... Dans l'Ouest Canadien

Après la traversée du Yukon, nous partons à la découverte des Rocheuses Canadiennes, avant de passer par la vallée de Okanagan et de poursuivre vers Vancouver et l'Ile de Vancouver.
Du 6 au 30 août 2019
25 jours
6
août

Après avoir franchi une nouvelle fois la frontière americano-canadienne au niveau du lac Fraser en début d'après midi, et fait un court stop pour jeter un œil au fameux lac Bennett si attendu par des milliers de chercheurs d'or, nous voici partis pour une longue route à travers le Canada pour rejoindre les parcs nationaux des Rocheuses situés dans l'Alberta.

Lac Bennett

Temps estimé : 2 bonnes journées de route, d'environ 10-12 heures, sans grande interruption. Il n y a, en effet, pas grand chose à voir, si ce n'est, bien entendu, des paysages de lacs et de toundra à perte de vue, ce qui n'est déjà pas si mal…

Notre première nuit au Canada sera à Crossing Junction, ville de passage sans aucun intérêt.

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Nous entamons notre première journée, pleine et entière, en début de matinée sans en attendre grand chose. Nous faisons cependant une courte halte à Watson Lake, ville frontière entre le Yukon et la Colombie britannique qui jouit d'une petite curiosité locale. S'y trouve une « forêt de panneaux indicateurs de ville »... Le premier panneau a été planté par un G.I. en 1942 lors de la construction de la route. Depuis, de nombreux voyageurs du monde entier l'ont imité.

Watson Lake

Nous profitons de cette rapide étape pour souhaiter un très bel anniversaire à Sabrina L.

Joyeux anniversaire Sabrina L.

Nous pensions que nous avions vu le plus interessant de la journée et que la suite allait être bien monotone. C'était sans compter sur les animaux sauvages en bord de route dont nous allons multiplier les rencontres. Ça a commencé par un ours…

Ours brun
Ours brun

Sur la Highway, un panneau nous indiquait d'être particulièrement vigilant quant à la présence d'éventuels bisons. Redoublant d'attention, nous en avons aperçu peu de temps après effectivement deux… la maman et son petit.

Bisons

Puis, quelques kilomètres plus loin, carrément un troupeau… qui, tranquillement, au milieu de ce qu’on appellerait une autoroute en France, s'est mis à la traverser… Moment incroyable et magique !

Bisons
Bisons

Et, pour finir, un dernier ours… pour la route… Bizarrement, on a pas trop vu passer ces 11 heures de route. On ne sait vraiment pas pourquoi… 😀

Ours brun
Ours brun
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Après une bonne nuit de sommeil à Fort Nelson, nous entamons notre deuxième et dernière journée de route qui doit nous amener à Jasper dans l'Alberta. Vraiment rien à signaler durant le trajet avant notre arrivée en fin d’après-midi sur Jasper. De suite, nous nous sommes vite aperçus que nous n'étions plus les seuls sur la route, et je ne pense pas uniquement à ce splendide wapiti qui nous a accueilli au bord de la route…

Alors que, pendant ces deux journées, il n'était pas rare de ne croiser personne sur plusieurs kilomètres, arrivés à Jasper, la circulation automobile est devenue beaucoup plus dense.

Seuls sur … la route

Il faut dire que les Rocheuses canadiennes sont un des gros spots touristiques d'Amérique du Nord. Plus de 20.000 km² y sont dédiés à la randonnée, au VTT, aux treks de plusieurs jours… pour y découvrir de beaux glaciers, d'incroyables cascades, des lacs à la couleur émeraude… Et dire que, jusqu’à la fin du XIXème siècle et l’arrivée du chemin de fer reliant l'Est à l'Ouest canadien, cette région était totalement ignorée des « blancs » !

La construction du chemin de fer va faire venir des milliers d'hommes chargés de participer à ses chantiers « pharaoniques », et certains en profiteront pour sillonner la montagne… et attribuer leurs noms à quelques-uns des sommets. Puis, très rapidement, la société organisatrice du chemin de fer, la Canadian Pacific Railway, va lancer de grosses campagnes de promotion pour vanter les mérites des Rocheuses, attirant en particulier la bourgeoisie de la côte est. Dès lors, des villes comme Banff ou Jasper émergent pour accueillir cet afflux touristique, forcément au détriment des Natives, les populations d'origine.

Pour notre part, nous arrivons près d'un siècle plus tard, mais on sent toujours bien l’afflux touristique. D'ailleurs, sans aucune réservation préalable, il nous sera très difficile de trouver un emplacement dans un camping. C'est donc vers 22 heures, et après avoir payé notre droit d'entrée dans le Parc, que nous nous posons enfin à Jasper et dans les Rocheuses pour y passer la prochaine semaine.

Les Rocheuses Canadiennes
9
août

Ce matin, après la galère de la veille, notre première mission est de trouver un camping digne de ce nom avec au moins l'électricité afin de recharger nos nombreux appareils électroniques (appareil photos, IPad, GoPro, Téléphone portable…)

Levés tôt, nous nous présentons donc tôt à l’entrée d'un camping et bloquons les deux prochaines nuits. Souhaitant ne pas revivre la même mésaventure, nous décidons d'anticiper pour notre prochain séjour à Banff et nous rendons au Visitor Center afin de réserver les 3 nuits que nous y passerons.

Une fois cela effectué, nous commençons notre première journée de découverte du parc de Jasper avec la montée sur le lac Maligne, route construite par les 8.500 allemands internés dans l'un des 24 camps ouverts au Canada pendant la seconde guerre mondiale.

Évitant le tour en canoë aux prix très excessifs, nous avons attaqué par une rapide boucle autour du lac pour nous rendre au point de vue Marie Schaffer, du nom de celle qui a découvert ce lac à la fin du XIXeme siècle. En effet, c est à cette période que les européens se sont intéressés aux Rocheuses et ont commencé à s'appuyer sur les Amérindiens pour découvrir cette région jusque là inexplorée.

Lac Maligne

Afin de bien apprécier la couleur du lac, long de 28 kms, Papa et moi sommes montés au sommet de Bald Hills après une balade de trois bonnes heures. Même si le temps s'est un peu couvert - il a même plu quelques gouttes - et si nous n'avons pas fini la balade ensemble, les vues sur le lac Maligne en valaient le coup… et les rencontres également.

Bald Hills avec vue sur le lac Maligne et spermophile à mante dorée
Spermophile à mante dorée

Maman, quant à elle, a emprunté la boucle de Mooses longeant un très joli petit lac et a eu le plaisir de voir… un moose (orignal) se prélasser justement dans les eaux de ce lac…

Lac Moose et … son moose
Mme la Moose

Un moose se nourrit essentiellement de plantes d'eau et peut plonger jusqu'à 5 m sous l'eau.

Sur le retour, et après avoir longé le Medicine Lake, nous avons, avec Papa, marché sur 3 kms dans le Maligne Canyon, étroite gorge dans laquelle serpente un impressionnant torrent.

Maligne Canyon


10
août

C'est sous un ciel légèrement couvert que nous décidons d'entreprendre une boucle de 4,5 kms autour de cinq petits mais magnifiques lacs, chacun ayant des tons bleus-verts.

Vallée des 5 lacs
Spermophile à mante dorée et tamia

Puis, nous nous rendons au pied du Mont Edith Cavell pour y déjeuner avant d'entreprendre une courte marche vers le glacier Angel et son petit lac glaciaire à la superbe couleur « bleue glaciale ».

