Après une courte, mais bonne, nuit de sommeil, nous retrouvons Papa et Maman, à 4h30 du mat’, dans la salle du petit-déjeuner. Celui-ci vite avalé, nous partons vers le point de départ des bus qui amènent les 2.500 touristes ayant la chance de monter, chaque jour, vers ce somptueux site élu parmi les 7 nouvelles merveilles du Monde.
S’il n’est que 5h, il y a cependant déjà une queue longue de plusieurs mètres, qui nous fera prendre le 4ème ou 5ème bus de la matinée. La montée ne dure qu’une petite demi-heure, sous une brume persistante, voir même une légère pluie.
Une fois déposés, nous refaisons la même queue mais, cette fois-ci, devant l’entrée principale du Machu Picchu jusqu’à l’ouverture de ses portes à 6 heures pétantes !
Nous sommes désormais prêts à investir ce lieu incroyable, pourtant vu de si nombreuses fois à la TV, qui fait tant rêver depuis sa (re)découverte en 1911 par l’universitaire américain de Yale Hiram Bingham.
On peut parler de « redécouverte » car il semblerait que les espagnols, lors de leur arrivée en Amérique du Sud, au cours du XVIe siècle, avaient déjà connaissance de l’existence du site mais, heureusement, sans y accorder une grande importance, ce qui le préservera d’un éventuel pillage. De manière plus certaine, le Machu Picchu apparaît avec exactitude sur des cartes réalisées par un anglais et un allemand au cours du XVIIIe siècle.
Quoiqu’il en soit aujourd’hui, le mystère demeure quant à son rôle. Si on évacue l’idée qu’il ait pu être une forteresse, plusieurs hypothèses existent mais aucune certitude. S’agissait il d’une résidence de l’Empereur, d’un lieu de culte, d’une capitale religieuse ?... C’est le 9ème empereur inca, Pachacutec qui, à partir de 1438, serait à l’origine de sa construction. Le Machu Picchu, comme Versailles, serait un palais éloigné du pouvoir central avec sa cour, ses serviteurs… On y retrouve donc des entrepôts, des greniers, des aqueducs... On estime cependant que moins d’un millier de personnes y vivaient au temps de sa splendeur.
On y retrouve aussi les fameuses terrasses agricoles et canalisations pour contrôler les fortes pluies que connaît la région.
Découverte sous le brouillard…Le Machu Picchu est une ville non achevée. En fait, on pense que les Incas l’ont fui après avoir entendu parlé des massacres et destructions causés par les espagnols à Cusco en 1534. Pourtant, loin de tout, les espagnols ne s’en approcheront même pas…
Pour notre part, nous continuons à avancer sur le site, longeant les fameuses terrasses du secteur agricole où paissent tranquillement quelques lamas.
N’ayant pu trouver de billet pour grimper, notamment, sur le Wayna Picchu, le fameux pain de sucre que l’on distingue nettement sur toutes les images du lieu, Papa nous abandonnera pour randonner seul vers l’Inti Punku, la porte du Soleil. Situé à 1h30 de marche, elle offre un superbe panorama sur la région... enfin, lorsqu’elle n’est pas dans un épais brouillard comme ce matin !
Arrivé sur les lieux vers 6h30, il attendra 8h pour voir enfin le ciel se dégager et obtenir de beaux points de vue sur le Machu Picchu.
De notre côté, nous avançons à travers le secteur agricole, secteur des terrasses cultivées, caractérisées par des murs de plus de 3 mètres de haut.
Cet espace ouvre sur de splendides vues sur le secteur urbain et nous en profitons pour y attendre Papa et… faire quelques photos.
En descendant vers les ruines, on passe devant l’unique porte de la citadelle et son ingénieux système d'ouverture et de fermeture de porte.
Une fois entrés dans le secteur urbain, au milieu d’une foule très dense - une majorité de groupes organisés -, nous enchaînons les sites à observer : le Temple du Soleil, la rue des Fontaines, la Maison de l’Inca, celle du Prêtre, le Temple des 3 fenêtres, le Grand Temple et la sacristie où se préparaient les prêtres.
Malheureusement, nous ne pouvons poursuivre la visite comme escomptée car l’Intiwatana (« où on attache le Soleil ») est fermé en dehors d’un créneau horaire dont on apprend l’existence. On peste d’autant plus que c’est l’endroit le plus élevé des lieux et qu’il avait une grande importance pour les Incas.
C’est vrai que, de manière générale, le Machu Picchu n’est pas très bien « foutu » pour les touristes... Aucune explication du site et des divers lieux emblématiques (soi disant pour nous inciter à prendre un guide…), aucun plan fourni à l’entrée (il y en aurait un mais on ne l’a pas vu...), des endroits ouverts qu’à certains créneaux horaires (mais on le découvre sur place, aucune possibilité de le savoir avant et d’organiser sa visite en fonction !)...
On continue progressivement notre cheminement vers la place principale et le groupe des 3 portes, avant de terminer par le Temple du Condor (on a de la chance, cette fois-ci car on y est pile dans le créneau horaire de son ouverture publique !).
L’heure avançant, et étant contraints par l’heure de départ du train retour Agua-Calientes / Ollantaytambo prévu à 13h, nous regagnons la sortie et refaisons la queue pour attraper un bus qui descend sur Agua-Calientes. Heureusement, cela se fait assez rapidement, nous laissant amplement le temps de récupérer nos affaires restées à l’hôtel (… sauf la casquette de Skagway achetée en Alaska pour Alexandre qu’il a donc perdu...) et s’arrêter dans un restaurant pour y déguster un plat.
Le trajet en train sera bien plus sympa qu’à l’aller. D’abord, parce que nous avons joué au UNO et au 1000 bornes avec Papa - même s’il a de nouveau gagné ! Ensuite, parce que le voyage se faisant de jour avec de grandes vitres sur les côtés et au plafond, nous avons pu apprécier le magnifique paysage le long d’un joli cours d’eau. Enfin, parce qu’il y avait un petit snack et surtout un spectacle proposé dans notre wagon. Ce qui nous a bien fait rigoler !
Vous pouvez constater que Malia triche ouvertement en regardant mon jeu de carte !!!Comme convenu, une personne de l’agence de voyages avec laquelle nous avons organisé les excursions de ces derniers jours est venue nous chercher à la gare d’Ollantaytambo avant de nous ramener en mini-bus sur Cusco où nous arriverons en fin d’après-midi. Après une bonne douche, nous transférons des affaires de nos sacs vers ceux des cousines qui les ramèneront et les conserveront pour nous en France... de quoi les alourdir et nous de nous alléger !
Pour conclure cette belle journée, et pour marquer le départ de Céline, Malia et Lydie, nous allons dîner dans un bon restaurant fusion japonais-péruvien sur la Plaza de Armas qui, en ce 31 octobre, est bondé de familles fêtant Halloween ! Un vrai spectacle que de voir ces enfants - et de nombreux parents ! - déguisés et improviser, parfois, un véritable show à l’instar de ce jeune garçon « Mickael Jackson » de 5 ans qui se met à danser sur la musique de Thriller !
Un bon apéro et dîner après, nous rentrons le cœur un peu lourd à l’idée du départ, demain matin, de nos cousines...