Roadtrip du Texas au Deep South

Du 15 septembre au 13 octobre 2023
29 jours

Nous voilà partis pour 4 semaines dans l'est et le sud des Etats-Unis. Le vol Paris-Dallas avec American Airlines est long (10 heures), mais sans escale un vrai plus. Arrivés à Dallas, le passage de la douane est hyper simple et rapide, pratiquement pas de queue. L'agent de l'immigration prend nos empreintes, une photo, nous demande la raison de notre visite et " Welcome to the United States". C'est plus ce que c'était !!!



On récupère chez Avis une Nissan Rogue blanche, un crossover tout neuf. En route vers l'hôtel réservé pour 2 nuits, un Super8 choisi pour son emplacement (proche de l'aéroport et des Stockyards de Fort Worth) et pour son prix. On est plutôt agréablement surpris, la chambre est grande et la salle de bain impeccable. Une piscine extérieure rien que pour nous, idéal pour se détendre après l'avion. Notre premier burger dans le Waffle House voisin quasi désert, et au lit.

La journée commence tôt (décalage horaire oblige-7h avec Paris) par un petit déjeuner très simple à l'hôtel, mais quand même avec les célèbres gaufres Texas !! La matinée est consacrée aux courses, avec un premier arrêt chez Buc-ee's, une station service texane gigantesque avec une offre incroyable allant de l'essence à la nourriture, en passant par des objets de cuisine, des fringues, des cigarettes, ... Puis un Outlet pour habiller Papy et les courses de début de séjour chez Walmart.

Cet après-midi, on va aux Stockyards de Fort Worth... "Where the West Begins" pour le défilé des "longhorns", ces fameuses vaches aux longues cornes.

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Le quartier est toujours aussi sympa et animé,

A la fois très touristique et authentique

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Entièrement dédié à la culture cowboys.

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Pour essayer de mieux comprendre l'importance de la culture du rodéo et des cowboys au Texas, on visite le Cowboy Hall of Fame, petit musée présentant tout un tas de cowboys super célèbres ici... totalement inconnus pour nous !!!

Grosse déception, le Billy Bob's est réservé pour une soirée spéciale. On se rabat sur un BBQ, le Cooper's Old Time Pit Bar-B-Que et de savoureux pulled pork sandwichs.

Sur la route vers l'est du Texas, on s'arrête à Kilgore dont le centre ville est parsemé de derricks. En 1930, on y a découvert l’un des plus grands gisements de pétrole des États-Unis. Kilgore regorgeait de tellement de pétrole qu’un puits à même été foré à travers le sol de la banque. On a compté jusqu'à 1 200 derricks dans la ville, connue à l'époque comme ayant le m2 ou plutôt l'acre le plus riche au monde.

80 kms plus loin et presque en Louisiane (à 30 kms environ), on fait halte à Jefferson.

Au milieu du 19ė siècle Jefferson avait l'un des ports les plus importants du Texas, car un barrage naturel sur la Red River bloquait sa circulation au nord mais permettait la navigation des bateaux à aube depuis La Nouvelle Orléans. Avec la découverte de la nitroglycérine, ils ont fait sauter le barrage naturel et permis ainsi une meilleure circulation sur l'ensemble de la Red River. Du coup Jefferson a perdu sa place stratégique mais a conservé ses bâtiments historiques.


On a réservé deux nuits dans un des nombreux B&B de la ville, le Steamboat inn. On dîne au bar-restaurant Antie Skinner's, pas de concert ce soir mais c'est quand même bien animé pour un dimanche soir, beaucoup de locaux.

On part à l'est de Jefferson pour Caddo Lake State Park, un ensemble de bayous et de marécages qui s'étend jusqu'à la Louisiane. Petit passage à l'accueil du parc où on loue un canoë, et c'est parti pour une heure de balade sur le bayou.

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L'endroit est magique, avec tous ces immenses cyprès chauves couverts de mousse espagnole et les pieds dans l'eau, dans un calme absolu. On pousse jusqu'à Uncertain et les rives du Big Cypress Bayou, tout aussi magnifique.

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Retour à Jefferson pour visiter son Historical Museum, qui retrace l'histoire de la ville depuis l'époque indienne et les tribus Caddo jusqu'à l'époque prospère du port et des Steamboats. Le musée est installé dans un vieux bâtiment en briques du 19e qui s'avère être l'ancien tribunal de justice, et la cellule est juste à côté du bureau du juge....J'y aurais bien laissé Papy. Dans l'atelier du cuir, des selles et des ceintures mais aussi bien sûr des holsters !!

En route vers l'est, on quitte rapidement le Texas pour La Louisiane, puis le Mississippi en traversant le fleuve du même nom et on arrive à Vicksburg.

L'incontournable est la visite du National Military Park, site historique majeur de la campagne et du siège de Vicksburg durant la guerre de sécession. Pour contrôler le fleuve Mississippi, les troupes nordistes assiégèrent cette citadelle pendant 40 jours. Affamés, les confédérés se rendirent le 4 juillet 1963. Cette défaite majeure sonnera le glas pour eux. Le parc très grand et très bien entretenu, se visite en voiture en suivant la carte offerte au Visitor Center.

Le cimetière est impressionnant.

