Après avoir savouré quelques jours de repos nous reprenons la route. Nous nous dirigeons donc vers le sud du pays, à la frontière de l'Inde, dans l'étroite plaine du Téraï.
Nous posons nos sacs à dos dans de petites huttes de terre, de taule et de paille pour ensuite profiter du magnifique coucher de soleil offert par les lieux. Nous apercevons même, dans les eaux troubles de la rivière Rapti, un premier crocodile.
Autrefois domaine des chasses royales, le parc naturel de Chitwan abrite aujourd'hui de nombreuses espèces en voie d'extinction ainsi qu'une faune d'une grande diversité. Afin de profiter au mieux de la beauté des lieux, nous décidons de découvrir ce site naturel à pied .
Nous commençons par une descente en pirogue le long de la rivière accompagnés de deux sympathiques guides. Suite à leurs conseils, nous prennons bien garde à ne pas laisser nos mains dépasser de l'embarcation, les eaux étant infestées de crocodiles.
Les passeurs nous déposent sur les berges, et les guides dispensent les dernières consignes de sécurité. Ils donnent même à Théo un bâton en cas de nécessité. En effet, si la jungle est très belle, elle n'en demeure pas moins dangereuse !
Nous nous faufillons entre les branches, le plus discrètement possible, jusqu'à apercevoir un éléphant sauvage. Nos guides nous inscitent à fuir rapidement. Et pour cause ! Nous apprendrons plus tard que ce pachyderme est l'animal le plus craint de le réserve.
Entre forêts, savanes et marécages durant deux jours la marche dans la réserve offre une belle diversité. Chemin faisant, nous avons pu observer des rhinocéros, des singes, des daims, des toucans, une multitude d'oiseaux colorés ainsi que, pour notre plus grand plaisir, des sangsues.
Régulièrement nous nous arrêtons de marcher afin de grimper à un arbre. De là, silencieusement, nous attendons dans l'espoir de croiser un bel animal.
De même, nous avons suivi les empreintes fraîches d'un tigre et entendu son rugissement au loin. Mais sa majesté n'a pas daigné se montrer.
Tout au long de ce séjour dans la jungle népalaise, nous avons ressenti le profond respect des habitants pour la nature. Ils ont pris plaisir à nous informer leurs traditions, leurs plantes et leurs secrets ainsi que le comportement des animaux.
Bien que, paradoxalement, une fois le soir venu, nous appercevons dans les rues de Sauhara les éléphants domptés, montés, traversant docilement la rue de leur pas chaloupés.