Carnet de voyage

Indonésie

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Entre ses plages de sable fin, ses volcans encore fumants et ses fond marins exceptionnels, l'archipel Indonésien est un lieu parfait pour conclure nos aventures en Asie.
Avril 2019
30 jours
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Lever du soleil sur le mont Bromo

Voilà déjà 6 mois que nous voyageons en Asie, et pour conclure ce merveilleux chapitre, rien de tel qu'une destination de rêve telle que l'Indonésie. Cet archipel compte plus de 18000 îles paradisiaques, à la végétation luxuriante et aux silhouettes volcaniques.

Nous atterrissons sur le sol de la capitale, mais sans nous atarder nous nous dirigeons vers le centre de l'île. Yogyakarta se révèle être le cœur artistique du pays, et les nombreusee œuvres de street art viennent colorer les rues de la ville, étonnement paisible malgrè ses 3 millions d'habitants. Pas de doute, nous sommes bien loin du chaos indien et nous découvrons petit à petit le talent que possèdent les indonésiens pour créer des atmosphères qui vous donnent envie de plus jamais repartir.

Yogyakarta

L'exploration de l'Asie du Sud-Est va de paire avec notre moyen de transport de prédilection : le scooter. Ainsi, nous enfourchons notre petit deux roues et partons explorer les rizières de l'île de Java et leur temples les plus sacrés. Borobudur, le temple bouddhiste est le monument le plus visité de l'île. Il fut érigé au IXeme siècle sous la dynastie Sailendra.

Sa forme pyramidale représente les différents paliers karmiques pour atteindre le nirvana. Ce trésor fut laissé à l'abandon durant des siècles, et nous ne pouvons qu'envier les explorateurs anglais qui découvrirent les sculptures anciennes dissimulées sous la dense végétation tropicale.

Borobudur

Comme la plupart des îles Indonésienne, Java possède son lot de volcans. Le mont Bromo est sans doute le plus célèbre du pays, et nous évitons non sans difficulté les circuits organisés pour s'y rendre. Pour admirer ce mont emblématique il est de coutume de se lever de bonne heure (3h du matin), afin de profiter des lueurs de l'aurore.

Au plus noir de la nuit, nous partons éclairé par nos frontales à l'assaut de la plus haute colline voisine, suivant un petit sentier loin des jeeps. Après 1h30 de marche, nous atteignons enfin le sommet et nous installons pour admirer l'aube se lever. Les premiers rayons de soleil dispersent la brume qui recouvre le mont Bromo, un spectacle grandiose et plein de poésie !

Arrivé au pied du volcan, nous apprennons que nous ne pourrons pas descendre dans le cratère. En effet, le risque d'éruption se trouve être particulièrement élevé. Voilà qui explique la présence de fumée !

Mont Bromo

Avide de decouvrir de nouveaux témoignages de la puissance de Pacha Mama, nous descendons maintenant tout au sud de l'île pour notre dernière étape javanaise, à la découverte du lac le plus acide au monde.

À peine le temps de somnoler que le réveil sonne et nous voilà au milieu de la nuit sur les routes brumeuses. Difficile de se repérer en scooter dans le brouillard et la pluie au beaux milieu de la jungle, un décors qui nous plonge dans un autre univers. Nous arrivons à 1h30 du matin au départ de la randonnée, une arrivée bien matinale en effet puisque l'on souhaite assister à un phénomène très rare. Au fond du cratère, les gaz qui émane du souffre s'enflamme spontanément d'une lumière bleue, une réaction chimique que l'on ne peut voir qu'à deux endroits sur Terre.

Ascension Ijen

L'ascension est longue et mystique jusqu'au sommet. À 3h nous descendons dans le cratère, vers le lac acide, dans un décor lunaire et marchant dans les pas des porteurs de souffre.