Le centre historique de Vicksburg, par contre semble à l'abandon et n'a pas beaucoup de charme.

Ce matin, on emprunte la mythique Route 61, surnommée The Blues Highway , car elle débute dans le delta du Mississippi, le berceau de la musique Blues. On fait un premier arrêt à Rolling Fork au Onward Store, construit à l'endroit de la chasse à l'ours la plus célèbre d'Amérique. C'est en effet là qu'en 1902 le président Théodore Roosevelt (Teddy pour les intimes !!) a refusé de tirer sur un ours attaché à un arbre. Ce qui aurait conduit à la création de l'ours en peluche, le fameux "Teddy Bear". On continue notre route jusqu'à Leland, lieu de naissance du bluesman James "Son" Thomas

On espérait visiter le Highway 61 Blues Museum mais il est malheureusement fermé aujourd'hui.

A Indianola, le BB King Museum est bien ouvert. Il rend hommage à ce guitariste prodigieux, de son vrai nom Riley B. King, né près d'Indianola dans le fameux Delta du Mississippi, à l'époque un des endroits les plus pauvres d'Amérique. Avec une superbe scénographie, le musée raconte la vie de BB King et également l'histoire du blues dans le Delta, les mœurs sociales et les relations raciales. Le musée est très émouvant, sans doute dû à la personnalité de BB King qui a toujours donné une image positive des bluesean, loin de la drogue ou de la violence des ghettos.

Puis on s'arrête à Cleveland au Grammy Award Museum, petit frère de celui de Los Angeles.

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Le musée comprend beaucoup de salles, des vidéos, des affiches, des photos ou des costumes des lauréats ou des cérémonies des Grammy Awards, beaucoup de parfaits inconnus pour nous!! On est plus intéressés par les instruments ayant appartenu à des artistes ou groupes célèbres, comme ici le rock sudiste et forcément Robert Johnson et sa légende.

On trouve des mini cabines de studio d'enregistrement où le bluesman Keb'Mo aide à enregistrer son propre titre de blues. Papy a essayé mais à la fin il faut donner plein d' infos perso, du coup pas d'enregistrement... On a quand même bien fait joujou avec les boîtes à rythmes, les batteries électroniques et les guitares électriques !!!

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On reprend notre route du blues avec un arrêt à Merigold au Po' Monkey's Lounge, un des derniers "juke- joints" ruraux du delta du Mississippi, coincé entre un champ de coton et une route en graviers. Il est malheureusement fermé depuis le décès de son propriétaire en 2016.

Les juke-joints dans le Mississippi sont essentiels dans l'histoire du blues. Ils se sont installés dans des bâtiments rudimentaires, souvent ruraux et différaient des clubs et bars traditionnels en ce sens qu'ils proposaient de la musique live, des jeux et de l'alcool à une clientèle locale.

On continue jusqu'à Clarksdale, où selon la légende, Robert Johnson aurait fait un pacte avec le diable au célèbre Crossroad, à la croisée des routes 61 et 49.

Clarksdale est considérée comme le berceau du blues, chanté à l'époque par les ouvriers des champs de coton. Elle a été une véritable pépinière de musiciens et la ville natale entre autres de Son House, John Lee Hooker, Sam Cooke ou Ike Turner. On y trouve le Red's Lounge, un autre mythique juke-joint, ou Le Delta Blues Alley Cafe.

Notre hébergement pour le moins atypique de ce soir sera le "Shack Up Inn", qui se définit lui-même comme un "bed and beer". On logera dans une ancienne cabane de métayer mais avec tout le confort.

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Cette semaine, ils organisaient un stage de guitare, dans un décor rustique...

Après un petit repos, direction le club incontournable de Morgan Freeman, le "Ground Zero Blues Club", nommé ainsi car Clarksdale est considérée comme le Ground Zero du blues. Le décor est volontairement brut et dépouillé et la programmation musicale résolument blues, avec ce soir au programme le bluesman Bill Abel.

Ce matin on prépare notre petit déjeuner dans la cabane. On s'attarderait bien....

La route vers le nord traverse les champs de coton. On fait un premier arrêt à Tunica au Gateway to the Blues, musée installé dans un ancien dépôt de train, au milieu de nulle part.

Très moderne avec de la musique et des vidéos interactives sur l'histoire du blues, il possède une belle collection de guitares ayant appartenu à des bluesmen célèbres comme BB King, Robert Johnson et bien d'autres. On peut même s'amuser à essayer de jouer d'un "diddley bow" ancien instrument à cordes très rudimentaire ou enregistrer son propre blues.

On croise "Big John" au bord de la route, juste avant d'entrer dans le Tennessee.

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Arrivés à Memphis, notre premier arrêt sera pour le Sun Studio.

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En 2015, on avait déjà fait la visite de ce studio légendaire fondé par Sam Phillips et où Elvis a enregistré son premier disque. On refait à nouveau aujourd'hui la visite avec le même plaisir.

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Un petit tour à l'hôtel et direction Beale Street pour la soirée.

On passera la soirée au Blues City Cafe avec ce soir Earl "The Pearl" Banks et son groupe.

On débute la journé à Soulsville, quartier au sud de Memphis, par la visite du Stax Museum, immense musée installé à l'emplacement de l'ancien studio d'enregistrement Stax, épicentre de la soul dans les années 60 et 70. A l'entrée du musée une chapelle a été reconstituée pour montrer l'importance du gospel dans la musique soul.

