Carnet de voyage

L'escargot en Cavale

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Anouchka, Jonathan et Nina. Trois petits être perdus dans l'immensité du monde. Qui passent le cap, qui veulent se secouer mais surtout partir à l'aventure. On s'envole le 9 mai pour l'Amérique du Sud
Mai 2017
35 semaines
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J-4
J-4
Publié le 5 mai 2017
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Nous y voilà, nous allons partir bientôt. Il est si différent de dire qu'on va partir lorsque c'est 3 mois avant et maintenant notre avion décolle dans à peine 4 jours... Mais le rêve se réalise enfin, après l'enchaînement de petits boulots et grosses galères c'est à la sueur de notre front et de nos humeurs que nous partons!

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C'est quand on met la carte du monde sous ses yeux qu'on se rend compte de l'immensité de celui-ci. Quel endroit choisir, quel endroit préférer? Il est difficile de juger la destination qui nous conviendra le mieux sachant que la plupart nous sont inconnues... L'Amérique du Sud est vaste, elle possède une des chaînes des montagnes les plus immenses du monde, elle vie aux rythmes de la musique et de ses danseurs, son immensité et ses paysages passent du désert à la forêt amazonienne et sont à couper le souffle, il paraît que la gentillesse de ses habitants est incroyable.. Il ne nous en fallait pas plus, c'est en Amérique que nous irons!


Des envies pour un projet commun...

-L'idée de ce voyage qui est une grande première pour les trois bipèdes que nous sommes c'est visiter, découvrir, ressentir. De se faire un petit peu secouer par une réalité différente que la notre, de voir de nouvelles choses, de donner tout ce qu'on peut offrir aux personnes qui croiseront notre route, de s'enrichir de rencontres.

-Nous traverserons le continent et notre itinéraire sera fixé sur la réservation de WorkAway. Un concept qui sur papier parait tout à fait génial puisqu'il remplit exactement nos attentes, nous ne pouvons pas savoir c'est aussi bien que ça en à l'air mais mise à part quelques témoignages négatifs; les personnes ayant fait utilisé ce moyen pour voyager étaient ravies! Le bénévolat nous permettra de vivre le quotidien des habitants, de les aider, d'apprendre les langues. Et c'est aussi un moyen d'apprendre de nombreuses choses: la cuisine, la construction alternative de cabane, maison, école... le jardinage, l'élevage (du cheval aux abeilles). Les proposition ne manquent pas et il va être compliquer de faire des choix.

On à très hâte de rencontrer notre premier hôte situé près de Cordobà en Argentine.


- A très vite, les nouvelles arrivent...-


Jonathan -Nina - Anouchka 
J1àJ7
J1àJ7
Publié le 20 mai 2017

Une fois descendus de l'avion il est temps de se remettre du décalage horaire. Chose dite chose faite une nuit après midi de 18heures plus tard nous sommes disposés à profiter de la capitale et de Jeanne une amie qui nous accueille gentiment dans sa superbe casa!

Départ de Lyon entre rire et larmes... 

La ville n'étant pas notre fort, une capitale telle que Buenos Aires ne nous laisse pas indifférent de part son immensité et son activité permanente. À n'importe quelle heure du jour ou de la nuit ça brasse dans tous les sens et c'est fatiguant. L'aspect touristique est une façade donnée aux visiteurs. Nous sommes choqués par l'opposition entre les lieux hautement touristiques et une misère que nous n'avions jamais côtoyée...

Nous passons tout de même des bons moments, les promenades dans Palermo ou encore l'immense marché de San Telmo, les Argentins se montrent incroyablement bienveillants et intéressés. À plusieurs reprises ils viennent à notre rencontre pour nous indiquer un chemin ou tout simplement demander ce que nous faisons en Argentine. C'est vraiment un état d'esprit agréable. Après plusieurs jours à Buenos Aires nous comprenons que c'est une ville qui se vit et non se visite.

Notre chambre à Buenos Aires dans la rampe de skate. Chez Jeanne ! 

