour couper un cœur de palmiers ou encore déguster le fruit d’une coquille rappelant le cacao - elle se termine le long d’une jolie petite rivière au bord de laquelle nous allons finalement planter notre campement.

La 1ère des choses à faire, après une rapide reconnaissance des lieux, est de nettoyer le terrain, ce à quoi Wilson s’attelle à l’aide de sa machette. Nous, pour notre part, mettons de côté les branches coupées et enlevons toutes les feuilles pour rendre le terrain le plus plat possible.

Ensuite, Wilson coupe des arbres de moyenne importance pour se servir des troncs en guise de charpente sur laquelle sera posée un grand plastique pour faire la toiture. Ce n’est effectivement pas très « camping sauvage » mais ça a le mérite d’éviter de couper d’autres arbres…

L’ossature de la tente étant faite, il s’agit désormais de donner un minimum de confort à notre campement et, notamment, au couchage. C’est pour cela que Papa et Wilson partent en quête de branches touffues, relayés plus tard par Llora et Émilie, afin de s’en servir de matelas.

Les branches déposées astucieusement sur la terre, sous la toile, et recouvertes par une couverture, nous promettent donc un léger confort pour la nuit à venir.

En milieu d’après-midi , pendant que Wilson, accompagné par les chiens, s’adonne au plaisir de la chasse pour nous ramener à manger pour le soir, nous mettons avec Llora la dernière main à notre campement… et constatons que nous avons totalement oublié de prendre nos propres couvertures et deux moustiquaires !!! C’est un vrai problème que nous sommes cependant prêts à assumer… mais, à entendre Llora nous expliquer que les nuits sont particulièrement fraîches en forêt et les moustiques plus nombreux, on comprend que cela la rend assez soucieuse.

D’ailleurs, au retour de Wilson, celui-ci fera un aller-retour (à la nuit et à la lampe torche !) pour apporter les éléments manquants et nous assurer un sommeil plus agréable.

Je profite, pour ma part, de ce temps pour m’amuser avec Nicolas et Brian à me balancer au bout de lianes ou, encore, à pêcher (à la machette !) de petits poissons dans la rivière. Je m’éclate vraiment comme un fou !

La nuit approchant, Llora nous fait un bon petit repas dans des conditions loin d’être simples, à la lumière du feu et de la frontale, et sans place pour poser ses ustensiles et ingrédients. Durant la préparation de son repas, elle débusquera une tarentule à proximité de nos lits et l’écrasera d’un geste sec avec l’ustensile dans sa main. Papa et Émilie, ayant assisté en live à l’événement, décideront de ne pas en informer Maman et moi pour ne pas nous inquiéter pour la nuit.

Le dîner englouti, il ne nous reste plus qu’à nous mettre sous nos moustiquaires et couvertures et essayer de nous endormir au milieu de la « jungle » équatorienne et de ses effrayants bruits. Nous parviendrons toutefois à nous endormir, non sans quelques réveils réguliers au cours de la nuit.

De son côté, Wilson est parti une bonne partie de la nuit avec les chiens pour chasser, la nuit étant en effet le moment préféré des animaux pour sortir de leurs cachettes.

28
sept

6h30 du matin, le réveil en pleine forêt amazonienne est finalement identique à ceux des autres jours, peut être un poil plus tôt mais sans plus. La nuit a, dans l’ensemble, été bonne et nous avons réussi à trouver le sommeil.

De son côté, Wilson a donc chassé toute la nuit et nous a ramené notre déjeuner du jour : un singe ! Pendant que Llora lui enlève ses poils sur le feu, je m’amuse, à nouveau, avec Nicolas et Brian en me balançant avec une liane.

Progressivement, Papa, Maman puis Emilie émergent de leurs « lits ».

Le petit-déjeuner, constitué de café et de succulents beignets, englouti, nous démontons notre campement, replions la toile en plastique, qui servira aux futurs touristes de passage dans la communauté, et regagnons notre cabane à travers les forêts primaire et secondaire.