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Sam and Dave, Al Green, The Memphis Horn, Ike and Tina Turner ou l' exubérant Isaac Hayes entre autres ont enregistré ici. Et surtout Otis Redding qui y a enregistré en 1967 quelques jours avant sa mort dans un accident d'avion, sa célèbre chanson "The dock of the bay"

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La partie consacrée à WDIA,"the Black Radio in Memphis", aborde la question de la diffusion de la musique noire pendant la ségrégation. Et enfin une réplique du Studio A dont le sol légèrement incliné a contribué au son spécial de Stax.

Direction le Lorraine Motel, tristement célèbre car c'est ici qu'a été assassiné Martin Luther King le 4 avril 1968 devant la chambre 306. En face le National Civil Right Museum que nous avons visité en 2015, est passionnant.

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Pas très loin, l'Arcade Restaurant où Elvis avait ses habitudes

On passe devant Graceland dont le mur d'enceinte est couvert de graffitis, des messages d'amour adressés au King.

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On continue avec Bass Pro Shop, un immense magasin spécialisé pêche et chasse dans une pyramide...Memphis in Egypte. A l' intérieur c'est un autre monde, des rayons et des rayons de cannes à pêche, d'équipements en tous genres comme des échelles à fixer pour grimper aux arbres, de la nourriture pour cerfs, des quads, des bateaux et de quoi chasser : arcs, arbalètes, fusils et quelques guns ...

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Après cette visite très particulière, on file à Beale Street pour une balade de jour jusqu'à la statue d'Elvis.

Arrêt au Rhum Boogie Cafe

On fait un premier arrêt à Jackson au Casey Jones Village. Casey Jones, ingénieur à l'apogée du chemin de fer américain, connu pour son fameux « sifflet whippoorwill » est mort en héros en 1900 quand son train est entré en collision avec un autre. Il aurait sacrifié sa vie en gardant une main sur le frein et l'autre sur le sifflet pour avertir les personnes qui pourraient se trouver à proximité du train. Une chanson écrite par un de ses amis cheminot «The Ballad of Casey Jones » en a fait une figure du folklore américain. Elle a été interprétée entre autres par Johnny Cash, Pete Seeger ou Bing Crosby.

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A une trentaine de km au sud de Nashville on découvre Franklin. Cette petite ville qui fut le lieu d'une des batailles les plus sanglantes de la guerre de sécession s'avère aujourd'hui très agréable.

On arrive à notre hôtel à Nashville, le Drake Inn Motel, historique et dans son jus.

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Et vite on file à Music Valley avec tout d'abord un arrêt chez Cooters, mini musée-boutique pour les nostalgiques des Dukes of Hazzard et juste à côté une autre boutique de souvenirs, celle-là consacrée au pape de la country, Willie Nelson.

Enfin, direction le Grand Ole Opry.

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Diffusée en direct et en public tous les samedis soir depuis 1925 sur WSM une radio de Nashville, The Grand Ole Opry est la plus ancienne émission de radio aux Etats-Unis. Son nom apparaît en 1927 alors qu'elle est en concurrence avec une autre émission qui diffuse de la musique classique et des airs d'opéra. Le présentateur de l'époque annonce «For the past hour, we have been listenig to music taken largely from Grand Opera. From now on we will present the Grand Ole Opry».

Le Grand Ole Opry est un show en hommage à la musique country avec entre 8 et 10 artistes, des stars mais aussi des étoiles montantes. Du coup à part Charlie Mc Coy, on ne connait personne.

Direction Downtown. On ne peut éviter le AT&T Building surnommé le Batman Building... On est dimanche, il est 10h du matin et sur Broadway c'est déjà bruyant.

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Des musiciens partout, des boutiques, des musées, des restos, et des bars.....

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On enchaîne avec la visite du Country Music Hall of Fame, un must.

Le musée est dédié à la musique country de ses origines à aujourd'hui.

Les vitrines se succèdent....des costumes discrets, beaucoup de guitares, la country de la côte Ouest avec par exemple la partition originale de Desperado de Eagles et pour finir des murs couverts de disques d'or.


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De là, une navette nous amène au RCA Studio B, studio mythique où Elvis, les Everly Brothers et Dolly Parton entre autres enregistrèrent de nombreux tubes. Le son est juste incroyable, à donner des frissons.

On déjeunera d'un burger au Jason Aldean Kitchen avant de revenir se reposer à l'hôtel.

On continue notre chemin vers l'est du Tennessee et Gatlinburg, la porte des Smoky Mountains. On traverse rapidement Pigeon Forge et son défilé d'hôtels et d'attractions au summum du mauvais goût pour aller faire the Roaring Fork, boucle de 20 km à l'entrée du parc.

L'Ole Smoky Moonshine Distillery de Gatlinburg est la première distillerie du pays à avoir fabriqué en toute légalité le "moonshine". On a droit à une dégustation gratuite avec beaucoup de parfums différents et un petit concert à l'extérieur.

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On fait le tour de Gatlinburg, très animée et terriblement kitsch.

On tombe sur un magasin incroyable quasiment en face de notre hôtel, The Donald Trump store !!!