L'organisation pour partir de Buenos Aires est fastidieuse, nous prenons un bus qui nous mènera à un petit village du nom de Rio Tala. La route pour y arriver est incroyablement plate, ça change vraiment de la ville et le soleil est au rendez-vous. Une fois déposés par le bus le stop commence, et c'est accompagnés de nos copains les moustiques que nous patientons gentiment plus de trois heures, étrangement les souvenirs de ce moment sont appréciables. La seule et unique voiture qui s'arrêtera sera la bonne, et c'est avec Nicolas que nous irons jusqu'à Rosario. Il nous indiquera l'hostel d'un ami à lui ou nous pouvons passer la nuit. Ami qui sera d'une très grande aide, il nous accompagne jusqu'au bus à prendre pour sortir de la ville. Sans lui on y serait encore...

Le stop pour aller à rosario, et notre chauffeur Nicolas 

Après un petit tour avec la police qui nous amène au meilleur endroit pour commencer le stop, direction córdoba à quatre cents kilomètres d'ici. Même pasle temps de finir de réchauffer notre riz que Damian apparaît au volant de son bolide de dix tonnes et nous embarque. Deux sur la couchette, sac dans la benne et maté à profusion (LA boisson nationale) c'est parti pour 7 heures de route avec des paysages toujours plus plats. Damian est une personne vraiment sympathique et nous le remercions encore pour sa gentillesse et sa générosité. Nous passons la nuit près'd'une station service, et repartons le lendemain pour Mendiolaza. Notre premier woofing approche, instant qui se fait grandement attendre.

🇬🇹Damian en action 🇬🇹
Hostel Rosario 
J9àJ25
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On arrive chez Marzio. Il fait nuit et c'est deux autres volontaires qui nous accueillent. Marzio notre premier hôte arrivera plus tard dans la soirée. On comprend bien vite qu'il vit hors du temps sans montre, dans sa maison paisible faite de pierres et d'un mélange de terre eau et paille. Cette habitation est destinée à ses deux enfants Jano et Nina que nous aurons l'occasion de rencontrer plusieurs fois dans la semaine.

Arrivée chez Marzio  

La première soirée est très agréable nous sommes six réunis autour de la table et faisons connaissance doucement. Notre espagnol est mis à rude épreuve, mais tout le monde s'écoute attentivement et on s'aide mutuellement à trouver nos mots. On se sent déjà comme à la maison... Ici, le temps coule doucement, les tâches sont simples. Il faut transporter des pierres, de la paille de l'eau aller chercher du bois... Une grande partie de notre séjour se consacre à la construction des murs, il faut d'abord faire les fondations avec du bois pour ensuite poser le mélange.

Construction des murs et des fondations  


De plus en plus de volontaires arrivent nous serons une dizaine en millieu de semaine, 4 allemands, 1 belge, 1 chilien nous trois et Marzio le maître des lieux qui prend le temps de rencontrer chacuns d'entre nous il est très enthousiaste d'en savoir plus sur nous, nos envies, nos projets... Cette maison est un lieu de passage et chacun partage ses expériences, nous réussissons tous à trouver un équilibre de cohabitation qui s'avère très agréable. C'est surprenant de partager le quotidien avec ces personnes inconnues de manière simple et naturelle. Pour la dernière soirée nous partageons un moment tous ensemble feu, jeux de cartes, cuisine et rire comme langage universel. Nous reprenons la route avec un petit pincement au cœur de quitter ces joyeux lurons. Et remercions Marzio pour son accueille dans son espace hors du temps entre douche extérieur, cuisine au feu et découvertes.

Nous repartons en stop, et on se fait rattraper par la nuit. La femme avec qui nous partageons la route inquiète de savoir où nous allons passer la nuit nous propose presque immédiatement de dormir dans la dépendance de sa maison. Encore une fois nous sommes frappés par la bienveillance et le sens de l'accueil des Argentins. Après une bonne nuit de sommeil, nous arrivons à Alta Gracia sympathique ville où nous rencontrons quatres vagabonds avec qui nous passons l'après midi. Nous repartons en direction de la Paisa Nita que nous ne trouverons pas.. nous demandons alors à notre conductrice de nous déposer dans la campagne pour pouvoir camper sereinement. Nous sommes très heureux de nous retrouver tout les trois autour d'un feu et de profiter de la tranquillité de la nature. La nuit est plus difficile, il doit faire 4° et nous n'avons pas de matelas nous investissons le lendemain et les prochaines nuits seront meilleures.