Mont Edith Cavell - Glacier Angel

Laissant Papa accomplir une randonnée beaucoup plus ardue afin d'avancer dans mes devoirs, celui-ci poursuit donc son chemin vers les Près Cavell après 2 bonnes heures et 550 mètres de dénivelé avant d'aller jusqu'au sommet où il se joindra à un petit groupe qui lui proposera… une bonne bière fraîche !

Mont Edith Cavell

Si cette randonnée semble l'avoir un peu fatigué, il était en tous les cas très content de ce qu il a vu, notamment les magnifiques champs de fleurs sauvages, en pleine floraison en cette période de l'année.

Pour autant, cela ne l'a pas empêché de nous proposer un dernier saut vers les chutes Athabasca, puissant cours d'eau qui s'infiltre avec force dans un très étroit canyon. Nous avons d'ailleurs suivi celui-ci sur plusieurs centaines de mètres en prenant les nombreuses passerelles aménagées à cet effet.

Chutes Athabasca

C'est donc à une heure bien avancée que nous retrouvons notre emplacement au camping.

11
août

Ce troisième, et dernière jour, au Jasper National Park débute sous un ciel très voilé qui annonce malheureusement une journée bien morose au niveau du temps. Aussi, nous en profitons pour nous rendre au Visitor Center afin de donner des nouvelles à nos proches, organiser la suite de notre tour du monde et, aussi, pour faire un petit tour du village de Jasper et ses quelques « bâtiments historiques » : la poste, la caserne des pompiers et… l'office du tourisme !

Jasper

Puis, après avoir longé le lac Patricia, nous nous garons sur les berges du lac Pyramide dominé par une belle montagne en forme de… pyramide donc ! Malheureusement, celle-ci est sous les nuages une très grande partie du temps, à quelques exceptions près que Maman a réussi à immortaliser.

Lac Pyramide
Lac Pyramide


Nous faisons le tour de la toute petite île Pyramide où nous prenons d'ailleurs notre déjeuner avant d'entreprendre une boucle qui suit le lac puis monte à travers la forêt délivrant de beaux points de vue. En début et en fin de parcours, nous aurons même la chance de voir deux femelles wapitis en train de se restaurer au bord du sentier.

Vue sur une partie des Lacs Patricia et Pyramide et sur les Lacs Edith - Annette et Beauvert
Wapiti

La météo ne s'améliorant pas, nous marquons tout de même un arrêt au lac Beauvert à la superbe couleur… verte - Papa en fera d'ailleurs seul le tour complet sous une pluie fine - et aux deux petits lacs Edith et Annette.

Lac Beauvert

Dans de telles conditions, inutile de poursuivre et nous décidons de rentrer un peu plus tôt au camping où nous attendra une harde de wapitis qui restera longtemps à côté de notre camping-car.

Harde de wapitis au bord de notre camping
Wapitis


12
août

Le programme de la journée est simple : emprunter la « mythique » route des glaciers, la fameuse Highway 93, reliant Jasper au Lac Louise puis Banff. Devant nous doivent se dresser des montagnes aux sommets enneigés, des glaciers spectaculaires, des chutes tumultueuses, des lacs à la couleur émeraude… Malheureusement, le temps n'est pas de la partie et nous n'avons qu'une vision tronquée de ces magnifiques paysages.

Pour autant, nous allons nous laisser charmer par cette suite ininterrompue de beautés naturelles, à commencer par les Sunwapta (« rivière turbulente ») Falls.

Sunwapta

Puis, au bord de la route, quelques kilomètres plus loin, nous longeons la cascade Tangle et apercevons au loin le glacier Stutfield.

Cascade Tangle & glacier Stutfield

Au fur et à mesure de notre avancée, et malgré la présence d'épais nuages, apparaît peu à peu l'imposante calotte glacière du Columbia Icefield d’une épaisseur de glace pouvant atteindre les 300 mètres de profondeur ! De celle-ci partent plusieurs « langues glacières » dont le glacier Athabasca que nous allons pouvoir approcher par une courte marche. Ce sera l'occasion, une nouvelle fois, de constater les effets néfastes du réchauffement climatique qui provoque une accélération impressionnante du recul de cette masse de glace (5 mètres par an !).

Champs de glace du Glacier Columbia
Glacier Athabasca

Nous marquons ensuite une courte pause pour prendre le sentier du Mistaya canyon et voir les profondes « marmites » creusées par la force de la rivière.

Mistaya canyon
Mistaya canyon

Puis, par une courte grimpette à travers la forêt, nous faisons un second stop pour aboutir au Bow Summit offrant une superbe vue sur le lac Peyto.

Lace Peyto

Avant enfin d'arriver à proximité du lac Louise, nous longeons le Bow Lake pour lequel nous faisons une petite halte.

Bow Lake
Bow Lake




Arrivés en milieu d'après-midi dans les environs du lac Louise, notre objectif était de poursuivre notre journée par une randonnée autour du lac Moraine… mais c'était sans compter sur le nombre très impressionnant de touristes et l'impossibilité de se garer dans les parkings alentours.

Aussi, invités par les panneaux de signalisation situés au bord de la route (la Transcanadienne) à prendre des navettes pour accéder aux lacs, nous nous sommes docilement rangés à cette proposition jusqu'à ce que nous nous nous rendions compte qu'il y avait au moins une bonne heure et demie d'attente pour prendre le premier bus à destination du lac !!!

Dès lors, compte tenu de ces délais, de la météo qui ne s’était pas forcément améliorée et de l'avancée de la journée, nous avons décidé de remettre à demain la visite de ces 2 lacs et sommes allés directement au camping de Banff que nous avions réservé préalablement pour les 3 prochaines nuits.

13
août

Au regard de la difficulté rencontrée la veille pour se garer, nous décidons de nous lever tôt pour stationner sur un des parkings situés à proximité des lacs. Mais, même à 9h, ceux-ci sont pleins !!! Aussi, un peu excédés de la situation, nous sommes partis en direction du Johnston Canyon, à quelques kilomètres plus loin, pour y effectuer une belle balade le long de la rivière Johnston. Le long de passerelles agrippées aux rochers, nous y découvrons de belles chutes d'eau.

Johnston Canyon

Puis, avec Papa, nous décidons de poursuivre cette superbe marche 5 kilomètres plus loin afin d'atteindre les « Inkpots », des « pots d encre » aux multiples couleurs issues de la remontée par infiltration des eaux de la rivière.

Inkpots

De retour vers le parking permettant de prendre les navettes pour le lac Louise, et au regard des délais qui avaient considérablement diminués (45 minutes tout de même !), nous décidons de prendre nos tickets et de monter au lac Louise. Arrivés sur place, nous avons presque le sentiment d'être à Disneyland ! Tout d abord, en raison de l'Hôtel Fairmont situé sur les berges du lac… mais aussi de la foule qui se presse devant le lac pour faire les plus belles photos ! Beaucoup de mariés asiatiques viennent faire leur photos de mariage ici !

Il faut dire que le site est merveilleux : un lac d un vert émeraude, entouré de superbes montagnes et dominé par le glacier Victoria !

Louise Lake

Papa, à son habitude, part faire une belle randonnée pour profiter de beaux panoramas et, comme le temps lui manque, presse le pas et « explose » la durée annoncée pour arriver au sommet. Il nous en ramène toutefois de belles photos des lacs Mirror et Agnès qu'il croise sur sa route.