En route pour le parc national américain le plus fréquenté, réputé pour sa grande biodiversité. On le traverse par la Newfound Gap Road, route panoramique de 53 km qui va de Gatlinburg (Tennessee) à Cherokee (Caroline du Nord).

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Les aménagements du parc ont presque entièrement été réalisés dans les années 30/40 par le CCC (Civilian Conservation Corps), créé par F.D. Roosevelt lors du New Deal. Ils ont pavé les routes, ouvert des sentiers, construit des cabanes et des campings, pour encourager la population à profiter de tous ces espaces naturels, comme ici au Newfound Gap, point le plus haut de la route (1 538 m) et frontière entre le Tennessee et la Caroline du Nord.

On continue jusqu'au Clingmans Dome. La montée est rude !!

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Le massif des "Smoky Mountains" fait partie des Appalaches et malgré son nom, le brouillard caractéristique qui le recouvre n'est pas du tout de la fumée. Ce sont en fait, des composés organiques émis par les millions d'arbres et l'humidité naturelle de la région qui créent cette brume. On continue sur une autre Scenic Road, la Blue Ridge Parkway, du moins la partie qui relie la Caroline du Nord à la Virginie. C'est beaucoup moins fréquenté que le Parc des Smoky Mountains et les points de vue sont aussi magnifiques.

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La route nous mène jusqu'à Ashville, petite ville sympathique dont le centre est fort joli avec plusieurs bâtiments art déco, beaucoup de brasseries, et quelques cidreries. On teste Noble Cider.

On fait une halte à une trentaine de km au sud de Columbia, au Congaree National Park. S'étendant sur plus de 11 000 hectares, c'est la plus vaste forêt inondable des Etats-Unis, constituée en grande partie de marais où poussent des énormes cyprès chauves. On a eu de la chance, la saison des moustiques était terminée !!!

On voit partout émergeant du sol des sortes de racines aériennes (des pneumatophores) qui donnent à la forêt un côté fantasmagorique. Bien que leur fonction ne soit pas entièrement connue, il semblerait qu'elles fourniraient aux arbres un soutien supplémentaire en cas de vents violents.

Sur la route, le nombre d'églises au km carré est toujours aussi surprenant, avec ce clocher blanc pointu si caractéristique.

On arrive enfin à notre hébergement de ce soir au bord du Lake Marion, très relaxant même s'il vaut mieux être prudent...

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On dine dans le restaurant attenant, Chrissy's Diner fort bon, et typique à fond. A la table voisine, un des convives portait bien ostensiblement un beau gun...

Le patriarche fêtant son anniversaire, on a naturellement été invités à partager le gâteau. Et comme nous avions été repérés comme étrangers, la discussion a démarré. La mère très loquace nous a vanté l'accueil de son Sud natal. On a appris que la pancarte sur la table : "Liars table" correspondait a une vieille tradition locale, zone de pêche. Après leur journée, les pêcheurs s'installaient pour manger ou boire sur des grandes tables communes et avaient tendance à exagérer la taille de leurs prises.... comme partout. Au moment de partir, on a vu entrer 2 chasseurs en tenue de camouflage top top !!!

Soirée mémorable !!!

Surnommée"Holy City" à cause de ses nombreuses églises, Charleston est l'une des plus vieilles villes des États-Unis. On gare la voiture au parking du Visitor Center où on récupère un plan du Dash, shuttle gratuit de la ville. On descend à côté de l'Historic City Market et c'est parti pour une balade en calèche d'une heure dans le centre historique.

Cette activité est très régulée par la ville. Le circuit est tiré au sort et attribué à la calèche au moment du départ. On a eu la chance d'avoir obtenu un circuit qui parcourt le French Quarter, quartier où se réfugièrent de nombreux huguenots français après la révocation de l'édit de Nantes.

Puis South Battery et ses superbes demeures, certaines Antebellum (c'est-à-dire avant la guerre de sécession).

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Les maisons de Charleston ont un style architectural à part. Par exemple, elles peuvent avoir une « fausse » porte d'entrée qui mène au porche plutôt que directement à la maison pour préserver l'’intimité des propriétaires, ou des porches sur le côté long de la maison pour augmenter l’exposition à la brise, sachant qu'en été la chaleur peut être étouffante.


On passe devant Calhoun Mansion, le plus grand manoir de la ville et les maisons colorées de Rainbow Row, l'œuvre selon la légende de marins ivres ayant accosté à Charleston .


Avant la guerre de sécession, Charleston était une des villes les plus riches du sud et le principal port d'arrivée des esclaves. C'est à Fort Sumter, dans le port de Charleston, qu'on été tirés les premiers coups de feu de la guerre de sécession. On continue la visite à pied avec Waterfront Park et la Pineapple Fountain, emblème de la ville.

Notre hôtel pour les deux prochaines nuits, Crekside Lands Inn, est en dehors de la ville, les tarifs dans le centre étant prohibitifs. Il a l'avantage d'être au bord d'une rivière, avec piscine et coin pique nique.

Ce matin, on va voir une des plages les plus appréciées de Charleston : Folly Beach, le royaume des oiseaux... Pas beaucoup de monde sur le "Pier", surtout des pêcheurs sans doute à cause du temps couvert.