Si le chemin du retour semble moins long que l’aller, la fatigue se fait tout de même sentir en raison des fortes chaleurs. Aussi, Wilson, d’un rapide coup de machette, et à partir de tiges d’arbustes, nous confectionne des « abanicos », c’est-à-dire des éventails qui font un bien fou, en particulier à Maman !

On marque aussi un bel arrêt afin que Wilson nous apprenne l’existence d’abeilles qui ne piquent pas - les abeilles sans dards - et qui font un délicieux miel. Pour ce faire, il découpe une partie d’un tronc d’un cèdre rouge et en sort une sorte de cône en cire rempli de miel que l’on absorbe en pressant dessus.

De retour à notre cabane, et après avoir vidé nos sacs, nous nous installons à table pour y goûter notamment le singe fraîchement chassé de la nuit. Nous n'en avons pas suffisamment mangé pour pouvoir définir et apprécier le goût.

L’après-midi, pendant que je m’amusais dans la rivière avec Brian et Nicolas, Émilie, Papa et Maman se sont reposés sur les hamacs pour lire, avancer dans le programme des prochains jours ou, tout simplement, faire une petite sieste… et souhaiter un très bon anniversaire à Mamie Paule.

Joyeux anniversaire Mamie Paule

En fin de journée, Wilson nous propose de nous rendre dans une communauté voisine et d’y saluer notamment sa grand-mère qui est souffrante.

Émilie préférant se reposer un peu plus, nous le suivons donc tous les 3 le long de la rivière pour une balade d’un gros quart d’heure. Nous sommes accueillis par ses grands parents, qui vivent dans une cabane très sommaire, mais aussi par son oncle, un de ses cousins et son épouse.

Ce sera l’occasion pour nous de goûter à la fameuse « chicha » d’Amazonie, boisson ancestrale des indiens qui ne se boit que les jours de fête et qui est une sorte de bière de manioc faiblement alcoolisée. Autrefois, pour la fermentation de ce breuvage, les femmes mâchaient puis recrachaient le manioc… aujourd’hui, on utilise, heureusement pour nous, des ferments.

Avant de partir, Wilson et Llora ayant besoin d’un coq pour leurs poules, on assiste à la capture d’un très beau coq. Celui-ci, une fois arrivé dans sa nouvelle maison, aura à s’imposer face à celui de Carlos qui a étalé son territoire, la nature ayant horreur du vide…

De retour à la cabane, Papa et moi entamons, dans l’équipe de Wilson et Llora, une intense partie de volley contre un couple de jeunes français, arrivés la veille, et leur guide.

À l’issue, une bonne « douche » dans la rivière s’impose, histoire de se décrasser à fond !

Nous terminons notre journée autour d’un bon dîner partagé aux côtés de ce sympathique couple originaire de Montpellier et Marseille.

29
sept

Wilson nous a concocté une très belle et riche journée pour la dernière passée intégralement dans cette forêt d’émeraude. Ainsi, c’est vers 9h30 que nous débutons notre marche en direction de la communauté de la grand-mère de Wilson, suivant le cours de la rivière.

Sur le chemin, nous assistons à une pêche par détonation qui consiste, grâce à l’utilisation d’un gros pétard jeté dans l’eau, à étourdir momentanément les poissons dans un périmètre donné afin de les pêcher à la main.

Puis, nous poursuivons progressivement notre balade à travers la forêt, traversant d’autres communautés et aboutissant à un pont suspendu enjambant une rivière beaucoup plus importante.

Nous longeons, par la suite, et quelques instants, une route bitumée pour nous rendre au point de départ d’une balade en pirogue.

Guidés par le courant et par les bras experts du batelier, nous en profitons pleinement et observons la vie des villages situés au bord de la rivière ou, encore, les oiseaux sur les arbres.