Lacs Mirror et Agnès
Lacs Louise - Mirror - Agnès

Avec Maman, nous préférons rester au bord du lac pour profiter du paysage et des nombreux spermophiles de Colombie. Ce spectacle a été toutefois un peu perturbé par de jeunes coréens qui, devant leurs parents hilares, s'amusaient à jeter des cailloux sur ces malheureux animaux. Maman, « cette héroïne des temps modernes », ne pouvant laisser perdurer cela, a pris son plus bel anglais pour leur demander fermement d'arrêter. Ces derniers ne comprenant pas un mot d'anglais Maman a fait son regard noir ! Et, quand Maman fait cette tête là, on obtempère !

Spermophile de Colombie - Casse-noix d'Amérique

Attrapant le dernier bus pour regagner notre camping-car, nous rentrons en fin de journée au camping. Le long de la Highway plusieurs ponts,"écoponts" ou "écoducs", ont été aménagés pour les animaux afin qu'ils puissent effectuer leurs traversées.

Ecoponts

14
août

Ce matin, nous nous levons extrêmement tôt afin d'essayer de prendre un des premiers bus - un school bus transformé en bus à touristes... - à destination du Moraine Lake. Nous y arrivons non sans mal après avoir essuyé une pluie battante dans la queue pour obtenir nos tickets (il y avait déjà du monde !)

Heureusement, sur la montée, et afin de nous redonner un peu de courage, nous avons aperçu un magnifique ours en train de se sustenter de baies roses.

Du parking du Moraine Lake, et voulant quitter le flot de touristes qui partaient tous dans la même direction, nous avons emprunté le sentier qui mène aux Consolation Lakes. Nous devions être impérativement dotés du spray anti-ours pour le prendre car ils sont visiblement nombreux dans le secteur. Nous n'en verrons finalement pas mais arriverons à de très beaux lacs entourés de rocailles et nous nous y poserons pour le pique-nique.

Consolation Lakes

De retour après ses 6 kilomètres parcourus, nous nous approchons du Moraine Lake plus facilement accessible avec le départ des nombreux touristes. Si le lac est plus petit que le lac Louise, il apparaît beaucoup plus sauvage. Et voir ces immenses falaises rocailleuses s'adoucir à leurs bases grâce aux conifères, avant de se jeter dans les eaux bleues du lac reste un moment émouvant !

Moraine Lake

Pourquoi les lacs sont-ils si bleus - vert ?

Les lacs situés près des glaciers présentent des couleurs très particulières, qui vont du brun foncé au turquoise vif. Les glaciers broient la roche en une poudre fine que charrie l'eau de fonte. Les minuscules particules de roches "farine glaciaires" sont si légères qu'elles flottent en surface de l'eau. Les longueurs d'ondes lumineuses de couleur jaune, orange et rouge sont absorbées par l'eau. De son coté la farine glaciaire absorbe une partie du bleu, mais réfléchit le vert. Ainsi la farine glaciaire donne à l'eau une teinte bleu-vert. Une surcharge de ses particules lui donne cette apparence crayeuse.

Dès lors, il ne nous restait plus qu'à reprendre le bus dans le sens du retour et à regagner Banff où, avec Papa, on a décidé de prendre une télécabine pour atteindre le sommet du Mont Sulphur à 2.270 m d'altitude. Après avoir longuement profiter de magnifiques vues à 360° sur l'ensemble de la vallée de la Bow River, nous avons emprunté un sentier aménagé qui nous a conduit, en un petit quart d'heure à une ancienne station météorologique des années 30.

Si nous avons vraiment été impressionnés par l'engouement touristique autour des parcs de Jasper et de Banff, il faut bien reconnaître que le spectacle reste éblouissant.

15
août

Ce matin, nous quittons le parc national de Banff pour prendre la direction du Kootenay National Park. Après deux bonnes heures de route, nous arrivons au lieudit "Paint Pots" qui signifie "pots de peinture". Après un rapide déjeuner, nous effectuons cette courte balade menant à trois petits bassins aux eaux d'un vert changeant et aux berges aux tons ocres dûs à des sources riches en oxyde ferreux. Les Amérindiens se servaient d'ailleurs de ses couleurs pour leurs tipis ou leurs peintures de guerre.

Paint Pots

Avec Papa, nous avons prolongé cette randonnée en direction du Canyon Marble, randonnée pourtant déconseillée car y rôdait un ours ! Prenant notre courage à deux mains, mais aussi le spray anti-ours, nous avançons vers une gorge très étroite et profonde surmontée par un bon réseau de passerelles.

Canyon Marble

Nous quittons le Kootenay National Park pour entrer dans le Yoho National Park et nous rendre sur un site d'observation très intéressant permettant d'assister à un spectacle ferroviaire assez unique. Très compliqué de l'expliquer par quelques mots, les photos et un "court" film en diront davantage…

Tunnels en spirale

Pour terminer notre journée, nous finissons par ce qui constitue sûrement l'attraction majeure du Yoho National Park : les cascades de Takakkaw, hautes de 254 mètres.

cascades de Takakkaw

Sur le chemin, nous faisons la rencontre avec une marmottes des rocheuses.

Marmotte des Rocheuses

L'heure ayant bien avancé - 20 heures -, nous ne parvenons malheureusement pas à trouver un camping et nous contentons donc d'un simple emplacement où le camping est exceptionnellement autorisé pour une nuit.

16
août

Ce matin, le temps n'est pas de la partie mais nous décidons tout de même de nous lever tôt afin de profiter de l'Emerald Lake avant l'arrivée des cars de touristes. Nous arrivons donc peu avant 8 heures sur le parking et nous sommes, en effet, les premiers devant ce magnifique lac qui, comme son nom le laisse présager, est d'un beau bleu-vert émeraude. Nous décidons d'en faire le tour avant le petit-déjeuner mais sommes rapidement contraints de rebrousser chemin car la pluie se fait de plus en plus forte.

Emerald Lake

Après le petit-déjeuner, Papa décide tout de même de poursuivre les balades pendant que nous restons, Maman et moi au chaud dans le camping-car, ce qui me permet d'ailleurs de poursuivre mon cahier de vacances. Papa en profite donc pour achever le tour du lac puis pour se rendre aux chutes Hamilton par une courte montée à fort dénivelé. Mais Papa ne compte vraiment pas pour voir des cascades…

Emeralde Lake & Hamilton falls

D'ailleurs, c'est en direction d'une autre cascade que nous nous rendons par la suite, quelques kilomètres plus loin, par un sentier à travers bois de plus de 2 kms nous menant aux Wapta Falls.

Wapta Falls

La pluie reprenant de plus belle, nous obligeant à prendre le déjeuner dans le camping-car, nous continuons notre route jusqu’au Visitor Center du Rogers Pass dans lequel nous appréhendons beaucoup mieux les difficultés rencontrées par les hommes pour construire la voie ferrée entre ces montagnes enneigées et les très nombreuses avalanches hivernales.

En effet, à la fin du XIXeme siècle, la Canadian Pacific souhaitant, selon la volonté du gouvernement, relier l'Est à l'Ouest du Canada, cherchant les meilleurs endroits - et les plus courts - pour faire passer son train. Les conditions de travail de ces hommes pour accomplir, en un temps record, "cet exploit" étaient vraiment très difficiles, beaucoup y perdirent même la vie.

