Holà chicos!
Je vous ai quitté à San Cristobal où nous attendions notre chauffeur en direction d'Antigua au Guatemala. Il est 6h lorsque le réveil sonne. Notre chauffeur nous a donné rendez-vous à 6h30, nous sommes les premiers, une fois tout le monde en voiture, notre chauffeur roule le pied à fond sur l'accélérateur, doublant voitures, camions, bus... Il y a deux jours encore je me vidais complètement, gavée de médicament, j'appréhende ce trajet... Un premier tampon de sortie du Mexique puis un second d'entrée au Guatemala et nous voilà en terre guatémaltèque. Notre nouveau chauffeur n'étant pas encore arrivé, nous en profitons pour changer nos pesos mexicains en quetzal, la monnaie guatémaltèque.
Et c'est reparti pour de longues heures de route, les routes de montagnes ne sont pas très bien entretenues, il pleut, les routes sont inondées, parfois avec des coulées de boue puis vient la nuit... Ce trajet est interminable... Après un dernier changement de véhicule nous arrivons à destination, il est 22h, je suis épuisée...
Les jours suivants, je garde le lit pliée en deux par des crampes d'estomac entrecoupées de diarrhées. Médicaments, électrolytes, je tente tout pour essayer d'aller mieux, après une bonne semaine je revis enfin, bien que fatiguée par cet épisode.
Me voilà à nouveau sur pieds pour notre défi/cadeau d'anniversaire, l'ascension du volcan Acatenango pour observer le célèbre volcan El Fuego, crachant de la lave régulièrement.Après une nuit chez l'habitant, au pied du volcan, nous faisons l'ascension accompagnés de notre guide et d'un groupe de 3 polonais.
Le volcan Acatenango culmine à 3976m. La randonnée commence à 2500m, c'est donc 1100m de dénivelé positif qu'il faut grimper via un chemin raide, en terre, parfois avec des marches pour parvenir au camp de base où nous attend une tente pour la nuit. Alors que nous commençons l'ascension sous le soleil, le temps se couvre au fil de notre montée. Le terrain devient parfois glissant. Les personnes qui descendent, nous informent qu'elles n'ont eu aucune visibilité et n'ont pas pu apercevoir El fuego. C'est le moral un peu dans les chaussettes que nous continuons cette ascension. Nous sommes de plus en plus dans les nuages, la visibilité est réduite et il fait froid...
Nous faisons très peu de pause et atteignons le campement vers 13h. N'ayant rien à faire nous partons avec Swann, nous balader. D'un seul coup, une éclaircie se fait et nous laisse apercevoir le monstre, qui en profite pour nous cracher un beau nuage! Pris d'euphorie, nous suivons le chemin qui mène à El fuego, pour nous rapprocher au plus près. Seulement, la route est longue, après avoir redescendu une partie de l'Acatenango, il nous faut à présent grimper El Fuego. Nous sommes à nouveau dans les nuages, le vent est de plus en plus violent et les jambes commencent à fatiguer après tout ce dénivelé... Nous parvenons tout de même au sommet grâce au mental, le vent est si violent que je suis obligée de me mettre à 4 pattes! La visibilité est nulle, nous faisons donc demi tour, déçus...
De retour au campement, il est l'heure d'allumer le feu de camp. Nous dégustons notre bière achetée pour l'occasion, ce n'est pas tous les jours que nous fêtons notre anniversaire à 3600m d'altitude! Nous sommes toujours à l'affût, lorsque l'éclaircie arrive, pile pour le coucher de soleil! Le spectacle est magique! L'éclaircie dure une bonne trentaine de minute le temps d'apprécier le spectacle de jour et de nuit.
Après cela, le temps restera couvert toute la nuit, nous empêchant d'aller au sommet pour le lever de soleil. Et finalement, le beau temps se fait au moment de notre descente au petit matin. La descente dure plus longtemps que prévu, Swann, qui se sent pas bien depuis la nuit, est malade tout le long de la descente. Après de longues heures et plusieurs pauses techniques, nous parvenons à notre voiture qui nous ramène à Antigua.
Nous étions supposés prendre un bus pour San Pedro la laguna en début d'après midi mais l'état de Swann ne le permettant pas, nous restons une nuit de plus en ville.
Après une semaine à Antigua, la plupart du temps malade, nous découvrons le lac Atitlan et la ville de San Pedro. A notre arrivée à notre auberge, c'est un coup de coeur! J'adore l'endroit, je m'y vois au moins y passer une semaine! (qui se transformera en réalité en un mois, le temps passe vite en voyage...)