Les gaz qui traversent le masque sont irrespirables, et nous ressentons beaucoup de respect et de compassion pour ceux qui travaillent toute une vie à la lumière des flammes bleues. Après avoir admiré le phénomène rarissime, nous remontons, éclairé par la lune et les étoiles. Nous slalomons entre les troncs calcinés et admirons le soleil se lever sur le lac acide d'Ijen. Une expérience hors du temps et inoubliable, bien que peu photogénique !

Après toutes ses aventures nous sommes bien éreinté et nous aspirons à plus de tranquillité. Nous nous dirigeons donc vers une destination plus idyllique encore, l'île de Bali.

Kawah Ijen
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L'île de Bali est l'une des plus petites de l'archipel, mais aussi la plus connue. Et pour cause, Bali est tout simplement magnifique. Si nous étions cependant inquiet de trouver une île dénaturée par le tourisme balnéaire, nous avons au contraire découvert une île loin des stéréotypes fantasmés, où les Balinais ont su garder leur gentillesse et leur coutumes. C'est d'ailleurs peut être leur rapport omniprésent au divin, qui les poussent à toujours concilier art et beautée au quotidien. Évidemment, certains des endroits les plus populaire de l'île regorgent de touristes, les boutiques et les restaurants à profusion qui vont avec. Mais avec un peu d'imagination et de volonté d'exploration, Bali offre une superbe expérience.

Rizières Ubud

Nous séjournons tout d'abord dans la ville d'Ubud au centre de l'île . La cité est connue pour les verdoyantes rizières en plateau qui l'entoure, les plus belles que nous ayons vu jusque là. Pas étonnant que l'Indonésie soit le premier exportateur de riz ! Ubud est une ville charmante où l'on découvre au détour de chaques ruelles un temple hindouiste, une statue démoniaque, une belle boutique d'artisanat, des jardins ou encore des bassins. Un cadre aéré et paisible, seulement troublé par le nombre trop important de visiteurs, à notre goût.

Bali est également renommée pour la beautée et le bon goût de ses hôtels et après 6 mois où nous n'avons pas fait les difficiles, le confort n'est pas de trop !

Ubud

Afin d'éviter la foule, nous nous dirigeons au nord de l'île où il existe de nombreux villages cachés des yeux du monde, au cœur d'une nature sauvage. Nous partons donc pour un circuit de 3 jours en scooter en direction de la ville de Munduk. Là, nous suivons un sentier s'enfonçant dans une jungle luxuriante, abritant sous ses branches une faune et une flore d'une grande variété. Les cascades fraîches venant irriguer la végétation impénétrable et coloré !

Cependant, sur la route du retour le temps se couvre et les nuages nous menacent. La chaleur étouffante de Bali nous a fait oublier que nous sommes proche de l'équateur, et à la fin de la saison des pluies de surcroît. Évidemment, nous avons laissé nos imperméables et pulls à Ubud. Bien mal nous en a pris, et nous nous sommes retrouvé frigorifié sous un déluge torrentiel ! Un comble !

Munduk

Après avoir exploré l'intérieur des terres, nous voilà maintenant sur la côte d'Amed, à l'est. Là encore, nous sommes loin des plages de sable fin. Au contraire, ici des plages noires et un relief volcanique recouvert de forêt, où quelques villages de pêcheurs se regroupent sur les côtes composent le paysage.

Amed

Amed est également, et surtout, réputée pour ses fonds marins. Nous décidons de passer notre open water, le niveau un de plongée. Aucun de nous n'a jamais pratiqué ce sport auparavant, et nous sommes impatients de tenter l'expérience. Mais avant le grand plongeon, il nous faut d'abord comprendre les risques de la discipline et connaître le matériel. Après un premier entraînement dans la piscine, il est de temps de passer au milieu naturel.