Avançant progressivement vers Revelstoke, et le temps devenant plus clément, nous avons voulu randonner sur le sentier des chous puants. Malheureusement, ceux-ci étant très appréciés des ours, la promenade a été fermée au public en raison de la présence d'un groupe d'ours dans les parages… Je ne vous cache pas que nous étions d'autant plus tenté d'y aller mais il a fallu raison gardée…

Choux puants

Nous avons finalement assouvi notre besoin de randonnée en empruntant la balade des cèdres géants en plein cœur d'une forêt primaire. Ces conifères peuvent atteindre des hauteurs impressionnantes en raison de l'air humide du Pacifique qui provoque de fortes pluies lorsque les nuages buttent sur les montagnes (un peu ce qui nous arrive aujourd’hui…).

Cèdres géants

Nous arrivons en toute fin de journée sur Revelstoke où, après avoir réservé notre place de camping, nous faisons quelques emplettes pour remplir le frigo. Au retour du supermarché, je vais faire un peu de volley avec Papa sur le terrain de jeu spécialement aménagé dans ce très agréable camping.

17
août

Ce matin, Papa nous a promis une journée beaucoup plus tranquille avec moins d'activités que d'habitude. Aussi, nous sommes nous levés un peu plus tard, avons pris tranquillement notre petit déjeuner avant de nous préparer sereinement pour la randonnée envisagée. Celle-ci porte un très beau et prometteur nom : "Meadows in the Sky Parkway", soit la route des-Près-dans-le-Ciel. Tout un programme !

En avant pour la journée

Après avoir monté en camping-car les 25 kms et les 1.500 m de dénivelé offrant de magnifiques panoramas sur la vallée de Revelstoke, nous atteignons enfin le parking et débutons le Summit Trail, long d'un kilomètre afin d arriver au sommet culminant à 1.939 m.

Vue de Revelstoke

De là, de nombreux mais courts sentiers partent dans de multiples directions livrant des paysages divers mais tous aussi les beaux les uns que les autres.

Meadows in the Sky Parkway

Après en avoir fait 2 ou 3, nous décidons de nous lancer dans une vraie marche de près de 6 kms en direction du lac Miller où nous prendrons le déjeuner. Le sentier s'est avéré sans surprise magnifique au milieu des fleurs et des animaux sauvages comme les spermophiles ou encore les tamias… et un pica en plein sifflement pour alerter ses copains. Mais, il n'était pas non plus de tout repos, en particulier pour Maman, car il y avait, en plus de la distance, du dénivelé. Malgré ce, nous sommes tous arrivés au bout et avons pu admirer la beauté et le calme du lac Miller, cerné de montagnes et de rocailles.

Fleurs de montagne
Pica


Miller Lake

Avec Papa, nous avons poussé la balade jusqu’au lac Eva, situé 800 mètres plus loin pendant que Maman prenait de l'avance pour redescendre.

Eva Lake

Nous nous sommes tous retrouvés peu de temps avant le parking, après, donc,une belle marche de près de 13 kms ! Si Maman était fatiguée et ne sentait plus trop ses pieds, nous étions fiers avec Papa de son effort, d'autant plus que celui-ci a été fourni à un bon rythme !

Sur le retour, nous avons pris une jeune auto-stoppeuse. Papa espérait ainsi pouvoir parler un peu plus anglais… mais il s'avéra qu'elle était suisse (précision pour les COSSIN : suisse de Neufchâtel !).

Bref, voilà ce qu est une journée tranquille pour mon Papa…

18
août

Ces deux jours passés dans le même camping de Revelstoke ont été très sympa mais il nous fallait ce matin avancer dans notre périple afin de nous approcher progressivement de Vancouver. Aussi, nous avons repris la route en direction de Kelowna et de l'Okanagan Valley qui nous promettaient des paysages différents de ceux aperçus jusqu’ici.

Nous l'avons d'ailleurs ressenti très rapidement au fur et à mesure du trajet, les montagnes devenant moins hautes et plus vallonnées, la forêt disparaissant au profit progressif des arbres fruitiers et des vignobles. En effet, l'Okanagan est aujourd’hui la 2ème région fruitière du Canada et produit même du vin ! En revanche, ce qui ne change pas, c est la profusion de lacs sur le parcours, ceux ci devenant, en revanche, beaucoup plus « baignables » avec le climat sec et chaud du coin.

C'est d'ailleurs ce que nous ne tarderons pas à faire pour l'heure du déjeuner ! En effet, un arrêt s'avérait obligatoire à Oyama, cette superbe et étroite langue de terre qui sépare deux lacs, offrant ainsi de belles petites plages. Papa et moi nous sommes donc baignés dans une eau qui devait bien être à 22°.

Pic-nic BBQ
Oyama

J'en ai aussi profité pour le défier une nouvelle fois au football mais en vain… Je l'aurai un jour, je l'aurai… !Je finirai bien par gagner une partie !!!

À mon grand regret, il a fallu regagner le camping-car afin de poursuivre notre route.

Arrivés à Kelowna, nous avons tout d'abord trouvé et réservé notre emplacement de camping en bord de plage avant de nous rendre au Myra Canyon afin d'y faire une promenade de 24 kms… que nous effectuerons en vélos de location !

J'ai beaucoup apprécié cette balade de 3 heures à vélo. D'abord parce que j'aime beaucoup faire du vélo, mais aussi parce qu'elle se situe le long d'une voie ferrée datant de la fin du XIXème et avec des passages de nombreux et spectaculaires ponts en bois et tunnels creusés dans la roche.

Myra Canyon

De retour au camping, j'ai vite enfilé mon maillot de bain et suis parti avec Papa à la plage située juste en face. En plus de me baigner, j'ai pu faire du volley avec lui, mais surtout de la tyrolienne au dessus du lac avant de me jeter dedans ! Génial !!!

Kelowna
19
août

Quittant la Okanagan Valley et ses nombreux vergers et domaines viticoles, nous avons pris ce matin le chemin de Hope et du Manning Provincial Park situés sur le chemin de Vancouver. Longeant une belle route vallonnée et riche de nombreux lacs où il doit être agréable de se baigner, nous marquons à plusieurs reprises des arrêts afin de profiter des paysages.

Le 1er, où nous déjeunerons, se trouve au sommet d'une montagne culminant à près de 2000 mètres et offrant de beaux panoramas sur des sommets enneigés - certains se trouvant même aux Etats-Unis !

Le pique-nique pris, nous avons d'ailleurs fait une petite et rapide randonnée formant une boucle au sommet, prolongée par une courte - mais plus raide - seconde marche au milieu des picas, oiseaux et belles fleurs de montagne.

Le deuxième arrêt a été pour profiter des berges d'un magnifique lac couleur émeraude, le Lightning Lake, situé juste en contrebas de la montagne. À défaut d'avoir pu faire du canoë, et pendant que Maman s'adonnait à la sieste, j'ai pu effectuer une petite séance de penalty avec Papa… et j ai vaincu !!!

Lightning Lake

Auréolé de cette belle victoire, nous avons repris la route jusqu’à une courte promenade au milieu de cèdres et pruches géants conférant une atmosphère obscure et mystérieuse à cette forêt humide.

Enfin, passant à proximité des lieux de tournage de nombreuses séquences du premier « Rambo » avec Sylvester Stallone, nous avons terminé notre journée par une balade et une traversée de 4 tunnels reliés les uns aux autres par de courts ponts enjambants les rapides de la rivière Coquihalia. Il s'agit en fait d'une ancienne voie ferrée construite au début du XXème siècle et aujourd’hui reconvertie en promenade suite à sa fermeture en raison de nombreux glissements de terrain et autres chutes de neige.