Cette petite pause, nous a permis d'apprécier la vie locale en faisant régulièrement le marché. Une habitude plutôt perdue en France mais ici très répandue puisque les supermarchés y sont rares. J'ai adoré me balader à travers les étals de légumes, fruits, oeufs, fromage frais...J'ai un peu moins appréciée l'odeur de la viande et poisson, haha. Et surtout, mon moment préféré, c'est le passage derrière les fourneaux pour nous concocter de bons petits plats! Ah, qu'est ce qu'il est agréable de manger autre chose que du riz, des tortillas et des haricots rouges!
On s'est aussi beaucoup reposés durant cette période, fallait bien digérer après ces bons petits plats! Et puis ce hamac qui nous tend les bras, ça donne envie de prendre un livre et de profiter de la vie!
Mais pas de panique! Nous n'avons pas uniquement lézarder pendant un mois dans notre hamac, on a aussi exploré les alentours.
Le jeudi et le dimanche, c'est grand jour de marché au village de Chichicastenango. Comme c'est à plusieurs heures de route nous partons en début de matinée. Une fois dans le centre, un officier de police, à qui nous demandons notre chemin, nous informe que le bus est en retard parce qu'il y a des manifestations un peu plus loin et il ne sait pas quand est ce qu'il va arriver... Il nous indique un autre chemin encore plus long... Nous décidons plutôt de prendre une lancha, un petit bateau, pour aller découvrir la plus grosse ville autour du lac, Panajachel et de découvrir le marché plus tard (ce qui n'arrivera finalement pas...). Après une heure de trajet, à faire des bonds sur notre siège à chaque vague, et à nous éclater le coccyx, nous arrivons en ville. La ville n'a pas grand intérêt, des restaurants en bord de lac, une église...
Nous nous dirigeons vers la réserve naturelle, située en bord de lac, elle offre des activités comme de la tyrolienne mais abrite également un sanctuaire à papillons, on y croise aussi des coatis et nous avons aperçu un singe araignée.
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à San Marcos. Ville de hippies, elle regorge de restaurants healthy vegan, d'hôtels proposant des cours de yoga, de massage et de vendeurs de vêtements et accessoires baba cool comme dirait papa, à des prix très européens... Nous y prenons juste un verre avant de rentrer à notre auberge.
La ville de San Juan n'est pas très loin de notre auberge, nous partons donc à pieds. Une demie heure plus tard, nous découvrons, une ville très colorée, ornée de parapluie et de chapeaux. Même si tout cela n'est que pour attirer le touriste à la recherche de jolies photos instagram, le village a son charme.
Alors que Swann débute une semaine de cours d'espagnol, je pars de mon côté gravir le volcan San Pedro. Bien que l'entrée soit payante et assez chère, il y a des retours de vols à la machete. Alors c'est muni de mon sac "centrakor", petite dédicace à la cousine, d'un peu d'eau, d'un sandwich et de mon téléphone que je m'élance. Le chemin traverse une première portion dans les champs de caféier, puis je me retrouve dans une forêt verdoyante. La montée se fait tout en douceur, a part quelques policiers surpris de me voir seule, je ne croise pas grand monde jusqu'au sommet. A l'arrivée, le ciel est dégagé, je peux admirer une partie du lac et le volcan Atitlan. La descente se fait aussi facilement que la montée, et me voilà redescendue en début d'après midi, prête à profiter du hamac!
Dimanche 18 décembre, c'est jour de finale! La France affronte l'Argentine, chez nous, il est 9h du matin, les yeux sont à peine ouverts mais nous sommes prêts, une pinte à la main à supporter notre équipe! Et quel match haletant, surtout en compagnie de guatémaltèques en faveur de l'Argentine. Cette fin sur tir au but se termine mal pour nous mais le match nous a bien fait vibrer !
Finalement, je me laisse tenter par une petite semaine de cours d'espagnol à mon tour. C'est parti pour 3h de cours pendant 5 jours. 3h en tête à tête avec Rosario ma professeure à discuter en espagnol. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas facile! Mais c'est aussi très enrichissant. Outre de revoir les bases d'espagnol, la conjugaison, la grammaire et du vocabulaire, j'apprends un peu plus sur la culture maya et guatémaltèque, sur les habitudes familiales, l'accès à l'école, l'université, les traditions de Noël puisque nous sommes pas loin des festivités...