De retour sur terre, peut-être pour nous aider à nous remettre de nos émotions, Wilson nous invite à déguster le whisky amazonien, ce que nous ferons de bonne grâce (moi excepté tout de même !). Un peu violent en matinée mais très correct aux dires de Papa. Et un défi de plus pour maman ! (Défi alcool local)

Bien réchauffés par ces gorgées - même s’il aurait été plus opportun de se rafraîchir -, nous avons repris notre parcours pour nous diriger vers des eaux infestées de caïmans. Vraiment impressionnant ! Nous avons eu la chance d’en apercevoir plusieurs et de différentes tailles (dont 5 bébés).

Puis, au sein d’une autre communauté, nous avons pu apercevoir deux cacatoès bien accrochés sur leur arbre, avant de jeter un œil à des objets artisanaux à la vente et de poursuivre notre balade vers ce que j’attendais depuis longtemps : faire de la liane au dessus du vide ! Certes, ce n’est pas une liane mais une balançoire mais le cadre est merveilleux et la hauteur très importante. Sensation garantie !

D’ailleurs, Emilie, Maman puis Papa se laisseront tenter par l’expérience.

Pendant que les uns et les autres s’amusions à faire Tarzan (ou Jane), un petit singe (un capucin) s’est rapproché de nous et s’est même laissé approcher de très près au point que nous avons pu le porter ! Un moment magique et fort en émotion (Emilie en est encore toute retournée !). Nous en avons même vu un deuxième juste à côté, une sorte de singe hurleur. L’extase !

Malheureusement, l’après-midi étant bien entamé, nous sommes retournés à la cabane, en pirogue tout d’abord pour traverser la rivière, en pickup ensuite pour faire les derniers centaines de mètres, pour partager le déjeuner avec le couple de français sur le départ.

Après un repos bien mérité - enfin pour Papa, Émilie et Maman car moi, je joue ! -, Wilson est venu les sortir des hamacs pour nous faire une instructive initiation à la confection artisanale de pièges à lapins et cochons d’Inde mais, aussi, à la sarbacane. Cette dernière s’est révélée très sympa, aboutissant, une fois les flèches confectionnées, à des essais sur une cible immobile.

En plein dans le mille !

C’est à regret que nous avons dû mettre un terme à cette activité, d’autant plus qu’elle marque aussi la fin de notre séjour dans la communauté Keechwa de Wilson, qui en est d’ailleurs le Président - il est désigné chaque année démocratiquement lors d’une réunion de tous les membres de la communauté.

Nous profitons des derniers rayons de soleil pour faire nos sacs et prendre un dernier bain dans la rivière.

C’est en petit comité - avec Carlos, Wilson, Llora, leurs enfants et les chiens - que nous prenons notre dernier dîner « amazonien », à base d’un pollo (poulet) issu de l’élevage de Wilson.

C’est rassasié mais surtout riche de très nombreux souvenirs - et de quelques piqures de moustiques que nous ressentirons pendant quelques jours - que nous rentrons nous coucher.

Demain, le réveil sonnera pour le départ…

30
sept

La dernière nuit écoulée dans notre cabane s’étant bien passée, c’est bien réveillés - mais sans petit-déjeuner dans le ventre - que nous disons aurevoir à la famille de Wilson et que nous faisons nos dernières photos souvenirs de ces 5 merveilleuses journées en Amazonie et remplir notre mission en Kechwa pour le défi de Marine C.

C’est par bus collectif que nous regagnons Puyo mais avant de le prendre, et parce que nous sommes le 30 septembre 2019, soit 40 ans après la naissance de ma tatie Sophie, nous lui souhaitons un très joyeux anniversaire.

Joyeux anniversaire Tatie Bilou

La famille Warusha est heureuse de vous accueillir toute l'année pour une expérience unique au coeur de la forêt amazonienne. Vivez avec cette famille attachante et pleine d'énergie qui vous fera découvrir les secrets de la forêt à travers leurs repas et leurs nombreuses activités. Pour les réservations, contacter directement le chef de famille Carlos sur [email protected] ou par téléphone au (+593)0988815007 en précisant votre jour/heure d'arrivée en gare de Puyo. Pour plus d'informations, vous pouvez passer par la page facebook : Cabanas-Ecoiwia