La journée étant bien avancée - 20 heures tout de même ! -, nous nous sommes installés dans le camping se situant à proximité.

20
août

Quittant le Manning Provincial Park, et prenant la direction de Vancouver, nous mettons près de 3 heures de route pour arriver dans l'agglomération de cette grande ville de la Colombie britannique. Le retour « à la civilisation » est un peu rude : cela faisait en effet bien longtemps que nous n'avions pas vu autant de voitures… nous avons d'ailleurs même subi un petit bouchon sur l'une des « rocades » d'accès à Vancouver.

Celui-ci passé, et après une petite heure de ralentissements, nous prenons enfin l'embranchement pour la belle route 99, la bien nommée Sea to Sky Highway, reliant Vancouver à Whistler, principale station de ski située à une heure de route.

Le temps étant de la partie, il se dégage de magnifiques points de vue sur la baie de Vancouver, les îles et les falaises alentours, puis, à l'approche de Whistler, sur les montagnes dont certaines sont encore enneigées. Malheureusement, n'étant pas du bon côté de la Highway, il nous était difficile de nous arrêter pour immortaliser ces paysages...

Arrivés dans la très chic station de Whistler, nous nous sommes mis immédiatement en quête d'une place de camping car, nous nous doutions que cela allait être compliqué sans réservation préalable… et nous ne nous sommes malheureusement pas trompés ! Le camping le plus central ne disposait plus d'aucune place pour les RV (Recreative Véhicule) comme le nôtre...

Étant près de deux heures de l'après-midi, et les ventres se faisant entendre, nous avons décidé de remettre cette recherche à plus tard et nous sommes nous installés au bord du Lost Lake afin de pique-niquer. Il a d'ailleurs été très difficile de trouver une place de stationnement à proximité, Papa nous ayant finalement déposé avec Maman avant d'en trouver une quelques centaines de mètres plus loin !

Lost Lake

Le déjeuner pris au bord d'une belle plage aménagée… et bondée, nous avons entamé une belle randonnée autour du lac à la recherche notamment des pics-bois, ces fameux oiseaux qui ont servis de modèle à WoodyWoodpecker ! Malheureusement, notre recherche est restée vaine et nous nous sommes contentés (mais toujours avec plaisir !) des « traditionnels » écureuils et autres spermophiles de Colombie et du fameux "Blue Jay".

Dans le village, la première chose qui nous a sautée aux yeux a été la profusion de VTTistes équipés comme des cascadeurs. Profitant d'un des plus grands domaines skiables du Canada, de nombreuses pistes sont en effet aménagées à leur attention afin de leur permettre de dévaler celles-ci à toute vitesse. Le VTT y est d'ailleurs l'activité la plus pratiquée l'été. Il faut dire qu'il y a de quoi faire. Le domaine de Whistler est très étalé et les montagnes alentours sont assez hautes. On peut même y skier sur un glacier durant une partie de l'été !

Pour notre part, nous avons été beaucoup plus raisonnables et nous sommes contentés d'une promenade dans les divers « villages» de cette station olympique puisqu'elle a accueilli une grande partie des épreuves nordiques des JO d'hiver de Vancouver en 2010.

Whislter

Sur l'une de ses places étaient proposées de nombreux jeux et j'ai, avec Maman, pu faire une descente en luge d'été. Sympa même si j’aurais souhaité aller encore plus vite !

Nous avons progressivement regagné le camping-car à pieds avant de redescendre dans la vallée à la recherche d'un camping disponible que nous trouverons finalement, après 2 essais infructueux, aux alentours de 20 heures.

Sur le chemin, nous avons essayer d'aller sur le site olympique, et notamment sur les tremplins de saut à ski pour Maman. Malheureusement, la route d'accès était fermée.

Site olympique

Nous étions montés sur Whistler alléchés par l'incroyable statistique affirmant que, à aucun moment, dans cette station, on ne se trouve à moins de 800 mètres d'un ours noir. On ne sait pas si cela est exact mais, ce qui est certain, c'est que, pour notre part, on n'a pas vu le début d'un ours à l'horizon !

21
août

Ce matin, la météo est vraiment mauvaise et la pluie bat son plein. Du coup, après avoir admiré les belles chutes de Shannon Falls hautes de 335 mètres situées en face de notre camping, nous nous sommes dirigés vers Squamish pour faire le plein de provisions. Nous nous y sommes d'ailleurs pris en deux temps, le Wallmart dans lequel nous nous sommes rendus en premier ne proposant aucun produit frais !

Shannon Falls

Les courses effectuées, nous avons donc fait en sens inverse la fameuse route 99 - appelée Sea to Sky Highway - mais le charme de la veille a beaucoup moins agi sur nous compte tenu des conditions climatiques...

Route 99 - Sea to Sky Highway

Nous en sommes d'ailleurs assez rapidement sortis afin de nous rendre à Horseshoe Bay, petit port reculé et où la liaison est possible avec l'île de Vancouver. Nous nous sommes baladés le long de son port croquignolet (comme dirait Mamina !) et j'en ai profité pour faire un peu de balançoire...

Mais, nous avons surtout beaucoup apprécié ses adorables petites maisons en bois, remarquablement entretenues et mises en valeur par leurs propriétaires.

La pluie s'étant calmée, nous avons poursuivi notre chemin le long d'une très belle route côtière - Marine Drive - desservant de superbes habitations ayant toute une vue sur l’océan. Celle-ci aboutit à un parking, point de départ de quelques randonnées dont une - celle que nous allons emprunter - allant en direction d'un joli phare, construit en 1912 et toujours en activité aujourd’hui. Ce sera d'ailleurs le lieu de notre pique-nique pour la journée.

Celui-ci ingurgité, et après une belle remontée vers le parking au milieu de la forêt, nous nous sommes encore plus rapprochés de Vancouver pour arriver à une de ses plus anciennes attractions : le Capilano Suspension Bridge. Ce pont suspendu à 70 mètres de hauteur, enjambant une gorge de 137 mètres de profondeur, est presque devenu le symbole de la ville car très présent dans de nombreux films ou magazines. Nous avons pu le franchir à plusieurs reprises afin de passer d'une attraction à l’autre dans ce parc très bien aménagé pour les touristes. Maman a vaincu courageusement son vertige malgré mes nombreuses tentatives pour faire bouger le pont et la balloter. D'ailleurs, il en faut plus pour qu'il cède car il peut supporter le poids de 37 orques ou deux 747 remplis à bloc !

Capilano Suspension Bridge

Après deux bonnes heures à s'amuser dans ce parc, nous avons rejoint notre camping situé sous le Lions Gate Bridge et à deux pas du centre-ville.

22
août

J'ai hâte de visiter cette ville que nous avons rapidement traversée hier et qui m'a semblé magnifique.

Ville canadienne la plus peuplée après Toronto, elle a l'image d'une ville agréable à vivre avec ses très nombreux parcs, sa proximité avec la nature et le melting-pot formé par ses habitants - plus de 50 % de sa population est d'origine étrangère, notamment asiatique.

Une grande randonnée urbaine s'amorce donc aujourd’hui et débute dès la descente du bus que nous avons pris "gratuitement" car nous n'avions pas la monnaie - le chauffeur n'a pas voulu le billet que nous lui tendions…

Premier arrêt à la Christ Church Cathedral située en face d'un des plus luxueux hôtels de Vancouver : le Fairmont.