La veille du Réveillon, justement, nous partageons (les élèves et professeurs) un repas où chacun à ramener une spécialité de son pays. Pas facile de proposer un gâteau puisqu'il n'y a pas de four à l'auberge mais finalement ce sera crêpes et caramel (sans beurre salé, denrée plutôt rare ici...). Nous découvrons, ou plutôt redécouvrons, les tamales. Cette spécialité typique est composé de farine de maïs cuite comme de la polenta, farcie de viande ou de légumes puis enveloppé dans une feuille de bananier et cuite à la vapeur. C'est bon, mais plutôt bourratif comme vous vous en doutez. L'autre spécialité ici est l'échange de cadeaux qui a lieu entre collègues ou amis. J'ai eu le droit à un petit bracelet et du café (que j'ai offert à Swann puisque je n'aime pas ça...).
Comme je vous le disais, pas de cadeaux au pied du sapin ici, on évite l'ultime casse tête du "qu'est-ce que je vais offrir à tata cette année". Le jour du réveillon, toute la famille se retrouve à la messe, un repas est partagé tous ensemble, avec les fameux tamales et à minuit le ciel s'embrase avec tous les feux d'artifices que chacun allume.
Nous passons le réveillon à l'auberge, nous sommes tous d'accord pour cuisiner chacun un plat et de le partager tous ensemble. Tout le monde se prête au jeu et nous nous retrouvons avec une belle table plein de mets. L'ambiance y est bon enfant. Malheureusement, Swann et moi sommes pas bien depuis la veille, toux, nez bouché, mal de tête, courbatures... A 22h, nous partons nous coucher... Je passe mon Noël au fond de mon lit...et Joyeux Noël! Après deux jours d'agonie, j'arrive à retrouver le chemin de l'école pour mes deux derniers jours.
Je profite de nos derniers jours sur San Pedro, pour partir de nuit, (3h ça pique!) en direction de l'Indian Nose afin d'y admirer la vue au lever du soleil. Contrairement au volcan, la montée est raide, le chemin escarpé, avec des marches parfois en mauvais état. J'arrive quelques minutes avant le spectacle, juste le temps d'avaler une petite collation et trouver un spot pour observer la magie opérée.
Malgré le gros nuage, la vue est belle, mais le monde autour m'agace, alors je bouge et je me dirige vers un autre sentier pour redescendre et là, la vue y est encore plus belle, surtout que je suis seule avec le silence pour l'admirer...
Après une journée tranquille à la plage de sable noir avec Sabine, une allemande, nous nous préparons pour célébrer ce dernier jour de l'année.
Une jolie tenue, un repas et quelques bières et nous partons en ville pour les festivités. La ville est petite et ne compte que deux endroits pour faire la fête. On commence au Mr Mullet's, une auberge avec un bar, pour la première partie de soirée, petite partie de beer pong. A minuit, nous sommes dehors pour apprécier le spectacle de feux d'artifice semblable à celui de Noël. Et nous poursuivons au Sublime où nous dansons jusqu'à la fermeture.
2 janvier, après s'être remis de notre jour de l'an, il est temps de quitter la ville et rien de mieux qu'un réveil à 4h pour ça. Nous partons avec Swann et Sabine en direction de Semuc Champey, connu pour ces piscines naturelles. Mais avant cela, il nous faut faire de la route avec pas de mal de changements. Nous sommes en route pour l'église où se prend notre premier chicken bus quand finalement on nous propose de nous prendre en voiture. En voiture Simone! Nous arrivons à los Encuentros plus tôt que prévu. A peine descendus de voiture, on embarque dans un chicken bus (petite explication, c'est le surnom donné à ces anciens bus scolaires américains, où tout le monde s'entasse, je vous laisse voir la photo) pour Quiché.
Sac à dos sur le toit et nous dans l'allée debout. A nouveau, à peine descendus et déjà embarqué dans un autre mini van, cette fois, pour Uspatan. Après 2h30 de route, nous avons une demie heure avant le départ de notre prochain bus pour Coban. Nous avons enfin le temps de faire une pause pipi et repas. Et c'est reparti pour 2h30 de route, cette fois bien installé et ça change tout, comme la possibilité de dormir... A peine le pied au sol, on nous hèle "Lanquin", nous revoilà dans un énième mini-van. Le chauffeur nous dépose à l'entrée de la ville, après quelques minutes, nous trouvons un pick up qui nous dépose à notre auberge, 11h plus tard, 300km, fin du trajet!
