... aux Galapagos

10 jours à visiter et profiter de cet archipel d'origine volcanique situé à 1.170 km des cotes équatoriennes dans l'Océan Pacifique, riche d'une faune unique et magique.
Du 5 au 15 septembre 2019
11 jours
5
sept

Après notre agréable escale new-yorkaise et celle, beaucoup plus rapide à Guayaquil où nous nous sommes contentés d'un petit-déjeuner dans l'aéroport, nous foulons enfin le sol des Galápagos, plus précisément de l'île de Santa Cruz.

Constitué de 22 îles, cet archipel volcanique est situé à plus de 1.170 kms des côtes équatoriennes, en plein océan Pacifique. Née il y a 5 millions d'années (surgissant des eaux suite à des éruptions volcaniques), cette terre a longtemps été inconnue des hommes qui y ont finalement accosté, pour la 1ère fois, en 1535. Par la suite, ces îles ont surtout été le refuge des pirates ou marins naufragés qui y introduisirent des animaux domestiques (chats, cochons, ânes, fourmis, rats...), véritables menaces pour la survie des espèces endémiques telles que les tortues terrestres ou les iguanes.

Arrivée sur Santa Cruz

Riche d'une faune et d'une flore exceptionnelles, Charles Darwin y séjourna 5 semaines en 1835 et en tirera, 24 ans plus tard, sa célèbre théorie sur l'évolution des espèces, s'appuyant, en particulier, sur le cas des pinsons des Galápagos.

Pinsons (14 espèces au total tous différents d'une île à une autre)

En 1978, l'archipel fut le 1er site à être inscrit au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Le tourisme est aujourd’hui la principale source de revenus des habitants mais est aussi un problème qu'il est devenu nécessaire de maîtriser afin de préserver cet environnement exceptionnel.

Arrivés donc à l'aéroport de l'île de Santa Cruz, et après avoir payé les droits d'entrée dans le Parc - 100$ chacun -, nous prenons un bus - 5 $ chacun - puis un petit bac - 1$ chacun - pour franchir le canal d'AItabaca et, enfin, un nouveau bus - 5$ chacun - pour aboutir au cœur de la petite ville de Puerto Ayora…

À peine nos affaires déposées dans nos chambres - je ne dors pas avec Papa et Maman -, nous partons en direction du port où nous retrouvons un pélican et une otarie qui cherchent à « piquer » les fruits de la pêche des bateaux tout juste rentrés au port.

Ce premier contact avec la faune de l'archipel nous émerveille, d'autant plus que nous apercevons rapidement d'autres animaux « étranges », à l'instar de ses iguanes marins sur le ponton ou ses crabes aux teintes rouge orangées.

Après une bonne heure d'observation de ces divers spectacles, nous décidons de poursuivre notre découverte du front de mer, ce qui nous offre d'autres moments de plaisir à côtoyer de près les animaux.

La fin de journée approchant, et la fatigue nous gagnant, nous rentrons à l'hôtel après donc une belle journée introductive à la richesse des Galápagos.

Nous n'en sortirons que pour aller dîner dans la rue très animée de Puerto Ayora où tous les restaurants ont sorti leurs tables et leurs chaises sur la rue, rendant l'atmosphère très pittoresque et sympathique.

6
sept

Après une bonne nuit de sommeil et le petit-déjeuner pris à l'hôtel, nous prenons la direction de Tortuga Bay, belle plage au sable d'un blanc immaculé, que nous pouvons atteindre à pieds en une petite 1/2 heure de marche.

En fait, celle-ci est constituée de deux plages.

La première - Playa Brava - est très mouvementée et avec de forts courants. Il est donc interdit de s'y baigner et seuls les surfeurs s'y frottent. C'est à elle que l'on doit le nom de Tortuga Bay. En effet, c'est ici que les tortues de mer viennent y pondre leurs œufs. Aussi, il nous est logiquement interdit de marcher sur le haut de la plage afin de respecter leur zone de nidification.

La seconde - Bahia Mansa - est beaucoup plus calme car protégée par des mangroves. On y est accueilli par une belle colonie d'iguanes marins et par un lion de mer qui se prélasse à côté de la hutte du gardien. On y trouve aussi de beaux et grands cactus situés sur une petite presqu’île.

Le « spot » est magnifique et nous décidons de nous y poser un peu… même beaucoup puisque Papa et Maman vont y poursuivre leur nuit… et attraper de bons coups de soleil malgré le temps couvert, dû au garua, une sorte de brouillard quasi permanent qui règne sur l'île en période sèche.