Christ Church - Fairmont

Puis, direction Canada Place, building moderne surmonté de grandes voiles - il accueille le terminal des bateaux de croisière -, dominant une large esplanade de laquelle on peut assister à l'incessant ballet des hydravions chargés de touristes.

Canada Place

D'ici nous en profitons pour souhaiter un très joyeux anniversaire à Yanou.

Joyeux anniversaire Yanou

Ce jour là, il y avait, au pied de la flamme olympique, une animation proposée par le club de football de Vancouver - les WhiteCaps - à laquelle j'ai participé. J'ai ainsi pu gagner un ballon du club que m'a dédicacé un joueur présent. Un vrai bonheur !

De cette grande esplanade, et avec ce temps si dégagé, nous nous sommes promenés le long des quais pour profiter de la vue sur le Burrard Inlet.

Nous nous sommes ensuite rendus au Marine building, immeuble Art déco des années 1930’, afin d'admirer ses façades extérieures mais aussi sa riche décoration intérieure illustrant le développement du port de Vancouver. Le gardien de l'immeuble, avec qui nous avons sympathisé et qui semblait heureux de nous faire découvrir son lieu de travail, m'a même offert une glace !

Marine building

Juste à côté se trouve la tour panoramique du Harbour Centre Tower de laquelle nous avons pu profiter de vues magnifiques et à 360° sur Vancouver. Nous y sommes même retournés au coucher du soleil…


Nous avons poursuivi notre randonnée urbaine à travers le centre ville, et en direction de Chinatown, en s'arrêtant régulièrement pour jeter un coup d'œil à des statues, des immeubles au design particulier, ou encore à cette étrange horloge à vapeur datant pourtant de 1977.

Petite anecdote : on a même jeté un œil à travers la vitrine d'une esthéticienne - mais un seul alors… - à l'entre-jambes d'une jeune femme en pleine épilation des sourcils qui, mal positionnée, offrait à tous les regards son Minou tout juste épilé…

Chinatown est le quartier historique de la 3ème communauté chinoise d'Amérique du Nord, après San Francisco et New-York. Elle représente plus du tiers de la population de Vancouver. On se croirait en Chine : magasins de thé, herboristeries, petits restos… et même une porte monumentale !

Nous y avons visité le jardin chinois du Dr Sun Yat-Sen, fidèle reproduction des jardins de la dynastie Ming, avec son petit lac, ses matériaux venus de Chine…

Jardin chinois du Dr Sun Yat-Sen

Notre longue promenade nous a amenée vers le Science World, qui ressemble comme deux gouttes d'eau au Biodôme de Montréal et à la Géode à Paris.

Science World

Nous avons ensuite continué celle-ci en longeant les quais de la False Creek - fausse rivière en français...- sur laquelle on a pu voir des gens pratiquer l'aviron, profiter de leur bateau...

False Creek

Pour nous, cela a été un vrai plaisir que de se balader au milieu des joggeurs et autres cyclistes qui profitent de voies qui leur sont spécialement dédiées. J'ai pu d'ailleurs mieux apercevoir ce que j'avais découvert lors d un reportage TV, à savoir les jardins communautaires.

Chemin faisant, nous nous sommes rendus sur l'île de Granville, ancien secteur industriel devenu lieu de spectacle, restos, bars… et riche d'un marché très coloré.

Enfin, après avoir aperçu les bâtiments de la bibliothèque de Vancouver singeant le Colisée de Rome, de l'ancienne poste, nous avons terminé ce long marathon avec une visite d'un ancien dépôt de locomotives, avec sa plaque tournante, transformé en place avec commerces.

Près d'une 20aine de kilomètres de marche aujourd’hui… et demain… c'est vélo !

Pas de cote à grimper certes mais une bonne 30aine de kilomètres à parcourir le long du parc Stanley et des nombreuses plages de Vancouver...

23
août

Ce matin, nous devions louer des vélos pour visiter l'immense parc Stanley et longer de nombreuses plages de la baie de Vancouver. Malheureusement, au regard de la météo et du temps au réveil - à 8 heures -, il a fallu changer le programme et remettre cela à un autre jour. Papa m'a d'ailleurs promis de le faire demain qu'il pleuve, vente ou même neige !...

Donc, compte tenu du temps et de la fine pluie qui tombait en début de matinée, nous nous sommes dirigés - en bus - vers le Musée d'Anthropologie de Vancouver situé à une petite heure de notre camping et à proximité de l'Université de Colombie britannique et de son énorme campus (installations sportives, divers bâtiments universitaires, logements étudiants…).

Le musée présente principalement des objets artistiques ou servant à des cérémonies ayant appartenu aux premiers peuples de Colombie britannique - First Nations. Aussi, j'ai pu admirer de nombreux totems et apprendre que ceux-ci, contrairement à ce que nous pourrions croire, n'ont pas de vocation religieuse mais marquent principalement une appartenance à un clan. Ces hautes pièces de bois sculptées d'animaux dessinés les uns en dessous des autres - aigle, castor, grenouille, loup, ours...- se trouvaient ainsi devant les habitations des chefs ou étaient érigées en l'honneur d'un défunt.

J ai aussi pu admirer la plus célèbre des sculptures de l'artiste amérindien Bill Reid réalisée dans un bloc de cyprès jaune « La légende du corbeau et des premiers hommes » qui symbolise la naissance de l'Humanité.

La légende du corbeau et des premiers hommes

Enfin, ce musée possède plus de 35.000 objets des cultures amérindiennes, asiatiques et du Pacifique. Près de 16.000 y sont présentés, notamment de superbes masques ou vêtements traditionnels.

La visite s'est terminée en extérieur - il ne pleuvait plus ! - avec un petit parcours au milieu d'une reconstitution d'habitations et de totems traditionnels.

Après le pique-nique pris au bord de la petite plage située juste en dessous du musée - et qui est normalement réservée aux « clothing optionnal ».... -,

Nous avons repris le bus en direction de Downtown, c'est à dire en direction du centre-ville, pour enchaîner avec un second musée… celui des stars du sport de Colombie britannique ! Je n en connaissais aucun… mais je me suis tout de même régalé à parcourir ces espaces retraçant le parcours de ces sportifs exceptionnels... et à jouer avec Papa grâce aux divers jeux proposés. En plus, cerise sur le gâteau, ce musée se trouve au sein même du grand stade de l'équipe de football américain de Vancouver - Les Lions de British Colombia - et de l'équipe de football de Vancouver - les WhiteCaps - et j'ai ainsi pu jeter un coup d'œil aux tribunes. Impressionnant !

Finalement, la pluie de ce matin ne nous a pas trop gêné… mais j'attends la journée vélo de demain avec impatience… En attendant, je cours me baigner à la piscine et me relaxer dans le jacuzzi du camping…

Nous souhaitons également un très joyeux anniversaire à Martine. LB

Joyeux anniversaire Martine
24
août

Ce matin, ni il ne vente, ni il ne pleut ou neige… Le temps est un peu maussade mais semble prometteur… Et puis, s'agissant de la dernière journée pleine sur Vancouver, on ne peut pas ne pas faire la balade en vélos le long de la baie programmée depuis le début !

Aussi, dès 9h30, nous voici chez le loueur pour nous équiper et enfourcher nos bécanes qui nous tiendront compagnie toute la journée. Un quart d’heure plus tard, nous abordons le fameux parc Stanley, véritable poumon vert de la ville, aussi vaste que Downtown - 400 hectares !

La petite route qui fait le tour du parc fait une 10aine de kilomètres et offre deux belles plages mais, surtout, de très nombreux points de vue sur la skyline de Vancouver, le Lions Gate Bridge ou encore l'océan.