Alta Garcia sous le soleil  
Camping sauvage  

Après de nombreux conseils et une magnifique traversée de la Sierras nous arrivons à la Cumbrecita un joli petit village montagnard où nous restons deux nuits dans un hostel. Et c'est pour une fois sans nos gros sacs que nous découvrons les environs, crapahutons dans la montagne et prenons le temps d'apprécier une vue splendide sur les Sierras. Nous profitons pendant un long moment de cet endroit calme baigné de soleil et très apaisant.

Une fois partis de la Cumbrecita nous passons encore une nuit en camping sauvage après quoi nous nous dirigeons tranquilllement vers Rio Cuarto où nous prenons un bus direction Mendoza et notre second workaway dans un vignoble !

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    Après 26 nuits, de nombreuses heures de stop, un workaway, et beaucoup de           rencontres déjà 1542KM parcourus!!
J26àJ39
J26àJ39
Publié le 1er juillet 2017

Arrivés chez Orlando... nous découvrons la jolie petite maison où nous passerons la semaine bordés par la belle cordillères entre vignes et noyers. Nous rencontrons Léo et Will deux autres volontaires avec qui nous partagerons de jolis moments rythmés aux sons du ukulele de Will. Une petite déception en arrivant, Orlando notre hôte ne vit pas avec nous. Nous ne le croiserons que rarement dans la semaine. Les moments partagés seront moindres. Pour Nina et moi, le travail ce résumera à de petites tâches courtes et simples pendant que Jo Will et Leo bêchent toute la journée. Il ne viendra pas à l'esprit d'Orlando de voir deux femmes bêcher aussi. Des deux expériences de workaway que nous avons vécues les hommes et les femmes ne peuvent résolument pas se consacrer aux mêmes tâches.

Travail intense et douceur de vivre 

Cette experience nous aura marquée pour son environnement idyllique et sa tranquillité. Les couchés de soleil, les nombreux oiseaux mêlés à la splendide vue sur la cordillères nous laisse de très bons souvenirs. Comme au premier workaway la vie simple et recentrée sur les besoins primaires nous fait prendre conscience de la juste valeur du temps et des choses des gestes quotidiens. Prendre une douche après avoir fait un feu et attendu que l'eau chauffe naturellement n'a décidément pas le même goût et s'apprécie beaucoup plus. Nous partons de cet endroit pleins de souvenirs et encore une fois tristes de laisser ces bons moments derrières nous; mais toujours heureux de repartir à l'aventure et à la découverte de nouveaux horizons.

Un gaucho en actione 
Enveloppés de doux paysages   

Très vite, la simplicité de la vie chez Orlando est regrettée. Après avoir attendu 5heures à une station service,une voiture qui ne s'arrêtera jamais. la facilité nous appelle et nous prenons un bus pour couvrir les 13h de route qui nous sépare de Tafi Del Vallée. Un peu déçus par le village qui s'avère être assez grand et trop touristique,le passage sera furtif. Nous faisons une petite balade et mangeons certainement nos meilleurs empeñadas du séjour!

La prochaine destination est Cafayate oú nous avons dans l'idée de faire une ballade à vélo.

Sacs posés, pieds lavés et vélos loués nous voilà parés pour pédaler. Le bus nous dépose à la borne 45 qui indique le nombre de kilomètres qui nous séparent de Cafayate...Outch... Le départ ce fait de la Gargantua Del Diablo magnifique formation rocheuse. Tout au long de la journée nous pédalons à travers des paysages dignes des plus grands films de Sergio Léone. Pour la première fois, nous nous sentons réellement dépaysés et avons mêmes l'honneur d'observer des condors... impressionnant. On se rend tout de même très vite compte que les 45 km ne serons pas réalisables dans la journée, nous préférons prendre notre temps et profiter de ce que ces moments nous offrent tout en sachant qu'un bus passe en fin de journée. Nous rentrons lessivés mais heureux d'avoir partagés une telle journée.

Entre couleurs et fatigue 

Nous sommes à présent pressés d'arriver en Bolivie. Nous nous arrêtons brièvement à Salta et après un (trop) long trajet en bus nous arrivons ENFIN à la frontière. Passeports tamponnés et voilà nos premiers instants boliviens. Arrivés à la gare munis de nos gros sacs de voyage, notre position de touristes ne passe pas inaperçue et c'est une horde de locaux qui nous alpaguent pour proposer des trajets similaires jusqu'à Tupiza. A nous de choisir, le plus prêt sera le notre. Nous nous entassons dans un mini bus genoux montés jusqu'aux oreilles et sacs sur le toit, bienvenue en Bolivie!