De retour en ville, nous prenons l'Almuerzo qui est le repas du midi équatorien souvent constitué d'une soupe en entrée, d'un plat principal avec poisson ou viande (accompagné toujours de riz, et souvent d'une salade et haricots rouges) et d'un verre de jus de fruits. Il est donc parfait pour le déjeuner et ne coûte que 5 $, ce qui est nickel pour notre budget… mais cher par rapport au reste du pays.

À l'issue, nous prolongeons notre balade en direction du Centre scientifique Charles Darwin en longeant le front de mer. Le Centre veille à la préservation des espèces menacées - animales et végétales - sur les Galápagos. Nous nous en approchons donc en nous disant que ce sera une belle introduction à notre séjour de 10 jours dans l'archipel. Toutefois, l’accueil n'est pas des plus agréables. Donné comme d'accès gratuit, de « faux-guides » essaient lourdement de nous faire payer 10 $ par personne pour visiter les lieux. Papa ne se laissant pas faire, nous y rentrons enfin sans payer mais après 5 bonnes minutes de palabres.

Cet épisode nous a tout de même un peu gâché le plaisir de la visite que nous effectuons assez rapidement, énervés mais aussi encore fatigués par le voyage. On marque tout de même une pause plus prolongée sur la Playa de la Estacion pour apprécier le début du coucher du soleil.

7
sept

Ce matin, pour faire suite à la lecture du Routard, nous nous rendons aux aurores sur la Playa de la Estacion espérant y voir des lions de mer. Malgré l'heure matinale - il est 7h15 -, aucun ne s'y prélasse et, après plusieurs minutes d'attente, nous décidons d'en partir afin d'attraper un bus pour rejoindre la Réserve de tortues géantes El Chato située au cœur de l'île.

Sur le chemin, pélicans, otarie et frégates attendent leur(s) poisson(s) du jour.

Une heure plus tard, après une demi-heure de route en transport en commun et une 30aine de minutes de marche à travers un chemin longeant des terres cultivées (manguiers, bananiers, cannes à sucre, maïs...) et où il n'est pas rare de croiser quelques tortues géantes et… des vaches, nous arrivons enfin à la Réserve.

Dans celle-ci, les tortues terrestres évoluent en totale liberté se nourrissant du fruit des arbres.

À proximité, on trouve aussi des tunnels creusés dans la lave que l'on peut traverser.

Après une petite photo sous une très lourde carapace, nous retrouvons par hasard un jeune couple français tourdumondiste que nous avions rencontré à la sortie de l'aéroport le jour de notre arrivée. Nous entamons la discussion échangeant nos premières impressions avant de les quitter pour emprunter à nouveau le chemin et effectuer le même trajet sur le retour. Mais, très sympas, étant véhiculés par l'équatorien qui les loge en couchsurfing, ils nous ont proposé de monter avec eux dans leur pick-up, ce que nous n'avons, bien entendu, pu refuser… le retour en a été que plus rapide et agréable.

Nous sommes ensuite allés prendre un taxi-boat pour nous rendre de l'autre côté du port et faire une courte marche en direction de la Playa de Los Alemanes et de Las Grietas.

Nous laissons dans un 1er temps la superbe plage au sable blanc pour poursuivre vers Las Grietas. Cela constitue une très belle promenade longeant des salines et aboutissant à une sorte de canyon creusé dans la lave et dans lequel il est possible de se baigner. Nous ne tarderons pas à enfiler nos maillots et à nous laisser tenter par les eaux translucides de cet endroit magique bien que bondé…

Nous en repartons quelques minutes après, non sans nous être baladés en haut du canyon pour le découvrir avec un autre regard et profiter de magnifiques points de vue.

Sur le retour, nous faisons une belle halte à la Playa de los Alemanes où nous apercevons notamment un iguane marin nager pour rejoindre la plage.

Nous rentrons en fin d'après midi à l’hôtel avec des images pleins les yeux !

8
sept

Ce dimanche, nous avons décidé de prendre un taxi pour nous rendre sur la plage El Garrapatero, située à 25 kms au nord-est de Puerto Ayora, lieu très fréquenté le week-end par les habitants de Santa Cruz. La route qui y mène est par ailleurs très agréable et nous permet de sortir un peu de la zone touristique. On se rend ainsi compte que la culture des bananiers, manguiers ou encore de la canne à sucre est aussi très importante sur l'île, les paysages nous offrant de très belles nuances de vert.