On prend ensuite la direction d'Asley River Rd, au nord-ouest de Charleston, reconnaissable avec sa canopée de chênes verts drapés de mousse espagnole. Elle mène à trois grandes plantations : Drayton Hall, Magnolia Plantation et Middleton Place que nous avons choisi de visiter.

Les vastes jardins de la plantation sont les plus anciens des États-Unis (1741) et l'œuvre d'une centaine d'esclaves qui ont passé dix ans à créer ce jardin pour le compte du propriétaire, Henry Middleton un politicien de Caroline du Sud.

La mousse espagnole omniprésente n'est en fait ni une mousse ni un lichen mais bien une plante qui se développe en captant l'humidité et sa nourriture dans l'air.

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C'est également l'habitat de nombreux animaux, pas tous sympathiques...

Dans le parc, un tonnelier, un forgeron.

On quitte Charleston, direction Savannah par la côte méridionale de la Caroline du Sud avec une première halte à Beaufort et son quartier historique.

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On se dirige ensuite vers Port Royal où on tombe par hasard sur une fête dans la rue principale (Paris Avenue, ça ne s'invente pas !!!) avec divers stands et une exposition de belles voitures.

Ambiance typique à souhait.

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Arrivés à Savannah (Georgie), on commence par la visite du Cimetière Bonaventure, devenu célèbre à la suite du film «Midnight in the Garden of Good and Evil » où certaines des scènes les plus marquantes du film y ont été tournées. La tombe la plus visitée du cimetière est celle d’une petite fille, Gracie Watson.

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Ambiance gothique à fond.

Savannah serait la première ville américaine conçue selon un plan en damiers, ponctué ici de placettes carrées souvent agrémentées d’un kiosque, d'une statue, de bancs ou d'une fontaine, les fameux "Squares" .


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Forsyth Park, le grand parc au centre de Savannah avec sa fontaine.

Chippewa Square, célèbre pour la scène du banc de Forrest Gump, placé depuis au Savannah History Museum.

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Dans le centre historique et sur River Street.

On quitte la ville pour passer l'après-midi comme les locaux au bord de la mer à Tybee Island. On fait d'abord un arrêt à Fort Pulaski, célèbre pour avoir après un long siège de 112 jours, été bombardé par les forces de l'Union avec un nouveau type d'artillerie, les canons rayés. Tirés à plus de 2 km, ils abattirent pour la première fois une fortification en maçonnerie, ce qui entraîna un changement de ce type de défense dans le monde entier.

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Pour rejoindre Tybee Island, prudence sur la route...

On reprend notre route sur la côte sud de la Géorgie ponctuée d'îles barrières, surnommées les Golden Isles. Premier arrêt dans la petite ville historique de Brunswick où durant la seconde guerre mondiale les chantiers navals ont construit pour le compte de la marine pas moins de 99 cargos Liberty, certains en à peine 2 mois.

Cet ancien port colonial a un joli petit centre historique bien calme ce lundi matin. On franchit ensuite le gigantesque Sidney Lanier Bridge, pour nous rendre sur Jekyll Island, une"île barrière"

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On commence notre visite par le sud de l'île et St Andrews Beach Park Puis, le nord de l'île.

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Et Driftwood Beach où d’anciens arbres en bois flotté bordent le front de mer.

Cumberland Island National Seashore fait partie des îles-barrières de la côte sud de la Géorgie, d'étroites bande de terre s'étendant parallèlement à la côte. Formées au cours des périodes glaciaires, elles se déplacent avec les marées, les courants et les tempêtes et agissent comme un rempart naturel en protégeant la zone côtière de la mer et des tempêtes. Il n'y a ni magasins ni poubelles sur l'ile. On repart avec ses déchets !!!

On a choisi de faire the Southend Loop,un trail de près de 7 km.

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On traverse l'île d'abord l'île d'ouest en est? avant d'arriver à la plage de la côte Est. On est seuls au monde, à part quelques petits oiseaux qui courent plus qu'ils ne volent, des Oystercatchers (huitriers).

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Sur la côte ouest, dans les ruines de Dungeness, grande demeure construite par la richissime famille de l'industriel et philanthrope Andrew Carnegie, on croise des dindons sauvages un tatou et des chevaux en liberté.

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On rejoint le dock. Après un petit exposé d'une ranger sur les tortues, c'est l'heure de reprendre le bateau du retour.

Macon, là où la musique soul (ou l'âme) vit.

Ville méconnue, Macon ne manque pourtant pas d'atouts. C'est tout de même la ville natale de Little Richard, Otis Redding et des Allman Brothers (groupe de rock sudiste très célèbre ici).

On commence d'ailleurs notre visite par un déjeuner chez H&H Restaurant," la soul food du sud". Le restaurant est dans son jus, essentiellement fréquenté par des locaux. Les murs sont couverts de souvenirs et d'affiches des Allman Brothers que les fondatrices auraient nourris gracieusement à leurs débuts.

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On visite ensuite la maison d'enfance de Little Richard où il vécut jusqu'à la sortie de son célèbre hit "Tutti Frutti".

On continue avec la visite de la fondation Otis Redding, simple mais très bien faite.

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La ville est agréable avec de beaux bâtiments, comme la Hay House située sur les hauteurs de Macon. On aurait bien aimé visiter The Big House, la résidence des Allman Brothers, mais c'était jour de fermeture.