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Arrivés à Tupiza, ville bordée de roches, de laquelle nous voulons commencer le tour pour le Salar d'Uyuni. Nous sommes d'ailleurs agréablement surpris par l'ambiance et plutôt dépaysés. Ici toutes les femmes sont parées de l'habit traditionnel et à chaque coins de rues de petits vendeurs sont afférés aux bords des routes pour vendre chaussettes, mouchoirs, et mets divers et variés qui éveillent nos papilles.

Notre premier réveil est très agréable, nous découvrons pour la première fois les marchés typiques de Bolivie ou les étales n'en finissent plus et oui il est possible de manger des plats copieux et très bons à moindre coût (3euros pour trois, vive la Bolivie). Dans le but de faire une excursion de quatre jours dans le sud du Lipez et le salar d'Uyuni, nous voilà pendant plusieurs jours à sillonner les agences. Ça nous fait drôle, mais on se prend vite au jeu. On se base principalement au "feeling". On trouve enfin une agence...

Il est 7h, nous embarquons avec Osvaldo notre guide et Saoto notre cuisinière (et oui...). Nous chargeons nos sacs sur le toit du 4x4 qui nous fera bien souffrir pendant ces 4 jours. À peine partis nous nous sentons déjà bousculés dans notre éthique du voyage et regrettons presque notre choix. Le premier arrêt s'avère dérangeant. Osvaldo nous propose de s'arrêter cinq minutes seulement pour prendre quelques clichés du payasage et repartir aussi tôt. Nous sommes qui plus est suivis de cinq autres 4x4 ce qui nous dérange d'autant plus et nous renvoie à notre position que nous avons du mal à accepter... durant cette journée, nous traversons des paysages désertiques et arides où tout arbre à cessé de pousser. Seulement arbustes, buissons vigognes et de nombreux lamas ce partagent ces terres. Plusieurs villages miniers survivent dans cet environnement hostile. Cette possibilité de vie nous impressionne et nous laisse quelque peu perplexes.

Nous réussissons tout de même à nous laisser bercés par des paysages aussi magnifiques que différents. Après avoir traversé des plaines arides à perte de vue, nous continuons de grimper dans les Andes... et passons notre première nuit à 4000 mètres au dessus du niveau de la mer, le mal d'altitude ce fait sentir. Ce que la nature nous offre ici est incroyable. Complètement submergés par les lagunes aux pieds des volcans, la neige en abondance, des montagnes hautes comme nous n'en avions jamais vues. Malgré l'altitude et les nombreuses voitures nous restons les yeux scotchés aux fenêtres...


Les deux premiers jours sont longs et nous laissent un goût amer. Mais heureusement, les deux suivants nous font vite oublier cette course à la montre. Les arrêts que nous ferons ne se résument pas seulement à " Amigos, pueden bajar y sacar fotografías". Nous pouvons profiter pleinement des lieux, se promener et observer chinchillas, oiseaux, lamas et vigognes et faire les grimpeurs pour savourer des vues panoramiques. Les photos parlent d'elles-mêmes...

Le dernier soir nous arrivons dans un hostel entièrement fait de sel positionné à l'entrée du Salar d'Uyuni. Plus grand désert de sel au monde avec ses 12 000 kilomètres de circonférence. C'est donc à peine arrivés que nous repartons "Tranquilo Tranquilo" comme dirait notre ami Pedro en direction du salar pour admirer un couché de soleil incroyable dans un lieu atypique qui nous laisse sans mot...


Ces 4 jours ce terminent en beauté. Le levé de soleil ( bien que dans un froid glacial) au milieu du salar est un moment fort pour tout les trois qui sommes toujours à la recherche de grands espaces. Le tour prend fin tranquillement. Nous prenons les photos "locos" loupées tant énoncées par Osvaldo et arrivons à Uyuni où nous visitons le cimetière de train. Uyuni nous change radicalement de décor, pour nous cette ville n'a rien pour elle, à peine arrivés nous sommes déjà pressés de partir.. et de découvrir encore plus la Bolivie pays dans lequel nous nous sentons déjà très bien.