Arrivés sur la plage, nous nous rendons tout d'abord sur son arrière où se trouve une petite lagune fréquentée par des flamands roses… peu nombreux en cette période de l'année.

Puis, à peine installés sur cette superbe plage de sable blanc, et avant même d'aller y faire trempette, nous sommes invités, Papa et moi, à participer à une partie de football. On a pas hésité longtemps et pendant une bonne heure, je me suis régalé à jouer avec les équatoriens (et les équatoriennes qui se laissent prendre au jeu), d'autant plus que j'ai marqué une paire de buts ! Le coup de sifflet final du match a été donné par… le barbecue qui était prêt.

Pour notre part, avec Papa, nous sommes allés faire un gros plouf, d'autant plus agréable que nous avions chaud.

Pendant ce temps là maman se promenait le long des rochers et de la mangrove à la recherche d’oiseaux marins et d’iguanes. Le garde de la réserve n'était pas content car Maman se trouvait sur une zone interdite, car lieu de nidification des iguanes !

Le taxi devant venir nous rechercher, nous sommes repartis de la plage à 14 heures afin de nous permettre de faire une halte à Cueva Gallardo, le 2ème plus grand réseau de tunnels de lave de l'archipel.

De retour à l'hôtel, nous nous posons un peu et décidons de nous reposer pour la soirée.

9
sept

L'archipel des Galápagos est constituée de 22 îles et d'une 40aine d îlots, mais les 3 plus importantes sont Isabela, Santa Cruz et San Cristobal. C'est dans cette dernière que nous décidons de passer la journée en prenant la navette matinale qui doit nous y conduire en deux heures. Vers 9 heures du matin, nous arrivons donc en plein cœur du charmant port de Puerto Baquerizo Moreno et nous découvrons son beau Malecon, une rue bordant le front de mer.

Ce petit village de pêcheurs est littéralement envahi par des colonies de lions de mer sur les pontons et les bancs du débarcadère, sur les plages...

Nous nous arrêtons sur le Malecon pour prendre un bon petit-déjeuner avant de prendre la direction du centre d'interprétation que nous passons sans nous y arrêter, le but de cette belle promenade étant de randonner sur les sentiers situés à l'arrière du bâtiment. Sur le chemin, nous longeons les belles plages de Oro et Mann, riches de leurs lions de mer et otaries !

Nous poursuivons notre balade au milieu de nombreux cactus jusqu’à un joli point de vue sur le port et la baie.

C'est d'ailleurs dans ce coin que Charles Darwin a débarqué lors de son arrivée aux Galápagos. Nous, nous nous contentons de faire du snorkelling dans cette crique aux eaux cristallines...

Nous y avons vécu un moment magique puisque, outre la présence de nombreux poissons multicolores, nous avons pu nager, voir même danser, quelques instants avec une otarie !!!

Nous avons ensuite regagné le centre d'interprétation par la magnifique Playa Carolina où il était quasiment impossible de poser sa serviette, chaque centimètre carré étant occupé par un lion de mer...

De là, nous avons pris un taxi pour nous rendre à la superbe plage de La Loberia. Après une courte marche le long de rochers où il n'était pas rare de croiser des iguanes, nous arrivons sur une belle plage envahie par les lions de mer et les otaries. Ni une ni deux, nous chaussons nos masques et tubas et partons nager avec ces animaux marins.

Mais, très vite, nous nous apercevons qu'ils ne sont pas les seuls maîtres des lieux. Les tortues de mer y sont, elles aussi, en grande quantité. Inutile de vous décrire les émotions vécues...

L'heure du retour pour Santa Cruz approchant, il a bien fallu nous extraire de ce Paradis et cela n’a pas été sans mal...

Le trajet du retour en bateau a été, en revanche, un vrai calvaire car vraiment très mouvementé. J'ai même senti de l'inquiétude dans les regards de Papa et Maman. Ce fut deux très longues heures de traversée et nous avons bien été contents d'arriver à destination.

Dans l'épreuve, nous avons fait la connaissance d'un couple de français - Virginie et Victor - qui, avec leur fils Félix, font eux aussi le tour du monde. Nous nous sommes, par la suite, donnés rendez-vous le soir même pour partager le dîner. Une très belle soirée et une belle rencontre !

10
sept

Excursion programmée depuis deux jours, nous nous levons ce matin pour prendre un bateau en direction de l'île de Santa Fé située à moins de deux heures de Santa Cruz. Si nous embarquons sur un autre "vaisseau" de 15 personnes que celui prévu initialement, la destination reste la même.