Notre dernière étape en Géorgie sera pour la ville de Warm Springs, plus spécialement pour The Little White House la résidence favorite de Franklin D. Roosevelt où il est décédé le 12 avril 1945.

A la recherche d’un soulagement contre la polio contractée à l'age de 39 ans, Roosevelt vint à Warm Springs pour nager dans l’eau naturellement chaude de ses sources. Appréciant le lieu, il s'y fit construire une maison qu'il utilisera après son élection comme retraite présidentielle. C'est très certainement influencé par ses expériences dans cette région rurale, qu'il a développé certains programmes du New Deal, tels que l’Administration de l’Electrification Rurale ou le CCC.

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Une guide très loquace nous donne une multitude d'informations. La résidence est restée quasiment en l'état. Roosevelt a fait venir l'électricité jusqu'à Warm Springs sachant qu'à l'époque à peine 10 % des bâtiments des zones rurales avaient l'électricité (en comparaison en France c'était 90%).

Roosevelt revient à Warm Springs en mars 1945, très fatigué à son retour de la Conférence de Yalta. Le 12 avril, il pose pour un portrait ("Le Portrait inachevé"), quand il fait un AVC et décède quelques heures après.

Pas très loin du musée on passe à côté des fameuses piscines plus utilisés actuellement. Elles font maintenant partie d’un autre musée qui raconte leur histoire et celle du traitement de la polio.

Nous continuons notre route et arrivons à Montgomery, capitale de l'Alabama, historiquement connue pour son rôle pendant la guerre de Sécession et lors du mouvement des droits civiques et le boycott du réseau de bus de la ville. Notre première visite sera pour la First White House Of The Confederacy.

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En février 1861, des représentants d'Alabama, Géorgie, Floride, Louisiane, Mississippi et Caroline du Sud se réunirent à Montgomery pour donner naissance aux États confédérés d'Amérique. Montgomery fut naturellement choisie comme première capitale des États confédérés et donc la résidence du Président Jefferson Davis et de sa famille.

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On se dirige ensuite vers le Capitole qui, depuis sa colline surplombe le centre ville de Montgomery. C'est là qu'en 1861, les délégués des États du Sud ont voté la création de la Confédération et que Jefferson Davis a prêté serment comme premier et unique président confédéré des États-Unis.

C'est sur les marches du Capitole qu'un siècle plus tard, au printemps 1965, les marches de Selma à Montgomery pour le droit de vote ont terminé et que Martin Luther King y a prononcé l'un de ses plus grands discours devant environ 25 000 personnes réunis sur Dexter Avenue.

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Sur Dexter Avenue, le King Mémorial Baptist Church l'église baptiste où Martin Luther King était pasteur et le Winter Building en 1861 a été envoyé le télégramme autorisant le tir sur Fort Sumter, dans la baie de Charleston, qui a déclenché la guerre de Sécession (1861-1865).


A deux pas, le Rosa Parks Museum, situé sur le lieu de l'arrestation de Rosa Parks. Une statue et un marqueur historique désignent l'endroit où elle est montée dans le bus et a été arrêtée pour avoir refusé de céder son siège à un passager blanc, ce qui a déclenché le fameux boycott du réseau de bus de la ville.

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La scénographie est bien faite. On y trouve outre le bus, des documents judiciaires, des rapports de police, et l'église roulante, un break utilisé pour transporter les manifestants.

On reprend notre voyage dans l'histoire des droits civiques avec la visite de Selma et des marches de 1965. Les deux premières furent stoppées au niveau de l'Edmund Pettus Bridge et la 3ème partant de Brown Chapel a finit au pied du Capitole de Montgomery avec le fameux discours de Martin Luther King.

Ces marches ont amené le Congrès à adopter en août 1965 le Voting Rights Act interdisant les discriminations raciales dans l'exercice du droit de vote.

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A côté de l'Edmund Pettus Bridge, le Selma Voting Rights Monument and Park, mémorial sur la lutte pour le droit de vote et les marches de Selma.

Selma semble à l'abandon. Il faut dire que nous sommes en Alabama, un des états les plus pauvres du pays.

Nous quittons Selma pour Old Cahawba ancienne capitale de l'Alabama (1819-1826) devenue ville fantôme peu après la guerre de sécession. On parcourt en voiture les allées qui sont en fait les anciennes rues et avenues de la ville. Au début du 19e siècle, Cahawba était une ville fluviale très prospère, avec de nombreux magasins, deux journaux, un théâtre, une banque, des hôtels, deux ferries et même un capitole. Aujourd'hui, il reste les ruines de quelques maisons, le cimetière.

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L'école et surtout la belle église de style néo-gothique, St Luke’s Episcopal Church.

On continue jusqu'à Mobile et notre hôtel, Fort Condé Inn, qui est en fait tout un quartier constitué de superbes bâtiments du 19e siècle avec des balcons en fer forgé, style Nouvelle Orléans

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En sortant de l'hôtel on passe à côté du Fort Condé, construit par les français pour protéger la ville

Puis Mardi Gras Park et ses statues colorées de personnages populaires du Carnaval, qui commémore le statut de première ville des États Unis à avoir célébré le Mardi Gras.