Photo Liberty ( Internet )

Sous la surface, nous avons découvert un monde incroyable et plein de vie. A travers notre masque nous observons sans voix des poissons de toutes les couleurs, des raies à poids bleu se terrer dans le sable, des poissons clowns dans leurs anémones, des étoiles de mers, un requin à pointe noir, des statues recouvertes de mousse et d'éponges fluorescentes... Nous nous approchons ensuite d'une masse sombre et immense : l'épave du Liberty. En plongeant jusqu'à 18 mètres nous avons pu explorer la carcasse de ce navire qui est maintenant le foyer de tout un écosystème, splendide et fragile.

Photo Internet

Si nous n'avions pas l'autorisation d'utiliser d'appareil photo pendant notre formation, cette expérience restera un souvenir inoubliable. Les quelques photos prises sur internet, vous permettront d'imaginer la beauté du site. Nous repartons maintenant de Bali, poussé par cette nouvelle soif d'explorer le royaume sous les mers, plus sensibilisé que jamais sur la situation critique des océans, victime d'un système où le bénéfice passe avant la vie.

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Au large de Bali, l'archipel indonésien continue de s'étendre dans les eaux claires des mers équatoriales. A l'est, trois petits ilots attirent de plus en plus de curieux sur son rivage. L'une est réputée pour ses soirées endiablées, l'autre pour son ambiance romantique et la dernière pour son essence sauvage. Sans surprise donc, nous debarquons sur la petite Gili Meno, l'île des Robinsons.

Gili Meno

Ce petit banc de sable circulaire recouvert de cocotiers se révèle être un sanctuaire de calme et de beautée. Pas de véhicules motorisés sur ce caillou aux allures de paradis, et tant mieux ! Il ne faut pas plus d'une heure pour en faire le tour à pied. Sous nos pieds le sable blanc et fin nous invite à la détente, et pour satisfaire notre âme d'explorateur il suffit de plonger dans les eaux chaudes et turquoises.

Gili Meno est entourée par une belle barrière de corail, et bien qu'elle soit, hélas, fortement endommagée par la pèche à la dynamite, elle attire toujours de nombreux bancs de poissons colorés. Armés de nos masques et nos tubas, nous partons de nouveau à la conquête du royaume sous les mers. Nous aurons le privilège de nager dans un décor surnaturel, entouré d'anciennes statues ensevelies, ou mieux encore, en compagnie d'élégantes tortues marines.

Le royaume sous les mers

Après quelques douces journées sur ce coin de paradis, nous remontons à bord d'une pirogue afin de gagner l'île de Lombok, ultime étape de notre voyage. Ici, c'est le paradis des surfeurs et mêmes les indigènes portent les cheveux longs, blondis par le sel et le soleil.

De magnifiques plages bordent le littoral, où les rouleaux de vagues viennent se briser sur le sable. Noud nous jetons à l'eau, une planche sous le bras et rejoignons les autres surfeurs. En observant les locaux, qui glisse et s'engouffre si agilement dans les rouleaux on espére pouvoir accomplir les mêmes exploits. On se contentera cependant sans surprise de se redresser sur la planche et de se laisser porter jusqu'au rivage. Enfin surtout Theo, puisque pour ma part, même après plusieurs jours à Selong Blarak, je dois avouer que l'art subtil des chasseurs de vagues m'a fait défaut.

Lombok




C'est dans cette douce routine donc, rythmé par les marées et le son des vagues, que nos aventures en Asie s'achèvent. Face au soleil qui se couche sur l'horizon, on prend le temps de faire le bilan de ses septs derniers mois. Tant de moments magiques nous avons passé ici, quelques galères aussi.. . Et comme le sentier des Annupurnas nous paraît lointain! Nous réalisons qu'en traînant nos semmelles et nos sacs à dos à travers huit pays différents, nous avons bien grandit!

Enrichis de toutes ses rencontres et de ses expériences, c'est un peu nostalgique que nous regardons par le hublot le continent asiatique disparaître derrière les nuages. Cependant, nos aventures sont loin d'être terminé et nous pouvons déjà apercevoir en contrebas les terres rouges et désolées australiennes qui nous tendent les bras !

Bye l'Asie !