J47àJ60
J47àJ60
Publié le 26 août 2017

Directement après le salar, nous enchaînons avec un bus en direction de Potosi. Ville connue principalement pour ses mines qui ne nous intéressent guère... on trouve cette activité voyeuriste et finalement plutôt triste d'aller voir les gens travailler avec la probabilité que les tunnels leurs tombent dessus à tout moment. Nous repartons aussi vite qu'arrivés après une nuit dans un piteu hostel.


Nous prenons la route pour Sucre, ville étape qui nous inspirait bien plus que les autres. Dès l'arrivée sur la place principale nous ne sommes pas déçus, la place bordée par des bâtiments à l'architecture coloniale et des arbres offrent un côté apaisant et respirable. Chose qui manque aux villes passées. Nous dégotons un hostel près de la place, accueillit par les volontaires très sympathiques nous profitons pendant quatres jours du calme de ce lieu. Comme à chaque fois nous flânons tranquillement dans les rues marchandes et le marché qui devient très vite notre QG depuis notre arrivée en Bolivie. Bien que nous ne courons pas les lieux d'intérêts, il est tout à fait possible de s'imprégner de l'ambiance. Après avoir repris de l'énergie nous repartons pour Samaipata village vivement conseillé par de nombreux voyageurs et habitants.

Rue de Samaipata 

Nous n'échappons pas aux bus boliviens dont la réputations n'est plus à faire. Et vivons notre première expérience "traumatisante". C'est donc entre ravins,vitesse, poussière, sièges cassés, nids de poules et crachats (avec chance pas de pipi dans le bus) au total 12 heures sans dormir nous arrivons à notre destination. Il est 4h du matin et nous dénichons un hostel qui nous surprendra au matin,la coure intérieure est transformée en véritable jardin exotique tenu par un couple de retraités avec qui nous avons eu l'occasion de discuter autour d'un café fait maison.

Le fameux jardin 

L'âme tranquille du village nous plait, et, nous retrouvons une végétation aux alentours qui était presque absente depuis ces dernières semaines et vagabondons dans ses rues le marché, l'artisanat du coin un café qui propose produits naturels faits maison servit avec sympathie par la gérante aux beaux et sincères sourires. Le Tango Café, on conseille! Samaipata est connu principalement pour ses alentours, de nombreuses activités sont proposées. La proximité avec le parc national Amborro, offre de nombreux départs d'excursions que nous ne ferons pas, et favorisons les les petites ballades moins chères et qui ne dépendent que de nous.

El refugio est un refuge d'animaux que nous sommes contents de voir, mais un peu frustrés car nous n'avons pas bien saisi si il est question de réinsertion en milieu naturel ou pour fin touristique... El fuerte est aussi d'un grand intérêt notamment pour sa roche découpée ,la plus grande au monde, où sont gravés les trois symboles de représentation de vie: Le serpent (la vie d'en dessous) le puma ( le monde commun) et le condor (représentation du monde du dessus,le ciel) , c'est un site archéologique où l'on peut observer de nombreuses ruines de la civilisation pré-incas et incas en haut d'une montagne. Nous faisons le tour de deux heures à la découverte de l'histoire. Pour notre dernière matinée nous avons juste le temps de visiter "Las Cascadas" sentier court mais magnifique loin de tout bruit, surplombé d'immenses montagnes à la végétation verdoyante où l'imagination peut ce balader tranquillement et retracer le passé.

El Fuerte y el Refugio 

Un peu pressés par le temps puisque la date de notre prochain workaway approche nous repartons pour Cochabamba où Paola une connaissance de l'ami Jojo peut gentillement nous accueillir. Nous passons un superbe séjour avec Paola qui nous a fait visiter sa ville natale et nous laissons bercer par ses explications. Nous partageons de très bons moments avec Paola et sa famille, touchés par leur gentillesse et leur simplicité nous repartons attristés de quitter ce petit monde. Et espérons revoir Paola qui viendra étudier en France l'année prochaine.

Direction La Paz où nous passons un bref moment avant de repartir pour Coroico situé à la fin de la fameuse route de la mort que nous traversons en voiture. Démarrant à 4000 mètres par le magnifique col de La Cumbre pour redescendre en zigzags vertigineux dans la vallée. Le petit village de Coroico nous offre une des plus belles vue où nous avons dormis. Notre tente, posée au flanc de la montagne face à la vallée nous permet d'observer de nombreux oiseaux et le couché de soleil. Nous profitons du calme de notre camping et de la bonne compagnie des autres voyageurs ...