Après une journée comme celle-ci, une bonne nuit de sommeil et un réveil tout en douceur s'imposent. Un petit déjeuner au calme au milieu de la jungle et nous sommes prêts pour de nouvelles aventures. Nous sommes partis pour une petite marche de quelques kilomètres lorsqu'on nous propose de monter à l'arrière d'un pick up, éviter de marcher en plein soleil, ça ne se refuse pas!
Nous commençons par prendre de la hauteur pour nous rendre au mirador et admirer la vue, devenue célèbre sur instagram. Après avoir fait la queue pour prendre quelques photos, nous redescendons pour se rafraîchir, l'eau est bien fraîche!
Est-ce que nous sommes prêts à refaire 12h de voyage dès le lendemain? Clairement non! Alors nous restons une journée de plus, cette fois dans la ville de Lanquin. Ce qui nous permet d'apprécier une auberge avec du wifi et une douche chaude. Nous randonnons ou plutôt nous escaladons, oui c'est le terme, jusqu'au mirador, où nous avons une vue sur la ville, pour l'effort fournit, nous espérions mieux...
Puis nous prenons un tuk-tuk pour la grotte de Lanquin où à la nuit tombée, des petites chauves souris s'envolent. Swann nous quitte le lendemain, donc nous partageons un dernier restaurant et une dernière bière tous ensemble avant d'aller nous coucher, demain c'est reparti...
4h du mat, nous voilà avec nos sacs, prêts pour une autre journée de trajet. Nous prenons le bus pour Coban juste devant l'auberge, c'est pratique de pouvoir prendre le bus en cours de route sans avoir à se rendre à un arrêt spécifique. Après 2h de route, c'est l'heure des au revoir, Swann nous quitte pour retourner à Antigua. De notre côté, avec Sabine, nous nous dirigeons vers Flores. Apparemment, il existe un direct mais celui dont on nous a parlé, n'existe plus... Alors c'est parti pour un second marathon! Nous embarquons dans un premier mini bus pour El Cruce de San Antonio, à peine descendus et nos sacs à dos à terre, ils sont à nouveau balancés sur le toit d'un autre mini bus pour Sayaxché et nous parqués au fond, serrés les uns contre les autres. La pause pipi ce sera pour plus tard et le confort aussi...
Après quelques heures nous y voilà, une pause technique plus que nécessaire et nous continuons notre périple. Pour cela, il nous faut prendre un bateau pour traverser de l'autre côté de la rive. A peine deux minutes plus tard, nous voilà dans notre ultime mini bus pour Flores. Cette fois, nous avons enfin un peu d'espace pour respirer. Il pleut lorsque nous arrivons donc nous terminons en tuk tuk jusqu'à notre auberge. 15h30 nous y sommes!
Alors vous vous dites, après une journée comme celle-ci, le lendemain c'est journée tranquille. Vous nous avez pris pour qui? Le lendemain, 4h, réveil pour un départ de bon matin pour Tikal, site maya au milieu de la forêt tropicale. Notre arrivée de bon matin, nous permet d'apercevoir, des toucans, des coatis, des singes araignées et surtout de profiter du site avant l'arrivée de la foule.
Après une journée de repos, je fais mes au revoir à Sabine qui file à Antigua pour faire l'ascension du volcan et de mon côté je me dirige vers la ville de Rio Dulce et cette fois ci, j'ai réservé un shuttle, pour éviter d'être serrée et de changer sans arrêt. Rio Dulce n'est qu'un point de chute pour me rendre ensuite à Livingston. Pour cela, pas d'autres choix que d'emprunter un bateau et de descendre la rivière jusqu'à son embouchure. La traversée dure pratiquement deux heures, où l'on aperçoit, crocodiles et de multiples espèces d'oiseaux.
A Livingston, j'en profite pour me reposer, parce qu'avec toute cette fatigue accumulée, mon état grippal persiste toujours depuis Noël. Je fais quelques balades également en bord de plage et certaines constatations sont consternantes... La plage ne donnant pas envie de se baigner, je choisis les cascades des siete altares pour me rafraîchir.
Et puis je profite de ces quelques jours également pour préparer la suite de mon voyage, parce qu'après 1 mois et demi dans ce merveilleux pays, il est temps de partir pour de nouvelles explorations... au Salvador, mais ça, c'est pour un prochain article! J'espère que vous avez apprécier celui-ci, en tout cas moi j'ai apprécier ce pays, cette culture, ces couleurs! Je vous dit à très vite pour la suite de mes aventures! Je vous embrasse!