À sens unique, nous ne pouvons rebrousser chemin et décidons de traverser l'intérieur du parc afin aussi de découvrir sa forêt sauvage, ses pins géants, ses lacs… Les chemins sont extrêmement bien aménagés. Ainsi, les cyclistes, les piétons et parfois même les rollers ont leur propres voies dédiées.

La boucle du parc et sa traversée intérieure effectuées, nous prolongeons notre promenade le long d'English Bay Beach, plage la plus proche du cœur de ville et située dans le quartier de Denman, un des plus animés de Vancouver - et très gay friendly.

Se trouve à proximité un groupe de 14 sculptures de bronze géantes intitulé A-maze-ing Laughter, représentant dans différentes poses l'artiste toujours hilare. Quel bel endroit pour réaliser le défi de Marine C. (La vie est plus belle quand on se marre)

A-maze-ing Laughter

Nous poursuivons notre balade le long de la côte et enchaînons les plages - Sunset Beach, Kitsilano Beach, Jericho Beach et Spanish Banks Beach - avant de faire demi-tour et profiter une nouvelle fois des panoramas sur la ville et du spectacle offert par les habitants de Vancouver.

Ceux-ci, profitant du soleil revenu et de leur première journée du week-end, se retrouvent en famille ou entre amis autour des piscines, de barbecues, de matchs de volley-ball, de hockey, de tennis… ou, tout simplement, font leur footing ou promènent leurs chiens. C'est aussi l'occasion pour nous de découvrir un nouveau sport : le Lawn Bowling, sorte de pétanque sur gazon, faisant aussi penser au curling…

Profitant d'une pause de Papa et Maman au bord de la plage, je suis parti seul à vélo pour revenir une nouvelle fois vers les terrains de foot. Prenant mon courage à deux mains et le peu d'anglais que je possède, je me suis approché d'un garçon qui faisait seul des jongles avec un ballon. Dans un mélange de français et d'anglais, nous nous sommes à peu près compris et avons entamé des passes puis des frappes dans les buts, avant d'être rapidement rejoints par un 3ème joueur.

10 heures plus tard, une bonne 20aine de kilomètres dans les jambes mais toujours aussi emballés par Vancouver, nous rendons nos vélos et nous rendons dans un restaurant malaisien aux influences chinoises et indonésiennes.

Le retour par le bus au camping est très calme et la nuit sera sûrement bien douce…

25
août

Ce matin, il a fallu dire au revoir (et non adieu, on ne sait jamais...) à Vancouver pour prendre la direction de l'embarcadère à bateaux situé à une 30aine de kilomètres afin de nous rendre sur l'île de Vancouver.

Arrivés très en avance, nous avons pu prendre le bateau une heure plus tôt. Le trajet d'1h30 était superbe, le bateau se frayant un chemin entre les nombreuses îles des Gulf Islands. S'il est possible de voir des baleines ou des orques dans ce coin, cette chance ne nous aura malheureusement pas été offerte cette fois-ci.

L'île est très grande, presque aussi vaste que les Pays-Bas, puisqu'elle s’étire sur 460 km face à la côte sud de la Colombie britannique. Elle ne compte que 750.000 habitants surtout concentrés au sud, le nord étant très sauvage et quasi inexploité. L'île de Vancouver est surtout renommée pour sa nature sauvage (forêts denses, plages désertes...) et la richesse de sa faune : 12.000 ours noirs y sont ainsi recensés, les pumas (ou cougars) y sont plus nombreux qu'ailleurs, sans parler des baleines et des orques qui croisent le long des côtes dans leur migration vers l'Alaska...

Une fois donc, arrivés au débarcadère sur l'île de Vancouver, nous avons fait une 30aine de kilomètres en camping-car afin de nous approcher de Victoria, principale ville de l'île mais aussi capitale administrative de la Colombie britannique.

Mais nous ne sommes pas allés directement en son cœur et avons préféré, pour l'heure du déjeuner, nous rendre dans sa chic banlieue, Oak Bay, bordée d'une magnifique plage et de riches maisons fleuries. Dans l'une d'elle, située le long de la plage, nous avons même aperçu un jeune cerf broutant les rosiers de la propriétaire…

Oak Bay

Puis, nous avons pris le chemin des écoliers, en longeant la baie, afin de nous rendre dans le centre-ville de Victoria, nous permettant, sur le parcours, de profiter de quelques beaux points de vue sur l'océan.

Le camping-car garé à proximité du quartier de Fisherman’s wharf, sympathique petit village de house-boats (maisons flottantes), nous avons attaqué notre tour de Victoria par une visite du Parlement de Colombie britannique.

Parlement

Puis, nous avons longé le port de plaisance, profitant des chassés-croisés des hydravions et des allers-retours des bateaux taxis, avec en toile de fond l'emblématique hôtel The Fairmont Empress, construit en 1908 par la Canadian Pacific pour accueillir les voyageurs débarquant de ses bateaux à vapeur. Bâti sur un marais boueux, c'est un des symboles de la ville.

Nous avons abouti à Chinatown, deuxième plus ancien quartier du genre en Amérique, longtemps appelé « La Cité interdite » à cause des trafics en tout genre qui s’y déroulaient. Nous avons d'ailleurs arpenté une des ruelles (la Fan Tan Alley) qui permettaient aux gangs d’échapper à la police. Elle est aujourd’hui investie par des boutiques…

Avant de retourner au camping-car, nous avons fait un saut au Thunderbird Park afin de profiter des totems positionnés à l'extérieur du Musée Royal de Colombie britannique, et de la « housse » du Dr Helmcken, plus vieille maison de la ville.

Nous avons terminé par un dernier tour dans le quartier de Fisherman’s wharf pour s'approcher des maisons flottantes, avant de découvrir une sympathique petite surprise de la Police de Victoria sur le pare brise de notre véhicule : 20 $ un dimanche soir à 18h30 pour nous être garés dans le sens opposé à la voie de circulation !!! Nous réglerons cela par internet dans les 14 jours sous peine de majoration…

Fisherman’s wharf

Il ne nous restait plus qu'à regagner le camping que nous avions préalablement réservé - on a bien fait car complet ! - à une 15aine de kilomètres.

Inséré en pleine forêt, dans l’obscurité profonde et sans eau ni électricité, Maman a tout de même réussi à voir et observer 3 ratons laveurs dans les arbres à quelques mètres de notre camping-car. Un œil de lynx cette Maman !

Ratons laveurs
26
août

Réveil un petit peu plus tardif ce matin, ce qui n'est pas pour me déplaire.. Le début de matinée est consacrée à la route afin de remonter en direction du centre de l'île, situé à environ 2 heures. Le trajet est plaisant car nous longeons en son début le détroit de Géorgie mais très vite la route devient une classique Highway sans véritable charme.

Nous en sortons enfin pour entrer dans le MacMillan Provincial Park, peu avant Port Alberni, et nous garer au niveau du lieu-dit Cathedral Grove, dernier vestige de la forêt qui recouvrait, il y a un millier d'années, l'ensemble de l'île de Vancouver.

Après ce long parcours en camping-car, il a été très agréable de nous balader sur les deux sentiers extrêmement bien aménagés au milieu des Douglas fir et autres Western red cedar, les deux espèces d'arbres les plus vieux et les plus grands du Canada.