Sur conseils nous nous rendons à la "randonnée" des cascades qui s'avère être une grosse déception. Démarrant le chemin à pied nous sommes vite étouffés par la poussière soulevée par les nombreux bus et taxi se rendant eux même aux cascades. Plus vraiment motivés on continue tout de même la route cette fois en stop et lorsque nous découvrons la première cascade on ne sait pas vraiment s'il faut en rire ou en pleurer, un ridicule filet d'eau vient s'écraser dans une flaque noire jonchée de poubelles, la deuxième ne donne pas plus envie un peu plus fournie en eau une piscine a été mise en place et les dizaines de baigneurs entassés ne nous donnent absolument pas envie de se tremper les orteils , un peu dégoûté nous retournons à coroico rapidement... sans vraiment comprendre les nombreux avis positifs de cette ballade nous n'avons pas du tomber un bon jour où nous ne sommes pas sensible à ce genre d'activités ?

Nous devons continuer notre chemin et, au lieu de prendre un bus direct pour rurrenabaque nous nous rendons en taxi collectif à Caranavi ville située à deux heures en aval de Coroico pour prendre un autre bus (option conseillée car moins chère) . La route, longeant la montagne et en construction, nous a value de belles frayeurs. Notre chauffeurs roule assez rapidement à 5 cm du vide avec des phares pas vraiment puissants tout ca mélangé à la poussière et les nombreuses voitures croisées on a bien cru qu'on allait y rester ... à peine arrivés on repart pour une nuit en bus, nous allons enfin arriver à Rurre. Un trajet tout aussi chaotique nous attend mais c'est sains et saufs que nous débarquons à 3 h du matin et finissons notre nuit dans la rue faute d'hostel...

Épuisés on vient nous récuperer à 13 h pour enfin pouvoir se rendre au workaway ... première surprise qui nous fait rêver nous nous rendons en "peque peque" (petit bateau à moteur )au volontariat . On remonte le béni une dizaine de minutes pour finalement arriver dans un camp en plein dans la selva.

J60àJ92
J60àJ92
Publié le 12 septembre 2017

La découverte des lieux nous surprend et nous émerveille. Les construction en bambous, la végétation abondante et luxuriante font de ce lieu un endroit tranquille et à part dont nous ne nous lasserons pas. Nous faisons alors connaissances avec les nombreux volontaires et surtout les singes, la raison de notre venue. L'aventure tant désirée commence.

ONCA est une organisation à but non lucratif qui est engagée dans la conservation et la protection de la vie en Amazonie bolivienne. Elle s'implique à plusieurs niveaux et travail énormément en collaboration avec les communautés indigènes voisine pour la lutte de leur droit de moins en moins considéré. Notre travail de volontaire ce centre principalement sur les soins apporté aux singes récupéré du marché noir, de familles qui s'amusent à croire qu'un singe est un animal de compagnie et qui une fois revenue sur terres les abandonne en pleine rue. Le but d'ONCA est de les accueillir pour pouvoir former un groupe d'une même espèce et de les réinsérer dans la nature. C'est un processus qui dure de 10 à 15 ans.

De nombreuses explications nous sont données pour le bon fonctionnement de ce projet. Ce n'est que le lendemain que nous commencerons à travailler. La répartition des tâches se fait la veille pour le lendemain, moment redouté pour l'organisation que demande le tableau. Les activités matinales sont essentiellement le nettoyage des cages et l'après midi la surveillance ou le volunter work. Des petits groupes se forment à fin d'aller travailler dans les différents espaces du site.

Les singes araignées, les Koatis qui sont des groupes encore en formation et Murphy un petit singe de nuit qui sort seulement le matin et le soir habitué à l'obscurité le soleil pourrait le rendre aveugle.

Singe araignée  
Morphyyyyyyy 

La quarantaine c'est le premier lieux de passages des animaux qui arrivent à ONCA. Ils sont isolés dans une pièce et attendent des vérifications sanitaires à fin qu'ils ne transmettent rien aux autres singes. C'est un moment difficile pour les animaux qui vivent dans un espace tres réduits mais ils sont rapidement introduit dans un groupe.