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On est accueillis en français au Visitor Center. Il faut dire qu'on est un peu chez nous à Mobile, première capitale de la Louisiane alors colonie française. Elle se prononce d'ailleurs à la française. On ressort avec un tas d'informations, des colliers et des Moon Pies (petits gateaux ronds fourrés à la guimauve, traditionnellement lancés depuis les chars lors du carnaval). On continue notre visite avec la Cathédrale de l'Immaculée Conception, Portier House et Saenger Théâtre.

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Dauphin street , le centre ville et ses écureuils ...

Les tours sont roses ce soir et la fête bat son plein dans le Mardi Gras Park.

Pour mieux comprendre l'importance de Mardi Gras à Mobile, on visite le Musée du Carnaval. Mardi Gras est organisé par des "Mystic Societies" (environ 40 actuellement) généralement fondées selon la classe sociale ou la couleur de peau et qui gardent secrète l'identité de leurs membres.

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Les festivités commencent dès le mois de novembre avec des bals, puis le réveillon du nouvel an et les défilés. Les Mystic Societies construisent les chars de carnaval et créent des costumes autour du thème de l'année. Les festivités sont présidées par un roi et une reine élus, choisis chaque année parmi les différentes sociétés.

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Direction la baie de Mobile pour une visite bien différente : Battleship Mémorial Park et l'USS Alabama. Des chars, des bateaux, des avions, des monuments commémoratifs et de l'artillerie parsèment le Parc.

On commence la visite par The Aircraft Pavilion : une belle collection d'avions, de véhicules historiques et même Army One un hélicoptère présidentiel, ainsi qu'un hommage aux Tuskegee Airmen, groupe d'aviateurs afro-américains formés en Alabama et qui se distinguèrent durant la Seconde Guerre mondiale.

Papy est ravi de cet accueil.

L'USS Alabama est célèbre pour être sorti indemne de 9 batailles lors de la Guerre de 39-45. Une animation est organisée avec des reconstitutions historiques et les visiteurs sont également invités à s'habiller à la mode de 1940, on s'y croirait...

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On a accès aux différents ponts et à quasiment tout le navire qui est immense : la salle des machines, de radio, des cabines d'officiers, les différents mess, les dortoirs (pas particulièrement intimes), la poste, le barbier, des cellules, l'infirmerie...

les cuisines, la boulangerie, la buanderie, ...

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Changement d'ambiance avec les crevettiers de Bayou la Batre. Le samedi il n'y a aucune activité et pas non plus de trace de Bubba .... Retour à Mobile au Oakleigh Historic Garden District et ses demeures Antebellum aux décors pittoresques...

Ce soir on dîne à l'Oyster House, menu à base de gâteau de crabe et de fritures d'alligator...

Nous quittons l'Alabama, traversons rapidement le Mississippi puis entrons en Louisiane, en français bien sûr. Il doit y avoir un évènement de belles voitures pas loin, car on en double beaucoup.

On laisse sur notre gauche la Nouvelle Orléans que nous avons déjà visitée en 2015. Après une pause pique-nique au niveau de l'Atchafalaya Basin, on arrive à Vermilionville village acadien reconstitué le long d'un bayou à Lafayette.

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Aujourd'hui c'est "Le Bal du Dimanche", typique à souhait.

Le parc est constitué d'anciens ateliers et d'anciennes maisons d'habitation dont celle de la famille Mouton, des immigrants venus directement de France et appelées créoles, c'est à dire d'origine européenne et nés en Louisiane.

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L'église bien sûr, et le presbytère.

Des "personnages" en costume nous expliquent leur identité cajun. Dans les années 1760 et la période appelée Grand Dérangement, les francophones d’Acadie (actuel Canada) furent chassés par les Anglais. Ceux ayant survécu à cet exil forcé s’installèrent dans les marais de Louisiane, où ils seront appelés Cadiens, puis par déformation linguistique Cajuns.

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En 1921, la Constitution de Louisiane a interdit de parler français à l'école sous peine de copier 100 fois la phrase «I will not speak french» au tableau noir. Sanctionnés par leur profs, convaincus que leur langue natale était réservée aux «gens de la campagne», nombre de jeunes ne l’ont plus parlée ni transmise à leurs enfants. Ce n’est qu’en 1974, que la Louisiane a autorisé ses habitants à préserver et promouvoir leurs origines linguistiques. Donc forcément....


On arrive à Lafayette et ses rues aux noms si français.

A St Martinville, on s'arrête au Longfellow-Evangeline Site et la Maison Olivier, une maison créole construite par un Français et c'est vrai qu'il y a beaucoup de mots français.

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Au milieu du village, l'église St Martin de Tours et son presbytère fort modeste !!!

A côté, un chêne célèbre, Évangile Oak doit sa renommée à un poème de H.W. Longfellow très populaire aux Etats Unis : "Évangéline, A Tale of Acadie", l'histoire romancée d'Emmeline Labiche et de Louis Arceneaux, alias Evangeline et Gabriel séparés par le Grand Dérangement le jour de leur mariage et qui se retrouvèrent sous ce chêne, bien des années après.