Le temps n'est malheureusement pas vraiment de la partie mais, comme à chaque fois aux Galápagos, on a bon espoir qu'il évolue rapidement vers le beau.

Arrivés sur Santa Fé, nous lâchons l'ancre et enfilons rapidement nos tenues de plongée pour partir à la rencontre des otaries et autres lions de mer qui apprécient particulièrement les côtes de cette île inhabitée.

À peine les palmes mises à l'eau, que ces animaux marins viennent s'amuser avec et autour de nous ! Il nous faut presque faire attention de ne pas leur donner de coups même si on sent bien qu'ils sont plus à l'aise que nous dans l'eau…

Cela est si excitant qu’on en oublierait presque de regarder les magnifiques et très colorés poissons qui nagent autour et qui feraient rougir le plus beau des aquariums en France.

De retour sur le bateau, et après une petite collation, nous poursuivons notre tour de l'île en se rapprochant d'une belle petite baie, riche de deux plages au sable fin où se prélassent de nombreux lions de mer.

Le tour de la baie en zodiac nous permet aussi de nous approcher d'autres animaux comme ce faucon endémique des Galápagos, des frégates, des iguanes marins, des tortues de mer et… du fameux fou à pattes bleues qu'attend depuis si longtemps Maman ! Un vrai plaisir pour elle, furtif, rapide mais un réel bonheur !

Nous remontons ensuite sur le bateau où nous attend notre déjeuner, à base de poisson et préparé par le Capitaine. Puis, nous regagnons Santa Cruz non sans avoir essayé de pêcher un thon, un espadon… mais en vain…

Si le soleil nous a parfois manqué, cela aura pour autant été une superbe journée tant le fait de « danser » dans l'eau avec les otaries restera un grand et fort moment.

11
sept

Réveil à 6 heures du matin pour embarquer sur le bateau en direction de l'île Isabela. En attendant qu'il n'arrive, petite séance de foot. En espérant que la traversée de deux heures sera plus clémente que celle reliant San Cristobal à Santa Cruz. Ce sera finalement bien le cas ! Il y aura quelques remous - ce qui causera deux vomissements parmi la 20aine de passagers - mais rien d'insurmontable. J'en ai même profité pour continuer ma nuit…

L’arrivée sur Isabela est magnifique, le port étant situé légèrement à l'extérieur de la "ville" Puerto Villamil. "Ville" est effectivement un grand mot pour ce petit village situé sur une île qui compte tout juste 2.260 habitants (bien que ce soit la plus grande de l'archipel des Galapagos).

Avec ses 6 volcans, Isabela est aussi la plus sauvage. Elle commence depuis peu à s'ouvrir au tourisme. Rendez vous compte, il n y a même pas de distributeur de billets et la carte bancaire est refusée partout !

A notre arrivée, un bateau s'est complètement retourné. Des plongeurs et pêcheurs essayaient de le remettre du bon coté… sans succès !

Une fois installés dans notre hôtel, et après un petit-déjeuner qui est sensé remettre l'estomac à l'endroit, nous décidons de louer des vélos pour partir à la découverte du parc Los Humedales et du fameux Mur des Larmes.

Un peu « patraque » après la traversée en bateau, le petit-déjeuner n'ayant pas fait évoluer la situation, je décide tout de même de chevaucher ma bicicleta en espérant que le temps fera le reste.

Empruntant des chemins sablonneux, car longeant la plage, ce sentier est magnifique, sillonnant aussi parmi la mangrove. Il n'est pas rare d'y croiser des iguanes marins et terrestres en train de faire une petite « bronzette », des tortues traversant lentement le chemin, ou encore des flamands roses cherchant leur nourriture dans des étangs émeraudes.

Arrivant au terme du parcours, nous posons nos vélos pour effectuer une très courte marche vers le Mur des Larmes. Il doit son nom au fait qu'il a été construit par les prisonniers retenus dans cette colonie pénitentiaire qu'était Isabela. Haut de 10 m et long de 120, il n'avait strictement aucune utilité dans cette zone aride et reculée.

Sur le chemin du retour, mon mal au ventre n'étant pas passé et même s'il n'est pas fort, je préfère rentrer à l'hôtel et laisse Papa et Maman poursuivre leur chemin.

Ceux-ci continuent et font de très belles pauses à des miradors, au bord des étangs ou, encore, le long de belles plages au sable blond, dont la bien nommée « Playa del Amor ».