Les singes capucins groupe de douze singes donc beaucoup plus avancés dans le projet de réinsertion. Ils ont une hiérarchie très importante et sont très durs entre eux. Impossible de déambuler entre eux sans se risquer à une morsure.

 Squidegt ( Cappucin)

Volunter work, maintenance, récolte des fruits, construction de cages ... il y a toujours des choses à mettre en place.

Ne restant que trois semaines nous nous occuperons pas des capucins. C'est un groupe plus compliqué, ils ne doivent pas voir trop de volontaires défilés pour le bon déroulement de leur réinsertion de plus insérer une personne dans leur hiérarchie peu prendre beaucoup de temps. Nos journées sont bien chargées de 8h à 17h30 nous nous consacront aux diverses tâches et passons le plus claire de notre temps à prendre soins des singes araignées. La SURVEILLANCE est le mot d'ordre, les singes'pour la plupart sont attachés avec un harnais à niveau à de longues cordes à fin qu'ils puissent évoluer avec un semblant de liberté. Les singes araignées font preuve d'une grande habileté avec celles-ci et ne s'enroulent que très rarement. Misà part le bébé Emmy nouvelle arrivante qui vient fraîchement de sortir de la quarantaine, elle doit s'habituer à sa nouvelle situation avec la corde mais aussi trouver sa place avec les singes adultes. Les Koatis ne sont pas tres dégourdis non plus, ils sont plus préoccupés par les insectes dans la terre que la corde qui pourrait les étrangler.

Il y a aussi des moments où il faut aller faire marcher singes et Koatis pour qu'ils puissent réellement courir et aller là où ils veulent. Tout le fonctionnement nous paraissait étrange au début mais, nous comprenons vite que tout est réfléchie et que c'est l'issue la plus juste.

Les singes araignées font preuve d'une grande affection envers les humains et n'hésitent pas à nous grimper dessus et à faire des câlins. Mais bien que ce soit des moments forts pour nous ce sont des animaux sylvestres et doivent avoir le comportement qui va avec comme on n'oublie pas de nous le rappeler. Sans leurs refuser toute attention ils faut les laisser interagir entre eux.

Une fois touts les principes intégrés nous prenons rapidement nos marques sans jamais oublier de poser toutes les questions nécessaires. Nous ne connaissons rien des singes et ne voulons surtout pas mal faire. Par exemple la nourriture des singes dont les volontaires se chargent il y a de 3 à 5 collations par jour avec différents régimes, quantités, ou encore le processus pour laver les cages et la quarantaine lavage complet chaque jour puisque les singes sont dans un espace réduit, les bactéries pourraient ce développer plus rapidement.

Plus personnellement, nous vivons une experience grandiose et enrichissante dans la quelle pour la première fois nous nous sentons réellement utiles. Cest avec grande application et au fil des jours plus d'aisance que l'on s'affaire aux travail. Une grande majorité des personnes parlant anglais il fut difficile de s'intégrer dans le groupe et nous en étions frustrés. Fort heureusement les relations se crées peu à peu et nous tissons de solides liens. Los moments tous ensemble sont nombreux. Après le travail nous prenons plaisir à discuter de nos différentes journées, boire des bières, jouer aux cartes, déguster très bons repas d'Andres, ou encore le charivari lors du tableau... Tout ce flot d'énergie nous fera rester une semaine de plus, encore aujourd'hui ONCA est présent dans nos têtes et nous y retournerions sans réfléchir.

Il est difficile de rédiger cet article, les mots manquent pour décrire ce que nous avons appris et ce que cette experience nous à apportée. Même si les journées paraissent similaires les interactions ne seront jamais les mêmes. Touts les journées auront quelque chose d'unique. Comme la sortie d'un singe et deux Koatis de la quarantaine, l'arrivée de nouveaux animaux ONCA heureux de les savoirs tirés d'affaire et de les remettre en bonne condition, les excursion avec mario dans la Selva durant le volunter work, les baignades dans le béni au couché de soleil, la découverte de tarentules, serpents et autres bestioles pas vraiment attirantes, les virées des singes sauvage au camp, les découvertes de traces de pumas...Tout cela nous marque encore et donne à ONCA un petit goût d'aventure et remercions Nathalie Andres et Mario pour l'immersion dans leur monde loin de nos vies occidentales...