On continue jusqu'à New Iberia, petite ville paisible qui évoque bien sûr le détective Dave Robicheaux, personnage récurrent des romans de James Lee Burke se déroulant pour la plupart dans cette région de Louisiane. Il est si célèbre ici qu'on a même trouvé une brochure en français sur les lieux emblématiques de ses romans. C'est vrai que la ville a beaucoup de charme, entre ses bâtiments en brique, son cinéma, et les belles maisons antebellum,

On reprend la route jusqu'à Avery Island, pas vraiment une île mais plutôt un immense dôme de sel et la première mine de sel d’Amérique du Nord. C'est ici qu'Edmund McIlhenny, membre de la famille Avery propriétaire de l'île, développa en 1868 la recette du Tabasco avec des ingrédients de base très simples : purée de piments vieillis 3 ans en fûts de chêne, sel et vinaigre. Le Tabasaco est toujours exclusivement produit ici avec des techniques plutôt traditionnelles.

A côté de la fabrique, Jungles Gardens, un immense jardin créé par un des fils McIlhenny dont la visite se fait en voiture.

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Nous continuons notre circuit dans le pays cajun, et traversons de jolies petites bourgades comme Abbeville

Au cours de notre journée dans le pays cajun, on a vu beaucoup de noms français.

Après une matinée de route un peu monotone à travers le nord de la Louisiane, on pique-nique dans un parc au bord d'un lac de barrage à la frontière entre la Louisiane et le Texas. On traverse le lac et nous voilà de retour au Texas.

On s'arrête à Nacogdoches la ville la plus ancienne ville du Texas où a été foré le premier puits de pétrole du Texas en 1866.



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Le campus de la Stephen F. Austin State University est pratiquement en centre ville. Pour dîner, le retour du BBQ texan !!

Le hasard veut qu'il y ait cette semaine un festival de compétition de courses de dragsters, The Stampede of Speed, au Texas Motorplex, circuit automobile à Ennis qui est justement sur notre route.

Au programme : séances d'essais d'équipes professionnelles. Il y a des dragsters, mais aussi beaucoup de voitures.

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et des motos bizarres.... Super expérience, car on est à deux pas des pilotes, des techniciens et des bolides et quand c'est un dragster qui démarre, le bruit est assourdissant. Faut dire qu'ils vont très vite, 310 km/h en 5 secondes.

On peut aussi faire un tour dans les stands

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Étape suivante : Waxahachie, petite ville Texane typique avec son immense ancien palais de justice que l'on peut visiter, y compris la salle du tribunal bien qu'il soit en activité.

Direction Dallas et encore un petit BBQ ce soir.

Aujourd'hui on va à la State Fair of Texas qui se tient chaque année à Dallas dans le Fair Park. C'est la plus grande foire d'état des États Unis, avec plus de 2 millions de visiteurs sur 24 jours. C'est immense, comme si on mettait ensemble, la Foire de Paris, le Salon de l'Agriculture, le Salon de l'Auto, la Foire du Trône, plus une grande roue, un télésiège, Big Tex et quelques scènes musicales. Le weekend il y a même des rodéos et des matchs de football.

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On commence gentiment par un spectacle bon enfant : des courses de cochons.

Dans le Coliseum, pas de rodéo aujourd'hui mais un superbe spectacle équestre.

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Une quantité impressionnants de stands de nourriture et de sucreries.

Des produits texans multiples, voire curieux.

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Tout cela sous la surveillance ostensible de la sécurité et des forces de police.

De la bière bien sûr et beaucoup de scènes musicales.

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Et bien sûr des voitures, élément essentiel dans la vie des américains.

Pour nous, c'est l'occasion de monter dans de chouettes véhicule !!!

Avant de partir pour l'aéroport de Dallas-Fort Worth, on va à Dealey Plaza lieu de l'assassinat de JFK le 22 novembre 1963. On regrette de ne pas avoir le temps de refaire la visite du remarquable Sixth Floor Museum, on peut entre autres, voir l'endroit d'où Lee Harvey Oswald a tiré et y sont évoquées les différentes pistes et théories même les plus complotistes.

On est à nouveau surpris par la taille de la fameuse avenue (Elm Str.) qu'on imaginait bien plus longue et plus large. Des croix sur la route marquent les endroits exacts des impacts de tirs. On arpente la butte herbeuse de Grassy Knoll et sa palissade blanche derrière laquelle certaines théories situent un tireur. Le JFK Mémorial Plaza sur Main Street est lui assez décevant : 4 murs en béton blanc qui entourent au centre une plaque noire gravée au nom de JFK..

On continue notre rapide visite du centre de Dallas et de ses beaux buildings,

Reunion Tower et The Old Red Courthouse avec ce style rococo en grès rouge qui plaît tant aux Américains.

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On arrive à Pioneer Plaza et à la John Neely Bryan Cabin, réplique de la cabine du premier habitant de Dallas (vers 1840).

Célèbre point de repère visible à près de 100 km, l'enseigne lumineuse iconique de Dallas The Pegasus trônait depuis 1934 au sommet du premier gratte-ciel de Dallas, le Magnolia Building. Il tourne maintenant en haut d'un petit derrick devant l’ Omni Hôtel (où nous étions descendus en 2019).

C'est l'heure de prendre le chemin de l'aéroport, situé à mi chemin entre Dallas et Fort Worth. On rend la voiture. Bilan : 6 509 kms et 90 heures de route. On rentre à Paris, mais on reviendra c'est sûr !