Hello chers lecteurs!
Me voilà de retour pour vous conter la suite de mes aventures. Je vous ai quitté au Salvador sur un petit bateau à moteur, pas très très grand...
La traversée d'une heure et demie à travers les petites îles du Golfe de Fonseca et le long des côtes Honduriennes nous conduit à la plage de la petite ville de Potosi. Ici, pas de ponton, on débarque les pieds dans l'eau avec tous nos sacs. Nous sommes accueillis par les douaniers qui nous demandent d'ouvrir nos sacs jusqu'aux moindres petites poches. Un réel plaisir de se retrouver avec toutes ses affaires dans le sable... La situation politique plutôt tendue dans le pays interdit les drones ou jumelles pour éviter l'espionnage militaire... Heureusement mon appareil photo est toléré... La loi les interdisant changera le lendemain, coup de chance...
Après un petit tampon, nous continuons notre route à bord de notre mini bus climatisé en direction de Leon. Je tombe comme une grosse masse et n'ouvre les yeux que quelques minutes avant notre arrivée en ville. La chaleur est étouffante en ce début d'après midi, je profite de la fraîcheur de l'auberge avant de ressortir en fin de journée en ville et admirer la cathédrale, la plus grande d'Amérique Centrale.
Le lendemain, je profite d'être pas très loin de la plage pour y passer l'après midi, avec une petite bière dans le hamac avant de profiter du coucher de soleil sur l'océan Pacifique.
Le soir je retrouve à nouveau Sabine qui arrive tout droit du Salvador. On profite de notre seule matinée ensemble pour gravir un dernier volcan, le Cerro Negro. Ce volcan est connu pour pouvoir y faire de la luge puisqu'il est dépourvu de toute végétation. L'ascension est vraiment très facile, la seule difficulté est celle de ne pas s'envoler avec nos planches avec les fortes rafales. Arrivées en haut, nous enfilons notre super combinaison de Mario Kart, lunettes, gants, foulard et nous sommes prêtes pour la descente! Nous écoutons les derniers conseils de notre guide et je m'élance en premier. Malgré la pente abrupte, la descente n'est pas si rapide que ça... Mais elle le sera assez pour se retrouver avec plein de poussière de la tête aux pieds! Un petit tee shirt en souvenir, une petite bière désaltérante et une bonne douche et c'est reparti!
Un taxi pour la station de bus, un collectivo pour la ville de Managua suivi d'un autre bus pour Granada. A chaque fois les chauffeurs me demandent de payer le double pour mon sac alors qu'il n'occupe pas un siège supplémentaire. Je refuse à chaque fois, ce qui crée leur agacement mais je ne lâche pas!
Ca y est, me voilà à Granada! Après des semaines à échanger avec Matty et Iulia, les propriétaires, je vais pouvoir commencer mon volontariat et poser mes bagages pour un petit temps!
Je rencontre Iulia le lendemain, elle m'explique leur projet de créer une carte sucrée pour leur établissement située sur la laguna de Apoyo. Ayant elle-même passé le CAP pâtissier, elle connaît un peu la difficulté de la tâche demandée, notamment en raison des conditions météo, chaude et humide, des ingrédients pas toujours disponibles ou différents, ou encore du manque de diversité du matériel.
Après quelques jours de réflexion sur Granada, je découvre la laguna, l'équipe et la cuisine. La cuisine n'a pas la même allure que nos labos français mais elle est tout de même bien équipée malgré ses deux petits fours tout petits...
Les premières semaines sont consacrées aux tests puis à la dégustation. Et je rencontre quelques échecs... Cette crème à bâtir qui ne veut pas monter! Après plusieurs essais avec différentes marques, la carte finit par prendre forme et sont retenu le brownie vegan, le moelleux à l'orange, le cheesecake et son coulis, la tarte citron meringuée, la tarte banane façon tatin, la tarte aux fruits et le coulant au chocolat et sa boule de glace.
L'étape suivante consiste à trouver un visuel individuel à l'assiette. Et là on se retrouve confronté au manque de matériel, pour trouver des cercles à tarte individuels, des moules à cake... Il faut donc faire preuve d'imagination et de système D. Mais j'y parviens!
La dernière étape est celle de former l'équipe, leur montrer les différentes techniques, comment faire un caramel, réaliser une meringue, pocher... Le tout en espagnol ! Un petit challenge mais l'équipe est super motivée et surtout adore les dégustations derrières ce qui donne de vrais moments d'échange et de partage.
En parallèle, j'en profite pour rechausser mes baskets et braver la chaleur et l'humidité de fin de journée pour de petites sessions running dans un cadre unique autour de la Laguna, encouragée par le chant des oiseaux et les cris des singes hurleurs.
Les week-ends laissent place à de petites excursions. La première autour de la Laguna pour aller visiter le village Catarina connu pour son artisanat. Il n'a finalement pas tant de charme mais offre une belle vue sur la Laguna. Par contre, le chemin qui y mène, traverse la forêt et je peux marcher seule entourée de petits oiseaux et papillons colorés, et toujours avec mes amis les singes hurleurs. Qu'elle est belle la nature!