Mangroves et Otaries

Ils me retrouvent à l'hôtel où j'ai pu me reposer sereinement et reprendre des forces. Je décide tout de même de ne pas les accompagner à l'apéritif qu'ils ont programmé avec Arnaud et Lorena, le couple lyonnais rencontré précédemment à l'aéroport et revu à El Chato sur Santa Cruz.

Je compte bien faire le plein d'énergie pour être en forme demain...

12
sept

Si notre chambre et l'hôtel sont très biens, nous avons, en revanche, mal analysé notre voisinage… en effet, vers 4 heures du matin, un coq a décidé de se mettre à chanter et à entonner de très (trop !) nombreux "cocoricos" ! Ajouté au rideau qui n'est pas franchement très obscurcissant, la nuit a donc été courte !

Cela n'a pas empêché Papa de se lever aux aurores pour rejoindre le bus qui devait le conduire à sa randonnée en direction des volcans, encore en activité, Sierra Negra et Chico. Longue de 16 kms aller/retour, elle lui a permis de se balader le long de la caldeira du Sierra Negra - 11 km de diamètre, la 2ème plus grande au monde ! - de découvrir un oiseau et une plante endémiques de cette région et d'apprécier de très beaux paysages, d'abord tropicaux, ensuite lunaires.

Régulièrement, de superbes perspectives s'ouvraient aussi sur la côte ouest de l'île d'Isabela.

De notre côté, avec Maman, notre petit déjeuner englouti et après avoir pris des nouvelles de nos proches en France, nous sommes allés au Centre d'élevage et de reproduction des tortues. Le sentier pour y accéder est vraiment très sympa car on longe des étangs aux tons verts. Nous y avons vu des flamands roses et des canards au bec bleu, sans parler des nombreux iguanes qui se doraient la pilule sur les passerelles en bois et qu'il nous fallait, parfois, enjamber.

Le centre est tout aussi interessant car on y découvre comment il a été possible de sauver les tortues terrestres, qui étaient en voie d'extinction, en "organisant" leur reproduction. Elles souffrent, en effet, de l'existence de très nombreux "concurrents" sur les Galápagos, tels que les rats, les fourmis, les chats ou encore les cochons, … animaux majoritairement ramenés par les hommes (parfois volontairement) sur ces îles.

On a aussi pu observer des tortues à la carapace aplatie, sauvées d'une extinction prévisible, du fait d'une éruption volcanique à la fin du XXème siècle.

De retour de sa randonnée, nous avons retrouvé Papa et avons enchaîné avec une sortie en kayak à Las Tintoreras, un îlot volcanique où il est possible, avec de simples masques et tubas, de voir des tortues, des raies et de beaux poissons colorés. Je me suis réellement régalé, profitant de chaque minute sous l'eau à observer de très près ces animaux marins.

Ces moments ont été d'autant plus heureux que nous les avons partagés avec Félix, Virginie et Victor (Carpe Diem Trip Family) que nous avions rencontrés quelques jours auparavant à Santa Cruz.

Encore une très belle journée !

13
sept

Ce matin, j'avais anticipé le chant du coq et le lever du soleil en mettant des boules Quies et des œillères pour masquer mes yeux. Du coup, je n'ai rien entendu et ai passé une meilleure nuit. Le réveil a toutefois été matinal. Mais, nous ne nous sommes pas pressés pour aller prendre notre petit-déjeuner car, aujourd’hui, aucune excursion n'était programmée. Donc pas de contrainte horaire !

Avec Papa, qui ne l'avait pas vu hier pour cause de randonnée vers des volcans, je suis retourné au centre d'élevage et de reproduction des tortues terrestres. Nous avons retraversé les passerelles où se prélassaient toujours les iguanes. Nous avons de nouveau longé les étangs, pris en photos les flamands roses, canards au bec bleu et autres volatiles.

Arrivés au centre, si nous avons fait le même tour qu'hier avec Maman, nous avons eu cette fois-ci la chance et la possibilité de voir de près les œufs des tortues tout juste ramassés avant d'être entreposés dans une sorte de couveuse. C'est ainsi que les tortues terrestres, autrefois menacées, sont aujourd’hui protégées. Les spécimens nés dans ce centre seront par la suite réintroduits dans leur milieu naturel à un âge où elles seront mieux à même de se nourrir et de se défendre.

Nous avons ensuite retrouvé Maman qui, de son côté, s'était baladée du côté du port d'Isabela et de la Concha de Perla, une petite baie nichée au fond d'une mangrove, qui était, en ce milieu de matinée, à marée basse.