Nous sommes même passés à côté d'un arbre âgé de plus de 800 ans - il avait déjà 300 ans lors de la Découverte de l'Amérique en 1492 par Christophe Colomb. Inutile de préciser qu'il était aussi très haut, bien plus que la tour de Pise (76 m), et aussi très large (9 m de diamètre) !

Nous avons aussi aperçu la Devil’s Club, plante aux larges feuilles lui permettant de mieux capter la lumière, mais aux épines vénéneuses, le venin étant utilisé autrefois par les First Nations pour la confection de leurs flèches.

Pour l'anecdote, nous avons recroisé un couple de jeunes français que nous avions vu 10 jours auparavant avec Papa lors d'une précédente randonnée. D'ailleurs, on a parfois le sentiment de rencontrer à plusieurs reprises certaines personnes… il faut croire que nous suivons les mêmes guides touristiques…

Après ces deux belles balades en pleine forêt, et après le pique-nique quotidien, nous avons repris la route une petite demi-heure avant de se poser au bord du Sproat Lake et profiter du soleil radieux. Si ce lac offre de beaux points de vue sur les montagnes environnantes, nous avons surtout apprécié la baignade dans une eau claire et très agréable.

D'ailleurs, ce plaisir a été vite partagé par trois jeunes allemandes qui nous ont rejoint sur « notre » rocher, et qui n'ont pas hésité à se dévêtir - du moins le haut - au plus grand bonheur de Papa...

La journée se terminant et la chaleur diminuant avec, nous avons regagné notre camping-car et nous sommes mis en quête d'un camping que nous trouverons finalement à Ucluelet.

27
août

Nous resterons toute la journée dans le secteur de Ucluelet afin de faire les 3 randonnées du Wild Pacific Trail qui se déroulent le long d'une péninsule déchiquetée.

Mais, avant d'emprunter le 1er, nous décidons de changer de camping, celui où nous venons de passer la nuit n'étant pas des plus propres, et de faire quelques petites courses au supermarché.

La première section de ce sentier en trois parties donc nous emmène à proximité d'un phare et offre de très belles vues sur le Barkley Sound. Une petite partie nous permet aussi de mieux connaître les noms et caractéristiques des plantes de cette région.

La deuxième section, plus courte, nous servira de cadre pour le pique-nique puisqu’il s'agit d'une plage originalement dénommée Big Beach !...

Enfin, la dernière longera aussi la côte accidentée et ses nombreux rochers.

Nous ne la ferons pas avec Papa, celui-ci nous ayant devancé alors que nous l'attendions après qu'il ait déposé le sac du déjeuner...

Ce fut une nouvelle fois une belle journée de marche avec un soleil radieux et quelques kilomètres supplémentaires au compteur...

28
août

Nous décidons ce matin de nous diriger directement vers Tofino, Maman souhaitant refaire une excursion pour voir des baleines. Mais, après avoir lu les informations portant sur celle-ci et apprenant que ce seront les mêmes baleines qu'en Alaska - mais en plus petites et plus âgées -, elle change finalement d'avis. Dès lors, nous ferons bien une excursion mais à la rencontre des ours noirs et en fin de journée. Sur les 12.000 ours noirs recensés sur l'île de Vancouver, nous en rencontrerons bien quelques uns…

En attendant, nous nous rendons sur la plage de Chesterman afin de nous promener et de longer de superbes villas noyées dans la forêt. Nous nous sommes régalés à faire cette courte et simple balade et avons même décidé d’y pique-niquer.

Par la suite, la randonnée qu'avait programmée Papa n'étant pas accessible, nous nous sommes rendus sur Long Beach en plein cœur du Pacific Rim National Park. Ce parc a été classé Réserve de la Biosphère par l'UNESCO en 2001 pour sa forêt pluviale, ses plages vierges et sa faune sauvage.

Tofino étant une des capitales du surf, Long Beach est aussi un superbe spot pour les surfers qui profitent de ses belles vagues.

Mais, avec Papa, ça a été plutôt...Futbol !

Nous nous sommes aussi baignés malgré la température de l'eau; mais il faisait tellement chaud qu'on y est rentré sans trop de difficulté ! même Maman !...

Devant être au port pour 17h afin d'embarquer sur le bateau et partir à la rencontre des ours noirs, nous quittons tout de même à regret la plage. Mais, c'est pour une bonne cause…

Une fois montés sur le petit bateau avec une 15aine d'autres passagers, nous avons tout d'abord pu apprécier la beauté des paysages de la baie de Tofino.

Mais, très rapidement, nous avons vu un ours, puis une maman ourse avec ses deux oursons en train de retourner les cailloux en quête de crabes. Un spectacle magique !!! Nous pouvions les voir de près. On entendait parfaitement le bruit des cailloux bougés.

Un cinquième ours noir, aperçu peu de temps après, nous a même donné le sentiment de poser pour les photos tellement il regardait dans notre direction en avalant ses crabes.

Avec ces souvenirs pleins la tête - et peut être aussi avec le soleil qui a bien tapé toute la journée! -, je n'ai même pas vu le chemin du retour, m'étant effondré dans la seconde dans le camping-car.

29
août

Nos nous réveillons sous un temps nuageux et frais. Nous décidons d'en profiter pour donner des nouvelles à nos proches en France et anticiper nos prochaines étapes du tour du monde.

C'est un peu avant midi que nous arrivons donc à ce qui sera notre unique balade de la journée au cœur de la Rainforest, forêt pluviale très caractéristique de cette partie de l'île. Je décide de ne pas la faire afin de pouvoir avancer dans mon cahier de vacances et laisse donc Papa et Maman y aller en amoureux.

Visiblement, cette marche, découpée en deux sentiers d'un kilomètre chacun, leur a beaucoup plu. Ils l'ont trouvée tellement instructive qu'ils ont eu la gentillesse de prendre des photos de chacun des panneaux jalonnant le chemin afin que je puisse les lire… en français.

Cette forêt est majoritairement constituée de tuyas, pruches et de cèdres rouges, cèdres considérés comme arbres de vie par les First Nations. Ils faisaient, à partir de ces arbres, en effet, de nombreux objets du quotidien comme des canoës, des ustensiles pour se nourrir ou se vêtir…

Par ailleurs, les panneaux démontrent parfaitement ce qu'est un écosystème et les liens très étroits entre les différentes composantes d'une forêt: animaux, végétaux, cours d'eau, luminosité…

Après un rapide déjeuner, nous sommes partis en direction de Victoria, que nous avons atteint en fin de journée, en vue d'embarquer, le lendemain matin, vers Port Angeles, petit port américain situé à deux heures de l'aéroport de Seattle.

Par chance - mais la chance ne sourit elle pas aux audacieux ? -, nous avons obtenu le dernier emplacement (le n°13 !) du camping situé à côté du port, et juste en face du centre-ville et du Parlement de Colombie britannique magnifiquement éclairé la nuit.

30
août

Aujourd’hui est un jour de « transition ».

Nous devons quitter l'île de Vancouver et, plus largement le Canada, pour nous rendre aux États-Unis afin de rendre, demain, le camping car à proximité de l'aéroport de Seattle.

Aussi, en milieu de matinée, après les formalités d'usage pour le franchissement des frontières, nous embarquons sur un bateau faisant la liaison entre Victoria et Port Angeles.

La traversée d'une heure et demie se déroule sans accroc et nous arrivons sans encombre, mais sous la brume, sur le sol américain.

Port Angeles

Et voici notre bilan Canadien

Bilan Canada 

Pour la suite à Seattle c'est par ici