Vous commencez à connaître la chanson mais j'ai bien évidemment gravi des volcans. Le premier, le volcan Massaya, est connu pour la possibilité d'apercevoir de la lave. C'est donc en fin de journée qu'il est préférable d'y aller. En tant que volontaire, je peux réaliser les excursions proposées par l'auberge gratuitement et ça c'est bien pour le porte monnaie! Et je suis finalement contente de n'avoir rien payé parce que le bus nous dépose finalement au pied du cratère où il n'est possible de voir la lave qu'à certains endroits et de très loin... Rien à voir avec les explosions spectaculaire d'El fuego! Le coucher de soleil sur le volcan est tout de même très beau et sauve cette sortie.
Et le second est le volcan Mombacho. Pour celui-ci pas de visite organisée, je passe la nuit à Granada où, au petit matin, je prends un bus local qui me dépose à l'embranchement de la route qui mène à l'entrée. Je finis donc à pieds. La route qui mène au sommet est abrupte, un service de 4*4 est proposé pour une somme hors budget. Alors quand on a pas d'argent on a des jambes! Commencer l'ascension à 10h n'est clairement pas la meilleure des idées mais grâce à la reprise de la course, elle se grimpe bien. Je suis bien la seule motivée à le faire, ce qui épatera des américains bien en chair croiser au sommet, "cliché". Au sommet, plusieurs sentiers. Un seul est accessible sans guide. Il parcourt la forêt, puis offre une vue sur le lac de Granada, le plus grand d'Amérique centrale, la Laguna et même le volcan Massaya. La descente tape un peu dans les genoux mais je rentre ravie de cette belle journée.
Et puis après presque un mois et demi, il est temps de quitter ce petit coin de paradis et de reprendre la route. Cette petite pause a fait du bien et c'est avec un mélange d'appréhension et d'excitation que je remet le sac sur le dos. Cela marque aussi la fin de l'éternel riz/haricots rouges/ banane plantain...
Je dis au revoir à l'équipe et me voilà en route pour l'Île d'Ometepe. Un taxi pour Granada, quelques achats en ville et je file à la station de bus pour prendre un direct pour la ville de Rivas. Comme d'habitude, des rabatteurs sont là pour remplir les bus. Un s'approche de moi et me dit que le bus pour Rivas est déjà parti que je peux prendre un bus et changer après pour un autre bus pour Rivas. Il me prend mon sac et le met dans le bus et me demande de payer avant de monter. Il me demande une somme folle, ce qui m'étonne mais le bus commence à partir avec mon sac sans moi dedans donc je lui donne la somme. Une fois dedans, je m'aperçois que les prix sont affichés et qu'il m'a demandé 4 fois le prix! Je lui fait remarqué mais il m'ignore malgré mes nombreuses tentatives. Lorsque je descends pour changer de bus, je rencontre deux papis qui vendent des cacahuètes, je leur demande le prix du prochain bus et je finis par leur expliquer ma mésaventure. Ils sont plus en colère que moi de mon sort. Cela m'aide à faire redescendre ma colère, surtout qu'il s'agit d'une arnaque d'un euro pour moi, mais qui représente beaucoup pour eux... Une fois arrivée à Rivas. Il faut encore trouver un bus pour le port San Jorge. Et ce n'est pas une mince affaire. Entre les taxis qui proposent des prix exorbitants pour seulement quelques km. Ceux qui donnent de fausses informations en disant qu'il n'y a pas de bus le week-end. Il me faut finalement m'éloigner de la ville où je demande à un vendeur de ciment qui est assis sur sa chaise sur le trottoir. Il me confirme que le bus passe dans cette rue et que je peux l'attendre là. La suite se passe sans embûches. Je prend le ferry qui mène jusqu'à l'île où je retrouve mon auberge à pieds.
Le lendemain c'est dimanche, je me dirige en ville pour prendre le bus pour la réserve Charco Verde. Après pratiquement 2h d'attente, un tuk tuk finit par m'expliquer que le passage des bus le dimanche est très aléatoire. Je finis donc par rentrer à l'auberge et passer la journée dans le hamac à rattraper mon retard sur le blog...
Après avoir discuté sur Instagram avec Lisa, rencontrée au Mexique, c'est finalement en vélo que je me rends à la réserve Charco Verde. La route n'est pas longue et sans dénivelé donc plutôt agréable malgré le soleil. Pas de rencontre avec d'animaux mais une petite balade en nature entre forêt, bords de lac, mangrove...
En fin de journée, après avoir changé de vélo pour cause de crevaison, je repars voir le coucher de soleil à la punta Jesús María.
Et puis je reprend le Ferry pour San Jorge, je partage un taxi avec un couple pour Rivas où j'ai réservé une nuit. Alors que je viens juste de descendre de voiture. Je me fais à nouveau harceler, "taxi! Taxi! ". Traçant ma route sans répondre, un homme commence à me suivre sur quelques mètres. Sur un ton pas forcément très avenant, je lui dit que je n'ai pas besoin de taxi. Il finira par me piquer mon tube de crème hydratante à moitié vide qui dépassait de mon gros sac sans aucune gêne... Décidément, chaque trajet est mouvementé dans ce pays !
Heureusement que je le quitte demain! Et oui, demain, je prends le bus, un vrai! avec wifi, clim et siége en cuir pour me rendre à l'aéroport de San José au Costa Rica où je retrouve ma petite Marie.
Et c'est la fin de cet article sur le Nicaragua, encore de nouvelles expériences, rencontres et aventures réalisées ici! Costa Rica me voilà! On m'a vanté tes jolies forêts, ta faune exceptionnelle et tes paysages incroyables ! Je suis impatiente de te découvrir !
Chers lecteurs je vous embrasse et vous dit à très bientôt !