Je choisis les calanques de Cassis, qui me semblent plus accessibles que celles de Marseille, avec quand même à la base une petite appréhension car mon application de randonnée classe mon parcours en niveau "expert". Je choisis une "petite" boucle de 9km car j'ai peur de galérer avec le dénivelé (330m), et peur pour ma nuque, avec mes litres d'eau sur le dos.
Il y a du monde ici, ça me rassure, par rapport à certaines autres randos que j'ai faites, je ne suis pas seule si j'ai un pépin. Peut-être même trop de monde ; c'est vrai qu'on est samedi, 20 degrés, ça n'a rien d'étonnant. Je suis aussi vite rassurée sur le niveau, car certes, il y a de vrais randonneurs, bâtons aux mains, gourdes à la ceinture, mais il y a aussi des filles en maillot et des mecs en bermuda, des familles avec enfants, parfois avec leur chien, et je croise même un mec dans le plâtre (le bras, mais quand même) : c'est que c'est jouable, a priori.
Aucune photo que je prendrai ne pourra rendre justice à la beauté des calanques. Des sentiers au milieu des pierres calcaires, sous les pins, des étendues d'eau turquoise, au loin un massif montagneux aux couleurs ocres qui se dessine, c'est magnifique.
Après la première calanque de Port-Miou, qui comme son nom l'indique, abrite un port, j'arrive à la deuxième calanque, Port-Pin, qui comme son nom ne l'indique pas, n'abrite pas de port. Ici beaucoup de gens sont dans l'eau, l'endroit est paradisiaque, je comprends mieux les maillots, et regrette un peu le mien.
Je continue sur le sentier panoramique vers la calanque d'En-Vau, jusqu'à arriver un carrefour avec un panneau "calanque d'En-Vau : accès difficile" qui me fait hésiter. Je demande à un monsieur qui remonte de la calanque si c'est vraiment difficile, il me répond "très, très difficile". Il rajoute en pointant mes chaussures de trail : "pas avec ces chaussures-là" - lui est en bottines. Une autre dame après me dit "mais noooooon, il y a juste quelques pierres qui glissent, il faut juste de bons appuis", mais je suis méfiante, la femme a un tee-shirt "Semi-marathon de Paris", on doit pas avoir la même forme physique. Je me dis, allez, je vais voir, au pire je fais demi-tour... Et après 10 minutes à descendre en crabe à 4 pattes et à penser à la remontée, je fais effectivement demi-tour. Je renonce à la calanque d'En-Vau, je n'ai pas la forme physique, sans compter que je suis partie il y a 2h30 et que je dois encore faire demi-tour, même s'il sera plus rapide parce que je ne rentre pas par le même chemin, ça ne sert à rien de m'épuiser plus que raison. Je remonte ce "sentier" qui tient plus de l'escalade que de la randonnée (je comprends mieux le côté "expert" du parcours), je fais une pause "sucre" et j'entame mon demi-tour. Sur le retour, dans l'eau de la crique, deux chiens se baignent, c'est absolument adorable.