D'ailleurs, dès nos retrouvailles, nous sommes allés louer nos tenues de plongée - l'eau est entre 18° et 22° - pour nous rendre sur ce spot réputé de snokerling. L'accès à celui-ci est très sympa car on emprunte un ponton en bois sur lequel sont affalés iguanes et lions de mer.

Le soleil étant de la partie, nous avons vite enfilés notre matériel de plongée et nous sommes jetés dans les eaux translucides, quoique un peu agitées, à la recherche de magnifiques poissons et autres tortues. Nous ne tarderons pas à en débusquer…

Après quelques moments passés au côté des lions de mer qui partageaient avec nous le bout du ponton pour profiter du soleil, nous avons regagné notre hôtel pour préparer notre retour très matinal du lendemain pour l'île de Santa Cruz.

14
sept

Ce matin, c'est nous qui aurions presque pu réveiller le coq !!! En effet, la montre de Papa a sonné à 4h45 pour nous permettre de prendre le bateau (très) matinal reliant l'île d'Isabela à celle de Santa Cruz.

Arrivés à l'embarcadère, et une fois les valises contrôlées pour s'assurer que nous ne transportions pas de graines ou de matériaux endémiques aux Galápagos, nous montons, avec la 20aine d autres passagers, dans la navette qui nous permet de relier les deux îles en 2 heures. Le trajet est, sans surprise au regard des précédents, mouvementé mais nous arrivons sans encombre à Puerto Ayora vers 9 heures.

Les sacs à dos déposés à l'hôtel, nous partons prendre notre petit-déjeuner sur le port avant de retourner au Centre scientifique Darwin qui nous permet de mieux appréhender les moyens déployés pour sauvegarder l'écosystème des Galápagos. Sur le chemin, nous repassons saluer l'iguane terrestre que nous avions aperçu lors de notre première visite.

Avec Papa, nous décidons de nous rendre tous les deux à Tortuga Bay pour profiter du soleil et de la magnifique plage bordée par la mangrove, et faire « parler notre technique » de footballeurs.

Nous constatons que les iguanes marins et le lion de mer sont toujours fidèles au poste et qu ils n'ont pas bougé depuis notre 1er passage. Mais, deux nouveaux compagnons se sont joints à eux pour notre plus grand plaisir : deux fous à pattes bleues !!!

Sur le retour, nous recroisons Pablita dont j'avais fait la connaissance quelques jours auparavant à l'hôtel de Santa Cruz. Elle fait, elle aussi, seule et à 21 ans, le tour du monde. Nous dînerons d'ailleurs avec elle en soirée afin d'échanger nos expériences et passer un très agréable moment.

15
sept

Aujourd’hui, comme dit Papa, c'est une journée de transition. Nous devons quitter l'île de Santa Cruz, et l'archipel des Galápagos, pour nous rendre sur Quito et le continent sud américain que nous ne quitterons plus durant les 6 prochains mois.

Nous libérons notre chambre à 10 heures et, pendant que je reste dans l'hôtel pour profiter du wifi, Papa et Maman font un dernier tour sur le port de Puerto Ayora, profitant d'une matinée bien ensoleillée.

Pour gagner l'aéroport, situé sur l'île de Baltra, nous empruntons d'abord un taxi puis un petit bac et, enfin, un bus. L'arrêt au bac nous permet de jouir d'un superbe spectacle que nous offre les fous à pattes bleues à la recherche de leur nourriture dans le canal d'Itabaca. Ils plongent littéralement la tête la première dans l'eau, en piquet, pour en ressortir avec un petit poisson que cherche d'ailleurs de leur voler les frégates…

À l'aéroport, nous sommes accueillis par un magnifique iguane terrestre, animal que nous n'aurons finalement que peu vu durant notre séjour.

Le vol jusqu’à Quito se déroule sans encombre et c'est avec grand plaisir que nous retrouvons notre amie Emilie, partie de Nîmes le matin même, dans le hall d'arrivée de l’aéroport de Quito, très fatiguée par le voyage et le décalage horaire. Nous prenons rapidement un bus, puis un taxi, pour arriver enfin, vers 20h, à l'auberge de jeunesse située à quelques mètres du centre historique de la capitale équatorienne.

Nous nous concoctons un rapide dîner avec les produits achetés dans une minuscule supérette de quartier ouverte ce dimanche soir, et filons vite nous coucher pour être en forme pour demain et la visite du quartier colonial de Quito.